Tag: déficit budgétaire

  • Les conclusions des missions du FMI et de la Banque Mondiale en Roumanie

    Les conclusions des missions du FMI et de la Banque Mondiale en Roumanie

    Fin de discussions entre les délégations du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale (BM) avec les représentants des principales institutions du domaine fiscal et de politique monétaire de Roumanie. Plus concrètement, l’équipe du FMI a rencontré les représentants du nouveau gouvernement de Bucarest et ceux de la Banque Centrale de Roumanie, afin d’analyser les récentes évolutions financières et économiques et de mettre à jour les perspectives macro-économiques du pays. À noter qu’à présent, la Roumanie n’a pas d’accord de financement en déroulement avec le Fonds monétaire international, mais l’institution financière examine annuellement l’évolution de l’économie roumaine.

     

    Bucarest réitère son engagement de réduire le déficit

     

    À cette occasion, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a assuré les experts du FMI de l’engagement de son Exécutif de respecter le déficit budgétaire de 7 % du PIB fixé avec Bruxelles et de mettre en place les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience de la Roumanie. Il a aussi présenté les mesures prises par son cabinet afin de réduire les dépenses publiques en matière de personnel, les mesures portant restructuration de l’appareil budgétaire et réorganisation du système administratif et territorial – autant de priorités pour la période à venir. À son tour, le ministre roumain des Finances, Tánczos Barna, a lui aussi réaffirmé, lors des entretiens avec la mission du FMI, l’engagement du gouvernement de réduire le déficit budgétaire, tout en assurant le développement du pays dans les 7 années à venir, par la croissance des investissements capables de soutenir l’économie. Selon le ministre des Finances, il faut mettre en place plusieurs mesures pour rétablir par étapes l’équilibre budgétaire et éviter une crise économique, similaire à celle de 2009.

     

    Les chiffres du dernier rapport du FMI

     

    Pour rappel, l’automne dernier le FMI avait publié ses prévisions, sur l’évolution de l’économie roumaine. A ce moment-là, l’institution tablait pour la fin 2025 sur le même déficit que celui établi par le gouvernement à savoir 7 % du PIB. Pourtant, les estimations du Fonds étaient plus optimistes en ce qui concerne la croissance économique de la Roumanie, à savoir : 3,3 % par rapport à seulement 2,5 %, comme estimé par Bucarest. Il en va de même pour le taux d’inflation, avec un niveau de 3,6 % prévu par le FMI, qui est inférieur aux 4,4 % estimés par le gouvernement roumain.

     

    La Banque Mondiale – “la Roumanie était un partenaire fort et résiliant”

     

    Présents eux aussi à Bucarest, les représentants de la Banque Mondiale ont salué le plan de réformes proposé par le gouvernement roumain et l’attention faite aux investissements, précisant que la Roumanie était un partenaire fort et résiliant de l’institution. Pour une meilleure gestion des projets communs, les deux parties se sont mis d’accord sur la création d’un mécanisme de travail, avec des rencontres plus fréquentes dans la période à venir. Le directeur exécutif du groupe représentant la Banque Mondiale, Eugene Rhuggenaath, a réaffirmé l’intention de son institution de multiplier les investissements en Roumanie, notamment dans l’énergie, la transition verte, l’infrastructure et autres domaines avec un potentiel de croissance.

     

    Et pas en dernier lieu, les représentants de la Banque Mondiale se sont félicités de l’appui offert par la Roumanie à la République de Moldova voisine et à l’Ukraine, tout comme de la contribution de Bucarest pour assurer la stabilité dans la région. Enfin, en discutant avec la mission de la BM, le premier ministre Macel Ciolacu a réitéré que les autorités roumaines continueraient d’appuyer le développement de l’infrastructure, des secteurs agricole et industriel et du BTP. Bucarest s’engage également à poursuivre les projets censés améliorer les services médicaux, sans oublier les projets du domaine de l’énergie, a encore précisé le chef du gouvernement de Bucarest lors de ces entretiens avec les représentants des institutions financières internationales. (trad. Valentina Beleavski)

  • Efforts pour réduire le déficit budgétaire

    Efforts pour réduire le déficit budgétaire

    Le Conseil des ministres européens des Finances a approuvé, à Bruxelles, les plans de réduction du déficit budgétaire de huit Etats membres de l’UE, y compris la Roumanie. Selon le ministre roumain des Finances, Tánczos Barna, étaler la réduction du déficit sur une période de sept ans au lieu de quatre, cela apportera de nombreux avantages. Tout d’abord, cela permettra à l’économie roumaine de maintenir un niveau élevé d’investissements publics. Qui plus est la Roumanie jouit d’une situation favorable parmi les Etats-membres de l’UE.

    C’est également une condition préalable pour éviter les déséquilibres et pour avoir une croissance économique durable. Quatre autres Etats membres – à savoir l’Espagne, l’Italie et la Finlande – ont demandé une prolongation de la période d’ajustement de leurs déficits. Le commissaire européen à l’Economie, le Letton Valdis Dombrolskis, a expliqué que les premières analyses seraient publiées au printemps.

     

    Les détails du plan

    En marge du Conseil, une réunion distincte avec le ministre roumain des Finances a visé une discussion sur des détails du plan. L’occasion pour Tánczos Barna de déclarer que, dans un délai de sept ans, la Roumanie recevrait un soutien financier et technique pour rétablir son équilibre macroéconomique. Les paramètres indiqués par la Commission européenne visent, globalement, à maintenir sous contrôle les dépenses publiques et à poursuivrela croissance économique grâce aux investissements. Pour ce faire, le plan budgétaire de la Roumanie vise à stabiliser la dette publique et à réduire le déficit à moins de 3 % du PIB, au cours de la période 2025-2031.

    « La Roumanie continuera à se développer, en protégeant les investissements essentiels et en assurant la stabilité financière à long terme », a déclaré, à son tour, le ministre des Investissements et des Projets européens, Marcel Boloş, dans un message sur sa page Facebook. Selon lui, la décision de la Commission européenne d’approuver le plan de réduction du déficit budgétaire de la Roumanie permettra au gouvernement de Bucarest d’éviter la pression d’un ajustement accéléré ou de l’adoption de mesures drastiques afin deréduire le déficit budgétaire. Des coupes budgétaires massives, le blocage des investissements dans les hôpitaux et l’infrastructure, des augmentations massives d’impôts –autant des conséquences d’un ajustement sévère imposé par la Commission européenne, met en garde le ministre Marcel Boloş.

    Et de souligner également que ce plan maintient la crédibilité internationale du pays, dans un contexte où le non-respect des engagements budgétaires aurait conduit à une baisse de la notation dela Roumanie, ce qui aurait rendu les prêts difficile d’accès et plus chers.

    « Ces décisions montrent que les économies européennes ont actuellement besoin de davantage de temps pour parvenir à une consolidation budgétaire durable, sans sacrifier le développement. Sans ce plan, la Roumanie aurait couru le risque de perdre ce qu’elle construit aujourd’hui pour les générations futures », a encore souligné Marcel Boloş.

    D’ailleurs, 2024 a été une année difficile pour la Roumanie, avec des élections locales, européennes, présidentielles et parlementaires. En même temps, ce fut une année au cours de laquelle les pensions de retraite ont été recalculées, les salaires ont été augmentés dans plusieurs domaines et les investissements ont été soutenus avec des montants sans précédent. Autant d’élément qui ont fait que la Roumanie termine l’année 2024 avec un déficit budgétaire de 8,6 % du PIB.

