Tag: costumes traditionnels

  • Le Pays de Făgăraș, entre nature et tradition.

    Le Pays de Făgăraș, entre nature et tradition.

    Une zone vaste et riche

     

    Les monts Făgăraș sont uniques en Europe. Ils se caractérisent par de vastes étendues de forêt ininterrompue habitées par une faune et une flore riches et diversifiées. C’est une région à l’histoire intéressante, où reliefs et cultures locales s’entremêlent, comme nous l’explique Victoria Donos, directrice de la communication et des communautés au sein de la Fondation Conservation Carpathia :

     

    Victoria Donos: « Géographiquement, elle s’étend sur une large bande. Si l’on se place dans l’axe est-ouest, elle mesure 82 kilomètres de long et entre 12 et 19 kilomètres de large. Cette zone englobe des régions situées dans les départements de Brasov et de Sibiu. Ses reliefs, les monts Făgăraș, sont impressionnants et abritent un vaste amphithéâtre qui s’ouvre vers le nord en direction de la plaine de l’Olt et du plateau de Hârtibaciu. C’est ici que se trouve la forteresse de Făgăraș, ainsi que d’anciens villages autrefois habités par les Saxons, une culture qui imprègne encore très fortement les populations locales, comme en témoignent les traditions de la région. C’est une zone vraiment unique qui mérite d’être parcourue et découverte. »

     

    Un musée d’art traditionnel à Mândra

     

    Première étape de notre voyage virtuel : le village de Mândra, dans lequel se trouve un lieu très particulier, le Musée de la broderie et des histoires :

    « Vous y apprendrez l’histoire du village, de l’émigration de cette communauté vers les États-Unis dans l’entre-deux-guerres et comment les gens sont revenus et ont construit des maisons avec l’argent qu’ils avaient gagné là-bas. Si vous voulez rencontrer les artisans, je vous conseille de vous arrêter chez Sorin Petrișor, dans le village d’Ucea. Il est très attaché aux vieilles coutumes. Sa maison est un musée vivant, où se déroulent des activités qui avaient lieu autrefois dans les maisons des paysans roumains, du tissage à la cuisson artisanale du pain. Elle dispose également d’un lieu gastronomique local, ce qui vous permet, si vous prenez rendez-vous, de déguster un repas traditionnel. Vous pouvez également poursuivre votre voyage jusqu’à Avrig, où une véritable rencontre est organisée chaque semaine à la bibliothèque. On les appelle les “șezătoare”, un nom provenant du verbe roumain signifiant “s’asseoir”. Il ne s’agit pas d’une mise en scène, contrairement à ce que l’on voit souvent dans les musées. Lors de cette réunion hebdomadaire, les femmes de cette communauté se réunissent pour travailler, fabriquer des objets à la main et raconter des histoires. Les choses se déroulent de façon très naturelle, les femmes se parent de leurs costumes traditionnels pour cette occasion. Ici aussi, à Avrig, vous pouvez rencontrer Adrian David, un maître artisan âgé de moins de 30 ans. Il est tombé amoureux de l’artisanat et a transformé une pièce de sa maison en musée. Il enseigne également l’artisanat populaire aux enfants qui viennent à l’école d’artisanat et des métiers du village. »

     

    Un festival qui célèbre les montagnes et les habitants de la zone 

     

    La zone du comté de Făgăraș ne représente qu’une partie d’une région, beaucoup plus vaste, autour des monts Făgăraș. Une région si fascinante qu’un festival lui est consacré chaque année. Le Făgăraș Fest est un festival des monts et des habitants de Făgăraș, comme nous l’explique Victoria Donos, directrice des communications et des communautés à la Fondation Conservation Carpathia :

     

    « Les cinq premières éditions du festival ont été organisées dans un autre village près des monts Fagaras. Cette année, nous voudrions arrêter notre choix sur une communauté qui accueillera le festival de manière permanente, car nous sommes persuadés que ce festival peut avoir un impact encore plus important, aussi bien social qu’économique. Il pourrait aussi devenir à son tour une tradition de la région de Făgăraș. Nous organisons un concours auquel 35 communautés des montagnes Făgăraș, de Argeș, Brasov, Sibiu et Valcea ont été invitées à participer. Cette semaine, nous évaluerons toutes les mairies ayant répondu à notre appel d’offres. Dans un premier temps, nous sélectionnerons les trois communautés que nous irons visiter. Il est en effet crucial de voir les lieux envisagés et proposés par chacune d’entre elles, mais aussi de mesurer le degré d’ouverture de la communauté locale au projet, de voir quelles sont les attractions touristiques de la région et de réfléchir à comment encourager les habitants à s’impliquer dans l’organisation du festival. »

