Tag: contrat

  • Neptun Deep – un pas en avant

    Neptun Deep – un pas en avant

    L’Agence
    nationale des ressources minérales de Roumanie a confirmé la variante finale du
    projet de développement des gisements de gaz naturels du périmètre Neptun Deep,
    en mer Noire. Une information fournie par les compagnies OMV Petrom et Romgaz,
    qui exploitent le gaz dans le périmètre mentionné. Le projet est donc entré
    dans la phase finale de sa mise en œuvre, qui implique l’attribution des
    contrats et l’exécution des activités de forage et de construction de
    l’infrastructure nécessaire à l’extraction du gaz. La compagnie OMV Petrom a
    déjà signé le contrat principal, d’un montant de 1,6 milliards d’euros, avec la
    compagnie SAIPEM, une multinationale italienne de services pétroliers parmi les
    plus grosses compagnies du domaine au monde, qui devra livrer des services de
    management, design industriel, achats, fabrication, assemblage, transport
    maritime, installation, essai et mise en fonction des installations maritimes
    prévues.

    Le contrat se réfère aussi à l’essai et la mise en fonction de
    dispositifs pour mesurer le gaz et pour les sections du gazoduc construites par
    d’autres compagnies dans les eaux près des rives et sur le sol. L’attribution
    du contrat est le résultat d’un appel d’offres. Neptun Deep est le plus grand
    projet gazier de la zone roumaine de la mer Noire, OMV Petrom et Romgaz allant
    investir près de 4 milliards d’euros dans sa phase de développement. Ce projet devrait
    produire environ 100 milliards de mètres cubes de gaz naturels, propulsant la
    Roumanie parmi les plus grands pays producteurs de l’Union européenne.


    Par
    ailleurs, en juin dernier, OMV Petrom a annoncé la découverte de nouveaux
    gisements de pétrole et de gaz naturels dans le sud et le sud-ouest de la
    Roumanie, ayant investi quelque 20 millions d’euros dans une campagne de forage
    d’exploration. Ensemble, les nouvelles ressources s’élèvent à plus de 30
    millions de barils équivalents pétrole, ce qui représente trois quarts de la
    production totale réalisée par la compagnie en 2022. OMV Petrom est la plus
    grande compagnie énergétique d’Europe du sud-est, sa production de pétrole et
    de gaz au niveau du groupe s’étant chiffrée l’année dernière à environ 43
    millions bep. En Roumanie et dans les pays voisins, le groupe détient quelque
    780 stations essence sous les deux marques OMV et Petrom.

    L’actionnariat
    roumain détient plus de 42% des actions d’OMV Petrom, dont l’Etat roumain via
    le ministère de l’Energie – 20,7% ; des fonds de retraite privés – 21,7%
    auxquels s’ajoutent 500.000 investisseurs individuels et d’autres entités
    roumaines. Chez Romgaz, l’Etat roumain détient 70% des actions. D’un autre
    point de vue, OMV Petrom est le plus important contributeur au budget de l’Etat
    en Roumanie, auquel il a versé, entre 2005 et 2022, environ 39 milliards
    d’euros de taxes, impôts et dividendes. Sur la même période, la compagnie a
    réalisé près de 17 milliards d’euros d’investissements. Les impôts versés par
    OMV Petrom ont représenté 7% des recettes fiscales de la Roumanie en 2022. (Trad.
    Ileana Ţăroi)



  • La situation des employés domestiques roumains au sein de l’UE

    La situation des employés domestiques roumains au sein de l’UE

    Au début des années 2000, lorsque la vague d’émigration au départ de la Roumanie vers les autres Etats membres de l’UE s’est intensifiée, la plupart des femmes issues de milieux défavorisés qui quittaient le pays se faisaient embaucher à l’étranger comme employées domestiques. Avec les années, leur nombre a augmenté, et de plus en plus sont atteintes de troubles psychiques connus sous le nom du « syndrome d’Italie ». Pourquoi l’Italie ? Parce que la plupart des victimes sont des travailleurs domestiques étrangers, pas seulement roumains, travaillant dans ce pays. L’Italie étant le pays accueillant la plus importante communauté roumaine de l’UE. Beaucoup parmi ces malades sont soignés à l’Institut psychiatrique Socola de Iaşi, où travaille Petronela Nechita, médecin généraliste et psychiatre.