     

  • La priorité : un budget prudent et des mesures pour réduire le déficit

    La priorité : un budget prudent et des mesures pour réduire le déficit

    Le budget 2025, la priorité du gouvernement

     

    Retardé en raison de la création du nouveau gouvernement, l’approbation du budget 2025 est la priorité numéro un de Bucarest en ce moment. Et il ne s’agit pas de n’importe quel budget, mais d’un qui soit construit avec prudence, sans dépenses excessives comme auparavant qui ont causé un déficit inquiétant, approchant les 9 % du PIB.

     

    Un déficit énorme et une cible difficile à atteindre

     

    Réunis pour débattre du budget 2025, le premier ministre Marcel Ciolacu et le ministre des finances Tanczos Barna ont conclu que la Roumanie ne se permettait plus d’augmenter l’enveloppe destinée aux dépenses pour les biens et les services. La cible de déficit de 7 % en 2025, assumée dans les négociations avec la Commission européenne, ne peut pas être atteinte sans geler les fonds des salaires et des pensions de retraite, ni sans mettre une pression supplémentaire sur le Fisc en vue d’une meilleure collecte de la TVA. Pourtant, dans le cas des petites et moyennes pensions de retraite, l’Exécutif promet de chercher des solutions, afin d’en supplémenter les fonds, promet le premier ministre. Le ministre des Finances a quant à lui plaidé pour un contrôle rigoureux des dépenses, de sorte que la Roumanie puisse respecter les engagements assumés devant ses partenaires européens. Il a également insisté sur le fait qu’il fallait compter uniquement sur les recettes réalisables.

     

    Tanczos Barna : « Le plan fiscal et budgétaire structurel sur le moyen terme assumé par la Roumanie prévoit un déficit de 7 % pour cette année et une réduction progressive du déficit budgétaire jusqu’à 3 % dans les sept années à venir. Et cet engagement doit être respectée à l’avenir aussi, puisque ce que nous construisons aujourd’hui, pour 2025, doit avoir un impact sur les années à suivre, de sorte que les sommes destinées aux investissements ne soient pas diminuées, mais qu’elles soient compensées à chaque fois. D’autre part, il ne faut pas exagérer non plus du côté des revenus non réalisables, pour ne pas nous retrouver dans la situation où il faut combler la différence par des crédits ».

     

    La TVA reste inchangée

     

    Sur toile de fond des scénarios véhiculés par la presse selon lesquels les autorités ont l’intention d’augmenter certaines taxes, le premier ministre et le ministre des Finances ont assuré que la TVA resterait inchangée.

     

    Marcel Ciolacu : « On ne va pas augmenter la TVA. Pourquoi ? Moi, je représente un parti social-démocrate. Premièrement, puisque l’effort impactera de manière égale tous les Roumains, quel que soit leur revenu. Et par effort je veux dire une baisse du pouvoir d’achat. Moi je n’ai pas l’intention de le faire, et je suis très content que Monsieur le ministre partage mon avis. En ce moment, la consommation va encore baisser et, automatiquement, on aura aussi une baisse de l’inflation ».

     

    Les mesures envisagées pour réduire le déficit

     

    Précisons que le décret adopté à la fin de l’année dernière par le nouveau gouvernement de Bucarest, formé du Parti social-démocrate, du Parti National Libéral et de l’Union démocrate magyare de Roumanie porte sur la réduction des dépenses faites par l’État, sur la suppression de certaines facilités fiscales, par exemple dans le domaine de l’informatique et du BTP ou encore dans l’industrie agroalimentaire, et vise aussi la réorganisation et la fusion des agences au sein du Secrétariat général du gouvernement. Une démarche similaire visera aussi l’appareil de fonctionnement de l’Exécutif, puisque la Roumanie a aussi besoin d’une réforme structurelle, a conclu le premier ministre Marcel Ciolacu. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • La dette publique de la Roumanie ne cesse de croître

    La dette publique de la Roumanie ne cesse de croître

    En Roumanie, la dette de l’administration publique a augmenté de 860 milliards de lei en juin dernier à plus de 876 milliards de lei (environ 175 milliards d’euros) en juillet, selon les données fournies par le ministère des Finances de Bucarest. Cela compte pour 52 % du PIB, par rapport à 51,1% en juin, constate aussi l’Institut national de la Statistique. Ce sont les prêts obtenus de la vente de titres d’Etat qui représentent la majeure partie de cette dette, à savoir 738 milliards de lei (147 milliards d’euros).

     

    Un décret pour augmenter le plafond de la dette

     

    Dans ce contexte, aux termes de la méthodologie de l’UE, le gouvernement a approuvé un décret d’urgence qui met en place un plafond plus élevé pour la dette publique, de 53 % du PIB pour la fin de l’année en cours.

    Selon un communiqué de l’Exécutif, cette modification vise à garantir la flexibilité pour pouvoir attirer les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre du plan de financement pour 2024 et aussi pour assurer le préfinancement nécessaire pour 2025, soit de maintenir à un niveau confortable la réserve en devises du Trésor de l’Etat.

     

    Les chiffres le confirment

     

    Voici quelques chiffres pour mieux comprendre la situation. En août 2023, la dette publique totale de la Roumanie approchait les 736 milliards de lei (147 milliards d’euros environ), soit 48,9 % du PIB. En 2019, cette dette était de 373,4 milliards de lei (74 milliards d’euros), soit 35,1 % du PIB. Concrètement la différence est représentée par l’argent, taux d’intérêts compris, que l’Etat roumain a rendu au créditeurs auprès desquels avait emprunté pour pourvoir continuer à fonctionner.

    Après des années de déficits budgétaires beaucoup trop élevés, de gaspillages gouvernementaux, de refus des autorités de majorer les taxes doublé par leur incapacité de mieux collecter les taxes et les impôts – tout cela a poussé la dette publique de la Roumanie jusqu’à des valeurs historiques.

    Plus encore, entre 2017 et 2023, cette dette a presque triplé, alors que le PIB a doublé. Pratiquement, la dette publique a connu une hausse plus rapide que l’économie.

     

    Une situation inquiétante

     

    Ce qui est alarmant, ce n’est pas forcément la somme en soi, ni le pourcentage. La plupart des pays empruntent de l’argent pour financer différentes dépenses budgétaires. Ce qui devrait inquiéter les autorités roumaines c’est l’absence d’une discipline fiscale. S’y ajoute l’inconséquence dont les dirigeants ont fait preuve ces dernières années et notamment en 2024 – une année électorale très chargée, avec tous les types d’élections : locales, euro-parlementaires, législatives et présidentielles.

     

    Un déficit budgétaire qui ne cesse d’augmenter

     

    Comme attendu, le déficit budgétaire de la Roumanie a lui aussi atteint un niveau inquiétant. Si 2023, on tablait sur un déficit de 4,4 % du PIB, l’équivalent de 70 milliards de lei, à la fin de l’année dernière il était déjà à 5,7 % du PIB, soit  à environ 93 milliards de lei. Il s’agit donc d’un dérapage de 30 %. Et ce n’est pas tout. Pour 2024, le gouvernement roumain a estimé un déficit de 8 % du PIB, soit un des plus élevés de l’UE, alors que les normes européennes imposent un déficit en-dessous des 3 % du PIB. D’ailleurs, cela fait plusieurs années déjà que la Roumanie est concernée par une procédure de déficit budgétaire excessif. C’est-à-dire qu’elle consomme plus qu’elle ne gagne et se voit obligée à s’emprunter pour couvrir la différence. Bref, cela montre que le gouvernement dépense sans mesure, bien plus que les recettes obtenues de la collectes des taxes et impôts.

