Tag: Cour Européenne des droits de lhomme

  • 01/06/2021 (mise à jour)

    01/06/2021 (mise à jour)

    Allègement — De nouvelles restrictions imposées en Roumanie dans le contexte de la pandémie ont été levées ce 1er juin. Les fêtes privées avec un nombre limité de personnes peuvent reprendre, alors que les compétitions sportives peuvent à nouveau se tenir aussi dans des espaces clos, en présence du public. Les clubs et discothèques, tout comme les aires de jeux et les piscines rouvrent à l’intérieur. Le nombre des participants est encore limité, mais il peut être plus grand que prévu si toutes les personnes présentes sont vaccinées. Des activités culturelles peuvent être organisées en plein air, avec maximum 1 000 participants. La condition, pour ces activités, c’est que le taux d’infection de la localité en question soit inférieur à 3 par mille habitants. En plus, dans les bureaux où un maximum de 5 personnes travaillent et si toutes sont complètement vaccinées, elles sont autorisées à renoncer au port du masque.



    Pandémie – En Roumanie, le nombre des cas de Covid-19 reste très bas. Tout le territoire national est actuellement est dans le scénario dit « vert », avec un taux d’incidence des infections inférieur à 1 cas par 1 000 habitants dépisté en 14 jours. Mardi, 241 nouveaux cas de Covid-19 ont été rapportés en Roumanie sur près de 28 000 tests effectués. Les autorités ont annoncé que l’immunisation des adolescents de 12 à 15 ans pourrait commencer mercredi, vu que lAgence européenne des médicaments a recommandé lutilisation du vaccin anti-Covid Pfizer/BioNTech pour cette tranche d’âge. La plateforme électronique est désormais optimisée pour permettre leur inscription en vue de se faire vacciner par le biais des comptes de leurs parents ou des tuteurs. Depuis le début de la campagne de vaccination en décembre dernier, quelque 4 millions 300 mille Roumains ont été immunisés, dont plus de trois quarts ont reçu les deux injections.



    Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a participé ce mardi à la réunion spéciale des ministres des Affaires étrangères des Etats de l’OTAN, organisée en visioconférence, et dont l’agenda visait à préparer le Sommet de l’Alliance de l’Atlantique Nord prévu le 14 juin. Le ministre Aurescu a parlé du processus de réflexion OTAN 2030 et de la décision qui se préfigure au Sommet relative à un nouveau Concept stratégique allié, estimant que ces processus offriront à l’Alliance la vision stratégique nécessaire à l’accroissement de son rôle en tant qu’alliance politique et militaire. Le responsable roumain a souligné la nécessité de consolider la dimension politique de l’Alliance et de la renforcer du point de vue militaire. Il a plaidé pour un renforcement de la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance, une présence alliée plus étoffée étant nécessaire à la mer Noire, dans le sud du Flanc est, et aussi une intensification du soutien pour les partenaires de l’OTAN. Le ministre Aurescu a informé les participants sur l’inauguration, le 31 mai, à Bucarest, du Centre euro-atlantique en matière de résilience, une initiative stratégique concrète de la Roumanie, qui contribuera à accroître la résilience de l’OTAN, de ses alliés, et des partenaires de l’Alliance, mais aussi de l’UE, des Etats membres et des partenaires de l’Union. D’autre part, le ministre roumain de la Défense, Nicolae Ciucă, a participé, ce mardi, à la réunion des homologues des Etats de l’OTAN. Organisée en format virtuel, elle a été coordonnée à partir du Quartier général de Bruxelles de l’Alliance par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.



    Exercice — Noble Jump 2021, la séquence d’instruction la plus importante exécutée par la Roumanie pour l’exercice Steadfast Defender 21, a prouvé une fois de plus que les militaires roumains sont prêts à faire face aux risques et aux menaces ainsi qu’à la promotion de la paix internationale, a déclaré mardi à Cincu (centre) le chef de l’Etat major de la défense, Daniel Petrescu. Plus de 4 000 militaires de 12 pays alliés ont pris part à cet exercice. Noble Jump 2021 est planifié par le Commandement suprême des forces alliées en Europe et dirigé par le Commandement des Forces réunies de Naples. C’est la troisième étape de l’exercice Steadfast Defender 21 de l’OTAN.



    Enfance — Pour célébrer la Journée internationale de l’enfance, des spectacles de théâtre, concerts, ateliers de création ou encore des tours guidés ont été organisés en Roumanie. Au Musée national de Cotroceni, l’exposition L’Enfance fantastique, réalisée avec la participation de jeunes artistes des lycées d’art du pays, a été inaugurée en présence du président Klaus Iohannis. La Chambre des députés a aussi fêté les enfants. Les petits, accompagnés par leurs parents ou leurs grands-parents, ont pu visiter gratuitement les salles dans lesquelles a lieu l’activité parlementaire, mais aussi le cabinet du président, la salle des réunions plénières, la galerie de la presse ou la galerie d’honneur. Les enfants des centres régionaux d’hébergement des demandeurs d’asile n’ont pas été oubliés non plus. Ils ont assisté à des spectacles de théâtre, concerts et ateliers de création. La plupart des demandeurs d’asile proviennent d’Afghanistan, de Somalie, de Syrie et d’Irak.



    Parquet européen — Le Parquet européen a entamé son activité ce 1er juin à Luxembourg, sous la coordination de la Roumaine Laura Codruţa Kövesi, ancienne cheffe du Parquet national anticorruption de Roumanie. Il est centré sur la lutte contre la fraude aux fonds communautaires et sur la récupération des montants constituant des préjudices au budget de l’Union. Le Parquet européen devrait enquêter 3 000 dossiers par an environ, à l’aide des procureurs qui travailleront aussi dans les Etats membres. Selon les estimations du premier procureur-chef européen, la corruption, le détournement de fonds et la fraude sous ses multiples facettes causent des pertes annuelles de quelque 500 millions d’euros au budget de l’UE. Pour mener à bonne fin sa mission, la nouvelle institution dispose d’un budget annuel d’environ 45 millions d’euros. Cinq Etats de l’UE ne participent pas au nouveau Parquet européen.



    Cour européenne des droits de l’homme — La Cour européenne des droits de l’homme a condamné, mardi, la Roumanie pour les incidents de 2013 au Musée du paysan roumain, lorsque la projection du film The Kids Are Alright a été interrompue par des groupes extrémistes qui ont occupé la salle de cinéma du musée, ont scandé des slogans homophobes, ont employé en public des symboles légionnaires (soit de l’extrême droite de l’entre-deux-guerres) et néonazis et ont proféré des menaces de mort à l’adresse du public et des organisateurs. Selon la Cour, la police a échoué à prévenir une invasion de l’extrême droite et des abus homophobes. La requête a été déposée par l’association ACCEPT, de promotion des intérêts des lesbiennes, des homosexuels, des bisexuels et transgenre (LGBT) en Roumanie et par cinq requérants. La Cour a statué que la Roumanie avait violé le droit à la non-discrimination, à la dignité humaine et à une réunion pacifique de la communauté LGBT.



