Tag: contrats

  • Nouvelles turbulences sur le marché d’assurances auto

    Nouvelles turbulences sur le marché d’assurances auto

    Lundi, les responsables de l’Autorité de Surveillance Financière (ASF) ont été convoqués au Parlement de Bucarest pour s’expliquer sur les tarifs actuels de l’assurance responsabilité civile et pour la situation engendrée par la suspension de l’activité de la compagnie d’assurances Euroins. L’Autorité de Surveillance Financière a retiré l’autorisation de cette société et a demandé l’ouverture d’une procédure de faillite, tout comme elle avait fait auparavant pour la compagnie City Insurance. Fraude, tarifs trop bas non-soutenables, dossiers qui n’ont pas été déclarés à la comptabilité, retards de paiement – autant de causes qui ont mené à la faillite des deux compagnies, selonles déclarations faites par la direction de l’Autorité de Surveillance Financière devant le Parlement.

    Le chef de l’institution, Nicu Marcu, a affirmé, de son côté, que l’actuel Conseil d’administration était le seul à avoir eu le courage de « nettoyer le marché de ces entreprises nuisibles ». D’ailleurs, les deux compagnies concernées, Euroins et City Insurance, avaient posé des problèmes depuis longtemps déjà, a-t-il encore expliqué.Et pour cause. Il y a deux ans et demi, City Insurance et Euroins détenaient environ 80 % du marché roumain d’assurance responsabilité civile, ce qui était une situation sans précédent dans le monde. Selon Nicu Marcu, cela a été possible parce que les deux compagnies avaient offert des prix trop bas, impossible à couvrir. Cela a déterminé les autres compagnies d’assurance à se retirer du marché. Nicu Marcu a aussi précisé que l’Autorité de Surveillance Financière avait effectué de nombreux contrôles auprès des deux sociétés. Qui plus est, les demandes de démarrer les procédures de faillite ont été déposées uniquement après l’échec de ces compagnies de rétablir leurs indicateurs de solvabilité. L’Autorité de Surveillance Financière estime qu’au total, environ 140 000 dossiers de dédommagement pourraient résulter de la faillite d’Euroins et que le montant total des versements pourrait atteindre les 250 millions d’euros.

    La faillite de City Insurance a été suivie par une flambée des prix des assurances responsabilité civile. Afin d’empêcher une nouvelle flambée des prix à cause de la faillite d’Euroins, l’Autorité de Surveillance Financière propose au gouvernement d’émettre un décret visant à ramener le plafonnement des tarifs actuels des assurances responsabilité civile au niveau de mars 2022, temporairement, pour les six mois à venir. Cela signifierait une remise moyenne d’environ 30 %. Plusieurs parlementaires ont cependant des doutes quant à l’efficacité d’une telle solution. Selon eux, les arguments de l’Autorité de Surveillance Financière ne sont pas convaincants. Par conséquent, ils vont demander la révocation de la direction de l’Autorité, qui, à leurs yeux, n’a plus d’autorité morale, ni professionnelle. En même temps, selon la coalition gouvernementale, des changements législatifs substantiels sont nécessaires afin d’éviter des situations similaires à l’avenir.

    Les représentants d’Euroins ont annoncé qu’ils allaient contester en justice la décision de l’Autorité de Surveillance Financière de demander la faillite de la compagnie. Les représentants du groupe bulgare Eurohold, principal actionnaire d’Euroins, ont déclaré que les chefs de l’Autorité de Surveillance Financière de Bucarest se sont trompés, car la crise du marché des assurances auto aurait été provoquée artificiellement. Selon eux, c’est en fait à cause d’un rapport défavorable, écrit par une équipe de l’Autorité, que la société s’est vu retirer la licence. (trad. Andra Juganaru)

  • L’autoroute Sibiu –Pitesti, un pas en avant

    L’autoroute Sibiu –Pitesti, un pas en avant


    D’une longueur totale de presque 580 kilomètres, l’autoroute
    A1 commence à Bucarest et elle est censée relier la capitale à Nadlac, à la
    frontière avec la Hongrie, en passant par Pitești, Sibiu, Deva, Timișoara et
    Arad. A jeter un coup d’oeil sur la carte, on remarque qu’il faudrait encore de
    10 kilomètres d’autoroute, constitués principalement de tunnels, entre les localités roumaines de
    Lugoj et Deva et de 120 kilomètres d’autoroute dans la vallée de l’Olt pour que
    le corridor européen reliant le
    poste-frontière Nădlac 2 du port de Constanta, à la Mer Noire soit prêt. Tandis
    que pour le tronçon du département de Timiş, six constructeurs se disputent le
    contrat dont on ne saurait garantir la signature d’ici la fin de l’année, les cinq sections de l’autouroute Sibiu -
    Piteşti ont depuis le 1er août, des contrats en vigueur. D’ailleurs, les travaux
    de construction du premier et du dernier tronçon ont déjà démarrés, et selon le
    calendrier officiel, dans six ans, l’autoroute Sibiu – Piteşti devrait être terminée.

    Cela permettra à
    la Roumanie d’avoir sa première autoroute traversant les Carpates, se félicite
    le ministre des Transports, Sorin Grindeanu, lors de la
    signature du contrat pour la construction des 37 kilomètres du troisième lot de
    l’autoroute Sibiu – Piteşti. Il s’agit d’un contrat d’un montant de 5,3
    milliards de lei, soit d’un milliard d’euros, prévoyant une période de douze
    mois pour la projection et de quatre ans pour l’exécution. Il convient de préciser
    que la section dont il est question est la plus difficile à construire, puisque
    elle implique 95 ponts et passages, un tunnel à deux galeries indépendantes,
    chacune longue de 1,7 kilomètres, deux noeuds routiers et un écoduc. A l’heure
    où l’on parle, les travaux de construction ont pris une belle avancée sur la
    section entre Sibiu et Boiţa, ce qui fait que ce tronçon pourrait être inauguré
    avant Noël, affirme le ministre Grindeanu qui ajoute: « Nous avons désigné les gagnants des appels d’offre
    pour toutes les cinq sections de l’autoroute Sibiu-Piteşti. Parmi elles, la première, celle qui relie
    Sibiu à Boita, a des chances d’être mise en service avant la fin de l’année.
    Voilà qu’après tant de retard, les contrats sont enfin signés. Du coup, on
    espère que les entreprises gagnantes respectent leurs délais et que le pays ait
    enfin, au bout des dizaines d’années d’attente, sa première autoroute qui
    traverse les Carpates.


