Tag: dégâts

  • Graves inondations dans l’est de la Roumanie

    Graves inondations dans l’est de la Roumanie

    La Roumanie est en état d’alerte, a installé des camps de réfugiés et lancé des opérations de secours après que les inondations de ces derniers jours ont tué au moins six personnes et détruit des milliers de maisons dans l’est du pays. Les autorités ont utilisé des bateaux et des avions militaires pour transporter les habitantsévacués et les mettre en lieu sûr. Dans ce contexte, le président roumain Klaus Iohannis a envoyé un message de solidarité à toutes les personnes touchées et a assuré que les autorités et les équipes de secours mobilisaient toutes les ressources disponibles pour intervenir rapidement et efficacement.

    Le Premier ministre Marcel Ciolacu, présent dans les zones touchées avec plusieurs de ses ministres, a quant à lui déclaré que la priorité actuelle était d’éviter de nouvelles pertes de vies humaines.

    Une cellule de crise a été organisée au Ministère de la Santé pour fournir de l’assistance médicale nécessaire aux habitants des départements de Galaţi et Vaslui, les plus touchés par les inondations. Les membres de la cellule sont en contact permanent avec les autorités locales et les services de santé publique.

    De leur côté, le Ministère de l’Intérieur et le Ministère de la Défense ont mobilisé des centaines de sapeurs pompiers, gendarmes, militaires, ainsi que du matériel pour aider à l’évacuation des victimes et intervenir dans la restauration des infrastructures détruites par les eaux.

    Les autorités locales des zones touchées sont également intervenues. Des camps d’une capacité de plusieurs centaines de places ont été installés dans les localités les plus touchées. Le gouvernement a annoncé qu’il allouerait des fonds pour aider à reconstruire ou rénover les habitations et a approuvé le transfère de certaines constructions légèresdes réserves de l’Etat, ainsi que de l’eau et de la nourriture, pour les envoyer sur place. Dimanche dernier, un commandement de l’énergie a été convoqué par le ministre responsable, SebastianBurduja. Selon ce dernier, toutes les équipes d’intervention sont mobilisées dans les départements touchés. Le nombre de personnes privées d’électricité a dépassé les 24 000 samedi dernier, lorsque la situation était à son pire. Dimanche dernier, plusieurs tronçons de routes nationales et départementales à Galati et Vaslui étaient toujours fermés en raison des inondations. Le trafic ferroviaire sur les branches régionales de Iaşi (est), Galaţi (est) et Craiova (sud) a été affecté par les fortes pluies. Pendant ce temps, dans le département de Galaţi, le plus touché, les élèves de dizaines d’écoles ne pourront pas suivre les cours lundi et mardi, comme l’a annoncé la ministère de l’Education.

    La situation reste critique en raison des routes inaccessibles, des maisons inondées et des habitants évacuées. Les météorologues et les hydrologues s’attendent à un temps instable, des pluies et des inondations dans plusieurs régions de Roumanie dans la période à venir.

     

    Des inondations graves dans d’autres pays européens

    La Roumanie n’est pas la seule à être touchée par les intempéries. Plusieurs pays d’Europe centrale et orientale ont subi d’importants dégâts et inondations. Des victimes ont également été signalées et plusieurs personnes sont disparues. Des dizaines de lignes ferroviaires en Autriche, en République tchèque et en Pologne ont été suspendues, ce qui a compromis la liaison avec les pays voisins. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exprimé, dans un message sur un réseau social, sa solidarité avec toutes les personnes touchées par les inondations dévastatrices et a déclaré que l’Union européenne était prête à offrir son soutien.

     

  • Ukraine – dernières évolutions

    Ukraine – dernières évolutions

    L’Ukraine pourrait avoir besoin d’une assistance étrangère allant jusqu’à 1 000 milliards d’euros pour réparer les dégâts provoqués par l’invasion russe, a déclaré mardi Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissements, selon Bloomberg. Selon lui, « l’Europe devra jouer le rôle le plus important dans les efforts de reconstruction de l’Ukraine ». La Commission européenne a proposé la première fois, à la mi-mai, le plus récent paquet d’aides afin de couvrir une partie des besoins financiers de Kiev, qui se montent à environ cinq milliards d’euros par mois. L’évaluation de la BEI survient alors que les leaders de l’UE se préparent à se réunir jeudi et vendredi à Bruxelles afin de discuter des plans de reconstruction de l’Ukraine et aussi de sa demande d’adhérer à l’espace communautaire. Selon l’AFP, le ministre des Affaires européennes français, Clément Beaune, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de lUE, a déclaré quun « consensus total » avait émergé au sein des Vingt-Sept lors dune réunion avec ses homologues a Luxembourg, pour accorder le statut de candidat à l’Union à l’Ukraine.

  • Jacques Augustin (France) – Les loups en Roumanie

    Jacques Augustin (France) – Les loups en Roumanie

    Par le passé, le loup a été le mammifère le plus répandu sur la planète. Il faut savoir quil a un rôle clé, un rôle sanitaire, celui de régler lécosystème. Cependant, ces deux derniers siècles, les loups ont été exterminés dans la plupart des pays dEurope, pour les dégâts causés notamment aux troupeaux de moutons. Vers le milieu du siècle dernier, leur nombre est le moindre jamais enregistré.



