Tag: costume traditionnel

  • Août 2019 – costume traditionnel de fête de la localité de Paru (Timis)

    Août 2019 – costume traditionnel de fête de la localité de Paru (Timis)

    Ce costume
    est formé de 3 pièces. Le chemisier blanche est décorée de quelques motifs
    géométriques sur la poitrine, alors que les manches sont blanches. C’est un
    chemisier très long, qui arrive jusqu’aux genoux et dont les bords sont brodés.
    La ceinture n’y manque pas. Elle est épaisse et décorée de motifs géométriques
    cousus au fil noir. Les pantalons sont blancs, longs et larges, fabriqués du
    même tissu que la blouse. Pas d’ornements cette fois-ci. Le 3e
    élément du costume c’est le gilet. Grâce à ses ornements il devient la pièce
    centrale de cet ensemble. Le gilet est en laine épaisse faite à la main, cousue
    au fil noir. Le plus probablement le costume avait appartenu à un homme marié,
    vu qu’il est assez sobre. Enfin, deux mots sur la localité de Paru d’où
    proviennent ces vêtements. Selon le Musée du Banat, de Timisoara, c’est ici que
    l’on a découvert un des sites archéologiques les plus importants de Roumanie,
    datant des 13e – 12e siècle avant Jésus-Christ.



  • Juin 2019 – costume traditionnel de fête de Topolovatu Mare, département de Timis

    Juin 2019 – costume traditionnel de fête de Topolovatu Mare, département de Timis

    Une fois de plus les couleurs pastel dominent sur les décorations géométriques et les symboles stylisés notamment de la fota. Sur la chemise longue, les décorations sont cousues de fil noir très, très fin. La ceinture est en soie. Cette fois-ci il n’y a pas de rayures mais des formes géométriques, des losanges cousus au fil marron sur un fond beige clair. Le modèle continue sur le centre de la fota. Mais les côtés de cette jupe épaisse sont richement décorés de grandes fleurs multicolores, brodées. La commune où ce costume était porté est très ancienne, sa première attestation documentaire remonte à 1554, dans un document turc. Après avoir chassé les Turcs de la région du Banat (dans le sud-ouest de la Roumanie actuelle), les Autrichiens ont trouvé le village de Topolovac avec ses 40 maisons. Après, le village est devenu une localité importante, au croisement des chemins reliant les villes Timisoara et de Lugoj.

  • Mai 2019 – costume traditionnel de fête porté par les femmes de Pàru, département de Timis

    Mai 2019 – costume traditionnel de fête porté par les femmes de Pàru, département de Timis

    Cette fois-ci, la blouse a la couleur du beurre et elle est décorée de motifs floraux et végétaux cousus au fil couleur pastel, alors que les bords de la cette sorte de robe longue et les manches ont des broderies. La ceinture en laine a des couleurs vives – des nuances de vert, jaune et rouge – toujours avec des rayures horizontales. La fota, une sorte de jupe épaisse qui couvre la blouse longue, est décorée de formes géométriques de couleurs pastel, le beige étant la nuance dominante. Des deux côtés, la fota est décorée de fleurs brodées, réalisées en style réaliste, aux couleurs vives. Si le costume date d’il y a un siècle, le village où il était porté a été mentionné pour la première fois en 1723 sur la carte de la région de Banat réalisée par le comte Claudius Florimund de Mercy, considéré comme le fondateur de la Timisoara moderne.

  • Avril 2019 – costume traditionnel de fête de Belinţ, département de Timis

    Avril 2019 – costume traditionnel de fête de Belinţ, département de Timis

    Ce costume qui date denviron 1910 impressionne dès le premier regard par sa simplicité due notamment au fait quil est réalisé quasi en totalité en noir et blanc. Il est décoré de motifs géométriques sur la blouse qui a la couleur du beurre et qui est très longue, aux manches longues bien évidemment. On pourrait dire que les ornements, notamment ceux présents sur la « fota » rappellent les éléments darchitecture typiquement roumains, ou bien la Colonne sans fin de Constatin Brancusi, qui allait être construite deux décennies plus tard.



    Nous avons donc à faire à un costume traditionnel plutôt sobre, porté notamment par une femme mariée. La blouse est donc couleur du beurre, les ornements sont cousus au fil noir. Pareil sur la fota : on a au centre des motifs géométriques blancs sur un fond noir et sur les côtés des motifs géométriques noirs sur un fond blanc. Les seules couleurs sont à remarquer sur la ceinture qui est épaisse et bordée de rayures noires, grises, bleues et jaune foncé, alors que la fota a un contour au fil marron clair.

