Tag: Conservation

  • Invasive plant species in Romania

    In recent years, invasion of eco-systems by alien
    species has become a major problem in many parts of the world. Apart from the
    expanding human activities, climate change also affects the intrusion of such
    species and their spread in new territories, leading to the disruption of
    habitats.




    The
    situation is so critical that the European Parliament and EU Council found it
    necessary to put together a Regulation to prevent and manage the introduction and
    overpopulation of such species. According to the document, the presence of alien
    species, whether animals, plants, or microorganisms, in a natural environment
    where they are not normally found, is not always a reason for concern. However,
    a significant part of these alien species may become invasive, with serious
    negative consequences on biodiversity and habitats, as well as other social and
    economic effects that must be prevented.




    Around
    12,000 species in Europe are alien, and 10% to 15% of them are estimated to be
    invasive. The threat they pose takes various forms, including a negative impact
    on local species and on the structure and functioning of ecosystems by altering
    habitats and competition among species, by transmitting diseases, by replacing
    local species and hybridisation. Moreover, invasive alien species may also have
    a significant impact on human health and economy.




    The
    same situation is to be found in Romania as well, where the environment
    watchdog Conservation Carpathia found 6 invasive alien plant species in the
    south-east of the Făgăraș Mountains, alongside water courses. The organisation
    is taking steps to eliminate these species, as biologist Oliviu Pop told us:




    Oliviu
    Pop
    : These invasive plants, which are
    in fact invasive alien species, appear in natural habitats that are degraded or
    abandoned, such as abandoned fields or meadows or areas where waste has been
    dumped. In time, they spread and eliminate the native species in those areas,
    in other words they reduce biodiversity. These invasive plants gradually
    eliminate valuable species, rare protected species or fodder plants. Recent climate
    changes, more and more substantial, also help such alien species take control. As
    their name suggests, these are species introduced, either accidentally or
    deliberately, in the respective areas.




    Conservation
    Carpathia focuses on protecting nature, on reconstructing the areas affected in
    the past by excessive forest harvesting, for example, and on restoring balance
    in nature. To this end, a scientific study, coordinated by Oliviu Pop, has been
    conducted along the main water courses and their tributaries in the southern
    part of the Făgăraș Mountains. Based on the findings of this scientific
    research, Conservation Carpathia put together an action plan, under which this
    summer it organised actions to eliminate invasive alien plant species, together
    with Romanian and foreign employees and volunteers.




    Only
    environment-friendly methods have been used, such as close cutting or uprooting.
    These activities will carry on for several years, until the spread of such
    species along the water courses included in the project has been reduced by at
    least 50%. Here is Oliviu Pop once again:




    Oliviu
    Pop
    : We are currently implementing a project
    to rebuild natural habitats, which includes both the habitats in riparian
    areas, which are the most severely affected by human activities, and the
    reconstruction of forests and shrubbery in the alpine area. Apart from planting
    or replanting species that are native in these riparian areas, we are trying in
    certain places to eliminate the invasive species. We started out by making an
    inventory of the species along 165 km of river valleys, and then, together with
    our employees and volunteers, we gradually managed to eliminate some of the invasive
    species in those riparian habitats, on approx. 37 km. And now we are trying to
    monitor and see what happens, how such new species appear, while at the same working
    to restore these habitats, to replant the willows and alder, which are specific
    to these areas.




    Oliviu
    Pop also warns that some invasive alien species have flowers and may seem
    beautiful, as a decorative species, but in ecologic terms they are still
    harmful. This topic, hardly ever discussed in the past, will be of growing
    importance in the years to come, and actions such as the ones run by Conservation
    Carpathia will be increasingly frequent at national and European level, the
    environmental organisation predicts. (tr. A.M. Popescu)

  • Guy Le Louët (France) – Propriétés du prince Charles de Galles en Roumanie

    Guy Le Louët (France) – Propriétés du prince Charles de Galles en Roumanie

    En fait, lintérêt de lhéritier de la Couronne britannique pour la Roumanie ne date pas d’hier, puisqu’il créait une fondation déjà en 1987, pour aider les intellectuels roumains à être en contact avec des universités occidentales — notamment Oxford et Cambridge. En avril 1989, à Londres, il a tenu un discours sur la situation dramatique des villages roumains — vous vous souvenez peut-être, pour Ceauşescu, l’heure était à la systématisation. Les villages étaient rasés pour faire des terrains agricoles ou les maisons des gens étaient démolies pour céder la place à des immeubles collectifs.



