Tag: conseillers

  • Plus d’argent pour les élus locaux

    Plus d’argent pour les élus locaux


    Plus d’argent pour les élus
    locaux, voilà ce que la Chambre des députés de Roumanie a décidé mardi, en
    votant un projet de loi qui prévoit la majoration salariale pour les maires, leurs
    adjoints, les présidents et vice-présidents des Conseils départementaux. Adoptée
    dans un premier temps par le Sénat, la
    nouvelle mesure ne concerne pas d’autres catégories de dignitaires. N’empêche,
    la décision a provoqué de vives controverses entre les représentants des partis
    au pouvoir et ceux de l’opposition.Présents aux débats, les membres du gouvernement de coalition formée par
    le PNL, le PSD et l’UDMR, appuyés par les représentants des minorités
    nationales ont affirmé que les élus locaux devraient se voir augmenter les
    salaires pour ne pas se sentir discriminer par rapport aux autres dignitaires.

    Le député libéral, Florin Roman, a crié
    justice pour les maires, en affirmant que cette mesure est censée réparer une
    iniquité. Toujours du côté du pouvoir, le député social-démocrate, Alfred
    Simonis, soutient que par cette augmentation salariale, les élus locaux deviendront
    encore plus performants, tout comme les institutions qu’ils dirigent. Dans
    nombre de mairies et de conseils départementaux, le niveau salarial du
    personnel créée souvent un déficit d’image.« Je connais des maires en situation salariale critique, je ne
    dirais pas qu’ils sont pauvres, mais la récompense financière de leur travail
    est telle qu’elle ne donne pas envie qu’ils se consacrent corps et âme au service
    de la communauté » a fait savoir le maire de la ville Iasi, le libéral
    Mihai Chirica. Et lui d’ajouter que les indemnités des maires, adjoints et
    conseillers municipaux sont issues toujours des budgets locaux. Voilà pourquoi,
    a-t-il dit, « avant de majorer les salaires, il faut avoir les budgets
    nécessaires pour alimenter ces nouvelles sources de financement »


    Furieuse de voir les députés
    majorer les salaires des élus locaux, l’Union Sauvez la Roumanie, principale formation
    en opposition, a annoncé contester la décision auprès de la Cour
    Constitutionnelle. Ses parlementaires ont attiré l’attention que la nouvelle
    hausse sera supportée une fois de plus, par le milieu privé, qui lui, aurait
    besoin aussi du soutien de l’Etat. Selon le maire de Bacău, Lucian Stanciu
    Viziteu, membre USR, d’autres mesures auraient dû être votées pour offrir du
    soutien aux administrations locales. «Le plus important serait de faciliter
    leur accès aux fonds d’investissements et non pas de majorer les salaires des
    maires qui, de toute façon, ont connu des hausses annuelles, au terme du Code
    administratif et de la loi de la salarisation unitaire ».


    Toujours du camp de l’opposition,
    le leader ultranationaliste AUR, George Simion, a critiqué le vote de mardi, de
    la Chambre des députés. C’est une loi qui favorise les fonctionnaires publics
    de luxe et qui entraînera des failles au sein de la société.





  • Un nouveau maire général pour Bucarest

    Un nouveau maire général pour Bucarest

    Soutenu
    au scrutin du 27 septembre par le PNL, au pouvoir, et par l’Union
    Sauvez la Roumanie, l’indépendant Nicusor Dan a officiellement
    repris jeudi son mandat de maire général de Bucarest. Mathématicien
    chevronné et activiste civique depuis pas mal de temps, le nouvel
    édile s’est adjugé il y a un mois un trophée politique que de
    nombreux politiciens roumains aimeraient décrocher puisqu’il
    constitue un véritable tremplin vers des fonctions encore plus
    importantes. Un de ses prédécesseurs, Traian Basescu, allait
    devenir président, alors qu’un autre, Victor Ciorbea, allait devenir
    premier ministre.