  • Mars 2019 – Costume traditionnel de Coşteiu, au département Timiş

    Mars 2019 – Costume traditionnel de Coşteiu, au département Timiş

    La structure est pratiquement la même : une blouse longue comme une robe, aux manches longues et deux éléments rectangulaires qui la couvrent appelés « fota » qui est une sorte de jupe. Ce qui est très intéressant, ce sont les ornements que l’on trouve sur ces vêtements. Et pour cause : les modèles brodés et les couleurs utilisées sont parsemés de symboles. Cette fois-ci, la chemise n’abonde pas en ornements, ce sont des symboles stylisés et des formes géométriques. Les losanges cousus au fil noir sont plus petits sur la poitrine et plus grands, mais plus rares sur la partie d’en bas de la blouse. Les épaules sont décorées d’éléments similaires, tout comme le bout des manches et le col de la blouse.

    Ce modèle au fil noir n’est pas très riche en détails, il est assez sobre. La ceinture aux rayures fines noires, rouges et grises ne manque pas, elle fait le passage entre la blouse et la « fota » dont je vous parlais tout à l’heure. Eh bien si le chemisier est plutôt simple, la fota est vraiment spectaculaire. Elle est ornée de motifs floraux brodés sur un fond noir qui impressionnent par leurs couleurs vives. Les fleurs sont cousues en style réaliste et elles sont vraiment superbes, on dirait une véritable une plaine de fleurs sauvages multicolores. Je dois vous dire aussi que ce costume est originaire de la région de Timis, dans l’ouest de la Roumanie, où les communautés hongroise et allemande étaient et sont toujours très bien représentées. Il est donc fortement marqué par l’influence des styles germaniques et hongrois.

  • Février 2019 – Costume traditionnel roumain de Paru, département de Timis

    Février 2019 – Costume traditionnel roumain de Paru, département de Timis

    Cette fois-ci la blouse, faite à la main, elle a la couleur du beurre et elle est brodée au fil de soie blanche. La broderie représente des symboles spécifiques de la région du Banat. Sur les manches on distingue des silhouettes humaines stylisées. Les manches sont longues et larges et attachées au poignet par un ruban cousu de fil noir, qui reprend les symboles que l’on voit autour du cou. La ceinture n’y manque pas, elle a des rayures fines et colorées. A nouveau, la jupe est noire, cousue de fil marron, doré et rouge et décorée de motifs floraux stylisés. Vous allez y reconnaître par exemple les feuilles de vigne.

    D’ailleurs, les motifs végétaux sont souvent utilisés sur les blouses traditionnelles roumaines et sur d’autres éléments vestimentaires traditionnels. Ils symbolisent la sagesse, la régénération et la vie ou encore la prospérité. Les couleurs des broderies sont très importantes aussi. Les feuilles vertes et les fleurs multicolores représentent la prospérité. Les feuilles de vigne et les raisins brodés avec du fil vert, violet ou bleu témoignent de la principale activité des gens, et symbolisent aussi l’abondance.

  • Janvier 2019 – Costume de fête de la région de Banat

    Janvier 2019 – Costume de fête de la région de Banat

    Il comporte trois éléments : une blouse longue en tissu fait maison, ou plutôt une robe blanche avec des décorations avec du fil noir. Sur la poitrine, sur les manches et en bas de la chemise on reconnaît des modèles spécifiques du monde traditionnel roumain : la croix, l’étoile et la spirale de la vie. Une ceinture en laine avec des rayures fines couvre la chemise et fait la transition vers un élément vestimentaire appelé « fota » et qui couvre le devant et l’arrière de la robe. C’est une pièce rectangulaire, en laine, qui remplace la jupe et qui est très spéciale elle aussi, car elle est cousue de fil doré, rouge, vert et bleu. Les décorations sont symétriques et représentent des symboles végétaux qui forment, sur la verticale, ce que l’on appelle « l’arbre de vie ». Sur les côtés on distingue la corde tressée, symbole de la dualité de l’existence humaine. Tous ces éléments témoignent du fait que la vie de gens des villages était étroitement liée à la nature, une relation si forte qu’elle était visible aussi sur les vêtements.

    J’ai mentionné « l’arbre de vie », l’image que l’on distingue sur la jupe de ce costume traditionnel roumain. Ce symbole apparaît aussi sur d’autres objets, comme la céramique par exemple. Il est un des symboles les plus présents sur les célèbres assiettes de Horezu. L’arbre de vie symbolise l’union avec la divinité. C’est un symbole préchrétien qui parle de la régénération perpétuelle, de la vie qui continue comme une ascension vers le ciel. Les racines de l’arbre sont bien profondes, elles entrent dans la terre, alors que ses branches s’étendent vers le ciel. L’arbre relie la terre, le concret, la vie terrestre, au ciel, à l’abstrait, à la divinité, à l’au-delà. C’est l’axe vertical du monde qui unit la terre et le ciel. En représentant l’arbre de vie sur ses objets les plus utilisés, l’homme veut dire qu’il fait partie des deux mondes – terrestre et divin, qu’il sait que Dieu veille sur son chemin vers la lumière.