    « J’ai fait mes débuts en tant qu’interne à Socola en janvier 2008. A l’époque j’entendais déjà parler de ces patients qui revenaient de l’étranger et qui étaient atteints de troubles psychiatriques comme la dépression ou les troubles psychotiques. L’Italie, c’est bien connu, a une population vieillissante. Le pays a accueilli beaucoup de travailleurs roumains qui s’occupent notamment des personnes âgées. Ce sont les fameuses ‟badante” (femmes de ménage), ces aides-soignantes qui s’occupent des personnes âgées. C’est bien plus qu’un travail d’assistant. Elles administrent aussi des médicaments, dispensent certains soins médicaux qui ne relèvent pas de leurs compétences. C’est extrêmement stressant pour elles. Une personne âgée a besoin d’être prise en charge 24h/24h, surtout si elle est atteinte de troubles neuropsychologiques. Il faudrait trois personnes pour couvrir ces 24 heures de soins, car nous avons tous besoin de huit heures de sommeil, huit heures de travail et huit heures de repos actif. Beaucoup parmi les femmes qui partent ainsi à l’étranger travaillent plus de huit heures par jour. Elles ont rarement le temps de prendre une pause pendant la semaine et n’ont, dans certains cas, même pas de jour de repos. Avant de partir à l’étranger, elles devraient s’assurer qu’elles ont bien un contrat de travail garantissant des jours de repos, ou du moins un contrat comprenant des horaires de pause et de travail clairement énoncés. »



    En Italie, un contrat légal limite évidemment le nombre d’heures de travail. Le problème, c’est que nombre de ces « badante » n’ont pas de contrat, et se retrouvent donc en difficulté, comme l’a constaté la militante Silvia Dumitrache, présidente de l’Association des femmes roumaines d’Italie.



    « En général, ces aides-soignantes ont des contrats de travail de 40 heures par semaine. La réalité est en fait toute autre. Il arrive fréquemment que ces femmes soient en fait logées sur leur lieu de travail, chez la personne dont elles s’occupent, qu’elles ne quittent pratiquement pas. C’est inadmissible. Elles sont à la disposition de leur employeur, qu’elles ne connaissent même pas. J’ai pu observer la même chose ailleurs, comme en Roumanie, où on ne sait plus exactement qui propose le contrat et qui veille à sa bonne application. Le flou persiste et c’est probablement volontaire. Ces travailleuses n’ont pas de vie sociale, et beaucoup n’arrivent pas à dormir la nuit, car les personnes dont elles s’occupent ont constamment besoin de soins, même la nuit. La famille du patient arrive ensuite avec d’autres exigences qui n’ont pas été indiquées dans le contrat. Ces familles ne sont pas prêtes à accueillir chez elles des employés ayant des droits, en plus de leurs obligations de travail. »



    Malgré la fatigue, la restriction de leur liberté de mouvement, le manque d’intimité, c’est bien l’absence de leur famille qui affecte le plus ces femmes. Docteur Petronela Nechita nous explique ce qui est à l’origine de ces troubles :



    « C’est l’éloignement avec leurs proches, partenaires, enfants, parents, frères et sœurs, qui les affecte le plus. Beaucoup sont parties car elles étaient financièrement en difficulté. Elles partent travailler à l’étranger en quête d’un salaire qui leur permette d’élever leurs enfants. Elles envoient donc l’argent qu’elles gagnent à la maison, pour subvenir aux besoins des enfants. Beaucoup prévoient de ne partir que quelques mois mais finissent pas rester à l’étranger plusieurs années. C’est cette séparation qui a des conséquences néfastes. Beaucoup parmi ces femmes finissent par divorcer, car la distance nuit à leur relation. Les enfants aussi ont tendance à prendre des distances avec ce parent qui habite à l’étranger. Et lorsque ces femmes finissent par rentrer après plusieurs années, elles ne retrouvent pas le confort émotionnel qu’elles avaient laissé derrière elles. Elles subissent un torrent de reproches de la part de leurs enfants, qui avaient davantage besoin de leur présence que de sécurité financière. »



    Silvia Dumitrache nous explique les conséquences psychologiques que cela engendre chez certaines femmes, déjà fragilisées par une situation précaire et des horaires dépassant la durée légale.