    Reste à voir si les constructeurs arrivent à respecter leurs
    engagements, en sachant que celui qui est en charge de la troisième section d’autoroute
    est le même censé construire les 30 kilomètres d’autoroute entre Piteşti et Curtea de Argeş. Une section beaucoup plus
    facile à réaliser, mais dont les travaux ont pris du retard. Dragoş Burlan, de la part de l’entrepreneur, explique : « Les 32 kilomètres d’autoroute sont parsemés de 146
    petits ponts ce qui nous oblige à diviser le terrassement tous les 30, 50 ou
    100 mètres. Or, pour pouvoir nous occuper des travaux de terrassement, il faut
    d’abord nous occuper des ponts. Cela fait seulement cinq semaines qu’on a commencé
    à faire les terrassements. »


    Par ailleurs, le ministre des Transports a annoncé que
    deux autres chantiers seront inaugurés en août, sur l’autoroute A7 dite de la
    Moldavie, reliant Ploieşti à Paşcani, grâce à des financements obtenus via le
    Plan national de relance et de résilience. (Trad. Ioana Stancescu)







  • Soutien à l’économie roumaine

    Soutien à l’économie roumaine

    L’économie roumaine – comme l’économie mondiale – traverse une période difficile, affectée, entre autres, aussi par le conflit russo-ukrainien. Le gouvernement de Bucarest a adopté jeudi les premières mesures de soutien à l’économie, visant notamment le secteur du BTP. 1,77 milliard de lei seront alloués pour couvrir la hausse des prix des matériaux de construction, mais aussi celle de l’augmentation des tarifs de la main-d’œuvre. Selon les statistiques afférentes au mois de janvier, le secteur du BTP contribue avec de 6,6 points de pourcentage au Produit intérieur brut de la Roumanie. Le premier ministre Nicolae Ciucă a déclaré que les lignes de financement avaient déjà été identifiées :



    « Nous avons besoin de ce secteur pour qu’il soit en mesure d’assumer les autres projets à venir, car nous avons également un large éventail de projets dans le Plan national de relance et de résilience que nous devons réaliser. Pratiquement, dans tout cet ensemble de mesures, il y a deux composantes essentielles : nous investissons dans l’économie, nous maintenons les emplois et nous réussissons à atteindre les objectifs assumés pour développer la Roumanie ».



    D’ailleurs, le ministre du Développement, Cseke Attila, a déclaré qu’il y avait un risque de blocage de certains contrats et même de faillite de certains entrepreneurs. Il a présenté quelques exemples de flambée de prix dans le domaine du BTP. « Le prix du métal a augmenté de 70 % de janvier à mars derniers, le ciment – de 20 %. La main-d’œuvre a également connu des majorations de tarifs ces derniers mois. Et aussi l’électricité, le diesel, le bitume, le fer, le bois, la brique, tous les prix montent depuis un an », a déclaré le ministre du Développement. Cseke Attila a précisé dans quelles situations la mesure d’appui au secteur du BTP sera accordée :



    « Elle s’appliquera également aux contrats qui faisaient l’objet d’une procédure de passation de marché au moment de l’adoption de l’Ordonnance gouvernementale 15 de la fin août dernier. Les contrats dont les marchés publics sont en cours et dont les offres n’ont pas encore été soumises seront ajustés. Elle s’appliquera également aux contrats en cours qui n’ont pas de clause d’ajustement, respectivement à ceux qui ont une clause d’ajustement prévue sur la base de l’Ordonnance 15 de l’année dernière, mais cette clause nouvellement réglementée par l’Ordonnance d’urgence adoptée aujourd’hui couvre mieux les réalités du marché ».



    Par ailleurs, jeudi, feu vert à la réhabilitation de l’infrastructure ferroviaire du port de Constanţa (sud-est), visant à faciliter la prise en charge de flux de fret supplémentaires et le développement du transport multimodal. 200 millions de lei provenant du Fonds de réserve budgétaire à la disposition du gouvernement seront alloués à l’infrastructure ferroviaire. Selon le ministre des Transports, Sorin Grindeanu, cette mesure permettra d’assurer le rythme et la capacité de toutes les activités de transport dans le port.


    (Trad. : Ligia)

  • Amendes pour les fournisseurs d’énergie

    Amendes pour les fournisseurs d’énergie

    Quatre entreprises qui fournissent du gaz en Roumanie sont concernées : Engie, E.ON Energie, Restart Energy One et Premier Energy. Elles devront informer les clients finaux, qui ont accepté des offres commerciales à tarif fixe, du maintien du prix du gaz auquel ils sont tenus par l’offre pendant toute la durée du contrat. L’Autorité nationale de régulation dans le domaine de l’énergie (ANRE) a constaté une violation des obligations légales concernant l’exécution des contrats. Les compagnies ont été sanctionnées pour avoir lancé des offres types sans préciser soit la durée de validité de l’offre, soit les termes et conditions de résiliation unilatérale du contrat. Les amendes s’élèvent à près de 2,7 millions de lei (soit 545 000 euros) et l’ANRE assure qu’elle continuera à surveiller le comportement de tous les fournisseurs et, lorsqu’elle constatera de nouvelles infractions aux dispositions légales, elle procèdera à des sanctions.



    En réponse, deux sociétés ont annoncé qu’elles contesteraient l’amende, arguant qu’elles n’étaient pas fautives, parce que les prix d’achat du gaz ont explosé dernièrement à l’échelle internationale. Elles attirent l’attention sur le fait que, si les mesures qui seront adoptées en vue d’atténuer les effets sur les consommateurs finaux ne seront pas mises en œuvre sur des principes équitables et économiquement corrects, elles auront des répercussions majeures et imminentes sur les entreprises de fourniture et, par conséquent, sur les clients qu’elles desservent. Et ce non seulement du point de vue des prix, mais aussi de la sécurité de l’approvisionnement à l’approche de l’hiver. Dans ce contexte extrêmement difficile, les représentants des compagnies respectives estiment qu’il est impératif que les parties concernées – autorités et sociétés – identifient ensemble des solutions viables, équitables et responsables pour surmonter la crise. Les 95 % de la facture représentent les coûts d’achat du gaz, le stockage, le transport et la distribution, alors que les fournisseurs ne touchent que 5 %, affirment-ils.



    Après que le prix de l’essence a grimpé de façon spectaculaire, les entreprises de distribution en Roumanie ont accru les tarifs à plusieurs reprises, ces prix et la faible marge bénéficiaire se retrouvant également dans la facture des clients. Par exemple, un prix moyen en été était de 0,12 lei / Kwh, et maintenant il atteint les 0,6 lei / Kwh, soit cinq fois plus. Et comme si ces hausses de prix ne suffisaient pas, ces compagnies concluent des contrats pour une durée maximale de deux ans, afin de ne pas travailler à perte.



