Tag: danse contemporaine

  • Le meilleur de la danse contemporaine roumaine en 2018…

    Le meilleur de la danse contemporaine roumaine en 2018…

    Le monde de la danse contemporaine de Roumanie sest rassemblé à la mi-décembre à Bucarest pour deux événements importants : les prix annuels du Centre national de la danse et le lancement du livre FranceDanse Orient-Express édité par lInstitut français de Bucarest. La double célébration, accueillie par la salle Elvire Popesco de lInstitut Français, a été loccasion pour les acteurs du domaine de se rencontrer et de parler des réalisations passées et des projets futurs. Elena Diaconu a assisté à la cérémonie.




  • La Biennale régionale de chorégraphie

    La Biennale régionale de chorégraphie

    Début
    novembre, le Centre National de la Danse de Bucarest, avec le soutien de la
    plateforme East European Performing Arts de Pologne, a organisé à Bucarest la
    première édition de la Biennale régionale de chorégraphie – Re//Dance – le
    premier événement consacré à la danse contemporaine créée en Europe Centrale et
    Orientale.

    Selon
    la chorégraphe Vava Stefanescu, l’idée de mettre sur pied un tel projet est née
    à l’automne 2013, lorsqu’elle avait démarré son mandat de manager du Centre
    national de la Danse. Pourquoi ? Parce qu’il était nécessaire pour la
    danse roumaine de se reconnecter à la danse internationale. Cette biennale ne
    vise pas ce que l’on comprend traditionnellement par danse, insiste à son tour la
    critique d’arts performatifs Iulia Popovici. C’est pourquoi l’on a préféré de
    l’appeler « Biennale de chorégraphie » et non pas « Biennale de
    danse contemporaine ».




    Iulia
    Popovici : « Nous vivons dans un monde où la chorégraphie est
    partout. Il y a une chorégraphie sociale… tout le monde est en mouvement. La
    chorégraphie est présente dans la vie de tous les jours. L’idée que la danse ne
    peut exister qu’entre 3 murs noirs et un 4e mur représenté par le public,
    qu’elle ne peut être créée que par un ensemble artistique professionnel – tout
    cela est bien loin de ce que la chorégraphie contemporaine signifie à l’heure
    actuelle. Il y a toute une diversité de formes, de chorégraphies, qui s’adressent
    de plus en plus à l’homme ordinaire, justement parce que la danse contemporaine
    a toujours été un art de niche et n’a aucune chance de changer.»








    A
    l’affiche de la Biennale régionale de chorégraphie on a retrouvé des spectacles
    de Bulgarie, République tchèque, Croatie, Pologne, Hongrie et Roumanie.
    L’artiste mexicaine Cristina Maldonado y a présenté un spectacle – installation
    à vivre par un seul usager à la fois. Intitulé « The Stranger Gets a Gift
    Service – Interruptor » (l’étranger reçoit un service cadeau – interrupteur), ce
    projet invite les spectateurs, un par un, à utiliser l’installation, à
    expérimenter.




    Cristina
    Maldonado explique : « Cela fait plusieurs années que je m’intéresse à la
    création d’expériences qui offrent aux spectateurs l’opportunité d’entrer
    différemment en relation avec les objets qui les entourent. Ne plus rester tout
    simplement assis sur une chaise et regarder le spectacle. Et ne pas devoir non
    plus se lever debout devant tout le monde pour y participer. Je déteste ça. Ici,
    cela ressemble plutôt à une invitation au dîner, à goûter aux choses que l’on
    aime ou à créer un environnement où l’invité est surpris par un objet très
    simple, qu’il voit tous les jours, mais qui, tout d’un coup, devient
    intéressant, voire magique en quelque sorte ; un objet qui sera
    redécouvert. C’est en quelque sorte prendre du temps pour soi-même. Entrer en
    contact avec ses propres pensées ou sensations… »






    Un
    autre spectacle présenté dans le cadre de la Biennale régionale de chorégraphie
    s’intitule « Mothers of Steel » (mères d’acier). C’est une
    co-production roumano-polonaise, un projet créé et interprété par Mădălina
    Dan et Agata Siniarska, deux artistes qui ont commencé à travailler
    ensemble par hasard, dans le cadre d’un projet européen.




