Tag: cultures

  • Un aperçu sur l’agriculture roumaine

    Un aperçu sur l’agriculture roumaine

    La Roumanie, 4e grand producteur de cultures arables de l’Union européenne, a obtenu en 2021 une production fabuleuse de céréales. Détails sur la production et la productivité. La Roumanie compte le plus grand nombre de fermes de l’UE, mais combien y en a-t-il et quelles sont leurs dimensions ? Et combien d’agriculteurs ? Pourquoi les agriculteurs roumains ne s’associent-ils toujours pas (ou pas assez) ?

  • Les agriculteurs roumains demandent au gouvernement de déclarer l’état de calamité

    Les agriculteurs roumains demandent au gouvernement de déclarer l’état de calamité


    La sécheresse sans précédent qui
    touche cet été la Roumanie détruit entièrement les récoltes et provoquent de
    pertes importantes aux fermiers. Ceux-ci craignent déjà ne plus pouvoir
    récupérer leurs investissements. La situation s’avère particulièrement
    dramatique dans le sud et l’est du pays, là où les réserves d’eau sont sévèrement
    diminuées. Dans ce contexte, les fermiers roumains ont demandé aux
    autorités de faire les démarches nécessaires pour déclarer l’état de calamité.
    Afin de soutenir les agriculteurs impactés par la sécheresse, le gouvernement
    de Bucarest a appelé la Commission européenne à approuver l’octroi d’un
    financement représentant entre 70 et 85% des paiements directs pour les mesures
    agro-environnementales et climatiques prévues par le Programme national de
    développement agricole et rural 2014-2022.


    D’autre part, les pomiculteurs, les
    viticulteurs, tout comme les éleveurs de porcs et de volailles se verront
    offrir de la part du gouvernement roumain 51,6 millions d’euros d’aide dont
    25,5 millions issus des fonds européens et le reste, du budget national, a fait
    savoir le ministre de l’Agriculture, Petre Daea. La Roumanie utilisera une
    centaine de millions d’euros provenant des fonds communautaires pour investir
    dans ses systèmes d’irrigation, après que la sécheresse a compromis déjà 107
    milliers de hectares dans une vingtaine de départements. Faute de
    précipitations, le Danube a atteint lundi matin, son niveau le plus bas. Le
    débit du fleuve à son entrée en Roumanie a été de seulement 1950 mètres cubes
    par seconde, bien en dessous de la moyenne pluriannuelle de 2500 mètres cubes
    par seconde. Les hydrologues ont annoncé que d’ici la fin de la semaine, le
    niveau des eaux du Danube ne cessera pas de diminuer jusqu’à atteindre les 1850
    mètres par seconde. La situation s’avère particulièrement inquiétante dans le
    sud de la Roumanie.

    Dans le département de Dolj, par exemple, le bas débit du
    Danube rend impossible l’utilisation des eaux du fleuve pour les irrigations, une situation sans
    précédent ces 70 dernières années. Il convient de mentionner le fait que le
    niveau du Danube a chuté de 7 centimètres en un seul jour. Dans ce contexte, le
    président de l’Association des fermiers roumains, Daniel Botănoiu, avertit que
    la sécheresse extrême qui touche aux cultures agricoles de cette année aura des
    effets négatifs sur la production agricole de l’année prochaine aussi, puisque
    les travaux agricoles ne pourront plus être réalisés à temps. Voilà pourquoi,
    dit-il, il faudrait que la Roumanie adapte son système d’irrigations aux
    nouvelles technologies, tout en privilégiant les cultures tolérantes à la
    sécheresse.


    Face à la sécheresse persistante qui
    provoque des pertes aux agriculteurs, les météorologues s’alertent. Le
    président de la Société de météorologie de Roumanie, Ion Sandu, avertit que la
    situation de cet été ne sera pas singulière et que du coup, le gouvernement
    faudrait adopter des mesures pour protéger le pays de tels phénomènes qui se
    répéteront.







  • Roumanie : production de céréales exceptionnelle

    Roumanie : production de céréales exceptionnelle

    En effet, la récolte du pays est jugée « exceptionnelle », la Roumanie étant le seul Etat à avoir obtenu cette notation pour toutes ses cultures, selon le rapport GEOGLAM de fin juillet dernier, portant sur les cultures au niveau mondial. GEOGLAM (Group on Earth Observations Global Agricultural Monitoring) est un programme lancé voici une dizaine dannées par les ministères de lAgriculture des Etats du G20, visant à utiliser lobservation de la Terre afin de démarrer des actions et délaborer des politiques dans le domaine de la sécurité alimentaire et de lagriculture durable. Ses prévisions de récoltes reposent sur un système de satellites au niveau planétaire.