    Les autorités envisagent de plafonner les prix de l’énergie, mais cela se fait par le biais d’un régime d’aides d’État qui doit être approuvé par la Commission européenne, a déclaré le ministre de tutelle, Virgil Popescu. Il a souligné que sans imposer de conditions au fournisseur d’acheter de l’électricité au prix le plus bas du marché, sans assurer son suivi, on peut arriver à des sommes très importantes, et c’est toujours le citoyen lambda qui paiera dans quelques mois. Comment ? C’est toute la question.


    (Trad. : Ligia)


  • Modifications en matière de droit du travail

    Modifications en matière de droit du travail

    Le gouvernement de Bucarest a adopté un mémorandum établissant les principes sur lesquels reposeront le réexamen et l’élaboration du cadre juridique relatif à la rémunération des personnels de l’État. Les ministères disposent de 30 jours pour soumettre des propositions sur la politique salariale dans le système public. Le gouvernement se donne un an pour rédiger la nouvelle loi sur la rémunération des personnels publics, qu’il soumettra au Parlement. Signé par tous les ministères, le mémorandum constitue leur engagement de présenter leur propre vision pour les familles professionnelles qu’ils coordonnent, a déclaré la ministre du Travail, Raluca Turcan. Elle a souligné que ce mémorandum ne prévoit aucune mesure visant à réduire les revenus en Roumanie ; au contraire, il vise à accroître les rémunérations qui ont toujours été laissées pour compte suite aux iniquités législatives adoptées par le passé. « Lorsque le système de rémunération devient équitable et que les institutions deviennent efficaces par rapport au citoyen, la concurrence face au système privé augmente, la qualité du travail augmente aussi, tant dans le système public que dans le privé, et nous pouvons arriver à des salaires plus rémunérateurs aussi bien dans le secteur public que dans le privé », a ajouté la ministre du Travail. Raluca Turcan a expliqué que les coefficients de classement pour chaque famille professionnelle sont réexaminés et que certaines primes seront englobées dans les salaires de base. En outre, les primes forfaitaires qui peuvent être accordées le seront, et celles qui seront maintenues après l’inclusion de certaines primes dans les salaires de base ne dépasseront pas les 20 % du traitement de base versé individuellement. Le salaire de base pour deux personnes au même niveau devrait être identique pour tout le monde, opine Raluca Turcan, parce que, dit-elle, il est inadmissible que certains employés du système public soient payés au niveau salarial de 2019 et d’autres à un niveau de rémunération possible en 2022.



    D’autre part, le gouvernement a adopté des ordonnances d’urgence qui simplifient les relations de travail par la numérisation et la débureaucratisation. L’une d’entre elles comprend des dispositions sur l’utilisation de la signature électronique avancée ou qualifiée, accompagnée de l’horodatage, dans la conclusion des contrats de travail, dans les relations avec les institutions de l’État, pour les employeurs ou les travailleurs et permet à l’employeur d’acquérir la signature électronique pour l’employé. Dans le même temps, ajoute la ministre du Travail, toujours par le biais de cette ordonnance d’urgence, nous souhaitons simplifier les activités en télétravail, en gardant à l’esprit qu’à l’heure actuelle, environ 400 000 contrats avec clause de télétravail sont déclarés, contre 50 000 l’an dernier, au cours de la même période. Une autre ordonnance d’urgence vise environ 445 000 micro-entreprises de Roumanie qui ont aujourd’hui moins de 9 travailleurs. L’obligation d’établir la description de poste, le registre de présence et le règlement intérieur a été levée, éliminant ainsi un travail supplémentaire pour les employeurs.


    (Trad. : Ligia)

  • Soutien aux employés et aux employeurs

    Soutien aux employés et aux employeurs

    Le gouvernement de Bucarest a adopté le projet d’ordonnance d’urgence qui prévoit aussi, parmi d’autres mesures économiques pour les salariés et les employeurs, qu’une partie du salaire de ceux qui reviennent au travail après la période de chômage technique à partir du 1er juin soit versée par l’Etat. Ainsi, l’État supportera, pendant trois mois, une partie des coûts salariaux, respectivement 45% du salaire moyen brut de base, mais pas plus de 45% du salaire moyen brut au niveau national. L’obligation de l’employeur, c’est de maintenir les emplois en question pendant au moins six mois. Les domaines d’activité qui restent touchés aussi après le 1er juin et où le chômage partiel continuera d’être soutenu par l’Etat seront déterminés. La ministre du Travail, Violeta Alexandru, a souligné que toutes les entités qui ne peuvent pas reprendre leur activité continueront d’être soutenues, tant que la fermeture de l’activité sera demandée par les autorités. La ministre affirme que, bien qu’il y ait eu quelques problèmes, les demandes de chômage technique et les paiements ont généralement été bien gérés jusqu’à présent. Violeta Alexandru :



    « Par rapport à d’autres Etats membres de l’UE sur lesquels je me suis informée, je constate que la Roumanie a géré de manière efficace ce processus de traitement des demandes de chômage partiel et de paiements. Il y a différents aspects ponctuels, il y a aussi des dysfonctionnements ici et là, mais je suis d’avis que nous avons relativement bien fait les choses et que les résultats ont été visibles dans les paiements réalisés. Nous sommes en train de préparer les paiements pour le mois de mai ; au début du mois de juin, les demandes peuvent être soumises pour mai et tout le monde est prêt à effectuer les paiements. »



    Le ministère du Travail a annoncé que près de 430.000 contrats de travail avaient été rompus depuis la déclaration de l’état d’urgence le 16 mars jusqu’à présent. Parmi ces contrats, la plupart étaient dans les secteurs de l’industrie de transformation, dans la vente au détail, la réparation des automobiles et des motos, ainsi que dans le BTP. Près de 600.000 autres contrats de travail ont été suspendus. Disons également que, selon l’Institut national de la statistique, le taux de chômage s’est accru en Roumanie en mars jusqu’à 4,6%, contre 3,9% en février, en raison des effets de la pandémie de COVID-19 sur le secteur économique. Et l’agence de notation financière Fitch s’attend à ce que le taux de chômage double en Roumanie cette année par rapport à l’année dernière, il devrait donc monter à 8%, contre un minimum historique de 3,9%, suite à la perte d’emplois en raison de la pandémie. Il s’agirait de la plus forte augmentation du taux de chômage jamais enregistrée en une seule année, selon l’analyse de l’agence de notation.