    J’ai mentionné aussi la spirale de la vie, une des décorations à retrouver sur la blouse. La spirale est un des symboles les plus anciens, qui remonte au néolithique et que l’on retrouve sur tous les continents. C’est le symbole de l’infini, de la naissance et de l’expansion et, évidemment, de la liaison entre l’homme et la divinité.

  • « Future Folk » – Folklore de l’avenir

    « Future Folk » – Folklore de l’avenir

    Voici un projet dont le thème et le slogan correspondent parfaitement à lAnnée européenne du patrimoine culturel 2018 : « Notre patrimoine : quand le passé rencontre lavenir ». « Future Folk » est censé ramener dans lactualité les valeurs et les symboles du costume traditionnel.





    Daniela Popescu, présidente dAlumnus Club pour lUNESCO, lorganisation qui a initié le projet explique : « Le but du projet Future Folk est de promouvoir et de mettre en valeur un élément essentiel du patrimoine culturel immatériel : le costume traditionnel roumain, ainsi que les costumes traditionnels des différentes minorités ethniques de Roumanie. Future Folk est également le nom dune collection très originale de création vestimentaire contemporaine réalisée par Carmen Emanuela Popa, une artiste qui puise des motifs, des symboles et des formes dans notre héritage culturel. Sa collection réunit des créations très modernes, qui répondent aux expressions artistiques les plus récentes utilisées dans le design vestimentaire. En sinclinant devant la beauté pérenne transmise dune génération à lautre, on ouvre la voie à la communication, à lentente, au dialogue avec les autres. Cest ça le message de Future Folk. »





    Afin de mettre en évidence la force stylistique et la symbolique du costume traditionnel, Future Folk est un produit culturel original, une collection de design vestimentaire davant-garde, inspirée des costumes traditionnels. La collection, lancée au Palais du Parlement de Bucarest le 20 juin dernier, sera présentée comme exposition itinérante au Musée du village de la capitale, ainsi quà Ploieşti et à Tulcea. « Cest ma suggestion, ma façon à moi, en tant quartiste, de dire : voilà comment ces deux mondes peuvent simbriquer lun dans lautre. » – expliquait Carmen Emanuela Popa, à propos des créations réunies dans la collection Future Folk. Et elle en donne un exemple : une blouse traditionnelle roumaine high-tech en tissu argenté, qui garde la coupe spécifique de cette pièce du costume traditionnel, mais qui utilise un tissu différent. « Il y a beaucoup de ressemblances entre les costumes traditionnels des différentes minorités ethniques de Roumanie et le costume traditionnel roumain et ils sont tous riches en symboles. » – estime la créatrice.



    Des jeunes habillés des costumes traditionnels des minorités ethniques représentées au Parlement de Bucarest ont été présents dans la salle.



    Felicia Mascaliuc en faisait partie : « Je porte le costume traditionnel des Ruthènes de Bistra, au département de Maramureş. Nous sommes heureux davoir été invités aujourdhui au Palais du Parlement au lancement de la collection Folk Future, et davoir été choisis pour montrer aux gens notre costume traditionnel. Il est constitué dune blouse, dune jupe blanche recouverte dune autre jupe brodée. Je porte des sabots paysans en cuir et une coiffe sur la tête. Mon costume est cousu main. »



    Deux représentants de la minorité grecque portaient les deux costumes traditionnels de la garde nationale. Zisopolaris Alexandru explique: «Nous représentons la minorité grecque. Mon costume est spécifique du centre de la Grèce. Il est constitué dune chemise, dune fustanelle, qui est une jupe avec 400 plis, un pour chaque année de domination ottomane, et des chaussures à pompon, où une lame était cachée, avec laquelle les Grecs se suicidaient sils tombaient prisonniers. Le costume le plus répandu est celui que porte la garde nationale du Parlement dAthènes. Mon costume est travaillé en Grèce, dans un lycée spécialisé ; il est cousu main et il a 50 ans».



    Florin Ogica est lautre jeune, qui a porté le second modèle de costume traditionnel de la garde nationale : « Cest un costume traditionnel spécifique de lîle de Crète. Il est cousu main, il est assez ancien et cest un des quelque 200 costumes de la communauté grecque du département de Prahova. »



    Au Palais du Parlement, la créatrice Carmen Emanuela Popa a présenté ses dessins et sa collection de création vestimentaire inspirée du folklore. Heureux mariage déléments provenant des costumes traditionnels et déléments appartenant au design vestimentaire moderne, la collection Future Folk a un grand impact visuel soit par la chromatique et la stylisation, soit par une diminution ou augmentation des formes, par les motifs floraux ou géométriques suggérés, soumis à des techniques artistiques ainsi que de teinture, dimpression ou de collage. (Trad. : Dominique)