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  • A propos de l’absorption des fonds européens


    Pendant la deuxième moitié du mois de février, la Commission Européenne a viré à la Roumanie 141,5 millions d’euros destinés au Programme Opérationnel Sectoriel Développement des Ressources Humaines (POSDRU), celle-ci étant une première tranche venue de Bruxelles après le déblocage du programme au début du mois en question.


    La reprise des payements par la Commission Européenne fournit les ressources nécessaires pour la paye des factures aux bénéficiaires et, ainsi, le déroulement du programme rentre dans la normalité” – a déclaré le ministre roumain des fonds européens, Eugen Teodorivici qui ajoutait que la priorité dans l’immédiat etait de débloquer les trois programmes qui continuent de se trouver dans la phase de pré-suspension, c’est à dire: Le Programme Opérationnel Régional, le Programme Opérationnel Sectoriel des Transports et le Programme Opérationnel Sectoriel de Croissance de la Compétitivité Economique.


    La Commission Européenne a suspendu POSDRU en août 2012 à la suite des déficiences identifiées par la partie communautaire en matière de fonds européens utilisés de 2009 à 2011 — a-t-on mentionné dans un communiqué du Ministère des Fonds Européens.


    Suite aux mesures implémentées par le Gouvernement roumain, la Commission a décidé de débloquer le programme début février 2013. Fin janvier, POSDRU déroulait 2455 contrats de financement, le montant alloué par l’Union Européenne pendant l’exercice financier de ce programme opérationnel étant de 3,4 milliards d’euros.


    Rappelons que, le 8 février, selon l’accord concernant le cadre financier pluriannuel 2014-2020 convenu au Conseil Européen, la Roumanie pouvant recevoir le montant de 39,2 milliards d’euros du budget de l’Union Européenne ce qui la rend « un clair gagnant comme Etat membre » selon le commentaire du site de nouvelles autrichien FRIEDL NEWS. « Néanmoins, les progrès de la Roumanie demeurent modestes jusqu’à présent. Au début de l’année courante les transferts totalisés des fonds structurels de la Commission Européenne vers la Roumanie se montent à, seulement, 20,7% du total des allocations 2007-2013 c’est à dire 4 milliards d’euros « – commente encore le site autrichien.


    Le ministre Eugen Teodorivici, lui, parle des solutions pour améliorer l’absorption des fonds européens :« En premier chef, simplification du système. Nous parlons simplification depuis de longues années et, malheureusement, nous avons un des plus touffus systèmes d’Europe en matière de fonds européens. Il faudrait éliminer les étapes qui sont, effectivement, inutiles et bureaucratiques. Ceci est un de mes objectifs, d’impliquer davantage le système bancaire, stimuler et beaucoup réduire le système d’Etat, central et, même, local. Il faut compter sur un système très souple, à brefs délais de payement, entre le moment de payer la facture aux contracteurs et le moment de demander à la Commission Européenne, le remboursement se fasse dans un très bref délai, un mois au maximum, de sorte que ce que nous dépensons soit exigé très rapidement à la Commission Européenne pour remboursement et ne pas trop affecter le budget de l’Etat. Donc, les mesures sont nombreuses qui, cumulées, feront atteindre ce cible de 6,5 milliards d’euros. Au cas contraire, la différence se perd effectivement vers la Commission Européenne et, comme je viens de dire, tous ces éléments se constitueront en bonne pratiques pour un nouveau système qui dépense, depuis, 2014, l’argent comme il convient, y compris par unification, approche unitaire et unifiée en matière de management des fonds européens et non pas en sept structures comme à présent. Une approche unitaire, une unification de ce style de management des fonds européens. »


