Tag: décentralisation

  • La semaine du 17 au 22 juillet 2017

    La semaine du 17 au 22 juillet 2017

    Fin de l’exercice Saber Guardian 2017

    Point final pour Saber Guardian 17, le plus ample exercice multinational de l’OTAN jamais déroulé en Roumanie. Selon le ministère roumain de la Défense, ces manœuvres ont démontré la capacité de réaction des pays membres dans une situation de défense collective. Déroulé simultanément en Roumanie, Bulgarie et Hongrie, l’exercice a impliqué 25 mille militaires de 22 pays alliés ainsi que plus de trois mille moyens techniques divers, dont 90 avions de combat et de transport. L’exercice a visé la libération d’un territoire occupé par des forces hostiles. Saber Guardian 17 vient confirmer la solidarité des Etats membres de l’Alliance nord-atlantique ainsi que la solidité de la relation transatlantique, d’une part, et du partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats-Unis, de l’autre, a estimé la diplomatie roumaine. Washington et Bucarest marquent cette année le 20e anniversaire de la conclusion de ce partenariat. La Roumanie est un allié constant et de confiance, avait déclaré le président du Comité Militaire de l’OTAN, le général Petr Pavel. Il a apprécié la contribution de Bucarest au partage de la responsabilité au sein de l’Alliance, tant par l’allocation de 2% du PIB à la défense, que par sa participation aux opérations et missions militaires, la Roumanie figurant, par exemple, parmi les 10 principaux contributeurs à la mission en Afghanistan.

    Débat sur la décentralisation et l’autonomie sur des critères ethniques

    La croissance économique et la modernisation de l’administration sont vitales pour la Roumanie, la décentralisation administrative et l’autonomie locale étant indispensables, en ce sens, mais pas l’autonomie sur des critères ethniques, a précisé le président roumain, Klaus Iohannis. Il s’était rendu mardi dans les départements de Harghita et de Covasna, au centre du pays, des régions à population hongroise majoritaire. Klaus Iohannis a été formel :SON : «Je crois que la décentralisation est obligatoire, car ce sont les élus locaux qui connaissent le mieux les besoins d’une collectivité ; c’est pour cela qu’ils doivent avoir les moyens nécessaires pour agir dans l’intérêt local. La régionalisation est à souhaiter, mais seulement si elle s’accompagne de la modernisation de l’administration, dans l’intérêt des citoyens, et si elle entraîne la création d’emplois à travers la croissance économique. L’autonomie locale et régionale est une aide, mais l’autonomie sur des critères ethniques n’est pas souhaitable, car elle bloquerait le développement. » Le président a appelé à une meilleure collaboration entre Roumains et Hongrois de cette région. Il s’est dit, en ce sens, préoccupé par le sort des jeunes habitants de ces contrées qui se voient privés des opportunités du marché de l’emploi en raison du fait qu’ils parlent mal le roumain. Et le chef de l’Etat de souligner que l’intolérance ethnique, soit-elle manifestée par la population majoritaire ou minoritaire, entraîne le blocage du pays dans son ensemble. Le président Klaus Iohannis a par ailleurs affirmé que, malgré leur potentiel économique important, notamment en matière de tourisme, les comptés de Harghita et de Covasna peinent à attirer des investissements. La communauté magyare de Roumanie, qui vit principalement en Transylvanie, compte environ un million et demi de personnes. Depuis 1990, elle est représentée par l’Union démocrate magyare de Roumanie, formation politique parlementaire qui a fait partie de plusieurs coalitions au pouvoir.

    Campagne d’information sur la vaccination

    La Roumanie se confronte à la plus importante épidémie de rougeole des dernières années. Depuis son déclenchement en septembre dernier, celle-ci a fait 31 morts et infecté environ 8000 personnes. C’est pourquoi, une campagne publique tente de convaincre les familles à faire vacciner leurs enfants. Le taux de vaccination des enfants recule constamment depuis quelques années. Selon le ministre de la santé, Florian Bodog, le refus des parents d’immuniser leurs enfants aurait à l’origine des craintes liées notamment aux éventuels effets secondaires des vaccins, craintes alimentées par la multiplication de fausses informations véhiculées sur Internet. Un projet de loi de la vaccination sera présenté prochainement par le gouvernement pour être débattu au Parlement, a encore précisé le ministre. Aux termes de celle-ci, les parents auront le droit de refuser de faire vacciner leurs enfants, mais ils assumeront toute la responsabilité des suites de ce choix. Le projet législatif prévoit aussi des sanctions contre tous les responsables impliqués dans la chaine d’approvisionnement en sérums, médecins traitants compris. Radio Roumanie appuie les efforts des autorités, consacrant d’amples espaces aux informations et aux débats sur ce sujet, alors que 180 mille enfants n’ont pas été vaccinés, à ce jour, contre la rougeole.

    Nouvelle direction pour l’Agence roumaine d’administration fiscale

    Mirela Calugareanu est la nouvelle présidente de l’Agence nationale d’administration fiscale, soit le Fisc roumain. Ancienne directrice des impôts au sein de la Direction générale des finances publiques de Bucarest, elle remplace à ce poste Bogdan-Nicolae Stan, qui a été destitué mardi par le premier ministre social-démocrate Mihai Tudose. Celui-ci avait critiqué l’activité du Fisc et son manque d’efficacité dans la collecte des revenus de l’Etat. Mirela Calugareanu, qui n’est membre d’aucune formation politique, a 26 ans d’expérience dans l’administration publique ainsi que dans la gestion des taxes et des impôts.

    Le succès de Start Up Nation

    La semaine se termine sur le succès du programme Start Up Nation, à travers lequel l’Etat roumain octroie une aide de près de 45 mille euros aux entrepreneurs locaux. Une vingtaine de milliers de personnes sont en compétition pour décrocher ces subventions, soit le double du nombre maximal d’entrepreneurs qui pourront être supportés par le budget total de Start Up Nation, chiffré à près de 380 millions d’euros. La plupart des entrepreneurs en lice sont âgés de moins de 35 ans, s’est félicité le ministre pour le Milieu des affaires, Ilan Laufer. Selon lui, l’examen des propositions sera rapide, les accords de subvention devant être signés dans les deux prochaines semaines. Un nouvel appel à candidatures sera organisé l’année prochaine.

  • La semaine du 10 au 15 avril 2017

    La semaine du 10 au 15 avril 2017

    Le scandale des pensions de retraites privées — décisions et sanctions



    L’Autorité de suivi financier de Roumanie a sanctionné le plus grand fonds de pensions de retraites privé du pays, NN, pour avoir transmis des informations de nature à déstabiliser le système de pensions de retraites. Cette décision survient après que NN a transmis un mail à ses clients les mettant en garde contre une supposée nationalisation des retraites privées. Le Parlement de Bucarest doit bientôt démarrer les procédures de destitution de toute la direction de l’Autorité de Suivi Financier, a annoncé Liviu Dragnea, leader du Parti Social-Démocrate, au pouvoir et président de la Chambre des députés. Le ministère des Finances a catégoriquement démenti l’existence du scénario relatif à la nationalisation des retraites privées.




    Arrestation à Belgrade de l’ex-député roumain Sebastian Ghiţă



    L’ex député roumain Sebastian Ghita, une des personnes les plus recherchées par Europol et Interpol, a été interpellé par la police serbe, dans la nuit de jeudi à vendredi, à Belgrade, au bout de près de quatre mois de traque. Les autorités roumaines vont démarrer les démarches nécessaires en vue de son extradition. Au moment de son interpellation, Sebastian Ghita a présenté de faux papiers d’identité, portant les symboles d’un autre pays membre de l’UE. Après sa disparition, le 21 décembre dernier, un mandat d’arrêt national a été émis à son encontre, pour enfreinte aux conditions du contrôle judiciaire. Le 10 janvier, la Haute Cour de cassation et de justice de Bucarest, avait décidé d’émettre un mandat d’arrêt européen et international aussi. Jugé pour deux affaires de corruption, Sebastian Ghita est poursuivi dans deux autres dossiers.




    Report du dépôt au Parlement du projet de loi sur la grille unique des salaires



    Le projet de loi de la grille unique des salaires dans le secteur public n’a plus été envoyé au Parlement de Bucarest. Liviu Dragnea, leader du Parti social–démocrate et président de la Chambre des députés, a précisé que le débat public sur ce texte législatif se poursuivait cette semaine aussi. Le document prévoit une majoration de plus de 50 % des salaires dans les 5 ans à venir, ce qui se traduirait par un effort budgétaire de 32 milliards de lei, soit plus de 7 milliards d’euros.


    Le premier ministre Sorin Grindeanu a annoncé que les discussions avec les syndicats et les institutions concernées se poursuivraient, mais qu’elles auraient lieu au Parlement, afin de raccourcir le temps d’adoption de la loi.