    Le prince de Galles est venu pour la première fois en Roumanie en 1998 et il est tombé sous le charme de la Transylvanie, cette région du centre du pays, de sa nature, de l’habitat, des traditions et des gens de l’endroit. Il déclare avoir pour ancêtres Vlad l’Empaleur, mais aussi la comtesse Claudine Rhédey de Kis-Rhéde, née sur le territoire de notre pays au XIXe siècle. Depuis lors, il vient chaque année, même plusieurs fois par an en Roumanie pour y séjourner, mais ce n’est pas tout.



    On ne sait pas exactement combien de propriétés le prince Charles a acquises en Roumanie, mais il s’agit d’au moins une dizaine. Et quand je parle de propriétés, il faut entendre des maisons traditionnelles, anciennes, certaines plus que centenaires, qu’il a achetées. Ainsi, à Valea Zălanului, un hameau de 150 habitants du département de Covasna (centre), où le temps s’est arrêté et les gens vivent au rythme de la nature, il achète une, puis deux, puis trois et, selon certains, même une quatrième maison de plus de cent ans. Préoccupé par la conservation du patrimoine, des traditions et par la promotion du tourisme durable, il les a rénovées avec les mêmes matériaux que ceux qui avaient été utilisés à l’origine et les mêmes techniques, les a aménagées avec des objets traditionnels authentiques, mais les a aussi équipées de salles de bains tout confort et elles peuvent être louées. Le magazine Vanity Fair a fait un classement des plus belles maisons du monde parmi lesquelles figure une de ces propriétés. Le prince Charles a aussi quelques maisons à Breb, un village traditionnel du Maramureş (nord).



    Il a créé une fondation pour soutenir les communautés rurales du pays. En 2015, l’héritier de la Couronne britannique a créé une autre fondation avec pour mission de protéger le patrimoine architectural du pays et de soutenir le développement rural et le développement durable. Cette fondation offre des programmes gratuits de formation aux métiers traditionnels qui avaient quasiment disparu.



    Le prince a également acheté des maisons traditionnelles aussi dans le village de Viscri, listé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce village a une église fortifiée saxonne dont la construction a commencé au XIIe s. Il entendait ainsi sauver le patrimoine architectural transylvain, mais aussi le style de vie et les métiers traditionnels. Viscri est maintenant hautement touristique, et son église a été listée parmi les plus belles du monde par la publication The Telegraph.



    Il s’est beaucoup investi dans la conservation des monuments historiques, dans des villages saxons de Transylvanie, fondés au XIIe siècle, dont certains figurent aujourd’hui sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, mais non seulement. Ainsi, en trois ans, la fondation a investi dans ces activités un million de livres sterling, rénovant des édifices représentatifs avec les mêmes matériaux et les mêmes techniques. Un exemple, c’est l’Eglise de la Dormition de la Mère de Dieu de Strei, un monument historique de l’art roman du XIVe s.



    Lorsqu’il vient en Roumanie, l’héritier de la Couronne britannique aime se balader en pleine nature, rencontrer les villageois, et se donne pour tâche de promouvoir les produits traditionnels de ces villages. L’idée, c’est de créer un circuit économique autour de ces monuments pour permettre aux habitants d’avoir des emplois. Ainsi, les chaussettes traditionnelles tricotées par les femmes de Viscri sont exportées en Allemagne et de là, ailleurs en Europe occidentale.



