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  • Le foot roumain, à tâtons dans les compétitions européennes

    Le foot roumain, à tâtons dans les compétitions européennes

    La Roumanie a encore des chances d’avoir des représentants dans la Ligue des champions de football. Le FCSB, plus connu en Europe sous son ancien nom Steaua Bucarest, a réussi sa qualification dans les barrages de cette compétition, après avoir éliminé l’équipe tchèque Viktoria Plzen, suite à un match à égalité à Bucarest et une victoire claire des Roumains (4-1) en République Tchèque. Les sportifs menés par le jeune entraîneur Nicolae Dica ont joué de manière offensive, avec une défense compacte et cette stratégie a porté ses fruits.



    Les joueurs tels Denis Alibec, Filipe Teixeira ou Junior Morais, arrivés au FCSB depuis l’équipe championne de Roumanie en 2016, Astra Giurgiu, ont clairement fait la différence, s’est réjoui Nicolae Dica : « Je souhaite féliciter tous ces jeunes joueurs pour leur prestation de ce soir. Ils ont fait preuve de caractère et de cohésion et ils ont fait un match excellent qui nous a apporté cette qualification ».



    C’est justement l’expérience dans des compétitions continentales qui a manqué à l’actuelle championne de Roumanie, Viitorul Constanta, qui s’est incliné devant le club chypriote APOEL Nicosie, au troisième tour des barrages de la Ligue des Champions. Les prolongations ont rendu visibles les écarts d’expérience entre les deux équipes. APOEL est une équipe multinationale avec des joueurs mûrs, avec beaucoup d’expérience acquise dans les grands championnats d’Europe. Ce fut une noix trop dure à casser pour les jeunes joueurs de Viitorul. Ceux-ci entrent toutefois dans les barrages de la Ligue Europa.



    En outre, toutes les trois équipes roumaines ayant joué au troisième tour des barrages de la Ligue Europa ont été éliminées, à savoir Dinamo Bucarest, Universitatea Craiova et Astra Giurgiu. L’élimination de cette dernière par le club ukrainien d’Olexandria a été une surprise, mais les spécialistes mettent ce résultat sur le compte de la politique de ressources humaines du club, qui a vendu plus de la moitié des joueurs avec lesquels il était entré dans les compétitions continentales. Anciennes demi-finalistes des Coupes européennes dans les années 1980, Dinamo et Craiova ont beaucoup reculé depuis, leurs coefficients UEFA étant actuellement très bas. Cette fois-ci, ils ont également eu la malchance de tomber sur des adversaires vraiment puissants tels Athletic Bilbao et respectivement AC Milan. (trad. : Andrei Popov)

  • Chasseurs de voleurs de bois

    Chasseurs de voleurs de bois

    Une vague d’engagement civique a commencé dernièrement à se faire jour en Roumanie dans plusieurs domaines d’activités. Parmi eux, l’écologie. Plusieurs marches de protestation ont eu lieu ces dernières années, à Bucarest, contre le projet d’exploitation minière de Rosia Montana ou encore contre les déforestations abusives et illégales. Bien que la loi actuellement en vigueur réglemente le programme des coupes, les propriétaires des forêts la violent fréquemment, en provoquant une déforestation sévère des montagnes roumaines. La superficie des forêts roumaines a sévèrement baissé ces 20 dernières années, affichant un pourcentage de seulement 27,45%, bien en dessous de la moyenne européenne de 32,4%. Selon une étude élaborée par Greenpeace Roumanie, entre 2000 et 2004, le fonds forestier national a perdu 3 hectares par heure.



    Dans ce contexte, les premiers à avoir tiré la sonnette d’alarme sur la situation tragique des forêts roumaines ont été les activistes de Greenpeace ou des ONGs similaires. C’est suite à des randonnées bénévoles en montagne ou suite à différentes plaintes que ces derniers ont constaté l’ampleur des déforestations et des transports illégaux de bois. Malheureusement, il n’est pas toujours facile de prouver des irrégularités.



    Du coup, une solution serait de multiplier « les yeux de la forêt », comme l’affirme le coordinateur des campagnes Greenpeace, Valentin Salageanu : « Une première solution que nous avons déjà tentée d’une certaine manière a été d’assurer notre présence à plusieurs endroits en même temps. A ce titre, on a lancé une plate-forme en ligne, un site où les internautes sont invités à signaler aux autorités toute coupe de bois illégale, preuves à l’appui. C’est un site que l’on utilise fréquemment puisqu’il recueille des témoignages de la part de toute sorte de citoyens, qu’ils soient montagnards passionnés ou simples villageois inquiétés par la coupe des arbres. Chaque dénonciation est soigneusement examinée par nos membres et ce n’est qu’à partir du moment où les soupçons se confirment que l’on se déplace sur le terrain. »