    En Roumanie, la population de loups na jamais disparu. Depuis la nuit des temps, le loup a été considéré un symbole de lintelligence et de la résistance. Il figurait dailleurs sur le drapeau dace. Beaucoup de traditions et coutumes roumaines ont trait à la cohabitation avec cet animal. Les Carpates roumaines recèlent la deuxième plus grande population de loups dEurope, après la Russie.



    Le loup est un animal de taille moyenne, avec une longueur allant jusquà 160 cm et son poids peut aller jusquà 70 kilos pour les mâles adultes. Les femelles adultes ont une longueur allant jusquà 150 cm et pèsent de 18 à 55 kilos. Cest un carnivore qui vit en paires et en meutes. Cette unité fondamentale est composée dune paire capable de se reproduire et de sa progéniture. Le loup a une seule partenaire toute sa vie et le mâle se charge de chasser. Une femelle met bas entre 7 et jusquà 13 louveteaux. Le loup a un odorat, une vue et une ouïe très développés. Il peut détecter lodeur de la proie jusquà 2,4 km, si les conditions sont favorables. Les performances physiques des loups sont impressionnantes. Ils peuvent parcourir même une centaine de km en une nuit pour trouver une proie, et jusquà 200 km par jour. Le loup peut courir à plus de 60 km/h. Lespérance de vie de cet animal est de 15 ans.



    En Roumanie, les chiffres officiels font état dune population stable, comptant entre 2 500 et 2 900 exemplaires à retrouver dans les zones de hautes collines et les montagnes de basse altitude. La densité moyenne du carnivore sur le territoire national est de 1,95 loup par 100 km². Même ainsi, la population de loups est menacée, car son habitat est envahi. Les défrichements et les travaux dinfrastructure morcellent les forêts, et il faut aussi compter le braconnage, mais aussi la présence de chiens errants qui font concurrence aux loups pour la même nourriture. En Roumanie, comme dans toute lUE, le loup est protégé par la Directive Habitats, donc il ne peut pas être chassé. Ce nest que si certains exemplaires ont attaqué ou sils représentent un danger imminent pour les animaux de ferme que les loups peuvent être abattus, sur dérogation délivrée par le ministère de lEnvironnement.



    En fait, le loup est un animal timide, et les attaques sur les gens sont extrêmement rares. Les conflits se font jour suite aux attaques sur les animaux des bergeries, notamment sur les moutons. Elles peuvent être réduites par ladoption de mesures efficaces – telles des clôtures électriques ou par des chiens de races homologuées, spécialisés pour le gardiennage du cheptel. Différentes études indiquent que les loups ne prélèvent quun faible pourcentage des troupeaux dovins, se nourrissant plutôt de cervidés et de sangliers.



    Si le loup est en surpopulation ? Cela dépend à qui vous posez la question. Les chasseurs et les éleveurs vous répondront par l’affirmative. Il existe des associations qui militent pour accroître le niveau de prise de conscience de la population sur la nécessité de conserver le loup dans son environnement naturel. Et aussi pour promouvoir une meilleure coexistence homme-loup. Et il existe aussi un projet pour les grands carnivores des Carpates qui a ouvert une première pension à Zărneşti en 1998, et qui accueille des touristes désireux dobserver les loups. Dautres ont été ouvertes depuis. Le loup permet donc aussi de gagner de largent, entre autres.

  • De l’aide pour les sinistrés des Monts Apuseni

    De l’aide pour les sinistrés des Monts Apuseni

    Les phénomènes météorologiques extrêmes de ces derniers jours ont provoqué
    d’importants dégâts dans treize localités de l’ouest de la Roumanie, dans les
    Monts Apuseni, où la crue des eaux a endommagé une centaine de propriétés,
    heureusement sans faire de victimes. Quatre communes – Ocoliş, Roşia Montană,
    Câmpeni et Abrud – ont été les plus touchées. Le premier ministre Florin Cîțu
    et le ministre de l’intérieur, Lucian Bode, se sont rendus dans la zone pour
    évaluer les dégâts et pour promettre l’aide rapide du gouvernement à la population
    sinistrée. « C’est un véritable
    miracle qu’il n’y ait pas eu de victimes dans tout cette zone, vu les 250
    litres d’eau tombés sur le mètre carré, si j’ai bien compris. Le plus
    difficile, à court terme, est encore à venir et il s’agit de reconstruire tout
    ce qui a été abîmé. Nous allons commencer avec les propriétés des gens. Toutes
    les ressources seront fournies pour résoudre cette situation le plus rapidement
    possible. Il y a environ un mois et demi, je crois, nous avons mis en place le
    cadre légal qui nous permet d’accorder des aides sans plus passer par une
    réunion du gouvernement. Cela veut dire qu’une fois reçu le rapport d’évaluation,
    les gens commenceront à recevoir du soutien financier, matériel. »
    , a
    affirmé le premier ministre Florin Cîţu.


