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  • Gilbert Dupont (France) – La Croix de Caraiman…

    Gilbert Dupont (France) – La Croix de Caraiman…

    La Croix des héros de la nation ou la Croix de Caraiman, comme tout le monde l’appelle, a été érigée entre 1926 et 1928 sur le mont homonyme, à 2 291 m d’altitude. Elle honore la mémoire des héros tombés au champ d’honneur durant la Première Guerre mondiale. Elle a été construite à l’initiative de la reine Marie et du roi Ferdinand de Roumanie. On peut y accéder en télécabine qui relie la ville de Buşteni (sud) au Chalet Babele, et ensuite il faut parcourir le reste du trajet à pied. Une autre télécabine est disponible, de Peştera à Babele. Ces deux trajets en télécabine ne durent que quelques minutes. Les plus téméraires peuvent choisir de monter à pied, en empruntant plusieurs sentiers balisés, qui ne sont semble-t-il pas très difficiles. Cela prend entre 1 h et demie et tout au plus 4 h et demie, et les paysages sont à couper le souffle.



    Le monument surplombe la vallée et sélève majestueux au bord de labrupt. Ses dimensions sont impressionnantes, aussi : 28 m de hauteur et deux bras de 7 m chacun. La croix est faite en acier roumain, sur un socle en béton armé, haut de plus de 8 m. Sa hauteur totale est donc de 39,3 m, et ses bras ont environ 15 m. L’idée, c’était qu’elle soit visible de très loin. Le projet a été financé par des dons de différentes sources et confié à des ingénieurs roumains. C’est un projet roumain à 100 %. Un projet très à cœur de la reine Marie qui a suivi de près l’exécution des travaux.



    Bien sûr, une telle construction, à un endroit aussi haut et difficile d’accès a constitué un défi, surtout à l’époque. Les outils, les pièces métalliques et tout le matériel nécessaire ont été transportés en train jusqu’à Buşteni, puis dans des chars à bœufs jusqu’au sommet de Caraiman, et ensuite à l’aide d’un funiculaire d’une société privée. Après, il a fallu employer des chevaux et des ânes. Au début, le monument avait un générateur et était éclairé avec 120 ampoules de 500 W. Depuis 1939, la Croix est connectée au système énergétique national.



    Maintenant, elle dispose de 300 ampoules de 500 W et peut être vue d’une distance de plusieurs dizaines de km. C’est en 2013 que la Croix de Caraiman a été incluse dans le Livre Guinness des records comme la plus haute croix sommitale du monde. Dernièrement, elle a fait peau neuve. En effet, ce monument, jamais réhabilité depuis sa construction, a été rénové entre 2016 et 2018, à l’aide notamment de fonds européens. Des salles d’exposition ont été aménagées à l’intérieur. A l’étage, c’est la construction du monument qui a été remémorée, alors qu’au rez-de-chaussée, il y a une expo consacrée à la Première Guerre mondiale et aux héros de la nation.

  • Expositions d’art à Bucarest

    Expositions d’art à Bucarest

    Les musées roumains sont ouverts et attendent leurs
    visiteurs, dans le plus strict respect des gestes barrières. Voici donc
    quelques propositions.






    Le Musée national d’art de la Roumanie (MNAR) accueille d’ici
    la fin juin une exposition intitulée « Les histoires de la Croix. Sculpture
    miniature à tradition byzantine ». De quoi s’agit-il concrètement, réponse
    avec Gabriela Tofan, chargée de communication au MNAR : « C’est une
    exposition proposée par la Galerie d’Art Roumain Ancien qui présente une
    soixantaine d’ouvrages, des croix sculptées pour la plupart, des croix
    recouvertes d’argent doré qui ont été utilisées durant le rituel des églises. C’est
    très intéressant, c’est une occasion de découvrir aussi d’autres objets de la Galerie
    d’Art Roumain Ancien, dont certains sont inédits. Nous avons été très heureux d’accueillir
    les visiteurs une fois que les musées ont pu rouvrir leurs portes et le fait
    que nous nous soyons mobilisés en ce sens depuis l’état d’urgence de l’année
    dernière y a compté pour beaucoup. Par les différents ateliers et activités en
    ligne que nous avons organisés, nous avons réussi à susciter l’intérêt d’un large
    public qui désormais vient nous visiter. Nous sommes ravis de voir de nombreux jeunes,
    qui jusqu’ici n’avaient pas franchi le seuil de notre musée.»








