Tag: décrets d’urgence

  • 25.06.2019 (mise à jour)

    25.06.2019 (mise à jour)

    Justice – Le gouvernement de la Roumanie n’émettra plus de décrets d’urgence dans le domaine de la justice, a annoncé mardi la première ministre roumaine Viorica Dancila. Ainsi la volonté des citoyens sera respectée, a-t-elle encore précisé. De même, toute modification législative dans ce domaine doit être soumise à un débat transparent avec les organisations professionnelles, a dit la première ministre. Dans un rapport publié lundi, la Commission de Venise recommande, entre autres, au cabinet de Bucarest de réduire drastiquement l’utilisation des décrets d’urgence en matière de justice et « de reconsidérer sérieusement la nécessité de créer une Section spéciale pour l’investigation des magistrats, ainsi que l’architecture institutionnelle et les principes de fonctionnement de celle-ci ».

    Enquête – L’ancien ministre de l’Intérieur, Cristian David, a été acquitté définitivement mardi par la Haute cour de cassation et de justice, dans un dossier où il était accusé de trafic d’influence. Rappelons-le, en décembre 2017, Cristian David avait été condamné en première instance à 5 ans de prison ferme, toutefois, un autre tribunal a accepté son appel, a décidé de son acquittement et a éliminé la décision de lui confisquer 500.000 euros, levant aussi le séquestre sur sa fortune. Dans ce dossier, les procureurs anticorruption accusaient l’ancien ministre de l’Intérieur d’avoir demandé et reçu la somme de 500.000 euros de la part de l’ancien maire de la ville de Jilava (près de Bucarest), Adrian Mladin, celui qui l’avait dénoncé. Selon les procureurs, l’argent aurait servi pour garantir l’émission d’un titre de propriété sur un terrain en faveur du maire en question.

    Vote – Une commission spéciale du Parlement roumain a proposé mardi que le projet élaboré par l’Autorité électorale permanente portant sur la modification de la législation électorale soit simplifié de sorte qu’il inclue uniquement le vote par correspondance, le vote anticipé prolongé et les questions procédurales d’organisation des bureaux de vote. La semaine dernière, la même commission avait décidé d’élaborer, avant le 5 juillet, un projet de loi sur les modalités de faciliter le vote à l’étranger, un projet qui devrait être mis en place pour les élections présidentielles prévues à la fin de cette année. Le président du pays exige que des mesures urgentes soient prises pour que les Roumains de l’étranger puissent voter dans des conditions décentes. Rappelons que lors du récent scrutin européen, des dizaines de milliers de personnes ont fait la queue pendant des heures, certaines n’ayant pu exercer leur droit de vote.

    Forum – Bucarest accueillait mardi un des derniers événements organisés dans le cadre de la présidence roumaine du Conseil de l’UE. Il s’agit du 6e Forum d’Affaires du Partenariat oriental, organisé par le ministère des Affaires étrangères. La Roumanie se propose de mettre en œuvre d’ici la fin de l’année prochaine un nombre d’objectifs du Partenariat Oriental aussi grand que possible, dont la connectivité énergétique et numérique, ont précisé à cette occasion les participants aux discussions. Le forum réunit des représentants des gouvernements et de l’environnement des affaires des pays membres de l’UE ainsi que d’Arménie, d’Azerbaïdjan, du Belarus, de Géorgie, de République de Moldova et d’Ukraine. Plus de 20 événements censés faire des progrès visibles dans les relations entre les pays du Partenariat Oriental et les Etats membres de l’Union ont été organisés pendant le mandat de la Roumanie à la tête du Conseil de l’UE.

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Gabriel Leş, participe, du 25 au 27 juin, à une série d’activités officielles organisées à Bruxelles, dont la réunion des ministres de la défense des Etats membres de l’OTAN, la réunion de la Coalition internationale contre Daech. Mardi, Gabriel Leş a participé au 15e anniversaire de l’Agence européenne de défense. A cette occasion il a mis en évidence la relation excellente de coopération entre la Roumanie et l’Agence au cours de la présidence roumaine de l’UE, lit-on dans un communiqué du ministère de la Défense de Bucarest. Créée en 2004, l’Agence européenne de défense compte à présent 27 Etats membres signataires, soit tous les Etats membres de l’UE à part le Danemark.

    Jeux européens – Mardi soir, les joueurs roumains de tennis, Ovidiu Ionescu et Bernadette Szocs ont remporté la médaille d’argent à l’épreuve de double mixte des Jeux Européens de Minsk, après avoir été vaincus en finale par les Allemands Patrick Franziska et Petrisa Solja sur le score de 3 à 0. Jusqu’ici la Roumanie a gagné 6 médailles à Minsk. L’or a été décroché par Laura Georgeta Coman, à l’épreuve de tir à la carabine à air comprimé 10 m. Dacian Barna et Andreea Bogati se sont adjugé l’argent au double mixte de gymnastique aérobic. Enfin, à part le tennis, trois autres médailles d’argent ont été remportées à l’épreuve de sambo par Daniela Poroineanu (catégorie des 56 kg), Anda Mihaela Vâlvoi (catégorie des 64 kg) et Alina-Petronela Păunescu (catégorie plus de 80 kg). La Roumanie participe avec 123 sportifs aux 15 sports et disciplines sportives inscrites au programme des Jeux européens qui se déroule du 21 au 30 juin à Minsk, en Biélorussie. Les résultats aux épreuves d’athlétisme, de badminton, de cyclisme, de judo, de karaté, de tennis de table, de tir à l’arc et de tir sportif compteront pour la qualification pour les JO de 2020 à Tokyo.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures les températures seront à la hausse en Roumanie, pour atteindre la canicule notamment dans le sud-ouest du pays. L’inconfort thermique sera accentué notamment à midi. Le ciel sera couvert uniquement sur les Carpates méridionales. Les températures maximales iront de 27 à 35 degrés.