    Le document, qui devrait entrer en vigueur le 1er juillet, concerne toutes les institutions publiques, sauf la Banque centrale et l’Autorité de suivi financier. Les premiers à voir augmenter leurs revenus salariaux seraient les militaires et les policiers. Les autres catégories de salariés du secteur public bénéficieront d’augmentations salariales à partir du 1er janvier 2018. Aux termes de ce projet législatif, c’est le président de la Roumanie qui touchera le plus, soit l’équivalent de 12 salaires minimaux. Les salaires des plus hauts dignitaires seront diminués, alors que ceux des élus, des juges et des procureurs devraient augmenter.




    Publication du projet de la loi de la vaccination



    Le ministère de la Santé de Bucarest a rendu public, mardi, le projet de la loi de la vaccination. L’acte réglementaire prévoit la création de commissions départementales de vaccination qui devraient d’intervenir si les parents refusent de faire immuniser leurs enfants conformément au schéma de vaccination obligatoire. Ceux-ci risqueront de se voir infliger des amendes conformément au projet de loi issu d’un débat public et parlementaire, a précisé le ministre de la Santé, Florian Bodog. Et lui de préciser que le ministère assumera le coût du traitement en cas de réaction adverses aux vaccins. En Roumanie, 21 personnes ont perdu la vie à cause de la rougeole. Selon les données fournies par le Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles, environ quatre mille nouveaux cas ont été enregistrés, depuis septembre dernier. Afin de limiter la propagation de la rougeole, les autorités sanitaires poursuivent la campagne de vaccination des enfants âgés de 9 mois à 9 ans.




    Le gouvernement de Bucarest adopte la stratégie de décentralisation



    Le gouvernement de Bucarest a adopté, mercredi, la stratégie de décentralisation de l’administration publique, dans le but de rapprocher les services publics des citoyens. Le vice – premier ministre, Sevil Shhaideh, a fait savoir que, pendant les trois mois à venir, les ministères en question allaient analyser l’impact de cette initiative et adopter, avant novembre prochain, les lois nécessaires pour chaque domaine visé par la décentralisation. Ces domaines sont l’Agriculture, la Culture, le Tourisme, l’Environnement, la Santé, l’Education et les activités extrascolaires, la Jeunesse et les Sports. L’objectif général assumé par cette stratégie consiste à transférer de novelles compétences, excepté l’inspection et le contrôle, vers les autorités locales — mairies, conseils locaux et départementaux. Une grande partie de ces compétences sont actuellement assumées par les directions décentralisées des ministères.





    Trafic intense aux postes-frontières roumains



    Le trafic est extrêmement chargé, après l’entrée en vigueur, le 7 avril, d’une nouvelle réglementation européenne qui durcit les contrôles aux frontières extérieures européennes, mais aussi dans le contexte des fêtes pascales. Le temps d’attente va de 60 minutes à 10 heures, les postes frontières les plus encombrés étant ceux du nord-ouest du pays. Les autorités affirment faire de leur mieux afin d’assurer un équilibre entre la sécurité des citoyens et la fluidité du trafic. Les Roumains qui se rendent à l’étranger à l’occasion des fêtes pascales peuvent consulter le guide de voyage mis à leur disposition par le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Il contient des recommandations utiles et des informations concernant les destinations touristiques les plus recherchées en cette période de l’année. Le guide comporte aussi des conseils censés aider les touristes roumains à éviter d’éventuelles situations désagréables. (trad. : Mariana Tudose)

  • 13.04.2017

    13.04.2017

    Transports — La Roumanie dispose à présent de plus de 6,8 milliards d’euros à investir dans les transports, dont 5,1 milliards sont des fonds européens, a déclaré la commissaire européenne à la politique régionale Corina Cretu. Selon un communiqué de la Représentation de la Commission européenne en Roumanie, Mme Cretu s’est entretenue mercredi, à Bruxelles, avec le ministre roumain des Transports, Razvan Cuc, soulignant la nécessité d’utiliser la totalité des fonds européens disponibles. Corina Cretu a également mentionné les bénéfices qu’apportent les programmes du domaine, qui ont rendu possible l’élargissement et l’amélioration du réseau des transports de Roumanie. A son tour, le ministre Razvan Cuc a fait part de l’engagement des autorités roumaines de finaliser les investissements en cours et de démarrer de nouveaux projets.



    Finances — Le Parlement de Bucarest doit bientôt démarrer les procédures de destitution de toute la direction de l’Autorité de Suivi Financier, a annoncé Liviu Dragnea, leader du Parti Social-Démocrate, au pouvoir. Cette démarche intervient suite à une controverse éclatée autour de rumeurs visant une supposée nationalisation des retraites privées. Selon M Dragnea, à l’origine des remous serait le président de cette Autorité, Misu Negritoiu. Le chef du PSD ainsi que le ministre des Finances, Viorel Stefan, ont catégoriquement démenti l’existence d’un tel scénario. Par ailleurs, Viorel Stefan a fait savoir que son ministère était en train de travailler sur des modifications du Code fiscal afin d’y ajouter notamment un impôt sur le revenu global d’un foyer. A part l’introduction du terme de « foyer » en tant que formule reconnue d’un point de vue fiscal, parmi les autres changements envisagés figurent d’un taux unique d’imposition de 10%, à mettre en œuvre à partir du 1er janvier 2018, et la mise en place de plusieurs déductions fiscales. Notons qu’à l’heure actuelle, il existe un système d’imposition mensuelle et individuelle en Roumanie, alors que le taux unique d’imposition est de 16%.



    Trafic — Le trafic est extrêmement chargé aux postes roumains de frontière, après l’entrée en vigueur, la semaine dernière, d’une nouvelle réglementation européenne qui durcit les contrôles aux frontières extérieures européennes, mais aussi dans le contexte des fêtes pascales, informe l’Inspection Générale de la Police aux Frontières. Par exemple, à au poste de Siret, dans le nord-est, les temps d’attente est d’environ 10 heures pour les poids-lourds qui souhaitent entrer en Roumanie depuis l’Ukraine. Il en va de même pour les postes de frontière de Giurgiu (à la frontière avec la Bulgarie) et de Petea (la frontière avec la Hongrie), où il faut patienter 90 et respectivement 60 minutes, alors qu’à Albita (à la frontière avec la république de Moldova) et Ostrov (à la frontière avec la Bulgarie), les chauffeurs de poids-lourds doivent attendre au moins une demi-heure avant de passer la frontière. Pour les automobiles, les postes frontières les plus chargés sont ceux de Giurgiu et Petea. Les autorités affirment faire de leur mieux afin d’assurer un équilibre entre la sécurité des citoyens et la fluidité du trafic.



    Décentralisation — Le gouvernement de Bucarest a adopté, mercredi, la stratégie de décentralisation de l’administration publique, dans le but de rapprocher les services publics des citoyens. Les domaines concernés par le processus de décentralisation sont l’Agriculture, la Culture, le Tourisme, l’Environnement, la Santé, l’Education et les activités extrascolaires, la Jeunesse et les Sports. D’ici le mois de novembre les ministères en question doivent analyser l’impact de cette initiative et adopter les lois nécessaires pour chaque domaine visé par la décentralisation.



    Exportations — Les exportations roumaines en Syrie ont diminué de 80% en 2016 par rapport à 2011, soit depuis le début de la guerre civile dans ce pays. 5 années durant, la Roumanie a enregistré des pertes d’au moins 500 millions d’euros, selon la publication financière roumaine Ziarul Financiar. La Syrie importait depuis la Roumanie notamment des moutons et des chèvres ainsi que des produits laitiers, des œufs et du poisson. Le journal rappelle aussi que la Roumanie avait gardé sa distance par rapport à la guerre syrienne et qu’en 2012, le président de l’époque, Traian Basescu, avait refusé de retirer l’ambassade roumaine de Damas vu qu’il existait une importante minorité roumaine dans ce pays. Selon le ministère roumain des AE, entre 10.000 et 12.000 Roumains se trouvent actuellement en Syrie, des femmes mariées à des Syriens pour la plupart. Notons aussi que l’Ambassade de Roumanie à Damas offre de l’assistance consulaire non seulement aux ressortissants roumains, mais aussi aux ressortissants du Canada, de France ou encore d’Australie.



    Exercice — Un détachement de militaires roumains de Tulcea (sud-est) participe à compter d’aujourd’hui à un exercice multinational en Lettonie. De membres du Bataillon d’infanterie marine 307 Babadag exécuteront aux côtés d’un millier de soldats bulgares, estoniens, allemands, américains et autres des activités d’instruction portant sur la planification et la coordination des opérations défensives. L’objectif de l’exercice est d’accroître le niveau de coopération et d’instruction collective.