    Pandémie oblige, les expositions du MNAR commencent à
    être postées en ligne sur le site du musée. Parmi elles, « La Galerie virtuelle
    d’art oriental. La collection d’art islamique ». Il s’agit en fait de tout un
    projet, réunissant des ateliers éducatifs consacrés à la gravure japonaise, à
    la céramique orientale et aux techniques de tissage spécifiques des tapis turcs
    ou encore une courte série de films présentant le patrimoine d’art islamique du
    musée. La sélection a été faite par l’historien de l’art Mircea Dunca, spécialiste
    de l’art islamique. Cette première galerie en ligne est à découvrir sur le
    site du Musée national d’art de la Roumanie : mnar.arts.ro








    Franchissons maintenant le seuil d’un autre musée
    important de la capitale roumaine : le Musée national d’histoire naturelle
    « Grigore Antipa » (tout court : le Musée Antipa). Celui-ci présente
    l’exposition « Imagine ! Créations textiles inspirées de la nature »,
    réalisée en collaboration avec l’Université nationale d’art de Bucarest. Il s’agit
    d’installations artistiques textiles et ensembles décoratifs pour l’intérieur,
    imprimés ou tissés selon les techniques traditionnelles ou non
    conventionnelles, des créations destinées aux espaces privés ou publics. Les
    ouvrages appartiennent aux étudiants du Département d’art textile et design textile
    de la Faculté d’arts décoratifs et design de l’Université nationale d’art de Bucarest.








    Les jeunes créateurs ont travaillé sous l’œil attentif de
    Daniela Frumuseanu, commissaire de l’exposition. Elle nous parle des origines de
    cette initiative : « L’idée d’organiser des expositions créées par
    des étudiants n’est pas nouvelle. Cela fait plusieurs années en fait que j’organise
    des expositions avec mes étudiants. Sans doute, je n’aurais pas pensé d’exposer
    leurs créations si je n’étais pas persuadée qu’elles méritaient bien d’être
    vues par le public. L’idée de cette exposition est née au moment où je discutais
    avec mes étudiants des sujets pour leurs thèses de master, lorsque la plupart d’entre
    eux ont choisi la nature comme source d’inspiration. A mon avis, tout comme l’homme
    a un destin, les créations artistiques en ont un aussi. Ce fut une belle conjoncture
    qui a mené à l’apparition de cette collection d’ouvrages, des idées qui sont en
    parfaite résonnance avec l’espace du Musée national d’histoire naturelle Grigore
    Antipa ».








    Voici donc deux propositions intéressantes lancées par
    deux musées importants de Bucarest. Entrez donc sur mnar.ro et sur antipa.ro
    pour découvrir toutes les merveilles ce que ces musées recèlent: mnar.arts.ro et antipa.ro . (Trad. Valentina
    Beleavski)

  • 17.10.2014

    17.10.2014

    Sommet — A Milan, le président roumain Traian Basescu participe aux côtés de représentants de l’UE et de chefs d’Etats et de gouvernements d’une cinquantaine de pays des deux continents à la deuxième journée du Sommet Asie — Europe. La réunion de cette année est ciblée sur le partenariat responsable pour la croissance économique et la sécurité. Le chef de l’Etat roumain a déclaré que le sommet était important parce qu’il s’attaque aux relations économiques et au développement durable dans les deux régions. Les relations économiques et les problèmes sécuritaires figureront aussi à l’agenda des pourparlers, a également précisé le président roumain, Traian Basescu. Il participera aujourd’hui à une session restreinte consacrée au dialogue et à la coopération entre l’Europe et l’Asie et à l’avenir du Sommet ainsi qu’à la clôture de celui-ci.