    « Effectivement, celles qui partent en quête d’un travail à l’étranger s’exposent à certains risques, car leur statut de femmes seules les met en situation de vulnérabilité. Il est crucial de légiférer pour que cela change. C’est inadmissible et de surcroit illégal, de faire travailler quelqu’un 24h/24h. C’est humainement impossible. Vous pouvez tenir deux ou trois mois, mais vous finirez par avoir des problèmes de santé. La loi italienne ne prévoit aucunement qu’une personne travaille autant. »



    Après de nombreuses années de sensibilisation à cette question, Silvia Dumitrache estime que les autorités roumaines, et celles des autres Etats membres, sont tout à fait au courant de la situation des victimes du « syndrome d’Italie ». Pour le moment, on attend encore une mise en application totale de la loi et une surveillance accrue de ceux qui la transgressent. Par ailleurs, les campagnes de sensibilisation menées par des activistes tels que Silvia Dumitrache s’orientent dans une nouvelle direction.



    « Nous cherchons aussi à sensibiliser les travailleurs afin qu’ils prennent conscience de la vulnérabilité à laquelle ils s’exposent. On peut porter un tel fardeau pendant un, deux ou trois mois, peut-être même un an, avant de sombrer dans une dépression dont on ne parvient pas à se sortir. Evidemment, chacun est libre de choisir. Tous les cas ne sont pas désespérés. Il arrive que certains s’accommodent très bien de leur nouvelle situation à l’étranger. Quoi qu’il en soit, cela dépasse le cadre de la légalité, car quiconque accueille un employé sous son toit et dans ces conditions ne respecte déjà pas la loi italienne. »



    Bien évidemment, les employés domestiques d’Italie ne sont pas tous roumains. Mais la situation de ces derniers est peut-être encore plus grave, étant donné que la Roumanie est l’un des pays les plus pauvres de l’UE. Ainsi, leur choix de partir peut relever d’une décision personnelle, toutefois influencée par des facteurs externes. Parmi les patients de la psychiatre Petronela Nechita, beaucoup choisissent de reprendre le travail une fois guéris.



    « Nombreux sont les patients qui retournent ensuite à l’étranger, car ils n’arrivent pas à trouver du travail en Roumanie. Beaucoup maintiennent pourtant qu’ils vont rester auprès de leurs proches et de leurs enfants. Mais ils finissent par repartir à l’étranger, souvent avec les mêmes conditions de travail, pour gagner l’argent nécessaire pour subvenir aux besoins de leur famille. »



    C’est pour cette raison que les militants tels que Silvia Dumitrache se battent pour obtenir une meilleure protection des familles transnationales au niveau européen. Mais l’évolution des conditions de ces « badante » et la disparition du « syndrome d’Italie » dépendent aussi de la situation de ceux qui sont restés au pays.


    (Trad. : Charlotte Fromenteaud)



  • 28.12.2018

    28.12.2018

    Réunion – Le
    président Klaus Iohannis a annoncé, aujourd’hui, à l’issue de la réunion du
    Conseil suprême de défense de Roumanie, qu’il avait signé le décret de
    prorogation du mandat du général Nicolae Ciucă à la tête de l’Etat-Major de l’Armée.
    Ce mandat aurait dû s’achever le 31 décembre, mais la Roumanie ne peut pas rester
    sans chef de son armée, a ajouté le président de la République. Il a aussi
    précisé avoir refusé les propositions du ministre de la défense, Gabriel Leş,
    concernant le successeur du général Ciucă, car les propositions en question n’étaient
    pas conformes à la loi. Antérieurement, le ministre avait fait savoir qu’il n’allait
    pas proroger le mandat de l’actuel chef de l’Etat-Major de l’armée.


    Le Conseil suprême de défense s’était déjà
    réuni le 19 décembre, lorsqu’il avait approuvé, entre autres, le plan d’équipement
    des forces armées pour la période 2019 – 2028 ainsi que les effectifs et les
    moyens techniques militaires avec lesquels la Roumanie participera, l’année
    prochaine, à des missions et des opérations à l’étranger. 1902 militaires
    roumains seront présents, en 2019, sur les théâtres d’opérations
    internationaux, 127 de plus que cette année. En outre, 759 gendarmes et
    policiers du ministère de l’intérieur prendront part à des missions de l’Union
    européenne (UE), de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
    (OSCE), de l’OTAN et des Nations Unies. La Roumanie continuera à participer,
    avec des hommes et de la technique militaire, à l’opération Resolute
    Support de l’OTAN, en Afghanistan, et à contribuer aux opérations de l’Alliance
    dans les Balkans occidentaux. Pour la première fois, un détachement d’hélicoptères
    de transport et d’évacuation participera à la mission onusienne au Mali.