    Tennis — Le duo roumano-allemand Horia Tecău/Kevin Krawietz s’est qualifié, mardi, au second tour de l’épreuve masculine de double au tournoi de Roland-Garros, après s’être imposé devant le couple Ariel Behar (Uruguay)/Gonzalo Escobar (Equateur). A l’épreuve de simple dames, la Roumaine Ana Bogdan a accédé au 3e tour, après le retrait de la Japonaise Naomi Osaka (2e du monde). Les autres Roumaines qui restent dans le tournoi de simple sont, Mihaela Buzărnescu, qui doit rencontrer mercredi la célèbre joueuse américaine Serena Williams, et Sorana Cîrstea, qui aura pour adversaire l’Italienne Martina Trevisan le même jour. Accidentée, Simona Halep, n° 3 mondiale et championne en 2018 à Roland-Garros, ne participe pas cette année à la compétition française.



    Météo – Météo très capricieuse en Roumanie, avec une alerte jaune aux pluies très abondantes et à linstabilité atmosphérique marquée, valable jusquà mercredi matin sur près de l’ensemble du pays. Quelques départements de l’ouest, du nord-ouest et du nord-est ne sont pas concernés. Dans les zones en vigilance jaune, des averses, des phénomènes électriques fréquents, des orages et même des chutes de grêle seront signalés par endroits. Les quantités d’eau iront de 20 l/m² à 50 l/m². Les météorologues ont également émis une nouvelle alerte orange pour la même période pour deux comtés du sud-est et de la zone montagneuse des Carpates méridionales, où les pluies seront abondantes et les quantités d’eau dépasseront les 50, voire 70 l/m².


  • Le cas Kövesi : la décision de la Cour européenne des droits de l’homme

    Le cas Kövesi : la décision de la Cour européenne des droits de l’homme


    La Roumaine Laura Codruţa Kövesi a gagné le procès contre
    l’Etat roumain à la Cour européenne des droits de l’homme, concernant sa
    révocation de la fonction de cheffe de la Direction nationale anticorruption. Selon la CEDH, en
    la révoquant avant la fin de son mandat, la Roumanie avait violé les droits de
    l’ancienne procureure en chef. Plus encore, sa destitution a été abusive,
    alors que Mme Kövesi n’a pas eu la possibilité de la contester. Laura
    Codruţa Kövesi a dénoncé à Strasbourg sa destitution par décret présidentiel, suite
    à une décision de la Cour constitutionnelle de Roumanie, précisant que deux de
    ses droits fondamentaux avaient été ainsi transgressés. Il s’agit du droit à un
    procès équitable, vu qu’elle n’a pas eu d’accès à un tribunal pour se défendre,
    et du droit à la liberté d’expression, puisque son limogeage avait eu lieu sur
    la base d’une évaluation du ministre de la Justice de l’époque, Tudorel Toader,
    réalisée après que Mme Kövesi avait exprimé son opinion sur plusieurs réformes
    législatives visant le système judiciaire roumain.






    A l’heure où l’on parle, Laura Codruța Kövesi estime que la
    décision de la Cour européenne des droits de l’homme ne doit pas rester sans conséquences
    et que la Cour constitutionnelle de Roumanie (CCR) devrait se prononcer « sur des principes » et non pas à
    l’égard « des personnes ». Cette décision est « une victoire de tous
    ceux qui ont soutenu la justice ces dernières années », estime Mme Kövesi,
    actuellement
    à la tête du Parquet européen.






    A
    son tour, le chef de l’Etat roumain a déclaré que la décision de la Cour européenne
    des droits de l’homme était « sans précédent » et que la Cour
    constitutionnelle de Roumanie était donc obligée de réviser « sans plus
    tarder » aussi bien la décision concernant la révocation de l’ancienne
    cheffe de la DNA, que toute autre décision «concernant de simples déclarations,
    fussent-elles nature politique». « La crédibilité de la Cour
    Constitutionnelle, de toute façon compromise par certaines décisions
    controversées prises ces dernières années, est désormais fortement ternie », a
    martelé le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis.






    Par
    contre, le président de la CCR, Valer Dorneanu, affirme que ceux qui souhaitent
    analyser de « manière objective et sans parti pris » cette décision
    de la CEDH constateront « qu’elle ne comporte aucune critique à l’adresse
    de la CCR ».






    Pour
    le président du Parti National Libéral et premier ministre, Ludovic Orban, la CCR est compromise suite
    à cette décision de la CEDH. Il insiste donc sur la nécessité de réexaminer la
    manière dont la Cour est formée et son fonctionnement.






    Depuis
    l’opposition, le porte-parole du Parti Social Démocrate, Lucian
    Romaşcanu, déclare que la décision concernant Mme Kövesi sanctionne une
    procédure liée aux droits et aux libertés et que le PSD n’en est surtout pas
    responsable.






    Les réactions internationales n’ont pas tardé non plus.
    Le New York Times écrit par exemple que l’actuelle procureure en chef antifraude de
    l’UE « a été injustement révoquée » de son ancien poste. « Sa
    révocation fut l’apogée des manœuvres du gouvernement social-démocrate de
    l’époque pour changer la législation judiciaire et remplacer les procureurs en
    chef, ce qui a entraîné des protestations de rue massives et a alarmé la
    Commission européenne », ajoute le quotidien américain. En même temps, comme le
    souligne la publication londonienne Emerging Europe, « la victoire à la
    CEDH de l’héroïne anticorruption place la CCR sous des projecteurs
    non-désirables ». D’ailleurs, la même publication désignait récemment Laura
    Codruța Kovesi « personnalité de l’année 2020 ». Vu que l’ancienne cheffe
    de la DNA n’a pas demandé des dommages-intérêts, « le verdict de la CEDH
    coûtera sans doute cher la CCR, dont l’indépendance et la crédibilité sont
    mises visiblement en question », conclut la publication britannique Emerging
    Europe.



  • 05.05.2020 (mise à jour)

    05.05.2020 (mise à jour)

    Justice – L’ancienne procureure en chef de la Direction nationale anticorruption (DNA) de Bucarest, Laura Codruţa Kövesi, a eu gain de cause, mardi, à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), où elle avait contesté sa révocation de ses fonctions, en 2018. Selon la CEDH, en la révoquant avant la fin de son mandat, la Roumanie avait violé les droits de l’ancienne procureure en chef. A l’époque, Tudorel Toader, le ministre de la justice du gouvernement en place, avait affirmé que Laura Codruţa Kövesi avait tergiversé des dossiers, qu’elle avait dépassé ses attributions, qu’elle avait eu un comportement autoritaire et discrétionnaire et qu’elle avait refusé de se présenter aux auditions au Parlement. Le Conseil supérieur de la magistrature avait donné un avis négatif au rapport du ministre Tudorel Toader, qui avait saisi la Cour constitutionnelle. Suite à la décision des juges constitutionnels, le président roumain, Klaus Iohannis, avait dû signer le décret de révocation de Laura Codruţa Kövesi. Pour sa part, le chef de l’Etat a déclaré mardi que « la crédibilité de la Cour Constitutionnelle, atteinte de toute façon de certaines décisions controversées prises ces dernières années, est désormais encore plus trouble ». A son avis, une telle décision sans précédent de la Cour européenne des droits de l’homme, ne peut pas rester sans conséquences. A son tour, le ministère de la Justice de Bucarest a fait part de son intention de proposer au gouvernement que l’ancien ministre Tudorel Toader soit libéré de son poste de membre de la Commission de Venise, suite à cette décision en faveur de Mme Kovesi. Celle-ci a déclaré que cette décision était « une victoire de tous ceux qui ont soutenu la justice ces dernières années ». Notons qu’à présent Laura Codruţa Kövesi est procureur européen en chef.