    La Capitale roumaine compte à elle seule pour 10%
    de l’électorat roumain et à l’exception du chef de l’Etat, son
    maire est le politicien investi avec le plus grand nombre de voix du
    pays. Bucarest est aussi la ville la plus riche de Roumanie, avec des
    indicateurs économiques et sociaux supérieurs à la moyenne de
    l’Union européenne et avec l’évolution démographique la plus
    dynamique. Nicuşor Dan hérite pourtant de son prédécesseur et
    ancien adversaire aux élections, la sociale-démocrate Gabriela
    Firea, une ville suffoquée par la pollution, paralysée par les
    embouteillages, avec un réseau de chaleur en faillite et une
    infrastructure largement déficitaire.

    La mairie de la Capitale se
    confronte actuellement à 6 mille litiges, a des dettes de plus de
    600 millions d’euros, qui ne comprennent pas les obligations fiscales
    des entreprises municipales, ainsi que des saisies s’élevant à plus
    de 14 millions d’euros. Le nouveau maire demande un délai pour
    résoudre tous ces dossiers.
    Nicuşor Dan : « Bucarest a une perspective extraordinaire
    et nous ne pouvons pas ne pas réussir. Mais à très court terme, je
    demande aux Bucarestois de la patience et de la solidarité, parce
    que les problèmes auxquels nous nous confrontons sont graves et
    urgents. Nous sommes en pleine crise sanitaire, nous avons une crise
    du chauffage urbain et une crise financière au niveau de la
    municipalité. Avec de la patience, nous allons résoudre toutes ces
    crises. Nous sommes une communauté et c’est notre responsabilité de
    traverser cette pandémie »
    , a déclaré le nouveau maire de la
    Capitale.

    Celui-ci bénéficie d’excellentes relations avec le
    premier ministre libéral Ludovic Orban ainsi que d’une majorité
    confortable au Conseil général, constituée par les conseillers de
    l’Union Sauvez la Roumanie et du PNL. Pour ce qui est des mairies
    d’arrondissements, les candidats soutenus par ces partis se sont
    partagés les mandats avec ceux de la gauche. Sur six mairies de
    secteur, trois ont désormais des maires de l’USR et du PNL.

    Des
    résultats serrés entre les principales forces politiques ont été
    enregistrés aussi dans le cas des Conseils départementaux à
    travers le pays. Les sociaux-démocrates ont préservé nombre de
    leurs fiefs du sud et de l’est du pays, et les libéraux ceux de
    l’ouest. L’Union démocrate magyare de Roumanie demeure la force
    politique la plus importante dans les départements du centre, les
    seuls à majorité ethnique magyare.

    Votée par un tiers des
    Bucarestois, l’USR s’est adjugé pour la première fois plusieurs
    chefs-lieux : Brasov, Alba Iulia (les deux dans le centre), Bacau
    (dans l’est) et Timisoara (dans l’ouest). Dans cette dernière, les
    élections municipales ont marqué une première historique en
    Roumanie. Le nouveau maire est Diminic Fritz, né et élevé en
    Allemagne, venu pour la première fois en Roumanie à l’âge de 20
    ans, en 2003, et élu cet automne par plus de la moitié des
    habitants de Timisoara qui ont voté.

  • Élections locales en Roumanie

    Élections locales en Roumanie

    Des règles strictes de protection sanitaire, telles que le port de masques, la désinfection des mains à lentrée et à la sortie du bureau de vote ainsi que le maintien dune distance physique dau moins un mètre ont accompagné, pour la première fois, lexercice électoral de dimanche, qui a eu lieu en Roumanie. Le COVID-19 avait déjà modifié le calendrier des élections locales, initialement prévues en juin et reportées en raison de la pandémie. Tous les élus – maires, chefs de conseils départementaux, conseillers locaux et départementaux – ont vu leurs mandats prolongés de six mois, ce qui a également alimenté limpatience de lélectorat de renouveler ses administrations.