     

  • Plan de réduction du déficit budgétaire

    Plan de réduction du déficit budgétaire

     

    Les agences de notation, les économistes, les analystes –tous tirent la sonnette d’alarme à cause du déficit budgétaire excessif de la Roumanie, qui pourrait atteindre les 8 % du PIB cette année. D’ailleurs, les Etats membres de l’Union européenne doivent soumettre à la Commission, d’ici le 15 octobre, un plan de réduction de leur déficit.

    La Roumanie fait partie des pays qui ne l’ont pas encore fait, mais le gouvernement social-libéral de Bucarest promet de respecter le délai et de présenter un plan sur sept ans pour garder le déficit dans les limites acceptées par l’Union européenne.

     

    Le plan septennal expliqué par le ministre des Investissements et des Projets européens

    Le ministre des Investissements et des Projets européens, Adrian Câciu détaille :

    « Ce plan sur 7 ans s’accompagne d’une série de réformes qui, d’ailleurs, ne devraient surprendre personne. Elles figurent dans le Plan National de Relance et de Résilience. Il s’agit tout simplement d’un calendrier actif pour que ces réformes soient mises en œuvre. A ce que je sache – et j’espère bien que les choses se passent bien, car je pense que nous sommes une coalition de personnes responsables – d’ici le 15 octobre ce plan sera mis sur la table de la coalition, approuvé et envoyé à la Commission. C’est un plan général, en fait. C’est le premier bilan que nous envoyons ; en suite il y aura, évidemment, des négociations techniques avec la Commission, qui pourraient durer jusqu’à avril 2025, date à laquelle en fait la Commission fera le dernier ajustement pour tous les Etats membres. La Roumanie n’est pas le seul Etat engagé dans une procédure de déficit excessif. » a expliqué Adrian Câciu.

     

    Dépenser moins, collecter plus

    Les mesures de consolidation fiscale et budgétaire les plus importantes visent à réduire les dépenses et, en même temps, à faire augmenter davantage la collecte des recettes au budget l’Etat suite à la numérisation du Fisc, a encore déclaré le ministre Câciu. Selon lui, il faut continuer à réduire les dépenses qui ne sont pas nécessaires, notamment dans les grands services publics, dont les institutions ont besoin de réforme et voire améliorer de la qualité des services offerts.

    Par ailleurs, la numérisation de l’Agence nationale de l’administration fiscale – ANAF – doit rapporter au budget non seulement 0,5% du PIB en termes de recettes récupérées. En fait, le ministre Adrian Câciu table sur 2-3 % l’année prochaine. Et lui de souligner que la Roumanie a besoin de ce plan de réduction du déficit sur sept ans, convenu avec la Commission européenne, étant donné que les dépenses d’investissement de l’Etat sont très élevées, et, que sans doute personne ne veut les reporter ou les annuler.

     

    Premier collectif budgétaire de l’année

    Rappelons-le, l’Exécutif de Bucarest vient de finaliser le projet du premier collectif budgétaire de cette année, qui est un collectif positif. Celui-ci est basé sur un déficit budgétaire de 6,9 % du PIB et une croissance économique révisée à la baisse, de 2,8 %, contre l’estimation précédente, de 3,4 %. A ce moment-là, le ministre des Finances, Marcel Boloş, a déclaré que des ressources financières supplémentaires avaient été allouées aux grands projets d’investissement, soit le leitmotiv des discours des décideurs politiques de Roumanie. Enfin, le même ministre Boloş, soutenu par le Premier ministre Marcel Ciolacu, a assuré que le déficit était soutenable.

  • La semaine du 26 août au 1er septembre 2024

    La semaine du 26 août au 1er septembre 2024

     Une année électorale complète

     

    Le gouvernement roumain a adopté le calendrier des élections présidentielles de cette année. Le premier tour est prévu le 24 novembre et le second, le 8 décembre. La semaine dernière, l’Exécutif a fixé aussi le calendrier des prochaines élections législatives qui auront lieu le 1er décembre, le jour même de la Fête nationale de la Roumanie. Cette année, la Roumanie a organisé déjà les élections euro-parlementaires et locales. Les candidats du PSD et du PNL, principaux partis au pouvoir en Roumanie, Marcel Ciolacu et respectivement Nicolae Ciuca sont crédités par les sondages d’opinion des meilleures chances d’entrer au deuxième tour des présidentielles, selon une enquête CURS menée du 6 au 22 août. Quant aux législatives, le PSD est en tête des préférences électorales, suivi par le PNL, partenaire de la coalition gouvernementale. L’actuelle coalition pourrait fonctionner à l’avenir aussi, opine le chef du gouvernement, Marcel Ciolacu, chef de file du PSD. A ses dires, le futur cabinet pourra recevoir son investiture avant Noël, le 23 décembre. Et Marcel Ciolacu d’ajouter que malgré les déclarations acides venues des deux côtés dans le contexte du lancement des candidatures pour le scrutin présidentiel, le gouvernement continuera à travailler sous la forme actuelle jusqu’aux éléctions générales. Le premier ministre a fait savoir que la seule cohabitation que son parti envisage est avec le PNL. Le responsable libéral, Nicolae Ciuca, a plaidé lui aussi pour la poursuite de l’actuelle gouvernance, quoi qu’il arrive au sein de la coalition.

     

    La réforme des retraites dans le chaos

     

    Cette semaine s’est déroulée dans le contexte des bouleversements provoqués par la nouvelle augmentation des retraites. Décidée afin de résoudre les iniquités du système, la revalorisation des pensions de retraite a provoqué le mécontentement des centaines de milliers de personnes qui se sont retrouvées avec moins d’argent qu’avant. Certaines catégories de retraités affirment que suite à la revalorisation, ils devront laisser couler pas mal d’années avant de bénéficier des sommes indexées. Effrayés, ils craignent une diminution de leurs revenus, malgré les déclarations ministérielles qui tentent de les convaincre qu’aucune retraite ne diminuera. Les seniors dénoncent aussi des calculs erronés. Ce qui est plus est, la nouvelle loi ne porte pas atteinte aux régimes spéciaux de retraite. Pour apaiser les tensions, à partir du 1er octobre, le seuil à partir duquel une retraite est frappée d’impôts passera de 2000 lei, soit 400 euros à 3000 lei, soit 600 euros, a fait savoir la ministre du Travail Simona Bucura-Oprescu. Reste à voir l’impact de cette revalorization des retraites sur le résultat des prochaines élections.

     

    Le déficit budgétaire au-delà des prévisions

     

    Le déficit budgétaire en Roumanie s’est élevé en juillet, à 4% du PIB, informe le Ministère roumain des Finances. Un examen de l’exécution budgétaire montre que l’Etat a enregistré dans l’intervalle janvier-juillet, plus de 331 milliards de lei de recettes, soit plus de 66 milliards d’euros, de 15% de plus que durant la même période de 2023. Les dépenses, elles, ont augmenté de plus de 23%, pour dépasser les 402 milliards de lei, soit plus de 80 milliards d’euros. Rappelons que le budget 2024 table sur un déficit de 5% du PIB. Par ailleurs, le ministre des Investissements et des Projets européens, Adrian Câciu, a annoncé que durant la construction budgétaire 2014-2020, la Roumanie a bénéficié de 24 milliards d’euros versés par le fonds de cohésion et son degré d’absorption fut de 99%.