    (Trad. : Ligia)


  • Pandémie et économie

    Pandémie et économie

    Nous passons en revue quelques-unes des opinions les plus avisées en matière déconomie sur les mesures à adopter et les écueils à éviter par la Roumanie.


    La pandémie de coronavirus présente dans le monde entier a trouvé les pays impréparés à un tel choc. Pourtant, certains y font face mieux que d’autres, suivant aussi le niveau de leur économie. Les Etats de l’UE ont pris des mesures similaires. La crise du coronavirus trouve la Roumanie avec un déficit de 4,6%, le plus grand d’Europe. Il faut d’abord faire face à la crise sanitaire, et le matériel nécessaire, qui manquait dans une grande mesure, a été commandé, mais comme partout, il arrive au compte-gouttes, étant donné que dans le monde entier, les pays se l’arrachent. Cela fait un mois que l’état d’urgence est en vigueur en Roumanie. L’économie est à l’arrêt, seul le commerce de denrées alimentaires et la production agricole, mais aussi les pharmacies sont encore ouvertes. L’Etat a promis de financer le chômage technique à hauteur de 75% du salaire. Déjà, la Roumanie compte plus d’un million de salariés dont les contrats sont suspendus, donc au chômage technique, voire rompus — plus de 215.000. Et le président annonce que vu l’évolution de la pandémie en Roumanie, l’état d’urgence sera prolongé d’un mois, le plus probablement. Cette situation, que certains analystes, tels le Pr Ionuţ Dumitru, ancien président du Conseil fiscal, appellent « un coma induit », ne devrait pas se prolonger au-delà de 2-3 mois, pour ne pas fragiliser encore davantage cette économie. Mais pendant ce temps, estime-t-il :



    « Plus la crise sanitaire va durer et d’autant la crise économique sera de plus grande ampleur et s’inscrira dans la durée. L’activité devrait se poursuivre à petit feu dans certains secteurs économiques, cela aiderait tout le monde, y compris le budget de l’Etat, qui ne peut pas supporter à l’infini de payer le chômage technique. Mieux nous respecterons les restrictions et c’est d’autant que la souffrance, y compris la souffrance économique, sera moindre ».



    Avec un déficit de 4,6% l’année dernière, et une prévision du gouvernement à 6,5% pour l’année en cours, mais les analystes l’estiment supérieure, la Roumanie aura du mal à trouver les fonds nécessaires à la relance de l’économie. Le chômage technique pour les plus d’un million de personnes coûte entre 600 et 820 millions d’euros par mois à l’Etat. Comme presque tout est à l’arrêt, les recettes au budget de l’Etat baissent, alors que les dépenses sont à la hausse. Certaines sont absolument obligatoires — la santé, par exemple. Déjà la Roumanie allouait le moins de toute l’UE à ce secteur — 500 euros par an et par personne, alors qu’à l’opposé, le Luxembourg en allouait 5000. Selon le Pr d’économie Mircea Coşea,



    « la crise sanitaire tue des gens maintenant, mais la crise économique peut aussi tuer des gens après une certaine période. Le problème, c’est que nous ne faisons pas d’équilibre très réel et très correct entre la crise sanitaire et la crise économique. Lorsque l’économie descend de 10%, il convient de reprendre l’activité économique dans différents domaines, sous conditions. Chez nous, l’économie a déjà baissé de 30%, selon les dires du premier ministre. La reprise sera extrêmement difficile. Il faut qu’un relâchement soit amorcé. »



    Comment ? Par des commandes d’Etat, à commencer par l’industrie alimentaire, par tous les services d’hôtellerie-restauration, estime Mircea Coşea. Le gouvernement a annoncé des aides aux entreprises. Toutefois, il faudra bien les cibler, et vu que 2020 est une année électorale, les économistes craignent que les lois économiques ne passent au second plan. Sur le blog Opinions de la Banque nationale de Roumanie, l’économiste en chef Valentin Lazea est plus tranchant que d’autres, et affirme que :



    « Par l’assouplissement des mesures fiscales entamé en 2015 et continué jusqu’à la fin de l’année dernière, la Roumanie a épuisé toute la munition qu’elle aurait pu utiliser dans des conditions de crise. Parce que c’est une chose que d’avoir un excédent budgétaire de 1% du PIB avec un déficit de 3-4% du PIB (comme l’Allemagne et la Bulgarie), et c’en est une autre de passer d’un déficit de 4,3 à un déficit de 7% du PIB (sans prendre en compte l’application de la loi des retraites). »



    Des solutions rapides doivent être mises en place pour conserver l’emploi. Les économistes critiquent des mesures généralisatrices, car toutes les compagnies n’ont pas les mêmes besoins. Le fait que la Roumanie ait le plus grand nombre de personnels publics de toute l’UE, rapporté au nombre d’habitants, pose problème. Il y a ici un débat sur la solidarité ; l’idée de de mettre au chômage technique ces 1.200.000 personnes pendant 15 jours par mois est étudiée par le cabinet de Bucarest. D’autres voix affirment que la Roumanie devrait opérer maintenant des réformes courageuses, qui n’ont pas été prises les 30 dernières années. Pourtant, avec l’échéance électorale qui approche, on peut douter que de telles réformes soient mises en place.



    Un autre sujet qui fait débat, c’est la majoration de 40% des retraites, prévue à l’automne, par une loi votée sous l’ancienne gouvernance. Le Pr d’économie Daniel Dăianu, actuel président du Conseil fiscal, ancien ministre des Finances et membre de la direction de la Banque nationale de Roumanie s’exprimait sur une chaîne de télévision de manière catégorique :



    « La Roumanie doit revoir toutes ses dépenses, y compris les dépenses militaires, et l’augmentation des retraites de 40% ne doit aucunement avoir lieu. Nous devons utiliser au maximum les fonds européens, obtenir de la Commission un report des cofinancements. Oui, il y a eu un relâchement des règles fiscales dans l’UE, mais cela ne veut pas dire que l’on peut tout faire et dépenser sans compter. Selon moi, la dépense pour la santé équivaut à celle pour l’arsenal militaire. La guerre est d’une autre nature. Nous avons des fonds structurels et des fonds de cohésion dont il faut absorber le plus possible. La récession sera sévère », avertit Daniel Dăianu.