    Le ministre des Fonds Européens précise, également, les domaines d’investissements envisagés:«En premier chef, il faudra investir dans les zones de Roumanie dans lesquelles elle a assumé des engagements clairs vis-à-vis de l’Union Européenne. Autrement, les pénalités seront nombreuses, pour non conformité avec ces délais. Ces zones sont :environnement, eau, égouts, déchets. Certes, l’infrastructure des transports est, on le sait bien, très importante pour assurer le développement du pays mais, certes, le milieu privé qui, on le sait également, représente le moteur de l’économie. Ce sont les trois domaines , mais autres existent, tels la santé et l’éducation, qui sont tout aussi importants. Il faudra très bien réfléchir et de la façon la plus équilibrée, de sorte à assurer le financement des principales zones d’intérêt pour l’économie. »


    Pour leur part, les experts autrichiens de REIFFEISEN RESEARCH ont précisé que »même si l’expérience des années antérieurs n’est nullement encourageante, ils attendent une amélioration de l’absorption des fonds européens par la Roumanie cette année vis-à-vis de 2012. A partir de 2013, la Roumanie peut perdre des fonds européens si un niveau suffisent des dépenses existe pour être reconnus comme payements intermédiaires par la Commission Européenne.


    Par conséquent, ont attend des efforts supplémentaires des autorités locales pour limiter les pertes de fonds à la suite de leur dès-engagement. » dit, encore, REIFFEISEN RESEARCH…(trad. : Costin Grigore)

  • Le marché auto roumain

    Le marché auto roumain


    2012 fut pour le marché auto roumain la cinquième année marquée par la crise économique et financière mais ses divers segments ont connu des aspects différents. Tandis que les ventes du marché intérieur ont baissé de quelques 21% vis-à-vis de 2011, ce qui représentait un retour aux niveaux de 2000, la production, elle, a augmenté de 0,8%, les exportations croissant, aussi, de 8,5%.





    Le président de l’Association des Producteurs et Importateurs d’Automobiles de Roumanie, Ernest Popovici, énumère les raisons de la baisse des ventes du marché intérieur en 2012 et les possibles mesures de stimulation des ventes pendant l’année courante : « Le fonctionnement inadéquat de la taxe de pollution par la réduction de 25% de celle-ci par rapport à 2011 et la suspension de son application aux acquisition pour le parc interne, ensuite le fonctionnement inapproprié du Programme « Vieux tacot »(programme aidant le renouveau du parc auto), les restrictions de crédit, les normes sévères imposées par la Banque Nationale comprises, et la dévaluation de la monnaie nationale. En tant que mesures stimulateurs pour le marché automobile en 2913, notre objectif étant d’accroître celui-ci de 5% vis-à-vis de 2012, serait de réaliser un cumul d’instruments financiers-fiscaux pour stimuler l’acquisition et la possession de véhicules les moins polluants possible, la fiscalisation de l’activité de vente des véhicules déployée par des personnes physiques, les corrections des disfonctionnements du Programme « Vieux tacot » et sa prédictibilité, la hausse de la déductibilité de la TVA et les amortissements pour les véhicules utilisés à des fins économiques. »






    Concrètement, les ventes de voitures et de véhicules commerciaux neufs ont diminué de 20,9% l’année dernière, jusqu’à 67 500 unités, celle-ci étant une des baisses les plus importantes au sein de l’Union Européenne. En 2012, les livraisons de voitures ont marqué une baisse de 23,7% jusqu’à 72 000 unités et les ventes de véhicules commerciaux a baissé de 7,4% jusqu’à 14 100 unités. Les personnes physiques ont généré 30% des ventes, la différence étant représentée par les acquisitions des compagnies.



    Le top des ventes à l’égard des compagnies productrices de véhicules neufs a DACIA en tête, suivie par VOLKSWAGEN, SKODA, RENAULT, FORD et HYUNDAI. En échange, la production de véhicules a augmenté l’année dernière de 0,8% jusqu’à 337 000 unités tandis que les exportations réalisées par AUTOMOBILE DACIA de Pitesti et la fabrique FORD de Craiova ont enregistré en 2012 une croissance de 8,5% jusqu’à près de 331 000 unités. Le modèle le mieux vendu à l’exportation a été DACIA DUSTER avec 135 200 unités suivi par DACIA SANDERO, DACIA LOGAN, DACIA LOGAN MCV et FORD B-Max, ce dernier modèle enregistrant 30 540 unités vendus.