      

    Canicule et sécheresse

     

    Les agriculteurs roumains dont les récoltes ont été détruites par la sécheresse se verront offrir des compensations de la part du gouvernement. Les mesures seront adoptées la semaine prochaine et visent le versement des fonds agricoles, parallèlement à la mise en place d’un mécanisme d’assurance pour les cultures d’automne et de printemps. Le ministre de l’Agriculture, Florin Barbu, a précisé que les cultivateurs roumains se verront allouer jusqu’à 600 euros pour chaque hectare compromis, ce qui permettra le déblocage des fonds pour les crédits réservés aux fermiers. Les fonds agricoles seront versés du budget national, auquel s’ajoute une enveloppe de 17 millions d’euros provenant du fond de capital risque européen. Par ailleurs, un schéma d’aide publique intitulée « Le crédit du fermier » sera supplémenté de 400 millions de lei, soit 80 millions d’euros. La sécheresse pépologique s’est installé en Roumanie dans plusieurs régions, conséquence d’un été particulièrement chaud et aride.

     

    Deux bonnes nouvelles

     

    La Roumanie a reçu officiellement l’avis positif de l’OCDE dans le domaine de la concurrence, un nouveau pas sur la voie de l’intégration à l’Organisation pour la coopération et le développement économique. Selon un communiqué du Conseil pour la Concurrence, l’avis a été émis lors de la finalisation d’un processus d’évaluation des activités déroulées par la Roumanie dans l’intervalle 2018-2022. Durant le processus d’évaluation, le Conseil a été tenu pour démontrer que sa manière d’agir respecte les exigences internationales et tient compte des recommandations. La Roumanie considère comme prioritaire son adhésion à l’OCDE, troisième grand objectif du pays après l’intégration à l’OTAN et l’UE. Par ailleurs, l’administration américaine de Washington devrait annoncer le 15 octobre une décision de levée des visas pour les Roumains souhaitant voyager aux Etats-Unis. La décision s’appliquerait à partir de l’année prochaine, informent des sources gouvernementales de Bucarest. (trad. Ioana Stancescu)

  • Rapport annuel du Conseil budgétaire

    Rapport annuel du Conseil budgétaire

    Cette année, la Roumanie pourrait connaitre une croissance économique inférieure à celle sur laquelle table le Gouvernement de Bucarest, à savoir 3,4 % – averti le Conseil Fiscal. Dans son rapport annuel, les responsables préviennent également que le taux du déficit budgétaire dépassera les 7% du PIB à la fin de l’année, sur toile de fond de l’absence de mesures de consolidation budgétaire et fiscale. Le Conseil Fiscal rappelle qu’après les six premiers mois de cette année, le taux du déficit généré par des dépenses plus élevées que les recettes a dépassé les 3,6 % du PIB, soit un taux supérieur par près de 1,3 % à celui calculé pendant la même période de l’année dernière. Sur base de ces données, les calculs indiquent que le taux du déficit risque d’atteindre les 8 % du PIB, étant donné que la nouvelle loi sur les retraites générera des coûts supplémentaires dans le second semestre de l’année, auquel s’ajoutent les augmentations de salaire accordées dans le secteur public.

     

    Un manque de politiques suffisamment concrètes et crédibles

    Dans ce contexte, les représentants du Conseil avertissent qu’en l’absence de politiques suffisamment concrètes et crédibles, qui soutiendraient la réalisation de l’assainissement fiscal et budgétaire à moyen terme en ce qui concerne les recettes, mais aussi l’augmentation du niveau du recouvrement, la balance des risques penche clairement vers des déficits supérieurs à celui sur lequel les autorités nationales et européennes tablent pour la période 2025-2027.

    Le Conseil Fiscal est composé de représentants de la Banque Nationale de Roumanie, de l’Association Roumaine des Banques, de l’Académie Roumaine, de l’Académie des Sciences Economiques et de l’Institut Bancaire Roumain, nommés par le Parlement pour une période de neuf ans. Dans la procédure de déficit excessif déclenchée par Bruxelles, la Roumanie dispose, selon les nouvelles règles budgétaires européennes, de sept ans pour revenir à un taux de déficit budgétaire de 3 % du PIB. La réduction progressive de cet indicateur ne sera possible que sur la base d’un programme réaliste et, évidemment, en le respectant, estiment les spécialistes.

     

    La nécessité d’une augmentation des recettes budgétaires

     

    Le dernier rapport « Roumanie – La Zone Euro MONITOR », réalisé par une équipe d’experts de la Banque Nationale de Roumanie coordonnée par l’académicien Daniel Dăianu, démontre qu’une augmentation des recettes budgétaires est absolument nécessaire et ne peut être réduite à une meilleure collecte des taxes et des impôts, mais des changements sont nécessaires dans le régime fiscal et une correction budgétaire sur une période de plus de quatre ans est nécessaire. Essentiellement, le déficit budgétaire découle des dépenses excessives, dans un contexte où les recettes nominales sont plus élevées dans l’exécution budgétaire, mais où les dépenses ont augmenté trop rapidement, selon le rapport.

    La pression sur le budget public augmentera si l’on prend en compte l’engagement d’avoir des dépenses destinées au secteur militaire de 2,5 % du PIB, assumé dans la relation avec l’OTAN – expliquent les auteurs de l’analyse. Le niveau extrêmement faible des recettes fiscales est également le résultat d’un régime fiscal qui a favorisé l’évasion et ceux qui ont éviter les paiements, a encouragé des pratiques telles l’inclusion des dépenses personnelles dans les dépenses des entreprises, mais aussi le paiement des salaires non enregistrés dans les systèmes fiscaux, montre également le rapport réalisé par l’équipe de la Banque Centrale.

  • La semaine du 17 au 23 juin 2024

    La semaine du 17 au 23 juin 2024

     Décisions importantes du Conseil suprême de défense de la Roumanie

     

    Jeudi, le Conseil suprême de défense nationale a décidé de faire don d’un système de missiles sol-air Patriot roumain à l’Ukraine. C’est ce qu’a annoncé un communiqué de l’Administration présidentielle de Bucarest. La motivation : « la détérioration significative de la situation sécuritaire en Ukraine, suite aux attaques constantes et massives de la Russie contre les civils et contre l’infrastructure civile, surtout contre celle énergétique, ainsi que les conséquences régionales de cette situation, y compris contre la sécurité de la Roumanie. Selon un communiqué de la Présidence, ce transfert se réalisera à condition de poursuivre les négociations, surtout avec le partenaire stratégique américain en vue d’obtenir un système similaire ou équivalent, censé répondre, entre autres aux besoins de protéger l’espace aérien roumain. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié la Roumanie et souligné que le système Patriot offert consoliderait le boulier de défense aérienne de l’Ukraine, ainsi que la sécurité de l’Europe dans son entier. Sur les sept systèmes Patriot que la Roumanie a achetés, quatre ont été délivrés, dont deux ont été déclarés opérationnels. Toujours dans le cadre du Conseil suprême de défense nationale, le président Klaus Iohannis a annoncé sa décision de retirer sa candidature aux fonctions de secrétaire général de l’OTAN. Le Conseil s’est prononcé en faveur de la candidature du Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