    Gouvernement -
    La première ministre roumaine Viorica Dancila préside aujourd’hui la dernière
    séance gouvernementale de l’année. A l’agenda des discussions figure un
    projet de loi portant sur l’acceptation des modifications opérées par le
    Conseil Européen dans la procédure d’élection des membres du Parlement
    Européen. Parmi les nouveautés envisagées mentionnons le vote anticipé,
    électronique ou par correspondance. Pour ce qui est du budget 2019, celui-ci
    pourrait être adopté dans le cadre de la première séance du gouvernement de
    l’année prochaine r et transmis au Parlement pour validation, afin d’être
    adopté avant la fin janvier, a précisé la première ministre.








    Justice – Les procureurs anti-corruption de Bucarest ont déclaré,
    début novembre, un non-lieu dans le dossier concernant le contrat EADS, de 750
    millions d’euros, de sécurisation des frontières roumaines, a informé aujourd’hui
    la Direction nationale anti-corruption (DNA). L’Institution a précisé que cette
    solution était due à l’absence de preuves indiquant l’existence d’un auteur d’infractions. En mai
    2004, le groupe franco-allemand EADS avait signé avec le ministère de l’intérieur
    de Bucarest un contrat de sécurisation des frontières de la Roumanie, qui
    souhaitait adhérer à l’Union européenne et qui, pour cela, devait sécuriser ses
    frontières. Une première enquête a été ouverte en 2005 et elle visait des
    fonctionnaires du ministère de l’intérieur. Une saisine de la direction du
    ministère indiquait une utilisation inappropriée de fonds publics, sans respecter
    les dispositions légales, le contrat de sécurisation des frontières ayant été
    surévalué. Parmi les personnes visées par l’enquête, il y avait entre autres
    les anciens ministres Marian Săniuță,
    Vasile Blaga et Dan Nica.

    Frontières – Plus d’un million de personnes ont transité les frontières de la Roumanie pendant les mini-vacances de Noël, du 21 au 26 décembre, soit 10% de plus par rapport à la même période de l’année dernière a fait savoir la Police aux frontières. Toutefois, il n’y a pas eu d’embouteillages, ni de longs moments d’attente. Les points les plus transités ont été ceux de l’ouest du pays, avec quelque 450.000 personnes, les aéroports – 260.000 personnes et ceux de la frontière avec la République de Moldova – 159.000 personnes. De même, 68.000 personnes ont transité les points de frontière reliant la Roumanie et la Bulgarie. On estime également une croissance du le trafic aux frontières dans les jours à venir, notamment aux frontières avec la Bulgarie et la Hongrie vu que de nombreux Roumains ont choisi de fêtes le Nouvel An à l’étranger.






    Handball – La sélection de handball masculin de
    Roumanie affronte, ce soir, la sélection similaire de la République tchèque, en
    demi-finale du trophée 4 Nations Cup, qui se déroule en Pologne. Dans l’autre
    demi-finale, le pays hôte jouera contre le Japon. Samedi, les équipes gagnantes
    des deux matchs joueront l’une contre l’autre, même choses pour les vaincues.
    Rappelons que les Roumains ont raté la qualification au Championnat du monde du
    mois prochain, organisé conjointement par l’Allemagne et le Danemark.

    Météo – Le ciel est plutôt
    couvert au-dessus de la Roumanie, mais les températures sont plus élevées que
    les normales de saison. Elles vont de 1 à 11°, avec 3°, à Bucarest, à midi.

  • A la Une de la presse roumaine 05.09.2017

    A la Une de la presse roumaine 05.09.2017

    La plupart des grands journaux roumains parlent de « l’expérimentation » que représente le « super-manuel » de 300 pages pour 15 disciplines, proposé par le ministère roumain de l’Education aux élèves de première année de collège. Les journalistes bucarestois parlent amplement des raisons qui sous-tendent cette solution extrême, de même que les dessous des contrats visant l’acquisition d’armement américain ou encore des « sinécures » d’anciens élus parlementaires.