  • Christian Ghibaudo (France) – La sècheresse en Roumanie

    Christian Ghibaudo (France) – La sècheresse en Roumanie

    Les analyses climatiques de l’Administration nationale de météorologie sur la Roumanie sur un siècle indiquent une hausse de la température, accompagnée par une baisse des quantités annuelles de précipitations. Ainsi, la moyenne annuelle de température de l’air s’est accrue de 0,8° C entre 1901 et 2012, par exemple. La sècheresse sévit surtout dans le sud et le sud-est du pays. Ici, les effets des changements climatiques ont un impact négatif important sur l’agriculture. Parmi tous les facteurs de calamité sur la production agricole, c’est la sècheresse qui a les effets les plus destructeurs. Les causes de ce phénomène ont trait au climat et aux interventions humaines, soit l’utilisation irrationnelle des terrains et des ressources d’eau, les pratiques agricoles inappropriées, les défrichements, la pollution de l’air et du sol. Dernièrement, les périodes de sécheresse sont devenues plus fréquentes.



    On distingue la sècheresse météorologique, caractérisée par la baisse des précipitations en dessous des niveaux normaux. La sècheresse atmosphérique se produit lorsqu’une période longue de temps est dépourvue de précipitations. Cela entraîne une baisse importante des réserves d’eau dans le sol et c’est alors que la sècheresse pédologique s’installe. L’association de ces phénomènes génère la sècheresse agricole, qui fait que les récoltes soient partiellement ou complètement compromises. Les mois les plus secs sont juillet et août, mais aussi septembre et octobre, surtout dans des régions de plaine.



    En général, la sècheresse se produit à des périodes de 10-15 ans, alternant avec des années de grosses quantités de pluie. Selon l’Administration nationale de météorologie, les années 1907, 1924, 1928, 1934, 1945, 1946, 1948, 1953, 1982, 1983, 1992, 1993, 2000, 2001, 2002, 2003, 2007 et 2012 ont enregistré des déficits pluviométriques. L’année agricole 1945-1946 est considérée la plus sèche du XXe siècle, avec une sècheresse particulièrement sévère et intense, mais aussi avec des conséquences désastreuses sur l’agriculture. La sècheresse de 2012 a été considérée la plus grande en une cinquantaine d’années. Les phénomènes météorologiques extrêmes et leur intensité font diminuer la production agricole avec des taux allant de 30-50%.



    Les sècheresses prolongées ou celles qui se produisent dans des années successives déterminent de multiples effets négatifs, d’ordre écologique, économique et social, qui affectent la qualité de la vie des communautés humaines. Du point de vue écologique, le dessèchement peut produire la dégradation des terrains agricoles et la réduction du potentiel biologique du sol. Au plan économique, ce phénomène extrême affecte la production agricole et met en danger la sécurité alimentaire de la population. Bien entendu, la sècheresse engendre une réduction du cheptel, la baisse de la production d’électricité générée par les centrales hydrauliques, des difficultés de ravitaillement en eau des localités etc. Du point de vue social, la sècheresse génère la pauvreté, notamment parmi les populations rurales, elle met en danger les activités humaines, affecte l’état de santé de la population et détériore les relations interhumaines.



    Selon les fermiers et les spécialistes, en Roumanie, la sécheresse pédologique de cette année, générée par les températures caniculaires, est la plus forte depuis une dizaine d’années. Elle a affecté 1,1 millions d’hectares de cultures agricoles, surtout celle de blé, à hauteur de 80%. Elle s’est manifestée notamment dans les départements de Constanta (sud-est), Tulcea (est), Botoşani (nord), Ialomiţa (sud), Timiş (ouest) et Buzău (est). 34.000 fermiers seront dédommagés par l’Etat. Cette année, le gouvernement alloue 850 millions de lei (175 millions d’euros) de dédommagements aux fermiers pour la sècheresse. Actuellement, la Roumanie dispose de 322.000 ha irrigués, contre 3 millions du temps du communisme.



