Tag: Dan Dungaciu

  • La vocation européenne de la République de Moldova

    La vocation européenne de la République de Moldova

    « L’avenir de la
    République de Moldova n’est pas garanti si la guerre en Ukraine ne s’achève de
    la manière que l’on souhaite tous, et cela même qu’une invasion russe de cet
    Etat soit de toute façon hautement improbable. Car si l’Ukraine cédait, la
    vocation européenne de la république de Moldova serait compromise, ce qui
    équivaudrait en termes d’effets à une occupation de facto de cet Etat par
    la Russie », appréciait sur les ondes de Radio Roumanie Dan Dungaciu, le directeur de l’Institut des Sciences politiques et des Relations Internationales de l’Académie roumaine. dans une récente analyse de la
    situation internationale de l’ex-république soviétique, habitée par une
    majorité de roumanophones. La sécurité de cette république demeure la clé de
    voûte de sa vocation européenne, rappelle Dan Dungaciu, qui croit savoir que le
    précédent de l’intégration européenne de la république de Chypre ne saura être
    répliqué par Bruxelles dans le cas de la république de Moldova. Dan Dungaciu:


    « Quoi qu’il en soit,
    la voie la plus directe pour l’intégration européenne de la république de
    Moldova passe encore et toujours par la Roumanie. La Roumanie demeurera la seule
    voie de recours de la république de Moldova, fut-ce dans le pire scénario. La
    Roumanie demeurera à ses côtés, prête à assumer son rôle, son partenariat, en
    dépit des aléas de l’histoire, fit-elle tragique. Et, de fait, passer par la
    Roumanie constitue la voie la plus directe de l’intégration européenne de la
    république de Moldova, cela relève de l’évidence. Cet Etat s’est retrouvé jeté malgré
    lui dans un contexte d’incertitudes, provoqué par la guerre menée par la Russie
    en Ukraine. Et nous ne pouvons qu’espérer que la ligne de front demeure aussi
    éloignée que possible des frontières de la république de Moldova. La présidente
    moldave, Maia Sandu, l’avait d’ailleurs rappelé : si les troupes russes
    parviennent toucher Odessa et le pourtour de la mer Noire, la défense de la
    république de Moldova deviendrait hasardeuse. Cet Etat se voit donc confronté à
    un souci major pour parvenir à assurer sa sécurité ».


    La
    position de neutralité de la république de Moldova, qui demeure à mi-chemin
    entre l’Est et l’Ouest, n’est effectivement pas en mesure de la protéger,
    affirme encore le directeur de l’Institut des Sciences politiques et des
    Relations internationales de l’Académie roumaine Dan Dungaciu. La Russie n’est
    sans doute pas prête de relâcher la pression, considérant toujours la
    république de Moldova comme faisant partie de sa zone d’influence, et tentant d’imposer
    une direction politique pro-russe à Chisinau. Selon la présidente
    pro-européenne Maia Sandu, si l’héroïsme des défenseurs ukrainiens a pu tenir
    les troupes russes loin de la frontière moldave, son pays fait malgré tout face
    à ce qu’elle a appelé une guerre hybride. Même son de cloche de la part d’Anatol Şalaru, analyste politique et ancien membre du gouvernement de
    Chisinau :


    « La république de Moldova fait face à des formes
    de guerre hybride de la part de la Russie. Il s’agit notamment de tentatives de
    déstabilisation du pouvoir légitime. Regardez ces manifestations téléguidées,
    organisées toutes les semaines par le parti Sor, et qui ne poursuivent aucun objectif
    sinon purement politique. Il s’agit des manifestations bidon, les gens sont
    payés pour y prendre part, cela peut aller de 20 euros à plusieurs milliers d’euros,
    en fonction des responsabilités dont sont chargés les manifestants par leurs sponsors
    indélicats. Malheureusement, le gouvernement légitime a été lent à réagir. Il y
    a quelques mois encore, le pouvoir se refusait de dénoncer de tels agissements,
    tout comme le rôle endossé par la Russie dans cette provocation.
    »


    Ce genre de pressions pilotées depuis Moscou peuvent déstabiliser aisément
    la situation à Chisinau, d’autant que les institutions censées défendre les
    intérêts de la petite république roumanophone demeurent fragiles. L’issue de la
    guerre en Ukraine demeure donc d’une importance capitale pour assurer la sécurité
    de la république de Moldova, alors que ladite sécurité demeure un élément
    essentiel pour préserver ses chances européennes. Anatol Şalaru :


    « Vous savez, une fois actée la victoire
    ukrainienne, l’armée russe stationnée dans la république séparatiste de
    Transnistrie n’aura rien à faire que de plier armes et bagages. Plus personne
    ne permettra le maintien de ce cap de pont russe, dans cette enclave illégale
    située entre l’Ukraine et la république de Moldova. Qui plus est, Moscou ne
    sera plus en mesure de financer et de soutenir logistiquement les séparatistes pro-russes
    de cette enclave. Les séparatistes, qui vivent aujourd’hui des retombées du gaz
    russe et de l’aide financière assurée par Moscou, vont se retrouver à court de
    ressources. Le gaz russe, traverse d’abord l’Ukraine avant de rejoindre la Transnistrie.
    Ces ressources disparaîtront au grand dam des séparatistes ».


    Il n’en va pas moins que la république de Moldova
    traverse aujourd’hui une période trouble, et qu’elle serait en de bien mauvais
    draps sans le soutien que lui assure la Roumanie, note encore Anatol Șalaru. Par ailleurs, affirme le commentateur, la
    Roumanie s’est toujours érigé en l’avocat des intérêts moldaves devant les
    institutions européennes, défendant bec et ongles, à chaque occasion, le
    soutien apporté par Bruxelles à la petite république voisine. C’est que la république
    de Moldova risque de constituer le maillon faible de la zone, et qu’en l’absence
    du soutien consenti par la Roumanie et par l’UE à son égard, la république de
    Moldova risquerait de se retrouver dans de bien mauvais draps, achève son
    analyse Anatol Şalaru. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Moldaurepublik: Krieg in der Ukraine bedroht Sicherheit und Stabilität

    Moldaurepublik: Krieg in der Ukraine bedroht Sicherheit und Stabilität





    Die Zukunft der Republik Moldau sieht nicht gut aus, wenn der Krieg in der Ukraine nicht endet, selbst wenn keine russischen Truppen auch in dieses Land einmarschieren. Sollte sich der Krieg in der Ukraine in die Länge ziehen, wäre die Hoffnung für die rumänischsprachigen Menschen links des Grenzflusses Pruth wie weggeblasen sein, und wenn es keine Hoffnung mehr für den europäischen Weg in der Republik Moldau gäbe, wären die Folgen fast wie die einer russischen Besatzung sein.“ Diese Einschätzung stammt von Dan Dungaciu, Direktor des Instituts für Politikwissenschaft und internationale Beziehungen der Rumänischen Akademie.



    Bei der EU-Integration geht es vordergründig um die Sicherheit und Souveränität des moldauischen Staates in seinem ganzen Staatsgebiet, sagt der Politologe. Ohne Sicherheit könne die Republik Moldau der EU nicht beitreten, und wenn die Regierung in Chișinău Gebiete wie das abtrünnige Transnistrien oder das autonome Gagausengebiet nicht kontrollieren könne, wäre das auch hinderlich, denn eine geopolitische Situation wie auf Zypern würde für Brüssel nicht mehr akzeptabel sein.



