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  • Les crevettes asiatiques du Delta du Danube

    Les crevettes asiatiques du Delta du Danube

    Une nouvelle espèce de crevette a été identifiée dans les eaux douces de Roumanie, suscitant à la fois l’étonnement et l’inquiétude des spécialistes. Il s’agit de la crevette orientale d’eau douce (Macrobrachium nipponense), une espèce originaire d’Asie qui s’est progressivement implantée en Europe de l’Est. Désormais présente dans le Danube roumain, cette crevette est considérée comme un mets raffiné en Asie. Cependant, les biologistes avertissent qu’elle pourrait perturber les écosystèmes locaux. Aurel Năstase, biologiste à l’Institut national de recherche et de développement du delta du Danube, retrace son parcours jusqu’en Roumanie.

     

    « En Roumanie, cette espèce a été signalée pour la première fois en novembre 2020, après une première observation par des chercheurs ukrainiens sur le bras de Chilia. Depuis 2021, les scientifiques roumains ont également confirmé sa présence dans le delta du Danube. Son origine semble remonter au Dniestr, après une introduction initiale en Asie du Sud-Est. Dans les années 1960, elle a été introduite en Russie pour l’aquaculture, avant d’être transférée dans le delta de la Volga. Dans les années 2000, elle a atteint l’Ukraine, à la frontière avec la Moldavie, puis s’est répandue jusqu’à la mer Noire. Bien qu’elle soit une espèce d’eau douce, elle tolère aussi les eaux légèrement saumâtres, ce qui lui a permis de survivre et de coloniser le bras de Chilia. À l’origine, ces crevettes ont été importées en Russie pour nourrir les crabes chinois, mais leur valeur commerciale a rapidement été reconnue, menant à leur élevage en pisciculture. Aujourd’hui, elles sont largement cultivées dans le monde entier, notamment en Asie, mais aussi en Amérique. En Europe, elles se sont installées en Russie, en Biélorussie, en Ukraine, en Moldavie et, désormais, en Roumanie, où elles se sont propagées accidentellement jusqu’à Galati et au-delà. »

     

    Une menace pour l’équilibre écologique

     

    Bien plus qu’une simple curiosité exotique, la crevette orientale d’eau douce est une espèce invasive qui prolifère rapidement et risque d’altérer les écosystèmes qu’elle colonise.

     

    « Aujourd’hui, cette crevette est devenue l’une des espèces les plus présentes dans le delta du Danube. Elle semble être vectrice de maladies, affectant notamment notre écrevisse indigène. Carnivore opportuniste, elle se nourrit de larves d’insectes, de crustacés et de divers éléments présents dans son habitat aquatique, y compris des algues filamenteuses et de la végétation macrophyte. Nos recherches ont montré que de nombreux prédateurs locaux – poisson-chat, brochet, doré jaune – s’en nourrissent, bien qu’elle soit rapide et difficile à attraper. Nous avons également trouvé des restes de ces crevettes dans l’estomac de brochets capturant du poisson-chat. Les oiseaux ichtyophages et certains mammifères en font aussi leur repas. Cependant, son potentiel invasif reste préoccupant : une femelle peut produire six à huit générations de jeunes, faisant d’elle une véritable machine à pondre. Sa résistance aux températures froides et sa capacité à survivre en eau saumâtre renforcent encore son expansion. Il est donc probable que cette espèce continue de proliférer dans le delta du Danube. »

     

    Une invasion à déguster ?

     

    Si la présence de cette crevette constitue une menace pour la biodiversité locale, elle pourrait aussi représenter une opportunité culinaire. Plus faciles à nettoyer que les écrevisses, ces crevettes pourraient faire l’objet d’une pêche durable pour limiter leur expansion.

     

    La solution à cette invasion pourrait donc être savoureuse : les cuisiner avec de l’ail et en apprécier le goût tout en contribuant à la préservation des écosystèmes locaux.

  • Opérations amphibie au delta du Danube

    Opérations amphibie au delta du Danube

    Le matin était marqué par le brouillard en cette fin septembre à Muhmudia, localité située sur le bras Sfântu Gheorghe, un des trois bras du delta du Danube en Roumanie. C’est ici que se déroule une séquence de l’exercice annuel Heracleea du 307e régiment d’Infanterie Marine et les militaires se préparent à s’embarquer dans des canots d’assaut pour exercer un raid amphibie sur l’ilot de Caraorman. En 2024, l’exercice Heracleea a couvert presque tout le delta du Danube, y compris la région lagunaire de Razelm-Sinoe et le polygone Babadag. Ce fut une semaine dynamique, pleine d’activités, à la fin de laquelle tous les objectifs ont été remplis. La nouveauté c’est que cette année, y ont participé deux équipes d’observateurs et de planificateurs, l’une d’Italie, la brigade marine San Marco présente pour la première fois en Roumanie et l’autre issue du Corps d’infanterie marine des Etats Unis.

