Tag: décembre

  • La révolution anticommuniste roumaine expliquée aux jeunes générations

    La révolution anticommuniste roumaine expliquée aux jeunes générations

    35 ans de liberté

     

    Depuis 35 ans, le mois de décembre est synonyme pour les Roumains de liberté. Car c’est bien au mois de décembre 1989 que, après 45 années de règne sans partage, la dictature communiste, dirigée à l’époque par Nicolae Ceausescu, a été renversée. Mais ce retour à la normalité démocratique ne s’est pas accompli sans sacrifices. Le sang de milliers de jeunes gens qui sortirent dans la rue pour clamer leur désir de liberté coula.

     

    Les nouvelles générations nées après 1989 conçoivent aujourd’hui avec peine non seulement ce qu’était le quotidien de la société roumaine d’avant 1989, mais encore le terrible courage et l’énorme sacrifice dont ont été capables certains de leurs aînés descendus dans la rue en ce décembre-là pour affronter les mains nues la terrible violence du régime qui tardait à reconnaître sa faillite, et sa défaite. Mais ce qui est plus terrible encore est que cette méconnaissance de notre histoire récente nous rend vulnérables face au chant des sirènes des idéologies extrémistes qui ont fait le malheur de nos parents et de nos grands-parents.

     

    Un livre pour expliquer la Révolution aux jeunes

     

    L’historienne et écrivaine Alina Pavelescu, auteure de « La révolution de 1989 racontée à ceux qui ne l’ont pas vécue » nous parle des leçons que ce moment unique de notre histoire récente semble vouloir léguer aux générations futures :

    « Ce que l’on doit faire de premier abord c’est de tenter de comprendre ces 35 dernières années qui se sont écoulées depuis le mois de décembre 1989. Nous ne sommes pas parvenus à faire cet exercice jusqu’à maintenant. Mais il faudrait s’y mettre. Ce que je peux faire c’est raconter tout simplement mon histoire, témoigner, raconter mon vécu d’un moment qui m’émeut encore autant 35 années plus tard. Je ne suis pas la seule pour laquelle ce moment est demeuré à jamais gravé dans ma mémoire. Tous ceux qui ont pris part à ce mouvement sont saisis par la même émotion lorsque l’on aborde le sujet. Certains prétendent que c’est peut-être cette émotion qui nous empêche de saisir et d’analyser les choses à froid. Quoi qu’il en soit, je ne puis que rendre mon témoignage, raconter mon vécu, en espérant que cela puisse servir à ceux qui nous suivent. Pour qu’ils comprennent c’est qu’a été la révolution de 1989 et en quoi ce fut un moment charnière de notre société tout entière. »    

     

    Un témoignage personnel

     

    Aussi, le témoignage vécu raconté dans son livre, Alina Pavelescu l’adresse surtout aux générations nées après 1989 :

    « Je me suis proposé de stimuler la pensée critique du lecteur. Car je me rends compte combien nous sommes confrontés en permanence à des interprétations concurrentes d’un même événement, d’une expérience historique. Et combien utile est de développer un appareil critique personnel, de mettre en doute ce que l’on entend, ce que l’on lit. Aussi, je me suis évertué de présenter d’emblée l’ensemble des hypothèses, les interprétations divergentes suscitées par la révolution de 1989. D’arguer et d’analyser avec minutie chaque hypothèse. Sur un seul élément je fus néanmoins intraitable. Cet élément concerne la nature même du changement opéré en 1989. Car pour moi il n’y a aucun doute : ce fut bien une révolution, un changement radical de paradigme, qui changea nos vies à tous. C’est bien cette liberté recouverte alors que nos vies sont différentes de ce qu’elles auraient été autrement. Une liberté dont l’on n’a peut-être pas reçu le mode d’emploi. Mais qu’importe. Cette liberté est toujours là, on est parvenu à la conserver 35 années plus tard, et cela n’a été possible que grâce au sacrifice de ces femmes et de ses hommes qui sont descendus dans la rue les mains nues face aux fusils pour clamer leur volonté d’en finir avec la dictature. »  

     