  • La semaine du 18 au 24 février

    La semaine du 18 au 24 février

    Le président saisit la Cour constitutionnelle de la Roumanie au sujet du budget de lEtat



    Le président Klaus Iohannis a décidé de saisir la Cour constitutionnelle au sujet du budget de lEtat 2019, récemment envoyé pour promulgation. Selon lui, la construction budgétaire élaborée par la coalition au pouvoir formée par le Parti social-démocrate et par lAlliance des libéraux et des démocrates, met en danger léconomie roumaine et comporte des éléments qui contreviennent nettement à la Constitution, ce qui empêche la Roumanie de remplir certaines obligations assumées devant lUE. De lavis du chef de lEtat, ce budget est irréaliste, surévalué et arrive tard, puisque, aux termes de la loi, il aurait dû être soumis au Parlement le 15 novembre 2018. Et lui dajouter que cest ridicule de considérer que ce budget est dédié aux investissements, comme laffirme la première ministre, Viorica Dăncilă. Et ce parce que, dit-il, à en regarder les chiffres, on dirait plutôt un budget daustérité, caractérisé par des financements de subsistance, par labsence dinvestissements dans certains domaines et qui met en évidence la nécessité dune modernisation, voire même de licenciements déterminés par le manque de fonds destinés aux dépenses courantes. Le président a accusé le pouvoir davoir alloué des sommes importantes aux partis, notamment au Parti social-démocrate, principale formation politique au sein de la coalition au pouvoir, alors que largent pour les investissements lui fait défaut. En réplique, Călin Popescu Tăriceanu, président du Sénat et leader de lAlliance des libéraux et des démocrates, a affirmé que le geste du président était inopportun.



    Les lois de la justice, à nouveau modifiées. Réactions à Bucarest et à Bruxelles.



    Le ministre de la justice, Tudorel Toader, a avalisé par décret durgence, plusieurs modifications aux lois de la Justice. Parmi elles, la nomination des procureurs de haut niveau. Selon le ministre, ces fonctions peuvent être désormais occupées aussi par des procureurs qui ont été juges auparavant. Les titulaires actuels resteront en place encore 45 jours seulement. Les réactions nont pas tardé. La Direction Nationale Anticorruption (DNA) estime quil nexiste aucune situation extraordinaire qui justifie ladoption par décret durgence de mesures portant sur la révocation des magistrats ou sur la réorganisation des Parquets. A leur tour, les procureurs de la Direction dinvestigation des infractions liées au crime organsiné et au terrorise (DIICOT) dénoncent le décret, car à leur avis, les nouvelles mesures sont contraires à larchitecture constitutionnelle et mettent le Ministère public dans limpossibilité de remplir ses attributions. Même le Conseil supérieur de la magistrature, par la voix de la Section pour les procureurs, attire lattention sur le fait que les changements envisagés par le gouvernement pourraient affecter sévèrement lactivité des Parquets.


    Les réactions internationales nont pas tardé non plus. Par la voix de son porte – parole, Margaritis Schinas, la Commission Européenne affirme suivre avec grande inquiétude les récentes évolutions liées à lEtat de droit en Roumanie, aussi bien en ce qui concerne le contenu des lois, que la procédure par laquelle elles ont été adoptées, à savoir par décrets durgence, sans consultations avec les parties directement cocernées. Toutes ces modifications sont en contradiction directe avec les recommandations formulées dans le MCV et soutenues par tous les autres Etats membres de lUnion, a encore précisé le porte – parole de la Commission Européenne. Enfin, mentionnons aussi que les principaux partis de lopposition politique de Bucarest – le Parti national libéral (PNL) et lUnion Sauvez la Roumanie (USR) – ont déposé une motion simple sur le fonctionnement de la justice roumaine. Le chef de lEtat la lancé lui aussi des critiques dures au sujet des modifications opérées dans le domaine de la Justice. Entre temps, de nombreux magistrats protestent à travers le pays affirmant que les nouvelles lois limitent lindépendance du système judiciaire.



    Deux nouveaux ministres en Roumanie



    Le chef de lEtat roumain a signé jeudi, le decrét de nomination de Vasile Daniel Suciu et de Razvan Cuc à la tête du Ministère du Développement régional et respectivement de celui des Transports. La première ministre, Viorica Dancila, a affirmé avoir fait ces nominations pour débloquer lactivité de son gouvernement après que la période dintérim de ces deux institutions approchait à sa fin. “Le Développement régional et les Transports sont des domaines clé qui se verront allouer le financement public nécessaire à la mise en place des projets dont la Roumanie a besoin. Mais, pour que ces idées se concrétisent, il faut que la coordination soit exercée par des ministres à part entière” a affirmé Mme Dancila. Rappelons-le, avant que le chef de lEtat naccepte Messieurs Suciu et Cuc à la tête du Ministère du Développement et respectivement des Transports, il a rejetté, à plusieurs reprises, Lia Olguta Vasilescu et Mircea Draghici jusquà ce quils aient renoncé à se porter candidats.



    Réunion, à Bucarest, des ministres du Commerce des pays communataires



    La commissaire européenne en charge du Commerce, Cecilia Malmström et le chef de lOMC, Roberto Azevedo, ont participé cette semaine, à Bucarest, à la réunion informelle des ministres européens de tutelle. Déroulé dans le contexte de la présidence roumaine du Conseil de lUnion, lévénement a porté sur la modernisation de lOMC et sur les relations économiques de lUE avec ses partenaires américains. Cette semaine encore, lors de la réunion du Comité des représentants permanents, les Etats membres ont validé laccord politique que la Roumanie a dégagé auprès du Parlement européen pour la Directive européenne sur le droit dauteur à lère numérique. La nouvelle Directive renforcera la position des détenteurs des droits dauteur, en leur assurant une rémunération correcte et en prenant en compte les intérêts des usagers privés. Le document aura un impact positif sur une large catégorie de bénéficiaires, tels éditeurs, presse, institutions culturelles, établissemnts denseignement, artistes, créateurs ou professionnels de la culture. (Trad. Mariana Tudose, Valentina Beleavschi, Ioana Stancescu)


  • 21.02.2019 (mise à jour)

    21.02.2019 (mise à jour)

    Justice – Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, a annoncé jeudi quil allait démarrer la procédure de nomination dun nouveau procureur général, étant donné que le mandat de celui qui occupe actuellement ce poste, Augustin Lazăr, arrive à échéance au mois davril. Le ministre a également affirmé avoir envoyé une lettre au premier vice – président de la Commission européenne, Frans Timmermans, pour lui présenter le nouveau décret durgence du gouvernement roumain portant modification des lois de la Justice. Le document en question a été critiqué par lopposition de droite de Bucarest, par le Conseil supérieur de la magistrature et par les magistrats, mais aussi par lExécutif communautaire.