    Le chef du service de relations avec la presse de DACIA, Silviu Sepciu, parle des résultats de l’année dernière : « DACIA a lancé six nouveaux modèles qui se retrouveront cette année sur le marché. Nous disposons, actuellement, d’arguments suffisamment forts à l’égard du produit pour avoir confiance en ce que nous pouvons réaliser cette année. »






    A son tour, le directeur général de FORD ROUMANIE, Zoltan Brassai, parle de l’investissement de sa compagnie dans notre pays : « C’est un investissement pour l’avenir, c’est, je pense, le plus massif investissement, presque un milliard, dans lequel on va produire en base des technologies présentes dans 10 ans. Actuellement, il s’agit de toutes les technologies avancées quant au concept de voiture, de moteur de transmissions et sécurité de la voiture. » En 2012, la continuation de l’influence négative des l’importation massive de voitures d’occasion sur la marché roumain a fait qui a mené à un volume de quelques 175 000 d’unité de voitures et de 43 000 véhicules commerciaux , une croissance de 85%, respectivement, de 40% vis-à-vis de 2011. »



    Plus de 76 000 en sont plus anciens de 10 ans » – a précisé l’Association des Producteurs et d’Importateurs d’Automobiles de Roumanie. Les représentants de l’industrie auto disent que cette croissance a été enregistrée, principalement, à la suite de la suppression, au début de l’année dernière, à l’ancienne taxe d’immatriculation, appelée, aussi, taxe de pollution, au sujet de laquelle des débats interminables ont eu lieu.



    Cette taxe est remplacée cette année par l’ainsi dit « timbre d’environnement » dont les membres de l’Association ne sont pas d’accord, taxe à propos de laquelle la ministre de l’Environnement, Rovana Plumb, offre des informations : « Ce timbre d’environnement s’applique une seule fois pendant le durée de vie de la voiture. Ceux qui ont paye la taxe auto sous ses différentes formes en base du cadre légal depuis 2007 jusqu’à présent en sont exempts. Tous les possesseurs de véhicule immatriculés avant 2007 ne payeront pas cette taxe. Le timbre d’environnement ne sera payé qu’en cas de vente de la voiture. »



    Pour sa part, le vice-président de l’Association des Producteurs et Importateurs de Véhicules de Roumanie, Brent Valmar, parle du programme de renouveau du parc auto intitulée « Programme Vieux tacot » qui a offert un ballon d’oxygène au marché l’année dernière : « Le programme est parvenu à la fatigue. Il faut trouver des voies d’appuyer, d’une part, les efforts de renouveau du parc par le retrait de circulation des véhicules anciens, des vieux tacots immatriculés en Roumanie et éviter, par ailleurs, la spéculation des tickets du programme Vieux tacot et contribuer davantage à rendre efficace ce programme. J’estime qu’il faut, en 2013, annoncer le démarrage de volumes accrus de voitures anciennes retirées de la circulation de sorte que, dans un délai raisonnable annoncé d’avance, disons , de deux ou trois ans, on puisse renoncer intégralement au programme vieux tacot. Celui-ci ne saura plus produire ses effets, sinon déterminer des distorsions au niveau du marché et, pour 2013, il faudrait annoncer au plus vite possible un contingent fixe, un ticket valable, tout au plus un mois, un mois et demi, avec une valeur plus grande qu’à présent et un seul ticket utilisable pour l’achat d’une voiture neuve. »






    Jusqu’à présent, le programme Vieux tacot a permis d’envoyer à la casse plus de 300 000 véhicules plus anciens de 10 ans et d’acheter plus de 100 000 voitures neuves.