  • La décentralisation, entre principes, nécessité et réalité

    La décentralisation, entre principes, nécessité et réalité

    L’étude doit être très précise — tous les ministères roumains devront dûment examiner l’impact de la stratégie de décentralisation à laquelle l’exécutif vient de donner son feu vert. Juste après, ils doivent préparer en urgence les lois sectorielles visant à mettre en œuvre ce document, a affirmé la vice-première ministre, Sevil Shhaideh, à l’issue d’une réunion des dirigeants de la coalition au pouvoir.



    Juste quelques secteurs sont concernés par cette stratégie — l’agriculture, l’éducation, la santé, la culture, l’environnement, la jeunesse, le sport et le tourisme. Qu’est-ce que cela veut dire ? Voici des exemples donnés par Sevil Shhaideh : « Si l’on parle d’agriculture, il s’agit des politiques visant l’aménagement et le développement durable des territoires en milieu rural. Pour ce qui est de la culture, l’on a pensé, par exemple, à la location et à l’utilisation des monuments historiques d’intérêt local. Enfin, en matière de tourisme, nous allons laisser aux autorités locales les compétences de délivrer les brevets de tourisme, à savoir les autorisations de fonctionnement des agences ou des établissements touristiques, de décider de la classification des hôtels, de la conformité des plages ou des documentations techniques pour les constructions de ce secteur », a dit la vice-première ministre roumaine.



    Les avantages de la décentralisation sont connus et avérés un peu partout en Europe. Si les bénéfices pour les citoyens sont évidents, les autorités locales roumaines sont-elles prêtes à endosser de nouvelles attributions ? Sevil Shhaideh : « A ce stade, c’est la préparation du processus de décentralisation qui nous occupe notamment, les compétences des autorités en étant juste une composante. Nous allons devoir assurer, en tout premier lieu, les ressources humaines et financières pour que les autorités puissent acquérir les compétences requises. Ces dernières feront l’objet d’un débat séparé, l’année prochaine », a encore précisé la vice-première ministre roumaine.



    Le chef du gouvernement, Sorin Grindeanu, est convaincu des conséquences positives réelles de la décentralisation au niveau local. Il a invité les ministres à discuter cette stratégie avec toutes les institutions subordonnées, afin d’éviter toute entrave des agences gouvernementales.



    Nous avons là un nouvel épisode de l’odyssée de la décentralisation en Roumanie, qui est loin d’être une trouvaille récente, presque tous les gouvernements de Bucarest ayant une tentative de mise en œuvre d’un tel processus. En janvier 2014, par exemple, la Cour constitutionnelle décidait que le projet de loi en ce sens proposé par l’exécutif du social-démocrate Victor Ponta était contraire à la loi fondamentale. Les juges lui avaient reproché les incohérences à l’égard des compétences transférées et du statut juridique des biens. (trad. : Andrei Popov)

  • 12.04.2017(mise à jour)

    12.04.2017(mise à jour)

    Décentralisation — Le gouvernement de Bucarest a adopté, mercredi, la stratégie de décentralisation de l’administration publique. Le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, a précisé que toutes les tâches qui peuvent l’être seraient transférées par le gouvernement dans la gestion des autorités locales. Les domaines concernés par le processus de décentralisation sont l’Agriculture, la Culture, le Tourisme, l’Environnement, la Santé, l’Education et les activités extrascolaires, la Jeunesse et les Sports. L’objectif général assumé par cette stratégie consiste à transférer de novelles compétences, excepté l’inspection et le contrôle, vers les autorités locales — mairies, conseils locaux et départementaux. Une grande partie de ces compétences sont actuellement assumées par les directions décentralisées des ministères.



    Concours — L’équipe nationale de Roumanie a remporté trois médailles d’argent et une de bronze à la 6e édition de l’Olympiade européenne de mathématiques pour filles, qui a eu lieu à Zurich, en Suisse, du 6 au 12 avril. Les élèves primées apprennent à des lycées d’informatique prestigieux de Bucarest, la capitale, et de Slatina, ville du sud de la Roumanie. L’Olympiade européenne de mathématiques pour filles est une compétition internationale similaire à l’Olympiade internationale de mathématiques. Chaque équipe participante est formée de 4 membres. L’édition de cette année a réuni plus de 160 concurrentes de 43 pays.



    Inflation — En Roumanie, le taux d’inflation annuel a stagné à 0,2% au mois de mars 2017. Selon les données fournies par l’Institut national de la statistique, c’était le troisième mois consécutif avec des valeurs positives, après 19 mois de taux d’inflation négatifs. En février dernier, le taux d’inflation s’était situé toujours à 0,2%, tandis qu’en janvier il s’était élevé à 0,05%. Mars 2017 c’était aussi le troisième mois à ne plus inclure les effets de la réduction générale de la TVA de 24% à 20% , décidée le 1er janvier 2016. Pourtant, à compter du 1er janvier 2017, la TVA a baissé, de 20% à 19%. En plus, l’accise supplémentaire de 7 centimes d’euros par litre de carburant a été éliminée, ce qui a réduit d’environ 40 bani (environ 10 centimes d’euros) le prix à la pompe de l’essence et du gasoil. Fin 2016, pour la deuxième année de suite, le taux d’inflation annuel s’est situé en terrain négatif, avec une valeur de moins 0,5%.

  • 12.04.2017

    12.04.2017

    Décentralisation – Le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, a fait savoir que le gouvernement allait adopter ce mercredi la stratégie de décentralisation de l’administration publique. Il a précisé que l’on envisageait de transférer dans la gestion des autorités locales toutes les tâches qui pouvaient l’être. Les domaines concernés par le processus de décentralisation sont l’Agriculture, la Culture, le Tourisme, l’Environnement, la Santé, l’Education et les activités extrascolaires, la Jeunesse et les Sports. L’objectif général assumé par cette stratégie consiste à transférer de novelles compétences, excepté l’inspection et le contrôle, vers les autorités locales – mairies, conseils locaux et départementaux. Une grande partie de ces compétences sont actuellement assumées par les directions décentralisées des ministères.

    Inflation – En Roumanie, le taux d’inflation annuel a stagné à 0,2%, au mois de mars 2017. Selon les données fournies par l’Institut national de la statistique, c’était le troisième mois consécutif avec des valeurs positives, après 19 mois de taux d’inflation négatifs. En février dernier, le taux d’inflation s’était situé toujours à 0,2%, tandis qu’en janvier il s’était élevé à 0, 05%. Mars 2017 c’était aussi le troisième mois à ne plus inclure les effets de la réduction générale de la TVA de 24 % à 20 % , décidée le 1er janvier 2016. Pourtant, à compter du 1er janvier 2017, la TVA a baissé, de 20% à 19%. En plus, l’accise supplémentaire de 7 centimes d’euros par litre de carburant a été éliminée, ce qui a réduit d’environ 40 bani (environ 10 centimes d’euros) le prix à la pompe de l’essence et du gasoil. Fin 2016, pour la deuxième année de suite, le taux d’inflation annuel s’est situé en terrain négatif, avec une valeur de moins 0,5%.

    Concours – L’équipe nationale de Roumanie a remporté trois médailles d’argent et une de bronze à la 6e édition de l’Olympiade européenne de mathématiques pour filles, qui a eu lieu à Zurich, en Suisse, du 6 au 12 avril. Les élèves primées apprennent à des lycées d’informatique prestigieux de Bucarest, la capitale et de Slatina, ville du sud de la Roumanie. L’Olympiade européenne de mathématiques pour filles est une compétition internationale similaire à l’Olympiade internationale de mathématiques. Chaque équipe participante est formée de 4 membres. L’édition de cette année a réuni plus de 160 concurrentes de 43 pays.

    Météo – Températures à la baisse à travers la Roumanie et notamment dans le sud, l’est et le centre du pays. Les maxima vont aujourd’hui de 11 à 20 degrés. Le ciel est variable, couvert sur le sud et sur le relief où des pluies à verse sont signalées. Des précipitations mixtes tombent sur le relief. 12 degrés en ce moment à Bucarest.