    Commerce – La commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, a ouvert, jeudi, à Bucarest, la réunion informelle des ministres européens de tutelle, événement organisé dans le contexte du mandat roumain à la tête du Conseil de lUE. Mme Malmström et le ministre roumain en charge du Commerce et des PME, Ştefan-Radu Oprea, ont également pris part à une session de dialogues avec les citoyens. Les Etats membres de lUE ont validé mercredi, lors de la réunion du Comité des Représentants permanents, laccord politique décroché par la Roumanie avec le Parlement européen au sujet de la Directive européenne pour les droits dauteur au sein du marché unique numérique.



    Chisinau – La République de Moldova a été, est et continue dêtre la priorité de la politique étrangère roumaine, a déclaré jeudi lambassadeur de Roumanie à Chisinau, Daniel Ioniţă. Il a espéré quil ny aurait pas de dérapages majeurs pendant les élections législatives prévues pour dimanche prochain dans ce pays et qui, a-t-il rappelé, ont un enjeu géopolitique aussi. Selon les sondages, les socialistes philo-russes du président Igor Dodon, sont crédités de près de 40% des intentions de vote. Ils sont suivis par le cartel électoral « Acum » (« Maintenant »), de la droite pro-européenne, avec environ 25%, et par le Parti démocrate, de centre-gauche, principale composante de la coalition gouvernementale pro-occidentale déclarée, avec 15%. Toujours lundi, les leaders du cartel électoral « Acum » Maia Sandu et Andrei Nastase, ont déclaré avoir été empoisonnés au mercure. Selon eux, les examens médicaux quils ont subis ont mis en évidence la présence dans leur sang dune quantité importante de métaux lourds. Năstase a même accusé les représentants du gouvernement au pouvoir de se trouver derrière cette tentative supposée dempoisonnement.



    Eglise – Larchevêque de lEglise romaine – catholique de Bucarest, Ioan Robu, et lévêque de lEglise grecque – catholique de Roumanie, Claudiu Lucian Pop, participent, au Vatican, à un sommet inédit consacré aux abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé. La réunion rassemble plus de 200 hauts prélats de lEglise catholique. Selon la correspondante de Radio Roumanie à Rome, au début du sommet, le pape François a réclamé des mesures concrètes et efficaces Lévénement a été organisé suite à une nouvelle série de scandales qui ont éclaté aux Etats-Unis, au Chili et dans dautres pays à travers le monde. Un des objectifs déclarés de la réunion vise à une meilleure prise de conscience de ce problème.


    Tennis – La joueuse roumaine Irina Begu (72e WTA) s’est qualifiée jeudi dans
    les quarts de finale du tournoi de Budapest, après avoir vaincue la Russe
    Evghenia Rodina (l71e WTA), 6-2, 6-3. Jeudi toujours, la Roumaine Simona Halep,
    2e WTA et ancien leader mondial, a été éliminée en trois sets par la Suissesse Belinda
    Bencic, 4-6, 6-4, 6-2, dans les quarts du tournoi de Dubai, aux Emirats Arabes
    Unis.


    Météo – Les températures vont baisser et le temps deviendra instable. Il neigera dans le nord-est et à la montagne, tandis que sur le reste du territoire on attend des précipitations mixtes. Les températures maximales iront de 0° à 9°.

  • Nouveaux décrets d’urgence portant sur la Justice

    Nouveaux décrets d’urgence portant sur la Justice

    Depuis les dernières élections législatives, organisées fin 2016, la Justice est le champ de bataille politique entre le pouvoir en place et l’opposition. Alors que la majorité formée par le Parti social – démocrate et l’Alliance des démocrates et des libéraux déclare vouloir corriger certaines erreurs législatives et moderniser les actes normatifs réglementant l’activité dans le domaine de la Justice, et ce dans le respect des droits citoyens, l’opposition de droite, notamment le Parti libéral et l’Union Sauvez la Roumanie, soutient que c’est tout le contraire, toute démarche étant censée miner l’activité des magistrats et servir certains intérêts clientélistes.

    Par le biais d’un décret d’urgence, émis mardi dernier, le gouvernement de Bucarest a pris plusieurs mesures. Une d’entre elles stipule que les fonctions de direction au sein des Parquets ne pourraient plus être occupées par délégation. Selon le ministre de la Justice, Tudorel Toader, qu’il s’agisse du procureur général, de son adjoint, du procureur en chef de la Direction nationale anti-corruption et de la Direction des infractions liées au crime organisé et au terrorisme ou bien des chefs de sections, tous un mandat d’une durée fixe de trois ans. Et lui d’ajouter que la prorogation de ce mandat suppose une nouvelle procédure légale dont les étapes sont l’entretien, l’avis consultatif du Conseil supérieur de la magistrature et le décret d’investiture signé par le président du pays.

    Par ailleurs, puisque, aux termes du nouveau décret gouvernemental, les procureurs ayant exercé par le passé les fonctions de juges pourront eux aussi se porter candidats aux postes de haut rang, ils auront besoin de l’avis du plénum du Conseil supérieur de la magistrature. Autrement dit tant la Section pour les procureurs que celle pour les juges devraient se prononcer là-dessus. Or, comme il y a, à présent, plusieurs cas de délégation de fonctions, les personnes se trouvant dans cette situation continueront de les exercer encore 45 jours, intervalle dans lequel devrait être appliquée la procédure légale d’occupation de ces postes.

    Toujours mardi, après l’avis favorable du plénum du Conseil supérieur de la magistrature, le cabinet de Bucarest a adopté un autre décret d’urgence relatif à la procédure de sélection de la proposition roumaine pour le poste de procureur européen. Pourtant, le document ne porte pas sur la nomination du procureur en chef de cette entité communautaire, pour laquelle il existe une autre procédure, en cours de déroulement. Le ministre Tudorel Toader a expliqué qu’il y aurait aussi une deuxième catégorie de procureurs à être sélectionnés à l’issue d’une procédure ultérieure, à savoir celle des procureurs européens délégués. Alors que le procureur européen exercera son mandat à Luxembourg, le procureur européen délégué travaillera en Roumanie, au nom du Parquet européen.

