Nous sommes en France, à quelques km
à l’ouest de Paris, dans une ville appelée Le Pecq. C’est ici que vit une belle
communauté de Roumains et de Moldaves qui n’épargnent aucun effort pour faire
vivre les traditions de leurs pays d’origine et la langue roumaine. Ainsi a vu
le jour l’Association DOR Academy. Que ce soit par des cours de roumain pour
les enfants, par des soirées gastronomiques, des événements culturels, des
fêtes traditionnelles ou des clubs de lecture, DOR Academy ouvre ses portes à
tous les amoureux de la Roumanie et elle le fait depuis 2 ans déjà. Pour nous
parler des projets de cette association, nous avons invité au micro de RRI Ioana
Lluansi, la fondatrice de Dor Academy.
Tag: culture roumaine
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DOR Academy, par amour pour la Roumanie
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La Journée de la Culture nationale
« Un peuple sans culture est un peuple facile à manipuler », croyait le philosophe allemand Emmanuel Kant, dont l’œuvre a eu une grande influence sur le poète national de la Roumanie, Mihai Eminescu, né il y a 168 ans, le 15 janvier. Poète, écrivain, dramaturge, essayiste, journaliste, Eminescu est considéré par la critique littéraire posthume comme la voix poétique la plus importante de la littérature roumaine. « Nous devons être un Etat de la culture aux bouches du Danube; cela est l’unique mission de l’Etat roumain et quiconque voudrait faire dissiper nos forces pour un autre but engage l’avenir de l’Etat roumain et foule aux pieds les fruits du travail de nos prédécesseurs », affirmait Mihai Eminescu.
Il y a huit ans, la date de sa naissance a été déclarée Journée de la Culture nationale, à l’initiative de l’Académie roumaine, sur la proposition de son président de l’époque, Eugen Simion.
Eugen Simion: « Ils se demanderont, tout comme moi, pourquoi notre classe politique ne s’intéresse pas à la culture, pourquoi il n’existe pas de projet national dans le domaine de la culture? C’est bien grave. Ils ne se rendent pas compte que l’identité d’un peuple s’exprime par la culture, dont elle continue à dépendre à travers l’histoire. En pleine mondialisation, si nous perdons notre culture, nous nous perdons en tant que nation, nous finissons par disparaître de la carte de l’histoire. C’est pour cette raison que j’ai proposé le choix de la date anniversaire d’Eminescu, car pour les Roumains il est leur poète représentatif, leur symbole, le mythe de leur existence. Eminescu doit énormément à la culture allemande et la culture roumaine s’appuie sur deux références: française et allemande ».
Spectacles, colloques, lancements de livre et vernissages d’expositions sont organisés en ce jour, en Roumanie et dans de grandes villes du monde. Ces événements ont été programmés par l’Institut culturel roumain, qui a pour mission d’exporter la culture roumaine sous toutes ses formes, précisait le vice-président de l’Institut, Mirel Taloş : «Pour vous donner des exemples, sachez que l’Institut culturel roumain de Londres propose un concert, Imago Mundi 100, de musique roumaine ancienne, écrite par des compositeurs et du folklore roumain de toutes les régions historiques, interprétée d’une manière contemporaine. L’Institut culturel roumain de Rome organise l’événement « 100 ans de musique roumaine » au Conservatoire « Santa Cecilia » de la capitale italienne, événement qui fait aussi partie du programme « Centenaire ». Les ICR de Lisbonne et de Berlin ont invité le comédien Ion Caramitru, une personnalité connue du monde culturel roumain, à donner un récital de poésie de Mihai Eminescu ».
Des événements culturels ont aussi lieu dans les communautés roumaines de la diaspora. Cette année marque le Centenaire de la Grande Union de 1918 et l’identité et l’unité nationale ont été largement abordées par le journaliste Mihai Eminescu. (Trad. Ileana Taroi)