    Justice — Les juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie ont décidé de placer en détention provisoire deux personnes poursuivies dans le dossier des récupérations illégales de terrains. Deux autres personnes ont été assignées à résidence. L’instance suprême doit débattre aujourd’hui de la demande des procureurs anti-corruption de placer en détention provisoire deux juges d’un tribunal local, accusés d’abus avec des conséquences extrêmement graves dans le même dossier. Deux membres de proue du PSD (principal parti au pouvoir à Bucarest), le sénateur Ilie Sârbu et le député Viorel Hrebenciuc, font également l’objet de poursuites pénales dans cette affaire. Selon la Direction nationale anti-corruption, le préjudice estimé dépasserait les 300 millions d’euros.



    Foot — La Fédération roumaine de foot de Bucarest et Victor Piturca ont résilié jeudi dans la soirée le contrat relatif au poste de sélectionneur de l’équipe nationale de Roumanie. Victor Piturca a ensuite signé un contrat d’entraîneur avec le club saoudien Al-Ittihad. Avant de partir vers le Golfe persique, M Piturca a réussi à placer la sélection nationale de Roumanie en deuxième position du groupe F préliminaire de l’Euro 2016. La Roumanie a décroché six points et se retrouve deuxième après les victoires contre la Grèce (1 but à 0) et la Finlande (2 buts à 0) et après le match nul (1 partout) contre la Hongrie. Le prochain match de la Roumanie est prévu pur le 14 novembre contre le leader du groupe, l’Irlande de Nord.



    Catholique — Les deux symboles de la jeunesse catholique, une croix simple en bois de près de quatre mètres de hauteur et une icône de la Vierge doivent arriver aujourd’hui pour la première fois à Bucarest, étape d’un pèlerinage à travers plusieurs pays, qui a inclus aussi plusieurs villes moldaves où il existe des communautés catholiques de rite grec. A compter de 1984, lorsque le Pape Jean-Paul II a confié la Croix et l’icône aux jeunes catholiques, donnant le coup d’envoi aux « Journées mondiales de la jeunesse », ces symboles ont traversé tous les continents pour porter le message plein d’espoir du christianisme. Dans la perspective de la prochaine « Journée mondiale de la jeunesse », prévue pour 2016 à Cracovie en Pologne, la Croix et l’Icône doivent parcourir un pèlerinage dans des pays du nord et de l’est de l’Europe. En Roumanie, les deux symboles resteront jusqu’au 1er novembre.

  • La Croix au sommet du Mont Caraiman dans le Livre des Records

    La Croix au sommet du Mont Caraiman dans le Livre des Records

    La Croix au sommet du Mont Caraiman, dans les Carpates roumaines, a été érigée à la mémoire des soldats roumains morts pendant la Grande Guerre et inaugurée le 14 septembre 1928. Construite en acier, sur un socle en béton armé recouvert de pierre, la croix haute de 39,37 m et dont les bras mesurent chacun 7 m, est entrée en 2013 dans le Livre des Records comme étant la plus haute croix du monde érigée à plus de 2291 mètres d’altitude. Fils d’un des bénévoles ayant participé à la construction de la Croix au sommet du Caraiman, Alexandru Bartoc est le président de la Fondation culturelle homonyme.