  • Prévisions fiscales et budgétaires


    Au début du mois courant, de nouvelles mesures fiscales sont entrées en vigueur en Roumanie qui, selon les représentants du gouvernement devraient alimenter le budget d’Etat avec des revenus supplémentaires de quelques 2,9 milliards de lei (quelques 650 millions d’euros). Il s’agit des impôts appliqués aux personnes physiques qui détiennent des terrains agricoles dont les superficies vont de 2 à 50 hectares et aux éleveurs d’animaux possédant plus de 6 cochons, 3 vaches ou 10 moutons. Ces impôts seront encaissés en octobre et novembre prochains, après le moment où les agriculteurs aient encaissé leurs subventions et l’argent de la vente de leurs produits.





    A propos de cet aspect, le président du Conseil Fiscal, Ionut Dumitru, a déclaré : « Dans le cas des agriculteurs, on aura une taxe fondée sur des normes établies selon les revenus. Ce qui est certain actuellement, nous faisons la collecte d’un montant assez modeste de l’agriculture. Même si c’est une branche importante pour notre économie qui contribue au PIB avec 7%, les contributions aux revenus budgétaires en est une très base. Maintenant, on peut discuter si celle-ci est la meilleure formule choisie par le gouvernement en matière de normes de revenus, uniques au niveau national et , si, peut-être, il aurait fallu établir des différences selon la zone ou les établir chaque année. Je pense que les choses vont se régulariser chemin faisant mais, de toute façon, l’agriculture ne contribue qu’avec très peu aux revenus budgétaires et, ce qui est bien normal, il faudrait en obtenir des contributions au budget. »


    L’impacte budgétaire de cette mesure serait, selon le gouvernement, de 450 millions de lei (env. 102 millions d’euros). Un mentant plus important, cette fois de quelques 641 millions de lei (145 millions d’euros) proviendra de l’imposition des revenus supplémentaires à la suite de la libéralisation du prix du gaz naturel. Autres 257 millions de lei (60 millions d’euros) proviendraient de l’institution d’une taxe sur le monopole naturel du secteur de l’énergie électrique et du gaz naturel. Cette taxe sera appliquée aux opérateurs de transport et distribution, cette taxe étant appliquée jusqu’à la fin 2014. Depuis le 1-er février dernier, les accises appliquées à la bière ont augmenté de 10% tandis que le calendrier des accises sur les cigarettes a été devancée de trois mois de sorte que les accises seront accrues depuis le 1-er avril et non pas du 1-er juillet. Parallèlement, un impôt de 3% du chiffre d’affaires a été imposé aux firmes dont ce montant est de moins de l’équivalent de 65 000 euros. Le personnel des PME a affirmé que cette mesure mènerait à des dizaines de milliers de faillites et à quelques 100 000 nouveaux chômeurs.


    Pour sa part, Ionut Dumitru, président du Conseil Fiscal a dit : « En principe, probablement, cette modification de taxation voudrait collecter des profits qui, auparavant, étaient cachés par le gonflement des dépenses, probablement, dans certaines zones d’activité où les firmes ne faisaient jamais de profit et , même si leur chiffre d’affaires était significative, ils na payaient jamais d’impôts. Je pense que le plus important aurait été de procéder à une analyse détaillée par secteurs économiques et obtenir, parfois, des effets non-désirés par l’introduction de cette taxe, donc constater quelles sont les compagnies qui se trouvent à la limite de leur survie et même si elles passent outre, elles devront payer de telles taxes. Une telle décision ne saurait être prise dans un si bref intervalle et sans le fondement d’une analyse sérieuse. »


    Les autorités roumaines affirment, par ailleurs, qu’on na va pas instituer une taxe sur les transactions financières comme dans d’autres Etats de l’Union Européenne. La compagnie d’audit KPMG a estimé, il n’y a pas longtemps, que l’impôt sur le profit relativement bas, de 16%, est attrayant pour les investisseurs, mais qu’une stabilité fiscale accrue est, encore, nécessaire.


