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  • La semaine du 6 au 12 juillet

    La semaine du 6 au 12 juillet

    Face à une recrudescence des cas de contamination au nouveau coronavirus, les autorités roumaines lancent un appel à la responsabilité citoyenne

    Suite à la hausse alarmante du nombre de cas de contamination au nouveau coronavirus, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a appelé jeudi toutes les institutions fondamentales de l’Etat à collaborer étroitement afin de protéger la vie et la santé des Roumains. « Le virus est réel, il n’a pas de couleur politique, ne peut pas être interdit par la loi et ne disparait pas si on nie son existence », a fait savoir le leader roumain. Suite à la multiplication inquiétante du nombre de cas de Covid, le premier ministre Ludovic Orban a appelé à la mobilisation générale les autorités responsables de vérifier le respect des restrictions. Les médecins ont affirmé que cette recrudescence des cas est une conséquence directe du non-respect des mesures de protection, c’est pourquoi le chef du cabinet de Bucarest a demandé des sanctions drastiques pour tous ceux qui les ignorent.

    Les médecins soulignent de nouveau les trois règles d’or à faire respecter par la population : le port du masque, la distanciation sociale et l’hygiène des mains. Entre temps, les parlementaires roumains ont débattu et voté dernièrement un projet de loi adopté antérieurement par le gouvernement et portant sur la mise en place d’un paquet de mesures sanitaires en cas de risque épidémiologique élevé. Le social- démocrate Nicusor Halici, à la tête de la Commission juridique de la Chambre des députés, a affirmé que le projet devait être harmonisé avec la décision de la Cour constitutionnelle et répondre au contexte présent et futur et aux situations de risque potentiel. Le député libéral Ioan Cupsa a précisé à son tour que l’adoption d’un tel projet de loi marquait un moment de solidarité au sein du Parlement. La Roumanie a besoin d’une classe politique responsable, a déclaré pour sa part le député USR Ionut Mosteanu, en affirmant que les sociaux-démocrates aussi bien que les libéraux devraient faire des efforts pour l’électorat, non seulement remporter ses voix.

    Le projet de loi a bénéficié également du soutien des parlementaires de l’Union démocrate magyare de Roumanie et du Parti du Mouvement populaire. Présent aux débats, le secrétaire d’Etat au ministère des l’Intérieur, Raed Arafat, a affirmé que le principal but de ce projet d’acte normatif était de mieux protéger la communauté, et de permettre la mise en place des mesures sanitaires de prévention et de lutte contre le risque épidémiologique et biologique. Aux termes du nouveau document, le consentement des personnes contaminées est nécessaire avant d’appliquer des soins médicaux, tandis que la quarantaine dans des espaces spécialement aménagés par les autorités se fera seulement si les personnes concernées affirment ne pas pouvoir s’auto-isoler correctement à domicile. Par ailleurs, le détachement des médecins pendant l’état d’alerte sera permis, tout comme la contestation des mesures de quarantaine et de confinement.

    Rappelons-le, lundi, le Gouvernement a adopté un projet pour mettre en place une série de mesures sanitaires en cas de risque épidémiologique et biologique après que la Cour constitutionnelle eut déclaré inconstitutionnels les textes de loi sur la quarantaine et l’hospitalisation obligatoire. La Cour a motivé sa décision en affirmant que ces documents manquaient de clarté et de prédictibilité, avaient un caractère d’incertitude et étaient difficiles à anticiper ; en plus, ils ne garantissaient pas le respect de certains droits et libertés fondamentales. Selon la Cour, la mise en place, en Roumanie, de la quarantaine par ordonnance d’urgence prive les citoyens de liberté et limite leurs droits fondamentaux.

    L’économie roumaine se contractera de 6% cette année, avant une reprise à partir de l’année prochaine, estime la Commission européenne