     

    Les deux dernières éditions ont également accueilli des touristes étrangers qui ont apprécié, avant tout, la richesse des expériences offertes par le festival. Nature et culture étaient en effet au rendez-vous :

     

    « Ils ont été surpris de voir le nombre de visites guidées proposées. Par exemple, certaines portaient sur les oiseaux, sur les insectes, d’autres sur les chauves-souris, la forêt, la faune et la flore. Avec Salvamont, nous avons parcouru des sentiers dans la forêt et découvert des endroits magiques. Ensuite, certains ont fait l’expérience du camping, en logeant dans des tentes, ce que nous avons proposé l’année dernière à proximité du festival. D’autres ont séjourné dans des maisons d’hôtes locales, et certains ont même choisi d’être logés assez loin du site. Les logements étaient occupés dans un rayon de 50 kilomètres. Je me souviens avec quelle surprise et quel plaisir ils ont parlé des maisons d’hôtes qui préservaient l’esprit authentique des lieux. Par exemple, ils ont évoqué les maisons de Porumbacu, louant la qualité du petit déjeuner très bien préparé, s’extasiant devant l’artisanat local et évoquant la gentillesse des hôtes. Les interactions avec ces derniers sont en effet essentielles ».

     

    Visitez les chez maîtres artisans

     

    Un autre projet de la Fondation Conservation Carpathia consiste en la création de forfaits touristiques incluant différentes destinations dans le comté de Făgăraș et ses montagnes, comme nous l’a expliqué Victoria Donos, directrice des communications et des communautés de la Fondation :

     

    « Par exemple, Viorica Olivotto, d’Ușoara, coud main des vêtements traditionnels. Cette femme est un véritable joyau vivant. C’est une très bonne chose que les gens viennent faire sa connaissance. Nous vous recommandons chaudement d’assister aux ateliers qu’elle organise pour les touristes et, pourquoi pas, de laisser un petit quelque chose derrière vous pour que Viorica puisse continuer son activité en étant soutenue. Ensuite, dans le village de Lisa, se trouvent des chalets classés au patrimoine de l’UNESCO, où une famille perpétue une tradition vieille de plusieurs centaines d’années. Cet endroit magique vaut le détour ! »

     

    En conclusion, la région des monts Făgărașului reste une destination féerique, où traditions authentiques et paysages spectaculaires se mêlent harmonieusement. C’est l’endroit idéal pour ceux qui recherchent la tranquillité de la nature et le charme rural. Une destination à ne pas manquer, tout comme le festival qui y est organisé chaque année !

  • Le Musée du Paysan Roumain

    Le Musée du Paysan Roumain

    Google Cultural Institute est une plate-forme numérique qui permet laccès au patrimoine historique et culturel du monde entier. Peintures, dessins, sculptures, photographies, artefacts religieux, manuscrits – tout cela est à découvrir sur Internet. Un voyage culturel à travers le monde, sans bouger. En 2014, la Roumanie entrait elle aussi sur cette plate-forme, plusieurs musées roumains devenant ainsi accessibles à nimporte qui, nimporte où. Aujourdhui nous vous proposons de découvrir ensemble le Musée du Paysan Roumain, un musée important de Bucarest, qui abrite un vaste patrimoine du monde traditionnel roumain.







    Nous sommes guidées par Virgil Ştefan Niţulescu, directeur général de linstitution. Il nous explique pourquoi il est important de figurer sur cette plate-forme en ligne : « Au moment où notre musée a été invité à faire partie de ce projet, nous navons pas hésité de répondre affirmativement. Et cela non seulement parce que personnellement je fais confiance à Google, qui est le principal moteur de recherche que jutilise sur Internet, mais aussi parce que je suis persuadé que chacun dentre nous, compagnies, autorités, institutions, nous pouvons contribuer à valider un rêve qui autrement serait irréalisable : celui davoir un musée mondial virtuel, en réunissant tout simplement plusieurs pièces dans une sorte de mosaïque géante. Voici notre objectif final : mettre notre patrimoine à la disposition du public. En empruntant cette voie virtuelle on ne fait quinciter le public à venir chez nous par la suite pour voir le patrimoine réel. Au début, les muséographes ont eu peur de perdre leur public à cause des tours virtuels. Mais ce fut bien le contraire. Les gens veulent toujours vivre lexpérience et cela nest possible quen sapprochant de lobjet. »