    Remarquons, qu’à partir du 7 février, le Parlement roumain a adopté la loi du budget d’Etat et la loi du budget des assurances sociales 2013 dont les coordonnées ont été présentées par le ministre des Finances, Daniel Chitoiu : « Nous avons prévu une croissance économique de 1,6% du PIB, l’inflation a été fixée à 4,3%. Les revenus totalisés du budget général consolidé représente un poids de 33,6% du PIB, en hausse de 0,5% vis-à-vis de 2012. Les dépenses du budget général consolidé représentent, elles, 35,7% du PIB, de déficit se chiffrant à 2,1% du PIB. »


    Pour sa part, le ministre délégué au Budget, Liviu Voinea, apprécie que le budget est orienté vers le développement : « Il est plus riche que le budget de l’année dernière et que les quatre dernières années. C(est un budget de développement, dans le sens que nous allons dépenser de 15 milliards de lei(soit 3,4 milliards d’euros) davantage que l’année dernière et cet argent sera dépensé dans les conditions où, pourtant, le déficit continue de baisser, donc on ne dépense pas sur le compte du déficit budgétaire. »


    Liviu Voinea présente des arguments en faveur de son affirmation par le fait que les 15 milliards de lei qui vont vers la hausse des retraites, des salaires de la fonction publique et du salaire national minimum vont se retrouver, par la suite, dans la consommation. Donc, une bonne partie de ces montants représente une injection de fonds pour le secteur privé, aussi, estime le ministre délégué au budget.


    En échange, l’opposition, par la voix de la députée du Parti Démocrate-Libéral Andreea Paul, estime que le budget 2013 est un budget de pauvreté car le pouvoir d’achat de la population baisse et les impôts ont augmenté : « La hausse la plus importante est celle des dépenses de personnel. Comment et d’où ces revenus budgétaires sont obtenus pour couvrir le plus pour les dépenses de personnel ? C’est bien simple. Le gouvernement de l’Union Social-Libérale a taillé un budget de caisse qui est fondé sur 20 nouvelles taxes et de nouvelles hausses de taxes. Le budget 2013 est le budget des promesses et de faux espoirs, car pendant la campagne électorale il y a eu des promesses alléchantes liées à la relaxation fiscale. Rappelez-vous de la diminution de la TVA, des contributions aux assurances sociales. Rien de tout cela n’est présent dans le budget 2013. »


    Les représentant du gouvernement affirment, par ailleurs, que le montant destiné au co-financement des projets réalisés avec des fonds européens a été accru d’un milliard d’euros vis-à-vis de l’nnée dernière. (trad.: Costin Grigore)

  • Le marché des matériaux de construction

    Le marché des matériaux de construction


    Selon les opinions des spécialistes le marché des matériaux de constructions marquera une stagnation en 2013 après le déclin important depuis 2008 jusqu’en 2010.



    Liviu Stoleru, directeur général d’une fabrique de briques située à Cluj (dans le nord-ouest) pense que : « J’estime que le marché des matériaux de construction, surtout pour les constructions résidentielles, n’aura pas de croissance en 2013, car je n’ai constaté aucun élément qui puisse motiver une telle croissan,ce. En ce qui me concerne, je pense que ce qui manque est un programme réel de stimulation de la consommation et d’accès aux financements, tant pour les personnes physiques que morales. La concurrence sera encore plus acerbe mais pour moi, en tant que leader de cette organisation, la concurrence est un élément bénéfique. Cela va m’aider à devenir encore plus créatif et à trouver des solutions plus performantes qui, en fin de compte, seront bénéfiques pour les consommateurs. Donc, cette lutte entre les acteurs du marché ne fait que se traduire en bénéfices pour les consommateurs . »