    Faits historiques, souvenirs et talent littéraire

     

    En faisant bon usage de l’habilité stylistique de l’écrivain et de la compétence de l’historien, Alina Pavelescu raconte l’année 1989 mélangeant le récit historique, les souvenirs personnels et l’analyse factuelle :

    « L’historien doit livrer autant que possible un récit cohérent et véridique. Il n’est pas un donneur de leçons. Tout au plus, il lui est permis de tirer des leçons personnelles de son vécu. Mais je crains que dans l’Est de l’Europe, en Roumanie donc également, l’historiographie est instrumentalisée par le politique et constitue trop souvent le terrain privilégié des luttes politiques et identitaires. Alors, il vaut mieux reconnaître ce contexte qui est le nôtre, et ne pas prétendre qu’on agisse dans une sorte de neutralité scientifique idéale. Et il faut que l’on puisse faire de notre mieux à partir de là, en intégrant notre subjectivité, issue de notre vécu, tout en montrant que l’on fait appel à elle. Ne pas éluder la question, ne pas faire semblant de ne pas avoir de parti-pris. Mais il faut aussi tenter d’éviter de transformer l’histoire en un simple instrument d’une quelconque idéologie, d’un courent de pensée, d’un intérêt politique partisan. »   

     

    Une chose est certaine : l’année 1989 constitua le moment de grâce qui mit fin aux 45 années de cauchemar communiste. (Trad Ionut Jugureanu)

  • 32 ans depuis la chute de Ceaușescu

    32 ans depuis la chute de Ceaușescu

    La révolte anticommuniste roumaine
    a éclaté le 16 décembre 1989 à Timisoara (ouest) pour se répandre sur
    l’ensemble du pays dans les jours qui ont suivi. Le tout a culminé le 22
    décembre par la fuite du dictateur Nicolae Ceausescu et de son épouse, Elena, en
    hélicoptère, depuis le toit du siège du Comité central du Parti Communiste de
    l’époque, pris d’assaut par les protestataires. Le couple dictatorial a été
    vite attrapé et exécuté le jour de Noël même, après un très court procès. Plus
    d’un millier de personnes ont perdu la vie fin décembre ’89 et plus de 3000 ont
    été blessés.






    32 ans plus tard, la célèbre
    phrase « Qui nous a tiré dessus les 21 et 22 ? » reste sans réponse. L’enquête
    des procureurs n’a pas été finalisée à ce jour les coupables pour ces pertes
    humaines n’ont pas encore été identifiés. Pour des raisons inconnues, le nombre
    des personnes blessées par balle n’avait pas cessé de croître après le 22
    décembre, lorsque le couple dictatorial n’était plus au pouvoir. On n’a pas
    identifié toutes les forces militaires, ni civiles ayant participé à la répression
    des manifestants, et on n’a pas récupéré non plus la munition utilisée ces jours-là.
    Bien que le Service de renseignements intérieurs ait rédigé un ample document portant
    sur les événements de décembre ’89, celui-ci ne figure pas dans le dossier de l’enquête
    des procureurs. Qui plus est, les procureurs n’ont pas demandé des documents
    extrêmement importants se trouvant dans les archives du ministère de la
    Défense. D’ailleurs, la Roumanie a été condamnée à plusieurs reprises à la Cour
    européenne des droits de l’homme pour avoir tergiversé le dossier de la
    Révolution.






    C’est à peine en l’an 2000 que
    les juges ont émis les premières condamnations définitives. A ce moment-là, les
    généraux Mihai Chițac et Victor Stănculescu ont écopé chacun d’une peine de 15
    ans de prison ferme, mais ils ont été libérés après le recours. Ils ont été envoyés
    en prison de nouveau en 2008. Mihai Chițac est décédé en 2010 à domicile, alors
    que Victor Stănculescu a été libéré en 2014 et s’est éteint deux ans plus tard
    dans un hospice de luxe.