    Vorerst führt der kürzeste Weg zur europäischen Integration der Republik Moldau immer noch über Rumänien. In einer dramatischen, ultimativen Situation ist Rumänien der einzige zuverlässige Partner, der einfach da ist für die Moldaurepublik und immer bereit, das Land zu unterstützen, selbst wenn das tragisch enden sollte. Die Republik Moldau befindet sich in einer instabilen Situation, die durch den Krieg in der Ukraine hervorgerufen wurde. Hoffen wir, dass die Frontlage des Kriegs, wie auch immer er enden mag, immer noch eine Pufferzone, einen ausreichend breiten Streifen zwischen der Republik Moldau und dem unmittelbaren Kriegsgebiet lassen wird. Denn, wie Präsidentin Maia Sandu schon andeutete: Wenn die russischen Truppen immer näher an Odessa und das Schwarze Meer heranrücken, dann hat die Republik Moldau sicherlich keine Chance, sich zu verteidigen. Und das ist letztendlich das Schlüsselproblem der Republik Moldau — die Sicherheitsfrage.“



    In der Republik Moldau habe das pro-russische oder zumindest nicht pro-westliche Lager aufgrund der unklaren Kriegssituation in der Ukraine derzeit Rückenwind, fügt Dungaciu noch hinzu. Russland gibt die Idee einer Machtübernahme durch pro-russische Kräfte in der Republik Moldau nicht auf und setzt verschiedene Mittel ein, um eine gefügige Regierung in Chișinău einzusetzen, sagte unlängst auch die moldauische Präsidentin Maia Sandu in einem Interview mit dem Radiosender Vocea Basarabiei“ (Stimme Bessarabiens“). Nur der heroische Widerstand der ukrainischen Armee halte die Frontlinie von der moldauisch-ukrainischen Grenze fern, doch ihr Land sei mit Elementen eines hybriden Krieges konfrontiert, sagte Maia Sandu im besagten Interview. Anatol Șalaru, politischer Beobachter und ehemaliges Mitglied der Regierung in Chișinău, teilt diese Ansicht:



    Die Republik Moldau ist das Ziel eines hybriden Angriffs Russlands, sie ist das Ziel von Versuchen, die Regierung zu destabilisieren und zu stürzen. Wir alle sehen, dass jede Woche Proteste von der Shor-Partei und ihren Anhängern in Chișinău organisiert werden, aber diese Demos sind keine Proteste gegen die wirtschaftlichen oder politischen Zustände. Es sind [von Moskau] finanzierte Proteste, niemand kommt zu diesen Protesten ohne finanzielle Motivation, die Demonstranten werden alle mit von 20 Euro bis zu Tausenden von Euro bezahlt, je nach den Aufgaben, die ihnen zugeteilt werden. Und mit Bedauern muss ich feststellen, dass die moldauische Regierung bis vor wenigen Monaten die Existenz solcher Herausforderungen nicht wahrhaben wollte oder nicht erkannte, dass sie das Ziel eines hybriden Krieges ist und dass wir direkt oder indirekt von diesem russischen Angriffskrieg betroffen sind.“




    Der Druck von au‎ßen könne die innere Lage in der Republik Moldau destabilisieren, fügt Anatol Șalaru hinzu, denn die staatlichen Institutionen seien schwach, jahrelang nicht gestärkt worden und nicht darauf vorbereitet, sich diesen Herausforderungen zu stellen. Was den Krieg in der Ukraine betrifft, so habe er einen enormen Einfluss auf die Stabilität des Landes, und nur ein Sieg der Ukraine in diesem Krieg könne die Sicherheit der Republik Moldau garantieren, den Abschluss der EU-Beitrittsverhandlungen gewährleisten und die Lösung der Probleme im Zusammenhang mit den abtrünnigen Regionen ermöglichen, sagt zum Schluss der moldauische Politikanalyst Anatol Șalaru:



    Wenn die Ukraine diesen Krieg gewinnt, werden die russischen Truppen, die sich illegal in Transnistrien aufhalten, in Ruhe nach Hause gehen müssen, denn niemand wird einen Brückenkopf in Transnistrien zulassen. Und die Separatisten, die heute von Moskau unterstützt werden, die prorussischen Parteien und die Fünfte Kolonne, die von Moskau Geld und Unterstützung erhalten, werden diese Unterstützung nicht mehr bekommen. Und der transnistrische Separatismus, der sich auf die russische Armee, kostenloses russisches Gas und Wirtschaftshilfe aus Moskau stützt, wird diese Hilfe nicht mehr erhalten, weil die Gaspipeline, die nach Transnistrien führt, durch ukrainisches Gebiet verläuft. Und auch der gagausische Separatismus, der ebenfalls von Moskau und teilweise von Ungarn gefördert wird, würde ebenfalls nicht mehr existieren, denn ohne die Einmischung von au‎ßerhalb würden viele der bestehenden Probleme einfach verschwinden.“

  • De nouveaux défis pour l’Alliance de l’Atlantique nord

    De nouveaux défis pour l’Alliance de l’Atlantique nord

    Nominalisée
    comme « défi » par l’OTAN à l’occasion de son dernier sommet de Madrid,
    la Chine demeure, avec la guerre en Ukraine, en tête de la liste des
    préoccupations de l’Alliancede l’Atlantique nord. Les alliés sont en effet préoccupés par le renforcement
    des capacités militaires chinoises, et par la possible coopération de cette
    dernière avec la Russie, a déclaré le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, à l’issue d’une réunion ministérielle de l’OTAN,
    accueillie en Roumanie. Antony Blinken avait à cette occasion accusé la Chine d’« utiliser
    la désinformation, de procéder à un accroissement accéléré et opaque de ses
    capacités militaires et de coopérer avec la Russie ». Les défis à long
    terme que la Chine semble poser à l’Alliance occidentale ont occupé une place
    particulière dans les discussions. Ecoutons à cet égard Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN :


    « L’OTAN est une alliance de
    l’Europe et de l’Amérique du Nord. Mais les défis que nous abordons sont des
    défis globaux, et c’est à cette échelle que nous agirons. La Chine n’est pas un
    adversaire, nous continuons d’avoir des relations avec la Chine lorsque les
    intérêts de l’Alliance l’appellent, par exemple pour faire connaitre notre
    position à l’égard de la guerre illégale déclenchée par la Russie contre l’Ukraine.
    Les ministres ont pris acte de l’ambition militaire de la Chine, de ses progrès
    en matière technologique, de ses activités cyber et hybrides. La guerre en
    Ukraine a mis en évidence la dépendance dangereuse que nous avons entretenue par
    rapport au gaz russe. Il nous faut évaluer ce genre de choses, notre dépendance
    à l’égard des régimes autoritaires, à l’égard de la Chine, mais pas seulement,
    dans le domaine de la production des technologies, des chaînes d’approvisionnement,
    de l’infrastructure. Si nos relations avec la Chine sont vouées à s’étoffer, il
    nous faut prendre conscience de notre degré de dépendance, pour mieux gérer les
    risques qui en découlent »
    .


    Au
    sommet de l’Alliance de Bucarest avaient par ailleurs été abordés d’autres
    sujets d’actualité, tel le prochain élargissement de l’OTAN à la Suède et à la
    Finlande, les risques terroristes, ou encore le soutien de l’Alliance pour la
    stabilité et le renforcement des capacités de la Bosnie, de la Géorgie et de la
    République de Moldova, trois Etats partenaires de l’OTAN. Mais le sommet n’a
    pas pu faire fi de l’actualité, dominée par la guerre en Ukraine et par ses
    conséquences néfastes. « L’Ukraine a fait des progrès
    significatifs face à l’invasion russe, mais cela ne doit pas nous faire sous-estimer
    la Russie, dont les missiles poursuivent leur œuvre destructrice à l’encontre
    des villes, des civiles et de l’infrastructure critique ukrainienne »,
    avait été noté dans les conclusions de la réunion de l’OTAN du mois de
    novembre. L’OTAN doit faire en
    sorte pour que l’Ukraine sorte victorieuse de sa guerre contre l’envahisseur,
    et notre « mission ardue est de s’assurer que l’Ukraine triomphera de
    cette guerre en tant que nation européenne souveraine, démocrate et
    indépendante », avait assuré le secrétaire-général de l’Alliance, Jens
    Stoltenberg. Et le même de souligner « qu’il faut mobiliser pour cela une
    aide militaire, économique, financière et humanitaire constante et consistante,
    et c’est bien ce que nous faisons ». A Bucarest, les alliés ont en effet
    annoncé des contributions significatives au Paquet d’Assistance compréhensive
    de l’OTAN, censées offrir à l’Ukraine l’aide matérielle dont elle a cruellement
    besoin, y compris en termes d’approvisionnement en combustible et en
    générateurs électriques. D’autant plus que la fin de la guerre semble encore
    éloignée. Mais quel pourrait donc être l’objectif à long terme de la Russie ?
    Dan Dungaciu, directeur de l’Institut des Sciences politiques et des relations internationales
    de l’Académie roumaine, essaye d’apporter sur nos ondes une réponse :