    Economie – Le président roumain Klaus Iohannis a discuté mardi avec les représentants du milieu des affaires, notamment des mesures de relance de l’économie, touchée par la pandémie de coronavirus. A l’issue de la réunion, le président a déclaré qu’une croissance massive des investissements publics dans tous les types d’infrastructure était à attendre, mais aussi un accent mis sur les produits roumains. Grâce aux négociations du gouvernement avec la CE, tous les fonds européens non remboursables destinés à la Roumanie sont disponibles en ce moment afin d’être transmis en priorité aux programmes de soutien pour les compagnies et les grands projets d’infrastructure. On procèdera à une réouverture graduelle des secteurs économiques touchés par la crise sanitaire, la santé des Roumains étant la priorité absolue. Par ailleurs, lundi, le premier ministre Ludovic Orban a présenté plusieurs mesures économiques, dont celle de la couverture, par l’Etat, d’une partie des salaires, qui pourrait s’élever à 41,5%, et un programme ciblé sur les grandes compagnies. Le ministre des finances, Florin Cîţu, a déclaré mardi que l’économie roumaine connaîtrait une relance rapide. Il a aussi expliqué que la crise actuelle était différente de celle de 2008 et que les mesures prises par le gouvernement, telles le paiement du chômage partiel, auraient aidé à préserver les emplois.

    Covid-19 en Roumanie – Les salons de coiffure, les cabinets dentaires et les musées, fermés en raison de la crise sanitaire du nouveau coronavirus, rouvriront en Roumanie le 15 mai, date à partir de laquelle la population n’aura plus besoin de remplir une attestation de déplacement à l’intérieur des localités. Ce sont des mesures de déconfinement progressif, mentionnées par le président Klaus Iohannis, qui a annoncé lundi la fin de l’état d’urgence à la mi-mai. A la place, il y aura l’état d’alerte, qui permettra aux autorités de maintenir la situation sous contrôle. Par ailleurs, en Roumanie, le bilan des décès à cause du Covid-19 est monté à 841 personnes, celui des cas d’infection confirmés a dépassé les 13.800, quelque 325 nouveaux cas étant rapportés dernièrement. Le nombre des personnes guéries a augmenté lui aussi, pour approcher les 5.500, c’est-à-dire environ 40% du total des cas enregistrés. Le ministre de la santé, Nelu Tătaru, a parlé d’une évolution de type « plateau », le pic pouvant être atteint vers la fin de cette semaine. Selon le Groupe de communication stratégique du gouvernement, le nouveau coronavirus a également infecté près de 2.400 ressortissants roumains de l’étranger, dont la plupart en Italie. 96 Roumains de la diaspora ont décédé depuis le début de la pandémie.

    Météo – Une alerte jaune à la neige et aux tempêtes de neige concerne les montagnes roumaines et plus de la moitié de la Roumanie à compter de mercredi matin jusqu’à jeudi soir. Le vent pourrait atteindre les 100 km/h dans les Carpates Méridionales et l’on attend de la neige à plus de 1700 m d’altitude. On attend de la pluie aussi sur la plupart des régions, avec des précipitations qui pourraient dépasser par endroits les 30 l par mètre carré. Dans les 4 prochaines heures les températures seront à la baisse, avec des maxima qui ne dépasseront pas les 18 degrés.

  • Le gouvernement modifie à nouveau les Lois de la Justice

    Le gouvernement modifie à nouveau les Lois de la Justice

    Le gouvernement roumain a adopté lundi un décret durgence qui modifie les Lois de la Justice. Ces modifications, applaudies par daucuns ou contestées avec véhémence par dautres, y compris par le biais des manifestations de rue, avaient déjà fait lobjet de vifs débats au Parlement. Validées par la Cour constitutionnelle, ces modifications assurent un meilleur fonctionnement du système juridique dans lintérêt des citoyens, a déclaré la première ministre Viorica Dăncilă lors dune réunion gouvernementale.



    A son tour, le ministre de tutelle, Tudorel Toader, a affirmé que ladoption du décret durgence avait été nécessaire pour reprendre des recommandations de la Commission de Venise dont il est lui-même membre, ainsi que certaines sollicitations du Conseil supérieur de la magistrature de Bucarest. Le ministre a par ailleurs précisé que les procureurs qui aspirent à une fonction de direction au Parquet général, à la Direction nationale anticorruption ou à la Direction dinvestigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme devaient avoir une ancienneté au travail de 15 ans, au lieu de 8 comme cétait le cas jusquici. En plus, les entretiens avec les candidats seront transmis en direct et conservés dans les archives et pourront être visionnés par toute personne intéressée. Une autre modification concerne le fait que le futur procureur à la Direction nationale anticorruption ou à la Direction dinvestigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme doit avoir une ancienneté de 10 ans.



    Enfin, le départ à la retraite anticipée des magistrats au bout de 20 ans dactivité entrera en vigueur après le 31 décembre 2019. Le ministre Tudorel Toader a expliqué que, selon la Commission de Venise, dans le cas contraire on risquait de se voir confronter à un déficit de personnel. Tudorel Toader: “Pour maintenir léquilibre entre dune part le désir de certains magistrats de partir à la retraite après 20 ans dactivité et de lautre le respect de la décision de la Cour Constitutionnelle et les préoccupations de la Commission de Venise au sujet du déficit en personnel, on a proposé et adopté la variante de repousser à la fin 2019 la solution à ce problème. Entre temps, on va voir comme évolueront les choses dans le système .”



    Le président du Parti national libéral, dopposition, Ludovic Orban, observe, en échange, que le gouvernement de Bucarest na respecté que deux des neuf recommandations de la Commission de Venise et que le pouvoir en place ignore tous les messages au niveau européen. Ludovic Orban: “PNL condamne fermement le gouvernement qui continue de bafouer lindépendance de la Justice, les droits de lhomme et les libertés fondamentales des citoyens, la coopération loyale avec la Commission européenne et avec toutes les autres institutions européennes.”