    Le mois
    dernier, la Haute cour de cassation et de Justice de Roumanie a décidé de renvoyer
    au Parquet militaire le dossier de la révolution dans lequel l’ancien président
    Ion Iliescu, l’ancien vice premier ministre Gelu Voican Voiculescu et
    le général Iosif Rus, ancien chef de l’Aviation militaire, sont accusés de crimes
    contre l’humanité.






    Selon le
    réquisitoire, sur toile de fond de la détérioration des relations entre la
    Roumanie et l’URSS, après le moment « Prague 1968 » et vu le profond
    mécontentement général au sein de la société, un groupe dissident s’est formé
    et développé, ayant pour objectif le renversement du dictateur de l’époque,
    Nicolae Ceausescu. Toutefois, son intention était de garder la Roumanie dans la
    sphère d’influence de l’URSS.






    Les
    procureurs militaires affirment encore que le groupe formé autour d’Ion Iliescu
    a agi de manière habile et efficace, réussissant à s’emparer du pouvoir
    politique et militaire en décembre 1989. Toute une psychose portant sur l’existence
    de soi-disant « terroristes » a été créée et amplifiée ces jours-là. L’ensemble
    de la force militaire de la Roumanie a été mise à la disposition du Conseil du
    Front du Salut National, organe provisoire du pouvoir d’Etat, devenu par la
    suite un parti politique dirigé par Ion Iliescu, ancien membre des élites
    communistes. En 1990, Ion Iliescu était élu président de la Roumanie. Il a détenu
    par la suite deux autres mandats, d’abord entre 1992 et 1996, puis entre 2000
    et 2004. Au fil du temps, le Front du Salut National, constitué durant la
    révolution, est devenu Parti de la Démocratie Sociale de Roumanie (PDSR), puis
    il a changé de nom pour devenir le Parti Social-Démocrate. Actuellement, le PSD
    fait partie de la coalition gouvernementale en Roumanie. (Trad. Valentina
    Beleavski)

  • Décembre 2021

    Décembre 2021

    En décembre, la Place de l’Union
    d’Oradea se remplit de magie : parfum de cannelle, son de clochettes,
    chants de joie – c’est le marché de Noël, un des événements les plus connus de
    la ville. Les traditions, les concerts sur scène, les gourmandises n’y manquent
    pas non plus, alors que sous des milliers de petites lumières, les décorations
    en tout genre et les produits faits à la main font la joie des petits et des
    grands. Les enfants y sont invités pour profiter de la patinoire, du carrousel et
    autres activités intéressantes. Les gourmands sont bien servis eux aussi :
    qu’ils préfèrent le sucré ou le salé, le piquant ou le pimenté, il y a des
    produits délicieux pour tous les goûts ! Enfin, les habitants de la ville,
    accompagnés par Père Noël lui-même, vous recevront les bras ouverts et feront
    de leur mieux pour rendre votre visité au Marché de Noël d’Oradea un des plus
    beaux moments de votre journée. Bref, à Noël la magnifique ambiance de fête s’empare
    de la belle ville d’Oradea !

  • Symboles de décembre

    Symboles de décembre

    Tout commence
    le 6 décembre, par la Saint Nicolas. Après la Fête nationale, la Saint Nicolas
    est la première fête religieuse du mois. C’est le début de la période festive,
    parce que les enfants reçoivent leurs premiers cadeaux. De nos jours, Le Saint
    Nicolas est vu comme un protecteur des enfants. La veille du 6 décembre, les petits
    nettoient bien leur bottes pour que Saint Nicolas puisse y déposer des cadeaux,
    d’habitude des bonbons, du chocolat, du pain d’épice, des oranges et autres
    petites surprises. La légende dit que les enfants qui n’ont pas été sages au
    cours de l’année, recevront un fouet à la place des cadeaux. Evidemment cela n’arrive
    jamais. Ou presque. La Saint Nicholas est aussi le jour où plus de 800.000
    Roumains qui s’appellent Nicolae, Nicola, Nicoleta, Nicu ou Nicholas, fêtent
    leur onomastique : donc un moment de se réunir en famille et entre amis.