    « Dans la mesure où des
    négociations démarrent alors que les troupes russes se trouvent toujours en
    territoire ukrainien (et aujourd’hui elles occupent encore près de 15% du territoire
    ukrainien), alors la Russie part avec un avantage certain. De fait, elle
    bénéficie de deux atouts : Tout d’abord, elle est fort habile en matière
    de négociations, car elle parvient à faire comme si elle n’était pas l’agresseur,
    s’érigeant en médiateur. La Russie avait déjà endossé ce genre d’attitude lors
    de la guerre en Géorgie, lors du conflit en Transnistrie, se mettant en habits
    de faiseuse de paix, alors que c’était elle l’agresseur. Mais il y a encore un
    autre élément qui pèse aujourd’hui en faveur de la position russe. Il s’agit de
    l’énorme capacité de manipulation du régime, qui explique la popularité dont
    Vladimir Poutine et sa politique jouissent au sein de la population russe. Les Russes
    pensent alors que leur pays mène une sainte guerre contre l’Ouest, contre l’OTAN
    et les Etats-Unis. Monter la mise de la sorte, c’est pour changer le statut de
    la victoire ou de la défaite. L’objectif initial de la soi-disant « opération spéciale » ne
    compte plus. Plus personne ne parleen
    Russie à l’heure actuelle de la guerre russo-ukrainienne ni même de l’opération
    spéciale. La propagande russe parle tout simplement de la guerre contre l’Occident ».




    Si l’Ukraine n’arrive pas à
    vaincre la Russie, le Kremlin, le président Poutine et les autorités russes
    pourraient en profiter pour dire dans leurs messages transmis à la population :
    vous voyez, ni même tout l’Occident allié n’arrive pas à nous vaincre ! »
    a encore précisé le professeur Dan Dungaciu. (Trad. Ionut Jugureanu)



  • Cum va arăta era post-Merkel?

    Cum va arăta era post-Merkel?

    După mai bine de 16
    ani la putere, creștin-democrata Angela Merkel s-a retras, iar partidul său a
    intrat în opoziție. Se deschide astfel un nou capitol în politica germană și în
    cea europeană, cu social-democratul Olaf Scholz în postura de cancelar. Este al 9-lea cancelar postbelic al Germaniei,
    iar cabinetul său a fost generat de o coaliţie fără precedent între social-democraţi,
    verzi şi liberali. Ceea ce îi uneşte, susțin ei, este determinarea de
    a moderniza Germania, concomitent cu păstrarea stabilităţii ţării.

    Liderii mondiali au salutat numirea lui Scholz -
    fost vicecancelar
    și ministru de finanțe al Angelei Merkel, care a promis un nou început, şi şi-au exprimat speranţa că
    mandatul său va aduce o colaborare strânsă, iar în unele cazuri mai multă
    transparenţă. Care va fi cea mai mare provocare pentru Olaf Scholz? Sunt două,
    din punctul meu de vedere, spune profesorul universitar Dan Dungaciu,
    directorul Institutului de Ştiinţe Politice şi Relaţii Internaţionale al
    Academiei Române:

    Prima este să ţină toate trei bilele în aer în
    acelaşi timp – coaliţie de trei partide care nu s-a prea exersat în Germania.
    Sigur, Germania ar trebui să poată, cum ni se pare nouă, dar sarcina nu va fi
    deloc uşoară. A doua chestiune este să ducă mai departe promisiunea pe care a
    făcut-o, ideea de mai multă Europă, chiar o Europă federală. Acela va fi un
    pariu extrem de complicat, pentru că într-o asemenea chestiune te joci, ca să
    zic aşa, cu focul.

    Proiectul acesta poate să meargă mai departe, dar poate şi
    declanşa o reactivitate, o reacţie din partea statelor europene, care s-ar
    putea să facă proiectul european mai puţin funcţional decât este în momentul în
    care e pornit proiectul de federalizare. Zona asta este foarte delicată,
    chestiunea a început înainte de declaraţia actualului cancelar, pentru că
    actualul cancelar este cel care a lucrat intens cu preşedintele Macron şi cu
    Franţa, atunci în 2020, când s-a pus pe masă Planul de Redresare şi Rezilienţă,
    adică ajutoare financiare masive pe care Europa le dă statelor din interiorul
    ei, care este până la urmă pasul spre federalizare nedeclarată a Europei, cum
    s-ar zice momentul hamiltonian al Europei. Acest moment a fost identificat ca
    momentul acelui plan de redresare şi rezilienţă, făcut inclusiv de actualul
    cancelar în funcţia lui de ministru de finanţe.

    Prin urmare, relaţia lui cu
    Franţa, cu preşedintele Macron este fundamentală în perspectiva câştigării alegerilor de către domnul
    Macron. Vom avea o relaţie Germania – Franţa care va merge nu doar pe
    parteneriatul tradiţional pentru Europa, ci pentru parteneriatul pentru Europa
    federală.

    Care sunt
    principalele puncte din agenda așa-numitei coaliții semafor? În primul rând, a explicat la Radio România d-na Anneli Ute
    Gabanyi, politolog, cred că această coaliţie încearcă să proiecteze imaginea
    unui nou guvern, care, pe de o parte, reprezintă progres, adică un fel de
    plecare dintr-o stare care este descrisă de inactivism politic, sub doamna
    Merkel, – sigur că ne gândim şi că am trecut de o fază de luptă electorală -,
    dar, pe de altă parte, partenerii din această coaliţie de trei partide – o noutate
    în Germania – promit totuşi eventuale schimbări în linia politică:

    Componenta verde este
    cea care doreşte să schimbe foarte mult din felul de viaţă al germanilor, şi
    vizează tineretul, care s-ar putea să fie foarte încântat de anumite schimbări,
    de exemplu liberalizarea consumului de haşiş sau faptul că se fixează acum
    vârsta alegătorilor la 16 ani.

    Pe de altă parte, cei care doresc continuitate
    se orientează după componenta liberală, burgheză, ar spune nemţii, care promite
    totuşi continuitate şi o seriozitate în ceea ce priveşte, de exemplu, politica
    financiară. Dar, aspectul social-democrat a făcut câteva promisiuni care, de
    asemenea, au condus probabil la votul foarte… nu foarte masiv, dar totuşi mai
    masiv decât pentru fostul partid creştin-democrat, creştin-social, şi anume
    fixarea unui salariu minim orar la 12 euro şi anumite înlesniri pentru cei care
    primesc ajutor social.


    Printre
    ideile principale din programul de guvernare al coaliţiei regăsim susţinerea
    aprofundării integrării europene şi sprijinul pentru o ”Europă suverană”,
    aplicarea noului mecanism prin care Comisia Europeană poate să suspende
    fondurile europene acelor ţări despre care consideră că încalcă ”statul de
    drept”, relaxarea regulilor privind naturalizarea migranţilor, accentul pe
    măsurile de mediu pentru combaterea schimbărilor climatice, echilibrarea
    finanţelor publice începând din anul 2023, adoptarea unei ”legi a
    autodeterminării” care să înlesnească schimbarea de gen pentru persoanele LGBT
    – plus combaterea mai puternică a discriminării şi a violenţei de gen.


    Pe scena europeană, noul cancelar al Germaniei și-a făcut intrarea
    prin discuţiile de la Paris şi Bruxelles. Potrivit unei îndelungate tradiţii
    postbelice, a mers în vizită în Franţa, pentru o întâlnire-simbol cu
    preşedintele Macron, vizită menită să transmită mesajul că motorul
    franco-german al Europei este la fel de solid şi după încheierea epocii Merkel. Un alt mesaj
    important al noului cancelar privește situația de la frontiera Ucrainei, Olaf
    Scholz avertizând, deja, că vor exista consecinţe asupra funcţionării
    gazoductului Nord Stream 2 care leagă Rusia de Germania, dacă Ucraina va fi
    invadată de trupele ruseşti.