    Nous n’abandonnons aucune personne en situation difficile, nous intervenons
    immédiatement, a ajouté le ministre de l’intérieur, Lucian Bode. Et lui d’assurer
    que l’Exécutif était en mesure d’allouer les ressources nécessaires aux
    sinistrés et d’intervenir pour des travaux tels la remise en état des routes et
    l’approvisionnement en eau potable. Malheureusement, les prévisions météo pour les
    prochains jours ne sont pas rassurantes, l’instabilité atmosphérique allant s’étendre
    à tout le pays jusqu’en milieu de semaine. Des orages et des pluies très
    abondantes, allant jusqu’à 50-60 litres par mètre carré, accompagnées de grêle,
    toucheront l’ensemble du territoire national.


    À l’ouest de l’Europe, la situation est encore plus grave. Les secouristes
    continuent à chercher des rescapés des inondations qui ont ravagé l’Allemagne et
    les pays du Benelux. Mais le bilan est très lourds – des centaines de morts et
    de disparus, des milliers de gens dont les maisons ont été emportées par les
    eaux, des dizaines de milliers d’habitations sont privées d’électricité. En Allemagne,
    qui déplore le plus grand nombre de victimes, la chancelière Angela Merkel a
    promis l’aide financière rapide du gouvernement fédéral pour la reconstruction
    et une intensification de l’action contre les effets du changement climatique. L’Union
    européenne a elle aussi réagi, annonçant une contribution financière versée à l’Allemagne
    et aux autres pays frappées par les inondations, tels la Belgique et les
    Pays-Bas. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • La peste porcine africaine, un problème national?

    La peste porcine africaine, un problème national?

    Durement éprouvée cet été par les pluies diluviennes, les inondations qui ont fait des victimes et d’importants dégâts matériels, mais aussi par des tensions politiques et sociales et des incertitudes économiques, la Roumanie se doit de relever un nouveau défi, celui du virus de la peste porcine qui ne cesse de se répandre. Quelque 450 foyers de maladie ont déjà été recensés et la gravité de la situation a imposé une réunion informelle de la Commission spécialisée de la Chambre des députés de Bucarest.



    Même si le virus ne peut se transmettre de l’animal à l’homme, il peut tuer tous les animaux d’une ferme, car il est fort contagieux et il n’y pas de traitement approprié, affirment les spécialistes. Ils précisent également que les sangliers sont les principaux vecteurs de transmission du virus. Or, une importante population de sangliers vit dans le delta du Danube, situé dans le sud-est de la Roumanie, plus précisément au département de Tulcea.



    La peste porcine a déjà été confirmée dans deux exploitations professionnelles. Dans le plus grand de ces deux élevages, il a fallu euthanasier deux tiers de l’effectif total de 45 mille animaux. Les effets sont donc dévastateurs pour les producteurs de viande de porc, explique Adrian Iorgulescu, membre d’une association professionnelle du domaine: Dans les exploitations professionnelles des départements affectés, on recense plus de 50.000 truies, sur un total de 140.000 à l’échelle nationale. Puisqu’il nous est impossible d’envoyer les jeunes animaux dans les centres d’engraissement, nous sommes contraints de procéder à l’abattage de nécessité et de demander des dédommagements auprès des autorités. On n’a pas eu le choix. Il n’y a pas de dérogation qui nous permette d’évacuer les jeunes animaux des élevages et de les envoyer dans des centres d’engraissement situés dans d’autres départements. Et cela signifie, grosso modo, pour les quelques 50 mille truies, environ un million et demi de porcelets par an, soit l’équivalent de l’importation ou près de la moitié des jeunes porcs. La situation est très sévère et il s’agit déjà d’une question d’importance nationale.



    Aux dires des fermiers, les dégâts produits par la peste porcine africaine en Roumanie pourraient s’élever à plusieurs centaines de millions d’euros. La semaine dernière, à Bruxelles, le ministre roumain de l’Agriculture, Petre Daea, à demandé à la Commission européenne d’accorder des fonds à la Roumanie pour compenser les pertes causées par l’interruption de la production de viande de porc et celles générées par la baisse des prix dans les régions touchées. Les aides sont également destinées à couvrir les coûts liés à la désinfection, la destruction des fourrages et les dépenses d’équarrissage, précise un communiqué du ministère de l’Agriculture. (Trad. Mariana Tudose)


  • Pertes humaines et dégâts matériels causés par les inondations

    Pertes humaines et dégâts matériels causés par les inondations

    Au bout de plusieurs jours, pendant lesquels le territoire de la Roumanie a été concerné par des alertes aux pluies, aux orages et aux inondations, la situation revient à la normale. On évalue les dégâts, tandis que des forces du ministère de l’Intérieur sont toujours mobilisées dans les zones touchées.

    Depuis mardi soir, l’intensité des précipitations a diminué. Selon les données centralisées par le ministère de l’Intérieur il n’y a pas de personnes bloquées, isolées ou qui aient besoin de l’intervention urgente des sauveteurs. Malheureusement, pour une famille du sud-est du pays, les caprices de la météo ont eu des retombées dramatiques. Le chariot dans lequel se trouvaient quatre des membres de la famille, dont deux enfants, âgés de 5 et respectivement 7ans, a été emporté par la crue.