    L’économie roumaine pourrait connaître une contraction de 6% cette année avant une croissance positive, en 2021, avec une progression estimée à 4%, affirme la Commission européenne dans ses Prévisions économiques d’été rendues publiques mardi dernier. Les risques à l’adresse des perspectives de croissance économique pourraient, toutefois, être revus de manière défavorable. Si une deuxième vague pandémique frappe la Roumanie ou un de ses principaux partenaires commerciaux, le redressement économique risque d’être retardé. A tout cela s’ajoute la manière dont les autorités locales arrivent à gérer les craintes quant à la trajectoire fiscale d’avant la pandémie qui risque de porter atteinte à la confiance des investisseurs, en débouchant sur des coûts de financement plus élevés et sur une croissance ralentie. Quant au taux d’inflation, il devrait se monter à 2,5% en 2020 et à 2,8% en 2021, suite au redressement de la demande. Selon les nouvelles prévisions, l’économie européenne connaîtra une plongée supérieure à 8% cette année, avant un redressement partiel l’année prochaine. Le commissaire européen chargé de l’Economie, Paolo Gentiloni, a affirmé que l’un des problèmes majeurs, c’est l’incertitude pour l’avenir, causée par le coronavirus. Et lui d’ajouter que la réponse politique fournie partout en Europe a contribué à atténuer le choc pour les citoyens, mais la situation continue à provoquer des divergences, des inégalités et une insécurité croissante.

    La Roumanie dénonce les conditions de concurrence déloyale du nouveau paquet Mobilité

    Selon les autorités roumaines, une partie des normes du Paquet mobilité 1, adopté mercredi par le Parlement européen après des négociations avec les autres institutions européennes, sont discriminatoires pour les entreprises de transport de Roumanie. La Commission européenne a annoncé des études d’impact relatives aux prévisions, mais le paquet entrera bientôt en vigueur, après sa publication au Journal officiel de l’Union. La commissaire européenne aux Transports, la Roumaine Adina Valean, a déclaré que les autorités roumaines avaient le droit d’attaquer les dispositions qui portent atteinte aux objectifs du Pacte vert et à la concurrence sur le marché unique. La Roumanie et d’autres pays tels la Lettonie, la Lituanie, la Pologne ou la Hongrie ont affirmé qu’aux termes des normes révisées, leurs transporteurs nationaux seront discriminés par rapport à ceux d’Europe centrale et occidentale. Les nouvelles règles obligent les camions, même vides, à retourner au centre opérationnel de l’entreprise toutes les huit semaines. (trad. Ioana Stancescu)

  • June 25, 2020

    June 25, 2020

    Coronavirus RO — Another 460 new cases of COVID-19 contamination have been reported in Romania in the past 24 hours, a record figure for the past 2 months, which takes the total tally to 25,286 contaminations. Latest figures published by the Strategic Communication Group show 1,565 deaths and 199 people in intensive care. 4,601 Romanian citizens from abroad have been confirmed with COVID-19, mostly in Italy, and Germany. The health minister Nelu Tataru has announced that the number of cases of contamination with the new coronavirus in Romania these days is higher than usual, but he hopes the number of contaminations will drop in the coming days. He has reiterated recommendations to the population to observe hygiene norms and social distancing rules, to wear face masks in enclosed areas and the means of transport and to avoid crowded places. Previously, he said that relaxation measures were needed but, if the community spread of the virus is intense and the people don’t respect the prevention rules, the authorities cannot take further relaxation measures.




    Workers — 996 Romanian citizens employed by a meat processing plant in the German state of Rheda-Wiedenbruck have tested positive for SARS-CoV-2, the Romanian Foreign Ministry announced on Thursday. They added that the quarantined people benefit from all the necessary conditions and a hot line has been set up for them with information available in Romanian. At a meeting of the crisis cell set up at state level, also attended by representatives of Romania’s General Consulate in Bonn, it was decided to increase the number of testing centers so that all the employees of the plant should be tested by July 3. According to official data provided by the local authorities, as many as 4 thousand Romanians are working in that meat-processing plant. The local authorities decided to quarantine the entire territory of the Gutersloh district by June 30.



    IMF — The IMF has revised significantly downwards its estimates regarding the evolution of the world economy this year, the negative effects of the coronavirus pandemic having been more intense than anticipated. The IMF latest report shows that international experts estimate that the global economy will contract by 5% this year and that the American economic growth rate is going to drop by 8%. As regards Romania, the IMF estimates a 5% contraction of its economy. China is the only big economic power which is estimated to report economic growth this year.



    Weather — The weather in Romania is warm but unsettled. A code orange alert for torrential rainfalls is in place on Thursday for more than half of the country. Meteorologists have also issued a yellow code alert for unsettled weather valid until Friday morning. In another move, rivers from the east of Romania are under a code red alert for flooding, with orange and yellow code alerts for the rivers in the north, west, center and east of Romania. The PM Ludovic Orban said that committees were set up within the prefect’s offices meant to assess the damage caused by floods and the amount of damages to be paid to the people whose properties have been affected. The highs of the day range from 21 to 30 degrees C, with a 29-degree reading in Bucharest at noon.