     

    L’année de toutes les élections

     

    Dès que les élections locales et pour le Parlement Européen du 9 juin dernier se sont achevées, la coalition gouvernementale de Roumanie, composée du PSD et du PNL, s’est réunie au courant de la semaine pour parler du prochain scrutin – celui présidentiel – dans un contexte de vifs débats entre les partis au pouvoir à ce sujet. Les libéraux souhaitent que ces élections aient lieu vers la fin de l’année, en novembre – décembre prochains, alors que les sociaux-démocrates insistent que la période déjà établie par la coalition – c’est-à-dire septembre prochain soit maintenue. De l’avis des libéraux, avoir un scrutin durant la première moitié du mois de septembre, cela perturberait la rentrée scolaire, et la campagne électorale se superposerait à la période de vacances. Rappelons-le, cette année les Roumains sont appelés aux urnes aussi pour élire les membres du Parlement national et leur futur chef d’Etat.

     

    Visite du président italien à Bucarest

     

    Le président de l’Italie, Sergio Mattarella, a fait, mercredi une visite officielle à Bucarest pour des pourparlers avec son homologue, Klaus Iohannis, et avec le premier ministre, Marcel Ciolacu. L’occasion de souligner les excellentes relations bilatérales sur tous les plans de son pays avec la Roumanie. Celles-ci sont illustrés par des liens culturels profonds et par l’existence de deux communautés : italienne en Roumanie et respectivement roumaine en Italie. Les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint les 20 milliards d’euros l’année dernière – a affirmé le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Il a aussi mis en évidence la participation l’Italie, passée et future, aux missions de police aérienne de l’OTAN en Roumanie. Pour sa part, le président italien s’est déclaré un partisan de l’accès complet de la Roumanie à Schengen, tout en réitérant que l’élargissement de l’UE et l’implication des Etats candidats au processus étaient des objectifs indispensables. Lors des pourparlers avec Sergio Mattarella, le premier ministre Marcel Ciolacu a pour sa part exprimé son appréciation pour la contribution de l’Etat italien au maintien des liens entre les Roumains qui étudient, travaillent et vivent en Italie avec le pays d’origine et avec la langue roumaine.

     

    Le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu en visite en Allemagne

     

    Les gouvernements de la Roumanie et du Land allemand de Bavière ont tenu une réunion conjointe à Munich, mardi, pour célébrer les 25 ans de relations bilatérales. Ils ont discuté du renforcement de la coopération économique, sociale et en matière de sécurité et ont signé un mémorandum sur l’entrepreneuriat, les PME et les start-ups. Parmi les Länder allemands, la Bavière est le principal investisseur et partenaire commercial de la Roumanie, avec des échanges chiffrés à 8,3 milliards d’euros à la fin de l’année dernière. L’occasion aussi pour Marcel Ciolacu d’exprimer son souhait que les grandes entreprises bavaroises investissent en Roumanie. Le Premier ministre bavarois a quant à lui déclaré que l’industrie de la Défense était l’un des domaines de coopération auxquels il convenait d’accorder une attention particulière.

     

     La Commission européenne donne un avertissement à la Roumanie

     

    La Commission européenne a officiellement mis en garde huit de ses États membres contre des déficits budgétaires excessifs. Parmi eux figure la Roumanie, qui a été critiquée pour avoir ignoré les précédents avertissements de l’UE sur le gaspillage. En 2020, le Conseil de l’UE a conseillé à la Roumanie de mettre en œuvre des mesures rigoureuses pour corriger son déséquilibre budgétaire d’ici à 2022. Cependant, l’année prochaine, le pays devrait enregistrer le déficit le plus important de l’Union, avec 7 % de son PIB.

     

    La Roumanie se surpasse en sport

     

    L’équipe nationale de football de Roumanie a fait de superbes débuts à l’EURO 2024 en s’imposant sur un score de 3-0 face à l’Ukraine, lundi, à Munich. Sa dernière victoire aux Championnats d’Europe remontait à il y a 24 ans (3-2 contre l’Angleterre).

    Par ailleurs, en natation, le Roumain David Popovici, âgé de seulement 19 ans, s’est également illustré aux Championnats d’Europe de Belgrade en décrochant la médaille d’or en finale du 100m nage libre, défendant ainsi le titre qu’il avait remporté il y a deux ans à Rome.

  • Déficit budgétaire à la hausse

    Déficit budgétaire à la hausse

    Les avertissements concernant les conséquences de l’augmentation du déficit budgétaire de la Roumanie sont de plus en plus fréquents et proviennent de toute direction, soit tant de la part d’organismes européens que d’experts ou d’analystes. Les dernières données à ce sujet ont été fournies par le ministère des Finances.

     

    Les données fiscales sur les premiers deux mois de cette année

    Selon celles-ci après les deux premiers mois de l’année le déficit budgétaire a atteint près de 29 milliards de lei, soit l’équivalent de près de 6 milliards d’euros, ce qui représente 1,67 % du produit intérieur brut. Par rapport à la même période l’année dernière, c’est presque le double.

    Les recettes totales en janvier et février ont augmenté de plus de 17 % par rapport aux deux premiers mois de 2023, car elles étaient surtout soutenues par les cotisations à la sécu, par la TVA, les fonds européens, les charges sociales et les accises. Et pourtant, les dépenses ont été beaucoup plus élevées, voir en hausse de plus de 27 %.

     

    Réactions des responsables du Gouvernement de la Roumanie

    « Le déficit n’est pas une catastrophe » a déclaré le premier ministre Marcel Ciolacu, pour tenter d’apaiser les craintes des analystes. Pour la fin de l’année il table sur un déficit qui se situera dans les limites prévus. La construction budgétaire tablait sur un déficit budgétaire de 5 % du PIB, que l’opposition a toutefois qualifié d’irréaliste, car les recettes auraient été surestimées et les dépenses sous-estimées.

    Selon le premier ministre, le rythme de la croissance économique sera constant. Il prévoit avec optimisme que la Roumanie connaîtra cette année la croissance économique la plus élevée d’Europe. D’ailleurs, ce ne sera pas une croissance économique basée sur la consommation, mais sur les investissements, explique Marcel Ciolacu.

     

    Analyse approfondie de la Commission européenne

    Rappelons-le, lundi dernier la Commission européenne a publié une analyse approfondie pour 6 Etats membres, y compris la Roumanie. Dans son cas, l’exécutif communautaire a prévenu que le pays continuait à se confronter à des vulnérabilités liées aux comptes des finances publiques et à la balance commerciale. Les déficits publics et du compte courant élevés, ainsi que le taux d’inflation également élevé, tous supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie, rendent l’économie potentiellement vulnérable aux chocs, souligne la Commission européenne.

    Selon l’analyse, des progrès ont été réalisés dans la réduction du déficit du compte courant en 2023, surtout grâce au resserrement de la politique monétaire et au ralentissement de la consommation privée. Et pourtant, puisque les politiques restent inchangées, les risques devraient rester élevés dans les années à venir aussi.