    Le Parti national libéral, d’opposition, n’a pas tardé à régir à l’adoption de ces décrets. Il a fait savoir son intention de déposer, auprès de la Chambré des députés, une motion simple contre le ministre Toader. L’Union Sauvez la Roumanie a même parlé d’une journée noire pour la Justice de Roumanie. Elle a appelé les organismes internationaux à intervenir et les citoyens à ne pas rester indifférents. Plusieurs personnes se sont rassemblées mardi soir devant le siège du ministère de la Justice. Les protestataires ont lancé des pierres et de la peinture en direction du bâtiment. Quant au président de droite du pays, Klaus Iohannis, il a écrit sur les réseaux sociaux qu’en adoptant de tels décrets d’urgence, le PSD agit à nouveau contre la Justice et l’Etat de droit, souhaitant conférer ainsi un statut spécial aux personnes qui ont des démêlés avec la justice. Pour sa part, la première ministre Viorica Dăncilă a réaffirmé que la loi est pour tout le monde, que le politique ne doit pas s’immiscer dans la Justice et qu’il faut respecter les droits des citoyens. Tout cela parallèlement à la lutte contre la corruption. (Trad. Tudose Mariana)

  • 21.02.2017 (mise à jour)

    21.02.2017 (mise à jour)

    Décrets — La Chambre des députés de Bucarest, qui a le pouvoir décisionnel, a rejeté mardi le controversé décret gouvernemental n.13 censé modifier la législation pénale roumaine et approuvé le décret 14 qui l’abroge. Rappelons-le, la démarche de l’Exécutif visant à modifier par décret d’urgence certains aspects du code pénal et de celui de procédure pénale, tel la dépénalisation partielle de l’abus de fonction, avait fait descendre dans la rue des centaines de milliers de Roumains pendant plus de deux semaines, à compter du 31 janvier. Ces manifestations ont été doublées de protestations contre le président Klaus Iohannis. Une partie de la population l’accuse d’avoir oublié son rôle de médiateur en s’alliant avec les protestataires antigouvernementaux.



    Entretien — Le ministre roumain des Finances, Viorel Ştefan, s’est entretenu mardi, à Bruxelles, avec le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis et avec le commissaire européen aux affaires économiques et financières, Pierre Moscovici. Selon un communiqué du ministère des Finances de Bucarest, cette rencontre a eu lieu en marge de la réunion du Conseil des ministres européens du domaine, (ECOFIN). Les discussions ont été ciblées sur les évolutions macroéconomiques en Roumanie et sur le budget de l’Etat pour 2017. Lors de la réunion de Bruxelles, la Roumanie a soutenu les mesures visant la lutte contre l’évasion fiscale sur l’ensemble de l’Union et l’adoption d’une directive en ce sens, qui soit mise en œuvre vers la fin de 2019, est – il dit dans le communiqué mentionné.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures il fera plus chaud qu’à l’accoutumée dans cette période de l’année. Dans la moitié nord du territoire, le ciel sera plutôt nuageux et lon y attend de fortes pluies. Sur le reste du pays, le ciel sera variable. Les températures maximales iront jusqu’à 15 degrés.




  • 21.02.2017

    21.02.2017

    Décrets – La
    Chambre de députés de Bucarest, qui a le pouvoir décisionnel, doit débattre et
    voter aujourd’hui le décret gouvernemental nr 13 censé modifier la législation
    pénale roumaine et le décret nr 14 qui l’abroge. Lundi, le décret nr 13 a été
    rejeté par une majorité de voix au plénum du Sénat. Rappelons-le, il s’agit
    d’une démarche par laquelle le gouvernement de gauche de Bucarest a tenté de
    modifier certains aspects du code pénal et de celui de procédure pénale. Une
    tentative qui a fait descendre dans les rues pendant plus de deux semaines des
    centaines de milliers de Roumains. Ceux-ci ont dénoncé surtout la corruption au
    sein de la classe politique roumaine et demandé la démission du gouvernement.
    Ces manifestations ont été doublées par des protestations contre le président
    Klaus Iohannis. Une partie de la population l’accuse d’avoir oublié son rôle de
    médiateur en s’alliant aux protestataires antigouvernementaux.








    Mairies – Les
    maires des communes de Roumanie ont 30 jours à leur disposition pour présenter
    des projets d’infrastructure, dans le cadre du programme national de
    développement local qui bénéficie cette année d’environ 6 milliards et demi
    d’euros. A cette occasion, les maires se sont réunis lundi à Bucarest pour
    passer en revue les problèmes de leurs communautés. Notons qu’à présent 47% de
    la population de la Roumanie vit en milieu rural.

    Handball – La
    capitaine de la sélection nationale de handball de Roumanie, Cristina Neagu,
    jouera à partir de la prochaine saison pour la meilleure équipe roumaine du
    moment, CSM Bucarest, championne d’Europe en titre. Aux côtés de la sélection
    nationale, Cristina Neagu, 28 ans, a remporté deux médailles de bronze – au
    Championnat d’Europe de 2014 et au Championnat du monde de 2015. Depuis 2014,
    elle fait partie de l’équipe de ZRK Buducnost (du Monténégro), aux côtés de
    laquelle elle a remporté la Ligue de Champions et le titre de la meilleure
    buteuse en 2015. Cristina Neagu compte aussi à son palmarès le titre de la
    meilleure joueuse du monde en 2014 et en 2015.


    Météo – Le
    ciel est couvert et il pleut ce mardi sur l’ouest, le centre et le nord de la
    Roumanie. Le vent est plus fort en montagne où, il neige. Les températures
    maximales du jour vont de 1 à 11 degrés.
    Nous avions 5 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 05.02.2017 (mise à jour)

    05.02.2017 (mise à jour)

    Abrogation – Réuni en séance spéciale ce dimanche, le gouvernement de Bucarest a abrogé par décret d’urgence le controversé décret d’urgence nr 13 qui porte sur des modifications des Codes pénaux, notamment en ce qui concerne l’abus de fonction. Ces modifications ont engendré des protestations sans précédent dans la Roumanie post-communiste, car elles auraient exonéré de la responsabilité pénale des personnages politiques de premier plan et les fonctionnaires de l’administration centrale et locale. Le président Klaus Iohannis a affirmé que la décision du gouvernement d’abroger le décret d’urgence nr 13 était un pas vers la normalité. Entre temps, à Bucarest, des dizaines de milliers de personnes se sont réunies pour la 6e journée consécutive devant le siège du gouvernement de Bucarest pour continuer les protestations. Les manifestants affirment entre autres ne plus faire confiance à l’Exécutif investi il y a un mois seulement et dirigé par le social-démocrate Sorin Grindeanu. Par ailleurs, plus d’un millier de manifestants, des personnes âgées pour la plupart, protestaient dimanche devant le siège de la présidence de Bucarest, en signe de soutien pour cabinet Grindeanu et demandent la démission du président Klaus Iohannis. Pour sa part, Liviu Dragnea, le chef du Parti Social Démocrate a déclaré dans un message posté sur Facebook que son parti n’était à l’origine d’aucune manifestation publique.