    La fondation du prince se propose de sauver une église vieille de 800 ans, celle de Drăuşeni, au département de Braşov ; à cet effet, un plan a été élaboré. Il prévoit la rénovation de l’église, la construction d’un café, de places d’hébergement et d’ateliers de métiers traditionnels. C’est un projet pilote. S’il fonctionne, il sera étendu à d’autres monuments médiévaux en péril. Il finance par ailleurs la rénovation d’une église en bois du département d’Arad, celle de Luncşoara, mais aussi de deux autres dans le département de Mureş : celles de Curtelnic et celle de Bălăuşeri.



    Nombre de ces projets sont sélectionnés par l’Association L’Ambulance des monuments, dont nous vous avons déjà parlé sir nos ondes, et qui bénéficie du soutien financier du prince Charles. Une maison fortifiée du département de Gorj a également été restaurée ainsi. Ce ne sont que quelques exemples des activités des fondations du prince de Galles en Roumanie.



    En 2011, le prince Charles commente le documentaire Wild Carpathia, du réalisateur britannique Charlie Ottley — un documentaire fabuleux sur la Roumanie. Pour la petite histoire, entre temps, Charlie Ottley a acheté une maison traditionnelle et a emménagé en Transylvanie ! En 2020, en pleine pandémie, dans un autre film commenté par lui, le prince Charles a exhorté les Roumains à passer leurs vacances en Roumanie et à y découvrir « les richesses incroyables » de ce pays. Il avoue être venu pour la première fois en Roumanie une vingtaine d’années auparavant et y avoir découvert un pays « étonnant », qui occupe depuis lors une place à part dans son cœur, et qu’il « se sent chez lui ici » à chaque visite. « La Roumanie est un pays étonnamment divers, dit-il, du delta du Danube, la zone humide la plus grande et la plus sauvage d’Europe, aux forêts, aux sources et aux monastères de Bucovine, de Moldavie et du Maramureş, aux collines des Apuseni ou aux étendues inhabitées de Harghita, aux précieuses collections des musées de Bucarest ou à la beauté sauvage du défilé des Portes de fer, aux châteaux, aux montagnes et aux villages saxons de Transylvanie ou aux vallées reculées du Banat et de la Crişana. Une si riche diversité naturelle et culturelle réunies sous le même drapeau est remarquable et c’est une des caractéristiques qui font de la Roumanie un coin à part de l’Europe. »



    Et le prince Charles déclare qu’il regrette que la pandémie ne lui ait pas permis de voyager en Roumanie, mais il continuera à plaider pour la protection des « trésors uniques » de la Roumanie. Bien entendu, la presse roumaine parle de chaque voyage ou séjour du prince en Roumanie, et de toutes ses activités.

  • Rudimentorum cosmographicorum Ioan Honteri Coronensis libri

    Rudimentorum cosmographicorum Ioan Honteri Coronensis libri

    The Alba Iulia National
    Union Museum’s old books collection boasts a most precious item, a rather
    recent purchase made by the institution. It is a book titled
    Rudimentorum
    cosmographicorum Ioan Honteri Coronensis
    libri. The author is Transylvanian
    humanist Johannes Honterus. We recall Honterus was an iconic figure of the
    humanism and of the Lutheran Reformation in Transylvania in the 16th
    century. The first printed edition of the volume was brought out in 1546. The
    book has been reprinted many times ever since.


    Johannes Honterus was born in
    1498 in Kronstadt, which is the old German name of Brasov. Honterus died in
    Brasov also, in 1549, at the age of 51. His intellectual and editorial activity were
    intense, and so was his activity as a teacher. In 1522, Honterus earned his Magister
    Artium (Master of the Arts) degree from Vienna University. In 1530 Honterus had
    a teaching stint with the Krakow University, where he published his early
    works, a description of the world and a grammar of Latin. Honterus then relocated
    to Basel, where he learned the crafts of wood engraving and printing. In
    Switzerland, Honterus would print the famous Atlas of Transylvania, Chorographia Transylvaniae
    Sybembürgen in Latin. In 1533 Honterus returned to his native town where he was elected as a
    member of the local council. In Brasov, Honterus is the founder of one of
    Transylvania ‘s first printing presses. Then Honterus would print, among other
    books, The Reformation booklet for Brasov and the Barsa Country, The Apology
    and The Regulations for the use of the churches of all Germans in Transylvania.
    The three volumes stipulated the main tenets of the Evangelical reform for the
    Transylvanian Saxon churches under the influence of Lutheranism. In Brasov, in
    1546, due to Honterus’s endeavour, the region’s first paper factory was
    founded.