    Selon les études scientifiques élaborées par l’ONU, la FAO et les experts roumains, la sècheresse engendre l’aridité et même la désertification. L’Administration nationale de météorologie est d’avis que les tendances de hausse de la température et de baisse des précipitations se poursuivront au XXIe siècle. Ainsi, sur le long terme, la température moyenne en Roumanie pourrait croître de 3-4° entre 2061-2090 par rapport à la période 1961-1990. Les spécialistes prévoient aussi une réduction des quantités annuelles de précipitations les mois d’été. C’est pourquoi la Roumanie vise à atteindre 1 million d’hectares de cultures irriguées.

  • L’agriculture roumaine à l’heure du Pacte vert européen

    L’agriculture roumaine à l’heure du Pacte vert européen

    Avec 7,2% de la surface agricole des Etats de l’Union, la Roumanie compte parmi les pays avec un potentiel agricole élevé au niveau européen. Elle totalise 32,7% de l’ensemble des exploitations agricoles, et 10,7% de la production de céréales, par exemple. L’agriculture constitue aussi un secteur stratégique de l’économie roumaine. Son poids dans le PIB est de 5,2%, alors que 23% de la population est occupée dans ce secteur. Le chiffre d’affaires des compagnies travaillant dans l’agriculture s’est accru de 500 millions d’euros en 2019 par rapport à 2018, pour s’élever, selon la compagnie KeysFin, à 43,5 milliards d’euros. Ce secteur a le plus profité de l’accession de la Roumanie à l’UE, dont des fonds non remboursables destinés aux agriculteurs, pour moderniser leurs exploitations. Ainsi, l’agriculture roumaine a bénéficié de 26 milliards d’euros de fonds européens et nationaux depuis son adhésion à l’UE en 2007.



    Pour différentes cultures, les productions agricoles roumaines placent le pays premier dans l’UE. Ainsi, la production végétale s’est accrue de 26% ces cinq dernières années, pour atteindre 13,9 milliards d’euros, et occuper la 6e place dans l’Union. En 2018, la Roumanie a été première de toute l’UE pour la production de maïs, 18,7 millions de tonnes. La Roumanie se classe 4e de l’Union pour la production de blé, et 2e pour celle de soja.



    Selon le gouvernement en place, le développement des fermes familiales constitue une priorité. Toutefois, les petites fermes peinent à trouver des débouchés pour leur production, elles n’arrivent pas à s’associer pour que leur voix – et leur poids – compte. En plus, l’année en cours est affectée par une sécheresse sévère ; elle sera certes compliquée pour l’agriculture roumaine, car la Commission européenne modifie la Politique agricole commune. Des baisses importantes des budgets pour l’agriculture et le développement rural sont prévues, selon les propositions avancées par la Commission européenne. Dans ce contexte, nous avons discuté avec Arnaud Perrein, vice-président et ancien président de l’Association des producteurs de maïs de Roumanie, qui a une position singulière puisqu’il est Français, et fermier en Roumanie.




  • Les couples franco-roumains

    Les couples franco-roumains

    Elle n’arrivera jamais à comprendre je crois comment, je cite : « je peux manger du fromage périmé avec de la moisissure dégueulasse ! ». Et bien je n’insiste pas, je mecontente de lui demander, avec mon sourire le plus agaçant, pourquoi aucun fromage chez elle n’est jamais totalement porté à maturation et pourquoi ils ont tous la même tête, me gardant bien de luidire, le même goût.



  • La nuciculture en Roumanie

    La nuciculture en Roumanie

    Il y a plus de deux décennies, la Roumanie figurait parmi les principaux pays producteurs de noix dEurope, avec une production annuelle de plus de 40 mille tonnes. Soulignons quavant le début du 20e siècle, le noyer formait des forêts et des plantations étendues dans la majorité des départements du pays. Peu à peu, la demande de bois de noyer, mais aussi laménagement et la réorganisation du territoire déterminée par la collectivisation de lagriculture durant le communisme ont eu pour résultat la coupe de vastes plantations de noyers.




    A présent, de plus en plus dinvestisseurs sont intéressés à refaire les vergers de noyers, qui, outre leur importance économique, servent également à arrêter les glissements de terrain. Plantés sur les versants des collines, les noyers développent des racines qui jouent un rôle similaire à celui de larmature du béton armé. Un versant couvert de noyers a la même efficacité quune digue de 7 mètres cubes de béton, affirment les spécialistes. La culture du noyer est très intéressante actuellement puisque linvestissement est plutôt réduit alors que le profit est considérable. Linvestissement est entièrement amorti au bout de seulement deux années de récoltes.