  • La semaine du 10 au 15 février 2014

    La semaine du 10 au 15 février 2014

    Discussions à l’intérieur de l’USL



    Les négociations sur la nouvelle structure du gouvernement, au sein de l’USL, la coalition de centre – gauche, au pouvoir en Roumanie, sont pour l’instant au point mort. Les discussions entre les libéraux qui souhaitent apporter des changements majeurs dans leur représentation au gouvernement et les sociaux-démocrates menacent l’avenir même de l’USL. Si les propositions des libéraux pour les portefeuilles de l’Economie, de la Santé et des Finances n’ont pas posé problèmes lors des négociations, tel ne fut pas le cas du portefeuille de l’Intérieur et de la fonction de vice-premier ministre. C’est le souhait des libéraux que le maire de la ville de Sibiu, Klaus Johannis, détienne simultanément les deux fonction qui a suscité des mécontentements. Le PSD, qui aux côtés du Parti conservateur et l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie a créé à l’intérieur de l’USL, l’Union Sociale Démocrate, a accepté la proposition à condition que le nombre de postes de vice-premiers ministres passe de 3 à 4. Le PSD souhaite que le nouveau poste de vice premier ministre soit attribué au Parti Conservateur. Invoquant l’absence de la force électorale du PC, qui depuis sa création, n’a jamais réussi à lui seul à franchir le seuil électoral, le PNL, deuxième formation politique importante de l’USL, a fermement rejeté la proposition. Les passe d’armes sur la prochaine structure gouvernementale et la création de l’Union Sociale Démocrate ont alimenté les rumeurs sur une possible rupture de l’USL. Laquelle semble devenir trop petite pour les orgueils si grands du PSD et PNL, affirment les analystes politiques.



    Mesures économiques préparées par le gouvernement



    La Banque Nationale de Roumanie a rejeté l’accusation du chef de l’Etat, Traian Basescu, relative à l’implication de l’institution financière dans le rééchelonnement des crédits contractés par la population dont les revenus sont inférieurs au salaire net moyen. Lors d’une réaction sollicitée par le président de la République même, la Banque Centrale a précisé n’avoir pris aucune décision de politique monétaire ou bancaire sur le rééchelonnement des crédits. Le président Basescu a estimé que la mesure envisagée par le gouvernement de Bucarest est inique à l’égard des bons payeurs. Le premier ministre, Victor Ponta, a déclaré que son exécutif adopterait un décret d’urgence selon lequel les personnes ayant des crédits auprès de banques et dont le revenu mensuel ne dépasse par les 1.610 lei, soit 350 euros environ, peuvent se voir réduire à moitié leurs mensualités pour une période de deux ans, suite à une entente avec la banque. Selon les économistes, la mesure profiterait à près d’un million de Roumains. Ce n’est toutefois pas la seule mesure que le cabinet de Victor Ponta prépare à l’intention des personnes à revenus modestes.


    Les bas salaires pourraient se voir taxer de 8 à 12 % si le taux progressif d’imposition était introduit au détriment du taux unique de 16%, en vigueur à présent. L’impôt à taux progressif ne doit lui non plus dépasser les 16%. Le gouvernement affirme que la décision est bénéfique pour l’économie, vu qu’elle stimule le secteur privé et la création d’emplois.



    La Cour Constitutionnelle sur la Loi de la décentralisation



    Stipulations floues, graves problèmes de technique législative et réglementations contradictoires, voilà les arguments ayant motivé le rejet, en janvier dernier, par la Cour Constitutionnelle de Roumanie, de la loi sur la décentralisation. En outre, affirment les juges, le texte fixe des délais trop brefs et il n’existe pas d’études d’impact ou de règles pour ce qui est des coûts de la décentralisation. En novembre 2013, le gouvernement avait engagé au Parlement sa responsabilité sur cette loi, laquelle était critiquée par l’opposition. Les principaux domaines visés par la décentralisation étaient l’agriculture, la santé, l’environnement, la culture, la jeunesse et les sports. La décentralisation est considérée comme un pas absolument nécessaire en vue de la régionalisation, soit un des projets les plus ambitieux de la Roumanie post-communiste.



    Cooperation roumano-américaine



    Les Etats-Unis s’intéressent au succès de la Roumanie en tant que partenaire démocratique et Etat de droit puissant, dans le contexte où les deux pays continuent de partager des responsabilités globales et de développer un partenariat stratégique. C’est ce qu’a déclaré le vice-président américain Joe Biden dans un entretien téléphonique avec le chef de l’Etat roumain, Traian Băsescu. Par la même occasion, l’officiel américain a apprécié la contribution de la Roumanie aux missions de l’OTAN. D’ailleurs, comme signe de ces bons rapports bilatéraux, la Roumanie va accueillir à la base militaire située dans le sud de son territoire des installations anti-missiles, éléments du bouclier de défense américain en Europe. Bien que politiquement et militairement Bucarest et Washington soient plus proches que jamais, leurs relations bilatérales, réglementées par le partenariat stratégique conclu vers la fin des années ’90 restent perfectibles. Le fait que les Américains ne comptent pas parmi les principaux grands investisseurs étrangers en Roumanie et l’obligation des visas pour les ressortissants roumains souhaitant se rendre aux Etats-Unis sont considérés par Bucarest comme autant de points faibles des relations bilatérales. (trad. : Mariana Tudose, Alexandra Pop)

  • La loi de la décentralisation, rejetée par la Cour Constitutionnelle

    La loi de la décentralisation, rejetée par la Cour Constitutionnelle

    La Cour Constitutionnelle de Roumanie a décidé que la loi de la décentralisation contrevenait à la Loi Fondamentale du pays. De l’avis des juges constitutionnels, les articles portant sur le transfert de certaines compétences du niveau central vers celui local prêtaient à confusions et manquaient de prédictibilité. Ce qui plus est, le projet contient plusieurs problèmes graves liés à la technique législative.



    Le projet de loi portant sur la décentralisation, adopté en novembre 2013 par engagement de la responsabilité gouvernementale, constituait un des premiers pas sur la voie de la régionalisation de la Roumanie. D’ailleurs, selon le cabinet de Bucarest, le re-découpage administratif du pays – un des plus amples projets de l’époque post-communiste – vise plusieurs domaines-clé, tels l’agriculture, l’enseignement, la culture, la santé, le tourisme, ainsi que la jeunesse et les sports. Par ailleurs, la police, l’agence de prestations sociales, les salles de cinémas et les ports devraient être toujours gérés par les structures centrales de l’administration. Le vice-premier ministre social-démocrate Liviu Dragnea précisait l’année dernière qu’aux termes de ce projet, les institutions gérées ou financées par le pouvoir central passeraient sous le contrôle des conseils départementaux et locaux. La rémunération des employés de ces institutions resterait la même, promettait le responsable de Bucarest.



    L’opposition démocrate-libérale a saisi la Cour Constitutionnelle affirmant que l’initiative ne respectait pas l’article portant sur l’unité de l’Etat roumain et qu’elle permettrait le transfert de propriétés entre les différentes administrations, sans aucune décision du gouvernement. Ce qui plus est, le Parti démocrate-libéral a également réclamé le fait que l’adoption de la loi de la décentralisation par le biais de l’engagement de la responsabilité gouvernementale était inconstitutionnelle.



    Les juges ont motivé leur décision par la présence de nombreuses confusions dans le projet de loi, par le fait que celui-ci prévoit des délais trop courts et qu’il n’inclut pas des études d’impact. Par ailleurs, la loi n’explique pas clairement les moyens de financement des institutions décentralisées. Au chapitre « Agriculture et développement rural », la Cour constitutionnelle de Roumanie a jugé ambiguës les mesures de décentralisation opérées dans le domaine du développement rural. Celui-ci ne fait pas l’objet de la réorganisation des directions agricoles départementales et de celle de Bucarest. Il aurait dû être géré par une structure spécialisée au sein du Ministère de l’agriculture.



    Pour ce qui est du tourisme, les juges ont identifié des articles prêtant à confusions notamment au sujet des institutions chargées de l’autorisation des facilités d’hébergement et des restaurants situés dans les stations touristiques roumaines…(trad. : Alex Diaconescu)


  • 10.01.2014 (mise à jour)

    10.01.2014 (mise à jour)

    Décentralisation – La Cour Constitutionnelle de Bucarest a décidé vendredi que la Loi de la décentralisation est non-constitutionnelle car elle n’établit pas clairement les compétences des institutions et viole le droit de propriété, dans ses annexes n’étant pas de distinction entre la propriété publique et celle privée. La décision de la Cour est définitive et généralement obligatoire. Le Gouvernement a assumé en novembre 2013 sa responsabilité devant le Parlement à l’égard de cette loi. Les domaines qui allaient être décentralisées sont l’agriculture, la santé, l’environnement, la jeunesse et le sport, l’autorisation et les facilités dans le tourisme, les clubs, les bases scolaires et les attributions territoriales en matière de pêche.



    Recherche – Le ministre roumain délégué à l’Enseignement Supérieur, Recherche Scientifique et Développement Technologique, Mihnea Costoiu, a rencontré à Washington l’administrateur NASA, Charles F. Bolden. Les discutions ont visé la collaboration entre l’Agence Spatiale Roumaine et la NASA, la partie américaine exprimant son appui dans l’élaboration et l’implémentation des projets roumains de recherche spatiale prévus dans la stratégie de recherche en Roumanie pour la période 2014-2020. Mihnea Costoiu avait eu auparavant des entrevues avec des représentants de pointe de la compagnie américaine, du Conseil d’Affaires EU-Roumanie ainsi qu’avec ses homologues du Département d’Etat des Etats Unis d’Amérique. L’officiel roumain participe jusqu’à mardi au Forum International pour l’Exploitation Spatiale.