    The volume titled Rudimentorum
    cosmographicorum Ioan Honteri Coronensis libri has had quite an adventure,
    from an antiquarian in Wellington, in New Zealand, to Alba Iulia in Romania. Florin
    Bogdan is a museographer specializing in old rare books. Florin Bogdan:


    This book is in fact a pocket atlas. Everyone knows Honterus had a special
    interest in Geography, and not only in that. The first printed edition was
    brought out in Krakow in 1530. This one is a version of the book that was
    sensibly enriched by Honterus along the way, since several maps have been added
    to it. What we have actually is an unnumbered, 30-leaf book, that means 60
    pages, where the text proper of the book is laid out. Honterus describes the
    world as it was known at that time, in verse. The last part of the book is made
    of 14 leaves, unnumbered, they are actually plates with maps. First off, the Earth
    is being presented, just as cartographers and geographers used to know it in
    mid-16th century, then various regions are presented, with emphasis laid on Europe since it was the best-known part of the Globe at that
    time.


    Rudimentorum
    cosmographicorum has seen numerous printed editions. Florin Bogdan explains:


    Given that
    there are many editions that were brought out after the first printed edition,
    the one in Krakow in 1530, we can surmise the editions were somewhat limited, and
    so were the reprints of the book. It was also reprinted in Basel as well as in
    Zurich, in Brasov or in Bratislava, which means it was in fact extremely sought
    after. Nobody would print a book every two years unless that book is extremely
    sought after. In Zurich alone, the city where the copy was printed and which
    was purchased by the National Union Museum in Alba Iulia, from 1546, when the
    first printed edition was brought out, and until 1564, 7 editions of the book
    were printed. Now, speaking about this 1564 edition, according to the
    specialised Hungarian bibliography, there are 15 copies of the book. Similarly,
    the critical edition, if you will, of the work, which was brought out in 2017
    and which was based on the 1542 edition, printed in Brasov, provides a
    repertoire of all editions of Rudimentorum cosmographicorum.


    Through this volume, Honterus
    travelled as far as New Zealand, just as he himself would have liked to do, since he was passionate about Geography. From that remote destination, here we are,
    with the volume travelling all its way back to Romania, to the author’s
    birthplace. Florin Bogdan:


    It was
    purchased from an antiquarian’s in Wellington. We identified the book in an
    antiquarians’ database and we had an intense exchange of messages with that
    antiquarian’s afterwards. In the old days, the circulation of a book was not
    that easy to trace, yet we can hypothesize that in various respects, based on
    some hand-written notes that can still be seen of the leaves of the book.
    Somewhere around the 18th century the book was in the possession of
    someone who was conversant in Greek, he left an ownership signature somewhere.
    Unfortunately, that ownership signature can only be seen partially since the
    last part of the name of that person was close to the book spine. The moment
    the book was bound for the second time around, at least two letters
    disappeared, from that person’s name. We can also hypothesize that, if we take
    into account the fact that there was another note in the book, telling us about
    the discovery of America by Columbus in 1492. It is a note made in English,
    which clearly leads us into thinking that at one point the volume was in an
    English-speaking milieu. We can surmise that the volume was in England, or in even
    in the USA, or, why not, even in Australia.


    The book’s conservation condition
    is satisfactory. According to Florin Bogdan, the volume does not need any
    restoration interventions. The exhibit will be put to good use also through
    digitization, and not only because it will be exhibited. Its conservation will
    not be affected, longer term.