  • Die Republik Moldau hat ein europafreundliches Parlament

    Die Republik Moldau hat ein europafreundliches Parlament

    Am 11. Juli fanden in der Republik Moldau Parlamentswahlen statt. Aus diesen ging ein Parlament hervor, das der europafreundlichen Orientierung von Maia Sandu entspricht, die Ende letzten Jahres Präsidentin der Republik wurde. Bei der vorgezogenen Wahl errang die vor fünf Jahren von Maia Sandu gegründete Partei “Aktion und Solidarität“, mit 63 der 101 Parlamentssitze, einen klaren Sieg. 32 Sitze gingen an den Block der Kommunisten und Sozialisten, angeführt von den ehemaligen russlandfreundlichen Staatschefs, dem Kommunisten Wladimir Woronin und dem Sozialisten Igor Dodon. Die verbleibenden 6 Sitze nahm die Sor-Partei ein, an deren Spitze der umstrittene Geschäftsmann Ilan Sor steht. In ihrer Rede vor dem neuen Parlament in Chisinau, das am Montag zusammentrat, kündigte Maia Sandu der Korruption den Kampf an und wies die Abgeordneten darauf hin, dass sie an vorderster Front stehen.



    Sie sagte, dass die Republik Moldau bald 30 Jahre alt werde und nach vielen Fehlschlägen wenigstens jetzt, nach 30 Jahren, ein Staat, der im Dienste des Volkes steht aufgebaut werden müsse. In Gegensatz zu einem, der den Banden dient, die das Vertrauen der Bürger ausgenutzt haben, um unverdienten Reichtum anzuhäufen und den Staat ihren eigenen Interessen unterzuordnen.


    In einem Staat, der seit Jahren von Korruption an der Spitze der Macht erschüttert wird und in dem ein Gro‎ßteil der Fälle immer noch nicht aufgeklärt ist, fällt der neuen Legislative nun die schwierige Aufgabe zu. Sie muss die Grundlagen einer Justizreform schaffen und die Ermittlungen in den gro‎ßen Betrugsfällen voranbringen. “Es ist Zeit für eine echte Revolution in der Art und Weise, wie das Land regiert wird. Wir wollen ein Parlament, in dem die Verfahren eingehalten werden. Gesetze müssen zur öffentlichen Konsultation vorgelegt werden, die Menschen müssen ermutigt werden, ihre Meinung zu sagen, und Experten müssen hinzugezogen werden, um ihren Beitrag zu leisten”, fügte Maia Sandu hinzu. Von der neuen Regierung erwartet sie ein neues Modell der wirtschaftlichen Entwicklung. “Um die Armut zu überwinden und den Wohlstand aller zu gewährleisten, müssen wir die Wirtschaft ankurbeln. […] Wir haben eine historische Chance, die Politik an den Interessen der Bürger auszurichten. Es liegt an jedem einzelnen von uns. Unser Land ist so, wie wir es aufstellen. Wir werden ernten, was wir säen”.



    Welche Chance hat Maia Sandu, den moldauischen Staat im Dienste des Volkes zu stellen, einen Staat in dem die Bürger im Mittelpunkt stehen, und Ordnung in den öffentlichen Bereich gewährleistet wird? “Es wäre das erste Mal, dass dies au‎ßerhalb der EU geschieht, eine Art Europäisierung ohne Integration”, kommentierte Universitätsprofessor Dan Dungaciu gegenüber Radio Rumänien. “Aus dieser Perspektive, so optimistisch die Prämissen auch erscheinen mögen, stehen wir immer noch vor einem Experiment. Und darum müssen wir realistisch bleiben”, sagt Dan Dungaciu. Die Entwicklung gibt jedoch Anlass zur Hoffnung, denn die europafreundlichen Kräfte konnten sich bisher noch nie auf ein so solides, vollständiges Machtgefüge stützen.

  • Quel avenir pour la République de Moldova ?

    Quel avenir pour la République de Moldova ?

    En effet, le Cabinet dirigé par Maia Sandu a remis son tablier après seulement 5 mois aux manettes, poussé vers la sortie par la victoire de la motion de censure déposée par les socialistes, alliés par ailleurs au gouvernement. Le hic semble avoir été la volonté de Maia Sandu d’engager la responsabilité de l’Exécutif sur un projet de loi qui prévoyait d’accorder au premier ministre un droit d’injonction dans la nomination du procureur en chef de la république. Certains avaient pourtant présagé ce renversement de la situation dès l’installation à l’arraché de cette équipe gouvernementale fondée par l’alliance, considérée alors comme contre nature, entre la frange politique pro européenne de la première ministre Maia Sandu et les socialistes. C’était pourtant l’issue inespérée d’une crise étalée sur trois mois de négociations stériles. Invité à Radio Roumanie, Dan Dungaciu, directeur de l’Institut des Sciences politiques et des relations internationales de l’Académie roumaine, remémore les premières heures de cette alliance, finalement échouée, conclue entre les pro-européens de Maia Sandu et les socialistes du président Igor Dodon :



    « Cette issue inespérée avait résolu deux problèmes. Elle a eu pour conséquence, d’une part, de pousser vers l’exit monsieur Plahotniuc, l’homme fort de la république, et, d’autre part, de trouver une solution à la crise politique qui s’étirait en longueur, bloquant le fonctionnement normal des institutions. L’issue à la crise a été encouragée par la présence au même moment à Chişinău d’un envoyé du Département d’Etat américain, du commissaire européen à l’Elargissement et d’un représentant du Kremlin, le fameux monsieur Kozak. Ce qui est tout à fait remarquable, c’est que, pour la première fois, les représentants de trois acteurs de poids, significatifs pour la République de Moldova, s’étaient assis autour d’une table pour convenir de cette issue, d’une coalition contre nature. En fait, les représentants de l’Occident et de la Russie ont poussé les Moldaves à installer un gouvernement de coalition, formé d’un parti pro occidental et d’un parti pro russe. Mais bon, ce serait une naïveté que de penser que ces gens sont allés jusqu’à Chişinău juste pour régler le sort de monsieur Plahotniuc. Il s’agit bien évidemment de bien plus que cela. Cela relève de la stratégie géopolitique, l’élément essentiel étant, justement, la rencontre Russie – UE – Etats-Unis. Cette issue correspondait sans doute à un dessein plus vaste, et il faudrait la mettre en relation avec ce qui se passe en Ukraine voisine, car l’Ukraine est la clé de voûte de la stratégie de ces grandes puissances, pas la République de Moldova. »



    Dan Dungaciu apprécie qu’en usant du jeu des conjectures stratégiques, l’on peut vraisemblablement supposer qu’il existe un désir d’aménager l’espace qui sépare la Russie de l’UE de sorte à ce que les Etats qui occupent cet espace ne constituent des défis stratégiques pour aucun grand acteur. Et que donc, ni l’Ukraine, ni la République de Moldova ne puissent s’ériger en des zones de confrontation. Dan Dungaciu :



    « Dans la perspective russe, le contrôle de la région se réalise en intégrant des pans de ces Etats dans ce qu’ils avaient appelé les fédérations. Aujourd’hui, cela ne s’appelle plus ainsi, le langage diplomatique du Kremlin utilisant depuis le terme d’Etats à statut spécial. C’est le cas de figure de la région du Donbass pour l’Ukraine, de la Transnistrie pour la République de Moldova. Il s’agit de zones séparatistes, à statut spécial, que Moscou est en mesure de contrôler et puis, d’exercer par leur entremise un contrôle, une pression sur les politiques étrangère et de sécurité menées par Kiev et Chişinău. C’est un peu cela la logique russe qui a été à l’œuvre dans la région. Cette fois-ci, ils ont voulu s’entendre sur une issue négociée, qui convienne à tous les acteurs. Ils se sont mis autour de la table et ont forcé l’apparition de cette coalition, une coalition très large, qui bénéficie de la légitimité offerte par l’aval conjoint de la formule par la Russie et par l’Occident à la fois. Parce que les Russes savent très bien qu’ils ne peuvent pas réussir seuls. L’échec du mémorandum Kozak, proposé par la Russie seule en 2003, est là pour le rappeler. Mais dans ce dernier cas, l’Occident était assis autour de la table et avait endossé la formule. Donc, ce projet avait théoriquement sa chance. »



    Après la chute du gouvernement de Maia Sandu, le président pro russe de la République de Moldova, Igor Dodon, a désigné son conseiller, Ion Chicu, pour former un nouveau Cabinet. Le parlement a rapidement avalisé la nouvelle formule gouvernementale, résolument russophile, dont 11 membres sont des proches du président. Dans ce contexte, Bucarest a averti que le soutien, notamment financier, consenti à l’égard de son voisin roumanophone serait strictement conditionné de la poursuite des réformes démocratiques et du processus d’intégration européenne de Chişinău. Dès lors, la disponibilité inconditionnelle de Bucarest à coopérer de près avec un gouvernement moldave qui n’offrirait pas des garanties démocratiques est sérieusement mise en doute.