  • 29.10.2015 (mise à jour)

    29.10.2015 (mise à jour)

    Visite — Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a eu, jeudi, à Ciudad de Mexico, une entrevue avec le président mexicain, Enrique Peńa Nieto, qui est également chef du gouvernement, apprend-on par l’agence EFE. La rencontre a visé à réaffirmer l’engagement des gouvernements du Mexique et de la Roumanie de renforcer leurs liens d’amitié, le dialogue politique, les échanges économiques et la coopération. D’ailleurs, le premier ministre Ponta a proposé de lancer des négociations en vu d’une remise à jour du cadre juridique bilatéral et d’approfondir les relations stratégiques. Mercredi, Victor Ponta a participé, toujours au Mexique, au sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert. Le chef du cabinet de Bucarest a affirmé que la Roumanie était une démocratie jeune récemment entrée dans l’UE, mais que son gouvernement oeuvrait pour atteindre des standards internationaux de démocratie. Victor Ponta a plaidé en faveur d’une gouvernance transparente et de services publics efficaces.



    Gouvernement — Le président roumain, Klaus Iohannis, a pris acte de la destitution, jeudi, du gouvernement tripartite, qui se déclarait pro-occidental, de la République de Moldova et a souligné que la création très vite d’un exécutif stable était nécessaire, vu que le parcours européen de l’Etat roumanophone devait se poursuivre. Selon le président Iohannis, a Roumanie réaffirme son souhait d’accorder à la République de Moldova voisine tout son appui à cet effet. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a averti, à son tour, que Bucarest continuerait de soutenir Chişinău, mais uniquement si une coalition pro-occidentale est au pouvoir. Le gouvernement moldave dirigé par le libéral-démocrate Valeriu Streleţ a été destitué suite à une motion de censure de l’opposition socialiste et communiste pro-russe. Même les membres du parti démocrate, qui faisait partie de la coalition au pouvoir, ont voté en faveur de la motion ; comme les initiateurs de la motion, ils accusent Valeriu Streleţ d’incompétence et de corruption. Il a affirmé que par cette motion, la gauche tente de déstabiliser la république et de la détourner de sa visée d’intégrer l’UE.



    Exercice — Les militaires roumains ont la possibilité de s’instruire, en première, avec de la technique lourde de combat américaine — a déclaré, jeudi, le chef de l’Etat-major des forces terrestres roumaines, le général Dumitru Scarlat. Plus de 1800 militaires roumains et 300 soldats américains participent, jusqu’au 6 novembre, dans le comté de Galati, dans l’est du pays, à l’exercice interarmes « Justice Sword ». Selon le ministère roumain de la Défense, plus de 500 moyens techniques seront utilisés lors des manœuvres communes dont des chars Abrams des véhicules blindés Bradley et des chars auto-propulsés. L’exercice vise à accroître le niveau d’interopérabilité entre les structures participantes.



    Diplomatie — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a rencontré jeudi, à Madrid, le ministre espagnol de la Justice, Rafael Catala Polo. Les deux ont discuté principalement du Partenariat stratégique bilatéral et de la situation des Roumains, qui composent la plus nombreuse des communautés étrangères présentes dans la péninsule. Bogdan Aurescu a mis en exergue la contribution des Roumains au développement de l’Espagne et leur niveau élevé d’intégration dans la société. A son tour, le dignitaire espagnol a promis que Madrid essaierait de trouver des solutions légales censées permettre l’octroi de la double nationalité aux ressortissants roumains d’Espagne. Et c’est toujours jeudi que le ministre Bogdan Aurescu a visité le Centre de l’OTAN pour les opérations aériennes combinées de Torrejon et a rencontré le chef de cette structure, le général Ruben Carlos Garcia Servert. Le chef de la diplomatie roumaine a également rencontré un des deux officiers roumains qui travaillent au Centre de Torrejon.