  • Rudimentorum cosmographicorum Ioan Honteri Coronensis libri

    Rudimentorum cosmographicorum Ioan Honteri Coronensis libri

    The Alba Iulia National
    Union Museum’s old books collection boasts a most precious item, a rather
    recent purchase made by the institution. It is a book titled
    Rudimentorum
    cosmographicorum Ioan Honteri Coronensis
    libri. The author is Transylvanian
    humanist Johannes Honterus. We recall Honterus was an iconic figure of the
    humanism and of the Lutheran Reformation in Transylvania in the 16th
    century. The first printed edition of the volume was brought out in 1546. The
    book has been reprinted many times ever since.


    Johannes Honterus was born in
    1498 in Kronstadt, which is the old German name of Brasov. Honterus died in
    Brasov also, in 1549, at the age of 51. His intellectual and editorial activity were
    intense, and so was his activity as a teacher. In 1522, Honterus earned his Magister
    Artium (Master of the Arts) degree from Vienna University. In 1530 Honterus had
    a teaching stint with the Krakow University, where he published his early
    works, a description of the world and a grammar of Latin. Honterus then relocated
    to Basel, where he learned the crafts of wood engraving and printing. In
    Switzerland, Honterus would print the famous Atlas of Transylvania, Chorographia Transylvaniae
    Sybembürgen in Latin. In 1533 Honterus returned to his native town where he was elected as a
    member of the local council. In Brasov, Honterus is the founder of one of
    Transylvania ‘s first printing presses. Then Honterus would print, among other
    books, The Reformation booklet for Brasov and the Barsa Country, The Apology
    and The Regulations for the use of the churches of all Germans in Transylvania.
    The three volumes stipulated the main tenets of the Evangelical reform for the
    Transylvanian Saxon churches under the influence of Lutheranism. In Brasov, in
    1546, due to Honterus’s endeavour, the region’s first paper factory was
    founded.


    The volume titled Rudimentorum
    cosmographicorum Ioan Honteri Coronensis libri has had quite an adventure,
    from an antiquarian in Wellington, in New Zealand, to Alba Iulia in Romania. Florin
    Bogdan is a museographer specializing in old rare books. Florin Bogdan:


    This book is in fact a pocket atlas. Everyone knows Honterus had a special
    interest in Geography, and not only in that. The first printed edition was
    brought out in Krakow in 1530. This one is a version of the book that was
    sensibly enriched by Honterus along the way, since several maps have been added
    to it. What we have actually is an unnumbered, 30-leaf book, that means 60
    pages, where the text proper of the book is laid out. Honterus describes the
    world as it was known at that time, in verse. The last part of the book is made
    of 14 leaves, unnumbered, they are actually plates with maps. First off, the Earth
    is being presented, just as cartographers and geographers used to know it in
    mid-16th century, then various regions are presented, with emphasis laid on Europe since it was the best-known part of the Globe at that
    time.


    Rudimentorum
    cosmographicorum has seen numerous printed editions. Florin Bogdan explains:


    Given that
    there are many editions that were brought out after the first printed edition,
    the one in Krakow in 1530, we can surmise the editions were somewhat limited, and
    so were the reprints of the book. It was also reprinted in Basel as well as in
    Zurich, in Brasov or in Bratislava, which means it was in fact extremely sought
    after. Nobody would print a book every two years unless that book is extremely
    sought after. In Zurich alone, the city where the copy was printed and which
    was purchased by the National Union Museum in Alba Iulia, from 1546, when the
    first printed edition was brought out, and until 1564, 7 editions of the book
    were printed. Now, speaking about this 1564 edition, according to the
    specialised Hungarian bibliography, there are 15 copies of the book. Similarly,
    the critical edition, if you will, of the work, which was brought out in 2017
    and which was based on the 1542 edition, printed in Brasov, provides a
    repertoire of all editions of Rudimentorum cosmographicorum.