    Diplomatie – Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Teodor Melescanu, participe lundi à Bruxelles au Conseil Affaires Etrangères de l’UE. Selon un communiqué du ministère de Bucarest, les principaux sujets à l’agenda du Conseil visent l’Ukraine et les modalités à renforcer la relation de l’UE avec ce pays, les évolutions en Lybie après le sommet de l’Union à Malte, les relations de l’UE avec l’Egypte et le processus de paix au Moyen Orient. En marge du Conseil, le ministre roumain aura des pourparlers avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, avec le premier vice-président de la Commission Européenne, Frans Timmermans et avec le haut représentant pour la Politique Etrangère, Federica Mogherini. Dimanche, le ministre Melescanu avait déclaré qu’il allait présenter aussi les récentes évolutions de Roumanie à ses interlocuteurs de Bruxelles.

    Budget – Le plénum réuni du Parlement de Bucarest doit débattre lundi du projet de budget de l’Etat pour 2017. Au nom du cabinet de la coalition formée du Parti Social – Démocrate (PSD) et de l’Alliance des Libéraux est des Démocrates (ALDE), le ministre des Finances, Viorel Ştefan, a assuré que le budget respectait les principales directions établies par le programme de gouvernance, parmi lesquelles la réduction de la TVA de 20 à 19% ou l’élimination de l’impôt sur le revenu pour les retraites inférieures ou égales à 2000 lei (440 euros). Le budget, qui repose sur une croissance économique de 5,2% et sur un déficit maximum de 3%, permettra aussi de respecter les engagements visant l’octroi de 2% du PIB au ministère de la Défense. L’opposition considère que les estimations de recettes qui sont à la base du budget sont surestimées.

    Tennis – Dimanche à Minsk, l’équipe masculine de tennis de la Roumanie a perdu le match contre le Bélarus, score général 2-3, au premier tour du Groupe I de Coupe Davis zone Europe-Afrique. Dans le match décisif, le Roumain Adrian Ungur a été vaincu par Egor Gerasimov. Antérieurement, le Roumain Marius Copil avait gagné le match contre Ilya Ivashka. Rappelons-le, samedi, les joueurs roumains Horia Tecău et Marius Copil ont perdu le match contre les Biélorusses Max Mirnyi/Yaraslav Shyla. Vendredi, le Roumain Adrian Ungur a dépassé Ilya Ivashka, et Marius Copil s’est incliné devant Egor Gerasimov. Pour rester dans le Groupe I de la Coupe Davis, la Roumanie disputera le match de barrage avec Israël en septembre 2017.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures il fera assez chaud pour cette période de l’année. On attend des pluies sur l’ouest et de la giboulée, voire de la neige en haute montagne. Les températures maximales iront jusqu’à 13 degrés.

  • 05.02.2017

    05.02.2017

    Décrets – Le gouvernement de Bucarest se réunit aujourd’hui en séance spéciale pour abroger le controversé décret d’urgence portant sur des modifications des Codes pénaux qui ont engendré des protestations sans précédent dans la Roumanie post-communiste. Le premier ministre Sorin Grindeanu a fait savoir qu’il allait démarrer des consultations avec les partis afin d’harmoniser le Code pénal avec les décisions de la Cour Constitutionnelle. Il a encore précisé que le ministre de la Justice, Florin Iordache, allait assumer les conséquences des évolutions de cette dernière semaine en Roumanie. La décision d’abroger le décret d’urgence a été prise dans le contexte où, pendant 5 jours consécutifs, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale, Bucarest, de nombreuses villes du pays mais aussi dans la diaspora pour exprimer leur mécontentement face au décret d’urgence, qui à leur avis exonère de la responsabilité pénale des personnages politiques de premier plan et les fonctionnaires de l’administration centrale et locale. Le président de roumain, Klaus Iohannis, a saisi la Cour constitutionnelle, signalant l’existence d’un conflit juridique de nature constitutionnelle entre le gouvernement, d’une part, la justice et le Parlement de l’autre. Le Conseil supérieur de la magistrature et le Parquet général, l’Avocat du peuple (équivalent du Défenseur des droits) et le procureur général contestent, à leur tour, les dispositions du décret. Les ambassades des Etats Unis, de Belgique, du Canada, de France, d’Allemagne, des Pays-Bas, du Royaume Uni et de Suède ont exprimé leur inquiétude vis-à-vis de la situation de Bucarest. Elles avertissent que les actions du gouvernement risquent d’affecter gravement les partenariats avec la Roumanie, fondés sur des valeurs communes, spécifiques à l’UE et à l’OTAN.

    Diplomatie – Le ministre roumain des Afaires Etrangères, Teodor Melescanu, se rendra lundi à Bruxelles pour discuter avec les partenaires européens de la Roumanie du controversé décret d’urgence portant modification des Codes pénaux. Il a précisé qu’il était tout à fait normal d’avoir de telles discussions et qu’il tenterait de trouver un moyen pour calmer la situation. Le chef de la diplomatie roumaine a encore affirmé que ledit décret aurait pourrait être mieux géré et qu’il y a eu des problèmes de communication qui ont été surmontés, espère-t-il. Le la réunion du Conseil Affaires Etrangères est prévue lundi à Bruxelles, avec la participation des ministres des AE des Etats membres de l’UE.

    Budget – Les commissions spécialisées du Parlement de Bucarest continuent aujourd’hui de débattre du projet de budget de l’Etat pour 2017. Le rapport doit être rédigé jusqu’à ce soir, pour que le document soit débattu en séance plénière lundi. Au nom du cabinet formé du Parti Social Démocrate et de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates, le ministre des Finances, Viorel Ştefan, a assuré que le budget respectait les principales directions établies par le programme de gouvernance, parmi lesquelles la réduction de la TVA de 20 à 19% ou l’élimination de l’impôt sur le revenu pour les retraites inférieures ou égales à 2000 lei (440 euros). Le budget, qui repose sur une croissance économique de 5,2% et sur un déficit maximum de 3%, permettra aussi de respecter les engagements visant l’octroi de 2% du PIB au ministère de la Défense. L’opposition considère que les estimations de recettes qui sont à la base du budget sont surestimées.