    A la fin
    du mois, Noël est une des fêtes les plus importantes du monde chrétien qui se superpose
    en plus à un vieux culte solaire. Dans l’antiquité, le solstice d’hiver était
    célébré par toutes les civilisations du monde. Au fil du temps, différents
    rituels y ont été associés, des coutumes qui varient d’une région à l’autre. Par
    exemple, en Roumanie, le masques de Noël sont un élément présent dans plusieurs
    zones. Dans le nord du pays, par exemple les gens qui vont de maison en maison
    en chantant des cantiques de Noël portent des masques aux visages épouvantables,
    dont le rôle était de chasser les mauvais esprits. D’autres groupes de
    chanteurs et danseurs sont accompagnés par des totems représentant différents
    animaux, tels la chèvre ou l’ours. C’est un rituel de la mort et de la résurrection.
    S’y ajoute un rituel lié au sacrifice du cochon, appelé « ignat » en
    roumain, qui se respecte un peu partout en Roumanie de nos jours encore. Toutefois,
    aujourd’hui on met plutôt l’accent sur l’aspect gastronomique de ce rituel.






    Suit la
    fête du Nouvel An. Dans le monde traditionnel c’est un autre moment chargé de symboles
    liés au renouvellement, à la mort et à la renaissance de la nature. Voilà donc,
    autant de raisons pour lesquelles décembre est un mois à part pour nous, les
    Roumains. C’est un temps de nous rappeler notre histoire, mais aussi nos
    racines les plus anciennes. C’est un moment de joie et de réunion, un moment plein
    d’espoir dans une vie meilleure à l’avenir. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Décembre 2019 – collier de 10 grandes pièces de monnaie

    Décembre 2019 – collier de 10 grandes pièces de monnaie

    La carte de décembre présente un autre collier comportant 10 grandes pièces de
    monnaie en argent et 4 plus petites de 2 lei de la même localité de Giroc, au
    département de Timis. Les premiers colliers de ce type remontent aux années
    1860, lorsque l’empereur Franz Joseph d’Autriche a fait cadeau à plusieurs
    Roumaines de Transylvanie quelques monnaies impériales. Les femmes les ont
    attachées à leurs colliers en signe de reconnaissance. Cette pratique s’est
    vite répandue si bien qu’à la fin du 19e siècle il y avait déjà deux
    types de colliers de monnaies : ceux qui servaient de parure et ceux qui
    servaient de dot.



  • 17.12.2019 (mise à jour)

    17.12.2019 (mise à jour)

    Révolution – Journée de deuil, ce mardii, à Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie, où il y a 30 ans, le 17 décembre 1989, la Révolution anticommuniste roumaine faisait ses premières victimes humaines. Ce fut précisément à ce jour-là que le dictateur communiste Nicolae Ceausescu ordonnait aux forces de répression d’utiliser les munitions de combat. Les drapeaux ont été hissés à mi- mât, en signe de deuil pour ceux qui il y a 30 ans ont été tués par balles dans les rues de Timisoara, au cours de ce qui allait devenir le jour le plus noir de l’histoire récente de cette ville. Rappelons-le, la Révolution anticommuniste roumaine a éclaté le 16 décembre 1989, à Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie, qui est devenue, le 20 décembre 89, la première ville libre du communisme en Roumanie.


    Ambassadeur -
    Le nouvel ambassadeur américain à Bucarest, Adrian Zuckerman a assumé
    officiellement son mandat ce mardi, lors d’une cérémonie de présentation des
    lettres de créance par le président roumain Klaus Iohannis. Le diplomate
    américain a rencontré samedi, le ministre des Affaires Etrangères, Bogdan
    Aurescuet fait part de « son engagement ferme de contribuer au fort
    développement du partenariat stratégique bilatéral ». Adrian Zuckerman a
    rappelé que la Roumanie bénéficiait de l’appréciation du président Donald Trump
    et de toute l’administration américaine et souligné que la Roumanie ne pouvait
    avoir un meilleur ami que les Etats-Unis. Ce 20 novembre, Adrian Zuckerman a
    été voté par le Sénat américain aux fonctions d’ambassadeur des Etats-Unis en
    Roumanie. Il remplace Hans Klemm, qui occupait ce poste depuis septembre 2015.

