Tag: cyclistes

  • Paul Jamet (France) – Quelle est la place du vélo en Roumanie ?

    Paul Jamet (France) – Quelle est la place du vélo en Roumanie ?

    Le croiriez-vous ? Si la Roumanie est un grand producteur de vélos (eh oui, c’est bien ce que j’ai dit), très peu l’utilisent couramment, soit 2-3% à peine. Les fabriques roumaines produisent environ 1 million de bicyclettes par an, dont la plupart sont exportées. Et une production de 300 millions d’euros par an sur le marché des composantes pour vélos hisse la Roumanie en deuxième position dans l’Union européenne.

    Les Roumains achètent environ 400.000 vélos par an, surtout pour les loisirs ; la moitié sont de fabrication autochtone. Comment la choisissent-ils ? Le critère déterminant, c’est le prix. Nos compatriotes sont d’accord de débourser en moyenne 150 euros pour avoir un vélo ; comparez avec 900 euros en moyenne pour un Néerlandais, très friands de ce moyen de transport. L’infrastructure qui n’est pas des meilleures, avec très peu de pistes cyclables même dans les grandes villes, fait que les gens ne se pressent pas pour opter pour ce moyen de transport. Eh oui, en fait, 28% des Roumains utilisent leur véhicule personnel pour aller au travail, 18-17% prennent le métro et respectivement le bus, pour éviter les transports publics, 15% vont à pied, 13% enfourchent le vélo, 5% prennent le tram et 4% choisissent d’autres moyens de transport.

    Selon une enquête réalisée par la publication roumaine Wall Street, 90% souhaiteraient une piste cyclable jusqu’à leur travail et des aires de parking gardé pour les vélos. Si cela existait, ce serait de nature à favoriser le choix de ce moyen de transport par plusieurs, selon les sujets questionnés. 63% d’entre eux n’ont jamais utilisé des vélos en libre service, seuls 7% les utilisent couramment. 58% déclarent qu’ils iraient volontiers à bicyclette si des vélos en libre service étaient proposés à proximité de leurs logements ou du métro.

    Avec 160 km de pistes cyclables dont seulement 26 (d’autres disent 7 km !) dignes de ce nom, Bucarest est loin d’exceller à ce chapitre, et la pollution à cause du trafic routier est très élevée. La capitale roumaine est suffoquée de voitures, et la plupart des gens utilisent leur véhicule pour une seule personne. Le covoiturage fait à peine ses débuts par ici. Dans ce contexte, la municipalité a offert des milliers de vouchers de 500 lei pour l’achat de vélos, vélos électriques, trottinettes électriques et de dispositifs genre Segway et accessoires, dont 25.000 en janvier dernier. Par ce projet, la Mairie de la capitale se propose d’encourager les citoyens à adopter un style de vie sain, à utiliser les moyens de transport alternatifs, ce qui entraîne des effets bénéfiques sur le désencombrement du trafic et la réduction du taux de pollution.

    Par contre, le vélo est très utilisé dans l’ouest de la Roumanie, où il fait partie de la vie quotidienne, et cela n’a pas changé depuis quarante ans. Ainsi, en 2016, Timişoara disposait de 35 km de pistes cyclables, Braşov de 30, tandis que Sibiu (centre) était champion avec 70. Encore faut-il voir quelle est la qualité de ces pistes, dont certaines à Bucarest ont été fermées par la Police parce qu’elles mettaient en danger la vie des usagers. Pour ce qui est du respect des cyclistes par les automobilistes, les premiers s’en plaignent, donc là encore, il y a moyen de faire mieux. M Jamet, merci pour votre question, et à bientôt !

  • 23.09.2017 (mise à jour)

    23.09.2017 (mise à jour)

    Invictus – Le ministre roumain de la Défense, Mihai Fifor, et le chef de lEtat – major général de larmée roumaine, le général Nicolae Ciucă, se trouvent à Toronto, au Canada, à loccasion des Jeux paralympiques Invictus. Lactuelle édition de ces jeux, créés en 2014 par le prince Henry de Galles, aura lieu du 23 au 30 septembre. Participante pour la première fois à Invictus Games, léquipe de Roumanie est formée de 15 militaires blessés lors des missions sur les théâtres dopérations en Irak et en Afghanistan. Les sportifs roumains vont évoluer dans six compétitions individuelles, à savoir tir à larc, athlétisme, aviron en salle sur simulateur, haltères, cyclisme et natation et participer à la compétition de volley-ball assis. Les officiels roumains doivent assister aux entraînements des sportifs et aux premières épreuves et prendre part à la conférence réunissant les responsables de la Défense des pays représentés à ces jeux. Les sportifs roumains ont rencontré le prince Harry de Galles, comme en témoignennt les images postées sur les réseaux sociaux.