    Le gouvernement ne s’est pas encore exprimé à propos de la hausse des retraites. En tout cas, le populisme n’a pas lieu d’être dans ce cas de figure. Un soutien de la part du FMI pourrait-il être une bouée de sauvetage pour la Roumanie ? Là encore, mentionnons que la notation du pays est au premier échelon, celui d’« investment grade » ; avec un déficit de 9%, par exemple, nous risquons d’arriver dans la catégorie « pas d’investissement », et plus aucune entité ne sera intéressée à prêter de l’argent à un pays dans une telle situation. Valentin Lazea met en garde que tout approfondissement du déficit ou de la dette consenti à présent pour lutter contre la crise prolongera la période pour renouer avec la normalité dans l’après-crise, cela agrandira les coûts afférents et amplifiera les réformes à mettre en place.



    Dans ce contexte, et alors que les entrepreneurs du secteur privé demandent au cabinet de Bucarest des aides de 30 M d’euros (soit près de 15% du PIB) pour recapitaliser les compagnies roumaines et pour la relance de l’économie, qu’est-ce que le gouvernement devrait faire ? Valentin Lazea pense que :



    « Le gouvernement ferait bien de résister aux appels d’imitation non critique des pratiques des pays industrialisés, même si cela est difficile dans une année électorale. L’opposition devrait freiner ses impulsions à surenchérir toute mesure économique, car le vote populaire pourrait la mener au pouvoir dans des conditions économiques à la toxicité desquelles elle aura pleinement contribué. »



    Et pour les 30 M d’euros requis, il martèle :



    « Cette proposition est faite par mimétisme, mais elle ne tient pas compte du fait que ce qui est permis aux Etats développés n’est pas permis aux pays émergents, tels que la Roumanie. »



    Et d’expliquer que les marchés peuvent tolérer des taux d’endettement beaucoup plus importants pour les Etats industrialisés (plus de 100% du PIB pour les gouvernements et plus de 300% du PIB pour tous les secteurs), alors que pour les pays émergents, ces niveaux de tolérance sont à 50%. Pour les créanciers, ce n’est pas tant la dette d’un Etat qui compte, mais la balance entre les dettes et les créances. Il a donné l’exemple du Royaume-Uni, dont la dette totale excède les 300% du PIB, mais qui a des créances à encaisser supérieures à ce taux. La Roumanie, a-t-il poursuivi, même si elle a une dette totale de seulement 120% du PIB environ, elle a très peu de créances à encaisser du reste du monde, donc elle est un débiteur net. La capacité éventuelle à rembourser un très gros crédit est moindre dans le cas de la Roumanie par rapport à la France, l’Allemagne, l’Italie qui ont des avoirs nets 5 fois plus importants que leur PIB, alors qu’en Roumanie, l’avoir net n’est que de 1,4 PIB. Et selon l’économiste en chef de la Banque nationale de Roumanie, les mesures de stimulation fiscale sans précédent prises par les pays développés dans la lutte contre la pandémie ont conduit, dans les pays émergents, à l’illusion que les lois économiques peuvent être suspendues et qu’il y a un « déjeuner gratuit » pour lequel personne ne doit payer ni maintenant, ni à l’avenir. Même les Etats développés devront payer pour les crédits qu’ils souscrivent, certes, dans des conditions meilleures que ce que la Roumanie pourrait espérer. En tout cas, des solutions mûrement réfléchies et bien ciblées doivent être prises d’urgence, pour éviter que la Roumanie ne s’écroule comme un château de cartes, et aussi qu’elle ne perde en compétitivité devant les autres pays de la région.


  • Nouari Naghmouchi (Algérie) – Le nombre de chômeurs en Roumanie

    Nouari Naghmouchi (Algérie) – Le nombre de chômeurs en Roumanie

    Fin janvier dernier, la Roumanie avait 259.000 chômeurs, soit un taux de chômage de 2,98%. Les dernières informations disponibles à l’heure où je rédige ce Courrier des auditeurs indiquent que, suite à la crise engendrée par le coronavirus, à compter du 6 avril dernier, plus d’un million de Roumains deviennent chômeurs. Sur ce chiffre, plus de 950.000 ont leurs contrats de travail suspendus (je rappelle que l’état d’urgence est en vigueur en Roumanie), alors que 190.000 ont des contrats de travail rompus. Pour ce qui est des contrats suspendus, la plus forte majorité est dans l’industrie de transformation ; le commerce de gros ou de détail, mais aussi la réparation des véhicules arrive en deuxième position, suivi par le domaine de l’hôtellerie-restauration.



    La plupart de ceux ont perdu leur emploi travaillaient dans les mêmes domaines : commerce de gros ou de détail, mais aussi réparation de véhicules, industrie de transformation ou encore BTP. Dans les hôtels et restaurants de Roumanie, par exemple, le taux de chômage est arrivé à 60%, et la Fédération des patronats du tourisme roumain estime qu’avec la pandémie de coronavirus, il risque de monter jusqu’à 90%. L’Etat finance à hauteur de 75% du salaire moyen net national le chômage technique pour tous les domaines d’activité touchés par l’état d’urgence. Merci pour votre question, M Naghmouchi.

  • 02.04.2020 (mise à jour)

    02.04.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie — Selon le bilan le plus récent, rendu public par le Groupe de communication stratégique, 2.738 cas d’infection ont été confirmés en Roumanie. 107 personnes sont décédées, et 267 ont guéri. Selon les informations obtenues des missions diplomatiques et des offices consulaires de la Roumanie, jusqu’à présent, 217 citoyens roumains résidant à l’étranger sont des cas confirmés de Covid-19, et l’on déplore 25 décès dans la diaspora. A Suceava (nord), ville en quarantaine, un médecin militaire a été nommé à la tête de l’Hôpital départemental des urgences. Pour mémoire, c’est l’établissement où le plus grand nombre d’infections au coronavirus a été enregistré. Le président Klaus Iohannis a déclaré que l’hôpital devait être désinfecté d’urgence et remis en service, et que le personnel médical devait recevoir le matériel nécessaire. Il a demandé aux médecins de Suceava de revenir au travail, parce que la communauté a besoin d’eux. Les autorités locales du département de Ialomiţa (sud-est) ont demandé que la ville de Tăndărei entre en quarantaine. Dans un seul quartier de cette ville, 4 décès ont été enregistrés et constat a été fait que les habitants ne respectent pas les mesures de confinement. Le montant des amendes pour non-respect des mesures de lutte contre la propagation du coronavirus augmente en Roumanie.