    (trad.: Costin Grigore)

  • Cette année, en Roumanie

    Cette année, en Roumanie

    La scène politique de Roumanie



    Le pacte de cohabitation convenu par le président Traian Băsescu et le premier ministre Victor Ponta sest transformé en échec vers la fin de lannée 2013, les modifications au Code pénal comptant parmi les points de désaccord. Les députés ont essayé dy introduire principalement une disposition supprimant le statut de fonctionnaire public du chef de lEtat, des parlementaires et des professions libérales, qui, de ce fait, nauraient plus fait lobjet denquêtes ni de sanctions pour abus de fonctions, corruption, trafic dinfluence ou conflit dintérêts.



    Cette intention a été désapprouvée par des institutions telles la Présidence de la République et le Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que par des ambassades de plusieurs Etats occidentaux ; la rue nest pas restée indifférente non plus à ces modifications controversées, des protestataires sétant à nouveau rassemblés au centre de Bucarest.



    Le calme nest plus présent ni au sein de lUnion sociale-libérale, au pouvoir, dont les deux co-présidents, social-démocrate et libéral, se sont contredits sur des sujets divers, tels le projet de loi de lamnistie et la grâce de certaines peines de prison; cela pointe du doigt des fissures de plus en plus visibles dans les rangs de la coalition gouvernementale.




    Ladhésion à Schengen – objectif difficile à réaliser



    Prévue pour mars 2011, ladhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à lespace de libre circulation nest devenue réalité ni en 2013. Dans une déclaration commune présentée au Conseil Justice – Affaires intérieures tenu à Bruxelles en décembre, Bucarest et Sofia ont exprimé leur déception et insisté sur le fait quil nexiste aucune raison juridique concrète dun nouveau report, les critères de lacquis Schengen ayant été remplis. A Bruxelles, les ministres de lIntérieur et de la Justice de lUE nont pas arrêté de date pour cette admission. LAllemagne, la France, les Pays-Bas, le Royaume Uni se sont opposés à louverture de lespace de libre circulation à la Roumanie et à la Bulgarie, quils craignent voir se transformer en sources de migration difficile à maîtriser.



    Protestations contre les projets d’exploitation des ressources de Roşia Montană et de Pungeşti



    Le projet controversé de lexploitation aurifère à base de cyanures de Roşia Montană (centre) est devenu en 2013 un sujet dintérêt public de premier-plan. La quantité de cyanures utilisée est une des inquiétudes de ceux qui craignent des effets négatifs irréversibles sur lenvironnement. Les critiques du projet accusent aussi la redevance de seulement 6% versée à lEtat roumain et limpact sur les vestiges historiques de la zone. Selon la compagnie canadienne Roşia Montană Gold Corporation, qui essaie de mettre en oeuvre lexploitation depuis 15 ans, la Roumanie gagnerait économiquement, lenvironnement serait plus protégé, et le patrimoine culturel archéologique serait mis en valeur. Une commission parlementaire spéciale chargée dexaminer tous ces aspects a rejeté en novembre le projet de loi proposé par le gouvernement pour réglementer lexploitation de Roşia Montană.



    Dautres mécontentements et protestations ont eu pour objet lexploration, par la compagnie américaine Chevron, des gaz de schiste à Pungeşti, dans lest de la Roumanie. Les opposants critiquent la procédure technique de la fracturation hydraulique qui pourrait, affirment-ils, polluer la nappe phréatique et provoquer des tremblements de terre. Chevron a promis dutiliser uniquement des technologies conventionnelles, conformément aux avis délivrés en octobre 2013 par les autorités roumaines.




    Engagement de la responsabilité gouvernementale sur la loi de la restitution des immeubles et de la décentralisation



    Le gouvernement Victor Ponta, au pouvoir depuis un an, a engagé sa responsabilité deux fois — en avril, sur la loi des remises en possession des immeubles confisqués par le régime communiste -, et puis en novembre, sur la loi de la décentralisation. Dans le premier cas, devant les élus nationaux, le premier ministre a présenté des excuses à tous ceux ayant souffert à cause des confiscations. La loi dit que toutes les demandes de remise en possession seront solutionnées jusquen 2017, la priorité allant être donnée aux restitutions en nature ; pour toutes les autres situations, des dédommagements seront versés, tandis que les droits en litige seront taxés. LEtat roumain a déjà versé 5 milliards deuros de dédommagements aux anciens propriétaires et doit encore verser 8 autres milliards.



    Pour ce qui est de la décentralisation, celle-ci sapplique aux soins de santé, à lagriculture, à lenvironnement, à la culture – à lexception des salles de cinéma -, à la jeunesse, au sport et au tourisme. Le projet de loi replace des institutions gérées ou financées par le pouvoir central sous la houlette des pouvoirs locaux. La police, les agences chargées des prestations sociales, les salles de cinéma et les ports continueront de faire partie des structures centrales. Lopposition de centre – droit a fortement critiqué cette loi.




    Le Festival Enescu



    Bucarest et plusieurs autres villes de Roumanie ont accueilli, en septembre, la 21e édition du Festival international de musique « George Enescu » – un des festivals les plus prestigieux dEurope. Durant un mois, les amoureux de la musique classique ont eu lembarras du choix, parmi de nombreux concerts, récitals, spectacles dopéra et de danse, conférences et ateliers de composition. Les orchestres et les chœurs de Radio Roumanie, instituions médiatique qui a fêté en 2013 son 85e anniversaire, sont montés sur les scènes du Festival Enescu. Le festival, qui a lieu tous les deux ans, a été fondé en 1958, en hommage au génie du grand compositeur roumain George Enescu.




    Récompenses pour le film « La position de lenfant »



    Le long-métrage « La position de lenfant” » du réalisateur Călin Peter Netzer a décroché lOurs dor au Festival de film de Berlin, auquel sest ajouté plus tard le prix « Aleksandar Sasa Petrovic », au Festival du film dauteur de Belgrade. La production de Călin Peter Netzer parle avec émotion, dramatisme mais aussi avec humour de la relation parents – enfants, de lamour sur protecteur des parents et de ses effets sur la personnalité des enfants. Le film est en même temps une radiographie des « nouveaux-riches » de la société roumaine, qui parle de trafic dinfluence et de petite corruption dans ses institutions essentielles et de leurs extensions dans lensemble du système économique et social de la Roumanie contemporaine. La productrice de « La position de lenfant », Ada Solomon, sest vu décerner le prix européen de la coproduction – Prix Eurimages, lors de la remise des prix de lAcadémie européenne de film, à Berlin, en décembre. Ada Solomon est considérée comme une personnalité importante du cinéma roumain et européen.




    2013 — année exceptionnelle pour la joueuse de tennis Simona Halep



    Si, en 2013, la Roumanie na pas brillé dans les sports déquipe, au contraire (la nationale tricolore a raté, par exemple, la qualification à la Coupe du monde de football du Brésil), dans les sports individuels un nom se détache, celui de la joueuse de tennis Simona Halep. La WTA la désignée la sportive ayant enregistré le progrès le plus impressionnant en 2013, avec six tournois gagnés et une 11e place au classement mondial. Selon la WTA, Simona Halep a de belles chances de rejoindre les deux autres Roumaines à avoir figuré au Top 10 des meilleures joueuses du monde – Irina Spîrlea (numéro 7 mondial en 1997) et Virginia Ruzici (numéro 8 mondial en 1979). (trad. : Ileana Taroi)

  • 10.12.2013 (mise à jour)

    10.12.2013 (mise à jour)

    Hommage — Plusieurs dizaines de milliers de Sud-africains et un nombre sans précédent de personnalités du monde entier, soit une centaine d’actuels et anciens chefs d’Etats et de gouvernement, têtes couronnées, leaders spirituels ou artistes, ont participé mardi à la cérémonie organisée en hommage à Nelson Mandela. La Roumanie y a été représentée par son premier ministre Victor Ponta, ainsi que par l’ancien chef dEtat roumain Emil Constantinescu. En marge de cet événement, le chef du cabinet de Bucarest s’est entretenu avec le président américain Barack Obama. Prix Nobel de la paix dans les années ’90 et héros de la lutte contre la ségrégation raciale, Nelson Mandela a été le premier président noir de l’histoire de l’Afrique du sud. Il est mort jeudi, à l’âge de 95 ans et sera inhumé le 15 décembre.