    Cyclistes – Plusieurs milliers de cyclistes ont traversé samedi la ville de Bucarest, pour attirer lattention sur les problèmes de pollution et de trafic routier auxquels est confrontée la capitale roumaine. Une action similaire a été organisée à Constanţa (sud-est), par les cyclistes mécontents de labsence de pistes cyclables et des rues mal adaptées aux personnes en situation de handicap.



    Enescu – Le Festival international “George Enescu, sachèvera dimanche 24 septembre. Au programme du dernier jour du prestigieux événement, dans la série « Grands orchestres du monde », le Royal Concertgebouw Orchestra dAmsterdam évolera sous la baguette de Daniele Gatti. Plus de 3000 artistes de renom sont montés sur scène à Bucarest et dans sept autres grandes villes du pays. Organisé pour la première fois en 1958, 3 ans après la disparition du grand compositeur roumain, le Festival international de musique George Enescu a été interrompu en 1971 par le régime communiste, pour reprendre après la chute du communisme, en 1989. Depuis, il est organisé tous les deux ans.



    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Monica Niculescu figure dans le tableau principal du tournoi WTA de Wuhan (en Chine), grâce à la victoire remportée samedi, au dernier tour des qualifications (score 2-6, 6-1, 6-0), contre la Chinoise Fangzhou Liu. Au premier tour du simple dames, Monica Niculescu, 56e WTA, affrontera la Néerlandaise Kiki Bertens, 29e WTA. La Roumaine Simona Halep, n°2 mondiale et deuxième favorite du tournoi de Wuhan, accèdera directement au deuxième tour. Lannée dernière, Halep sest arrêtée en demi-finales de la compétition. Une autre Roumaine figure dans le tableau principal. Il sagit de Sorana Cîrstea (52e WTA), qui rencontrera, au premier tour, la Chinoise Yafang Wang (147e WTA). En double dames, les Roumaines Simona Halep et Monica Niculescu affronteront au premier tour la paire roumano-lettone Sorana Cîrstea/Jelena Ostapenko, tandis que la Roumaine Raluca Olaru et lUkrainienne Liudmila Kicenok joueront contre le duo Raquel Atawo (Etats-Unis/Darija Jurak (Croatie).



    Météo – Dans les prochaines 24 heures, les températures maximales sétaleront entre 15 et 23 degrés, soit des valeurs inférieures à la normale de saison. Sur louest, le centre et le nord du pays, le ciel sera temporairement nuageux et il pleuvra. En haute montagne, on attend même des giboulées et des chutes de neige.

  • Les Véritables cyclo-copains au salon Velo-City 2017

    Les Véritables cyclo-copains au salon Velo-City 2017

    Deux Roumains y ont participé: Radu Mititean, président de la Fédération roumaine de cyclisme, et Mihai Deneş, vice-président et représentant des Véritables Amis du Vélo.

    Quand et comment cette communauté des « Véritables Cyclo-Copains » est-elle née ? Mihai Deneş explique : « Il y a 6 ans, mon collègue Iulian Ene a créé un groupe censé offrir aux cyclistes de Bucarest la possibilité de pédaler ensemble à travers la ville. Il y a 2 ans, nous avons créé une association, appelée « Les Véritables cyclo-copains », pour pouvoir négocier d’égal à égal avec les autorités. Nous avons organisé jusqu’ici 500 randonnées à vélo et nous avons parcouru à Bucarest plus de 30 mille kilomètres avec 15 mille membres. A présent, le groupe compte 9000 membres et nous faisons ensemble de très belles choses pour le monde du vélo. »

    Quand les Roumains ont-ils décidé de participer à ce grand salon Velo-City, lors duquel se sont exprimés plus de 250 intervenants de 40 pays ? Mihai Deneş : « En février dernier, nous avons vu un appel de la Fédération néerlandaise de cyclisme qui encourageait les personnes des pays émergeants dans le domaine du vélo à participer à ce salon. Nous avons élaboré un projet et nous avons réussi à obtenir une bourse d’un millier d’euros qui a couvert une partie de nos frais de déplacement et de participation à cette conférence. Nous avons pu créer ainsi de nouveaux contacts avec les associations présentes et conclu de nouveaux partenariats, afin de favoriser le développement du cyclisme en Roumanie. »