    De l’avis des auteurs du document, la poursuite d’une stratégie crédible de consolidation budgétaire est la priorité clé des politiques visant à atténuer les risques pour la stabilité de l’économie. Cette stratégie nécessite la mise en œuvre complète des réformes budgétaires et structurelles incluses dans le programme national de relance et de résilience, particulièrement celles visant une majoration structurelle des recettes publiques et une exécution budgétaire beaucoup plus stricte, indique l’analyse de la Commission européenne.

  • L’Exécutif de Bucarest a adopté le nouveau paquet de mesures fiscales

    L’Exécutif de Bucarest a adopté le nouveau paquet de mesures fiscales


    Le projet de loi
    de mesures fiscales sur lequel le Gouvernement de Bucarest engage sa
    responsabilité devant le Parlement se propose de lutter contre l’évasion
    fiscale, le gachis budgétaire et l’inéquité fiscale. Au terme des nouvelles
    propositions fiscales, tous les salariés contribueront à la Sécurité sociale, y
    compris ceux du domaine du BTT et de l’Agriculture, jusqu’alors exonérés. Les
    informaticiens dont les salaires dépassent les 10.000 lei par mois, soit 2000
    euros, seront obligés de payer des impôts, tandis que les fonctionnaires
    publiques qui touchent plus de 8000 lei par mois ne se verront plus accorder ni
    des chèques vacances, ni des indemnités de restauration. La Roumanie taxera
    désormais les propriétaires des logements dont la valeur dépasse les 500.000
    euros à condition que la propriété ne fasse pas l’objet d’un prêt bancaire.


    Les grandes
    compagnies et les banques seront obligées de verser un impôt sur leur
    chiffre d’affaires. Quant à la TVA, la nouvelle loi n’entrevoit pas de grands
    changements. Aux dires du premier ministre, Marcel Ciolacu, le gouvernement préserve
    un taux de 9% sur les produits alimentaires et les médicaments et un taux de 5%
    sur les ventes de bois destiné au chauffage, l’énergie, le gaz et les livres. M.
    Ciolacu a rejeté les déclarations selon lesquelles les nouvelles mesures
    adoptées seraient d’austérité. Il est vrai que la Roumanie ne se permet plus d’accorder
    des facilités et des privilèges de 75 milliards de lei, soit 15 milliards d’euros
    ou d’avoir une évasion fiscale annuelle de 150 milliards de lei, soit 30
    milliards d’euros, ce qui représente 15% du PIB.


    L’Exécutif a
    également décidé d’une hausse de 10% du SMIC qui passera de 3000 à 3300 lei.
    Dans le secteur du BTT, le salaire minimum sera majoré de 12,5% pour passer de
    4000 à 4500 lei. Et Marcel Ciolacu d’ajouter que le nouveau projet de loi
    permettra à la Roumanie de mettre en place la réforme la plus ambitieuse de son
    appareil budgétaire depuis décembre 1989.




    Les partis de l’opposition
    ont critiqué à l’unisson les nouvelles mesures fiscales, en affirmant vouloir les
    bloquer par tous les moyens possibles. Au terme de la loi, ils pourraient, par
    exemple, avancer une motion de censure qui, une fois adoptée, entrainerait la
    chute du gouvernement. Sauf que ce scénario demeure fort improbable, voir
    impossible, dans l’actuel contexte parlementaire, favorable aux partis de la
    coalition au pouvoir. Une autre idée serait de contester le projet de loi auprès
    de la Cour Constitutionnelle. Le scénario le plus dangereux reste celui où les
    nouvelles mesures seront invalidées par la réalité économique. Organisme indépendant,
    le Conseil économique et social a donné un avis défavorable au projet de loi,
    en affirmant que les nouvelles mesures auront un impact négatif sur l’économie.
    Durcir la pression fiscale pour combattre le déficit budgétaire a déjà eu un
    effet contraire sur le milieu économique roumain, notamment sur celui privé.
    Par conséquent, il est fort probable que les actuelles prévisions entrainent
    une chute des recettes budgétaires, s’alerte le Conseil économique et social.



  • Des mesures fiscales pour réduire le déficit budgétaire

    Des mesures fiscales pour réduire le déficit budgétaire

    Le
    déficit public a dépassé le niveau-cible prévu par le pouvoir de Bucarest et le
    gouvernement envisage des mesures pour retrouver l’équilibre du budget de l’État.
    Jeudi, le ministre des Finances, Marcel Boloş, précisait que le paquet de mesures
    fiscales devait être adopté en septembre, afin principalement d’éviter la
    suspension des fonds européens. L’absence de telles mesures ou leur application
    tardive entraînerait un déficit budgétaire d’environ 7% du PIB, a précisé le
    ministre, selon lequel la Roumanie se trouverait à un tournant.

    Parmi les
    mesures annoncées par M. Boloş, comptent une fiscalisation visant les
    compagnies multinationales ; des amendes dix fois plus élevées et des
    peines deux fois plus importantes que celles actuellement en vigueur pour
    combattre l’évasion fiscale ; des redevances jusqu’à mille fois plus
    grandes appliquées à l’exploitation des ressources minérales et des
    hydrocarbures ; une réorganisation en profondeur de l’Agence nationale
    d’administration fiscale (le Fisc roumain) afin de booster la collecte des
    taxes et des impôts. Et le ministre des Finances d’ajouter : Il est injuste que les
    exploitants des richesses du sol réalisent des milliards de lei de chiffre
    d’affaires et un immense profit, et que les redevances dues au budget de l’État
    soient infimes, voire moqueuses. Tout cela sera remis en page. Il y aura des
    redevances qui vont être jusqu’à mille fois plus grandes que les actuelles.
    C’est du bon sens. Ce sont des redevances concernant l’exploitation des ressources
    minérales et des hydrocarbures, pour ne plus mentionner les terrains de l’État
    roumain. Encaisser au budget de l’État 2 millions et demi de lei pour 300.000 hectares
    de terrain c’est quelque chose de pénible et d’absurde.
    – a affirmé le
    ministre.


    Pour
    ce qui est des mesures visant le secteur public, Marcel Boloş a mentionné une
    décentralisation et une régionalisation des services publics, pour mettre fin à
    ce qu’il a appelé « une débauche d’argent public ». Selon lui, le
    nombre des chefs de structures et la bureaucratie doivent baisser dans ce
    secteur, tandis que l’utilisation des fonds publics doit être plus réfléchie.
    Les mesures envisagées par l’Exécutif roumain devraient produire un impact
    cumulé de 2% du PIB.

    Cela dit, les informations livrées par le Conseil fiscal
    ne sont pas réjouissantes. La projection du déficit budgétaire a été révisée à
    la hausse, à plus de 6% en l’absence de mesures concrètes. Le rapport annuel du
    Conseil fiscal indique un déficit de 2,3% sur le premier semestre de cette
    année, supérieur de 0,63% à celui enregistré sur la même période de l’année
    dernière. La cause en serait une dynamique plus lente de certaines catégories
    de recettes et l’accroissement inattendu de certaines dépenses prévues dans le
    projet de budget. Le Conseil fiscal a rappelé l’importance d’une adoption
    rapide de mesures pour endiguer le dérapage budgétaire et pour augmenter
    sensiblement les recettes fiscales. (Trad. Ileana Ţăroi)



  • Le déficit budgétaire en légère baisse

    Le déficit budgétaire en légère baisse

    Fin novembre dernier, le déficit budgétaire général consolidé de la
    Roumanie avait atteint les 4,2 % du PIB, par rapport aux 3,4 % – sa était la
    valeur du mois précédent. Selon le ministre des Finances, il s’agit d’une
    diminution de 0,5 % par rapport à la par rapport à la même période de 2021, lorsque
    sa valeur était de 4,7 % du PIB. Sa valeur absolue est de 58,70 milliards de
    lei, soit l’équivalent de 12 milliards d’euros. Pour l’année actuelle, la cible
    de déficit est de 5,8 % du PIB.


