Tag: corridors

  • Financement européen pour l’exportation des céréales ukrainiennes 

    Financement européen pour l’exportation des céréales ukrainiennes 

    L’Ukraine dépend presqu’intégralement des corridors européens de transport, étant donné que ses exportations et ses importations via la mer sont suspendues à cause du blocus imposé par la Russie aux ports ukrainiens. Selon les chiffres officiels, de mai 2022 à août 2023, les couloirs de solidarité ont permis à l’Ukraine d’exporter plus de 53 millions de tonnes de produits agricoles, dont près de 48 millions de tonnes de céréales, graines oléagineux et d’autres produits connexes. Conformément aux estimations, ces exportations ont produit à l’Ukraine des revenus totalisant les 38 milliards d’euros. Parallèlement, l’Ukraine a importé près de 34 millions de tonnes de marchandises via les couloirs de solidarité d’une valeur de quelque 70 milliards d’euros.

    Ce rapport illustre le fait que notre partenariat économique mène à la progression des exportations et des importations, a déclaré la commissaire européenne aux Transports, la Roumaine Adina Valean, dans le cadre d’une réunion avec le ministre ukrainien de l’infrastructure, Oleksandr Kubrakov. Ce qui plus est, la responsable européenne a annoncé le lancement par la Commission européenne d’une ligne de financement consacrée à l’infrastructure qui rendra possibles les exportations ukrainiennes via les Etats membres.


    « Nous souhaitons assurer l’intégration à l’avenir du système ukrainien de chemin de fer au système de transport de l’UE par l’introduction de l’écartement standard européen, afin de réaliser une connexion ferroviaire le long de l’Ukraine, depuis Lviv et jusqu’à Iasi, dans l’est de la Roumanie et ensuite, vers Chisinau, en République de Moldavie. L’infrastructure qui en résultera, et celle que nous avons déjà modernisé durant ces 16 derniers mois restera sur place et constituera une intégration de facto du point de vue de l’infrastructure, de l’Ukraine sur le marché unique européen » a ajouté la commissaire européenne. 60% du flux sur les couloirs de la solidarité passe par la Roumanie. Il s’agit de routes, du Danube et du port de Constanta sur la mer Noire, soit les points les plus importants pour les exportations ukrainiennes.

    Dans de telles conditions, la Roumanie pourrait obtenir une grande partie du financement, si elle avance des projets jusqu’au mois de janvier, lorsque l’appel aux offres devra s’achever. « Le cours du Danube qui marque la frontière avec l’Ukraine et puis le port de Constanta sont deux points qui peuvent attirer un financement européen consistent » a dit Adina Vălean. « Nous évoquons d’un côté des mesures visant à rendre plus efficaces les opérations dans le port de Constanta. Par ailleurs, il s’agit aussi de la majoration des capacités de transfert des marchandises directement d’un navire à l’autre. Des négociations visent l’achat d’équipements spécifiques qui seront installés ensuite dans le port de Constanta » a expliqué la commissaire. Une nouveauté de la ligne de financement de 7 milliards d’euros est le fait que la République de Moldova et l’Ukraine pourront déposer des projets dans des conditions similaires avec les Etats membres, c’est-à-dire sans qu’elles soient obligées à dérouler un partenariat avec un Etat communautaire.

  • Ukraine / Russie

    Ukraine / Russie

    Le président Volodymyr Zelensky affirme que l’Ukraine est prête à discuter avec la Russie de l’adoption d’un statut de neutralité comme partie d’un accord de paix. Une nouvelle série de négociations doit commencer mardi à Istanbul. Une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pour discuter de la guerre d’Ukraine serait « contreproductive maintenant », a déclaré à son tour le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. D’autre part, les pertes enregistrées par l’Ukraine en raison de la guerre déclenchée par Moscou s’élèvent à plus de 564 milliards de dollars, a déclaré la ministre de l’Economie, Ioulia Sviridenko, citée par Reuters. Sur le terrain, les forces russes se regroupent, mais n’arrivent pas à avancer du tout, nulle part en Ukraine. Plusieurs unités de l’armée russe ont retourné au Belarus, sur la toile de fond des pertes essuyées, de plus en plus lourdes. La situation reste dramatique à Marioupol, ville-port à la mer d’Azov, où ont lieu les batailles les plus sanglantes depuis le début de la guerre. La Croix-Rouge a fait savoir qu’elle ne pouvait pas transporter d’aides dans la ville assiégée par les troupes russes, demandant à l’Ukraine et à la Russie d’assurer un corridor humanitaire. Selon les autorités locales, environ 160 000 civils sont encore bloqués dans la ville sans eau, sans nourriture, sans médicaments ni électricité. Pour sa part, la Russie continue de nier que ses attaques aient visé des civils et accuse l’Ukraine pour l’échec répété de convenir sur des corridors sûrs pour évacuer les habitants.

  • Day 9 of Russian invasion

    Day 9 of Russian invasion

    The second week of Russias invasion of Ukraine began with an alert at Ukraines largest nuclear power plant in the southeast. A fire broke out following Russian bombings, and fighting around the Zaporozhye plant delayed firefighters. Ukrainian officials said that safety at the power plant, which was later occupied by Russian military forces, was guaranteed and that radiation levels had not risen in the area. Also in Bucharest, the authorities announced that they do not detect increased radioactivity. The Ukrainian President Volodymyr Zelensky has accused Russia of resorting to nuclear terror with the intention of repeating the Chernobyl catastrophe of 1986. The Kyiv leader spoke on the phone with the US President Joe Biden and the British Prime Minister Boris Johnson, who called urgently summoning the UN Security Council.