    Le bilan des intempéries est lourd: maisons submergées par les eaux, cultures agricoles compromises, dégâts matériels importants. Les pluies calamiteuses ont touché, la semaine dernière, le centre et l’Est de la Roumanie, ensuite plusieurs contrées du Sud. Les sapeurs pompiers et les gendarmes ont évacué l’eau des maisons, des sous-sols et des cours et nettoyé les fontaines inondées. Les sauveteurs ont également enlevé les arbres déracinés et les poteaux électriques abattus par les orages. Le plus grand nombre d’interventions a eu lieu ces derniers jours dans les comtés d’Argeş, de Gorj et de Vâlcea, situés dans le sud du pays, placés en alerte rouge pour fortes pluies et inondations. Par précaution, près de 150 habitants d’une ville du département de Vâlcea ont été évacués, après la rupture de la digue protection d’une rivière. Les gendarmes et les sapeurs pompiers ont aménagé six digues temporaires dans le département de Sibiu, au centre du pays et prévoient d’en construire une autre dans l’Est, dans le comté de Bacău. La capitale, elle non plus, n’a été épargnée par les effets des pluies torrentielles.

    Dans certains quartiers, les rues étaient recouvertes par 50 cm d’eau, en raison du débordement du réseau pluvial. Les autorités, qui sont intervenues avec promptitude pour aider les personnes affectées, envisagent d’entreprendre les démarches nécessaires pour obtenir l’appui de l’UE aussi.(Trad. Mariana Tudose )

  • La semaine du 18 au 23 juin 2018

    La semaine du 18 au 23 juin 2018

    Tensions politiques à Bucarest

    La Chambre des députés de Bucarest, en sa qualité d’assemblée décisionnelle, a adopté lundi, à la va-vite, les modifications du Code de procédure pénale, que le Sénat avait lui aussi validées la semaine précédente. Parmi elles, le fait que la sentence d’acquittement prononcée en première instance ne peut être modifiée en l’absence de nouvelles preuves. En plus, il sera interdit de dévoiler, pendant l’enquête pénale, tout aspect relatif aux faits et aux personnes visées, alors que le placement en détention provisoire sera permis uniquement s’il est justifié par des preuves et des indices solides. Les députés ont également décidé que la durée des poursuites pénales ne pourra pas dépasser une année, le dossier devant être automatiquement classé si les procureurs n’arrivent pas, dans ce laps de temps, à envoyer devant la justice la personne concernée. Pour leur part, les représentants de la majorité parlementaire affirment avoir transposé dans la législation les décisions de la Cour Constitutionnelle de Roumanie, les directives européennes relatives à la présomption d’innocence et les observations des associations professionnelles.

    Le Parti national libéral et l’Union Sauvez la Roumanie ont annoncé qu’ils allaient attaquer devant la Cour constitutionnelle le projet législatif, vu que certaines modifications mettent en danger l’acte de justice. Une démarche similaire a été initiée aussi par la Haute Cour de Cassation et de Justice. Entre temps, des milliers de Roumains sont descendus mercredi dans les rues de Bucarest et des grandes villes du pays pour protester contre les modifications des lois de la Justice et du Code de procédure pénale opérées par la majorité parlementaire de la coalition PSD – ALDE. Les protestataires ont scandé des slogans anti-gouvernementaux, demandant la démission du cabinet et l’organisation d’élections anticipées. De l’avis des manifestants, mais aussi des représentants de l’opposition, à savoir le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie et le Parti du Mouvement populaire, l’actuel exécutif dirigé par Viorica Dancila serait coupable de la destruction de la Justice et de l’écroulement de l’économie. C’est pourquoi les trois formations de droite ont déposé au Parlement une motion de censure contre le gouvernement. Elle sera lue lundi devant le plénum du Parlement, pour être ensuite débattue et votée mercredi. En théorie, les partis au pouvoir disposent du nombre de voix nécessaires pour que la motion soit rejetée. Seul bémol, le PSD, qui mène la coalition gouvernementale de Bucarest, est actuellement secoué par la condamnation de son président Liviu Dragnea. Celui-ci a écopé jeudi d’une peine de trois ans et six mois de prison ferme. Selon ce verdict qui n’est pourtant pas définitif, le leader social-démocrate serait coupable d’instigation à abus de fonction, pour des faits commis à l’époque lorsqu’il était président du Conseil départemental de Teleorman (sud). Il aurait arrangé l’embauche fictive de deux membres du parti à la Direction d’Assistance sociale et de protection de l’enfance. Bien que rémunérées de fonds publics, les deux femmes auraient travaillé exclusivement pour le PSD. Ce que le leader social-démocrate nie.

    Préparatifs pour la présidence tournante de l’UE

    Sur cette toile de fond, extrêmement tendue, la Roumanie se prépare aussi pour assurer, à compter du 1er janvier prochain, la présidence tournante du Conseil de l’UE. Au cours des 6 mois de son mandat, Bucarest se propose entre autres d’assurer le développement durable et équitable pour tous les Etats membres et d’obtenir des résultats concrets pour les citoyens européens, a affirmé Mme Viorica Dancila, premier ministre, mercredi lors d’un discours devant le Parlement. A son tour, le ministre chargé des Affaires européennes, Victor Negrescu, s’est rendu cette semaine à Bruxelles pour assurer les responsables européens que la Roumanie était prête à assumer son mandat. Il s’est entretenu avec plusieurs commissaires européens sur les priorités de Bucarest qui visent de domaines tels le budget et le ressources humaines, l’énergie et la concurrence. La Roumanie souhaite que la politique de cohésion, qui est étroitement liée à la convergence économique, sociale et territoriale, devienne l’élément central du budget européen, a encore affirmé Victor Negrescu. Pour ce qui est de la politique agricole, Bucarest souhaite adopter des mesures à même de réduire les décalages en matière de subventions et soutenir les fermiers et les exploitations agricoles compétitives qui proposent au marché européen des produits de qualité. La recherche et l’innovation figurent aussi parmi les priorités de la Roumanie, qui plaidera pour l’accès égal et équitable aux ressources du domaine ou encore pour des salaires égaux pour tous les chercheurs, quel que soit leur pays d’origine.