    Ovidiu Lazăr, du comté de Vrancea, a créé il y a quelques années une plantation de noyers. Il a choisi ce genre de culture en raison de limportante demande présente sur le marché, notamment dans les pays du Proche Orient. Un autre argument en faveur dune telle plantation a été la possibilité de laisser laffaire en héritage à ses enfants puisque la vie dune plantation de noyers est de 50 à 60 ans.





    Ovidiu Lazăr : « Lorsque jai commencé cette activité il y a 7 ans, jai suivi lexemple de mon beau-père qui grâce à quatre vieux noyers gagnait 1500 lei par an, soit environ 350 euros au taux de change daujourdhui. Je me suis dit que cétait vraiment une affaire profitable parce que les noix ne sont pas périssables et se vendent très bien. Jai acheté un terrain et jai planté des noyers sur six hectares. Les plants que jai choisis sont des espèces françaises, plus productives que les autochtones. Ces noyers commencent à produire rapidement et leur rendement est supérieur aux autres variétés. Linvestissement se chiffre à environ 2500 euros par hectare et on cultive environ 200 arbres par hectare. Mais si on ajoute aussi dautres investissements dans la préparation du terrain, la construction dun enclos, la mise en place dun système dirrigations, les dépenses sélèvent à 5 mille euros par hectare. Mais sachez que ce nest pas une affaire qui soit rentable tout de suite. Les premières récoltes arrivent après 4 à 5 ans, et le rendement maximum est prévu 8 ou 9 ans plus tard. »





    Ovidiu Lazăr est également le président de lAssociation des cultivateurs de noyers de Roumanie, mais aussi le représentant dune pépinière française en Roumanie qui produit une dizaine de variétés performantes de noyers, parfaitement adaptées aux conditions climatiques de chez nous.



    Evidemment, la demande de ce genre darbres est croissante, affirme Ovidiu Lazar : « Sil y a 5 ans, nous vendions quelques centaines de plants, à lheure actuelle, nous ne pouvons pas couvrir la demande. Cette année, nous sommes confrontés à un déficit de 5 mille plants. Donc il sagit dune affaire qui a commencé à se développer parce que les gens ont compris le potentiel de cet arbre. Si on commercialise les noix entières, on peut toucher entre 10 et 15 mille euros par hectare. Si on choisit de vendre les cerneaux de noix, un hectare rapporte quelque 20 à 25 mille euros. Si on choisit aussi de transformer les cerneaux en chocolat aux noix ou en huile de noix, on peut même arriver à 30 mille euros par hectare. Sachez aussi que les noyers produisent des récoltes chaque année sans aucun investissement supplémentaire. »





    Les représentants de lAssociation des cultivateurs de noyers de Roumanie ont planté 3000 hectares de terrain. Au niveau national, les noyeraies couvrent des superficies de plus en plus étendues, il est donc possible que la Roumanie devienne un important fournisseur en Europe et non seulement. Pour le moment, les cultivateurs de noix choisissent notamment les espèces françaises en raison de leur qualité supérieure.





    Ovidiu Lazar : « A la différence du noyer commun, le noyer français a une fructification sur brindille latérale, cest-à-dire tout au long de la branche. Un noyer commun produit environ 2 tonnes et demi de noix par hectare alors que celui français entre 4 et 5 tonnes. Par exemple, la variété Lara peut produire jusquà 8 tonnes de noix par hectare, donc le triple par rapport au noyer commun. Ces arbres peuvent être plantés sur uniquement 7% de la superficie de la terre. En Roumanie, les noyers peuvent vivre sur presque tout le territoire du pays puisque nos terrains et notre climat sont très propices à la nuciculture. Afin de couvrir la demande du marché interne et externe, la Roumanie aurait besoin de quelques 100, voire 200 mille hectares de vergers de noyers, donc il y a de la place pour de nouveaux investissements dans ce secteur. »





    Les noix sont vendues tant sur le marché intérieur, aux différents confiseurs, pâtissiers et boulangers, quà lexportation à travers lEurope, mais aussi sur le marché du Proche Orient. Pour une production de six tonnes de noix par hectare, un seul kilo est vendu à létranger pour des prix allant de 10 à 12 euros, alors que le reste est commercialisé sur le marche autochtone à des prix allant de 4 à 5 euros. Les étrangers produisent notamment de lhuile de noix, utilisée ensuite dans lindustrie pharmaceutique et cosmétique. Ce qui plus est, le bois de noyer est très apprécié par les ébénistes qui lutilisent pour réaliser des meubles de luxe.