    En attendant le moment où cela sera possible, cela vaut vraiment la peine de faire un tour virtuel du Musée du paysan roumain. Que peut-on y voir ? Manuscrits anciens en alphabet cyrillique, céramique traditionnelle, céramique utilisée lors des rituels liés aux noces, costumes traditionnels, parures, masques traditionnels utilisés dans les danses traditionnelles des fêtes dhiver, icônes, textiles, pièces de monnaie, coffres de dot, colliers, ceintures et plein dautres choses qui formaient jadis lunivers du village traditionnel roumain. Un voyage virtuel en Roumanie et dans le temps.







    Comment y accéder ? Cest très simple. Dans votre moteur de recherche tapez Google Arts and Culture. Cliquez sur la plate-forme. Une fois entré, plein de sujets sétalent devant vous. Pour trouver la Roumanie il suffit de cliquer sur la loupe et écrire Romania. En une seconde vous arrivez dans la section consacrée à notre pays. Une fois de plus plein darticles saffichent. Le Musée du paysan roumain est à retrouver dans la section des Collections. Cliquez sur Tout afficher et choisissez la 4e collection : Muzeul Taranului Roman. Ou bien, encore plus facile, une fois sur la page daccueil de Google Arts and Culture, cliquez sur la loupe et écrivez les initiales du musée MTR. Cest tout ! Cest vrai que les articles sont en roumain, mais souvent une image vaut mille mots.





    Par ailleurs, il y a aussi des expositions en ligne en anglais. Celle que je vous recommande vivement dans le cadre de la collection du MTR sintitule Romanian Body-Coat. « Le vêtement roumain ». le costume traditionnel témoigne de lidentité nationale, des valeurs du peuple roumain, de son imaginaire collectif. Vous découvrirez les costumes en fonctions des régions ou bien les différentes régions de la Roumanie en fonction de leurs costumes. Vous découvrirez leurs riches ornements et leurs symboles, les tissus utilisés, les coutumes locales. Vous aurez également la chance découter des chansons traditionnelles spécifiques des régions présentées. Un véritable régal pour les yeux et pour les oreilles et une grande joie pour les âmes désireuses de découvertes inédites. Une immersion si profonde dans le monde rural roumain, une chance de voir de près tous les objets exposés, dapprendre des détails sur leur création et leur destination et découter de la belle musique traditionnelle : voilà un passe-temps plus quagréable et vraiment enrichissant.



    A découvrir ici:


    https://artsandculture.google.com/exhibit/romanian-body-coat/3gKSO6DgyQfjJQ


    Alors nhésitez pas à surfer sur Google Arts and Culture pour découvrir le riche patrimoine des musées roumains. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Septembre 2019 – costume traditionnel de fête de la localité de Topolovăţu Mare (ouest)

    Septembre 2019 – costume traditionnel de fête de la localité de Topolovăţu Mare (ouest)

    Il s’agit d’un costume traditionnel de fête porté par les hommes de la localité de Topolovăţu Mare, au département de Timis (ouest). C’est aux alentours de l’année 1920 que ce costume était porté. Le chemisier est long, en tissu blanc fait maison, brodé de fil noir sur la poitrine. Le col est plutôt moderne, alors que les manches sont aussi brodées, tout comme le bord du chemisier. Le gilet n’y manque pas, il est en laine et brodé de couleurs vives – rouge, orange, jaune, noir, marron, d’où l’on peut tirer la conclusion que ce costume était porté par un jeune homme. La ceinture ne manque pas non plus. Elle est toujours en laine, elle est épaisse et brodée des mêmes couleurs vives que le gilet, auxquelles s’ajoute le bleu par endroits. Les pantalons sont simples, en tissu blanc.