    Selon les représentants du ministère des Finances, l’évolution des recettes
    budgétaires a été particulièrement influencée par la dynamique des recettes non-fiscales,
    celles issues de la TVA et des contributions à la sécurité sociale, des
    recettes supplémentaires provenant du domaine de l’énergie et aussi par les
    fonds européens.


    Les dépenses du budget général consolidé ont approché les 475 milliards de
    lei, en hausse de plus de 19 % par rapport à la même période de l’année
    précédente. Les dépenses des 11 premiers mois de 2022, dont la valeur a atteint
    les 34 % du PIB, ont enregistré une hausse de 0,5 % par rapport à la période
    analogue de 2021.


    Les dépenses les plus importantes, de plus de 100 milliards de lei, ont concerné
    la main d’œuvre. Ce qui plus est, l’inflation et les incertitudes causées par
    la guerre en Ukraine ont déterminé l’augmentation des taux d’intérêt pour la
    dette publique. Les dépenses en matière d’aide sociale ont augmenté aussi de 18
    %. Leur évolution a été influencée principalement par l’augmentation de 10 % du
    point de retraite à partir du 1 janvier 2022, ainsi que par la majoration de la
    pension minimale et par l’aide financière destinée aux retraités du système
    publique qui ont des pensions de retraite de 1 600 lei maximum (soit l’équivalent
    de 325 euros).


    Les dépenses concernant les projets financés de fonds externes non
    remboursables, y compris les subventions pour l’agriculture, offertes par
    l’Union Européenne, ont enregistré une hausse de 31 % par rapport aux premiers
    11 mois de 2021.


    Quant aux investissements, y compris les dépenses de capital et les programmes
    de développement financés de sources intérieures et extérieures, le
    gouvernement a dépensé plus de 56 milliards de lei, soit une hausse de 27 % par
    rapport à la période analogue de l’année précédente.


    Pour l’année prochaine, la Roumanie aura à sa disposition un budget basé
    sur une croissance économique de 2,8 % et un déficit de 4,4 % du PIB. La
    construction budgétaire n’est pas fondée sur de nouvelles taxes et sera
    structurée en tenant compte d’une inflation de 9,6 %. Le budget prévoit même de
    l’argent pour la protection de la population vulnérable.



    Notons pour terminer, qu’au début de l’année 2023, les
    revenus des retraités augmenteront grâce à la majoration de 12,5 % du point de
    retraite et grâce aux différents types de support financier qui leur seront
    accordés. (trad. Andra Juganaru)

  • Décisions concernant les fonds européens

    Décisions concernant les fonds européens

    Les fonds européens attendent d’être utilisés après que le gouvernement de Bucarest a approuvé l’ordonnance d’urgence qui permettra l’accès à un crédit de près de 15 milliards d’euros accordé par la Commission européenne dans le cadre du Mécanisme de redressement et de résilience. Plus de 29 milliards d’euros, dont plus de 14 milliards de subventions et environ 15 milliards de prêts, seront mis à la disposition de la Roumanie dans le cadre du Plan national de relance et de résilience.



    Lors de sa récente visite à Bruxelles, le premier ministre Nicolae Ciucă s’est entretenu avec des responsables européens de la manière pratique dont ce plan national soutenu par des fonds européens deviendra réalité. Nicolae Ciucă a annoncé, à Bruxelles, que le gouvernement créerait, sous peu, une structure pour surveiller, coordonner et vérifier la modalité de travailler avec cet instrument européen.



    Selon le ministère des Finances, le prêt de la Commission européenne a trois destinations majeures. Il s’agit de financer les réformes prévues dans le Plan national de relance, de couvrir le déficit budgétaire de l’État et de refinancer la dette publique. Les montants seront répartis en 10 versements, jusqu’au 31 décembre 2026, en fonction de la réalisation des objectifs fixés par la Roumanie et des investissements afférents au prêt. Chaque virement, y compris le préfinancement, est accordé dans des conditions avantageuses, au niveau des coûts de la Commission européenne. Le remboursement du crédit se fera au cours des 30 prochaines années – par versements égaux – avec un délai de grâce de 10 ans. « Je veux que les Roumains sachent ce qui se passe avec les prêts que nous contractons ; je considère qu’ils ont ce droit vu qu’ils soutiendront leur remboursement. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que chaque euro emprunté soit mis à profit et contribue au développement du pays et à l’amélioration de la vie des gens », a souligné le ministre des Finances, Adrian Câciu.



    D’autre part, la Commission européenne a proposé trois nouvelles taxes dans l’Union. Elles devraient permettre, au cours des prochaines décennies, de rembourser les fonds collectés par l’UE pour financer la composante subventions de NextGenerationEU, paquet de relance économique de l’Union destiné à soutenir les États membres touchés par la pandémie de coronavirus. La première taxe repose sur les recettes provenant de la vente de certificats verts. La deuxième mesure s’appuie sur les ressources générées par le mécanisme proposé par l’UE pour l’ajustement des émissions de dioxyde de carbone aux frontières. La Commission propose d’allouer au budget de l’UE 75 % des recettes générées par ce mécanisme d’ajustement aux frontières des émissions de dioxyde de carbone. La troisième taxe se fonde sur la part des bénéfices résiduels des multinationales qui seront réaffectés aux États membres de l’UE dans le cadre du récent accord de l’OCDE de réaffectation des droits fiscaux. Au cours de la période 2026-2030, ces nouvelles sources de revenus devraient générer un total de 17 milliards d’euros par an au budget de l’UE.


    (Trad. : Ligia)


  • 24.02.2021

    24.02.2021

    Covid- 19 – Coup d’envoi,
    mercredi, du processus de vaccination par l’intermédiaire des Inspections
    scolaires du personnel de l’Éducation nationale de Roumanie. Selon les
    estimations, en bénéficieront plus de 60.000 personnes qui se verront
    administrer une première dose d’ici le 10 mars. Depuis le début de la campagne
    d’immunisation en Roumanie, 42.000 salariés exerçant dans les écoles, les
    collèges, les lycées et les services académiques se sont déjà fait vacciner,
    après s’être inscrits eux-mêmes sur la plateforme nationale de vaccination mise
    en place par les autorités. Entre temps, un nouveau lot de quelque 80.000 doses
    de vaccin produit par Moderna arrive aujourd’hui en Roumanie. Depuis le début
    de la campagne d’immunisation, le 27 décembre dernier, presque 2 millions de
    doses de vaccin, la plupart de chez Pfizer, sont arrivées en Roumanie. Cela
    fait une dizaine de jours que le pays utilise aussi le vaccin produit par Astra
    Zénéca. Par ailleurs, plus de 3300 nouveaux cas de contamination sur plus de 34000
    tests effectués ont été signalés en Roumanie ces 24 dernières heures. S’y
    ajoutent 73 décès supplémentaires et un millier de patients hospitalisés en
    soins intensifs.