    Et
    c’est toujours ce mardi que le président Klaus Iohannis a fait part de son
    intention de nommer en tant qu’ambassadeur de Roumanie en Israël Radu Ioanid,
    directeur du Département d’archives du Musée de l’Holocauste de Washington.
    Selon le chef de l’Etat, les procédures diplomatiques nécessaires en ce sens
    démarreront cette semaine pour que M Ioanid puisse occuper son poste en début
    de l’année prochaine.






    Budget – Le ministère des
    Finances de Bucarest a publié mardi le projet du budget 2020. Celui-ci table
    sur une croissance économique de 4,1%, sur un déficit d’environ 3,6% et sur un
    taux moyen d’inflation de 3,1%. Des majorations budgétaires visent la Défense,
    l’Education, la Culture et les Affaires intérieures, tout comme le ministère de
    l’Emploi et celui des Fonds Européens. Les investissements envisagés sont plus
    élevés que cette année et estimés à 4,5% du PIB. Par contre, les ministères de
    la Santé, des Affaires étrangères, de l’Agriculture et du Développement
    régional verront diminuer leurs budgets en 2020.

    Pensions de retraite -
    La commission chargée du travail de la Chambre des députés a donné mardi son
    avis favorable au projet de loi qui supprime les pensions de retraite
    spéciales, à l’exception de celles des militaires et des policiers. C’est à la
    Chambre des Députés de donner son vote final à ce sujet, mercredi. Parmi ceux
    qui ne bénéficieront plus de pensions spéciales figureront les députés et
    sénateurs, les juges et les procureurs, le personnel auxiliaire spécialisé des
    tribunaux et des parquets, les fonctionnaires publics ayant un statut spécial,
    les fonctionnaires publics parlementaires, les membres du corps diplomatique et
    consulaires de Roumanie, les membres de la Cour Constitutionnelle ou encore le
    personnel navigant professionnel de l’aviation civile roumaine.

    Economie – La Commission européenne recommande à 13 Etats-membres, dont la Roumanie, de faire l’objet d’un « bilan approfondi » en 2020, afin d’identifier et évaluer la gravité des éventuels déséquilibres macro-économiques, a fait savoir l’Exécutif communautaire. Dans le « Rapport sur le mécanisme d’alerte » publié ce mardi, qui est un dispositif qui examine les déséquilibres macroéconomiques, la CE constate que la Roumanie enregistre de tels équilibres, et risque de perdre notamment sa compétitivité en matière de coûts. S’y ajoutent une détérioration continue de sa position extérieure et des risques visant la stabilité financière. Deux indicateurs dépassent le seuil fixé : la position nette des investissements internationaux et la croissance du coût unitaire de la main d’œuvre.

    Défense – Réuni
    mardi à Bucarest sous la direction du président Klaus Iohannis, le
    Conseil suprême de défense de la Roumanie a approuvé les propositions de budgets
    des institutions en charge de la défense et de la sécurité nationales pour
    l’année 2020, a fait savoir l’Administration présidentielle. Le ministère de la
    Défense s’est vu maintenir l’enveloppe de 2% du PIB, tel qu’il était convenu
    par l’Accord politique national visant la majoration du financement de la
    Défense. Ces fonds rendront possible le financement des programmes de dotation
    de l’armée roumaine.

    Météo – La météo restera très douce dans les 24 prochaines heures en Roumanie, avec des températures maximales qui iront de 9 à 19 degrés.

  • Le mois de décembre dans la tradition roumaine

    Le mois de décembre dans la tradition roumaine

    Le mois de décembre est, bien évidemment, la période la plus chargée de symboles de l’année. L’intervalle consacré aux fêtes hivernales de fin d’année débute le 6 décembre, avec la Saint Nicolas. C’est un premier moment quand le mois de décembre acquiert une dimension festive, par la coutume d’offrir des cadeaux aux enfants. Peu de gens savent que dans la tradition européenne, le Père Nicolas a plutôt un rôle de justicier, car ce saint vient rectifier les injustices survenues au cours de l’année.

    Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare, explique : « Saint Nicolas, populairement appelé Sânnicoară, fait partie des anciennes traditions populaires roumaines liées au culte du Soleil. Il est le gardien du Sud du ciel et il veille, à cette époque, que le soleil ne tombe pas irréversiblement et qu’il se meure. Il surveille le soleil surtout pendant la nuit du 5 au 6 décembre et il le lance de nouveau sur le ciel, car à ce moment de l’année, la nuit devient très longue et le jour raccourcit de plus en plus. Le peuple roumain a trouvé une solution pour que l’ordre règne de nouveau sur toute chose. Par ailleurs, on dit que dès le 6 décembre, le jour commence à croître un peu, même avec une si courte durée que le jet d’une pierre dans la clôture de la cour, selon les dires des paysans. Nicolas, ce vieux père, a le rôle de défendre le temps. Il fait partie du groupe des déités préchrétiennes qui mettent tout dans l’ordre et qui ont un double dans la personne d’un saint chrétien. »

    La fête de Noël, qui est une des plus importantes de la chrétienté, se superpose à un ancien culte solaire. Le solstice d’hiver était célébré, autrefois, par toutes les civilisations du monde.

    La coutume de l’Ignat ou du sacrifice rituel du cochon avant la veille de Noël a une origine très ancienne, précise notre interlocutrice Delia Suiogan: « On assiste encore une fois à une superposition d’une fête préchrétienne sur une fête chrétienne. Il faut dire dès le début qu’il s’agit d’une fête très, très ancienne et que ce jour était célébré par beaucoup de peuples, et par les Grecs et par les Romains ou par les Slaves. Nous, les Roumains, on garde en ce jour beaucoup d’éléments qui nous sont parvenus des Daces et des Romains. Dans cette période, les Daces et les Romains fêtaient un dieu du feu, mais pas n’importe lequel, celui du feu domestique, terrestre, un dieu du feu sacrificiel. À l’occasion de ce jour, tous les deux peuples sacrifiaient un cochon. Pendant toute cette période, les Romains célébraient les Saturnales, les jours du dieu Saturne, du 17 au 30 décembre. Les jours du 19 et du 20 décembre, on sacrifiait une truie qui devait être obligatoirement blanche, car le dieu auquel elle était offerte était un dieu de l’espace solaire. Le dieu du Feu était aussi le dieu du Soleil. »

    Considéré le mois des cadeaux et une occasion de partager le bonheur avec la famille et les amis, le mois de décembre constitue un moment essentiel dans le parcours changeant du temps. La naissance du Seigneur et les autres fêtes d’hiver sont célébrées par tous les chrétiens de tous les coins du monde, avec l’espoir dans un monde meilleur, au moins pour ces quelques jours festifs de fin d’année. (Trad. Nadine Vladescu)

  • La révolution anticommuniste de 1989 et la radio publique  roumaine

    La révolution anticommuniste de 1989 et la radio publique roumaine

    Depuis sa création, en 1928, la Radiodiffusion a été présente à tous les moments forts de l’histoire roumaine. Têtes couronnées, responsables politiques, gens de culture ou simples citoyens se sont succédé au fil des années devant les micros pour s’adresser aux Roumains. Du coup, on ne saurait parler de la Révolution de décembre 1989 sans évoquer le rôle joué par la radio et la télévision publiques.

    Véritables institutions clé de l’Etat roumain, les deux médias ont servi dans un premier temps à informer les auditeurs avant que le régime communiste ne s’en empare pour en faire des instruments de propagande. Dans les années 1980, la Radio et la Télévision publiques ont mis en place le culte de la personnalité de l’ancien couple dictatorial Elena et Nicolae Ceausescu. La pénurie d’aliments mise à part, c’était justement l’absence de programmes médiatiques de qualité qui exaspérait le plus la population.

    Le 16 décembre 1989, les habitants de la ville de Timisoara descendent dans la rue et réclament le départ du dictateur et la fin d’un régime oppressif responsable du désastre économique d’un pays au bord du précipice. Quelques jours après les représailles sanglantes contre les protestataires de Timisoara, une foule réunie le 21 décembre, à Bucarest, dans le cadre d’un meeting de soutien à l’ancien chef communiste commence à réclamer son départ et la fin de son régime. Cela allait marquer le début du moment le plus important de l’histoire roumaine de la seconde moitié du 20ème siècle.