    Agata
    Siniarska raconte : «On ne savait pas très bien quoi faire. Le fait que
    nous provenions toutes les deux de pays ex-communistes a été le lien le plus
    évident. Nous avons commencé à parler de nos mères et des mères à l’époque du
    communisme en Roumanie et en Pologne. Ce fut le point de départ de cette
    recherche. Nous avons constaté combien nombreux sont les clichés liés aux
    Polonais en Roumanie et aux Roumains en Pologne. Nous avons constaté que nous
    croyions tous que le communisme était le même pour tous, alors qu’il s’est
    manifesté de manières tellement différentes dans les deux pays. Ce fut un
    échange culturel et historique très intéressant. »






    Le projet « Mothers of Steel
    » est une analyse de la manière dont on peut travailler sur l’affectivité et
    notamment sur le fait de pleurer, de verser des larmes, affirme la chorégraphe
    Madalina Dan : « Nous nous sommes intéressées moins au côté
    personnel, et plutôt aux connexions politiques, à l’identité nationale et à ses
    symboles : pourquoi il faut avoir une identité émotionnelle, pourquoi il
    existe tant de souffrance pour des souvenirs et de la nostalgie, pour des
    histoires personnelles, pour les endroits où nous avons vécu, pour notre
    langue… Voilà ce qui nous a intéressées. Ma collègue a visé plutôt le côté
    pathétique, monumental ou propagandiste, elle a voulu savoir ce que cela veut dire
    avoir des sentiments réels pour sa patrie, comme le communisme le demandait.
    Moi, je me suis penchée plutôt sur le côté affectif, sur les voies par
    lesquelles nous arrivons à nous identifier avec l’émotion du patriotisme.»




    C’est par ce type de spectacle et
    bien d’autres que la Biennale régionale de chorégraphie a permis au milieu
    artistique aussi bien qu’au public roumain d’entrer en contact avec la danse
    contemporaine d’autres pays de la région.




    Vava Stefanescu, manager du
    Centre national de la Danse de Bucarest : « Tout voyage nous apprend
    quelque chose sur nous-mêmes, nous apprend à repenser notre position envers le
    monde, à nous développer, à nous reconstruire. Il en va de même pour le
    déplacement des artistes et des idées qu’ils génèrent par leurs spectacles.
    Si on se rapporte tout le temps à un seul espace très limité et fermé, on n’a
    pas trop de chances d’évoluer et de développer notre pensée. Le fait de mettre
    l’accent sur la mobilité en tout genre n’est pas qu’une mode. Je trouve que ce
    qui se passe en Europe Orientale est très important, pas forcément dans une
    logique de séparation Est-Ouest, mais plutôt du point de vue de l’existence
    d’un espace de réflexion très authentique, qui réagit différemment par rapport
    à l’Occident face à ce qu’un marché veut dire. J’ai constaté que dans les pays
    de l’Est, la situation de la danse contemporaine est en quelque sorte similaire
    – nous avons tous besoin des mêmes choses, dont surtout un meilleur contact
    avec le public. »






    Notons pour terminer que la
    Roumanie est le seul pays de la région où existe un Centre National de la
    Danse, une institution publique au service de la danse contemporaine. (Trad.
    Valentina Beleavski)

  • 10 années d’existence du Centre national de la Danse

    10 années d’existence du Centre national de la Danse

    Une vague de solidarité sans précédent de la part des danseurs et chorégraphes roumains concrétisée par toute sorte de manifestations, protestations de rue, articles de presse et campagnes médiatiques a poussé le gouvernement roumain à adopter en 2004 une décision par laquelle on assistait à la création du Centre National de la Danse de Bucarest. Depuis dix ans déjà, ce Centre est la seule institution publique de culture de Roumanie subordonnée au Ministère de la Culture et qui se donne comme principal objectif de promouvoir la danse contemporaine en Roumanie. Sa devise est comme l’indique son moto Les gens qui font bouger notre monde”.