    Through this volume, Honterus
    travelled as far as New Zealand, just as he himself would have liked to do, since he was passionate about Geography. From that remote destination, here we are,
    with the volume travelling all its way back to Romania, to the author’s
    birthplace. Florin Bogdan:


    It was
    purchased from an antiquarian’s in Wellington. We identified the book in an
    antiquarians’ database and we had an intense exchange of messages with that
    antiquarian’s afterwards. In the old days, the circulation of a book was not
    that easy to trace, yet we can hypothesize that in various respects, based on
    some hand-written notes that can still be seen of the leaves of the book.
    Somewhere around the 18th century the book was in the possession of
    someone who was conversant in Greek, he left an ownership signature somewhere.
    Unfortunately, that ownership signature can only be seen partially since the
    last part of the name of that person was close to the book spine. The moment
    the book was bound for the second time around, at least two letters
    disappeared, from that person’s name. We can also hypothesize that, if we take
    into account the fact that there was another note in the book, telling us about
    the discovery of America by Columbus in 1492. It is a note made in English,
    which clearly leads us into thinking that at one point the volume was in an
    English-speaking milieu. We can surmise that the volume was in England, or in even
    in the USA, or, why not, even in Australia.


    The book’s conservation condition
    is satisfactory. According to Florin Bogdan, the volume does not need any
    restoration interventions. The exhibit will be put to good use also through
    digitization, and not only because it will be exhibited. Its conservation will
    not be affected, longer term.

  • Suveiller les cigognes

    Suveiller les cigognes

    Pour une meilleure surveillance des nids des cigognes sur l’ensemble du territoire national, la Société ornithologique roumaine a mis en place, à l’aide d’une compagnie d’électricité, une application pour les smartphones censée permettre à tout utilisateur de signaler la présence de ces oiseaux. Lancé sous le nom de « Voilà la cigogne ! », l’application a jusqu’ici enregistré un chiffre record d’abonnés qui, au total, ont introduit presque cinq mille indices, dont la plupart ont été validés par les experts. Une fois toutes les observations répertoriées, les ornithologues ont recensé 3575 nids de cigognes signalés sur l’appli, un nombre qui s’ajoute aux nids déjà connus par d’autres méthodes. Pour utiliser cette application, rien de plus simple : il faut avoir un portable de type smartphone, activer les données mobiles, compléter un formulaire et prendre le nid en photo. Les données seront par la suite transmises à la Société ornithologique roumaine qui se chargera de leur validation. Il convient de préciser que sur l’ensemble des contributions des abonnés, seulement 2% ont été considérées comme erronées.

    Depuis 2017, année de son lancement officiel, l’application a été téléchargée par presque 10.000 usagers. Quant à la situation sur le terrain, disons que deux tiers des nids recensés se trouvent en haut des poteaux électriques, dans les arbres ou encore perchés sur les toits des maisons. Quant aux régions préférées des cigognes, c’est le département de Tulcea, dans le sud-est roumain, qui en détient la suprématie. Pourquoi est-il important de répertorier correctement les nids de ces oiseaux ?

    Valentin Marin, manager de projet au sein de la Société ornithologique roumaine, explique : « Nous, en tant qu’experts, on s’intéresse non seulement aux cigognes, mais à toutes les espèces d’oiseaux de Roumanie et on le fait de manière soutenue, ce qui nous permet de connaître l’évolution des populations d’oiseaux du pays. Une telle démarche s’avère essentielle car parfois, des changements au sein d’un habitat risquent de porter atteinte aux effectifs de l’espèce en question. Ces changements ne touchent pas seulement les oiseaux. Voilà pourquoi les citoyens devraient s’y intéresser. La croissance ou le déclin d’une population d’oiseaux est en fait une sonnette d’alarme sur le risque que quelque chose de mal est en train de se produire. La souffrance des oiseaux n’est qu’un premier pas qui précède normalement la souffrance des humains en raison d’un changement portant atteinte à leur habitat. Que cela soit en rapport avec la nourriture des oiseaux ou encore avec la qualité des eaux ou de l’air, peu importe. C’est pourquoi nous pensons qu’il est important de savoir ce qui se passe avec les cigognes, car on peut anticiper ainsi ce qui se passera avec nous. Pour les distributeurs d’électricité, il est capital de connaître les endroits où nichent les cigognes, car, souvent, leurs nids posent des problèmes. Par exemple, ils risquent de s’écrouler sur les fils électriques et produire des courts circuits dès que le vent souffle plus fort ou que le mauvais temps s’installe. Une coupure d’électricité ne se traduit pas seulement en coûts, elle crée des désagréments à la population, aussi ».