    Soigneusement préservés dans les archives de la Radiodiffusion, des documents sonores datant des jours de la Révolution témoignent d’une forte émotion. Les voix de la foule et des journalistes sont celles d’une masse exaltée devant un changement jugé impossible. Du 22 au 25 décembre, la Roumanie tout entière se réjouissait de la liberté qu’elle avait enfin obtenue et cette joie, Radio Roumanie l’a enregistrée pour la préserver dans sa phonothèque. C’était une vague d’enthousiasme qui avait déferlé sur toute la Roumanie le 22 décembre, à midi trente. A l’époque, nombre de personnalités se sont succédé au micro de la radio publique pour faire part de leur joie et de leur optimisme.
    Eugen Dichiseanu, reporter photographe au journal communiste Scanteia, fut le premier à avoir fait passer son message: Vive la Roumanie! Vive la Roumanie libre! Chers Roumains, les mots sont très faibles pour m’aider à exprimer ce que je vois tout autour. Je ne croyais pas, effectivement, je ne croyais pas pouvoir vivre ce que je vis actuellement. Je ne me suis jamais imaginé décrire au micro ce que j’ai l’occasion de voir: les larmes, les sourires et les étreintes de mes collègues!

    La poétesse Ana Blandiana a figuré parmi les premiers intellectuels à avoir parlé au micro en ce jour de 22 décembre 1989. Ana Blandiana: Chers amis, je viens de quitter les dizaines de milliers de Roumains réunis Place du Palais et je vous assure que tout le monde avait du mal à croire qu’un tel jour soit enfin arrivé. Il est vraiment difficile pour un peuple comme le nôtre – obligé de vivre toutes ces années d’humiliation – de se voir capable d’un changement si important réalisé en l’absence de tout arrangement politique, de tout soutien venu de l’extérieur de la part des ceux plus forts que nous. Les morts de Timisoara et de Bucarest nous ont redonné la confiance dans nos propres forces.

    La barricade que les révolutionnaires ont dressée dans la nuit du 21 au 22 décembre devant la Salle Dalles, au centre de Bucarest, a été décisive pour la chute du régime. Une révolutionnaire sous couvert d’anonymat a invoqué le sacrifice suprême fait cette nuit – là par ses compatriotes: On ne doit pas oublier tous ceux qui ont été tués devant la Salle Dalles. Ils étaient jeunes, ils n’avaient qu’une vingtaine d’années et ils ont été écrasés par les blindés. On s’est caché derrière des voitures pour échapper aux balles. On a pensé que c’étaient de fausses balles. Et pourtant, nombre d’entre nous, on a décidé de rester sur place pour attendre qu’un miracle se produise. Je voudrais vous demander de nous rendre tous ensemble Salle Dalles, des fleurs à la main pour rendre hommage à la mémoire de tous ces enfants qui se sont sacrifiés pour nous.

    Parmi ceux qui ont parlé devant le micro de Radio Roumanie pendant les jours de la révolution, certains ont demandé pardon aux Roumains pour avoir été forcés à leur mentir des années durant. Ce fut le cas du présentateur Viorel Popescu: Au long des années, j’ai essayé de vous dire la vérité, mais on m’a empêché de le faire. J’ai honte de ce que je vous ai dit sur cette époque déjà achevée. J’ai honte d’avoir échoué dans mes tentatives de vous dire la vérité. J’aurais bien voulu vous offrir de l’amour, de la bonne musique. Hélas, je me suis vu empêcher de vous offrir le moindre geste de tendresse ou de tranquillité.