    Quels ont été les principaux sujets abordés lors de la conférence Velo-City 2017 ? Mihai Deneş, représentant des «Véritables cyclo-copains » : « L’infrastructure. Comme vous le savez déjà, en Roumanie l’infrastructure cycliste est quasiment inexistante. Nous enregistrons un retard d’un demi-siècle par rapport aux pays occidentaux, où les autorités ont pris des mesures pour limiter les accidents en mettant en place une infrastructure appropriée. L’absence de l’infrastructure explique le peu de personnes qui utilisent le vélo chez nous en milieu urbain. A mon avis, il y aurait un très grand nombre de cyclistes dans les villes si celle-ci disposaient de l’infrastructure nécessaire. Le deuxième thème concerne le cycliste, lui-même, le facteur humain. Les gens sont différents les uns des autres, mais ils cherchent tous des moyens moins coûteux de se déplacer. Le vélo est un moyen de locomotion bon marché et non polluant, approprié aux grandes villes très peuplées. Un autre thème concernait justement la ville et la planification urbaine, qui doit prévoir une infrastructure pour les vélos. Enfin, le dernier thème – et le plus important – a été le lobby du vélo. Nous, en tant qu’association, nous devons faire pression sur les autorités pour que les pistes pour cyclistes soient marquées et que des règles claires soient adoptées afin que les gens puissent se déplacer à vélo sans gêner la circulation routière et sans être gênés par les voitures. »

    Suite au développement du réseau des itinéraires cyclables européens, le cyclotourisme et le déplacement à vélo ont valu au continent des gains de plus de 513 milliards d’euros. Détail non négligeable : l’édition 2017 du salon Velo-City a été ouverte par le roi des Pays-Bas Willem – Alexander. Velo City a été accueilli au fil du temps par des villes du monde entier, dont : Copenhague, Bruxelles, Barcelone et Taipei. Enfin, le 12 juin, la « machine à courir », inventée par le baron allemand Karl Drais – c’est-à-dire le vélo – a fêté ses 200 ans. (Trad.: Dominique)

  • Avantage pour les cyclistes

    Avantage pour les cyclistes

    Faire du vélo est un loisir des plus agréables et, depuis quelque temps, on commence à en apprécier de plus en plus les bénéfices pour la santé, car il vous remet en forme.



    Beaucoup d’articles parus dans les revues mondaines sous les titres les plus divers vantent les avantages du vélo: Faire du vélo vous fait brûler des calories, Le vélo vous recharge instantanément les batteries, Faire du vélo renforce vos muscles.



    Si vous comptez parmi ceux qui ont choisi de pédaler jusqu’au boulot, non seulement vous avez opté pour un moyen de transport efficace et pratique, mais vous échappez en même temps au stress quotidien et vous pouvez même bénéficier d’avantages imprévus.



    A Sibiu, par exemple, a été ouvert le premier restaurant offrant une réduction de 10% de la note aux personnes qui s’y rendent à vélo.



    Radu Coică s’occupe de la gestion de ce restaurant. Comment cette idée lui est-elle venue? « L’idée n’en est pas une, c’est plutôt une tendance qui a fait son apparition à Sibiu en 2007, lorsque la ville a commencé à se doter de pistes cyclables, et qui fait de plus en plus d’adeptes. Cette décision a déterminé une augmentation du nombre des passionnés du vélo et l’apparition d’un nombre de plus en plus grand de clubs et d’actions en faveur du cyclisme. Pour les soutenir, nous avons imaginé une manière de les attirer. Nous avons ouvert le restaurant au printemps dernier et nous avons trouvé que c’était une bonne idée. Nous avons adapté le menu de sorte que les cyclistes qui le souhaitent puissent bénéficier d’une nourriture plus saine, végétarienne, avec moins de calories. Maintenant que la saison froide approche, il est possible que le nombre de cyclistes qui arrivent au centre historique de la ville diminue. Pourtant, la zone piétonne étant assez vaste, pour beaucoup de personnes le déplacement dans ce quartier de la ville reste plus facile à vélo. »



    Si la plupart des bistros offrent aux cyclistes uniquement des places sécurisées pour stationner leurs vélos, ce restaurant propose, en plus, une réduction de 10% du prix de la consommation. A l’entrée du restaurant, un panneau portant l’image d’un cycliste annonce cette promotion.