    Taxes — La Roumanie a fait, ces dernières années, des progrès en matière de paiement volontaire des taxes, mais beaucoup reste encore à faire, principalement dans le domaine de l’éducation des contribuables et de l’amélioration de la qualité des services qui leur sont fournis — a déclaré, jeudi, le représentant résident du FMI en Roumanie et en Bulgarie, Guillermo Tolosa. Selon lui, afin de se conformer aux obligations à l’égard du Fisc, les citoyens doivent avoir la perception qu’un traitement égal est appliqué à tout le monde dans le paiement des impôts et taxes, mais aussi que cet argent est dépensé de manière efficiente. Guillermo Tolosa a précisé que 41% des compagnies de Roumanie rapportent, chaque année, des pertes ; cela indique soit que beaucoup d’hommes d’affaires sont de mauvais managers, soit qu’ils évitent de payer les impôts.



    Contrat — Le Comité exécutif de la Fédération roumaine de football a approuvé, jeudi, la prolongation du contrat du sélectionneur de l’équipe nationale, Anghel Iordănescu, jusqu’à la fin du Championnat européen de France, qui aura lieu du 10 juin au 10 juillet 2016. Anghel Iordănescu dirige l’équipe nationale de football du point de vue technique depuis octobre 2014. Avec lui, la première équipe représentative a remporté la qualification à l’Euro-2016. D’autre part, la joueuse roumaine de tennis Simona Halep, n° deux mondiale, a raté, jeudi, la qualification dans les demi-finales du Tournoi des championnes de Singapour. Elle s’est inclinée par 6-7, 1-6, devant la Polonaise Agnieszka Radwanska.

  • Réglementations concernant la santé publique

    Réglementations concernant la santé publique


    Le projet du contrat-cadre d’assistance médicale fait l’objet des débats publiques en Roumanie. Le ministre de la Santé Publique, Eugen Nicolàescu, a déclaré vouloir une consultation ample où le plus grand nombre possible de représentants des associations de patients, les assureurs privés et les patronats puissent exprimer leurs opinions. Il a averti que si, après l’entrée en vigueur du contrat-cadre, on rencontre, de nouveau, des situations où les malades sont envoyés à acheter le nécessaire hospitalier ou s’ils sont obligés à payer des pots-de-vin pour être hospitalisés, les directeurs de ces hôpitaux seront mis à la porte. Le ministre a annoncé des audits et les directeurs des hôpitaux qui accumulent des dettes pendant trois mois consécutives ne seront plus maintenus. Le Ministère de la Santé Publique a l’intention de rembourser, cette année, une grande partie des dettes accumulées ces dernières années dans le système médical.




    Quant au payement solidaire dans le cas d’hospitalisation, système de contributions individuelles qui entrera en vigueur à partir du 1-er mars prochain, le ministre a mentionné que celui-ci ne vise qu’une somme modique. Néanmoins, cette mesure du Gouvernement n’est pas agrée par les associations des malades. La Coalition des Organisations des Patients aux Affections Chroniques de Roumanie estime que cette paye individuelle supplémentaire contrevient à la Loi de la Santé Publique et porte atteinte aux patients aux petits revenus. Plus que cela, l’argument de l’Exécutif vis-à-vis du FMI d’introduire le co-payement serait en contradiction avec l’annonce de Nicolàescu au début de l’année lorsque le ministre disait que la Roumanie n’est pas préparée à passer à un autre système comprenant le co-payement.




    A son tour, le collège des Médecins se déclare stupéfait par la déclaration du chef de la délégation du FMI en Roumanie, Erik de Vrijer selon lequel le co-payement devrait être de 10 lei (2,3 euros) chaque jour, pendant l’intégralité de l’hospitalisation. Le Collège estime que l’officiel du FMI n’a aucune expertise à l’égard du fonctionnement des systèmes de santé et que, dans les conditions où une telle proposition serait acceptée, 80% des Roumains n’auraient plus accès aux services hospitaliers sinon avec de gros efforts.






    Une bonne partie des modifications du contrat-cadre d’assistance médicale sont liées, même conditionnées, par le budget d’Etat 2013 envoyé au Parlement pour débats. Le projet prévoit 3,7 milliards de lei pour payer les dettes et 44 milliards pour acheter du matériel performant. Selon le ministre Eugen Nicolàescu, ce budget, accru vis-à-vis de celui de l’année précédente, est une image de ce que la Roumanie peut faire aujourd’hui pour que la santé demeure une priorité. (trad.: Costin Grigore)