    Commission — Le Parlement de Bucarest a voté mardi, en séance plénière, la création d’une Commission chargée de vérifier la régularité du crédit obtenu par la fille aînée du président roumain, Traian Basescu. Le crédit d’un million d’euros a été contracté auprès de la CEC Bank, détenue par l’Etat et utilisé pour l’achat d’un terrain agricole. Les suspicions à ce sujet sont apparues suite aux déclarations du ministre des Finances, Daniel Chitoiu, selon lequel le chef de l’Etat serait intervenu auprès de lui pour que l’actuel président de la CEC Bank, Radu Ghetea, soit maintenu en fonction. L’Union des notaires de Roumanie a déjà annoncé que le contrat d’achat et de vente et celui d’hypothèque exigé par la CEC Bank étaient légaux. En parallèle, l’activité managériale de la CEC Bank est examinée par la Commission budget-finances du Sénat.



    Décentralisation – Les députés roumains ont rejeté mardi la motion simple déposée par le Parti Démocrate -Libéral et le Parti du Peuple – Dan Diaconescu (d’opposition) au sujet de la décentralisation. Les signataires de la motion soutenaient que, sous sa forme actuelle, la décentralisation risque de conférer un pouvoir absolu aux responsables locaux et favorise la clientèle politique. Ils affirmaient également que, parallèlement à la décentralisation, la Roumanie a besoin d’une réforme administrative et constitutionnelle. Le gouvernement a engagé, en novembre, sa responsabilité sur le projet de la loi de la décentralisation, qui devrait être mise en place à compter du 1 janvier 2014. Les domaines visés sont la santé, l’agriculture, l’environnement, la culture, la jeunesse, le sport et le tourisme. La décentralisation est considéré comme un premier pas avant la régionalisation administrative du pays, un des projets les plus ambitieux de la Roumanie post communiste.



    Taxes – Les alternatives avancées par la Roumanie à la majoration de 7 centimes d’euros de l’accise sur le gasoil doivent rapporter au budget autant que cette taxe, a déclaré mardi le porte-parole d’Olli Rehn, commissaire européen aux affaires économiques. L’affirmation a été faite lors des discussions menées à Bruxelles avec les officiels de la Commission européenne et du FMI par Liviu Voinea, ministre roumain délégué en charge du budget. Ces discussions ont porté sur la décision du gouvernement de Bucarest de mettre en place l’accise majorée sur l’essence et d’ajourner de trois mois l’entrée en vigueur de celle sur le gasoil. Les transporteurs roumains de marchandises sont en grève illimitée depuis lundi. Ils protestent contre la majoration de l’accise sur les carburants. Par ailleurs, le président Traian Băsescu soutient que le budget de l’Etat ne devrait pas alourdir la taxe sur le carburant.



    Financement — La Commission Européenne a accordé en 2013, à la Roumanie, plus de 2,78 milliards d’euros, une somme supérieure à celle versée durant l’exercice budgétaire 2007-2012, selon le ministre roumain des Fonds Européens, Eugen Teodorovici. Et lui de préciser que la Roumanie a enregistré depuis le début de l’année des records dans le domaine de l’absorption des fonds structurels suite au déblocage de tous les programmes opérationnels. La Roumanie enregistre à l’heure actuelle un taux d’absorption de plus de 27%.



    Langue – Le président de la Cour Constitutionnelle moldave, Alexandru Tănase, a rejetté l’idée d’un référendum sur la langue officielle en cette ex-république soviétique. Dans une interview à la Radio Free Europe, Alexandru Tanase a déclaré qu’il ne serait pas possible d’organiser une consultation populaire en marge d’un sujet purement scientifique. La semaine dernière, la Cour a décidé que le texte de la Déclaration d’Indépendance de la République de Moldova, de 1991, prévoyant que la langue officielle d’Etat est le roumain, l’emporte sur les stipulations de la Constitution adoptée en 1994 et selon laquelle la langue d’Etat est le moldave. Le syntagme « langue moldave » a été promu par le régime soviétique mais aussi par les partisans du courant moldave, après le démantèlement de l’URSS. La Roumanie s’est félicitée de cette décision de la Cour.



    Célébration — Le ministre roumain des affaires étrangères, Titus Corlăţean, a réitéré mardi l’engagement de la Roumanie à la promotion et à la protection des droits de l’homme, apprend-on dans un communiqué de la diplomatie de Bucarest. En tant que membre du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, ainsi que de certains autres organismes internationaux et régionaux, la Roumanie se joint aux efforts de la communauté internationale visant au respect des droits humains à l’échelle mondiale, a souligné le chef de la diplomatie roumaine. Chaque année est célébrée, le 10 décembre, la Journée internationale des droits de l’homme.






  • 10.12.2013

    10.12.2013

    Hommage – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, se rendra mardi en Afrique du Sud pour représenter la Roumanie aux funérailles nationales de l’ancien président, Nelson Mandela. Ponta sera accompagné par l’ex-chef d’Etat roumain, Emil Constantinescu. Cinquante-trois chefs dEtat ou de gouvernement ont confirmé leur participation aux cérémonies en hommage à Nelson Mandela. Parmi eux, les chefs dEtat américain Barack Obama, brésilienne Dilma Roussef et français François Hollande, ainsi que le Premier ministre britannique David Cameron. Prix Nobel de la paix dans les années ’90, et héros de la lutte contre la ségrégation raciale Nelson Mandela a été le premier président noir de l’histoire de l’Afrique du sud. Il est mort jeudi à l’âge de 95 ans et sera inhumé le 15 décembre.



    Commission — Le Parlement de Bucarest doit se prononcer mardi, en séance plénière, sur la création d’une Commission chargée de vérifier la régularité du crédit obtenu par la fille aînée du président roumain, Traian Basescu. Le crédit d’un million d’euros a été contracté auprès de la CEC Bank, détenue par l’Etat et utilisé pour l’achat d’un terrain agricole. Les suspicions à ce sujet sont apparues suite aux déclarations du ministre des Finances, Daniel Chitoiu, selon lequel le chef de l’Etat serait intervenu auprès de lui pour que l’actuel président de la CEC Bank, Radu Ghetea, soit maintenu en fonction. L’Union des notaires de Roumanie a déjà annoncé que le contrat d’achat et de vente et celui d’hypothèque exigé par la CEC Bank étaient légaux. En parallèle, l’activité managériale de la CEC Bank est examinée par la Commission budget-finances du Sénat.



    Décentralisation — Les députés roumains donneront mardi leur vote final sur une motion simple déposée par l’opposition au sujet de la décentralisation. Les élus de l’opposition affirment que sous sa forme actuelle, la décentralisation risque de conférer un pouvoir absolu aux soi-disant « barons locaux », les dirigeants de conseils départementaux notamment, tout en favorisant la clientèle politique. Le gouvernement a engagé en novembre sa responsabilité sur le projet de la loi de la décentralisation qui devrait être mise en place à compter du 1 janvier 2014. Les domaines visés sont la santé, l’agriculture, l’environnement, la culture, la jeunesse, le sport et le tourisme. La décentralisation est considéré comme un premier pas avant la régionalisation administrative du pays, un des projets les plus ambitieux de la Roumanie post communiste.



    Grève – Les transporteurs roumains de marchandises poursuivent aujourd’hui leur grève illimitée, pour protester contre la majoration de l’accise sur les carburants de 7 centimes d’euro par litre. Le premier ministre Victor Ponta a avancé l’idée que l’accise soit mise en place seulement pour l’essence, tandis que sur le combustible diesel soit reportée de trois mois. La proposition sera examinée demain par le ministre délégué au Budget, Liviu Voinea avec les représentants des créditeurs internationaux. D’autre part, le chef de l’Etat, Traian Basescu rejette l’idée d’une majoration des accises sur les carburants.



    Financement — La Commission Européenne a accordé en 2013, à la Roumanie, plus de 2,78 milliards d’euros, une somme supérieure à celle versée durant l’exercice budgétaire 2007-2012, selon le ministre roumain des Fonds Européens, Eugen Teodorovici. Et lui de préciser que la Roumanie a enregistré depuis le début de l’année des records dans le domaine de l’absorption des fonds structurels suite au déblocage de tous les programmes opérationnels. La Roumanie enregistre à l’heure actuelle un taux d’absorption de plus de 27%.



    Langue – Le président de la Cour Constitutionnelle moldave, Alexandru Tănase, a rejetté l’idée d’un référendum sur la langue officielle en cette ex-république soviétique. Dans une interview à la Radio Free Europe, Alexandru Tanase a déclaré qu’il ne serait pas possible d’organiser une consultation populaire en marge d’un sujet purement scientifique. La semaine dernière, la Cour a décidé que le texte de la Déclaration d’Indépendance de la République de Moldova, de 1991, prévoyant que la langue officielle d’Etat est le roumain, l’emporte sur les stipulations de la Constitution adoptée en 1994 et selon laquelle la langue d’Etat est le moldave. Le syntagme « langue moldave » a été promu par le régime soviétique mais aussi par les partisans du courant moldave, après le démantèlement de l’URSS. La Roumanie s’est félicitée de cette décision de la Cour.