    (Trad. : Ionuţ Jugureanu)


  • Republica Moldova, încotro?

    Republica Moldova, încotro?

    Republica Moldova
    (ex-sovietică, majoritar românofonă) este deja la al treilea guvern în nici
    jumătate de an – după doar cinci luni, cabinetul condus de pro-occidentala Maia
    Sandu a fost demis prin moţiune de cenzură depusă chiar de socialiştii din
    coaliţia aflată la guvernare.

    În bună măsură, un parcurs previzibil -
    socialiştii anunţaseră că vor
    depune moţiune de cenzură în cazul în care Maia
    Sandu îşi va angaja răspunderea pentru un proiect de modificare a Legii
    procuraturii, care prevede acordarea unor împuterniciri primului ministru în
    procesul de selectare a candidaţilor la funcţia de procuror general.

    Încă de la constituirea sa, în luna iunie,
    coaliţia între pro-europeni şi socialişti a fost privită de mulţi ca fiind una
    nefirească, o soluţie la limită pentru instalarea unui guvern la capătul a trei
    luni de negocieri care se dovediseră zadarnice.

    Invitat la Radio România, Dan
    Dungaciu, directorul Institutului de Ştiinţe Politice şi Relaţii Internaţionale al
    Academiei Române, explică ce a rezolvat la momentul constituirii coaliţia între
    pro-democraţi şi socialiştii lui Igor Dodon:

    Două
    lucruri: primul lucru – legat de politica internă a Republicii Moldova, anume
    debarcarea domnului Plahotniuc şi deblocarea situaţiei create de faptul că
    Partidul Democrat, domnul Plahotniuc personal bloca instituţiile de la
    Chişinău. Deci, pe plan intern, debarcarea domnului Plahotniuc, asta a fost
    miza. După descălecatul
    din 3 iunie în care la Chişinău au fost prezenţi concomitent un reprezentant al
    Departamentului de Stat, comisarul european pentru extindere şi un reprezentant
    al Kremlinului, în speţă, celebrul domn Kozak, s-a întâmplat această coaliţie.

    Deci planul intern a fost acesta: debarcarea domnului Plahotniuc. Dar planul mai complicat ţine de această
    aşezare de stele, a astrelor strategice – pentru prima dată, cei trei actori
    importanţi, semnificativi în Republica Moldova, s-au aşezat la aceeaşi masă,
    chiar dacă nu fizic, şi au convenit ca o coaliţie contra naturii, nefirească,
    să se petreacă. Adică, estul şi vestul
    să facă o coaliţie sau reprezentanţii politici ai estului şi ai vestului să
    facă o coaliţie. Sigur că e o
    naivitate să credem că cei trei mari care au descălecat la Chişinău
    s-au întâlnit acolo doar pentru domnul Plahotniuc. E o naivitate! Planul
    geopolitic a fost totdeauna prezent, planul strategic, geopolitic era
    întâlnirea dintre Uniunea Europeană, Rusia şi Statele Unite. Acela a fost, după
    părerea mea, resortul acestei coaliţii. Planul acesta strategic trebuie pus în
    corelaţie cu ce se petrece în Ucraina, Ucraina este cheia de înţelegere a
    regiunii, nu Republica Moldova.

    Pentru Republica Moldova planul a fost
    acela de degeopolitizare, consideră Dan Dungaciu, potrivit căruia, într-o zonă
    a ipotezelor strategice, dacă cineva se gândeşte că spaţiul dintre Uniunea
    Europeană şi Federaţia Rusă trebuie amenajat în aşa fel încât să nu fie iritant
    strategic nici pentru Uniunea Europeană, nici pentru Rusia, sigur că Ucraina şi
    Republica Moldova trebuie să fie într-o asemenea aşezare cât să dea satisfacţie
    ambelor părţi, să nu mai fie o problemă de contencios:


    Şi sigur că asta se poate realiza, cel
    puţin în perspectiva Rusiei, prin crearea unor aşa-numite federaţii, nu se mai
    numesc federaţii astăzi în limbajul diplomatic al Moscovei, se numesc
    state cu statut special – în Ucraina, Donbas, în Republica Moldova,
    Transnistria – dar, prin intermediul cărora, aceste zone cu statul special,
    zone separatiste, să se poată controla până la urmă sau să existe o pârghie
    puternică de control în ceea ce priveşte politica de securitate şi externă, şi
    a Chişinăului şi a Kievului. Cam acesta este planul, gândirea rusească, pe
    această zonă.

    Probabil că unii au fost de acord cu această încercare, cu
    această tentativă, şi în Republica Moldova această coaliţie, cea mai largă din
    istoria Republicii Moldova – ei, această coaliţie largă era cel mai bine
    plasată din istoria Republicii Moldova pentru a implementa acest proiect.
    Pentru că exista legitimitate şi din partea Estului şi din partea Vestului.
    Ruşii ştiu foarte bine că Memorandumul Kozak a eşuat în 2003 pentru că era un
    plan rusesc. Nefiind Vestul la masă, sigur le-a fost uşor să fie contracarat.
    Acum, în această guvernare era şi Vestul la masă şi, deci, un asemenea proiect,
    teoretic, putea să fie funcţional.

    După căderea guvernului Maia Sandu,preşedintele pro-rus al Republicii Moldova, Igor Dodon, l-a desemnat pe
    consilierul prezidenţial Ion Chicu să formeze un nou cabinet, iar la
    scurt timp Parlamentul vota,
    deja, învestirea unui guvern socialist filorus, în care majoritatea celor 11
    miniştri sunt apropiaţi ai preşedintelui Igor Dodon. La Bucureşti, autorităţile
    române au avertizat că, în contextul actual, sprijinul României vecine,
    inclusiv financiar, va fi strict condiţionat de continuarea reformelor
    esenţiale pentru democraţie şi pentru parcursul european, iar disponibilitatea
    Executivului român de a coopera cu un guvern de la Chişinău care nu ar oferi
    garanţii serioase pentru o democraţie autentică va fi foarte mică.




  • Moldaurepublik: Neues Wahlsystem unförderlich für politische Ausrichtung

    Moldaurepublik: Neues Wahlsystem unförderlich für politische Ausrichtung

    Im neuen System werden 50 der 101 Abgeordneten direkt gewählt, die restlichen 51 auf Parteilisten. Ein kompliziertes und unklares Verfahren, rügen nationale und internationale Kritiker. Die meisten Aussichten auf den Erfolg haben drei Gruppierungen, die unterschiedliche Politikrichtungen verfolgen. Zum einen die linken Sozialisten, die vom prorussischen Präsidenten Igor Dodon unterstützt werden, Zweitens das Wahlbündnis ACUM — ins Deutsche übersetzt bedeutet dieses Wort Jetzt“. Es besteht aus zwei proeuropäischen Oppositionsparteien um Maia Sandu bzw. Andrei Năstase. Drittstärkste Partei sind die Demokraten, die sich zwar als proeuropäisch ausgeben, aber durch viele mutma‎ßlich antidemokratischen Ma‎ßnahmen zur einer Abkühlung der Beziehungen zu Brüssel beigetragen haben. Vladimir Plahotniuc, der Chef der Demokratischen Partei, sprach sich unlängst für einen vierten Weg aus: Die Moldau sollte sich weder am Westen noch am Osten orientieren und noch weniger eine Vereinigung mit Rumänien anstreben, sondern seine Unabhängigkeit ausbauen.