    Et tous les jours, il y a des vélos qui s’y arrêtent. Les cyclistes sont soit des habitants de la ville, soit des touristes qui ont loué un vélo, car ils peuvent bénéficier, eux aussi, de cette promotion.



    Quelle nourriture préfèrent les cyclistes ? Radu Coică: « Parmi ceux qui brûlent leurs calories en faisant du vélo, il y en a qui font des repas copieux, pour récupérer leur énergie, et d’autres qui choisissent, au contraire, de prendre de l’exercice et de manger plus léger. Nous n’avons donc pas conçu un menu spécial à l’intention des cyclistes. Notre carte est très variée, nous leur proposons un mélange de cuisine traditionnelle et internationale. Evidemment, les pâtes et les pizzas — les préférées des jeunes — y figurent en bonne place. S’y retrouvent pourtant aussi la « ciorba » de haricots blancs servie à l’intérieur d’un demi-pain creux ou le goulasch transylvain — une soupe à base de viande et de légumes assaisonnée de paprika entre autres. Nous sommes également fiers de nos desserts : l’île flottante qui nous rappelle notre enfance et surtout les « papanaşi » – sorte de beignets. Il y a des personnes qui viennent chez nous exprès pour ce dessert. »



    Cette promotion offerte par le restaurant n’est pas l’unique action de ce genre. Pourtant, nombre de personnes se montrent surprises et se prennent même en photo devant le panneau qui annonce la promotion. Beaucoup de clients affirment s’y rendre attirés non pas par cette promotion, mais par l’idée en soi. (Ouvrons une parenthèse pour dire qu’à Sibiu il y a un autre bistro qui utilise le vélo en guise de pub. Trois bicyclettes sont accrochées sur sa façade, peintes dans les couleurs du bistro, mais aucune promotion n’est offerte à ceux qui s’y rendent en pédalant.)



    Radu Coică sent, effectivement, qu’il s’inscrit dans un mouvement plus am


    Radu Coică : « Il y a des compagnies qui soutiennent le cyclisme, l’Eglise évangélique encourage, elle aussi l’utilisation du vélo comme moyen de locomotion et la rémunération de ses employés dépend des kilomètres qu’ils parcourent chaque mois. Il y a différentes actions, organisées en collaboration avec la municipalité et avec le Conseil départemental, qui a récemment créé une piste cyclable reliant la ville aux localités environnantes : Răşinari et Poplaca. C’est une piste qui offre aux jeunes de Sibiu la possibilité de se déplacer à vélo à l’extérieur de la ville en toute sécurité — chose plutôt rare en Roumanie. »



    La ville de Sibiu compte à présent 71 kilomètres de pistes cyclables, les plus fréquentées étant celles qui sillonnent le parc de la forêt Dumbrava. Et le nombre de cyclistes ne cesse d’augmenter.



    Depuis quelque temps, les conditions offertes aux cyclistes s’améliorent un peu partout en Roumanie : à Timişoara le réseau des pistes cyclables totalise 60 kilomètres et à Bucarest — une centaine. Pourtant, les petites villes en sont totalement dépourvues. Aussi, le marquage des bandes cyclables est-il souvent inefficace.



    Toute démarche visant à soutenir l’utilisation du vélo est donc la bienvenue. En attendant, si vous êtes de passage par Sibiu, n’oubliez pas de garder en réserve un « bon appétit » de cycliste que vous pouvez satisfaire à prix modique. (Trad.: Dominique)

  • « Vélos à cravate »

    « Vélos à cravate »


    « Vélos à cravate » est le premier programme de vélos en libre service gratuit de Roumanie destiné aux centres d’affaires, initié en 2010 par l’Association « Green Revolution » – Révolution Verte. Depuis, plusieurs milliers d’employés des centres d’affaires de Bucarest et du pays ont loué des vélos de l’association écologiste. Les corporatistes les utilisent pendant leur pause-repas, pour des sorties dans le parc, pour la mise en équipe et même pour des rencontres. En été, le parking vélo des multinationales est plein. En 2013, 10 compagnies de 4 villes roumaines ont rejoint le programme « Vélos à cravate ». Elles ont acquis 300 vélos, qu’elles ont mis à la disposition de leurs 6 mille employés. Les coûts d’entretien vont de 300 à 500 euros par an pour une seule bicyclette. L’ambassade de Suède est la première institution diplomatique à avoir rejoint ce programme, l’automne dernier.