    Tennis – L’équipe masculine de tennis de la Roumanie joue ce dimanche à Minsk ses deux derniers matchs de la compétition de simple, contre le Bélarus, au premier tour du Groupe I de Coupe Davis zone Europe-Afrique. Le Roumain Marius Copil affrontera Ilya Ivashka, alors que son compatriote Adrian Ungur rencontrera Egor Gerasimov. Le score entre les deux équipes est maintenant 2-1 pour le Belarus. Samedi, les joueurs roumains Horia Tecău et Marius Copil ont perdu le match contre les Biélorusses Max Mirnyi/Yaraslav Shyla. Vendredi, le Roumain Adrian Ungur a dépassé Ilya Ivashka, et Marius Copil s’est incliné devant Egor Gerasimov.

    Handball – Le club champion de handball féminin de Roumanie, CSM Bucarest, a eu raison samedi de l’équipe slovène RK Krim Merkator Ljubljana, score 24 – 21, dans un match aller du Groupe 2 principal de la Ligue des Champions de handball féminin. Détentrice du trophée, CSM Bucarest a eu une victoire nette et a de bonnes changes d’accéder aux étapes supérieures de la compétition. Pour l’instant, l’équipe roumaine occupe la 5e place du groupe dont elle fait partie.

    Boxe – Samedi, à Londres, le boxeur roumain Cristian « Hammer » (le Marteau) Ciocan a défendu son titre de champion d’Europe WBO de la catégorie poids lourds et a vaincu par KO technique au 7e round le Britannique David Price. C’est la 21e victoire du joueur roumain (29 ans), qui compte aussi à son palmarès 4 défaites. Cristian Ciocan est invaincu depuis 2015 lorsqu’il avait abandonné le match en faveur du Britannique Tyson Fury, après 8 rounds. Le Roumain défendra à nouveau son titre WBO Europe le 25 mars, à Hambourg.


    Météo – En Roumanie, il fait assez chaud pour cette période de l’année. Le ciel est couvert sur l’ouest, le centre et le nord où l’on signale de la pluie. Les précipitations sont mixtes en montagne. Les températures maximales de ce dimanche iront de 5 à 14 degrés. 9 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 01.02.2017 (mise à jour)

    01.02.2017 (mise à jour)

    Code pénal – Le président roumain Klaus Iohannis a envoyé mercredi une lettre au premier ministre Sorin Grindeanu, lui demandant d’abroger le décret d’urgence visant la modification des Codes pénal et de procédure pénale, adoptés mardi soir par le gouvernement. Le ministre de la Justice, Florin Iordache, a déclaré que les modifications en question étaient conformes à la législation internationale en la matière. Pour sa part, le chef de l’Etat estime que la démarche de l’Exécutif a des effets profondément négatifs sur le fonctionnement de l’Etat de droit, la lutte contre la corruption et la garantie de l’intégrité de la fonction publique. Mercredi encore, le Conseil Supérieur de la Magistrature de Roumanie a décidé d’envoyer une saisine à la Cour Constitutionnelle concernant l’existence d’un conflit entre les pouvoirs. Présent lui aussi à la séance du Conseil supérieur de la magistrature, le président, Klaus Iohannis, a déclaré que les magistrats s’étaient indignés de la manière dont l’Exécutif avait abordé la question sensible de la modification de la législation pénale, à savoir par le biais d’un décret d’urgence émis dans la nuit de mardi à mercredi et en l’absence de l’avis du Conseil supérieur de la magistrature. En même temps, mercredi, les partis de l’opposition, le Parti National Libéral et l’Union Sauvez la Roumanie, ont déposé une motion de censure contre le gouvernement de Bucarest. Une démarche à laquelle se sont également associés les membres du Parti du Mouvement Populaire de l’ancien président Traian Basescu, toujours d’opposition. La motion sera lue lundi au Parlement, ensuite la direction du Législatif se réunira pour fixer la date à laquelle la motion sera débattue et votée. Parallèlement, les protestations contre ce décret gouvernemental ont repris mercredi à Bucarest. Depuis l’adoption du document, mardi soir, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale et de plusieurs grandes villes à travers le pays pour exprimer leur mécontentement à l’égard de la démarche de l’Exécutif.

    Réactions UE – A Bruxelles, le président de la Commission européenne, Jean Claude Junker, et le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, ont averti le gouvernement de Bucarest qu’il fallait faire avancer la lutte contre la corruption au lieu de la miner. Le caractère irréversible des progrès enregistrés dans la lutte contre la corruption est essentiel pour permettre à la Commission de prendre en considération l’élimination par étapes du suivi de la Roumanie dans le cadre du Mécanisme de coopération et de Vérification (MCV), ont encore mis en garde les deux responsables européens. En même temps, le gouvernement allemand a précisé suivre « avec inquiétude » les évolutions de Roumanie, estimant que par l’adoption des deux décrets d’urgence, le gouvernement « n’avait pas tenu compte des doutes majeurs du président roumain, de la justice et d’une grande partie de la population ».

    Réactions AmCham – La Chambre de Commerce Américaine de Roumanie (AmCham) s’est dite profondément déçue de la manière dont les décrets d’urgence visant des modifications du Code pénal ont été rédigés et adoptés ainsi que des effets qu’ils produiront. « L’adoption d’une manière non transparente de ces actes normatifs, malgré les points de vue et des recommandations exprimés par les institutions compétentes dans le domaine, décrédibilisent l’Exécutif de Bucarest et transmettent un fort signal de méfiance et d’insécurité tant sur le plan interne que sur le plan international », précise AmCham. Selon la source mentionnée, les actes normatifs qui viennent d’être adoptés minent l’Etat de droit et transgressent les principes fondamentaux de la transparence, de la stabilité et de la prédictibilité et ils éloignent la Roumanie des valeurs et des normes européennes. Créée en 1996, Chambre de Commerce Américaine de Roumanie est l’association professionnelle du milieu des affaires la plus représentative de Roumanie ; elle réunit actuellement plus de 400 compagnies américaines, internationales et locales dont le total des investissements dépasse les 200 milliards de dollars et qui ont créé environ 250.000 emplois.