    Afin d’éviter les accidents, les fournisseurs d’électricité attendent le départ de ces oiseaux pour mettre en place, sur les poteaux électriques, un système métallique permettant de surhausser les nids.
    De retour en terre roumaine, la plupart des cigognes s’installent dans les nids soigneusement préparés spécialement pour eux. On a voulu savoir auprès de Valentin Marin où se situe la Roumanie du point de vue des populations de cigognes qui y arrivent. « L’application Voilà la cigogne ! s’accompagne aussi d’une page Internet dotée d’une carte. Il suffit de chercher « les cigognes de Roumanie » pour tomber sur la distribution des nids déjà répertoriés, tels qu’ils apparaissent sur cette carte. Quelque 6 mille couples de cigognes nichent en Roumanie. C’est plutôt pas mal par rapport aux années précédentes, surtout que la tendance est stable, légèrement à la hausse. Les cigognes n’ont pas souffert ces dernières années depuis que nous menons nos observations. Au niveau européen, ces oiseaux comptent environ 230 mille couples et d’après ce que j’ai eu l’occasion de remarquer, presque 40% des populations mondiales de cigognes nichent en Europe de l’Est. Et puisque la Roumanie se trouve justement dans cette partie de l’Europe, il est évident qu’elle détient, elle aussi, des effectifs importants ».

    La Société ornithologique roumaine est l’organisme indépendant le plus important qui s’occupe de la conservation des espèces d’oiseaux dans notre pays. Elle se donne pour but d’inspirer les gens à contribuer à la protection des oiseaux et de leurs habitats. Quant aux cigognes, il convient de préciser que dernièrement, leurs populations sont menacées. En Roumanie, cette espèce est très appréciée par les gens qui essaient de préserver leurs nids, puisque, si vous ne le saviez pas, les cigognes reviennent toujours au même endroit et on dit que leur présence sur les toits des maisons porte chance. (trad. Ioana Stancescu)

  • Mihai Cristian, un jeune passionné du patrimoine

    Mihai Cristian, un jeune passionné du patrimoine

    Mihai Cristian est étudiant en master d’études culturelles à la Faculté d’histoire et philosophie de l’Université Babeș-Bolyai de Cluj, dans le centre de la Roumanie. Il vient de Hunedoara, une petite ville du centre-ouest du pays, et se passionne pour tout ce qui est patrimoine culturel et historique. Dès son entrée à l’université, Mihai s’est impliqué dans la conservation des bâtiments historiques de Hunedoara. C’est ainsi qu’a commencé sa collaboration avec l’association Ambulanța pentru monumente / L’Ambulance des monuments :« J’ai entendu parler de ce projet en 2018, quand l’équipe de l’Ambulance est arrivée dans mon département, à Hunedoara. J’ai vu un appel aux bénévoles sur Facebook, ils cherchaient des jeunes pour leur donner un coup de main pour la restauration d’une importante église en bois. Moi, j’ai senti comme un devoir moral d’y prendre part, j’ai alors fait partie de l’équipe qui est intervenue pour refaire la toiture en bardeaux de l’église de Strei. J’ai beaucoup aimé cette expérience et je me suis rendu compte que ça m’aidait dans mon développement. En plus, je me suis senti accompli en contribuant à préserver l’héritage culturel et à restaurer le patrimoine. Après cette première intervention, je n’avais qu’une envie : recommencer. »

    Récemment, le prince Charles de Galles a transmis un message d’encouragement et de félicitations à tous ceux qui font partie de l’Ambulance des monuments et notamment aux bénévoles qui rejoignent cette équipe déterminée à sauvegarder le patrimoine roumain. Mihai Cristian :« Nous sommes honorés par le message de Son Altesse Royale, le prince Charles de Galles. Pour nous, c’est une preuve supplémentaire de l’importance de notre travail pour la sauvegarde du patrimoine. Par ailleurs, le prince Charles nous a soutenu depuis le début, il est le président d’honneur de l’association et nous savons que nous pouvons compter sur lui pour chacune des interventions qui ont lieu. »