    Les pluies torrentielles et les phénomènes orageux causent des dégâts à travers la Roumanie.

    Cela fait déjà plusieurs années que les Roumains sont confrontés à des phénomènes météorologiques atypiques pour le climat tempéré continental de leur pays. Le printemps et l’automne sont des saisons quasi-inexistantes, l’été les températures sont particulièrement élevées, alors qu’en hiver la neige a presque complètement disparu de certaines régions. Par ailleurs, de nouveaux phénomènes météorologiques sont apparus en Roumanie, comme les tornades par exemple. Depuis une semaine, sur toile de fond de températures beaucoup plus élevées que les moyennes du mois de juin, des phénomènes orageux intenses ont été enregistrés à travers le pays. Les pluies et orages ont causé des ennuis : des dizaines de ponts ont été emportés par les eaux qui ont couvert nombre de routes, rues et terrains agricoles. Des dizaines d’habitations, celliers et sous-sols ont été inondés. La pluie a aussi endommagé fontaines, voitures et segments entiers de routes départementales. Plusieurs dizaines de localités ont été plongées dans le noir, y compris des quartiers de Bucarest, où les pluies torrentielles ont inondé rues et boulevards, perturbant le trafic. (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski)

  • A la Une de la presse roumaine – 15.05.2018

    A la Une de la presse roumaine – 15.05.2018

    La politique étrangère de la Roumanie fait la Une de la presse roumaine qui décortique la réaction de la Roumanie au transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. La Roumanie a figuré aux côtés de la Hongrie et la République Tchèque parmi les Etats ayant bloqué une résolution de l’UE qui condamnait la décision des Etats-Unis.




  • Les ours des Carpates

    Les ours des Carpates

    Les Carpates roumaines abritent de nombreux ours. Lorsqu’ils deviennent trop nombreux et que leur population soit trop dense, les animaux quittent les forêts pour descendre dans les villes se trouvant au pied des montagnes, où, souvent, ils causent des dégâts. Chaque année, on rapporte des cas où des ours ont attaqué des bergers qui accompagnaient les troupeaux ou les personnes qui cueillaient des fruits des bois ou travaillaient leurs terres. Des fois, les ours entrent dans les fermes où ils causent de sérieux dégâts. Par exemple, l’année dernière, l’Agence pour la protection de l’environnement de Harghita (Transylvanie) faisait état de 176 attaques par les animaux sauvages, dont la plupart étaient des ours. Depuis le début de cette année, au même département de Harghita des dizaines d’animaux ont été tués et 4 personnes ont été hospitalisées après avoir affronté un animal sauvage. Si bien que les autorités locales ne disposent pas des capacités légales d’intervention et demandent l’approbation d’urgence des dérogations à la loi portant sur la capture des ours.

    Détails, avec Borboly Csaba, président du Conseil Départemental de Harghita : « La situation est très grave, non seulement à Harghita, mais aussi au départements de Covasna, Mures, Brasov, Arges et Prahova vu la croissance des effectifs d’ours. Par exemple, à Harghita, la population d’ours a augmenté de 15% par rapport à l’année dernière. L’espace ne leur suffit plus. Selon les spécialistes, un seul ours aurait besoin d’au moins 1000 hectares de forêt pour avoir une bonne vie en toute tranquillité. Par conséquent les ours descendent dans les villes, dans les rues, dans les cours des fermes, dans les champs et, malheureusement, bon nombre d’entre eux attaquent les gens. Ils tuent les animaux des fermes, détruisent les arbres fruitiers, les ruches d’abeilles. C’est donc un très grand problème. Il faudrait trouver des solutions pour contrôler ce surpeuplement. Le problème n’est pas causé par les défrichements. Au contraire, au département de Harghita, l’aire des forêts s’est élargie ces dernières années, donc le problème est d’autre nature. Nous avons demandé au Ministère de l’Environnement d’intervenir d’urgence parce que la vie de gens est en danger. »

    Voici maintenant quelques solutions proposées par les autorités de Harghita, département où les effectifs d’ours sont 4 fois plus grands que la capacité du fonds cynégétique.