    Emplois — En Roumanie, le nombre cumulé des contrats de travail suspendus ou résiliés enregistrés depuis le début de l’état d’urgence a dépassé 1 million, selon les chiffres publiés jeudi par le ministère du Travail et de la Protection sociale. La plupart sont dans l’industrie de transformation, le commerce et les garages automobiles ainsi que dans l’hôtellerie-restauration. Les autorités rappellent aux Roumains qu’ils peuvent déposer, à compter du 1er avril, des demandes pour bénéficier de l’indemnité de chômage technique.



    Dacia — L’industrie automobile roumaine veut aider l’économie nationale et contribuer à la production d’équipements et de produits médicaux, tels les masques, les combinaisons de protection et les biocides, annonce le ministre de l’Economie, Virgil Popescu. Selon le responsable, les représentants de l’industrie automobile prendront également part au projet national pour fabriquer des respirateurs. Virgil Popescu a précisé que les usines automobiles Dacia de Mioveni, dans le sud du pays, se préparaient à une éventuelle reprise de la production dans la deuxième moitié du mois d’avril. Le constructeur automobile Dacia Groupe Renault avait interrompu sa production du 19 mars au 5 avril, mettant ses 13.500 salariés au chômage technique.


  • 15.04.2019

    15.04.2019

    Procès – Nouvelle
    audience, aujourd’hui, à la Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie,
    du pourvoi en appel du président du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea,
    contre sa condamnation à 3 ans et demi de réclusion, prononcée en première
    instance dans le cadre de l’affaire des embauches fictives à la Direction
    générale d’assistance sociale et de protection de l’enfant (DGASPC) du département de Teleorman (sud). La
    procédure d’appel est passée par plusieurs délais, à cause des controverses
    autour de la composition des formations de cinq juges de la haute Cour. C’était
    en juin 2018 que la Cour suprême a condamné M. Dragnea pour instigation à abus
    de fonctions. Les procureurs de la Direction nationale anti-corruption (DNA) l’accusent
    d’avoir ordonné l’embauche fictive de deux adhérentes sociales-démocrates à la DGASPC, à l’époque où il était président du
    Conseil départemental Teleorman. Les deux femmes avaient été payées comme
    fonctionnaires publiques alors qu’elles auraient travaillé pour le Parti
    social-démocrate (PSD). Liviu Dragnea se déclare innocent de toutes les
    accusations.






    Infrastructure – La première ministre roumaine Viorica
    Dăncilă a annoncé la signature, dimanche à Bucarest, de trois contrats d’infrastructure concernant
    la construction d’un tronçon de 13 km de l’autoroute Piteşti-Sibiu, qui
    traversera les Carpates méridionales, la construction d’un tronçon de 18 km du
    nouveau Périphérique sud de Bucarest, et la construction de la ligne de métro
    M5, de la capitale.




    Strasbourg -
    Le Parlement européen se réunit aujourd’hui, dans sa dernière session à Strasbourg.
    A l’agenda, figure, entre autres, un débat consacré au respect des principes de
    l’Etat de droit en Roumanie. Le Législatif communautaire avait adopté, l’année
    dernière, une résolution où il exprimait sa préoccupation relative aux récentes
    modifications opérées dans le système judiciaire roumain, qui mettraient en
    danger la séparation des pouvoirs et affaiblirait la lutte contre la corruption.
    Le présent débat donne cours à une proposition du Groupe des Populaires européens,
    sans qu’il y ait une résolution à la clé.














    Luxembourg
    – Le ministre roumain de l’agriculture et du développement rural, Petre Daea, préside
    aujourd’hui à Luxembourg la réunion du Conseil Agriculture et Pêche de l’Union
    européenne. C’est le troisième Conseil présidé par la Roumanie depuis le début
    de son mandat à la présidence tournante du Conseil de l’UE. Les ministres
    aborderont des sujets liés au paquet de réforme de la PAC post 2020, le Règlement
    des plans stratégiques de la PAC, et procéderont à un échange d’opinions sur l’architecture
    verte, la recherche et l’agriculture.


    Santé – Dans
    le cadre du mandat de la Roumanie à la présidence tournante du Conseil de l’Union
    européenne, Bucarest accueille aujourd’hui la Réunion informelle des ministres
    de la santé des 28. Deux sessions d’échanges sont prévues : la première
    consacrée à l’accès des malades à des médicaments et à des traitements
    innovants et chers, la seconde – aux informations sur l’assistance médicale
    transfrontalière et la mobilité des patients. La présidence roumaine du Conseil
    de l’UE considère que la garantie de l’accès aux soins de santé pour tous les
    citoyens européens est un pilier central de la politique de santé de l’Union et
    que les investissements dans le secteur de la santé constituent un élément
    crucial pour réduire les disparités sociales et économiques.




    Visite – La
    première ministre roumaine Viorica Dăncilă a eu aujourd’hui un entretien avec
    son homologue vietnamien, Nguyen Xuan Phuc, qui fait une visite en Roumanie, la
    première d’un chef de gouvernement du Vietnam depuis 1989. Les deux pays ont
    enregistré une croissance économique solide ces dernières années, ce qui
    indique un potentiel de coopération économique bilatéral très amples, a souligné
    la première ministre Viorica Dăncilă. Elle a aussi souligné l’existence d’opportunités
    de coopération économique multiples dans des domaines tels l’énergie, le
    pétrole et le gaz naturel, l’industrie automobile, la technologie de l’information
    et l’agriculture. Bucarest souhaite que le Vietnam devienne un partenaire
    important de la Roumanie en Asie du Sud-Est, a ajouté Mme Dăncila. A cette
    occasion, le ministère roumain de l’agriculture et du développement rural et l’Autorité
    nationale sanitaire-vétérinaire et pour la sécurité des aliments du Vietnam ont
    signé un mémorandum de coopération.


    Motions – Le Parlement
    de Bucarest débat aujourd’hui les motions de l’opposition concernant la
    justice, l’économie et le système énergétique. Le Sénat a reporté, deux fois la
    semaine dernière, pour manque de quorum, le débat sur la motion déposée par le
    Parti national libéral (PNL) et l’Union Sauvez la Roumanie (USR) contre le
    ministre de la justice, Tudorel Toader, auquel les signataires du document
    demandent de renoncer à ce qu’ils appellent les modifications nocives de la
    législation pénale et de prendre en compte les recommandations des experts
    internationaux. Le leader du Parti social-démocrate (PSD) (principale
    composante de la coalition gouvernementale), Liviu Dragnea, a déclaré que les
    sociaux-démocrates considéraient que le ministre de la justice, Tudorel
    Toader, les avait bernés quant à l’adoption de plusieurs ordonnances d’urgence
    relatives à ce domaine. Les sénateurs débattent également la motion du PNL et
    de l’USR contre le ministre des finances, Eugen Teodorovici, qu’ils accusent d’avoir
    pris des mesures à effet négatif sur l’économie. Les députés examinent aussi la
    motion contre le ministre de l’énergie, Anton Anton. Les libéraux affirment
    vouloir attirer l’attention sur la hausse des tarifs de l’électricité et du gaz,
    et sur l’absence d’investissements, qui met en danger la sécurité énergétique
    du pays.