    Ce genre daffaire peut savérer pourtant un investissement fait par les parents pour leurs enfants et même petits-enfants puisque pour pouvoir exploiter le bois de noyer, il faut attendre entre 25 et 30 ans. Dans le cas du noyer noir, il faut patienter entre 60 et 70 ans avant de pouvoir exploiter le bois. Sachez quun mètre cube de bois de noyer se vend actuellement à 1500 euros. Le bois de noyer est utilisé non seulement dans la fabrication des meubles de luxe, mais aussi dans lindustrie automobile pour décorer les tableaux de bord des limousines de prestige, dans lindustrie des instruments de musique et dans la fabrication des parquets haut de gamme. Les feuilles de noyer sont également utilisées dans la production des peintures et dans lindustrie cosmétique et pharmaceutique.





    Sachez que ceux qui souhaitent devenir cultivateurs de noyers disposent aussi de fonds européens. Le programme de reconversion de la pomiculture 2014 – 2020 propose des financements pour les cultures de noyers. Les fermes de petites dimensions qui envisagent de vendre directement leur récolte recevront plus facilement de largent européen. Les associations de producteurs seront également encouragées par le biais du nouveau Programme national de développement rural qui dispose dun budget de pas moins de 200 millions deuros destinés notamment à faire augmenter le degré dassociation des fermiers roumains. (Trad. Alex Diaconescu)

  • 04.08.2015 (mise à jour)

    04.08.2015 (mise à jour)

    FMI – La chef de la mission du FMI en Roumanie, Andrea Schächter, et le représentant permanent du Fonds, Guillermo Tolosa, recommandent aux autorités de Bucarest de modérer le rythme de mise en oeuvre des mesures d’allègement stipulées par le nouveau Code fiscal ainsi que de revoir le plan de dépenses du gouvernement. Dans un article paru sur le site Internet du FMI, les deux responsables soulignent que ces recommandations sont, en fait, des conditions essentielles pour que la Roumanie diminue sa dette publique et allège la fiscalité. Les mesures de stimulation fiscale doivent être mises en place au moment opportun, affirment les deux responsables qui ont appelé les autorités roumaines à réexaminer au Parlement le nouveau Code fiscal et à repenser les baisses de taxes et d’impôts afin de préserver la stabilité macroéconomique. Bien qu’il ne soit pas contre le nouveau Code fiscal, le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, s’est dit pourtant inquiet quand à la mise en place simultanée de plusieurs mesures à fort impact budgétaire. Les risques découlent aussi du contexte extérieur, sur la toile de fond des incertitudes visant la crise grecque et des évolutions économiques en Chine, a également affirmé Mugur Isarescu.



    Sécheresse – Lagriculture roumaine est fortement touchée par la sécheresse qui sévit depuis plusieurs semaines, les pertes sélevant à plus de deux milliards deuros et risquant dentraîner des majorations des prix pour les produits locaux, selon le président de la Ligue des Associations des agriculteurs, Laurentiu Baciu. A son tour, le secrétaire dEtat au ministère de lAgriculture, Daniel Botanoiu a déclaré que laridité a endommagé plus de 860 milliers de hectares de cultures et compromis au moins un quart des cultures agricoles de cette année. Et lui dajouter que les fermiers avaient demandé laide du Ministère pour amortir leurs pertes, mais aussi pour pouvoir déclencher le mécanisme dappui. Pour ce faire, les pertes devraient être supérieures à 30% pour chaque culture. Selon les représentants des producteurs agricoles, la sécheresse installée a des effets directs sur les fermes danimaux et sur les cultures de fruits et légumes. Les températures élevées et labsence de précipitations devraient caractériser le mois daoût aussi.



    Moldova — L’ambassadeur des Etats-Unis à Chisinau, James Pettit a salué la formation du nouveau gouvernement moldave, tout en réitérant le soutien de Washington à la poursuite des réformes en République de Moldova. Lors de son entretien avec le nouveau chef pro-occidental du gouvernement de Chisinau, Valeriu Strelet, le diplomate américain a plaidé en faveur de la lutte contre la corruption, la démocratisation de la société et le développement de l’économie. A son tour, le premier ministre récemment investi à la tête du cabinet moldave s’est prononcé en faveur de l’approfondissement du Dialogue stratégique avec les Etats-Unis, lancé l’année dernière. Chişinău a reçu depuis 1992, de la part des Etats-Unis, de l’assistance financière d’un montant de près de 1,2 milliards de dollars, dont 20 millions de dollars en 2014.