    A son tour, le président du patronat de l’industrie du ciment — CIROM -, Mihai Rohan, parle de l’ensemble du domaine des constructions et, en particulier, des producteurs de ciment de Roumanie : « L’espoir existe d’achever ce qui a été entamé, ceci ne saurait que nous réjouire et à nous motiver dans notre activité. D’ailleurs, les chiffres le montrent, pendant les 9 mois de 2012. L’activité du bâtiment a augmenté de quelques 4% et en matière de matériaux de construction, d’autres 4%. Les constructions d’envergure ont augmenté de 15%, ont fait progresser un peu le marché et, par conséquent, les chiffres ne sont pas mauvaises. Nous, les cimentiers, nous avons souffert des mêmes problèmes du domaine, une chute de quelques 35 à 40% depuis 2008 jusqu’en 2010 et en 2011 , notre production a été de 7 millions 600 milles tonnes. C’est l’indicateur qui nous dit quel est le développement ainsi que la manière dont un pays se développe sainement — la consommation de ciment par habitant. Ce montant est, depuis quelques 10-15 ans, en moyenne de 500 kilos par habitant dans les pays européens développés, servant aux autoroutes, aux ponts, aux tunnels. Chez nous, cette quantité est de 350-360 kilos, avec une pointe en 2008. »



    Mihai Rohan nous parle, également, des progrès enregistrés ces dernières années en matière de constructions et de matériaux de construction : « Tous ceux du bâtiment et ceux qui fabriquent des matériaux de construction sont préparés pour n’importe quel type de système. Nous avons constaté l’évolution accélérée de ces systèmes de construction ces dernières années, les briques actuelles ne ressemblent plus aux briques d’il y a 20 ans, les cadres vitrés ne sont plus les mêmes tout comme les systèmes d’isolation, les toitures, rien n’est plus comparable. C’est la raison pour laquelle les constructeurs et les producteurs se sont pliés aux exigences du marché, ils en ont beaucoup appris à construire de façon durable et « verte ». C’est la raison pour laquelle nous sommes prêts à tout faire pour faire avancer l’activité des constructions, un des moteurs de l’économie nationale. Cette activité représentait en 2008 10 à 11 % du PIB mais , à présent, elle n’est que de 9%, ce qui est bien sensible au niveau du PIB. »



    Le président du patronat de l’industrie du ciment parle, également, des efforts des producteurs pour réduire leurs émissions polluantes : « Ce qui nous préoccupe est un élément valable pour toute la communauté industrielle :la diminution des émissions de dioxyde de carbone. Certes, ce que l’on demande jusqu’en 2020, de réduire ces émissions de 20% est un niveau impressionnant et très difficile à réaliser, mais , il faut en faire des efforts. Tout cela doit se réaliser, néanmoins, en concordance de ce qui est réalisable et de l’impacte économique, social et d’environnement que chacune de ces mesures comporte. De toute évidence, le plus simple serait de faire des économies d’énergie, de matériaux car, ainsi, on fait économie de combustibles et, donc, d’émissions de CO2. Ceci est à notre portée, plus facile à réaliser et chacun envisage de telles mesures. »



    Remarquons que le marché roumain de matériaux de construction a attiré avant la crise économique de nombreux investisseurs étrangers, les leaders étant les trois grandes compagnies de l’industrie du ciment : CARPATCEMENT, filiale du groupe allemand HEIDELBERGCEMENT, HOLCIM Roumanie, représentant la fameux groupe suisse et la filiale du groupe français LAFARGE. Des investissements importants en Roumanie ont, aussi, réalisé les compagnies HENKEL, GEALAN et REHAU d’Allemagne, LINDAB de Suède, CARMEUSE et COLIPROFIL de Belgique, ALUBEL et MANNI d’Italie, RUUKKI de Finlande, WIENEBERGER , UMWELTTECHNIK et BAUMIT d’Autriche. La dernière grande transaction dans ce domaine a eu lieu en 2007 par laquelle le groupe américain BROADHURST INVESTMENT a vendu le producteur roumain de béton cellulaire auto clavé (BCA) ELPRECO de Craiova ( dans le sud) au groupe irlandais CRH, transaction estimée à 70-75 millions d’euros. (aut.: Cristian Mihu; trad.: Costin Grigore)