    Météo – Le temps
    est en train de s’améliorer du point de vue des précipitations, en Roumanie,
    mais il reste plus froid que d’habitude pour la saison. Les températures
    maximales se situent entre 8° et 17°, avec 10° à Bucarest à midi.

  • Des mesures dans le système de santé publique

    Des mesures dans le système de santé publique

    Le système de santé publique de Roumanie a besoin d’un traitement de choc afin de moderniser ses infrastructures médicales et ses équipements et de motiver davantage le personnel sanitaire dans son ensemble, a affirmé le premier ministre social-démocrate, Mihai Tudose. A son avis, des investissements solides sont nécessaires en matière d’infrastructure sanitaire afin de rattraper le temps perdu. Et Mihai Tudose de préciser que son gouvernement envisage de faire construire huit hôpitaux régionaux et un neuvième républicain.

    Et ce n’est pas tout, a ajouté le responsable politique qui a mis en évidence l’importance de bien motiver le personnel du secteur public de la santé. L’occasion pour le chef du cabinet de rappeler que le salaire moyen dans ce secteur a connu, les 8 premiers mois de l’année dernière, une hausse supérieure à 35%. Ce n’est là qu’un début, puisque la nouvelle loi des salaires, en vigueur depuis le début de l’année, entraînera une nouvelle majoration des revenus des personnels sanitaires de Roumanie, a encore précisé Mihai Tudose.

    La modernisation des équipements dans les hôpitaux publics est obligatoire si l’on veut des diagnostics corrects et des traitements efficaces, a encore affirmé le premier ministre roumain. Du coup, de nouveaux contrats d’acquisition ont été signés afin de doter 34 hôpitaux publics de Roumanie d’équipements ultra modernes d’imagerie médicale d’une valeur totale de 20 millions d’euros. C’est là une mesure importante censée garantir la qualité des services de soins en Roumanie aussi. Mihai Tudose : « C’est un premier pas vers la normalité. Une mesure qui devrait permettre à tout citoyen roumain de se rendre à l’hôpital le plus proche et de pouvoir bénéficier de tous les soins auxquels il a droit. »

    A son tour, le ministre de la Santé, Florian Bodog, a déclaré que par la signature de ces contrats, il peut enfin espérer que chaque hôpital de Roumanie ait son propre appareil d’imagerie médicale. C’est là un objectif assumé depuis le début de mon mandat, a-t-il précisé : « La mesure figurant dans le programme de gouvernance prévoit l’existence d’un appareil pour les tomographies assistées par ordinateur et d’un autre pour les IRM dans chaque hôpital départemental de Roumanie. Autant dire que tous ces établissements se verront enfin doter des équipements promis. Suite à cela, ils ne seront plus à la merci des opérateurs privés. »

    Les contrats d’acquisition sont financés par un accord de crédit d’un montant total de 250 millions d’euros que la Roumanie a signé avec la BM en 2014 et qu’elle s’est vu accorder depuis l’année dernière. A part les équipements d’imagerie médicale, l’accord prévoit également la construction de nouveaux services des urgences, de soins Intensifs, de blocs opératoires, de centres pour les brûlés, tout comme la réhabilitation des centres déjà existants et leur dotation en équipements nécessaires. (trad. Ioana Stancescu)

  • 03.01.2018

    03.01.2018

    Budget – Le président roumain Klaus Iohannis a promulgué ce mercredi la Loi du budget de l’Etat et celle de la sécurité sociale publique pour 2018. Il a pourtant mis en garde contre les vulnérabilités de ces actes et les difficultés du cadre fiscal et budgétaire, dans le contexte où la Roumanie a besoin d’un budget crédible et équilibré, qui vise avec persévérance à maintenir les objectifs fondamentaux de stabilité macro-économique, de prédictibilité et de durabilité fiscale et budgétaire. Rappelons-le, le budget de l’Etat 2018 table sur une croissance économique de 5,5%, un taux moyen d’inflation annuelle de 3,1%, un taux de change moyen de 4,55 lei pour 1 euro et un revenu salarial moyen net de 2614 lei (565 euros) par mois. Le déficit budgétaire a été estimé à 2,97% du PIB.

    Médecins – Les médecins traitants de Roumanie qui n’ont pas signé d’avenants aux contrats conclus avec la Caisse nationale d’assurance maladie ne peuvent plus délivrer d’ordonnances remboursées à compter de ce mercredi. Ils ont l’intention de poursuivre les protestations et de ne pas signer les avenants. Ils se déclarent mécontents des fonds alloués à leur secteur et du fait que l’Etat ne fait rien pour réduire la bureaucratie dans le système. Par conséquent, les patients se verront obligés de payer le tarif complet de leurs médicaments et des examens médicaux. Les médecins traitants ont pris cette décision accusant le gouvernement de ne pas avoir respecté les promesses faites en novembre dernier, après des protestations de rue. Plus de 60% des médecins traitants de Roumanie ont signé les avenants au contrat-cadre, a précisé pour sa part la Caisse nationale d’assurance maladie.

    Dacia – Le constructeur automobile français Renault a fait savoir mardi qu’en 2017 ses ventes sur le marché français ont atteint le niveau le plus élevé des 6 dernières années grâce à une croissance de 6,5% des ventes de véhicules Dacia. Avec près de 120.000 véhicules immatriculés, la marque roumaine a établi un nouveau record historique des ventes dans l’Hexagone. La Dacia Sandero est le modèle le plus vendu auprès des personnes physiques et occupe la 8e place dans le classement des 10 premières automobiles recherchées. Les ventes de Duster ont augmenté elles aussi, même si une nouvelle génération vient d’être lancée. Les usines Dacia ont été rachetées par le Groupe Renault en 1999. Relancée en 2004 avec le modèle Logan, Dacia est devenue depuis un joueur important sur le marché automobile européen.