    Pour Vava Stefanescu, manager du Centre national de la Danse, ce dixième anniversaire signifie avant tout: « Qu’il faut se souvenir de tous ceux qui ont assumé la mise en place d’un tel projet – chorégraphes, danseurs, managers culturels et autres. Et je commencerais par mentionner Mihai Mihalcea, premier manager du Centre et celui qui a imposé un certain genre de création contemporaine dans le paysage culturel roumain. Un genre qui a toutes les chances de se perpétuer puisque ses bases ont été jetées ».



    Le Centre national de la Danse démarre son activité en 2006 quand il propose au public un art et une institution qui échappe aux contraintes, se refuse à l’inertie et s’obstine à expérimenter, à former, à éduquer et à courir les risques”.



    Autant d’objectifs qui, aux dires de Vava Stefanescu, devraient caractériser l’activité de toute institution artistique: «Nous, on fait de la création contemporaine, en restant fidèles aux discours artistiques actuels. C’est exactement ce que nous avons choisi de promouvoir et de financer de fonds publics. Et j’ose dire que nous avons bien le droit de prétendre du soutien financier à la création contemporaine, y compris à la danse contemporaine. Je m’arroge ce droit dans ma qualité de manager de la seule institution chargée de la danse contemporaine et qui est subordonnée au Ministère de la Culture. Avec un grand potentiel culturel mis en avant par son rôle dans l’éducation du public, la danse contemporaine est en droit de se voir accorder des financements publics ».



    Le Centre National de la Danse s’adresse aussi bien aux artistes qui ont un espace spécialement pour eux qu’au public qui peut bénéficier des spectacles de qualité. Dix ans après sa création, le Centre s’enorgueillit de nombreux succès.



    Vava Stefanescu: « Dix années durant, le Centre national de la danse a réalisé des spectacles, des ateliers de formation, il s’est lancé dans des activités de recherche et de documentation. Autant de catégories qui ont bénéficié de différents financements. C’est la seule institution qui n’a pas d’artistes salariés sur la base d’un contrat de travail. C’est un centre qui accueillie des spectacles, mais qui en produit également. A part cela, dans ses dix années d’existence, sept ont également été mises au service d’autres projets chorégraphiques que le Centre a accepté de financer. Or, le fait de financer une fois par an et parfois deux fois par an d’autres projets a conduit à un essor de la scène chorégraphique contemporaine. La danse a beaucoup progressé depuis 2004. Les artistes ont réussi non seulement à mettre en place leurs projets, mais aussi à les faire connaître au public ».



    Pour célébrer son dixième anniversaire, le Centre national de la danse de Bucarest a choisi d’accorder en première six prix pour la contribution à la danse contemporaine sous la forme d’une brique symbolisant le fondement de cet art. Les prix ont récompensé l’activité de plusieurs professionnels de différents domaines en rapport avec la danse: Ioan Tugearu, Mihaela Dancs, Cosmin Manolescu, Silvia Ghiaţă, Alexandra Pirici, Manuel Pelmus et Mihai Mihalcea.



    Vava Stefanescu : « Je voudrais bien que Ioan Tugearu reste dans la mémoire comme la personnalité à laquelle on doit l’existence de ce centre. Silvia Ghiaţă, par exemple, nous a légué tout un héritage culturel grâce à son émission « L’univers de la danse », diffusée des années durant, toutes les semaines, à la télé. Ce sont là deux personnalités qui ont contribué à notre avenir et ils méritent bien de se voir récompenser d’un prix ».