    Présent à la conférence de signature du partenariat, l’ambassadeur de Suède à Bucarest, Anders Bengtcen, a souligné la nécessité de développer l’infrastructure spécifique à Bucarest, ville dont le climat et le relief permettent de faire du cyclisme urbain. « J’ai constaté que la ville de Bucarest est un lieu propice au cyclisme. Elle s’étend sur un terrain plat, sans collines, ce qui est un avantage. J’ai également découvert qu’un grand nombre de compagnies, agences ou ministères, avec lesquels nous collaborons, sont très proches de l’Ambassade — à vélo. Par exemple, le ministère des Affaires Etrangères, avec lequel nous travaillons beaucoup : si je m’y rends à vélo — ce que je fais d’ailleurs parfois — je gagne du temps, car je parcours le trajet beaucoup plus vite que si je prenais la voiture de l’ambassade, surtout quand le trafic est dense. Il y a donc des avantages… »



    Selon un Eurobaromètre publié par la Commission européenne, la Suède figure sur une des premières places en Europe, en matière d’utilisation du vélo, étant devancée entre autres par le Danemark et les Pays-Bas. En Suède, le vélo figure parmi les moyens de locomotion les plus populaires. « Chez moi, en Suède, le vélo est un moyen de locomotion extrêmement important pour les trajets moins longs et le gouvernement s’applique à le promouvoir : nous avons beaucoup de pistes pour les cyclistes dans les grandes villes, on peut monter avec son vélo dans les moyens de transport en commun — autobus ou métro etc. Les statistiques montre qu’un Suédois sur 5 utilise le vélo quotidiennement pour se rendre au travail, à l’école ou à l’université. Un Suédois sur 3 utilise le vélo au moins une fois par semaine, pendant les jours ouvrables. Plus de 40% des Suédois utilisent le vélo chaque semaine pour se détendre. Et la tendance est à la hausse. Ici, en Roumanie et notamment à Bucarest, le climat est plus doux qu’en Suède, la capitale roumaine a donc un énorme potentiel pour développer le cyclisme urbain. C’est une des raisons pour lesquelles nous adhérons à cette magnifique initiative. »



    Il n’y a pas de statistiques exactes concernant le nombre des cyclistes de Roumanie. Les autorités parlent de 9% de la population qui utilisent le vélo comme moyen de transport. Pour leur part, les ONG affirment qu’il s’agit en fait d’un maximum de 3% des Roumains. Bénéfique pour la santé et confortable, le sport à deux roues continue toutefois de mettre en difficulté les Bucarestois, qui attendent que la municipalité finalise la mise en place de pistes cyclables. Entre temps, les employés des entreprises ont à leur disposition le programme de l’Association Green Revolution. Raluca Fisher, présidente de l’association, nous en dit davantage : « Notre paquet comporte non seulement l’achat du vélo, mais aussi son personnalisation avec le logo de la société, justement pour donner un exemple positif et montrer que l’employé est fier de travailler pour la compagnie en question. Plus encore, nous nous occupons de l’entretien des vélos, avec des gens disponibles 24h sur 24. Si le vélo tombe en panne ou a un problème, on nous le fait savoir et nous venons le réparer. Nous nettoyons les vélos chaque semaine et nous nous assurons qu’ils sont en parfait état de fonctionnement — les freins, les phares, les roues etc. En hiver nous pouvons garder le bicyclettes. Tout est compris dans le paquet, pour rendre plus simple la vie de compagnies. Nous prenons en charge le côté stressant, pour qu’ils puissent pédaler tranquilles. Brasov (dans le centre) et Timisoara (dans l’ouest du pays) sont les villes les plus ouvertes au transport à 2 roues, où l’on trouve la meilleure infrastructure destinée aux vélos et un grand nombre de cyclistes. Les choses commencent à bouger.»



    En plus du programme «Bicyclettes à cravate», la saison « Vélo 2014 » s’est ouverte au mois de mars à Bucarest et dans plusieurs autres villes roumaines. Rien que dans la capitale, 400 vélos sont mis à la disposition des habitants par 3 centres de location. « I’Vélo » est le projet de ce type le plus important du pays, ayant pour mission d’intégrer graduellement la bicyclette dans le paysage de la vie urbaine roumaine, tant pour la détente que pour le transport. Depuis sa création en 2010, le programme a convaincu environ 800.000 Roumains de se déplacer à vélo et a contribué à la réduire de 1200 tonnes les émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.(trad. : Valentina Beleavschi, Dominique)