    Coronavirus world — The total number of coronavirus infections at global level exceeded 9.5 million, with 485 thousand deaths reported. The US and Brazil are the countries reporting the highest virus spread rate. In the US the virus is spreading at a faster pace in the southern states, mainly in Texas and Florida, which prompted the governors of several states in the northeast, severely affected by the pandemic, to impose two weeks of quarantine for all the people coming from 8 southern states. Experts with the University of Washington quoted by Reuters estimate that the situation is going to worsen in Latin America with the number of deaths at the end of October expected to go beyond 388 thousand. They estimate that two thirds of the deaths are going to be reported in Mexico and Brazil. (translation by Lacramioara Simion)

  • Effects of the pandemic on world economy

    Effects of the pandemic on world economy

    According to the EU methodology, Romania’s gross government debt is going to stand at 40.9% of the GDP at the end of 2020, as against 35.2% of the GDP in 2019, shows the 2020 Convergence Programme published by the Romanian Finance Ministry. The figure is the result of estimates related to an economic contraction of about 1.9%, a depreciation of the national currency against the EURO, given the use of the foreign- currency-denominated-debt system, and a deficit of more than 3% of the GDP, a consequence of the SARS-CoV-2 coronavirus pandemic.



    Calculated according to the European System of Accounts ESA, Romania’s budget deficit is forecast at 6.7% of the GDP for the end of 2020, higher by almost 2.4% as compared to the 2019 value. The increase is due to the future augmented budget expenditures of 39.5% of the GDP — on the rise by 3.5% as against 2019. This is due, according to the Finance Ministry, to the significant increase in the share of social transfers in the GDP, as well as to the increase in the share of subsidies.



    At the same time, the total revenue receipts of the government are estimated to grow from 31.7% of the GDP in 2019 to 32.7% of the GDP in 2020, the forecast being based on a moderate positive evolution of the salary fund and a drop in private consumption, in the context of the coronavirus pandemic. Financial experts recall that the pandemic has caused a loss of revenues, following the slowing down of economic activity, on the one hand, and an increase in expenses, on the other hand, for medical equipment and social assistance — payment of furloughs and indemnities for parents who stay at home to supervise their children, given the suspension of classes.



    The Finance Ministry officials also recall that the excessive deficit procedure for Romania had already been launched, independently of the coronavirus crisis, because the ESA deficit had gone beyond the 3% of the GDP threshold in 2019, and the recommendation was to return to the 3% target until 2022. Against the backdrop of the coronavirus pandemic, the European Commission has, meanwhile, launched the General Escape Clause, which allows the member states to deviate from the established budget and fiscal targets, and the costs generated by the COVID-19 pandemic to receive special treatment. For Romania this means that, when the time comes for being assessed in terms of its budget deficit target, the assessment will be made by overlooking the costs generated by the pandemic.



    The Finance Ministry document also shows that gross investments will be reduced by 2.6% in 2020, this being the result of the negative dynamics reported by the exports and imports of goods and services. As regards inflation for 2020, the estimated percentage for the end of the year is 3%. At the same time, in relation to economic growth on medium term, financial experts believe that it is going to return to 3% or 4%, the figure estimated ahead of the pandemic. (translation by Lacramioara Simion)