    Was bei den Wahlen auf dem Spiel steht und welche Konstellationen nach den Wahlen möglich sind, erläutert Dan Dungaciu, Chef des politikwissenschaftlichen Instituts an der rumänischen Akademie:



    Es steht immer etwas wichtiges auf dem Spiel in der Moldaurepublik, und zwar fast das Gleiche, seitdem das Land seine Unabhängigkeit ausgerufen hat. Die Wahlen hier sind nicht politisch, sondern geopolitisch, die Parteien genauso. Es gibt immer diese Spannung, diesen Druck, diese Ungewissheit über die langfristige, wahlenübergreifende Orientierung des Landes Richtung Westen oder Osten. Diesen Balanceakt haben sogar markante Präsidialfiguren vollzogen. Sie haben ein Mandat mit einem prowestlichen Angebot gewonnen, das nächste mit einem prorussischen. Wir sind also heute genauso konfus. Und ja, die bevorstehenden Wahlen sind immer wichtiger als alle anderen.“




    Dungaciu zufolge hat sich bislang zumeist die Linke durchgesetzt und die Mehrheit bekommen. Diesmal ist die Gesellschaft allerdings so gespalten, dass keine Partei alleine die Mehrheit bilden kann. Es wird also, so Dungaciu, eine Koalition geben oder zu Neuwahlen kommen. Was muss aber Rumänien in diesem Kontext tun?



    Rumänien ist als Land an der Spitze des Rates der EU in einer komplizierten Lage. Die Moldaurepublik hat leider diese Glanzleistung vollbracht, schlechter in Brüssel gesehen zu werden als noch unter dem Kommunisten Vladimir Voronin. Die Türen sind für moldauische Verantwortliche in Brüssel und in Washington verschlossen — das Image der Moldaurepublik war nie derart schlecht. Das bedeutet für Rumänien eine weitere Komplikation, weil es früher aufgrund nicht sehr glücklicher politischer Entscheidungen der Moldau auch dann Rückendeckung gab, als die EU auf strenge Strafma‎ßnahmen setzte und der Moldau sogar die Finanzierung entzog. Die Finanzierung ist heute noch abgeschnitten und muss nun den Test der Wahlen perfekt bestehen. Rumänien muss ein klares Signal geben: Politische Auseinandersetzungen sind in Fairness auszutragen. Rumänien hat dieses eigentlich in Brüssel verpönte Thema der Ostpartnerschaft auf die EU-Agenda gesetzt und trägt also eine gro‎ße Verantwortung — wenn nicht alles einwandfrei läuft, riskiert Bukarest seine Glaubwürdigkeit bei den EU-Partnern.“




    Die wenig übersichtliche Konstellation wird dadurch verkompliziert, dass am Wahltag auch zwei Referenden stattfinden. Die Bürger sollen entscheiden, ob das Parlament von 101 auf 61 Abgeordnete reduziert wird und ob Bürger ihren Abgeordneten auch vor den Wahlen das Mandat entziehen dürfen sollen. Die Ideen gelten als populistisch — die regierenden Parteien wollten durch diese Themen von wichtigen Anliegen wie der euroatlantischen Integration ablenken, meint der Politologe.

  • Conflit armé aux frontières de la Roumanie

    Conflit armé aux frontières de la Roumanie


    « Nous sommes consternés de cet usage de la force par la Russie qui, dans un contexte de militarisation rampante, est inacceptable », ont déclaré à lunisson les gouvernements des 28 Etats membres de lUE. Cest la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, qui a rendu publique cette position, à la fin des trois jours de débats au sujet de lescalade militaire entre Moscou et Kiev. LOccident a condamné les actions russes, demandant la libération des trois bateaux arrêtés dans le détroit de Kertch et des 24 marins ukrainiens retenus, qui se trouvent actuellement sous le coup dun mandat de dépôt, accusés davoir traversé illégalement la frontière russe. Moscou avait reconnu avoir ouvert le feu pour forcer larrêt des bateaux, alors que Kiev affirme avoir préalablement averti du passage de ses navires dans la zone, dans leur route vers le port de Marioupol, sur la mer dAzov.



    Invité par Radio Roumanie, Iulian Chifu, président du Centre pour la prévention des conflits, de Bucarest, fait une analyse du conflit du détroit de Kertch: « La fédération de Russie a ouvert un troisième front en rapport avec lUkraine. Plus grave encore, cette nouvelle agression a eu lieu sous le drapeau russe. Cest différent de lannexion de la Crimée, déroulée par lintermédiaire de petits hommes verts, ou encore de lagression militaire à lest de lUkraine, où les combattants sont un mix de mercenaires, de militaires électrons libres, comme les appelait M Lavrov (le ministre russe des affaires étrangères). La Russie considère que la Crimée est son territoire, et elle essaye de la sorte de laffirmer haut et fort, en annexant la mer dAzov. Pratiquement, elle a fait ériger ce pont, qui est lui aussi illégal, et elle commence à considérer cette mer telle une mer intérieure, en interdisant laccès à tous ceux qui ne demandent pas la permission de passage. Dans ce cas, il sagit de trois navires ukrainiens, partis dun port ukrainien, et rentrant dans un port ukrainien, et auxquels on a bloqué le passage dans la mer dAzov. Cela a commencé par des chicanes, pour déboucher sur des tirs et des victimes. », a-t-il dit



    Lincident a eu lieu près de la péninsule de Crimée, que Moscou avait annexée en 2014, faisant monter dun cran la pression, après la guerre de la région du Donbass, soldée par des milliers de victimes. Aborder lincident de Kertch de manière isolée est hors propos, apprécie Dan Dungaciu, professeur des universités et directeur de lInstitut des Sciences politiques et des Relations internationales de lAcadémie roumaine: « Il ne sagit que dun épisode dune série qui a débuté en 2014, lorsque la Fédération de Russie a annexé la Crimée, envahi la partie Est de lUkraine et contrôlé de la sorte, indirectement, deux régions ukrainiennes. Kertch, de quoi sagit-il en fait ? Avant lannexion de la Crimée, cétait un détroit entre, dune part, lUkraine, la Crimée, partie de lUkraine et, dautre part, la Fédération de Russie. Du côté russe, il y avait un commandement qui vérifiait le passage par le détroit. Maintenant, la Crimée est de facto une partie de la Russie, et lon retrouve la Russie encore de lautre côté du détroit. Donc, la Russie contrôle lentrée dans le détroit. A cet élément, rappelons le pont reliant les deux bords du détroit, et qui a été érigé dans un délai record. », a-t-il précisé.



    Il sagit du pont qui relie la presquîle à la Russie, une construction stratégique, comme le souligne le professeur Dan Dungaciu : « Lorsquils avaient fait construire ce pont, les Russes ont pris soin à ce que sa hauteur ne dépasse surtout pas 30 mètres. Alors, les navires qui dépassent en hauteur les 30 mètres du pont ne peuvent plus sortir de la mer dAzov ; ils restent bloqués dans cette mer qui, dans la situation actuelle, est transformée de facto en mer russe. Mais le problème de fond date de 2014. Il fallait stopper les Russes à ce moment-là. Les pays de la région ont bien compris quaussi longtemps quils ne sont membres daucune alliance forte, de lOTAN ou de lUE, personne ne viendra les défendre. La qualité de membre de lONU est largement insuffisante. De ce point de vue, lUkraine na fait que passer par une expérience que dautres avaient connue avant elle. Evidemment, linstabilité, labsence de vision, la tentative de concilier lirréconciliable, à la fois lEst et lOuest, ont encore une fois montré leurs limites. LUkraine, tout comme la République de Moldova, est victime de ses propres actes. Il sagit de leurs visions défaillantes, dune approche qui tire son inspiration dun proverbe russe qui prétend que le veau malin suce aux deux pies. De la sorte, elles se sont retrouvées entre les chaises, et ne sont ni partie de lUE, ni membres de lOTAN. », a-til ajouté.