    Handball — La Roumanie doit rencontrer mardi l’Allemagne au Mondial dames de handball, accueilli par la Serbie. Lundi, les joueuses roumaines ont remporté une victoire écrasante face aux Australiennes qu’elles ont battues par 32 à 13. La Roumanie se classe première au sein du groupe D qui réunit également la Hongrie, l’Allemagne et la République Tchèque. L’objectif déclaré des sportives roumaines est celui de se classer parmi les 8 premières équipes. La Roumanie est le seul pays à avoir participé à tous les tournois finaux des Championnats du monde de handball dames, depuis 1957. Toutefois, sa dernière performance date de 2005, lorsqu’elle est devenue vice-championne mondiale.

  • 02.12.2013 (mise à jour)

    02.12.2013 (mise à jour)

    Taxe — L’accord de précaution entre la Roumanie et le FMI est désormais suspendu, a annoncé lundi le premier ministre roumain, Victor Ponta. Il s’exprimait après que le président roumain, Traian Basescu, a fait savoir qu’il ne donnerait son feu vert ni au Mémorandum visant les négociations financières du gouvernement roumain avec le FMI, la Banque Mondiale et la Commission européenne ni à la lettre d’intention de l’exécutif pour le FMI. Le chef de l’Etat a expliqué avoir pris cette décision, en première, pour exprimer son désaccord à l’égard de l’introduction d’une accise de 7 centimes d’euro appliquée au litre de carburant. Cette mesure assumée par le Cabinet de Bucarest lors des pourparlers avec les bailleurs de fonds internationaux serait antiéconomique et contraire aux intérêts de la Roumanie, selon le Traian Basescu. Elle mènerait, dit-il, à la hausse des prix et de l’inflation ainsi qu’à la faillite des transporteurs. La Roumanie ne dépend pas des tranches de financement accordées par le FMI, a encore indiqué le président roumain, estimant que la question de cette accise sur les carburants pourrait être renégociée durant la prochaine mission du Fonds, attendue à Bucarest en janvier prochain. En septembre dernier, la Roumanie avait conclu avec le FMI, la Banque mondiale et la Commission européenne un accord de précaution sur deux ans, pour un montant total de quatre milliards d’euros.



    Budget — Le plénum du Parlement de Bucarest débat à compter de mardi les projets du budget de l’Etat et du budget de la sécurité sociale, une semaine après leur adoption par les commissions spécialisées. L’opposition démocrate-libérale n’a pas réussi à imposer ses amendements qui auraient pu, à son avis, produire la relance économique. Le président Traian Basescu a menacé de ne pas promulguer le budget 2014 si l’exécutif dirigé par le social-démocrate Victor Ponta ne renonce pas à l’introduction d’une accise de 7 centimes d’euro appliquée au litre de carburant. Le budget est basé sur une croissance économique de 2,2% et sur un déficit de 2,2%.



    Décentralisation — La Chambre des députés a débattu lundi de la motion simple déposée par l’opposition démocrate-libérale et populiste qui critique le projet de décentralisation soutenu par le gouvernement de l’Union sociale-libérale. Le vote final devrait intervenir la semaine prochaine. Les initiateurs de la motion affirment que la loi de la décentralisation est censée renforcer encore plus la position des présidents de conseils départementaux au lieu de conférer le choix au citoyen. Les démocrates-libéraux ont saisi la Cour constitutionnelle invoquant le fait que la procédure de l’engagement de la responsabilité du cabinet en ce cas ne serait pas conforme à la constitution. Par ailleurs, le premier ministre Victor Ponta a affirmé que cette loi contribuerait à simplifier et à rendre plus efficace l’appareil administratif. Rappelons que le 19 novembre, le cabinet de Bucarest a engagé sa responsabilité devant le Parlement au sujet de la loi de la décentralisation.



    Protestations – Environ 200 gendarmes sont intervenus lundi contre des activistes et villageois de la commune de Pungeşti, dans le nord-est de la Roumanie, qui s’étaient installés dans un camp pour protester contre le projet de la compagnie américaine Chevron d’explorer le gaz de schiste dans la région. Lundi, la compagnie a déployé des outillages dans la zone. Plusieurs dizaines de personnes qui avaient bloqué une route départementale ont tenté de bloquer leur accès. Les gendarmes ont arrêté plusieurs personnes pour « trouble à l’ordre public ». Les villageois de Pungesti s’opposent à l’extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique utilisée à grande échelle aux Etats-Unis. De l’avis des environnementalistes, cette technologie pourrait nuire à la nappe phréatique et provoquer des séismes. Rappelons que sous la pression des manifestants, Chevron avait suspendu en octobre ses activités, redémarrées lundi matin.



    Visas — Le taux de refus de visas étasuniennes pour les Roumains a diminué jusqu’à 11,5% en 2013, par rapport aux 17% en 2012, selon les chiffres rendus publics par le Département d’Etat américain. La diplomatie bucarestoise s’est ainsi félicitée de cette annonce et a souhaité que cette tendance à la baisse se confirme dans les années à venir. Effectivement, ce taux de refus à été de près de 25% en 2010 et de quelque 22% et demi en 2011. Cette chute substantielle du taux de refus, de même que l’adoption par le Congrès américain de la législation modifiant les critères d’accès au programme Visa Waiver pourraient mener prochainement à l’élimination des visas pour les ressortissants roumains souhaitant voyager aux Etats-Unis . A ce jour, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, la Pologne et la Roumanie restent les seuls pays membres de l’UE dont les citoyens doivent être munis d’un visa pour entrer sur le territoire des Etats-Unis.




    EUROSUR — La Roumanie compte parmi les 19 pays participant au nouveau système de surveillance des frontières, EUROSUR, qui est devenu opérationnel ce lundi. Il s’agit d’un réseau de communication dont le but est la détection, la prévention et la lutte contre la migration illégale mais aussi contre la criminalité transfrontalière. La mise en œuvre de l’EUROSUR s’est déroulée en plusieurs étapes ; le système inclut désormais les 18 pays membres de l’UE situés aux frontières extérieures méridionales et orientales de l’UE dont la Roumanie, mais aussi la Norvège, qui ne fait pas partie de l’UE, mais qui est associée à l’espace Schengen. Les autres pays membres situés aux frontières extérieures de l’UE, ainsi que les autres pays associés à Schengen, doivent rejoindre l’EUROSUR au premier décembre 2014.



    OTAN — Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, doit participer à la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’OTAN, ces mardi et mercredi, à Bruxelles. Ils se rencontrer notamment pour préparer le sommet de l’Alliance atlantique de 2014, mais aussi pour se pencher sur le rôle à assumer par l’OTAN en Afghanistan, après la fin de la mission de l’ISAF, le renforcement des relations transatlantiques et la poursuite des politiques des « portes ouvertes ».

  • 02.12.2013

    02.12.2013

    Gaz de schiste – Environ 200 gendarmes sont intervenus ce matin contre les activistes et villageois de la commune de Pungeşti, dans le nord-est de la Roumanie, qui s’étaient installés dans un camp pour protester contre le projet de la compagnie américaine Chevron d’explorer le gaz de schiste dans la région. Ce matin la compagnie a déployé des outillages dans la zone. Plusieurs dizaines de personnes qui avaient bloqué une route départementale ont tenté de bloquer leur accès. Les gendarmes ont retenu plusieurs personnes pour « trouble à l’ordre public ». Les villageois de Pungesti s’opposent à l’extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique utilisée à grande échelle aux Etats-Unis. De l’avis des environnementalistes, cette technologie pourrait nuire à la nappe phréatique et provoquer des séismes. Rappelons que sous la pression des manifestants, Chevron avait suspendu en octobre ses activités, redémarrées ce matin.



    Décentralisation – La Chambre des députés doit débattre aujourd’hui de la motion simple déposée par l’opposition démocrate-libérale et populiste qui critique le projet de décentralisation soutenu par le gouvernement de l’Union sociale-libérale. Les initiateurs de la motion affirment que la loi de la décentralisation est censée renforcer encore plus la position des présidents de conseils départementaux au lieu de conférer le choix au citoyen. Les démocrates-libéraux ont saisi la Cour constitutionnelle invoquant le fait que la procédure de l’engagement de la responsabilité du cabinet en ce cas ne serait pas conforme à la constitution. Par ailleurs, le premier ministre Victor Ponta a affirmé que cette loi contribuerait à simplifier et à rendre plus efficace l’appareil administratif. Rappelons que le 19 novembre, le cabinet de Bucarest a engané sa responsabilité devant le Parlement au sujet de la loi de la décentralisation.