  • La semaine du 11 au 17 mai

    La semaine du 11 au 17 mai

    En Roumanie, l’état d’urgence est remplacé par l’état d’alerte

    Mis en place le 16 mars dernier sur toile de fond de la pandémie de coronavirus, l’état d’urgence a pris fin en Roumanie, étant remplacé à compter de ce 15 mai par l’état d’alerte qui s’étalera sur 30 jours. C’est le premier ministre libéral Ludovic Orban, qui a repris la direction du Comité national pour les situations spéciales d’urgence, qui a présenté les activités désormais permises et les nouvelles normes à respecter afin de prévenir la propagation du virus. En voici quelques exemples. Il est désormais obligatoire de porter un masque à l’intérieur des espaces commerciaux, des moyens de transport en commun, au travail et dans d’autres espaces fermés. Les salariés des institutions et autorités publiques continueront de travailler à domicile. Là où le télétravail n’est pas possible, les employés passeront par un tri épidémiologique. Les terrasses, bars et restaurants restent fermés, tout comme les galeries commerciales, à l’exception des magasins où l’accès se fait depuis la rue. Les hôtels, les cabinets dentaires, les musées et les parcs rouvrent leurs portes. Toutefois, les aires de jeux pour enfants resteront fermées ; d’autre part, pour sortir de chez eux, les citoyens n’auront plus besoin d’une attestation de déplacement. En revanche, un justificatif sera nécessaire pour tout voyage en dehors de la localité de résidence. Le transport routier, aérien et ferroviaire continue à être frappé de restrictions pendant la période de l’état d’alerte. Les Roumains qui rentrent chez eux en cette période en provenance de l’étranger seront obligés d’observer la quatorzaine à domicile. Ceux qui n’ont pas la possibilité de le faire ou qui ne veulent pas soumettre leurs proches à des risques potentiels peuvent observer une quarantaine institutionnalisée dans des endroits spécialement mis en place par les autorités. Le gouvernement a également décidé que les mesures d’entraide seraient maintenues pendant la période d’état d’alerte. Il s’agit de continuer à payer le chômage technique aux parents censés garder leurs enfants jusqu’à la fin de l’année scolaire et d’accorder en priorité des arrêts maladie à tous ceux qui sont placés en quarantaine ou infectés.Les médecins traitants continueront à pouvoir consulter à distance et leurs services seront automatiquement pris en charge par la Sécurité sociale, sans qu’une validation de la carte vitale soit nécessaire. Les débiteurs peuvent continuer d’avancer des demandes auprès des banques afin de voir reporter le paiement des mensualités des crédits. Le président roumain, Klaus Iohannis, a remercié ses compatriotes pour avoir respecté les mesures mises en place deux mois auparavant. Dans un discours rendu public, Iohannis a réitéré l’idée que la réforme dont la Roumanie a le plus besoin en ce moment, c’est la reconstruction de l’Etat. « La santé, l’éducation, l’administration, ces systèmes abandonnés et frappés parfois de corrumption doivent devenir nos priorités. La législation devrait être rédigée de manière cohérente afin de permettre à l’Etat d’intervenir rapidement en cas d’urgence ou d’alerte », a lancé le chef de l’Etat. Et lui d’affirmer que si la situation se dégrade et que l’on assiste à une recrudescence des cas d’infection avec un surpeuplement des hôpitaux, la Roumanie sera replacée en état d’urgence. Le dernier bilan indique 16500 cas d’infection, plus d’un millier de morts et plus de 10.000 guéris.

    Motion simple contre le ministre des Finances

    Les députés roumains ont débattu et adopté cette semaine une nouvelle motion initiée par le Parti social-démocrate, d’opposition, contre le ministre libéral des Finances, Florin Cîţu. Les sociaux-démocrates réclament sa démission, se déclarant mécontents des mesures prises par l’actuel Exécutif aux fins de relance économique du pays. A leur avis, le ministre Florin Cîţu a carrément ruiné la Roumanie, alors qu’il avait repris une économie à la hausse, un déficit budgétaire bas et une dette publique qui ne pesait pas trop lourd dans le PIB. Le ministre est aussi critiqué pour les prêts contractés ces derniers temps et pour l’impact que ces crédits auront sur la population d’ici la fin de l’année. De son côté, le ministre Florin Cîţu rejette toutes ces accusations et ne cesse de critiquer l’état dans lequel il a trouvé l’économie roumaine après la gouvernance sociale-démocrate. Il a expliqué que les crédits contractés par l’Exécutif étaient nécessaires pour couvrir les dépenses démarrées pendant la gouvernance sociale-démocrate et que les décisions prises par l’actuel cabinet aideront la Roumanie à se rétablir rapidement après cette crise. L’occasion aussi pour Florin Cîţu d’énumérer plusieurs éléments en faveur de la gouvernance libérale, dont le programme IMM Invest censé soutenir les PME, la numérisation du Fisc et l’augmentation des recettes budgétaires. Il accuse les sociaux-démocrates de profiter de cette crise sanitaire pour bloquer l’activité du gouvernement.