    Foot – Le club champion de Roumanie au foot, Steaua Bucarest doit rencontrer mercredi soir les Serbes de Partizan Belgrade, en match retour du troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions. Le match aller sest achevé sur un égal, 1 partout. Deux autres équipes roumaines sont présentes dans lautre compétition continentale, la Ligue Europa. Astra Giurgiu reçoit à domicile la visite du West Ham United, après une égalité à Londres (2 partout). En France les vice-champions de ASA Tg Mures, affrontent le Saint-Etienne après avoir perdu le match aller à domicile sur le score de 3 buts à zéro.



    Météo– En Roumanie, la canicule continue à sévir. Le ciel est variable, couvert sur le relief et lextrême ouest où des averses sont possibles. Les températures maximales iront de 30 à 35 degrés.

  • 02.08.2015 (mise à jour)

    02.08.2015 (mise à jour)

    Sécheresse- La sécheresse a touché de grandes superficies de terrains agricoles et compromis au moins un quart des récoltes de cette année, a déclaré pour Radio Roumanie Actualités, le président de la Ligue des Associations des Fermiers roumains, Laurentiu Baciu. A ses dires, la sécheresse a détruit notamment les cultures de maïs, de soja et de tournesol. Le trafic sur le Danube se déroule péniblement en raison du niveau très bas du fleuve. 60 navires sont bloqués depuis quelques jours à Zimnicea, dans le sud du pays. Les producteurs ont demandé le soutien des autorités pour continuer leurs activités, mais pour l’instant ils ne se sont vu accorder que la promesse d’un appui financier pour les petites exploitations. Pour les grandes exploitations, le Ministère de l’Agriculture doit mettre en place des schémas plus amples de financement qui nécessitent le feu vert de l’UE.

    Congrès – La situation de la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par la Russie l’année dernière et considérée comme la terre ancestrale de l’ethnie tatare a dominé les travaux du deuxième Congrès mondial des Tatars d’Ankara. Les quelques 500 délégués de toutes les organisations tatares du monde, y compris de Roumanie, ont exhorté les institutions internationales à intervenir pour faire cesser les actions antidémocratiques de la Fédération du Russie contre les Tatars de Crimée. Présente à Ankara, l’Union démocrate des Tatars turco-musulmans de Roumanie a réitéré son soutien au règlement de la situation des Tatars de Crimée. La majorité des environ 25 mille Tatars de Roumanie vit en Dobroudja (sud-est), province se trouvant sous la domination de l’Empire ottoman pendant plusieurs centaines d’années.
    Tennis- La joueuse de tennis roumaine Patricia Maria Ţig (n° 154 mondial) s’est inclinée dimanche, devant la Russe, Margarita Gasparian (112 WTA) dans la finale du tournoi WTA de Bakou (Azerbaïdjan) doté de prix de 226 milles dollars. Samedi, la joueuse roumaine a réussi une qualification surprenante en finale du tournoi WTA de Baku en éliminant la principale favorite, la Russe Anastasia Pavliucenkova, (n°42 WTA), 6-3, 6-2. C’est le meilleur résultat de la carrière de la Roumaine de 21 ans.
    Météo – La chaleur revient en force en Roumanie. Les températures repartent à la hausse dans la plupart des régions. Des pluies feront leur apparition à l’ouest et au nord-ouest. Les minima iront de 13 à 19 degrés et les maxima de 28 à 34.

  • Les effets de l’embargo russe sur les fruits et légumes européens

    Les effets de l’embargo russe sur les fruits et légumes européens

    En décidant d’interdire les importations de fruits et légumes de l’Union Européenne, pour répondre ainsi aux sanctions communautaires imposées pour l’appui accordé aux séparatistes pro-russes d’Ukraine, les autorités de Moscou ne font que priver leurs citoyens de nombreux produits frais. La Fédération de Russie doit trouver des solutions pour compenser un déficit de 35% de la consommation interne.