    Budget – Le plénum du Parlement de Bucarest débat à partir d’aujourd’hui les projets du budget de l’Etat et du budget de la sécurité sociale, une semaine après leur adoption par les commissions spécialisées. L’opposition démocrate-libérale n’a pas réussi à imposer ses amendements qui auraient pu, à son avis, produire la relance économique. Le président Traian Basescu a menacé de ne pas promulguer le budget 2014 si l’exécutif dirigé par le social-démocrate Victor Ponta ne renonce pas à l’introduction d’une accise de 7 centimes d’euro appliquée au litre de carburant. Le budget est basé sur une croissance économique de 2,2% et sur un déficit de 2,2%.



    Accord – Le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa, et son homologue moldave Vitalie Marinuţă ont signé aujourd’hui à Bucarest un accord sur la protection des informations secrètes et conclu un protocole de collaboration dans le domaine de l’enseignement militaire. Mircea Duşa a rappelé qu’en 2013, des soldats roumains avaient participé en République de Moldova à des exercices conjoints de formation et que leurs homologues moldaves avaient également pris part à des exercices en Roumanie. Les deux responsables ont également évoqué l’adhésion de la République de Moldova à l’UE et le début des négociations d’adhésion à l’OTAN.



    Eurosur – Le système européen de surveillance des frontières, Eurosur, est désormais opérationnel. Il s’agit d’un réseau de communication dont le but est la détection, la prévention et la lutte contre la migration illégale mais aussi contre la criminalité transfrontalière. La mise en œuvre de l’EUROSUR a impliqué plusieurs étapes et à partir d’aujourd’hui le système inclut les 18 pays membres de l’UE situés aux frontières extérieures méridionales et orientales de l’UE dont la Roumanie, mais aussi la Norvège, qui ne fait pas partie de l’UE, mais qui est associée à l’espace Schengen.



    Festival – Le festival du film estudiantin, CineMAiubit commence aujourd’hui à Bucarest. Quatre jours durant, les spectateurs auront l’occasion de suivre un ample panel de visions cinématographiques provenant de différentes zones culturelles du monde. Le jury international du festival réunit des personnalités du monde du cinéma tant roumains qu’étrangers. Avec trois sections : « fiction », « documentaire » et « animation /expérimentation », Cinemaiubit est le plus important festival international du film estudiantin de Roumanie.


  • La semaine du 18 au 22 novembre 2013

    La semaine du 18 au 22 novembre 2013

    La Loi de la décentralisation, assumée par l’Exécutif devant le Législatif



    Le gouvernement de Bucarest a engagé sa responsabilité au Parlement pour le projet de loi de la décentralisation. Le texte prévoit la décentralisation dans l’agriculture, l’enseignement, la culture, la santé, l’environnement et le tourisme. Les institutions directement administrées ou fiancées par le pouvoir central seront désormais subordonnées aux conseils départementaux ou locaux. La police, l’agence de prestations sociales, les salles de cinéma et les ports dépendront toujours des structures centrales. Le parti démocrate-libéral en opposition a déclaré qu’il contesterait la loi à la Cour Constitutionnelle. C’est pour la deuxième fois que le cabinet du premier ministre social-démocrate Victor Ponta engage sa responsabilité sur un projet de loi. En avril, la même procédure a été utilisée pour l’adoption de la loi de la rétrocession des propriétés confisquées par le régime communiste.



    Le budget 2014 débattu par les commissions parlementaires



    Les commissions parlementaires continuent de débattre en marge du projet de budget 2014 et des amendements déposés par les sénateurs et les députés. Une croissance économique de 2,2% et un déficit budgétaire de 2,2% sont les piliers de cette construction budgétaire.


    Les enveloppes imparties aux différents secteurs mécontentent aussi bien l’opposition que les syndicats. Les salariés du secteur sanitaire poursuivent leurs négociations avec les représentants du Ministère de la santé, afin d’éviter la grève générale à durée indéterminée prévue le 28 novembre. Le personnel médical réclame notamment l’allocation d’un budget de 6% du PIB à la santé, l’élaboration d’une loi sur la rémunération ciblée sur ce domaine d‘activité, la majoration des salaires et l’amélioration de la dotation technique des hôpitaux publics. Les syndicats de l’enseignement contestent eux aussi ce projet de budget et réclament l’octroi de 6% du PIB à leur secteur. Ils sont en passe de recueillir des signatures en vue de bloquer l’année scolaire en déclenchant une grève générale au printemps prochain. Le Parlement compte adopter en décembre le nouvel exercice budgétaire, mais le président de la République a averti qu’il allait rejeter le document si les autorités ne gardaient pas le nouvel impôt sur le carburant.



    Le Parlement européen vote le budget de l’Union européenne et approuve la nouvelle Politique Agricole Commune



    Le Parlement européen a adopté mercredi le budget de l’UE pour la période 2014-2020. Tout comme les années précédentes, le soutien pour l’agriculture et la politique de cohésion dans les régions défavorisées demeure important, avec plus de deux tiers du budget. 7,25 milliards d’euros seront alloués à la Roumanie, à partir de 2014. Le législatif de Strasbourg a également approuvé la nouvelle Politique Agricole Commune, axée sur la protection de l’environnement, une distribution plus équitable des fonds européens, plus d’argent pour les petits fermiers, mais aussi sur des pénalités appliquées à ceux qui ne prennent pas des mesures de verdissement. D’autre part, le PE a donné son aval à l’application de la règle «N+3» pour la Roumanie et la Slovaquie. Ainsi, Bucarest aura à sa disposition une année supplémentaire pour dépenser les fonds européens alloués pour les années 2011 et 2012. Selon le ministre de profil, Eugen Teodorovici, la Roumanie sauve ainsi plus de 2 milliards d’euros.



    Le Sénat roumain a rejeté le projet de loi sur lexploitation minière de Rosia Montana



    Le Sénat roumain a rejeté mardi le projet de loi sur lexploitation minière de Rosia Montana et le développement des activités minières en Roumanie. La décision est intervenue suite au rapport dune commission parlementaire spéciale. Lacte réglementaire a un caractère organique, le for décisif étant la Chambre des Députés. Rappelons que le projet de l’exploitation de l’or et de l’argent à base de cyanures à Rosia Montana a été vivement critiqué par les ONGs environnementalistes qui protestent depuis plusieurs mois déjà à Bucarest. Par ailleurs, la société canadienne Rosia Montana Gold Corporation, engagée dans ce projet, affirme que par l’exploitation du gisement de Rosia Montana, la Roumanie deviendrait le principal fournisseur d’or d’Europe.



    Le chef de la diplomatie roumaine en visite à Chişinău



    Le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlatean, a effectué une visite en République de Moldova. Il s’est entretenu avec le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti et le premier ministre Iurie leancă. Les discussions ont visé la coopération bilatérale, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’infrastructure, de l’éducation et de l’assistance médicale d’urgence, ainsi que les mesures concrètes de soutien au parcours européen de Chisinau. L’officiel roumain s’est félicité des efforts menés par la République de Moldova voisine en vue de la libéralisation du régime des visas pour ses ressortissants souhaitant voyager dans l’UE. Le rapport de la Commission européenne à ce sujet et les récentes conclusions de Bruxelles ont été positifs. Reste qu’une décision politique soit prise au niveau du Conseil et du Parlement européens. La visite de Titus Corlatean à Chisinau est intervenue sur la toile de fond des préparatifs en vue du Sommet du Partenariat oriental de Vilnius, où la République de Moldova devrait signer les accords d’association et de libre échange avec l’UE.



    Ouverture à Bucarest de la Foire internationale du livre Gaudeamus, l’événement le plus important en son genre de Roumanie



    La Foire internationale du livre, Gaudeamus organisée chaque année par Radio Roumanie en est à sa 20é édition. Y participent plus de 400 maisons d’édition du pays et de l’étranger, imprimeries, établissements d’enseignement, centres et instituts culturels, institutions médias, agences de distribution du livre. L’invité d’honneur de cette année est le groupe des pays nordiques, réunissant le Danemark, l’Islande, la Norvège et la Suède.



    Adieu Rio !



    Mardi soir, l’équipe nationale de foot de Roumanie a fait match nul, 1 partout, contre la Grèce au barrage retour, ratant ainsi sa qualification à la Coupe du monde 2014. Dans le match aller, disputé la semaine dernière au Pirée, les Grecs s’étaient imposés sur le score de 3 buts à 1. Le dernier tournoi mondial joué par la Roumanie a été celui de France en 1998, lorsqu’elle est arrivée jusqu’aux huitièmes de finale. Le dernier tournoi final joué par la Roumanie a été l’EURO 2008, en Autriche et Suisse, où les joueurs roumains, coordonnés par le même sélectionneur Victor Piturca, ont raté la qualification pour les huitièmes de finale. (trad. Mariana Tudose, Ligia Mihaiescu, Alexandru Diaconescu)