    Prévisions économiques en Roumanie

    Dans le contexte pandémique actuel, l’économie roumaine devrait enregistrer cette année une baisse de 4% par rapport aux prévisions de 3,2% de novembre, a fait savoir mercredi la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Avec 8,6 milliards d’euros d’investissements, la BERD, principal investisseur institutionnel de Roumanie, table sur une croissance de 4% du PIB roumain pour 2021. Tout aussi pessimiste, la Commission européenne estime qu’au bout de plusieurs années de croissance, l’économie roumaine chutera de 6% avant la fin de l’année. Enfin, le FMI prévoit une contraction de 5% en 2020 avant une avancée de 3,9% en 2021. (Trad. Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)

  • Prévisions sombres du FMI

    Prévisions sombres du FMI

    Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse, et avec une baisse importante, ses estimations sur l’évolution de l’économie roumaine cette année, dans le contexte de la pandémie de coronavirus. Ces données figurent dans le dernier rapport en date rendu public mardi par l’organisme financier international. Si en octobre dernier, le FMI estimait que la Roumanie connaîtrait, cette année, une avancée de 3,5%, selon ses nouvelles prévisions, il s’attend à une contraction de 5% de l’économie roumaine. Cette dernière enregistrera une reprise l’année prochaine, avec une croissance de près de 4%. Les estimations du Fonds sont beaucoup plus pessimistes que celles de la Banque Mondiale, qui prévoyait la semaine dernière une progression de 0,3% pour la Roumanie cette année. En revanche, la Banque Mondiale mise elle aussi sur un rebond de l’économie roumaine, chiffré à 4,4%, en 2021.



    A Bucarest, le ministre des Finances, Florin Cîţu, déclare que l’économie de la Roumanie connaîtra une reprise en forme de V, la baisse de cette année devant être compensée par une relance en 2021. Les nouvelles prévisions du FMI indiquent aussi une hausse explosive du taux de chômage en Roumanie, de près de 4% l’année dernière à plus de 10% cette année, avec une réduction jusqu’à 6% l’année prochaine. D’autre part, au niveau mondial, le FMI estime qu’en raison de la pandémie de coronavirus, l’économie mondiale devrait enregistrer un recul de 3% cette année. C’est une révision de plus de 6 points de pourcentage par comparaison avec son rapport antérieur, et une situation beaucoup plus grave que la récession engendrée par la crise financière globale d’il y a une décennie. « Selon le scénario de base, qui part de l’hypothèse que l’ampleur de la pandémie baissera dans la seconde moitié de l’année en cours, et que les mesures de confinement seront graduellement éliminées, l’économie mondiale devrait connaître un rebond de 5,8% en 2021, à mesure que l’activité économique se normalise », ajoute le FMI. Le Fonds reconnaît toutefois que les perspectives de renouer avec la croissance sont incertaines et met en garde que les risques à l’adresse de ces prévisions sont orientés vers le bas.



    Reuters annonce que plus de la moitié des près de 200 Etats membres de l’organisation ont contacté le créancier mondial pour des financements d’urgence afin de limiter la propagation du coronavirus et d’atténuer son impact économique. Le FMI affirme que sa capacité de prêt, d’un trillion de dollars, est « relativement substantielle » pour aider les pays à lutter contre la pandémie, mais des ressources supplémentaires pourraient être nécessaires, à mesure que toute la force de la crise frappera les Etats en développement. Sous le titre « L’Economie globale connaîtra le coup le plus grave après les années 1930, met en garde le FMI », le Financial Times relève que « la plupart des économies nationales connaîtront un recul d’au moins 5%, même après le redressement ». La Banque Mondiale et le Fonds monétaire international exhortent les leaders du monde à mieux coordonner leurs actions afin de mettre sur pied un plan unitaire face à la crise engendrée par le coronavirus, note aussi le Wall Street Journal.


    (Trad. : Ligia)

  • Severe contraction of the Romanian economy

    Severe contraction of the Romanian economy

    International experts warn about a global recession in the context of the coronavirus pandemic if countries do not take the necessary measures to combat the crisis. The Romanian economy has already contracted by 30-40% due to the current crisis, the economy minister Virgil Popescu has estimated.



    In an interview to Radio Romania, the economy minister said that the car sector, tourism, transports and the hospitality industry have been the most affected by the restrictions imposed by the authorities. But, the government is preparing new measures and instruments to support the business environment, among which direct financial aid worth 750 million Euros for SMEs.