    Du côté des européens, des efforts sont en cours pour trouver les moyens de diminuer les pertes souffertes par les agriculteurs. Le secteur des pêches et des nectarines est particulièrement touché, vu que l’UE produit annuellement 2 millions et demi de tonnes de pêches et 1 million 2 cents mille tonnes de nectarines. La France, l’Italie, l’Espagne et la Grèce sont les producteurs européens les plus importants.



    Pour ces pays et non seulement, Bruxelles a annoncé l’introduction de mesures exceptionnelles de baisse de l’offre et d’appui à la demande. Il s’agit, entre autres de la majoration de 5 à 10% du volume de fruits à retirer du marché et à distribuer gratuitement dans les hôpitaux et les prisons par exemple. « Ce n’est qu’un premier signal » – a souligné le commissaire européen à l’agriculture, le Roumain Dacian Ciolos, précisant qu’il n’hésiterait pas d’appuyer aussi d’autres secteurs dépendants des exportations vers la Russie.



    La décision de Moscou ne touche pas directement la Roumanie. Aux dires du secrétaire d’Etat au ministère roumain de l’agriculture, George Turtoi, certains effets indirects ne sont pas exclus : « Nous n’exportons pas des fruits et légumes sur le marché Russe, donc il n’y a aucun problème de ce côté. Le seul risque est lié à l’arrivée d’une partie de la production européenne en Roumanie où elle fera de la concurrence à la production interne. »



    Les fermiers roumains constatent déjà une baisse des prix sur le marché local, notamment pour ce qui est des tomates et des cornichons. Ils déclarent être incapables de vendre leur production de cette année en raison de l’invasion de produits destinés initialement au marché russe.



    Ecoutons Cristi Rusu, directeur de l’Association Hortifruct : « Les cultures de tomates et de cornichons sont les plus touchées par des blocages sur le marché. Des quantités qui vont jusqu’à plusieurs centaines de milliers de tonnes et estimées à environ 500 millions d’euros devaient aller en Russie. A l’heure actuelle, ces quantités sont dirigées vers les pays de la communauté européenne, y compris vers la Roumanie. C’est pourquoi nous constatons une baisse du prix des légumes allant de 50 à 70%. »



    En République de Moldova, l’embargo sur les importations de fruits et légumes, frais ou en conserve, a pourtant des effets plus sévères. Sanctionné par Moscou pour sa décision de se rapprocher de l’UE, l’ex-république soviétique à majorité roumanophone, pays le plus pauvre d’Europe, pourrait enregistrer cette année des pertes d’environ 70 millions de dollars, en dépit de l’aide offerte par Bucarest et par Bruxelles, qui vient de doubler les quotas de produits moldaves commercialisés sur le marché communautaire. (trad.: Alex Diaconescu)

  • Nouvelles cultures profitables

    Nouvelles cultures profitables

    Dans le nord de la Moldavie, les affaires agricoles se sont diversifiées en grande mesure. Les lots traditionnels de maïs, de blé ou de tournesol sont remplacés par d’autres cultures moins habituelles sur ces terrains, des cultures qui ouvrent aux investisseurs la voie vers l’exportation, vers le profit. Dans la zone Dràguseni (le nord-est du département de Botosani) on cultive une plante semblable aux chardons mais qui est particulièrement bénéfique pour la foie et qui a l’avantage de résister à la sécheresse.



    En voici des détails fournis par Alexandru Voinea, représentant de la société cultivatrice : « Compte tenu du fait que pendant ces deux dernières années les précipitations étaient rares, surtout l’année dernière, l’eau s’est faite sévèrement nécessaire, et nous avons envisagé les alternatives aux cultures traditionnelles. Tout en essayant, nous avons expérimenté, dont une culture de armurarium. L’année dernière nous avons cultivé 50 hectares avec cette plante pour observer sa végétation. L’année dernière, en dépit de la sécheresse, nous en avons été très contents car cette plante est très résistante. Les grains de cette plante sont bien riches en silimarine qui est utilisée dans l’industrie pharmaceutique pour des médicaments utiles dans le traitement des maladies hépatiques. »



