Tag: créances

  • Les clients, mieux protégés face aux banques

    Les clients, mieux protégés face aux banques

    Les Sénateurs viennent d’adopter plusieurs projets législatifs portant sur la protection des consommateurs dans la relation avec les banques, à l’initiative du président de la Commission économique, le social-démocrate Daniel Zamfir. Un de ces projets vise la protection des consommateurs face aux risques engendrés par les crédits en devises étrangères. Le projet stipule le fait qu’une personne peut demander à la banque de convertir son crédit au taux de change de l’octroi initial en y rajoutant 20%. Si la banque ne répond pas dans un délai de 45 jours, la personne en question peut s’adresser à un tribunal et les mensualités seront suspendues entre le moment où la demande de conversion a été formulée et le verdict des juges.

    Le sénateur social-démocrate Daniel Zamfir explique : « Cette loi rend finalement justice à ceux qui ont contracté des crédits en francs suisses et ont dû supporter, malheureusement, à leurs propres frais, la crise financière de 2008. Les mensualités de ces gens ont largement dépassé leurs revenus, et cette proposition législative ne fait que remédier à cet état de choses. »

    De l’autre côté de la barricade, le Parti National Libéral, à la gouvernance, s’est prononcé contre cette loi, estimant qu’elle lance des mesures populistes. Le leader des sénateurs libéraux, Daniel Fenechiu, affirme : « Ce type de réglementation populiste ne fait que bloquer les normes de l’économie de marché. Elle ne produira jamais d’effet, car elle contrevient à un principe essentiel de l’économie de marché, à savoir le jeu de la demande et de l’offre. Ce qui se passe ici n’a rien à voir avec la protection du consommateur ».

    Les autres actes normatifs adoptés par le Sénat visent les exécutions forcées, les taux d’intérêt excessifs et la limitation des cessions de créances. Par exemple, il s’agit d’interdire le transfert de crédits afin de protéger les consommateurs contre les cessions spéculatives. Si la banque transfère un crédit, celui-ci est considéré comme spéculatif, et la personne qui doit le rembourser est considérée comme libre de dettes uniquement après avoir payé le montant obtenu par la banque quand elle a vendu le crédit. « Même cas de figure pour les crédits arrivés chez les récupérateurs de créances. Dans sa forme actuelle, la loi serait appliquée aux crédits en déroulement, y compris ceux en francs suisses », explique encore Daniel Zamfir.

    Enfin, un autre projet adopté par le Sénat porte sur la protection du consommateur face aux exécutions forcées abusives ou intempestives. Selon le même Daniel Zamfir, ce projet de loi est censé protéger les habitations des familles.

    La démarche des sociaux-démocrates est soutenue par l’Union démocrate – magyare de Roumanie (UDMR), qui estime que ces lois améliorent les conditions d’exécution forcée ou celles de la conversion des crédits.

    Bien qu’ils ne soient pas parfaits, ces nouveaux actes normatifs se retrouveront devant les députés de Bucarest, qui devront prendre la décision finale. (Trad. Valentina Beleavski)

  • A la une de la presse roumaine – 06.10.2015

    A la une de la presse roumaine – 06.10.2015

    Pas de sujet fédérateur dans la presse nationale ce matin. Les journaux parlent de la récupération des créances, de la destruction involontaire d’un site archéologique, de la situation des pistes cyclables de Bucarest et enfin de l’état précaire de l’armée roumaine.



  • Mesures au bénéfice du milieu d’affaires

    Mesures au bénéfice du milieu d’affaires

    En 2013, la Roumanie occupait le seconde position dans le top des pays de l’Europe Centrale quant au nombre d’insolvences, n’étant devancée que par la Serbie, selon une récente étude. Du total des plus de 600 milliers de compagnies actives enregistrées au Registre du Commerce de Bucarest, le taux d’insolvence a été l’année dernière de 6,4%. Le phénomène a pris de l’ampleur surtout à l’échelon local pendant la période post-crise des 5 dernières années.



    Dans de telles conditions, la Chambre des Députés a récemment adopté le projet de loi concernant les procédures de prévention de l’insolvence et d’insolvence des personnes juridiques. Le document s’applique aux débiteurs se trouvant en difficulté financière et fixe au montant de 40 milliers de lei (8800 euros) la valeur minime des créances à partir de laquelle on peut introduire la demande d’ouverture du procédée d’insolvence.



    Les groupes de l’opposition des partis National Libéral et Démocrate Libéral ont voté contre et ont annoncé la saisie de la Cour Constitutionnelle. Les libéraux estiment que la loi est incomplète et injuste. Alina Gorghiu (PNL) dit que par l’adoption du texte sans y inclure les stipulations visant les personnes physiques, on perpétue le double standard et la discrimination.



    Alina Gorghiu: « La Roumanie est le seul pays de l’UE hormis la Hongrie qui n’a pas établi une insolvence des personnes physiques. Plus d’un million de Roumains ont besoin de ce nouveau départ. »



    De l’autre part, les représentants du pouvoir contredisent le camp de l’opposition. Le députe Ioan Adam du Parti Sociale Démocrate dit que cette loi assure le déroulement correct des procédures d’insolvence : « A travers le mécanisme juridique, nous avons crée la possibilité pour le liquidateur judiciaire de disposer des leviers garantissant le déroulement plus rapide de cette procédure, plus vite qu’à présent et éviter les procès qui duraient de longues années et qui finissaient par la faillite de l’agent économique ».



    Présent aux débats, le ministre de la Justice, Robert Cazanciuc, a relevé que la lois de l’insolvence soutient le milieu d’affaires et met à sa disposition des instruments plus efficaces pour récupérer les créances. A son tour, le premier ministre Victor Ponta estime que cette loi est extrêmement importante pour le milieu d’affaires honnête. Plus que cela, il a annoncé que l’exemption d’impôts sur le profit re-investi allait être appliquée à partir du mois de juillet.



    Victor Ponta : « Une ancienne demande du milieu d’affaires que nous pouvons appliquer à partir du 1er juillet. Toutes les compagnies qui re-investissent leur profit reçoivent un appui bien mérité qui va mener, inévitablement, se traduira par de nouveaux emplois, de nouvelles taxes et impôts et de nouveaux avantage pour notre société. »



    L’annonce du premier ministre a été faite lors de la signature d’une nouvelle entente concernant la création d’une plate forme de consultation entre les représentants du gouvernement et ceux de la Coalition pour le Développement de la Roumanie qui réunit 20 associations d’affaires de sorte que toute mesure fiscale soit précédée par des consultations avec le milieu d’affaires. (trad. Costin Grigore)