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  • Recensement des dauphins en mer Noire

    Recensement des dauphins en mer Noire

    Une campagne de recensement des cétacés, et notamment des dauphins, a commencé en mer Noire. Des spécialistes de cinq pays européens étudieront, pendant deux ans, l’impact des activités sur les dauphins de la mer Noire, au large ainsi que près des côtes. L’espèce est aujourd’hui en danger à cause de la pêche industrielle. Si, voici 60 ans, il y avait environ deux millions de dauphins dans la mer Noire, la population est estimée aujourd’hui à 200.000 individus. Le recensement des dauphins de la mer Noire est un projet cofinancé par l’Union européenne et coordonné par l’ONG Mare Nostrum de Roumanie. Le comptage des mammifères marins se fera à l’aide d’avions qui survoleront la mer. Pour s’assurer que le même dauphin ne sera pas compté deux fois, les écologistes ont divisé la mer en plusieurs périmètres.

    Marian Puiu, le coordinateur du projet à l’association Mare Nostrum, détaille les opérations :« Ce projet se veut une réponse à la sempiternelle question concernant l’état des dauphins de la mer Noire. Il s’agit de déterminer leur nombre et de savoir s’ils sont, oui ou non, menacés. C’est ainsi qu’est née l’idée de cette vaste observation. Nous couvrirons environ la moitié de la surface de la mer Noire, les eaux territoriales et les zones économiques exclusives de la Roumanie, de l’Ukraine, de la Bulgarie et de la Turquie. Les résultats de l’étude devraient être disponibles vers la fin de l’année 2020 et nous espérons que notre recensement sera au plus près de la réalité. Nous voulons aussi mesurer un autre indicateur : le bruit dans les eaux de la mer Noire. Nous voulons savoir combien de bruit provoquent les activités humaines et si ce bruit est dangereux pour les espèces marines. Outre les observations aériennes et la surveillance du bruit, il y aura aussi une étude pilote dans les quatre pays mentionnés. Nous mènerons des expéditions pour estimer le nombre de dauphins pris dans les filets des bateaux de pêche. Nous étudierons la causalité, voire le type de filets impliqués et dans quelles circonstances cela arrive. Le but est de pouvoir, sur la base de nos conclusions, modifier les lois ou la manière de pêcher. Actuellement, la pêche est la principale cause de mortalité des dauphins. Les filets ne sont pas sélectifs et ils sont responsables de 30 à 90% des dauphins échoués sur les côtes. »

    La pollution, le braconnage, les constructions en bord de mer ont détruit l’équilibre écologique de la mer. En plus, les dauphins sont souvent victimes des pêcheries en tant que prise accessoire. Un seul filet long de plusieurs dizaines de mètres peut attraper jusqu’à mille dauphins qui mourront par la suite. C’est ainsi que chaque année des milliers de dauphins morts s’échouent sur les côtes de la mer. (Trad. Elena Diaconu)

  • Le suivi et la protection des dauphins en Mer Noire

    Le suivi et la protection des dauphins en Mer Noire

    Préoccupée par les dangers qui menacent les dauphins en mer Noire, lONG environnementaliste « Mare Nostrum » de Constanta mène depuis cinq ans un projet de suivi et de préservation des dauphins. Afin de découvrir les causes qui ont provoqué la réduction des effectifs de dauphins en Mer Noire, lorganisation a misé aussi sur une collaboration internationale. La conclusion, cest que les dauphins séchouent sur les plages roumaines pour des causes naturelles, et le nombre de ces cas a baissé ces dernières années. Si en 2012, 177 dauphins ont été retrouvés échoués sur les plages, en 2013 – 2014 leur nombre sest réduit à 60 – 70 tout au plus.



    Ecoutons Marian Paiu, représentant de lONG Mare Nostrum : « Cest un programme développé grâce à la persévérance et avec laide des bénévoles. Du point de vue financier, ce programme est soutenu surtout par le biais de la campagne « Adoptez un dauphin ». Les personnes qui nont pas la possibilité de nous rejoindre peuvent ainsi participer à ces activités et nous soutenir financièrement. Cest une campagne que vous pouvez retrouver sur nos sites et que le public peut soutenir en redirigeant 2% ou même 20% de limpôt sur le profit. Le principal objectif de ce programme est de soutenir les efforts nationaux et internationaux de collecte dinformations par la mise en place dune base de données sur les cétacés observés dans les eaux roumaines, échoués sur les plages ou bien accrochés accidentellement dans les filets des pêcheurs. Lidentification des moyens de réduire la mortalité parmi les cétacés, ainsi que linformation de la population au sujet de lécosystème marin et de ses problèmes figurent également parmi les objectifs adjacents du programme. Celui-ci propose 8 activités parmi lesquelles le suivi terrestre et aquatique. Il y a deux ans, on a même participé à un monitoring aérien. Nous organisons aussi des sessions didentification des dauphins et des groupes de dauphins à partir de la nageoire dorsale, qui dans le cas de cet animal agit comme lempreinte digitale humaine, elle diffère dun individu à un autre. Puis côté conservation, nous testons déjà des dispositifs visant à libérer les dauphins pris au piège dans les filets de pêche. Jusquici ces objets se sont avérés très efficaces. »