    Budget – Les Sénateurs et Députés roumains peuvent déposer jusqu’à vendredi matin des amendements aux projets de lois du budget d’Etat et des assurances sociales en 2017. Le rapport sur les deux projets sera rédigé samedi et dimanche, pendant la séance des commissions budget-finances réunies. Ensuite, lundi, les deux actes normatifs seront débattus en séance commune par le Sénat et la Chambre des Députés. Le vote final est prévu pour mardi. Le projet de budget de l’Etat, repose sur une croissance économique de 5,2% et un déficit maximum de 3% du PIB. Le gouvernement table sur un taux d’inflation inférieur à 1,4 % et sur un taux de chômage de 4,3%. Selon le ministre des Finances, Viorel Stefan, une attention accrue sera prêtée dans l’immédiat aux investissements, à la santé, à l’éducation et à l’infrastructure.

    Tennis – La meilleure joueuse roumaine de tennis du moment, Simona Halep, numéro 4 mondiale, a vaincu mercredi la Croate Ana Konjuh, (39e WTA) , score 6-4, 7-6, au deuxième tour du tournoi de Saint – Pétersbourg, en Russie. Simona est la principale favorite de la compétition. Deux autres sportives roumaines Monica Niculescu et Irina Begu ont quitté la compétition dès le premier tour.

    Météo – Les tempérautres continueront à augmenter légèrement dans les 24 prochaines heures, notamment dans l’ouest et le centre. On attend de la neige sur les Carpates Orientales et sur les Monts Apuseni (ouest). Les températures maximales iront jusqu’à 13 degrés.

  • La semaine du 23 au 28 janvier 2017

    La semaine du 23 au 28 janvier 2017

    Un nouveau rapport de la Commission européenne sur la Justice roumaine

    La Roumanie n’échappe pas au Mécanisme de coopération et de vérification. Le dernier rapport de la Commission européenne concernant la réforme du système judiciaire et la lutte contre la corruption en Roumanie, rapport faisant partie du Mécanisme de coopération et de vérification (MCV), confirme les progrès enregistrés ces dernières années et souligne le caractère irréversible des mesures mises en œuvre. Selon ce document, pendant les dix années depuis son adhésion à l’Union européenne, la Roumanie a enregistré des progrès majeurs dans le domaine de la justice. Il existe, toutefois, depuis 2007, plusieurs recommandations de la Commission, que Bucarest devrait appliquer, s’il souhaite l’élimination du MCV. Il faut d’abord se doter d’un système solide et indépendant de désignation des titulaires des hautes fonctions du Parquet, de dispositions claires dans le code de conduite des parlementaires (en train d’être élaboré), de dispositions également claires en matière de respect que doivent se vouer les différentes institutions et de la mention explicite du respect dû par les parlementaires à l’indépendance du système judiciaire. Une autre recommandation porte sur la continuation de la mise en œuvre de la stratégie anticorruption, à l’intérieur du calendrier établi par le gouvernement à l’été 2016. Le président Klaus Iohannis a salué le fait que le rapport de la Commission européenne reconnaissait les progrès de la Roumanie dans le renforcement du système judiciaire et la lutte contre la corruption. Il a aussi attiré l’attention sur les inquiétudes formulées au sujet des deux projets de décrets d’urgence concernant la grâce collective et la modification des Codes pénal et de procédure pénale, envisagés par le gouvernement actuel Parti Social Démocrate (PSD) – Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) et qui pourraient avoir des effets négatifs sur la législation anticorruption.

    Grâce et référendum

    L’intention du Gouvernement roumain d’adopter deux décrets d’urgence visant à gracier certaines catégories de détenus et à modifier le Code pénal a déterminé le président Klaus Iohannis à déclencher les procédures pour appeler les Roumains à se prononcer par référendum sur la poursuite de la lutte contre la corruption. Le PSD, principal parti de la coalition gouvernementale, accuse le chef de l’Etat de démarche électorale, qui viserait à ranimer son électorat de 2014. Par ailleurs, l’opposition, représentée par le Parti national libéral (PNL) et l’Union Sauvez la Roumanie (USR), applaudissent la démarche présidentielle. Dimanche, Klaus Iohannis avait participé à une protestation massive organisée à Bucarest contre les changements que l’exécutif souhaiterait opérer. Des manifs similaires avaient eu lieu dans d’autres villes du pays. L’Exécutif est soupçonné de s’apprêter à « blanchir ainsi les dossiers » de personnes corrompues et de procéder à une dépénalisation partielle de l’abus de fonctions. Le ministère de la Justice a pour sa part affirmé que le surpeuplement des prisons et son obligation de mettre en accord la loi pénale avec certaines décisions de la Cour constitutionnelle le forçaient à adopter des mesures d’urgence. Vu que la grâce collective ne peut pas faire l’objet d’une initiative législative citoyenne, reste à voir quelle sera la question à laquelle les Roumains seront probablement appelés à répondre.

    Le président roumain à Strasbourg

    En visite officielle à Strasbourg, le président roumain Klaus Iohannis a rencontré, entre autres, le président de la Cour européenne des droits de l’homme, Guido Raimondi, au sujet des projets du gouvernement de Bucarest visant la grâce collective et l’amnistie. A l’issue de cet entretien, le chef de l’Etat a assuré que la Roumanie ne se confrontait à aucune pression, ni à une quelconque amende de 80 millions d’euros que la Cour pourrait appliquer en raison de la situation des prisons de Roumanie. Une décision-pilote de la Cour sera rendue publique durant la première moitié de cette année. Elle illustrera ce qui ne fonctionne pas, quels sont les aspects qui posent problème et un délai sera fixé pour la Roumanie puisse trouver une solution. La grâce collective est selon Klaus Iohannis une petite partie de la solution possible. Par ailleurs, selon un rapport de la Cour européenne des droits de l’Homme, rendu public cette semaine, la Roumanie est en 3e position, après la Russie et la Turquie, dans le classement des condamnations reçues de la Cour européenne des droits de l’homme. La plupart des dossiers visent précisément les mauvaises conditions carcérales. Le président de la Cour, Guido Raimondi, a précisé que ces problèmes s’étaient répétés et exigeaient des mesures complexes de la part de la Roumanie.