  • Fêter Pâques en Roumanie

    Fêter Pâques en Roumanie

    Chers amis, si vous souhaitez connaître les traditions des Pâques orthodoxes, alors pour quoi ne pas choisir la Roumanie ? C’est un pays qui a su garder vivantes les coutumes et traditions surtout dans les villages, mais aussi dans les villes dont les habitants, même s’ils aiment les fêtes moderne, n’oublient pas de respecter les traditions liées aux principales fêtes religieuses. C’est pourquoi Pâques est une des meilleures périodes pour redécouvrir des rites anciens, pour goûter aux plats traditionnels spécifiques de cette période de l’année, bref pour avoir une alternative à la vie quotidienne.



    Les touristes étrangers s’intéressent de plus en plus à la Roumanie ; par conséquent les agences de tourisme multiplient leurs offres de vacances pascales, affirme Traian Badulescu, conseiller en tourisme : « A part les Roumains d’Italie et d’Espagne qui regagnent le pays à l’occasion de cette fête, il y a aussi des touristes des pays voisins — de Hongrie, de la République de Moldova et d’Ukraine, mais ces derniers sont peu nombreux. Les Occidentaux commencent eux aussi à manifester de l’intérêt pour les traditions roumaines, tout comme les Américains. Ils en ont entendu parler et souhaitent les découvrir eux-mêmes. Personnellement, je vous recommande le tourisme rural pendant les Pâques orthodoxes. L’Association nationale pour le tourisme rural, écologique et culturel, ANTREC, fait la promotion de milliers de gîtes, situés dans les régions roumaines les plus belles et les plus riches en coutumes : la Bucovine et le Maramures (dans le nord et le nord-est), Marginimea Sibiului, Brasov et Bran — Moeciu (au centre), les Monts Apuseni (dans l’ouest), le département de Neamt (dans l’est) ou bien le Delta du Danube, qui est une zone très intéressante en cette période de l’année. »



    En vous logeant dans un de ces gîtes vous aurez l’occasion de goûter aux plats traditionnels à base de produits écologiques préparés par les propriétaires eux-mêmes. Les tarifs dans une pension classée 4 marguerites (l’équivalent roumain des épis) partent de 55 euros (250 lei) la nuitée dans une suite, petit déjeuner compris. Le prix couvre également l’accès aux aires de jeux intérieures et extérieures pour les enfants, à la piscine, au Spa, au jacuzzi et le parking. Si vous préférez un hôtel 4 étoiles, alors les prix s’élèvent jusqu’à 100 euros la nuitée.



    Le guide Ciprian Şlemco nous dit pourquoi ça vaut la peine de vous rendre en Bucovine, dans le nord de la Roumanie: « En Bucovine il y a des régions où porter des costumes traditionnels pendant les jours de Pâques est une tradition strictement respectée. Par exemple, le monastère de Humor est un endroit où les costumes sont très bien mis en évidence. Dans d’autres localités vous pourrez découvrir les métiers traditionnels, sans oublier les coutumes liées à de la peinture des oeufs. Et c’est toujours en Bucovine que vit une communauté ethnique ukrainienne appelée Hutsuli. Ses membres sont spécialisés dans le travail du cuir et dans l’élevage de chevaux. On peut donc découvrir des familles authentiques, avec leurs costumes et leurs métiers traditionnels. On ne saurait oublier non plus la céramique noire de Marginea, fabriquée par un procédé unique au monde, dont le secret a été très bien gardé par les artisans. D’ailleurs, c’est le seul centre de céramique noire en Europe et c’est une marque déposée de la Bucovine ».



    Enfin, le conseiller en tourisme Traian Bădulescu nous propose une destination moins connue pour découvrir les Pâques roumaines : «Le Danube. La région du fleuve est très peu promue, mais c’est une zone sauvage, d’une beauté rare, intéressante, riche en histoire. Et je pense notamment aux ruines des cités daces et romaines qui longent le Danube. Moi, je ferais la promotion du Danube, et particulièrement de la zone riveraine de la Dobroudja. A mon avis ce sera une des principales attractions du pays à l’avenir, surtout qu’un millier de km du fleuve traversent le territoire roumain»



    Quoi que vous recherchiez — tranquillité au cœur de la nature, vacances à la mer ou à la montagne, détente ou aventure, traditions ou histoire, la Roumanie s’avère le bon choix, surtout en période de fête. Bon voyage ! (Trad. Valentina Beleavski)