    Restaurer un bâtiment historique est un travail complexe. Pour notre invité du jour, ce n’est pas le résultat visible d’un tel processus qui est le plus important, mais bien autre chose. Mihai Cristian :« De mon point de vue, les résultats les moins visibles sont aussi les plus importants. De manière très concrète, nous sauvons des monuments, des bâtiments qui n’auraient peut-être pas survécu à un autre hiver à cause de leur état de dégradation. Mais derrière nous reste le besoin de continuer à prendre soin de ces bâtiments. A chaque intervention, nous invitons la communauté locale à se joindre à nous. Au début, les premiers jours, ce sont les enfants qui viennent nous voir, ils regardent ce qu’on fait, on devient amis. Ensuite, quelques jours plus tard, les gens du coin commencent à venir, ils nous donnent un coup de main. En prenant soin de ce monument qui se trouve dans leur commune et en prenant conscience de sa valeur, les gens se sentent davantage concernés. Ainsi, plus tard, si le bâtiment a de nouveau besoin de réparations, ils seront plus à même d’intervenir. C’est quelque chose si les gens prennent conscience de la valeur des monuments qui se trouvent près de chez eux. »


    Prendre part à la restauration d’un bâtiment est une expérience mémorable, notamment pour les jeunes. D’autant plus si ça devient pour eux un stage de formation. Mihai Cristian :« C’est une vraie mine d’or pour les étudiants et pas seulement pour les étudiants en architecture. Les bénévoles viennent de tous horizons, il y en a qui étudient l’histoire ou bien le tourisme et tous les domaines connexes. Ces interventions sont pour nous l’occasion de mettre en pratique ce pour quoi nous nous formons et qui nous est enseigné seulement de manière théorique à la faculté. Les chantiers continuent pour les monuments les plus endommagés, il faudra intervenir dès cet été pour certains. La chose la plus importante, c’est que l’Ambulance des monuments est de plus en plus connue. Des associations similaires ont vu le jour dans plusieurs régions du pays et à présent nous avons sept filiales. La dernière née, l’Ambulance des monuments Olténie Ouest, est toute jeune. »


    Mais qui sont-ils, ces jeunes qui ont envie de s’investir dans la restauration et la conservation des bâtiments historiques ? Quelles sont leurs qualités ? Mihai Cristian :« La qualité de venir se joindre à nous (rires). Pour ce qui est des chantiers de restauration, tout le monde peut trouver sa place. En fait, chacun se spécialise en fonction des besoins. On peut avoir des interventions pour changer une toiture en bardeaux ou pour consolider les fortifications d’une église, les tâches changent en fonction du chantier. Nous travaillons sous la supervision de spécialistes, nous apprenons l’un de l’autre, alors dans un premier temps il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances spécifiques. Il faut juste avoir envie de participer. Initiative et curiosité sont les mots-clés. »


    Mihai Cristian, notre invité du jour, n’est pas seulement actif dans l’Ambulance des monuments. Amoureux comme il est du patrimoine, il fait aussi du bénévolat pour le projet « Adoptă o casă la Roșia Montană » / « Adopte une maison à Roșia Montană ». Là aussi, il a l’occasion de participer à la préservation du patrimoine dans un petit village de l’ouest de la Roumanie, connu pour l’exploitation minière d’or qui date du temps des Romains. (Trad. Elena Diaconu)

  • La semaine européenne du patrimoine culturel privé

    La semaine européenne du patrimoine culturel privé

    2018 a été proclamée par le Parlement européen et le Conseil de lUnion européenne Année européenne du patrimoine culturel. Cela vise à promouvoir le patrimoine comme élément central de la diversité culturelle et du dialogue interculturel, à valoriser les meilleures pratiques pour assurer la conservation et la sauvegarde du patrimoine ainsi que pour développer sa connaissance auprès dun public large.