    Pour sa part, le procureur général Augustin Lazăr affirme que les modifications apportées aux Lois de la Justice ont été faites à la va-vite et affectent les dossiers importants : “Il a fallu recourir à laide du personnel de plusieurs Parquets pour résoudre les dossiers complexes. Or, les délégations de fonctions dans de telles situations cesseront désormais et les équipes qui travaillent actuellement seront supprimées.” Selon Augustin Lazăr, si la Roumanie ne tranche pas les grandes affaires judiciaires, elle risque des sanctions financières importantes suite à des condamnations prononcées par la Cour européenne des droits de lhomme. (Trad. Mariana Tudose)

  • La Cour européenne des droits de l’homme et les conditions de détention

    La Cour européenne des droits de l’homme et les conditions de détention

    Les mauvaises nouvelles de Strasbourg ne font que confirmer un état de choses connu de tous en Roumanie. Les conditions de détention dans les prisons roumaines contreviennent à la Convention européenne des droits de l’homme et relèvent d’un disfonctionnement structurel qui nécessite un plan de mesures général de la part de l’Etat roumain, a constaté la Cour européenne des droits de l’homme.

    La Roumanie ne dispose que de six mois pour présenter un calendrier et un paquet de mesures afin de désengorger les prisons et d’améliorer les conditions de détention. Par l’arrêt pilote adopté mardi, la Cour a infligé à la Roumanie une amende de 17.850 euros et a décidé d’ajourner l’examen de requêtes similaires de ressortissants roumains non encore communiquées, dans l’attente des progrès du gouvernement.

    Pour l’heure, les statistiques officielles font état d’un déficit de plus de 11.000 places et d’un taux d’occupation supérieur à 200% dans huit des 44 prisons roumaines. Parmi les solutions possibles – la construction de nouvelles prisons ou l’élargissement des lieux de détention déjà existants, la grâce des détenus avec de petites peines et la réduction des périodes d’exécution des peines sous certaines conditions ou le placement de certains condamnés en arrêt domiciliaire.

    Le Premier ministre Sorin Grindeanu a annoncé avoir déjà examiné l’arrêt de la Cour avec le ministre de la Justice, Tudorel Toader, et s’est déclaré convaincu que ce dernier dresserait le plan de mesures en temps utile. La grâce ou l’arrêt domiciliaire ne solutionnent la situation du surpeuplement des cellules que sur le court terme – met en garde le directeur de l’Administration nationale des établissements pénitentiaires, Marius Vulpe: « Sur le long terme, la seule solution, c’est de construire de nouveaux lieux de privation de liberté et de remettre à neuf les anciens. C’est exactement sur cela que les condamnations se fondent. La grâce ou l’arrêt domiciliaire ne solutionnent pas la situation. Il faut investir dans les prisons pour les moderniser et en accroître la capacité. »

    L’ancien ministre de la Justice, Titus Corlăţean, récemment élu vice-président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, a estimé que le délai accordé par la Cour à la Roumanie est plutôt serré : « Il ne sera pas du tout simple que dans ces six mois un plan cohérent soit mis au point, avec pour vocation de devenir réalité ; cela suppose des ressources à allouer à cet effet et de l’esprit de suite dans les décisions prises à l’interne. »

    Les experts sont d’avis que, aussi élevés que puissent paraître les coûts des mesures à prendre, l’investissement sera profitable. Et ce parce que ces dernières années seulement, l’Etat roumain a payé plus de 2 millions d’euros de dédommagements aux détenus qui ont gagné les procès portés devant la Cour européenne des droits de l’homme pour les conditions dans les prisons.

  • 20.02.2017

    20.02.2017

    Décrets – Les députés roumains doivent voter cette semaine le décret nr 14 qui abroge le controversé décret 13 qui a fait descende dans les rues des centaines de milliers de Roumains. La majorité parlementaire formé du Parti Social-Démocrate (PSD) et de de l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) a décidé de l’adopter rapidement. Les juristes doivent s’exprimer au sujet de ce décret ce lundi, alors que mardi l’acte normatif sera débattu au plénum du Parlement. Une fois promulgué par le président, le décret 14 qui abroge le décret 13 devient loi. La semaine dernière, le chef du PSD, Liviu Dragnea, a fait savoir que le Parlement allait également voter une loi qui rejette le décret nr 13 visant à modifier le code pénal et de procédure pénale. Entre temps, les protestations contre le gouvernement se poursuivent à Bucarest, bien qu’elles soient moins amples, en parallèle avec les protestations contre le président Klaus Iohannis, accusé de ne pas voir accompli son rôle de médiateur.

    Pénitenciers – Les amendes appliquées à la Roumanie par la Cour Européenne des Droits de l’Homme à cause des conditions de détention se sont chiffrées en 2016 à 1,6 millions d’euros, affirme le directeur général de l’Administration nationale des pénitenciers, Marius Vulpe, dans une interview pour l’agence de presse roumaine Agerpres. D’une part, les gens savent demander leurs droits, explique-t-il, d’autre part, l’Etat roumain ne respecte pas la législation, vu qu’il n’y a aucun pénitencier roumain qui n’ait au moins un procès perdu à la Cour Européenne des droits de l’Homme. Selon Marius Vulpe, toute mesure légale censée réduire le surpeuplement est la bienvenue. Récemment le gouvernement roumain a envoyé au Parlement un projet portant grâce de certaines peines de prison. En même temps, le premier ministre Sorin Grindeanu a fait savoir que l’Exécutif demanderait à la Commission Européenne des fonds pour faire rénover les pénitenciers roumains et y améliorer les conditions de vie.

    Armée – Le chef de l’Etat-major général de l’armée roumaine, le général Nicolae Ciuca effectue jusqu’au 25 février une visite de travail aux Etats-Unis où il doit rencontrer le général Joseph Dunford jr, président du Comité réuni des chefs des Etats-Majors. Il participera également à un symposium des forces pour les opérations spéciales. A l’agenda des discussions figurent entre autres l’importance de la Mer Noire pour la sécurité européenne et internationale, la position et le rôle la Roumanie en tant que contributeur à la sécurité ainsi que les engagements américains en ce qui concerne la sécurité du flanc est de l’Alliance, lit-on dans un communiqué du ministère roumain de la Défense. S’y ajouteront des sujets liés à coopération roumano-américaine dans les théâtres d’opérations et les programmes roumains de modernisation des forces armées.

    Diplomatie – Les relations bilatérales entre la Roumanie et la Russie ont une évolution positive, entre les limites des sanctions européennes imposées à Moscou, a déclaré pour Radio Roumanie le ministre roumain des AE, Teodor Melescanu. Ces derniers jours il a participé à Munich à la Conférence annuelle sur des thèmes de sécurité, consacrée notamment aux rapports transatlantiques dans le contexte de l’installation de Donald Trump à la Maison Blanche.