    Borboly Csaba : « Il faut approuver au plus vite, par décret ministériel, les quotas d’abattage, modifier la législation, car, à l’heure actuelle, les animaux sauvages sont protégés par la loi, alors que les gens ne bénéficient d’aucun droit. Si quelqu’un est blessé ou reste avec un handicap après avoir été attaque, la loi n’offre aucun appui. Donc il faut réglementer les droits de l’homme dans le cas d’un conflit avec un animal sauvage de taille moyenne. Ce n’est pas valable uniquement pour la Roumanie, mais pour l’ensemble de l’Europe. Moi, je suis membre du Comité des Régions, où j’ai déjà avancé un rapport censé modifier la directive portant sur les espèces protégées, de sorte que le conflit entre l’homme et l’animal sauvage soit réglementé aussi par la législation européenne. Ensuite, il faudrait rembourser d’urgence les dégâts causés par ces animaux. Nous devons coordonner nos actions avec celles des associations environnementales, avec les chasseurs et les spécialistes afin de trouver des solutions viables et réelles, pour pouvoir au moins faire le décompte des ours qui vivent dans nos forêts, parce qu’à l’heure actuelle personne ne peut dire exactement combien d’ours nous avons en Roumanie. En même temps, il faut décider des mesures à prendre à l’égard des ours qui causent des dégâts. Chez nous, il n’y a pas de compensations pour les aires protégées du réseau Natura 2000. Par contre, dans d’autres pays on offre 200 euros par hectare pour que les fermiers puissent prendre des mesures de précaution. Comme vous voyez, il y a nombre de solutions à ce problème. »

    Avant de terminer, précisons aussi que les départements de Covasna, Harghita, Mureş et Braşov (en Transylvanie) réunissent plus de 80% de la population totale d’ours de Roumanie, dont la moitié est à retrouver dans les forêts des départements de Harghita et Covasna. (Trad. Valentina Beleavski)

  • L’agriculture et les retombées de la sécheresse

    L’agriculture et les retombées de la sécheresse

    Au bout de plus de deux mois de chaleur extrême et de quatre autres de manque de précipitations, la pluie est finalement arrivée. Seulement, voilà, de l’avis des prévisionnistes, pour la refonte de la réserve en eau du sol il faudrait qu’il pleuve deux semaines sans discontinuer. La sécheresse a déjà causé des dégâts importants dans toutes les régions du pays, que les agriculteurs estiment à plus de 2 milliards d’euros. Le gouvernement de Bucarest a déjà examiné les mesures à prendre pour venir en aide aux exploitants dont les cultures ont le plus pâti de la mauvaise météo.

    Des aides européennes pour les grandes exploitations sont également envisagées. Pour les petites, les autorités roumaines ont déjà promis des aides d’Etat. Mercredi, lors d’une réunion du gouvernement, le premier ministre Victor Ponta a demandé au ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin, d’entamer le processus d’évaluation des dégâts.: « Il est sûr que la production agricole de cette année sera moins bonne que celles des années précédentes. C’est vrai qu’il y a des problèmes, mais pas pour tous les types de cultures agricoles. Voilà pourquoi je vous prie de commencer, avec l’aide des représentants des associations du domaine, à évaluer les pertes. Cela nous permettra de nous adresser ensuite à la Commission européenne, afin d’aider les fermiers les plus touchés, car ce sont eux qui ont soutenu l’économie ces derniers temps par une production croissante. »

    Le maïs est le plus affecté, mais d’autres plantes s’en ressentent aussi – le soja, le blé, le colza, le tournesol, ainsi que les fruits et légumes. Les représentants des associations de producteurs agricoles de Roumanie s’attendent à des productions de 25-30% inférieures à celles de 2014 et craignent de ne pas pouvoir préparer la nouvelle année agricole. La sécheresse mise à part, cette situation est due aussi au mauvais état du système d’irrigation, détruit à 90%, ce qui se traduit par seulement 300 mille hectares de terrain agricole irrigués actuellement, contre 3 millions 300 mille en 1989.

    La réhabilitation de cette infrastructure à l’échelle nationale coûterait près d’un milliard d’euros, selon les spécialistes. Le ministre roumain de l’Agriculture a récemment avancé l’idée d’un possible financement par des fonds européens, au travers du « plan Juncker », un projet d’investissements publics qui met à la disposition des pays membres de l’UE plus de 300 milliards d’euros. Daniel Constantin n’exclut pas non plus un accord politique parlementaire, censé promouvoir une loi sur la réhabilitation du système national d’irrigation les cinq années à venir. (trad. Mariana Tudose)

  • 31.07.2014

    31.07.2014

    Intempéries – Les inondations des derniers jours ont fortement touché le sud et le sud-ouest du territoire. Le bilan est des plus sévères: une personne est morte, quatre portées disparues, un millier évacuées, 2300 foyers endommagés, plus de 17 milles ha de terrains agricoles se trouvent sous les eaux, plusieurs routes ont été endommagées, tandis que neuf ponts ont été détruits. Les météorologues ont émis un avis de vigilance rouge aux inondations sur les rivières de quatre départements, tandis que les rivières de trois autres départements sont placés en alerte orange aux inondations. Le temps restera instable dans l’ouest et le sud-ouest de la Roumanie avec des risques d’averses ou d’orages.



    Défense — Le ministre roumain à la Défense, Mircea Dusa a rencontré à Bucarest le sous- secrétaire américain à la Défense pour le Renseignement, Michael G. Vickers. Selon un communiqué rendu public ce jeudi, les deux responsables ont mis en lumière les rapports excellents dans le domaine des échanges d’informations et ils se sont prononcés en faveur d’un renforcement de la coopération bilatérale dans ce domaine. Le ministre roumain a tenu à assurer à son partenaire américain le maintien de la position ferme de Bucarest en ce qui concerne le développement des relations avec les Etats-Unis dans le domaine de la défense au sein du Partenariat stratégique renforcé pour le XXIème siècle. Mircea Dusa a apprécié le soutien américain accordé aux troupes roumaines déployées en Afghanistan. Les deux responsables ont souligné la nécessité de poursuivre après 2014 aussi la coopération militaire sur les théâtres d’opération.