    Suite aux dernières évolutions, lUE a fait appel à la retenue, sollicitant à Moscou de restaurer la liberté de circulation dans le détroit de Kertch. Le secrétaire général de lOTAN, Jens Stoltenberg, a rappelé que lUkraine nétait pas membre de lAlliance atlantique, dont la principale mission est dassurer la défense collective de ses membres. Il a en revanche affirmé que lAlliance soutenait fermement la souveraineté et lintégrité territoriale de lUkraine face aux menaces de la Russie. Pendant ce temps, à Kiev, le parlement ukrainien avait décrété létat durgence pour une période limitée. (Trad.: Ionut Jugureanu)


  • Viitorul relaţiilor Bucureşti – Chişinău

    Viitorul relaţiilor Bucureşti – Chişinău

    Cu ocazia împlinirii,
    marţi, a 100 de ani de la unirea Basarabiei cu România, festivismul a fost la
    el acasă. Legislativul bicameral de la Bucureşti a organizat o şedinţă solemnă:
    au fost rostite discursuri şi a fost adoptată o Declaraţie. Parlamentul – se spune în document – consideră drept deplin legitimă
    dorinţa acelor cetăţeni ai Republicii Moldova care susţin unificarea cu România ca o continuare
    firească în procesul de dezvoltare şi afirmare a naţiunii române. România şi
    cetăţenii ei sunt şi vor fi întotdeauna pregătiţi să vină în întâmpinarea
    oricărei astfel de manifestări din partea moldovenilor, ca o expresie a voinţei
    lor suverane.

    Provincie cu populaţie majoritar românească aflată timp de 106
    ani sub ocupaţie ţaristă, Basarabia s-a unit cu Patria Mamă – România – în 1918.
    Uniunea Sovietică a reanexat-o, în urma unui ultimatum, în 1940, iar pe o parte
    a teritoriului acesteia a fost creată actuala Republică Moldova. Strivit şi
    negat în perioada URSS-ului, românismul a fost pervertit prin inventarea unei
    limbi şi a unei identităţi moldoveneşti, separate de cele româneşti. Apoi,
    pentru a-şi marca teritoriul, în 1992, Moscova a susţinut, cu trupe,
    veleităţile separatiste pro-ruse din regiunea Transnistria. Iar, la fiecare
    scrutin electoral, o luptă acerbă se dă între politicienii care mizează pe
    cartea integrării europene şi cei care vor să readucă Republica pe orbita rusească.

    Că, prin
    urmare, lucrurile nu sunt simple şi reunificarea cu România e o chestiune de
    timp o spune şi directorul Institutului de Ştiinţe Politice şi Relaţii
    Internaţionale al Academiei Române, Dan Dungaciu: Dacă, vreodată,
    cetăţenii Republicii Moldova vor dori să se reunească cu România, asta se va
    face strict în concordanţă cu legislaţia internaţională, cu acordurile finale
    de la Helsinki, care vorbesc şi despre inviolabilitatea frontierelor, dar şi despre
    legitimitatea unui act care se petrece prin dorinţa ambilor subiecţi. Sigur că
    mâna a rămas întinsă. Alta este atmosfera la Chişinău din punctul acesta de
    vedere, unde – s-a văzut şi în Parlamentul României – viziunile la nivel
    oficial sunt n-aş spune radical diferite, dar diferite. Mesajul cu care
    oficialii de la Chişinău au venit explicit a fost că unu: ne interesează în
    primul rând reintegrarea Republicii Moldova, adică regiunea transnistreană,
    pentru că vrem să evităm 1992, şi doi: dacă vreodată se va pune în discuţie
    relaţia cu România, trebuie pusă pe baza unui referendum. Altminteri spus, va
    trebui un referendum în Republica Moldova, prin care cetăţenii Republicii Moldova
    să decidă.

    Până la momentul aparent îndepărtat al unei eventuale reunificări,
    oamenii politici de la Bucureşti sunt de acord că importantă rămâne aprofundarea
    legăturilor speciale dintre România şi Republica Moldova şi susţinerea
    parcursului european şi nord-atlantic al micului stat de la Est, cel mai sărac din Europa. Cum
    societatea moldovenească este divizată, iar propaganda rusă, prezentă masiv,
    este foarte agresivă, sprijinul României este esenţial.

  • Ukraine am Scheideweg

    Ukraine am Scheideweg

    Seit drei Monaten demonstriert die ukrainische Bevölkerung gegen die pro-russische Politik der Regierung in Kiew. Jeden Tag gab es Protestbewegungen der Bürger, gigantische Demonstrationen, besetzte Behördengebäude, angegriffene Politiker, umgekippte Denkmäler. Die Reaktion der Machthaber lie‎ß nicht lange auf sich warten — harte Repressionsma‎ßnahmen, bei denen mehrere Menschen getötet und sehr viele verwundet wurden, willkürliche Festnahmen, auch in den Krankenhäusern, Entführungen und Folter.



    Ausgelöst wurden die Proteste am 21. November 2013 durch die überraschende Ankündigung der ukrainischen Regierung, das Assoziierungsabkommen mit der Europäischen Union nicht unterzeichnen zu wollen. Sie flammten am 29. November erneut auf, nachdem das Assoziierungsabkommen mit der EU auf dem Gipfeltreffen der Östlichen Partnerschaft in Vilnius nicht unterzeichnet worden war. Einen Massencharakter nahmen die Proteste allerdings erst am 1. Dezember 2013 an, nachdem die friedlichen Studentenproteste am 30. November von Berkut, einer Spezialeinheit der ukrainischen Polizei, mit exzessiver Gewalt auseinandergetrieben worden waren.



    Die Protestierenden forderten vor allem die Amtsenthebung von Präsident Wiktor Janukowitsch, vorzeitige Präsidentschaftswahlen, den Aufbau eines Rechtsstaates nach westeuropäischen Standards in der Ukraine sowie die Unterzeichnung des Assoziierungsabkommens mit der Europäischen Union. Am 8. Dezember 2013 erreichten die Proteste einen zweiten Höhepunkt, als über 500.000 Menschen an der Demonstration in Kiew teilnahmen. Manche Medien berichteten von über einer Million Demonstranten. Trotz überdurchschnittlicher Polizeipräsenz und mehrfacher Versuche, die Demonstrationen in nächtlichen Aktionen aufzulösen, dauern die Proteste bis heute an.



    Die Entwicklungen in der Ukraine führten zu entsprechenden Reaktionen seitens der Europäischen Union und der Vereinigten Staaten — sie beschuldigten die Machthaber in der ex-sowjetischen Republik, die Eskalierung der Gewalt verursacht zu haben. In diesem Zusammenhang warnte der EU-Kommissionspräsident, Jose Manuel Barroso, da‎ß die gewalttätige Repression der Bürgerbewegungen in der Ukraine gravierende Folgen für die Beziehungen zwischen Brüssel und Kiew haben kann. Die US-Botschaft in Kiew gab bekannt, infolge der Gewaltaktionen gegen die Demonstranten habe Washington einigen ukrainischen Spitzenpolitikern das Einreisevisum für die USA entzogen.



    In Moskau ist aber die Regierungselite davon überzeugt, da‎ß die gewalttätigen Ausschreitungen von westlichen Mächten organisiert und finanziert wurden. Der russische Au‎ßenminister Sergej Lawrow beschuldigte die Europäische Union, sie würde die sog. Pogrome“ der ukrainischen Opposition in Kiew unterstützen. Der Kreml-Pressesekretär Dmitrij Peskow behauptete sogar, der Westen beabsichtige, durch die Unterstützung der Revolte in der Ukraine die Olympischen Winterspiele in Sotschi zu unterminieren, und zwar aus Neid gegen ein Russland, das er als stark, erfolgreich, wohlhabend und gesund“ bezeichnete.