    Virgil Popescu: “The package of measures will be tailored in such a way to re-launch the economy and to get back to the situation we were in at the beginning of the crisis, and not to compensate for the losses incurred. We want to re-start the economy gradually and return to the situation we had before the crisis. I also believe that it is very important to think of what we’ll do after the crisis, and especially of what we’ll do from a strategic point of view in Romania, on medium and long terms. Once the crisis is overcome, we need to think about the future of the Romanian economy, because, in my opinion, which is similar to that of the other colleagues in the government, nothing will be the same as before.”



    As regards the situation of the Romanian economy in an international context, minister Virgil Popescu said: “We have to try to ‘take advantage’ of this pandemic, so to say. I believe that very many industries outside Europe will be relocated in the European zone, and I think that we should not miss this opportunity and be prepared to be able to receive new industries, new investments in Romania, which will obviously create new expectations for Romanians and for the Romanian employees.”



    Studies conducted by international experts on the impact of the current sanitary crisis on the Romanian economy show a risk of entering a period of recession and of losing the race to the advantage of regional competitors. An analysis of the Businesses Development Consulting Agency shows that the Romanian economy risks collapsing if the authorities delay working out concrete solutions to the unprecedented crisis caused by the coronavirus pandemic. The analysis shows that the economic effects of the crisis are intensifying, which will leave more than 2 million people without jobs, thus causing a severe recession.



    At the same time, Romania risks losing the race for competitiveness to several states in the region such as Poland, Hungary and Bulgaria. So far, more than 215,000 people have lost their jobs in Romania and more than a million are in technical unemployment, according to figures provided by the Labor Ministry. (tr. L. Simion)

  • L’économie roumaine se contracte

    L’économie roumaine se contracte

    Dans l’actuel contexte de pandémie mondiale, ils sont de plus en plus nombreux les experts mondiaux qui avertissent du risque d’une récession globale si les pays n’adoptent pas de mesures pour combattre la crise. L’économie roumaine s’est déjà contractée de 30 à 40%, affirme le ministre de tutelle, Virgil Popescu. Dans une déclaration à Radio Roumanie, le responsable politique a dressé la liste des secteurs d’activité les plus perturbés par les mesures contre la propagation du coronavirus. On retrouve, sur la liste, les secteurs de l’automobile, des transports et du tourisme.

    A l’heure où l’on parle, le gouvernement se prépare à mettre en place de nouveaux instruments de soutien à l’intention des investisseurs, dont 750 millions d’euros d’aide financière directe accordés aux PME. Virgil Popescu : « Les paquets de mesures visent à compenser les pertes, relancer l’économie et permettre à la Roumanie de retrouver le niveau d’avant la crise. Par ailleurs, je pense que c’est important d’envisager un plan après-crise, un plan à moyen et à long terme pour sauver l’économie. Avec mes collègues du gouvernement, on sait très bien que rien ne sera plus comme avant. Un point de vue partagé aussi par notre premier ministre. »

    En ce qui concerne la façon dont l’économie roumaine se rapporte aux autres économies mondiales, le ministre Virgil Popescu a déclaré :« Le pays devrait essayer de tirer profit de l’actuelle période de pandémie. On s’attend à ce que de nombreuses industries non européennes soient relocalisées en Europe. C’est une opportunité à saisir, et la Roumanie devrait être prête à accueillir sur son territoire de nouvelles industries, de nouveaux investissements qui offriront un nouvel univers d’attente aux salariés roumains. »

    A en croire les études internationales sur l’impact de la crise sanitaire sur l’économie roumaine, la récession s’entrevoit à l’horizon et la Roumanie risque de perdre la course devant les autres pays de la région. Une enquête menée par l’Agence de conseil pour le Développement des affaires montre que l’économie roumaine risque de s’effondrer tant que les autorités n’offrent pas de solutions concrètes. Selon la source citée, les effets de la crise économique se propagent à un tel rythme que plus de deux millions de Roumains resteront, bientôt, sans emploi et la récession sera des plus sévères. Ce qui plus est, le pays risque de perdre la course à la compétitivité face à d’autres concurrents de la région tels la Pologne, la Hongrie et la Bulgarie.

    Depuis le début de la crise, plus de 215 000 Roumains ont perdu leur emploi et un million d’autres sont au chômage partiel, selon les données fournies par le ministère du travail de Bucarest. (trad. Ioana Stancescu)