    Also today, the General Staff of the Ukrainian Armed Forces has warned that the Russian army continues preparations for the landing of airborne troops in the Odessa region, and Radio Romania’s envoy to the region reports that a ground and sea offensive is imminent. On the other hand, the second round of Russian-Ukrainian negotiations ended with an agreement on the establishment of humanitarian corridors for the evacuation of civilians from the besieged areas, with the parties agreeing to meet next week as well. At least 1 million people have left Ukraine since the beginning of the Russian invasion. In Washington, President Biden has announced additional sanctions against Russian billionaires accused of supporting Vladimir Putins regime. At the same time, the US Secretary of State Antony Blinken is meeting today in Brussels with the NATO foreign ministers, and he will later travel to Eastern Europe. (LS)

  • SaveGREEN, un projet pour le maintien et la protection des corridors écologiques

    SaveGREEN, un projet pour le maintien et la protection des corridors écologiques

    Les accidents provoqués par les animaux sauvages qui traversent une route sont fréquents. Ils sont causés, le plus souvent, par la fragmentation des écosystèmes, parallèlement à l’absence d’une stratégie de développement trans-sectorielle censée prévoir la mise en place de corridors écologiques et de moyens de protéger la faune sauvage.

    A cet effet, la Roumanie et d’autres pays européens ont vu lancer le projet SaveGREEN dont le coordinateur, Cristian-Remus Papp, du Fonds mondial pour la nature Roumanie, opine :« Nous constatons des défaillances dans tout ce qui a trait à la planification des infrastructures de transport, ce qui entraîne souvent la diminution des populations d’animaux sauvages, parallèlement à la hausse du nombre d’accidents de la route avec ces animaux. Les organisations de 8 pays participants, respectivement instituts de recherche et agences pour la protection de l’environnement ont lancé le projet SaveGREEN dont le but est d’assurer l’interconnexion écologique à travers plusieurs chaînes de montagnes : les Carpates, les Balkans et les Alpes. Comme vous le savez très bien, la Roumanie a des problèmes quant au développement de son infrastructure. Les projets prévoient un développement soutenu de toutes ces infrastructures de transport, ce qui nous oblige à nous préparer comme il faut. Nous sommes aussi censés apprendre des erreurs faites par d’autres pays, tels l’Autriche ou la République tchèque, et essayer d’adapter les meilleures recommandations formulées par la communauté scientifique internationale en matière de développement de l’infrastructure routière. »

    De tels corridors biologiques devraient être mis en place, tout d’abord dans des zones considérées critiques. Le coordinateur du projet SaveGREEN, Cristian-Remus Papp, présente la manière dont ces zones où les biocorridors sont nécessaires peuvent être identifiées : « Nous avons finalisé, en juin 2018, un projet visant le transport durable à travers la Roumanie et qui nous a permis d’élaborer plusieurs guides acceptés par le ministère des Transports. A l’époque, on s’est concentré sur l’autoroute Lugoj-Deva où on a réussi à mettre en place les premiers corridors écologiques. Concrètement, il s’agit de trois ponts verts qui traversent ce tronçon d’autoroute et qui seront également dotés de quelques tunnels censés faciliter le déplacement des grands carnivores entre les Monts Apuseni et les Carpates Méridionales. C’est à partir de ce moment que nous avons commencé à identifier les corridors écologiques critiques des Carpates et à nous en occuper dans le cadre d’un autre projet, ConnectGREEN, en déroulement. Avec le ministère de l’Environnement comme partenaire stratégique, on essaie à travers un dialogue ouvert avec le ministère des Transports d’identifier toutes ces zones critiques où les animaux risquent de se retrouver en danger. C’est un dialogue censé nous permettre d’améliorer la planification des routes et des autoroutes, en prenant en compte les données collectées sur le terrain, y compris le taux de mortalité animalière sur les routes. Nous avons mis au point une application que tout le monde peut utiliser, censée permettre de rapporter différents incidents. Or, on est obligé de prendre en considération et d’intégrer tous ces éléments afin de protéger aussi bien les corridors écologiques que les participants à la circulation routière. »

    Les projets d’infrastructure routière ne sont pas les seuls qui doivent prévoir l’aménagement de tels biocorridors. Ces corridors s’avèrent utiles même dans les exploitations agricoles et aux abords des cours d’eau, affirme Cristian-Remus Papp, chef du projet SaveGREEN :« Si on parle des monocultures pratiquées sur des superficies importantes, on sait déjà qu’elles affectent le déplacement des animaux. Dans ce cas, il s’agit même d’une véritable barrière contre l’exploitation et la dispersion des animaux sauvages. C’est la raison pour laquelle il est recommandé de préserver certains couloirs de végétation sauvage afin d’assurer aux animaux des îlots de verdure censés leur permettre des déplacements plus amples dans la nature. Si on parle des cours d’eau, il est capital que les berges ne soient pas régularisées ou, si elles le sont, que les travaux n’aient pas détruit la faune sauvage. Surtout que si l’on parle de la faune piscicole, d’autres déséquilibres risquent de se produire au sein du système aquatique. Dans ce cas, on parle aussi bien d’une connectivité longitudinale, au long de la rivière, que d’une autre, renvoyant au paysage et qui a également un impact sur les mammifères ou sur d’autres espèces telles les amphibiens, les reptiles ou encore les invertébrés. »

    Le projet SaveGREEN sera mis en place dans 8 zones-pilote en Autriche, Bulgarie, République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Ukraine et Roumanie et il prendra fin en décembre 2022. (trad. Ioana Stancescu)