    Membre de l’association AgentGreen, Gabriel Paun remémore le début de ses déplacements sur le terrain: « On a commencé par des visites dans les parcs nationaux, véritables joyaux verts de la Roumanie, car ce sont bien ces réserves qui représentent notre patrimoine national. C’est dans ces parcs que l’on trouve la plupart des forêts vierges. Or, pendant mes déplacements, j’assistais jour et nuit au passage des camions chargés de bois, parfois tellement gros qu’il n’y avait de la place que pour deux véhicules. Je voulais voir ce que l’on fait de tout ce bois car souvent, ce n’est pas celui qui le coupe ou qui le transporte qui se rend coupable de la déforestation. Parfois, la responsabilité est à celui qui le commande et le commercialise. »



    Chaque déplacement sur le terrain est précédé d’une vérification minutieuse des documents qui devraient obligatoirement encadrer toute coupe de bois et son transport. Ce n’est qu’ainsi que Valentin Salageanu et ses confrères peuvent s’aventurer sur le terrain en diminuant les risques de leur visite qui ne sont pas négligeables : « Il y a d’abord les risques liés aux terrains accidentés et je pense, par exemple, à des accidents légers que notre équipe pourrait subir. Ensuite, on court tout le temps le risque de dispute qui pourrait éclater entre nos membres et les travailleurs forestiers, les responsables locaux ou même la police. Attention, il s’agit de disputes, non pas d’accrochages car ce ne fut jamais le cas. A chacune de nos incursions sur le terrain, on a été très bien documentés de sorte que notre présence sur place puisse être correctement argumentée. Tout ce que nous avons fait jusqu’à présent, ce fut de filmer ou de prendre en photo les camions chargés pour les montrer à la Garde forestière et de laisser à l’Etat le soin de mener l’enquête. »



    Malheureusement, dans certaines situations, les personnes surprises par les activistes environnementaux durant une activité suspecte, au milieu de la forêt, ont été assez récalcitrantes, avoue Valentin Salageanu: « En principe, notre travail est un travail de documentation, nous faisons des photos et des reportages vidéo. Le plus souvent j’ai réussi à rester caché, loin des yeux, bien camouflé. Nous avons également laissé des caméras vidéo sur le terrain pour les récupérer ensuite afin de voir ce qu’elles ont enregistré. Mais certaines caméras ont été découvertes et volées. Parfois on n’a récupéré qu’une ou deux et nous avons utilisé seulement ces images-là… Mais souvent nous avons rencontré ce genre de braconniers en chair et os. Nombre d’entre eux ont été pacifiques, mais certains ont été agressifs, ce qui signifiait que leur activité n’était pas tout à fait en règle. Ils sont directement passés à des actes violents, ils ont initié des altercations suite auxquelles certaines personnes ont été blessées. Cela m’est arrivé à moi aussi. Je suis arrivé à plusieurs reprises à l’hôpital. »



    Depuis environ une année, après l’adoption d’un nouveau Code forestier, les autorités gouvernementales ont développé des instruments supplémentaires de suivi de l’exploitation du bois. Valentin Salagean, coordonnateur de campagnes chez Greenpeace : « Ces dernières années, à commencer par les protestations de rue contre les déforestations en 2015, on a fait des progrès notables afin de rendre ce secteur plus transparent. Il y a aussi le « Radar des forêts », un système qui permet d’appeler le numéro d’urgence 112 afin de vérifier tout transport de bois. Une application mobile a également été lancée. Appelée « L’inspecteur de la forêt » cette application mobile également créée par le ministère de l’Environnement peut être téléchargée sur les smartphones et tablettes. Grâce à celle-ci, on peut savoir directement, sans appeler le 112, si le transport est illégal ou pas. Le site inspectorulpadurii.ro a également été inauguré l’année dernière afin d’offrir des informations sur les exploitations en cours. Il regroupe tous les documents en vertu desquels toute coupe d’arbres est opérée, mais aussi les documents qui accompagnent les transports de bois. Et pourtant, la loi grâce à laquelle cette transparence est possible n’est toujours pas entrée en vigueur. A l’heure actuelle, tout ce système fonctionne en mode d’essai. »



    La décision gouvernementale sur l’entrée complète en légalité de l’application « l’Inspecteur de la forêt » a été remise au 21 octobre 2017. Entre temps, les ONGs environnementalistes continuent leur activité, surtout pour ce qui est de la protection des forêts vierges de Roumanie. En 2001, le pays disposait d’environ 62% des forêts vierges de l’Europe. De nos jours, nombre de ces forêts ont été perdues à jamais. (trad. : Ioana Stancescu)

  • 06.02.2015 (mise à jour)

    06.02.2015 (mise à jour)

    Visite — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, reporte la visite officielle qu’il aurait dû effectuer à Berlin le 11 février, en signe de respect pour les obsèques de l’ancien président fédéral allemand, Richard von Weizsacker, prévues le même jour. La visite aura lieu à une date ultérieure, informe un communiqué de la Présidence de la République. Le chef de l’Etat roumain envisageait d’effectuer une tournée en France, Allemagne et Belgique ; à Berlin, il se serait entretenu avec la chancelière Angela Merkel et avec plusieurs autres responsables allemands. Cela aurait été la première visite en Allemagne du président roumain d’origine ethnique allemande, Klaus Iohannis, depuis son élection à la tête de la Roumanie en novembre 2014.