    Cirque – Le Cirque d’Etat Globus de Bucarest a tenu dimanche son dernier spectacle aux animaux. La Municipalité de la capitale a décidé d’interdire ce type de représentations en raison des traitements inadéquat appliqué aux animaux pendant le dressage. Ce qui plus est, les espaces des cages et des enclos du cirque ne peuvent pas répondre aux besoins d’animaux qui normalement, en liberté, se déplacent sur de vastes distances ou vivent dans de larges groupes. Cette décision de la Municipalité survient dans le contexte où 11 animaux ont perdu la vie dans un incendie au Cirque de Bucarest. Cette mesure, qui ne vise pour l’instant que le Cirque d’Etat, pourrait être élargie aux cirques privés qui viennent dans la capitale roumaine pour donner des spectacles.


    Météo – Temps doux en ce début de semaine en Roumanie. Le ciel est couvert sur l’est et le centre du pays, où des précipitations mixtes sont attendues. Ciel variable sur le reste du territoire où des pluies isolées sont signalées. Les températures vont de 2 à 9 degrés. 3 degrés sous un ciel de plomb en ce moment à Bucarest.

  • 28.01.2016 (mise à jour)

    28.01.2016 (mise à jour)

    Militaires – « La mission des militaires roumains en Afghanistan est difficile, son objectif est de «normaliser la vie dans ce pays et de lutter contre le terrorisme, un fléau qui touche non seulement le peuple afghan, mais aussi l’Europe». C’est ce qu’a déclaré la président roumain Klaus Iohannis dans un message transmis jeudi à l’occasion du départ du Bataillon 2 d’infanterie Călugăreni dans la mission Resolute Support de l’OTAN. Selon le chef de l’Etat, ces dernières années, plus de 40.000 militaires roumains ont participé aux différentes opérations et missions déroulées sous l’égide de l’ONU, l’OSCE, l’OTAN et de l’UE en Afrique, en Asie et dans les théâtres d’opérations d’Afghanistan, Irak et dans les Balkans Occidentaux. Cette fois-ci, ils assureront la protection de la base militaire de Kandahar (sud) et conseilleront les forces de sécurité afghanes. Les militaires du bataillon ont déjà fait des missions internationales sous l’égide de l’ONU, en Afghanistan, en Angola et en Irak, et ont été décorés pour leur professionnalisme. La mission Resolute Support a commencé fin 2015, après la fin de la mission de la Force internationale d’assistance pour la sécurité, coordonnée par l’OTAN en Afghanistan.

    Diplomatie – La Roumanie soutient la construction d’un climat de sécurité et de stabilité dans la zone arabe et l’identification de solutions politiques aux crises de la région. C’est ce qu’a déclaré jeudi, le ministre roumain des AE, Lazar Comanescu, lors d’une rencontre avec le groupe les chefs des missions des pays arabes accrédités à Bucarest. Par ailleurs, l’ambassadeur du Qatar, en tant que doyen du groupe, a mis l’accent sur les relations historiques et culturelles entre la Roumanie et les pays arabes, ainsi que sur l’intérêt du groupe d’élargir la coopération avec la Roumanie et l’UE dans domaines de l’économie, de la science et du tourisme.

    Droits de l’homme – La Roumanie se classe 3e dans la hiérarchie des pays ayant le plus grand nombre de procès à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, des procès dans lesquels on constate au moins une violation de la Convention européenne des droits de l’homme. Selon le rapport annuel de la Cour, publié jeudi, en tête du classement on retrouver la Russie (avec 109 procès) et la Turquie (avec 79). La Roumanie (avec 72 procès) est suivie par l’Ukraine (50), la Grèce (43) et la Hongrie (42). Pour sa part, le président de la Cour, Guido Raimondi, a souligné la nécessité pour chaque Etat membre de l’Union de s’assurer que les problèmes endémiques trouvent une solution plutôt à l’intérieur du pays, que devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

    Diplomatie – La Roumanie soutient la construction d’un climat de sécurité et de stabilité dans la zone arabe et l’identification de solutions politiques aux crises de la région. C’est ce qu’a déclaré jeudi, le ministre roumain des AE, Lazar Comanescu, lors d’une rencontre avec le groupe les chefs des missions des pays arabes accrédités à Bucarest. Par ailleurs, l’ambassadeur du Qatar, en tant que doyen du groupe, a mis l’accent sur les relations historiques et culturelles entre la Roumanie et les pays arabes, ainsi que sur l’intérêt du groupe d’élargir la coopération avec la Roumanie et l’UE dans domaines de l’économie, de la science et du tourisme.


    Forêts – Le Corps de contrôle du premier ministre a démarré des investigations à la Régie Nationale des Forêts Romsilva, visant notamment son activité de ces 2 dernières années, a fait savoir jeudi le Gouvernement de Bucarest. Mardi, les principales associations professionnelles du domaine forestier de Roumanie ont protesté à Bucarest. Les syndicalistes mettent en cause les actions de la compagnie d’Etat Romsilva qui, selon eux, aurait bloqué le secteur en augmentant de 300% le prix de départ pour les enchères de bois. Par conséquent, les acheteurs préfèrent s’orienter vers le marché noir plutôt que vers la compagnie d’Etat, ce qui a fait tripler le volume des vols de bois et accroître le nombre de propriétaires qui choisissent d’exploiter illégalement leurs forêts, selon les protestataires. La Roumanie compte désormais parmi les pays européens avec les plus grands prix d’acquisition de la matière ligneuse, précisent encore les syndicalistes du secteur

    Virus – Le virus Zika se propage de manière explosive sur le continent américain», avec trois à quatre millions de cas attendus cette année, a déclaré à Genève la directrice de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan, citée par l’AFP. Dans ce contexte, l’Organisation a annoncé une réunion d’urgence le 1er février sur l’épidémie de Zika. Ce virus responsable de la microcéphalie, soit la baisse des dimensions de la boîte crânienne chez les bébés, ne constitue pas une menace pour la Roumanie en ce moment, assure le Pr Alexandru Rafila, président de la Société roumaine de microbiologie.

    Moldova – L’ultimatum que les leaders des protestataires ont donné, dimanche, au pouvoir de la République de Moldova, a expiré jeudi. Pour rappel, ils exigent sa démission en bloc et l’organisation d’élections anticipées. Les protestataires décideront vendredi du calendrier de leurs prochaines actions. Avant l’expiration de l’ultimatum, le président du Législatif, Andrian Candu, avait invité les leaders des protestataires à des négociations, vendredi ; une invitation que ceux-ci ont décliné. Après l’investiture, la semaine dernière, du nouveau gouvernement dirigé par Pavel Filip, des dizaines de milliers de protestataires sont descendus dans la rue à l’appel de la société civile pro européenne et de deux partis pro russes qui dénoncent la corruption de la classe politique. Les manifestants ont averti qu’ils bloqueraient certaines routes nationales et qu’ils auraient recours à des actes d’insoumission civique. Mardi, Pavel Filip a fait sa première visite à l’étranger en tant que chef du cabinet moldave – en Roumanie voisine, selon la tradition. Tant le président Klaus Iohannis que le premier ministre Dacian Cioloş l’ont assuré de leur soutien sur la voie de l’intégration européenne, mais lui ont demandé d’accélérer les réformes et de prendre des mesures contre la corruption.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, les températures baisseront en Roumanie, dans la plupart des régions, mais resteront un peu plus élevées que la normale saisonnière. On attend de la pluie sur le nord, le nord-ouest, le centre et l’est ainsi que de la neige et de la giboulée en montagne. Les températures minimales iront de 0 à 4 degrés.