    Quel avenir pour le Centre de la danse? Aux dires de Vava Stefanescu, actuel manager du Centre, l’épanouissement de la danse contemporaine repose sur les investissements dans ce domaine. Plus l’investissement est important, plus les résultats seront visibles. Une stratégie que Vava Stefanescu a baptisée Le Plan Marshall pour la danse contemporaine” et qui comporte cinq grands projets. Le premier porte sur la production de spectacles, le deuxième vise leur distribution. Le Centre se propose de soutenir financièrement toutes ces institutions de culture prêtes à présenter ou à produire des spectacles de danse contemporaine, en couvrant jusqu’à 50% des coûts de production. Le troisième projet est un programme éducationnel qui sera mis en place dans les lycées et les écoles de danse. En quatrième position on retrouve un projet ambitieux de recherche et documentation qui devra déboucher sur la création à partir de 2016 d’un portail de la danse contemporaine. Et puis, le dernier projet sera consacré à toutes ces nouvelles idées parues au fur et à mesure que la stratégie pour la danse avance. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Romanian Dance Showcase

    Romanian Dance Showcase

    Une semaine durant, Romanian Dance Showcase, manifestation organisée par le Centre national de la danse, a réuni 55 artistes dans un marathon de la danse contemporaine sans précédent ces dernières années. Conçu comme un événement international censé promouvoir la danse contemporaine roumaine en Europe Centrale et de l’Est, Romanian Dance Showcase 2014 s’est proposé cette fois-ci de réunir les publics de différentes formes de l’art.



    Iulia Popovici, curatrice du projet, explique: « C’est, sans doute, l’événement le plus important organisé par le Centre national de la danse de Bucarest et, à mon avis, c’est l’événement le plus important pour toute la communauté de la danse. Cela parce que l’idée centrale en a été de présenter la danse contemporaine roumaine sous toutes ses facettes à un public étranger en plus du public local. Nous avons voulu offrir une image aussi complète que possible de ce que la danse contemporaine signifie aujourd’hui, et de ses directions tellement variées. En même temps, nous avons voulu recréer le sentiment d’une communauté, que le Centre représentait à l’époque où son siège était à l’intérieur du Théâtre National de Bucarest ».



    Comme le disait notre invitée, un des objectifs du festival Romanian Dance Showcase a été de familiariser les spécialistes étrangers avec la scène roumaine.



    Iulia Popovici précise : « Nous ne sommes pas partis de l’idée de spectacle commercial, nous n’avons pas voulu choisir des titres qui répondaient aux attentes ou qui étaient conformes aux esthétiques courantes dans la danse européenne. Nous avons plutôt misé sur l’idée de familiarisation, de fascination, d’immersion de nos invités étrangers dans la culture de la danse roumaine. Nous avons invité expressément les programmateurs et les critiques que nous considérons proches, intéressés par la danse contemporaine roumaine, notamment ceux qui s’occupent des festivals et des publications d’Europe Centrale et de l’Est. D’ailleurs, c’est d’ici que tout doit commencer : il faut renforcer l’identité régionale de la danse contemporaine, dans les conditions où il est plus qu’évident que cette région fonctionne d’une manière complètement différente par rapport à l’Europe Occidentale, du moins pour la simple raison que nos pays ont connu un développement inégal et on ne peut pas parler ici d’un mainstream, ni de danse contemporaine dans les années ’60, ’70 et ’80. Alors qu’en Europe Occidentale, la danse contemporaine avait atteint son maximum d’exposition à cette époque-là».



    C’est justement au nom de cette diversité que le Romanian Dance Showcase a réuni des spectacles créés par des artistes ayant des approches différentes, mais aussi dans la tentative d’offrir une image aussi complète que possible de la danse contemporaine roumaine. En voici quelques exemples.