    Chômage — En Roumanie, le taux du chômage en juin 2014 a baissé de 0,2% par rapport au mois précédent et de 0,3% par rapport à juin 2013, a fait savoir jeudi l’Institut National des Statistiques. Selon cette source, en juin le nombre de chômeurs âgés de 15 à 74 ans s’élève à quelque 700.000 personnes, soit 7,1% de la population. Sur ce total, le taux de chômage dans les rangs des hommes dépasse de 1,3% celui des femmes.

  • Mobilisation pour remédier aux effets des inondations

    Mobilisation pour remédier aux effets des inondations

    Les pluies diluviennes tombées ces derniers jours dans le sud et dans le sud-ouest de la Roumanie ont tout balayé et ont provoqué des victimes humaines. Les plus affectés, les départements de Vâlcea, Teleorman, Olt, Arges et Gorj. Dans ces zones les pluies ont été particulièrement abondantes, beaucoup de rivières sortant de leur lit.



    Plus de deux milliers de maisons et des annexes de presque deux cent localités ont été affectés, des milliers de hectares de terrain arable ont été inondés et plus de mille personnes ont été évacuées. Le réseau routier n’a échappé, lui non plus, aux eaux furieuses, plusieurs portions de routes nationales, départementales et communales étant détruites et plusieurs ponts étant emportés par les crues violentes. Des dizaines de localités sont demeurées sans courent électrique car le vent très fort avait abattu les poteaux de haute tension.



    Des effectifs importants de pompiers, de gendarmes et des policiers se trouvent sur place pour sauver les personnes en danger et pour aider à diminuer les dégâts. Des forces supplémentaires sont, également, prêtes à intervenir dans les départements voisins de ceux affectés auxquels se joindront les militaires et des outillages du Ministère de la Défense. Les autorités locales et centrales sont en état d’alerte maximum et des mesures ont été prises pour avertir la population des localités situées en zones vulnérables ou exposées au risque d’inondation. Les endroits de refuge ont été identifiés ainsi que les trajets d’évacuation et les zones aptes à accueillir l’aide d’urgence à accorder aux personnes surprises par les eaux.



    Les spécialistes de APELE ROMANE ont essayé d’expliquer les vagues de crues par la hausse rapide des débits des rivières car certains cours ont augmenté 400 fois – disent-ils. Mais il y a eu des crues même dans des zones déclarées comme sures comme par exemple dans le département de Arges, un des plus affectés, la Régie APELE ROMANE ayant réalisé cette année même, des cartes de risque d’inondations coûtant des dizaines de millions d’euros et qui y marquaient l’absence de dangers de ce type. Hélas, la réalité de ces jours contredit carrément les opinions des spécialistes.



    Le directeur de la régie en question a présenté sa démission, il était en vacances dans les circonstances où le sud et le sud-ouest du pays étaient grièvement affectés par les inondations. Plus que cela, le vice-premier ministre Liviu Dragnea a annoncé une enquête visant APELE ROMANE car il est mécontent de la lenteur dont on a érigé et consolidé les digues de protection. Il a également demandé aux structures impliquées et aux autorités locales du sud du pays de rester en alerte.



    A Bucarest, le Commandement pour les situations d’urgence est, lui aussi, en état d’alerte maximum pour apprendre des autorités locales quelle est l’évolution de la situation sur place et accorder l’aide si nécessaire. Dans l’immédiat la situation ne sera pas meilleure et les météorologues avertissent que les pluies ne cesseront pas avant le 1-er août. (trad.: Costin Grigore)

  • 15.10.2013

    15.10.2013

    Séisme – La Roumanie est le pays de l’UE le plus exposé aux séismes, les experts évaluant à 4 milliards 400 millions d’euros les dommages maximaux estimés pour un tremblement de terre puissant, a fait savoir Nicoleta Neagu-Rosca, directrice générale de PAID, le consortium de compagnies autorisées à délivrer des assurances couvrant les risques de catastrophes naturelles. Ces évaluations prennent en compte un séisme comparable à celui de mars 1977, à savoir supérieur à 7 sur l’échelle de Richter. Considérée comme la plus importante de l’histoire récente de la Roumanie, cette secousse a fait plus de 1500 morts, la plupart des Bucarestois, les dégâts se montant à quelque deux milliards et demi de dollars.



    Privatisation – La vente de la compagnie ferroviaire roumaine de fret CFR Marfa, à capital d’Etat, reprendra à zéro après que la Commission de privatisation et le Groupe ferroviaire roumain, ayant remporté l’appel d’offre initial, ne sont pas arrivés à un accord visant le transfert des actions vers cette société privée. Considérée comme un objectif stratégique du Cabinet de Bucarest, la privatisation de CFR Marfa compte parmi les principaux engagements assumés par le gouvernement devant les experts du FMI et de l’UE, dans les deux accords de précaution conclus en 2011 et 2013. Toutefois, le processus a été en passe d’échouer à maintes reprises vu le faible intérêt des investisseurs et les contestations formulées par les très peu nombreux participants à l’appel d’offres à l’égard de la procédure.