  • 12.06.2015 (mise à jour)

    12.06.2015 (mise à jour)

    Stratégie — Le président roumain Klaus Iohannis a remis, ce vendredi, au Parlement, la Stratégie nationale de défense ainsi que la sollicitation de s’adresser au plénum des deux Chambres le 22 juin prochain, informe l’Administration présidentielle. La nouvelle stratégie de défense a été approuvée mercredi par le Conseil suprême de défense du pays. Une des principales nouveautés de ce document est le concept de sécurité élargie, à l’aspect défense venant s’ajouter des aspects d’ordre public, économie, infrastructure, éducation, santé, environnement, culture. Le document réaffirme le partenariat avec les USA ainsi que l’appartenance à l’OTAN et à l’UE comme des piliers de la politique étrangère et de sécurité de la Roumanie.


    Entretien — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a reçu, ce vendredi, le président de la Cour européenne des droits de l’homme, Dean Spielmann. Leur entretien a porté sur la réforme de la Cour, qui devrait aboutir à une gestion plus efficace du grand nombre d’actions individuelles ouvertes, a indiqué l’Administration de la présidence de la République. Le président de la Cour européenne des droits de l’homme a remercié de l’excellente coopération avec la Roumanie. Ces dix dernières années, la cour a obligé l’Etat roumain à verser plus de 45 millions d’euros de dommages et intérêts pour un millier de décisions rendues par la justice roumaine qui enfreignaient des droits stipulés par la Convention et les protocoles. Un bilan des arrêts rendus en 2014 par la Cour de Strasbourg plaçait la Roumanie sur la 3e position, derrière la Russie et la Turquie, dans un classement des Etats faisant l’objet du plus grand nombre de condamnations.


    Expulsions — Deux étudiants tunisiens, accusés de propagande extrémiste en faveur de l’organisation terroriste Etat islamique, seront expulsés de Roumanie suite à une décision de justice, a fait savoir ce vendredi le Service roumain de renseignement. Les deux hommes étaient surveillés depuis l’année dernière. Les deux hommes ont été déclarés indésirables sur le territoire roumain pour une période de 10 ans. En avril dernier, sept autres ressortissants étrangers adeptes des idéologies radicales des mouvements Etat islamique et Al-Qaïda ont été déclarés indésirables et expulsés, en raison d’activités contraire aux intérêts nationaux de la Roumanie.


    Conclusion — Les contrats de fourniture d’énergie électrique conclus par le principal hydro-électricien roumain avec plusieurs distributeurs et clients industriels n’ont pas impliqué des aides d’Etat, a conclu la Commission européenne, à la fin d’une enquête ouverte en 2012. Les contrats vérifiés concernent 12 acheteurs privés, dont 8 distributeurs et les plus grands consommateurs d’énergie électrique de Roumanie. La majorité des contrats datent d’avant l’adhésion du pays à l’UE, en 2007.


    Séjour — Les premiers gagnants du jeu-concours “Des vacances sur la côte roumaine de la Mer Noire”, de RRI, Jaroslaw Jedrzejczak et Justyna Drgas-Jedrzejczak, de Pologne, sont arrivés en Roumanie. Accompagné par notre confrère de la rédaction en anglais Daniel Bilţ, ils logeront à l’Hôtel Delta” de la station de Jupiter et pendant une semaine ils visiteront les principales attractions culturelles et historiques des villes de Constanţa et de Mangalia, ainsi que du département de Constanţa. Olexandr Getz, de Kiev (Ukraine), gagnant du second grand prix de ce jeu-concours, et son épouse sont attendus en septembre.

  • 27.01.2015 (mise à jour)

    27.01.2015 (mise à jour)

    Consultations — Le président roumain Klaus Iohannis et les partis et formations politiques parlementaires doivent se pencher mercredi sur les priorités législatives de la prochaine session du Parlement. Selon l’Administration présidentielle, les pourparlers porteront entre autres sur une meilleure organisation des élections à l’étranger, sur le financement des campagnes électorales et des partis politiques ainsi que sur les manières d’accélérer les procédures visant la levée de l’immunité parlementaire. C’est la 2e session des consultations de Klaus Iohannis avec les partis et les formations parlementaires depuis le début de son mandat en décembre dernier. Les premières discussions ont eu lieu le 12 janvier et ont mené à la conclusion d’un accord sur le financement de la Défense.



    MCV — Les rapports de la Commission européenne sur les progrès de la Roumanie et de la Bulgarie dans la lutte contre la corruption et dans la réforme du système judiciaire, rapports réalisés dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification, seront débattus mercredi par le Collège des commissaires et publiés le même jour. Récemment, dans une interview pour Radio Roumanie, le ministre roumain de la Justice, Robert Cazanciuc, avait déclaré que la Roumanie était un exemple de bonnes pratiques dans le domaine de la justice. En témoignent l’efficacité de sa lutte contre la corruption et le fait que 3 nouveaux codes ont été introduits en une seule année. Notons aussi que le Mécanisme de Coopération et de Vérification a été mis en place en janvier 2007, lors de l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’UE.



    Démission – Le président roumain Klaus Iohannis a accepté mardi la démission du chef du Service roumain de renseignements, George Maior, a fait savoir l’administration présidentielle. Sa démission survient une semaine après que M. Maior ait durement critiqué la décision de la Cour Constitutionnelle de déclarer non constitutionnelle la loi de la cybersécurité, partie d’un paquet de lois portant sur la sécurité nationale. George Maior, 48 ans, est diplomate, ancien homme politique et professeur d’université. Il était le chef du Service roumain de renseignements depuis octobre 2006



    Révolution — La Cour européenne des droits de l’homme a condamné mardi la Roumanie à payer plus de 800.000 euros pour les retards du Dossier de la Révolution”, qui mène une enquête sur les événements ayant conduit à la chute du régime communiste en Roumanie, en décembre 1989. Selon la Cour, l’importance de ce dossier pour la société roumaine aurait dû motiver les autorités à l’instrumenter avec célérité. De l’avis de la Cour, le passage du temps nuit à l’enquête et risque de compromettre définitivement les chances qu’elle soit menée à bien. Pour sa part, le gouvernement de Bucarest se défend affirmant qu’il s’agit d’un cas complexe, ayant à l’origine « un événement politique sensible », avec de nombreuses personnes impliquées et un enjeu politique et social majeur. Selon les statistiques officielles, plus d’un millier de personnes ont perdu la vie et quelque 3000 ont été blessées pendant la révolution anticommuniste de décembre 1989.



    Crise ukrainienne — Jeudi, à Bruxelles, lors de la réunion extraordinaire des ministres des AE de l’UE, la Roumanie plaidera pour le renforcement du régime des sanctions contre la Russie, dans le contexte de la détérioration de la sécurité dans l’est de l’Ukraine, a déclaré le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu.