    « Duo » est un spectacle « work in progress » réalisé par Adriana Gheorghe, critique de danse, et Andreea David, architecte. Deux esprits « en duo » dans l’espace et le temps, leur principal défi étant de réussir à offrir l’une à l’autre l’espace dont chacune a besoin, d’être réceptives l’une aux besoins de l’autre. Adriana Gheorghe explique: « Nous nous offrons l’une à l’autre principalement l’espace d’exprimer de sujets non contemporains, comme j’aime les appeler. Nous essayons d’apporter dans cet espace créatif, au niveau du discours verbal mais aussi du discours artistique, des questions qui nous préoccupent, dont on ne parle pas normalement ou assez rarement, des questions qui restent au niveau de la pensée et qui sont exprimées très difficilement à haute voix et d’autant moins devant un public, sur une scène. Par exemple, qu’est-ce que temps ou la vie… ”



    Paul Dunca est diplômé de l’Université nationale d’art théâtral et cinématographique et a une licence en Ecriture dramatique. Son palmarès est des plus riches: sa propre émission sur MTV, projets d’art communautaire, participation à la Biennale d’Art de Venise, rôles dans des films et réalisation de spectacles de danse contemporaine. Paul Dunca a figuré à l’affiche de Romanian Dance Showcase avec le spectacle « L’Institut du changement » dont voici ce qu’il dit: « C’est un spectacle qui parle du changement du monde. Tous ceux qui s’y sont investis avoisinent la trentaine et donc ils ont vécu des changements. Moi, par exemple, j’ai l’impression que les odeurs sont plus fortes après trente ans… Je mise sur des sujets plutôt graves. Mes spectacles débordent de théâtralité. J’ai voulu devenir comédien et finalement, je suis arrivé à faire de la chorégraphie car j’aimais bien danser et du coup, je me sers de mes deux aptitudes. Bien que les sujets abordés soient plus sérieux, je les présente dans un registre comique, auto ironique. Je crois à l’importance des costumes et d’une ambiance qui implique aussi le mouvement physique. Je trouve que le premier contact visuel avec autrui repose sur sa façon de s’afficher. Le public occupe une place très importante dans mes spectacles, la moitié du show repose sur les spectateurs. Je compte beaucoup sur le public ».



    Simona Deaconescu a fait des études de cinéma pour devenir réalisatrice, elle a travaillé par la suite à la télévision en tant que scénariste et elle cherche à créer des spectacles où film et danse s’entremêlent. Elle s’est vu inviter à inscrire à l’agenda de Romanian Dance Showcase son projet « La Chambre 0001. La fabrique de rêves » : « La Chambre 0001 est en fait un projet pilote d’une série que je voudrais faire. Une série à plusieurs épisodes que j’ai appelés des chambres virtuelles. Chaque épisode se penche sur un contexte au sein duquel l’art se développe en rapport direct avec les technologies et la science. « La Fabrique de rêves » est donc l’épisode pilote. Il ne s’agit pas des rêves que l’on fait la nuit, mais plutôt du fait qu’à force de reculer d’un pas et de jeter un regard objectif sur notre monde, tellement chaotique, il a l’air plutôt d’un rêve. C’est bien comme ça qu’ont lieu les processus cognitifs chez les êtres humains: les pensées ne sont jamais fluentes ou exactes. Et j’ai opté pour « La Fabrique de rêves » car, c’est ainsi que j’imagine notre vie: comme un rêve que l’on s’efforce toujours de comprendre et que normalement, on devrait plutôt de vivre tout simplement en évitant de se poser toujours des questions ».



    « Duo », « L’Institut du Changement » et « La Chambre 0001. La fabrique de rêves » ne sont que quelques spectacles censés offrir une identité à la danse roumaine dans le cadre de Romanian Dance Showcase.



    Iulia Popovici en tire les conclusions finales: « Sans le vouloir à tout prix, on a fini pourtant à vendre des spectacles. Nous avons déjà reçu des invitations pour certains spectacles et artistes. Par ailleurs, on a appris que parfois, il faut bien prendre des risques. Et je pense à ces spectacles que nous avons décidé de présenter dans le cadre de cet événement, malgré les défis qu’ils lançaient et malgré le fait qu’ils n’étaient pas représentatifs pour le moment actuel, pas spectaculaires ou pas du tout parmi nos préférences, et pourtant ils ont bien enthousiasmé des sélectionneurs ». (Trad. Valentina Beleavski, Ioana Stancescu)