    Le service roumain de renseignement et le contrôle parlementaire

    Le Service roumain de renseignement intérieur (SRI) mettra au point un code d’éthique professionnelle qui définira les limites des relations que ses agents peuvent entretenir avec des parlementaires, les fonctionnaires publics et les entrepreneurs – c’est ce qu’a déclaré le directeur du Service, Eduard Hellvig, à la fin d’une audition-marathon de 7 heures devant la Commission parlementaire de contrôle du Service de renseignement. Il a précisé que son institution n’avait été aucunement impliquée dans l’organisation, à la fin de la semaine dernière, des manifestations contre les décrets gouvernementaux portant grâce collective et modification des Codes pénal et de procédure pénale, ni dans un quelconque jeu de pouvoir. « On assiste, ces jours-ci, à l’apparition d’une division au sein de la société roumaine, et des attaques sans précédent sont lancées contre le SRI », a également déclaré Eduard Hellvig. Ces décisions et propos interviennent sur la toile de fond d’un scandale retentissant impliquant le général Florian Coldea, récemment passé en réserve. Cet ancien premier adjoint au directeur du SRI a en effet passé des vacances à l’étranger en compagnie de l’ancien député social-démocrate Sebastian Ghita, comme ce dernier l’avait affirmé. Rappelons-le, M Ghita, en cavale depuis plusieurs semaines, est poursuivi dans un dossier de corruption. L’officier a néanmoins présenté des documents justificatifs démontrant qu’il avait payé lui-même les frais de séjour, a fait savoir le président de la Commission parlementaire de contrôle de l’activité du SRI, Adrian Tutuianu. Même si une commission d’enquête interne a décidé que le général était innocent, celui-ci a renoncé à ses fonctions et le directeur Eduard Hellvig a demandé au président roumain qu’il passe à la réserve.

    Une productrice Roumaine aux Oscars

    Ada Solomon est le premier producteur roumain de film en lice pour le titre du meilleur film étranger aux Oscars de cette année, avec le film allemand « Toni Erdmann », réalisé par Maren Ade, a fait savoir la compagnie Hi Film Productions dans un communiqué remis à l’agence Agerpres. Le long-métrage, filmé dans sa quasi-totalité en Roumanie, est la seule pellicule lancée en 2016 figurant au classement des 100 meilleurs films du 21e siècle, réalisé par la BBC Culture. « Toni Erdmann » a été visionné en première mondiale au festival de Cannes, où il a été récompensé du Prix FIPRESCI du meilleur film de la compétition officielle.

  • 25.01.2017 (mise à jour)

    25.01.2017 (mise à jour)

    Diplomatie – « Nous avons besoin de sociétés démocratiques où les majorités n’abusent pas de leurs droits, de sociétés au sein desquelles le principe de la coopération loyale et constructive entre les institutions démocratiques fonctionne de manière irréprochable ». C’est ce qu’a déclaré mercredi le président roumain Klaus Iohannis au plénum de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Il a encore affirmé que la Roumanie était devenue un modèle en ce qui concerne la protection et la promotion des droits des minorités nationales, un modèle reconnu au niveau européen. Par ailleurs, le président roumain a annoncé l’inauguration le 6 avril à Bucarest d’une conférence internationale organisée en coopération avec la Commission de Venise sur le rôle de la majorité et de l’opposition dans une société démocratique. Mardi, au cours du premier jour de sa visite à Strasbourg, le président Iohannis a également rencontré des représentants de la communauté roumaine de la région d’Alsace et participé à une cérémonie de commémoration de la mémoire des victimes de l’Holocauste.

    Justice – Le Conseil supérieur de la magistrature a donné son avis négatif aux projets de décret d’urgence portant grâce collective et modification du Code Pénal. Cet avis, formulé à la demande du Ministère de la Justice, a un caractère consultatif. Ces documents prévoient entre autres de gracier les peines de prison de moins de 5 ans, ainsi que les peines d’amende infligées par les cours de Justice. Les récidivistes, ainsi que les auteurs d’une série d’infractions prévues par le Code Pénal et par des lois spéciales ne bénéficieraient pas de la grâce. Quant au projet de modification du Code pénal, celui-ci prévoit que l’abus de pouvoir est une infraction, uniquement si le préjudice dépasse les 44 mille euros. Dans ce cas, la peine maximale serait de 3 ans au lieu de 7. Les deux projets de décret gouvernemental ont été contestés par l’opposition parlementaire, ainsi que par des dizaines de milliers de personnes descendues dans les rues des principales villes roumaines à la fin de la semaine dernière, qui ont été rejointes aussi par le président roumain Klaus Iohannis. Le ministre de la Justice, Florin Iordache, affirme que les modifications étaient nécessaires aussi pour résoudre le problème de la surpopulation carcérale et pour mettre en accord la législation roumaine avec des décisions de la Cour Constitutionnelle.

    MCV – La Roumanie continue de faire des progrès dans la réforme du système judiciaire et dans la lutte contre la corruption, mais les critiques lancées par les hommes politiques et par la presse à l’adresse des institutions judiciaires, notamment à l’adresse de la Direction nationale anticorruption (DNA), risquent de miner la confiance en la justice, lit-on dans un rapport de la Commission européenne rédigé dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification. Selon le document, l’inculpation et la condamnation de nombreux politiciens connus de Roumanie témoignent d’une tendance générale positive vers une justice indépendante. Dans ses 10 années d’appartenance à l’UE, la Roumanie a mis en œuvre les réformes dans le cadre du MCV, faisant des progrès majeurs, affirme encore la Commission Européenne. Le bilan positif des trois dernières années se reflète aussi dans son plus récent rapport de 2017. Le président roumain Klaus Iohannis estime que le rapport de la Commission est positif, un avis partagé par le gouvernement de gauche de Bucarest et par les principales institutions judiciaires du pays. Le prochain rapport effectué dans le cadre du MCV sera présenté vers la fin l’année. Rappelons aussi que la Roumanie fait l’objet d’un suivi dans le domaine de la Justice et des Affaires intérieures depuis son adhésion à l’UE, en 2007.

    Budget – Le projet du budget 2017 de la Roumanie, dans sa nouvelle forme, sera débattu vendredi dans le cadre de la séance du gouvernement de Bucarest et remis le même jour au Parlement, a fait savoir le premier ministre roumain Sorin Grindeanu. Il a déclaré que la plupart de l’argent était destinée aux ministères des Transports, de l’Agriculture, de la Santé et à celui chargé des PME. Parmi les institutions qui se verront diminuer les budgets comptent l’Administration présidentielle et le Service roumain de renseignements intérieurs, a encore précisé le premier ministre Grindeanu.

    Météo – Le températures sont à la baisse en Roumanie, notamment dans le nord et le centre du pays. Dans les 24 prochaines heures les maximales ne dépasseront pas les 2 degrés.