  • 18.09.2014 (mise à jour)

    18.09.2014 (mise à jour)


    AutonomieKelemen Hunor, président de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, membre de la coalition au pouvoir, a présenté jeudi un projet de loi sur l’autonomie du Pays des Sicules. L’occasion de souligner qu’il ne s’agit pas d’un document qui prône le séparatisme, mais d’un acte légal, constitutionnel et légitime. Aux termes de ce projet législatif, les comtés de Harghita, Covasna et Mureş, au centre de la Roumanie, majoritairement habités par la communauté ethnique hongroise, devraient être une région autonome à personnalité juridique au sein de l’Etat roumain unitaire et indivisible, sur la base des principes de l’autonomie locale garantie par la Constitution. Selon le même document, la direction en serait assurée par un Conseil régional et un autre exécutif. Le président du Conseil exécutif de la région participerait aux séances du gouvernement de Bucarest qui débattent des questions la concernant.



    Enquête — La Cour Européenne des droits de l’homme a condamné mercredi la Roumanie pour les lacunes dans l’enquête des événements qui se sont produits à Bucarest du 13 au 15 juin 1990. La décision de la Cour oblige l’Etat roumain à rouvrir l’enquête et à payer des dédommagements à trois personnes, victimes de la torture et d’autres traitements inhumains et dégradants. Jugée comme un des plus dramatiques moments de la Roumanie post-communiste, la descente sur Bucarest des mineurs de la Vallée du Jiu, dans le centre du pays, pour réprimer les protestations contre le nouveau pouvoir, a fait un millier de blessés et plusieurs morts, ainsi que d’importants dégâts.



    Economie — La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a maintenu ses estimations de croissance de l’économie roumaine à 2,6% cette année et à 2,8% l’année prochaine dans un rapport qui analyse les effets du conflit en Ukraine sur l’Europe centrale et de l’est. Selon la BERD, les cinq mois de combats dans le pays voisin de la Roumanie affecteront la croissance économique sur tout l’Est de l’Europe. La poursuite de cette crise influencera les économies des pays où la BERD est présente. L’institution s’attend à un redressement modeste en 2015, après une chute significative cette année. La Banque Européenne pour la Reconstruction et Développement, qui réunit 64 pays et deux institutions inter-gouvernementales, soutient le développement des économies de marché et de la démocratie.



    Inflation — L’inflation dans la zone euro s’est chiffrée au mois d’août à 0,4%, pour le deuxième mois de suite. Les analystes affirment que le risque de déflation a baissé. Selon le bureau des statistiques de Bruxelles, le taux d’inflation annuel s’est chiffré à 0,5% sur l’ensemble de l’UE. Avec 1,3% au mois d’août, la Roumanie a enregistré le 3e plus élevé taux d’inflation d’Europe, n’étant devancée que par la Grande Bretagne et l’Autriche (les deux avec un taux de 1,5%). Des inflations négatives ont été enregistrées en Bulgarie, Espagne, Estonie, Italie, Slovaquie, Grèce, Pologne et au Portugal. Afin d’éviter l’apparition de la déflation, la Banque centrale européenne a réduit, début septembre, son taux directeur à 0,05%, soit au niveau le plus bas jamais enregistré. Selon l’Eurostat, l’inflation a été positive notamment en raison de la majoration des loyers et des prix dans le secteur de la restauration. Dans la zone euro, les prix des transports, des carburants, des fruits et des télécoms ont baisse, révèle l’Eurostat.



  • 18.09.2014

    18.09.2014

    Enquête — La Cour Européenne des droits de l’homme a condamné mercredi la Roumanie pour les lacunes dans l’enquête des événements qui se sont produits à Bucarest du 13 au 15 juin 1990. Le décision de la Cour oblige l’Etat roumain à rouvrir l’enquête et de payer des dédommagements à trois personnes, victimes de la torture et d’autres traitements inhumains et dégradants. Jugée comme un des plus dramatiques moments de la Roumanie post-communiste, la descente sur Bucarest des mineurs de la Vallée du Jiu, dans le centre du pays, pour réprimer les protestations contre le nouveau pouvoir, a fait un millier de blessés et plusieurs morts, ainsi que d’importants dégâts.



    Economie — La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a maintenu ses estimations de croissance de l’économie roumaine à 2,6% cette année et 2,8% l’année prochaine dans un rapport qui analyse les effets du conflit en Ukraine sur l’Europe centrale et de l’est. Selon la BERD, les cinq mois de combats dans le pays voisin de la Roumanie affecteront la croissance économique sur tout l’est de l’Europe. La poursuite de cette crise influencera les économies des pays où la BERD est présente. L’institution s’attend à un redressement modeste en 2015, après une chute significative cette année. La Banque Européenne pour la Reconstruction et Développement, qui réunit 64 pays et deux institutions inter-gouvernementales, soutient le développement des économies de marché et de la démocratie.



    Inflaition — L’inflation dans la zone euro s’est chiffrée au mois d’août à 0,4%, pour le deuxième mois de suite. Les analystes affirment que le risque de déflation a baissé. Selon le bureau des statistiques de Bruxelles, le taux annuel de l’inflation s’est chiffré à 0,5% sur l’ensemble de l’UE. Avec 1,3% au mois d’août, la Roumanie a enregistré le 3e plus élevé taux d’inflation d’Europe, n’étant devancée que par la Grande Bretagne et l’Autriche (les deux avec un taux de 1,5%). Des inflations négatives ont été enregistrées en Bulgarie, Espagne, Estonie, Italie, Slovaquie, Grèce, Pologne et au Portugal. Afin d’éviter l’apparition de la déflation, la Banque centrale européenne a réduit début septembre son taux directeur à 0,05%, soit au niveau le plus bas jamais enregistré. Selon l’Eurostat, l’inflation a été positive notamment en raison de la majoration des loyers et des prix dans le secteur de la restauration. Dans la zone euro, les prix des transports, des carburants, des fruits et des télécoms ont baisse, révèle l’Eurostat.



    Football — Le club de foot champion de Roumanie, Steaua Bucarest reçoit aujourd’hui à domicile la visite des danois d’Aalborg, dans un match comptant pour la première étape du groupe J de l’Europa League. La rencontre se jouera devant des tribunes vides, en raison du comportement raciste d’une partie des supporters de Steaua au précédent match du club, à savoir au barrage d’accès dans les groupes de la Ligue des Champions contre Ludogorets de Razgrad en Bulgarie. Dans l’autre match du groupe, Rio Ave du Portugal affronte Dinamo Kiev d’Ukraine. Egalement dans la Ligue Europa, Astra Giurgiu rencontre le Dinamo Zagreb de Croatie.