    Budget – Le projet de budget de l’Etat et celui de la sécurité sociale sur 2021 seront soumis à partir de jeudi dans l’après-midi, au débat des commissions parlementaires spécialisées. En attendant que les commissions finissent leur examen, le plus probablement avant samedi, les groupes parlementaires sont invités à déposer leurs amendements. Le vote final est prévu pour mardi, 2 mars. Un calendrier de débats accéléré fut également mis en place pour le projet de loi portant sur l’approbation des plafonds de certains indicateurs mentionnés dans le cadre fiscal et budgétaire pour 2021. Ce projet devrait être approuvé avant celui du budget public. Le texte, qui a reçu mardi le vote du Sénat et qui attend à présent le feu vert de la Chambre des députés prévoit pour cette année un niveau du déficit budgétaire de 7,16% et un niveau des dépenses de personnel de 9,8% du PIB.



    Protestations – Poursuite des protestations syndicales en Roumanie. Les représentants de la Fédération PUBLISIND affiliée au Bloc national syndical manifestent aujourd’hui à Bucarest et dans d’autres villes de Roumanie contre le gel des salaires et des bonus, contre le plafonnement des pensions de retraite et pour une majoration du SMIC en rapport direct avec celle des prix. La Fédération PUBLISIND réunit des syndicalistes de la Police, Ordre public, Pénitentiaires, grève judiciaire, sport et jeunesse, finances et contrôle financier. Ce mercredi encore, des membres de la Confédération syndicale nationale Meridian et de la Fédération des syndicats des Cheminots protestent à Bucarest, devant le siège du Ministère des Transports. Entre temps, les mineurs qui refusaient de quitter la mine de Lupeni depuis le 17 février ont décidé, lundi soir, d’arrêter leur action, à l’annonce du résultat des négociations entre les syndicats et les ministres du Travail et de l’Energie.


    Exercice – Plus de 700 militaires, appuyés par 13 bâtiments de guerre, 9 avions, un camion de première intervention pyrotechnique et un robot sous-marin téléguidé prendront part du 26 février au 6 mars à l’exercice Poseidon 21 organisé par les Forces navales roumaines. Il s’agit du premier exercice multinational organisé cette année dans les eaux de la Mer Noire. Y participent des forces militaires appuyées par des dispositifs de Bulgarie, France, Grèce, Roumanie, Espagne, Etats-Unis et Turquie. « Poseidon 21 » est un exercice d’une grande complexité qui s’inscrit parmi les activités d’instruction de l’OTAN et que la Roumanie a proposé lors du sommet de l’Alliance de 2016, de Varsovie, afin de renforcer la sécurité sur le flanc oriental et dans la région de la Mer Noire.

    Football – Les Britanniques de Chelsea Londres ont remporté mardi soir, à Bucarest, le match-aller des huitièmes de finale de la Ligue des champions contre les Espagnols d’Atletico Madrid. Leur victoire a été due au but spectaculaire de l’attaquant français Olivier Giroud. Le match entre les équipes de Chelsea et d’Atletico Madrid a été reloqué sur le stade bucarestois Arena National suite aux restrictions imposées par l’Espagne aux voyageurs britanniques.

    Météo – Les températures sont en légère baisse en ce mercredi, notamment dans l’est et le sud-est du pays. Le ciel demeure variable et le brouillard est signalé dans les régions de plaine. Des pluies éparses sont signalées en début de soirée. Le vent souffle légèrement sur l’ensemble du relief et plus fort à la montagne. Les températures maximales vont de 4 à 14 degrés.

  • Est-il possible de doubler les allocations familiales ?

    Est-il possible de doubler les allocations familiales ?

    Le gouvernement de Bucarest est obligé de doubler les allocations
    familiales auxquelles ont droit les quelque 4 millions d’enfants de Roumanie. Cela,
    parce que la Cour constitutionnelle vient de rejeter comme non fondée la
    saisine formulée par l’Exécutif contre cette mesure. Les magistrats ont décidé
    que la loi par laquelle le Parlement avait rejeté la majoration par étapes des
    allocations familiales était conforme à la loi fondamentale. Par conséquent, la
    législation initiale proposée par le Parti Social-Démocrate (PSD), d’opposition,
    reste en vigueur. Adoptée en décembre 2019, elle vise à porter ces allocations
    de 150 à 300 lei (quelque 60 euros) et de 300 à 600 lei (environ 120 euros) pour
    les enfants en situation de handicap. Cette mesure aurait dû s’appliquer depuis
    janvier dernier, mais le gouvernement a expliqué que le budget de l’Etat ne
    pouvait pas la couvrir. Il a donc adopté un décret d’urgence qui reportait
    cette majoration au mois d’août.






    Doubler les allocations familiales en ce moment
    entraînerait une hausse de plus d’un demi-point de pourcentage du déficit
    budgétaire, a déclaré le premier ministre Ludovic Orban suite à la décision de
    la CCR. Les allocations familiales seront majorées en 5 étapes, comme le gouvernement
    l’a décidé, a insisté le premier ministre : « Doubler les allocations
    familiales, cela suppose un effort budgétaire d’environ 7 milliards de lei (quelque
    1,44 milliards d’euros) par an. Ce qui signifie une augmentation du déficit de
    0,6%. Nous avons déjà vécu un épisode pareil. Le Parti National Libéral (PNL) doublera
    les allocations, mais il le fera, comme il l’a décidé, en 5 étapes. La dernière
    est prévue le 1er juillet 2022. La majoration de allocations
    familiales est une priorité pour le PNL, mais il faut l’opérer en tenant compte
    de la réalité économique, des ressources dont dispose le budget. »






    A son tour, la sénatrice libérale Alina Gorghiu affirme
    que l’Exécutif se penchera sur toutes les options visant les allocations familiales
    après la motivation de sa décision par la Cour constitutionnelle, notant que l’argent
    sera alloué par étapes, pas tout de suite.






    De son côté, le leader social-démocrate, Marcel Ciolacu,
    affirme que l’argent existe au budget de l’Etat pour cette majoration. De même,
    pour le président par intérim du Sénat, le social-démocrate Robert Cazanciuc,
    le gouvernement de Ludovic Orban n’a fait que prouver encore une fois son
    incompétence. A son tour le chef de l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE),
    Calin Popescu Tariceanu, estime que l’Exécutif est obligé de doubler les
    allocations familiales et de respecter aussi la majoration de 40% des pensions
    de retraite. A son avis, le gouvernement fait tout ce qu’il peut pour entraver ces
    mesures.






    Rappelons aussi que cette décision de la CCR survient dans
    le contexte où cette semaine, le Parlement de Bucarest a décidé de la majoration
    du point de retraite de 40%, au lieu de 14% comme l’avait proposé le
    gouvernement. Selon les calculs de l’Exécutif, cette décision pèsera lourd sur
    le budget, à hauteur d’une dette de 10-15 milliards de lei (2-3 milliards d’euros)
    cette année et de 60-70 milliards de lei (12-14 milliards d’euros) l’année prochaine.
    Cela, dans le contexte où la dette publique de la Roumanie a déjà beaucoup augmenté
    au cours des 7 premiers mois de 2020, à savoir de 75 milliards de lei (près de
    15 milliards et demi d’euros). (Trad. Valentina Beleavski)