    Aides — Une tranche d’environ 35% du budget du ministère roumain des Affaires étrangères pour l’assistance au développement sur 2015 est destinée à la République de Moldova voisine. Le ministre Bogdan Aurescu a approuvé, ce vendredi, la liste de projets à être financés par son ministère, une liste sur laquelle se retrouvent aussi d’autres bénéficiaires tels la Géorgie, l’Egypte, la Tunisie, la Libye, l’Ukraine et l’Afghanistan. Cette tranche de budget se chiffre à un peu plus de 10 millions de lei ( soit plus de 2 millions d’euros).


    Tennis — La meilleure joueuse de tennis roumaine du moment, Simona Halep, n° 3 mondial, et l’Espagnole Silvia Soler-Espinosa (67e WTA), ouvrent samedi la rencontre Roumanie — Espagne, comptant pour le premier tour du 2e Groupe mondial de la compétition féminine par équipes la Coupe de la Fédération ; la rencontre sera accueillie par la ville de Galati (sud-est de la Roumanie).Le deuxième match de samedi opposera Irina Begu (34 WTA) à Garbine Muguruza (24 WTA). Dimanche, il y aura un chassé-croisé d’adversaires pour les matchs de simple, tandis qu’au double s’affronteront Alexandra Dulgheru / Monica Niculescu pour la Roumanie et Lara Arruabarrena/Anabel Medina-Garrigues pour l’Espagne. Toutes les quatre sportives roumaines ont participé, le mois dernier, à l’Open d’Australie, où Simona Halep est allée jusqu’en quarts de finale.


    Compétitions — L’équipe nationale de rugby de Roumanie débute samedi à Lisbonne, à l’édition actuelle du Championnat européen, ancienne Coupe européenne des nations ; dans leur premier match, les tricolores affronteront en déplacement le Portugal. L’histoire des 21 rencontres des deux sélections décompte 18 victoires roumaines et seulement 3 portugaises. Seconde compétition de rugby comme importance, derrière le Tournoi des six nations, le Championnat européen inclut également les nationales de Géorgie, Espagne, Allemagne et Russie. Samedi également, une sélection de joueurs de la première ligue nationale de football de Roumanie rencontrera une sélection similaire de Bulgarie, dans un match de préparation, à Antalya, en Turquie. Dans les qualifications au Championnat européen de l’année prochaine, la Roumanie occupe actuellement la première place de la poule F, avec 10 points.

  • FIFA World Cup à Bucarest

    FIFA World Cup à Bucarest

    Le trophée sportif le plus populaire au monde, la FIFA World Cup (la Coupe du monde de la FIFA), qui est offert à l’équipe gagnante du titre mondial, est arrivé à Bucarest. La capitale roumaine est une des étapes d’un tour du monde de présentation de 9 mois et mesurant 148 mille km, au cours duquel les fans de foot de 90 pays pourront admirer ledit trophée. L’étape finale sera, bien évidemment, le Brésil, pays hôte du tournoi final du championnat mondial de football, où la Coupe passera entre les mains des gagnants du titre qui la garderont pendant 4 ans.



    La Coupe du monde de la FIFA est accompagnée par l’ancien international français Christian Karembeu, ambassadeur de la Fédération internationale. A Bucarest, Christian Karembeu s’est entretenu avec son homologue de la Fédération roumaine, l’ancien international roumain Ilie Dumitrescu, un des joueurs de la nationale de Roumanie classée 5e au tournoi final de 1994, accueilli par les Etats Unis.



    Juste après l’arrivée dans la capitale roumaine, le trophée de la FIFA a été présenté aux représentants des médias locaux, réunis dans la salle Dinamo pour une conférence de presse ; le grand public, lui, peut admirer la Coupe au centre commercial Băneasa Shopping City où elle est exposée jusqu’au 5 mars.



    Lors de la conférence de presse, Christian Karembeu s’est adressé aux jeunes qui voudraient se construire une carrière par le football ; il leur a conseillé de ne pas délaisser l’école et l’éducation: « Vous donner un conseil, c’est très simple. Je crois que les jeunes devraient comprendre le jeu. Ce que je veux dire par cela c’est que l’école est aussi très importante dans leur bagage. Moi, je crois que, pour pratiquer le football, l’élément principal c’est d’être bien éduqué par les parents, par ses propres concitoyens, compatriotes, dans un bon environnement. C’est seulement après qu’il faut penser à une carrière. Quand on est jeune, on ne peut pas bien faire la part des choses à cause de l’innocence que tout jeune et tout enfant du monde devrait avoir. C’est uniquement comme ça que nous pouvons nous construire une carrière. »



    Appelée, au début, “Victoria” – La victoire, la Coupe du monde de la FIFA, en or fin, sertie de lapis-lazuli, a eu une histoire tumultueuse. La première coupe, appelée « Jules Rimet », est définitivement restée au Brésil qui l’avait gagnée 3 fois. Volé à plusieurs reprises, le trophée a tout simplement disparu en 1983. Après Bucarest, la Coupe du monde de la FIFA, FIFA World Cup, fera ensuite escale en République tchèque, en Bosnie-Herzégovine et en Pologne. (trad.: Ileana Taroi)