  • La Cour Européenne des Droits de l’Homme sur la descente des gueules noires à Bucarest en 1990

    La Cour Européenne des Droits de l’Homme sur la descente des gueules noires à Bucarest en 1990

    Sans investigations, sans clarifications, sans punitions à temps, les crimes du passé se vengent. La Cour Européenne des Droits de l’Homme a condamné les autorités de Bucarest pour la façon d’avoir mené l’enquête sur la descente des gueules noires à Bucarest en juin 1990 les obligeant à rouvrir les investigations et à payer des dédommagements de quelques 60 milliers d’euros aux trois pétents qui n’avaient pas trouvé justice devant les tribunaux de Roumanie : Ana Mocanu dont le mari a été tué par balles pendant les événements, Marin Stoica frappé avec bestialité et Teodor Màries, abusivement arrêté et grièvement molesté. La Cour a tranché ,dans l’arrêt cité par le correspondent de Radio Roumanie à Strasbourg, que les autorités n’avaient pas pris les mesures pour identifier et punir les coupables.



    A Bucarest, les événements avaient été enquêtés huit année durant mais le cas é été clos par « non poursuite de l’enquête pénale ». En échange, à Strasbourg les juges ont constaté la violation des articles de la Convention Européenne des Droits de l’Homme portant sur la torture, les traitements inhumains et dégradants et le droit à la vie. L’arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’Homme rouvre en Roumanie des débats passionnés et des plaies anciennes. Cinq mois après la chute de la dictature communiste de Nicolae Ceausescu, son ex-ministre des années ’70, Ion Iliescu, perçu en tant que leader de la révolution, avait été , pratiquement plébiscité en gagnant les premières élections présidentielles libres à hauteur de quelques 85% des voix. Son parti, combinaison hétérogène de révolutionnaires authentiques et de communistes de deuxième ligne, avait adjugé, à son tour, deux tiers des places au Parlement.



    A Bucarest, la Place de l’Université, occupée en avril par les étudiants et proclamée « zone libre de néo-communisme » s’était vidée car la plupart des manifestants avait accepté le verdict des urnes. L’évacuation par la Police dans la nuit de 13 juin des quelques dizaines de grévistes de la faim demeurés dans la Place a été conduite avec une force disproportionnelle évoquant la répression pendant la révolution.



    Il n’est pas clair, ni même aujourd’hui, si ceux qui, le lendemain, avaient réagi par des combats de rue contre la Police occupant les sièges du ministère de l’Intérieur et de la télévision avaient effectivement des liens avec « la Place », Iliescu et les siens les qualifiant vite comme « légionnaires » (extrême droite pro-fasciste de l’entre –guerres en Roumanie) et, en dépit du fait que l’armée avait déjà rétabli l’ordre, ont adressé un appel à la population pour sauver « la démocratie en danger ».



    Les mineurs de la Valée du Jiu (au centre) ont répondu à cet appel. Ce n’est que pendant deux jours, les 14 et 15 juin , que les mineurs ont fait la loi dans la capitale se substituant aux autorités légales. Assez de temps pour laisser derrière 700 blessés, mille personnes abusivement arrêtées et au moins six morts. Les locaux de l’Université ravagés, les sièges des partis d’opposition et des journaux indépendants dévastés complètent le tableau de l’invasion.



    Au début des années 2000, revenu à la tête de l’Etat avec un agenda nettement pro-occidental, Iliescu allait conduire la Roumanie dans l’OTAN et dans l’antichambre de l’Union Européenne. Seulement, dans le mental collectif son nom demeure toujours associé à la descente des mineurs qui avait jeté la pays au bord de la guerre civile.(Trad. : Costin Grigore)

  • A la Une de la presse roumaine du 18.12.2013

    A la Une de la presse roumaine du 18.12.2013

    Plusieurs sujets font débat ce mercredi dans la presse bucarestoise: les chauffeurs qui transportent des auto-stoppeurs risquent dorénavant des amendes entre 200 et 1100 euros, le procès contre Bucarest intenté par un détenu végétarien à la Cour européenne des droits de l’homme, les millions de tonnes d’aliments jetés chaque année à la poubelle par les Roumains….


  • Législation concernent la rétrocession des propriétés

    Législation concernent la rétrocession des propriétés


    Sans une solution capable de le clore définitivement, ce problème de restitution des propriétés étatisées revient à l’attention des autorités de Bucarest.






    Le gouvernement discute à présent un nouveau projet de loi pour trouver une nouvelle solution : les anciens propriétaires des maisons confisquées par le régime communiste qui ne peuvent pas être dédommagés en nature toucheront des points d’un leu en valeur nominale selon la valeur de la maison, points avec lesquels ils peuvent acquérir aux enchères des immeubles et des terrains agricoles vendus par l’Etat.






    Au bout de trois années depuis la décision de compensation, les points qui n’ont pas été valorisés, en dépit de la participation à, au moins, trois enchères, ces points seront transformés en argent jusqu’à la limite de 10% par an du montant total — stipule-t-on dans le projet de la nouvelle loi. Le premier ministre Victor Ponta veut que l’exécutif assume sa responsabilité devant le Parlement à l’égard du futur projet de loi et, ainsi, résoudre un problème apparu depuis 1991 déjà: « Nous voulons clore le 19 mars ce chapitre de l’histoire roumaine et j’espère le faire de la manière la plus équitable possible. Ce n’est pas la première fois que j’utilise cet instrument constitutionnel et je n(ai pas l’intention de l’utiliser encore dans l’immédiat. Je veux que vous sachiez que j’ai voulu une décision assumée par toutes les forces politiques responsables. »





    Après 1991, les gouvernements successifs ont adopté une longue série d’actes normatifs, sans cohérence et sans être fondés sur une stratégie à long terme. Dans la plupart des cas, la législation était défaillante au chapitre des normes d’application, les éléments essentiels manquaient et, donc, elle était modifiée. Le prix de la mauvaise gestion des rétrocessions est paye par les citoyens qui continuent d’exiger leurs droits légitimes.




    Selon les estimations officielles, l’Etat doit, encore, dédommager des dizaines de milliers de personnes, le montant que ces personnes devraient toucher s’élevant à quelques 16 milliards d’euros. Selon l’exécutif, la Roumanie a, déjà, procédé à des dédommagements d’un montant de cinq milliards d’euros sous forme d’actions au fond PROPRIETATEA qui compte des participations significatives des plus importantes compagnies stratégiques du domaine de l’énergie.




    Néanmoins, il y a , actuellement, des milliers de plaintes devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) qui a fixé à la Roumanie un terme jusqu’au début du mois d’avril prochain pour en proposer une législation unitaire.




    Au cas contraire, CEDH a annoncé le jugement en série de ces cas et imposer à l’Etat roumain des dédommagements énormes. Tout cela , tandis que des hommes d’affaire influents, des interlopes et, même, des politiciens, ont « confisqué » le processus de dédommagement s’enrichissant à la suite des transactions des droits litigieux et d’actions au fond PROPRIETATEA. Le processus de restitution des propriétés est devenu, de loin, le plus inefficace et le plus cher de l’Europe de l’Est, la Roumanie étant le seul pays ex-communiste à ne pas l’avoir achevé…(trad. : Costin Grigore)