    41 postes de présidents de conseils départementaux étaient à briguer, plus de 1 300 de conseillers départementaux, 40 000 de conseillers locaux et environ 3 200 de maires. Le taux de participation a été de 46% à léchelle nationale, cest-à-dire, notent les sociologues, seulement deux pour cent de moins que lors des élections locales précédentes, lorsque les gens navaient pas à surmonter leur peur du virus. Lappétit le plus faible pour le vote a été enregistré à Bucarest, seulement 37%, un taux pourtant supérieur à celui dil y a quatre ans. Bucarest représente un dixième de lensemble de lélectorat roumain, et, à lexception du président de la Roumanie, son maire est lhomme politique investi avec le plus grand nombre de voix. La capitale est la ville la plus riche du pays, avec des indicateurs économiques et sociaux supérieurs à la moyenne de lUnion européenne, et avec la démographie la plus dynamique. Cest pourquoi les fonctions de maire général constituent un trophée convoité par tous les partis.



    Le nouveau maire est le mathématicien et activiste civique Nicuşor Dan. Son organisation non gouvernementale, lUnion Sauvez Bucarest, a donné naissance à lUnion Sauvez la Roumanie (USR), actuellement la troisième force au Parlement. Ultérieurement, pour des raisons idéologiques, Nicuşor Dan allait se séparer du parti quil avait fondé, mais sa candidature a été soutenue tant par ce parti que par le Parti national libéral (PNL), au pouvoir. Perdant en 2016, Nicuşor Dan a maintenant compensé par une victoire avec un score confortable devant la maire sociale-démocrate Gabriela Firea. Ancienne vedette, très visible dune chaîne de télévision de gauche, elle est devenue, il y a quatre ans, la première femme et aussi le premier membre du Parti social-démocrate à être maire générale de la capitale roumaine. Candidate à sa propre succession et soutenue par le parti parlementaire le plus important de lopposition, la maire a fait campagne avec le handicap dune inévitable usure du pouvoir ainsi quavec un palmarès plutôt modeste. Bucarest est une ville suffoquée par la pollution, paralysée par le trafic très engorgé, avec une société de chauffage urbain en faillite et des infrastructures encore déficientes.



    Dans le sillage de Gabriela Firea, le PSD sétait également adjugé voici quatre ans les six mairies darrondissement. Cette fois-ci, les candidats de gauche ont dû partager leurs secteurs avec ceux soutenus par le PNL et lUSR (de droite). Des scores serrés entre les deux principales forces politiques ont également été enregistrés à la tête des conseils départementaux. Les sociaux-démocrates ont gardé beaucoup de leurs fiefs dans le sud et lest du pays, alors que les libéraux ont conservé ceux de louest. LUnion démocrate magyare de Roumanie (UDMR) reste première dans le centre, la seule région avec une population magyare majoritaire. Votée par un tiers des Bucarestois, cest-à-dire à égalité avec le PSD et presque le double du nombre de voix du PNL, lUSR a également remporté, en première, plusieurs chefs-lieux de départements : Timisoara (ouest), Brasov (centre) et Bacau (est).



    Ridicule pour beaucoup, lambition déclarée de lancien président Traian Basescu de revenir, à près de 70 ans, à la mairie de la capitale, quil avait dirigée il y a vingt ans, sest avérée une stratégie gagnante pour son parti, le Parti du mouvement populaire (PMP), quil a hissé à Bucarest au-dessus du seuil électoral de 5%. Selon les commentateurs, tous ces chiffres constituent un point de départ pour les stratégies que les partis élaboreront en vue des élections législatives prévues en décembre prochain. (Trad. : Ligia Mihaiescu)


  • A la une de la presse roumaine – 27.11.2014

    A la une de la presse roumaine – 27.11.2014

    Les quotidiens de Bucarest évoquent l’équipe de conseillers de Klaus Iohannis, ses propos sur la majorité au Parlement et sur la lutte contre la corruption, ainsi que la visite qu’il fera ce vendredi en République de Moldova. Détails dans la revue de presse de RRI.