    La révolution roumaine s’est poursuivie quelques jours durant aussi bien dans les locaux que sur les ondes de Radio Roumanie. Ensuite, l’enthousiasme s’est petit à petit diminué et la vie a repris son cours normal. Pourtant, l’intensité des sentiments ressentis alors montre l’intensité avec laquelle les Roumains ont vécu les événements de décembre 1989. (trad.Ioana Stancescu)

  • Candidats au Parlement roumain

    Candidats au Parlement roumain

    La majorité des formations politiques de Roumanie ont déposé les listes de candidats pour la quasi totalité des départements du pays, essayant d’y inclure aussi bien de nouveaux noms, que des parlementaires chevronnés. Grand favori des sondages sur les intentions de vote, le Parti Social Démocrate ouvre la liste pour le Sénat avec l’ex ministre de l’Education Ecaterina Andronescu. D’anciens titulaires de portefeuilles ministériels, tels que Rovana Plumb, Eugen Teodorovici ou Nicolae Bănicioiu se sont vu attribuer des places éligibles dans le pays. L’ex-premier ministre social-démocrate, qui avait démissionné de ses fonctions, l’an dernier, Victor Ponta, brigue un nouveau mandat dans le compté de Gorj (sud-ouest). Même cas de figure pour Liviu Dragnea, chef de file des sociaux-démocrates, qui souhaite obtenir un nouveau mandat dans de député du département de Teleorman (sud).

    Liviu Dragnea : « 40% de nos candidats sont des femmes, 40 % d’entre eux sont jeunes, plus de 75% sont des figures nouvelles. Enfin, les économistes et les juristes représentent 40% du total des noms inscrits sur nos listes. C’est un aspect auquel nous avons attaché beaucoup d’importance.

    C’est le Parti National Libéral qui a présenté le premier les listes de candidats. Il est premier violon de la droite, à en croire les sondages d’opinion, et le seul à même de contester l’hégémonie du PSD. En tête de la liste des candidats au Sénat, on retrouve le chirurgien spécialisé en neurologie Leon Dănăilă, réputé tant pour son professionnalisme, que pour ses ouvres de charité.

    La cheffe des libéraux, Alina Gorghiu, qui brigue un mandat de sénateur pour le département de Timiş (ouest), déclarait que les candidats de cette formation politique aux prochaines législatives : « Sont des professionnels de tous les domaines et des gens intègres, deux choses qui font la différence par rapport aux autres listes de candidats. »

    ALDE (l’Alliance des libéraux et démocrates) ouvre les listes pour la capitale par ses deux co-présidents, Călin Popescu-Tăriceanu et Daniel Constantin. D’anciens ministres, tels Teodor Meleşcanu ou Sorin Câmpeanu aspirent à un fauteuil parlementaire dans les circonscriptions locales, mais 90% des candidats figurant sur les listes de ce parti sont novices en politique, affirme Călin Popescu-Tăriceanu, qui ajoute : « J’espère que ces élections marqueront le renforcement de la position de l’ALDE, en tant que troisième force de l’échiquier politique de Roumanie, qui propose une alternative aux partis traditionnels ».

    L’ex-président du pays, Traian Băsescu, figure en tête de la liste de candidatures pour le Sénat, avancée par le PMP (Parti Mouvement Populaire). Un des projets qu’il soutiendrait au cas où il serait élu c’est est le passage au Parlement monocaméral, avec seulement 300 membres. Un projet voté par trois quarts des participants au référendum organisé en 2009.

    Traian Băsescu : « On va former un Parlement de 300 membres, réviser la Constitution, ramener la Loi de l’Education à sa forme initiale. En plus, la justice doit elle aussi être consolidée ».

    Le président de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, Kelemen Hunor, ouvre la liste des candidats au poste de député pour le département de Harghita (centre). A Bucarest, le premier nom sur la liste de l’Union « Sauvez la Roumanie » est celui du leader de cette formation nouvellement apparue sur la scène politique, Nicuşor Dan, suivi par l’ex ministre Cristian Ghinea. Juste avant la finalisation des listes, l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm, déclarait que les relations roumano-américaines seraient consolidées si le cabinet formé après ces législatives reflétait, par sa composition, le principe de l’intégrité et de la compétence et s’il ne comportait pas de personnages ayant eu des démêlés avec la justice. (Trad. Mariana Tudose)