    Chisinau – Le président du Parlement de la République de Moldova, le pro-occidental Andrian Candu, assumera la présidence par intérim de l’Etat afin de signer le décret de nomination de 7 nouveaux ministres. Cette annonce a été faite par le Service de presse du Législatif de Chisinau, suite à la décision de la Cour constitutionnelle de suspendre temporairement de ses fonctions le président pro-russe Igor Dodon, vu son refus répété d’avaliser le remaniement du gouvernement. Selon Radio Chisinau, la même solution avait été utilisée en octobre dernier pour la nomination d’un nouveau ministre de la Défense. Pour sa part, le premier ministre moldave, Pavel Filip, avait annoncé le remaniement de 13 ministres de son cabinet, afin de dynamiser les réformes. Deux anciens premiers ministres figurent parmi les noms proposés : Iurie Leancă, au poste de vice-premier ministre et à l’Intégration européenne et Chiril Gaburici, qui devrait assumer le portefeuille de l’Economie.

    Handball – La sélection nationale de handball masculin de Roumanie doit rencontrer jeudi, à Calarasi, dans le sud du pays, l’équipe du Bahreïn dans les demi-finales du Trophée Carpati. L’autre demi-finale sera disputée par le Portugal et la Tunisie. Vendredi, les vaincus joueront pour la 3 place de la compétition, alors que les gagnants de la demi-finale se disputeront le Trophée Carpati. Sous la direction de l’entraineur espagnol Xavi Pascual, la Roumanie se prépare aussi pour le premier tour des qualifications au Championnat du monde de 2019. Celles-ci se dérouleront du 11 au 13 janvier à Bolzano, en Italie. Les Roumains auront pour adversaires l’Ukraine et les Iles Féroé. Seuls les gagnants des 6 groupes préliminaires joueront en juin prochain dans le play-off du tournoi final accueilli par l’Allemagne et les Pays-Bas.

    Tennis – Au tournoi WTA de Shenzhen, en Chine, Simona Halep (n° 1 mondiale) s’est qualifiée dans les quarts de finale de la compétition après avoir eu raison de la Chinoise Ying-Ying Duan, score 3-6, 6-1, 6-2. La Roumaine garde ainsi son titre de leader mondial du tennis féminin. A son tour la Roumaine Irina Begu (43e WTA) s’est adjugé une place dans les quarts de finale, grâce à sa victoire contre la Russe Ekaterina Alexandrova sur le score de 4-6, 6-1, 6-2. Une 3e Roumaine évolue aujourd’hui dans les 8es de finale de l’épreuve de simple du tournoi de Shenzhen: Ana Bogdan (n° 105 WTA) qui a pour adversaire Kristyna Pliskova de République tchèque. Dans la compétition de double, le duo formé des joueuses roumaines Simona Halep et Irina Begu s’est qualifié mardi en demi-finale, après un match dramatique contre deux compatriotes – Irina Bara et Mihaela Buzărnescu.

    Météo – Il fait assez chaud pour cette période de l’année en Roumanie, avec des températures maximales allant de 2 à 9 degrés. Le ciel est couvert sur l’ouest, le nord et le centre où l’on signale de la pluie, alors qu’il neige en montagne. 6 degrés et un ciel plutôt couvert à midi à Bucarest.

  • 12.06.2015 (mise à jour)

    12.06.2015 (mise à jour)

    Stratégie — Le président roumain Klaus Iohannis a remis, ce vendredi, au Parlement, la Stratégie nationale de défense ainsi que la sollicitation de s’adresser au plénum des deux Chambres le 22 juin prochain, informe l’Administration présidentielle. La nouvelle stratégie de défense a été approuvée mercredi par le Conseil suprême de défense du pays. Une des principales nouveautés de ce document est le concept de sécurité élargie, à l’aspect défense venant s’ajouter des aspects d’ordre public, économie, infrastructure, éducation, santé, environnement, culture. Le document réaffirme le partenariat avec les USA ainsi que l’appartenance à l’OTAN et à l’UE comme des piliers de la politique étrangère et de sécurité de la Roumanie.


    Entretien — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a reçu, ce vendredi, le président de la Cour européenne des droits de l’homme, Dean Spielmann. Leur entretien a porté sur la réforme de la Cour, qui devrait aboutir à une gestion plus efficace du grand nombre d’actions individuelles ouvertes, a indiqué l’Administration de la présidence de la République. Le président de la Cour européenne des droits de l’homme a remercié de l’excellente coopération avec la Roumanie. Ces dix dernières années, la cour a obligé l’Etat roumain à verser plus de 45 millions d’euros de dommages et intérêts pour un millier de décisions rendues par la justice roumaine qui enfreignaient des droits stipulés par la Convention et les protocoles. Un bilan des arrêts rendus en 2014 par la Cour de Strasbourg plaçait la Roumanie sur la 3e position, derrière la Russie et la Turquie, dans un classement des Etats faisant l’objet du plus grand nombre de condamnations.


    Expulsions — Deux étudiants tunisiens, accusés de propagande extrémiste en faveur de l’organisation terroriste Etat islamique, seront expulsés de Roumanie suite à une décision de justice, a fait savoir ce vendredi le Service roumain de renseignement. Les deux hommes étaient surveillés depuis l’année dernière. Les deux hommes ont été déclarés indésirables sur le territoire roumain pour une période de 10 ans. En avril dernier, sept autres ressortissants étrangers adeptes des idéologies radicales des mouvements Etat islamique et Al-Qaïda ont été déclarés indésirables et expulsés, en raison d’activités contraire aux intérêts nationaux de la Roumanie.


    Conclusion — Les contrats de fourniture d’énergie électrique conclus par le principal hydro-électricien roumain avec plusieurs distributeurs et clients industriels n’ont pas impliqué des aides d’Etat, a conclu la Commission européenne, à la fin d’une enquête ouverte en 2012. Les contrats vérifiés concernent 12 acheteurs privés, dont 8 distributeurs et les plus grands consommateurs d’énergie électrique de Roumanie. La majorité des contrats datent d’avant l’adhésion du pays à l’UE, en 2007.


    Séjour — Les premiers gagnants du jeu-concours “Des vacances sur la côte roumaine de la Mer Noire”, de RRI, Jaroslaw Jedrzejczak et Justyna Drgas-Jedrzejczak, de Pologne, sont arrivés en Roumanie. Accompagné par notre confrère de la rédaction en anglais Daniel Bilţ, ils logeront à l’Hôtel Delta” de la station de Jupiter et pendant une semaine ils visiteront les principales attractions culturelles et historiques des villes de Constanţa et de Mangalia, ainsi que du département de Constanţa. Olexandr Getz, de Kiev (Ukraine), gagnant du second grand prix de ce jeu-concours, et son épouse sont attendus en septembre.