    Der rumänische Professor Dan Dungaciu, Experte für Geopolitik im ex-sowjetischen Raum, ist der Meinung, da‎ß in der Ukraine nicht nur die Innenpolitik sondern die Zugehörigkeit zu einem Zivilisationsmodell auf dem Spiel steht:



    Die Demonstrationen in Kiew beweisen am besten, da‎ß die Spaltungen in Osteuropa noch nicht geklärt sind. Zu diesem Zeitpunkt findet in der Ukraine eine geopolitische Konfrontation statt, deren Summe gleich Null ergibt: Was eine Seite verliert, gewinnt die andere Seite, und in diesem Moment wird vor unseren Augen die Grenze des euroatlantischen Raumes definiert. Oder, wenn man von Osten nach Westen schaut, das Festlegen der Grenze des Ostraumes oder der nächsten Nachbarschaft, wie Moskau sie bezeichnet hat. Genau das findet jetzt in Kiew statt — wir müssen blo‎ß die Ereignisse aus einer gewissen Entfernung betrachten.“




    Der Rücktritt des Regierungskabinetts von Ministerpräsident Mikola Asarow, der die Repression der Bürgerbewegungen angeordnet hatte, die Aufhebung der antidemokratischen Gesetze und die Bildung einer Kommission zur Novellierung der Verfassung sind Bedingungen, die die Macht in Kiew akzeptiert hat, um mit den protestierenden Bürgern einen Waffenstillstand zu schlie‎ßen. Der Leiter des Zentrums für die Förderung der Rumänischen Traditionen in Cernăuți (Czernowitz, ukr. Tscherniwzi), Iurie Levcic, ist einer der etwa 500.000 Rumänen, die im Westen der Ukraine leben. Er ist der Ansicht, da‎ß der Waffenstillstand“ nicht lange dauern wird:



    Bis jetzt ist noch nichts geklärt worden, es gibt noch keine Lösungen. Die kleinen Erfolge wie Asarows Rücktitt oder die Aufhebung der Gesetze vom 16. Januar reichen nicht aus; die Leute werden sich nicht beruhigen, weil sie an dieses Regime nicht mehr glauben. Sie wurden zu oft angelogen. Die Machthaber haben ihre Position viel zu oft geändert, und jetzt sind die Bürger bereit, bis zum bitteren Ende zu gehen, da inzwischen die Opposition einen deutlicheren Plan zum Bekämpfen dieses Regimes erarbeitet.“




    Die Fachleute vom Zentrum für Konfliktprävention in Bukarest warnen, da‎ß die Unfähigkeit der Regierung, die Spannungen innerhalb der Gesellschaft zu lösen, zu einem Bürgerkrieg führen könnte, und zwar zwischen den Regionen im Westen der Ukraine, die schon immer westlich orientiert waren, und den russischsprachigen und russophilen Zonen im Osten des Landes. Es gibt auch Hypothesen über eine mögliche territorielle Trennung der Republik, infolge der bereits erwähnten geopolitischen Spaltung. Solche apokalyptische Szenarien seien aber unwahrscheinlich, meint Professor Dan Dungaciu:



    Die zwei entgegengesetzten Bürgergruppierungen in der Ukraine, das hei‎ßt, diejenige, die in Richtung Osten neigen und diejenige, die den Weg nach Westen eingeschlagen haben, können nicht ‚bis zum bitteren Ende gehen‘, weil es einfach kein Ende gibt. Das theoretische Ende wäre die Trennung der Ukraine in zwei Staaten, aber ein solches Szenario ist meiner Meinung nach absolut unwahrscheinlich, denn weder der Osten noch der Westen könnten ein solches Desaster auf sich nehmen. Es würden enorme soziale, politische und wirtschaftliche Kosten entstehen, die zu diesem Zeitpunkt niemand übernehmen will. Deshalb sollte man sich in der jetzigen Lage auf folgende Fragen konzentrieren: Wie könnte man ein Gleichgewicht zwischen den zwei Teilen der Ukraine erreichen, die in diesem Moment in zwei verschiedene Richtungen neigen, und wie könnte dieses Gleichgewicht erreicht werden, ohne da‎ß die Spannung in Kiew ins Extrem steigt und ein Bürgerkrieg mit schweren Folgen ausbricht.“




    Der Politologe und Sicherheitsexperte George Friedman, von der bekannten Denkfabrik Stratfor, erinnerte daran, da‎ß die strategische Position und die Agrar- und Bodenschätze der Ukraine eine besondere Bedeutung für das Verteidigungssystem Russlands haben. Deshalb würde Moskau niemals die Ukraine dem Westen überlassen. Es ist unwahrscheinlich, da‎ß die Entwicklung in der Ukraine eine entscheidende geopolitische Änderung hervorruft, aber das ist ein exzellentes Beispiel für die Art und Weise, wie politische Unruhen in einem strategisch wichtigen Land das internationale System beeinflussen können, so George Friedman.



    Audiobeitrag hören:



  • Crise gouvernementale à Kichinev

    Crise gouvernementale à Kichinev


    La crise de l’Alliance pour Intégration Européenne, accentuée par des déclaration belliqueuses et par des gestes hostiles entre partenaires, a mené à la chute du cabinet ayant à sa tête le libéral-démocrate Vlad Filat. Par l’initiation de la motion de censure avalisée par le Parlement ce mardi dernier, l’opposition communiste n’a déterminé que l’explosion de la bombe sur laquelle reposait la coalition au pouvoir.


    A l’extérieur, les effets ont été évidents tout de suite. Vlad Filat a annoncé que l’exécutif communautaire de Bruxelles a reporté l’achèvement des négociations avec Kichinev à l’égard de la signature de l’accord d’association et de création de la zone de libre échange. Le Haut Représentant pour Affaires Etrangères et Politique de Sécurité, Catherine Ashton, et le commissaire à l’élargissement, Stefan Fulle, ont demandé aux forces politiques de renouer le dialogue et de former une majorité stable capable de maintenir le pays dans la voie de l’intégration européenne.


    L’instabilité qui pourrait freiner ou, même, détourner la Moldova de ce trajet inquiète la Roumanie, aussi. Bucarest — affirme le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlàtean — compte, néanmoins, sur la responsabilité des politiciens de Kichinev.


    C’est un moment délicat et il ressemble à celui de 1999, lors de l’avènement au pouvoir des communistes. Avec ceux-là à la barre du pays 8 années durant, l’ex-république soviétique majoritairement roumanophone a tourné le dos à la démocratie, à l’Etat de droit et à l’économie capitaliste.


    Actuellement, il est vital — déclarent les analystes — de parvenir à un accord entre les trois éléments politiques de l’Alliance pour Intégration Européenne. Sans un tel accord, les élections anticipées sont inévitables, ceci étant la pire des solutions pour la Moldova, selon le directeur de l’Institut des Sciences Politiques et Relations Internationales de l’Académie Roumaine, Dan Dungaciu : « En cas d’élections anticipées, ma sensation est que le venin qui existe actuellement au sein de l’Alliance Pour Intégration Européenne, auquel on ajouterait les énormes tensions engendrées par la campagne électorale, auxquelles s’ajoutera la munition détenue par les communistes, à travers les sténogrammes et les interceptions téléphoniques que les communistes vont copieusement utiliser et qui sont ciblées sur le premier ministre Vlad Filat, donc, tout cela va engendrer une atmosphère qui, selon mon opinion, rendrait impossible de renouer l’Alliance pour Intégration Européenne. Les communistes, eux, pourraient concocter une alliance avec les uns ou avec les autres, certes, à l’exception du Parti Libéral qui, de toute façon, ne saurait nouer aucune alliance avec les communistes. »


    Par ailleurs, une alliance avec les communistes est le scénario le plus malheureux — selon Dan Dungaciu qui estime que, décrypté dans une clé géopolitique, ce qui s’est passé à Kichinev est une victoire nette de la Fédération Russe contre l’UE, ce qui devrait nous donner un bon sujet de réflexion. (trad.: Stefan Stoica)