    Le projet a aussi une importante composante éducative qui implique des activités dinstruction de centaines délèves et de professeurs, mais aussi de pêcheurs et de salariés des institutions représentative de la côte roumaine de la mer Noire. Lorganisation « Mare Nostrum » offre aussi la possibilité aux personnes qui aiment les dauphins de faire des dons sous la forme de ladoption symbolique dun dauphin. Les fonds ainsi collectés seront utilisés pour le sauvetage et le suivi des cétacés en mer Noire. Jusquici lONG a enregistré 188 adoptions, dont 149 pour une année et le reste de 30 adoptions à vie. « Mare Nostrum » a réussi à collecter près de 9 mille euros, qui ont été utilisés pour acheter 24 dispositifs acoustiques, mais aussi pour identifier et la photographier des dauphins se trouvant au large des côtes roumaines. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • Les dauphins de la Mer Noire

    Les dauphins de la Mer Noire

    Cela, grâce à un projet unique en Roumanie, appelé « Dauphins et hommes, un exemple de développement durable », mis en oeuvre par la Société d’Explorations océanographiques et de protection du milieu marin « Oceanic Club » de Constanta. Le projet se déroulera dans le sud du littoral roumain, entre le Cap Midia et la commune de Vama Veche. Les touristes pourront donc prendre différentes embarcations de pêcheurs pour découvrir les endroits où vivent les dauphins.



    C’est un type de tourisme très profitable, qui existe déjà dans nombre de pays, et qui sera inclus dans le paquet de services offert par les hôtels du bord de mer roumain, affirme le directeur d’«Oceanic Club» de Constanta, Răzvan Popescu Mirceni: « Le but du projet est de promouvoir en Roumanie la pratique de « Dolphin watching » — observation des dauphins, une activité éco touristique existant dans de nombreux pays – Islande, Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Afrique du Sud, Australie, Etats — Unis. L’idée est d’impliquer les communautés locales, notamment les pêcheurs, les conducteurs d’embarcations et les tours-opérateurs dans des activités proposées comme services touristiques, à savoir des excursions en mer qui permettront aux visiteurs de découvrir les dauphins dans leur habitat naturel. C’est une initiative apparue dans les années ’90, qui s’est développée au début des années 2000 et qui a connu un essor fulminant en l’espace de 10 ans, entre 2000 et 2010, selon les statistiques du WWF (World Wildlife Fund, le Fonds mondial pour la nature) qui font état de recettes allant de quelques dizaines de millions de dollars jusqu’à plus d’un milliard de dollars. Ce sont les communautés locales qui ont bénéficié de tout cet argent, notamment les pêcheurs qui ont commencé à manifester un vif intérêt pour l’élevage et la protection des dauphins. Et ce parce qu’ils ont commencé à les considérer aussi comme une source de revenus. Cela a également aidé à réduire la pêche au niveau local ».



    Les volontaires d’Oceanic Club surveillent depuis 8 ans déjà les dauphins du sud du littoral roumain de la mer Noire. Ainsi, ils ont identifié plusieurs familles de dauphins vivant à des distances allant de 300 m à 7 — 8 km au large des côtes entre les stations de Vama Veche et Navodari. Un déplacement au large coûte entre 30 et 200 euros, en fonction du type d’embarcation. Les touristes peuvent prendre des photos ou filmer les dauphins à au moins 100 mètres de distance. Răzvan Popescu Mirceni : «Nous avons instruit 25 personnes qui sont devenues guides professionnels d’observation des dauphins. Nous avons également réussi à attirer plusieurs tours-opérateurs et à créer une plate-forme destinée au dialogue et à l’échange d’informations entre ceux qui peuvent offrir directement ce service et ceux qui peuvent faire venir les touristes. Nous souhaitons que ce soit du tourisme organisé, qui respecte de hauts standards et avoir un flux permanent de visiteurs. Pratiquement, tous ces paquets de services doivent être organisés de manière responsable, tant par rapport à l’environnement que pour ce qui est du développement d’une affaire locale. Ce projet nous a permis d’offrir plusieurs instruments utiles pour toutes les parties concernées. Il s’agit d’un guide de bonnes pratiques accessible à tous. Il est gratuit, en ligne et sur papier. De plus, en février nous allons finaliser un film documentaire sur les manières de pratiquer l’observation des dauphins dans les meilleures conditions de sécurité pour l’environnement, pour les touristes et pour les personnes qui souhaitent mettre sur pied une telle affaire».