    Les champs de chardons occuperont une plus grande superficie car le profit est certain. L’investissement s’élève à quelques 600 euros par hectare, le kilo étant vendu contre 2 à 3 euros : « L’année dernière, la production a été de une tonne à l’hectare étant exporté intégralement. Nous avons conclu un contrat avec une société d’Autriche qui à son tour l’achemine vers des sociétés qui en fabriquent des médicaments. C’est une culture assez rentable, le grand avantage étant qu’elle ne dépend pas de l’eau et, par conséquent, nous avons décidé d’en cultiver cette année 550 hectares avec cette plante. Nous sommes curieux de savoir quelle en sera la production par hectare. Nous avons étudié, également, des travaux spécialisés des étudiants et des professeurs de l’Institut Agronomique der Bucarest à l’égard de cette plante et nous en avons appris que la limite maximum de production est de 1,4 tonnes par hectare. A Dràgusani nous avons fait un autre investissement qui est, actuellement, achevé et nous nous trouvons dans la phase de testes pour motiver une campagne intégrale à partir de cet été, un investissement d’environs 5 millions d’euros dans l’endroit de réception de céréales, un silo d’une capacité de 21 milliers de tonnes. »



    Convaincu que l’avenir appartient aux énergies régénérables, un investisseur du nord de la Moldavie a mis sur pieds une culture de saule énergétique, source importante d’énergie et, en égale mesure, d’argent.



    C’est une culture qui résiste à la sécheresse et( bien rentable car, une fois cultivée, le saule n’a besoin de soins que pendant les deux premières années et, ensuite, son exploitation pendant 25 ans n’a besoin d’aucune intervention.



    La culture de saule s’étend sur 100 hectares dans la localité de Curtesti et est utilisée pour en produire des pellettes et des briquets utilisés auèx centrales murales de chauffage fonctionnant avec des sources régénérables. Voici plus de détails fournis par Todiricà Florin , représentant de la société: « A la suite des analyses, nous avons constaté que des investissements dans une plante qui a une cadence très rapide de croissance et qu’on peut en faire une très bonne idée d’affaires investissant approximativement 1500-1600 euros pour un hectare, seulement au début, et, pendant 25 ans, au moins, on exploite cette culture sans aucun autre investissement. On peut obtenir une assez bonne production, 30 à 40 tonnes à l’hectare et, dans le cas des zones plus humides, on peut arriver à 60 tonnes à l’hectare. »



    Les projets de notre investisseur ont toutes les chances de se transformer en une affaire à long terme, d’autant plus que, jusqu’à 2020, l’UE doit produire 20% du total de son nécessaire d’énergie de sources régénérables. Todiricà Florin confirme :« Notre idée est d’y entraîner, également, d’autres détenteurs de terrains qui , pour de différentes raisons, ne sont pas propices à l’agriculture et, donc, nous leurs offrons de jeunes plantes à cultiver et, ensuite, ils peuvent nous vendre leur production chaque année. Ce serait un avantage pour ceux qui possèdent de tels terrains. Une autre idée est d’y attirer les autorités départementales car même les terrains marécageux sont propices à cette culture. Nous avons acquis d’Allemagne une installation qui produit des pellettes à l’idée d’avoir un circuit complet depuis la culture, la récolte et, ensuite, en fin de la chaîne, on puisse offrir un produit finit au marché puisque, compte tenu des contrats déjà conclu avec les acteurs du marché européen, la demande en est très grande. Par exemple, des firmes d’Allemagne, d’Autriche et, même, d’Italie, nous ont contacté pour leur mettre à disposition les produits finis, c’est à dire les pellettes. Je pense, donc, qu’il y a un bon potentiel pour notre zone de stimuler cette culture qui pousse rapidement et qui n’exige pas des coûts ultérieurs. »



    Mais les nouveautés de l’agriculture de ce département ne s’arrêtent pas ici. Un autre investisseur a choisi de commencer une plantation de Paulownia, un arbre qui pousse très vite et dont le bois, de qualité supérieure, est utilisé pour en faire des yachts, des avions légers ou des instruments de musique. Cet arbre pousse en Chine depuis 3000 ans étant reconnu pour sa résistance. Les restes qui demeurent à la suite d’obtention de matériel ligneux sont une bonne source d’énergie.



    Deux kilos de ce bois équivalent un litre de gasoil. Plus que cela, ces plantes sont riches en nectar et, selon les spécialistes, le miel ainsi obtenu a une excellente qualité. Il y a, aussi, des plantations d’argousier blanc ou de noisetier qui prennent de l’ampleur dans ce département, un des vergers les plus étendus de noisetiers étant fondé l’année dernière à Bucecea, l’investisseur en question ayant déjà conclu des contrats avec des sociétés européennes à partir du moment ou les fruits seront disponibles en quantité suffisante…(trad.: Grigore Costin)