    Energie – Plusieurs projets énergétiques impliquant la Roumanie figurent sur une liste de la Commission européenne comportant près de 250 projets prioritaires pour l’infrastructure de transport énergétique transeuropéenne pour la période 2014-2020. Selon le commissaire européen chargé de l’énergie, Günther Oettinger, la Commission devrait allouer près de six milliards à leur mise en œuvre dans les sept prochaines années. Il s’agit, entre autres, du projet de gazoduc reliant la Bulgarie à l’Autriche via la Roumanie et la Hongrie.



    Négociations – Le ministre roumain de la Santé, Eugen Nicolaescu, s’est dit surpris par les protestations des personnels médicaux, tandis que syndicats et autorités négocient la nouvelle loi des salaires du secteur. Il n’y a aucun conflit entre les parties, a estimé le responsable. Depuis lundi, la plupart des salariés du système sont en grève japonaise pour affirmer leur mécontentement à l’égard des réformes proposées par le ministère. Ils exigent qu’au moins 6% du PIB soient alloués à la santé, ainsi que l’élaboration d’une loi leur garantissant l’indépendance professionnelle. Les personnels médicaux roumains menacent de faire la grève générale en novembre, si aucun accord n’est trouvé.



    Nomination – L’économiste Andrei Gerea, 45 ans, chef de file des députés du Parti national libéral (numéro deux de l’Union sociale-libérale, la coalition au pouvoir en Roumanie) a été désigné pour prendre le portefeuille de l’Economie. Il devrait ainsi remplacer son collègue Varujan Vosganian, qui a démissionné de son poste après que le Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice a demandé à la chambre haute du Parlement de Bucarest son feu vert pour déclencher des poursuites pénales à son encontre. Varujan Vosganian est accusé de complot et sape de l’économie nationale. L’intérim au ministère de l’Economie est assuré par le titulaire des Finances, Daniel Chitoiu.



    Football – La sélection nationale roumaine de football rencontre aujourd’hui, à Bucarest, l’équipe estonienne, dans son dernier match du Groupe D de la zone Europe des qualifications pour le Mondial, prévu l’année prochaine au Brésil. Avec ses 13 points, la Roumanie occupe la troisième place dans cette poule, à égalité avec la Turquie, qui jouit toutefois d’un meilleur nombre de but marqués, et loin derrière les Pays-Bas, tête de groupe, déjà qualifiés. Pour occuper la deuxième place et accéder au barrage de qualification, les Roumains doivent avoir raison des Estoniens ou encore d’un match égal ou d’une défaite de la Turquie dans son match avec les Pays-Bas. Si les Turcs remportent le match, la Roumanie doit vaincre l’Estonie avec un score de six buts plus grand que celui de la Turquie.

  • Le prix des inondations

    Le prix des inondations

    Journées de cauchemar pour les habitants de plusieurs villages du département de Galaţi, dans le sud-est du pays. Il a plu pour deux mois — annonçait l’Administration nationale Les Eaux roumaines, qui a enregistré plus de 140 litres par m². Dans certaines localités, le niveau de l’eau est monté à 2 mètres de hauteur. Les pluies torrentielles ont fait plusieurs victimes, dont des enfants. Le cas le plus tragique: une fillette âgée de 8 ans a été arrachée des bras de son père par la crue.



    A part les pertes de vies humaines, les eaux ont laissé derrières elles un véritable chaos: des centaines de fermes ont été dévastées, des clôtures, des équipements et des voitures ont été emportés par les eaux, des dizaines d’animaux sont morts noyés. Ponts détruits, segments de routes endommagés, réseaux ferroviaires bloqués par les alluvions, localités manquant d’électricité — voilà le reste du bilan. Par ailleurs, des centaines de personnes ont été évacuées en raison des crues qui ont affecté des centaines d’habitations y compris dans le département de Vaslui.



    Les hydrologues ont émis une alerte jaune aux crues valable pour les rivières des deux départements touchés par les inondations. A Galati, les responsables tirent la sonnette d’alarme face à une nouvelle menace: l’eau des fontaines, unique source dans le département, a été compromise et donc il faut absolument de l’eau mise en bouteille pour éviter le risque d’une épidémie. Pour l’instant, aucun cas de maladie digestive provoquée par la consommation d’eau polluée n’a été rapporté, mais de l’avis des autorités, il s’agit là d’un risque à moyen terme.



    Du coup, les mesures censées protéger la santé de la population et ses biens et celle visant à la reconstruction de l’infrastructure détruite figurent en tête des priorités dans les régions touchées par les pluies des derniers jours. Des soldats et des gendarmes y ont été déployés pour apporter assistance et protection aux sinistrés, auxquels on a offert de l’hébergement temporaire, des aliments et de l’eau. Les autorités envisagent de mettre des abris modulaires à la disposition des personnes dont les logements ont été complètement détruits.



    Les inondations des derniers jours ne sont pas les premières de l’année. Au printemps, les Roumains ont été victimes des pluies abondantes qui ont sévi dans le sud, le sud-ouest et le centre du pays. A l’époque, des dizaines de foyers et des milliers d’hectares de terrains agricoles et de pâturages ont été submergés par les eaux. (trad. : Dominique)