    3 espèces de dauphins vivent actuellement en mer Noire. Bien qu’ils soient protégés par la loi et que la Roumanie soit signataire de plusieurs conventions internationales, le nombre des dauphins a baissé de 2 millions dans les années ’50 à quelques dizaines de milliers seulement à présent. Le plus souvent ils meurent dans les filets de pêche. Răzvan Popescu Mirceni: « A cause de la baisse de la pêche industrielle, plusieurs espèces pélagiques qui vivent dans la profondeur la plus proche de la surface ont pu multiplier leurs effectifs, ce qui attire les dauphins. C’est vrai, la pêche d’autres types de poissons est beaucoup plus répandue, notamment pour ceux qui vivent au fond de la mer, tels que le turbot ou le gobie. A l’heure actuelle l’on pratique la pêche industrielle utilisant des cages, ce qui n’est pas bien du tout… Mais d’autres espèces, comme le sprat, le chinchard ou l’athérine ont commencé à se multiplier, et cela attire une bonne partie de la population de cétacés du bassin ouest de la mer Noire vers les eaux marines roumaines, surtout en été. Je dois vous dire aussi qu’en 2012 — 2013 nous avons organisé plusieurs expéditions marines et que nous avons rencontré des dauphins dans 65 des plus de 70 missions que nous avons entreprises. A présent nous avons cartographié nombre de régions où les dauphins vont pour se nourrir, pour socialiser ou pour se reposer. Nous connaissons donc les horaires et les conditions météo ainsi que les périodes de l’année où l’on peut les rencontrer. Bref, nous savons quel est le meilleur moment pour faire un tel voyage et nous le recommandons à tous ceux qui pratiquent cette activité, avec une certitude de 98% d’y trouver des cétacés ».



    Notons pour terminer que le 1er mai 2015 sera le premier jour officiel de l’observation des dauphins en mer Noire. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Une mer libre pour les dauphins

    Une mer libre pour les dauphins

    Ces 6 dernières années, plus de 300 dauphins ont fini leurs jours piégés dans les filets de pêche. Cest ce quaffirment les représentants de la Société dexploration océanographiques et de protection du milieu marin “Oceanic Club de Constanţa, après avoir mené des études sur la côte roumaine de la mer Noire. Perdus dans la mer par les pêcheurs ou bien abandonnés par les braconniers, ces filets causent la mort dun nombre significatif de poissons et de dauphins. Voilà pourquoi léquipe dOceanic Club a lancé, lan dernier, le projet Une mer libre pour les dauphins, qui permette de ramasser les filets abandonnés par les braconniers et de créer un milieu marin propice à ces animaux.



    Ces filets donnent du fil à retordre à tous les pays ayant accès à la mer, doù la nécessité quils mettent en place des mesures appropriées, affirme notre interlocuteur Răzvan Popescu Mirceni, président dOceanic Club: « Il est grand temps dagir, dautant plus que la Roumanie a signé, il y a une douzaine dannées, lAccord sur la protection des cétacés de la mer Noire, de la Méditerranée et de la Zone Atlantique adjacente. Aucune démarche na été faite jusquici au sujet des filets de pêche abandonnés que lon retrouve en grand nombre. A léchelle mondiale, il existe un mouvement qui se charge de ce phénomène connu sous le nom de “Ghost fishing (la pêche fantôme). Nous avons pris contact avec nos confrères qui soccupent de la mer Baltique et de la Méditerranée. Puisque nous ne disposons que dune embarcation de petite taille et que seuls 8 scaphandriers nous aident, nous avons du mal à ramasser ne serait-ce que les plus de 130 tonnes de filets abandonnés que nous avons identifiés dans la zone pilote. »



    Hormis les bénévoles, les compagnies environnementales seraient essentielles pour le succès de tels programmes, car, à en croire les représentants de lorganisation Oceanic Club, beaucoup de travail et quelques dizaines de milliers deuros seraient nécessaires pour quil ny ait plus aucun filet de pêche dans cette zone côtière de la ville de Constanta. «Cest un travail très difficile. Seulement entre mai et septembre dernier, on a eu 70 sorties en mer et réussi à extraire près de 4-4,5 tonnes de filets abandonnés identifiés. Cest–à-dire que bon nombre de ces filets ne sont pas réellement abandonnés mais perdus. Vu leur système de fonctionnement certains dentre eux soit demeurent compacts soit on en retrouve des morceaux au fond des mers. Par exemple, la longueur dune senne pour le turbot peut atteindre les 500 – 700 mètres. Mais elle peut se joindre à dautres et en général il arrive quun tel filet ait 1,5 – 2 kilomètres. Au moment où on le tire dans le bateau, le filet saccroche à des structures en tout genre, pierres et coquillages, et inévitablement on a du mal à récupérer ou identifier certains morceaux. »



    Le dauphin est un mammifère protégé par la loi. Si dans les années 50 on recensait en mer Noire près de deux millions de dauphins, à présent il nen reste que quelques dizaines de milliers.