    Il raconte l’histoire de l’entrée du monument dans le Livre des Records: « L’idée m’est venue à la mort de mon père, en 1995. Sa volonté était de restaurer la croix. Pour mon père, le Livre des Records ne voulait rien dire. Il était presque sûr que c’était la croix la plus haute du monde, et à présent, les documents que j’ai réussi à trouver le confirment. Cependant, l’important c’est de pouvoir consolider ce monument, vieux de 85 ans, car rien n’a été fait jusqu’ici. »



    Alexandru Bartoc a fait le parcours du combattant avant de se voir remettre par la poste, en août dernier, le certificat Guinness de record. Passée inaperçue à l’époque, faute de publicité ou de cérémonie officielle, la performance a éveillé par pur hasard l’intérêt de l’opinion publique au début de l’année en cours:



    Alexandru Bartoc : « La promotion de ce record a été le fruit du hasard. En décembre dernier, le Musée d’histoire de la Roumanie accueillait le lancement d’un livre sur la Reine Marie. Moi, j’y suis allé pour faire don au Musée d’une copie du certificat Guinness. Tout le monde s’intéressait aux ressorts de ma démarche. J’ai voulu que le gouvernement et le ministère de la Culture soient sensibilisés et considèrent d’allouer des fonds pour restaurer ce monument ».



    Malheureusement, le ministère de la Culture est parmi les plus pauvres du pays, affirme Emanoil Savin, l’édile de la ville de Busteni, sous la juridiction de laquelle se trouve la croix. Ceci étant, il a décidé d’attirer des fonds européens non remboursables afin de sauver de la destruction ce monument emblématique pour la Roumanie, dont la construction, s’étant étalée sur deux ans et 4 mois, a attiré un nombre impressionnant de bénévoles animés uniquement par le patriotisme.



    Alexandru Bartoc: « Tout le monde savait que cette croix avait été érigée sur l’initiative de la reine Marie. On dit que la reine aurait vu, en rêve, les Monts Bucegi couverts de sang. Elle en a parlé au roi Ferdinand et s’est dit que le sang était celui des héros de la Grande Guerre tombés au champ d’honneur. Les travaux allaient démarrer sous peu, en mai 1962, avant même la fonte des neiges en haute montagne ».



    Cette croix impressionnante a failli être mutilée par les communistes, raconte Alexandru Bartoc : « Même si je n’ai trouvé nulle part de mention documentaire en ce sens, j’ai appris par les anciens qu’on a voulu la faire exploser ou bien qu’en 1972, le maire de la localité de Busteni aurait envisagé de l’amputer de ses bras et de placer une étoile en haut. L’édile étant tombé malade, son successeur aurait renoncé à cette idée, se disant peut-être que c’était un signe de la Providence. »



    Abandonnée à son sort, ces derniers temps, la Croix de Caraiman, est, à ses 85 ans, une vénérable dame qui a impérieusement besoin de se faire soigner. La Fondation culturelle Bartoc n’est pas la seule organisation à avoir manifesté un grand intérêt pour ce monument. En 2009, la filiale de Prahova de l’organisation internationale Rotary a lancé une campagne de collecte de signatures visant à appuyer les futurs travaux de consolidation du monument et à introduire dans les circuits touristiques internationaux ce véritable symbole roumain, pour citer les propos de Marian Ilie, du Club Rotary Valea Prahovei.



    Marian Ilie : « Nous souhaitons installer des panneaux signalant ce record, sur un itinéraire qui aille de l’entrée dans la ville jusqu’au sommet de la montagne, à Babele, en passant par la gare de départ du téléphérique. Nous envisageons aussi mettre des plaques explicatives bilingues, liées à ce monument. Nous voudrions rendre accessible aux différentes catégories de touristes le trajet menant du chalet Babele à la Croix de Caraiman. Enfin, nous avons également en vue d’aménager un mini musée, une terrasse panoramique, d’installer un ascenseur à l’intérieur de la croix, comme c’était prévu initialement, et de la doter d’un éclairage monumental similaire à celui de la Tour Eiffel. »



    En attendant toutes ces dotations, la croix au sommet de Caraiman reçoit actuellement la visite de dix à vingt mille touristes par an, alors que leur nombre pourrait être beaucoup plus grand. (trad.: Alexandra Pop, Mariana Tudose)