     

    Le delta, un environnement archi-connu pour les soldats roumains

     

    L’équipe américaine, constituée de 15 militaires, en réserve mais aussi actifs, sont des évaluateurs sur le terrain, mais ils ont participé aussi au processus de planification de l’exercice. Le partenariat a commencé il y a plusieurs années, c’est un véritable mentorat, comme le précisait aussi le colonel Claudiu Vișan, adjoint au commandant du 307e régiment d’infanterie marine « Heracleea », parce que les marines américains comptent parmi les mieux préparés au monde, avec beaucoup d’expérience sur différents théâtres d’opérations. Avant de s’embarquer sur les canots d’assaut, le lieutenant-colonel Daniel Dieckhaus de la compagnie de consulte Alpha, de Washington D.C. a précisé la raison de leur présence dans le delta du Danube : « Notre mission ici est de travailler ensemble avec les partenaires roumains, d’apprendre les aux autres et d’opérer ensemble, de nous connaitre les capacités de devenir une force encore plus létale. Nous avons en Roumanie des marines très bien motivés, des deux côtés. Les Américains sont très contents d’être ici et je crois que du côté des Roumains ils ont également été contents d’être ici, puisqu’on à beaucoup à apprendre les uns aux autres. L’entrainement aux canots d’assaut est une bonne chose, nos gars s’habituent à les opérer dans cet environnement spécifique. Les marines roumains connaissent cette région très bien, à mon sens il n’y a personne d’autre qui puisse connaitre le delta mieux qu’eux, ils savent conduire les canots d’assaut et je suis heureux de pouvoir travailler aux côtés d’eux. »

     

    Plus qu’une évaluation, un travail d’équipe

     

    Ce n’est pas pour la première fois que le lieutenant-colonel Daniel Dieckhaus, un natif de l’Etat de Pennsylvanie, aux Etats-Unis, un endroit avec une géographie différente par rapport au delta du Danube, se rend en Roumanie et il est très content de rentrer dans ce pays. Au sujet de l’évaluation et du conseil, il affirme que ces activités ne se déroulent pas d’une manière classique « Nous sommes  évaluateurs et conseillers, mais nous travaillons ensemble, ce n’est pas uniquement une évaluation des marines roumains par rapport aux américains, nous apprenons aussi auprès de nos partenaires, nous offrons des conseils si besoin est, s’il existent plusieurs moyens de faire la même chose pour ce qui est des tactiques et des techniques spécifiques, nous partageons ces connaissances. Sans nul doute c’est un processus à deux sens dans le cadre duquel tout le monde peut gagner. » 

     

    Des exercices déroulés alors que des drones russes s’écrasent à quelques kilomètres seulement

     

    A quelques dizaines de kilomètres au nord, sur le bras Chilia, les drones russes ne cessent de violer l’espace aérien de la Roumanie pour s’écraser sur le territoire national. Est-ce que cette situation peut influencer une telle mission en Roumanie ? Le lieutenant-colonel Daniel Dieckhaus a déclaré que : « Je crois que tout le monde se rend compte qu’une guerre se déroule à nos frontières, que c’est le contexte dans lequel nous agissons, dans le sens de l’urgence et de l’importance de notre mission. Nous voulons nous assurer que nous et les soldats roumains d’infanterie marine nous sommes prêts. Je suis sûr que tous ceux qui monteront aujourd’hui dans les canots se rappelleront de ces moments. Tout le monde a quelque chose à apprendre de la guerre entre l’Ukraine et la Fédération de Russie. Une des raisons pour lesquelles nous déroulons cet entrainement aujourd’hui est celui qu’il nous offre la possibilité d’exercer de nouvelles tactiques et techniques lorsque nous nous trouvons sur l’eau. Sans nul doute, le raid amphibie est utile dans cet environnement lagunaire du delta du Danube. » a déclaré le lieutenant-colonel Daniel Dieckhaus.

  • Ecotourisme dans le delta du Danube

    Ecotourisme dans le delta du Danube

    Un endroit unique au monde

     

    Le Delta du Danube, le deuxième delta d’Europe en termes de superficie et le delta le mieux conservé, a été inclus dans le patrimoine UNESCO en 1991. Il a été aussi classé réserve la biosphère au niveau national. Il est considéré comme un paradis de la nature, mais aussi une destination de tourisme durable. Nous vous invitons aujourd’hui à découvrir les manières de pratiquer un tourisme écologique, dans pour la nature, afin de ne pas toucher à la beauté de la région.

     

    Le guide de notre voyage est Iliuță Goean, qui se déclare un touriste irrémédiablement amoureux du delta du Danube, et ce depuis 20 ans. Cela fait 15 ans déjà il a sa propre agence de tourisme et qu’il aide les touristes à découvrir la région, tout en prenant soin de la nature.

     

     

     

    Iliuță Goean : « Imaginez-vous le paradis. C’est ça le delta du Danube. C’est le dernier endroit sauvage d’Europe, le dernier endroit où l’on se sent vraiment au cœur de la nature intouchée par l’homme. C’est l’endroit d’Europe ayant la plus grande biodiversité. Il recèle le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux, d’insectes, de plantes et de poissons. Si vous voulez voir plus de choses dans la nature que n’importe où ailleurs en Europe, alors venez au delta du Danube. Par ailleurs, le tourisme écologique est celui qui ne fait aucune intervention sur la nature, qui tente de laisser une empreinte presqu’inaperçue, sans rien détruire. Il faut éduquer surtout les jeunes en ce sens, car ce sont eux qui représentent l’avenir, il faut absolument leur apprendre à faire du tourisme écologique. »

     

    Pratiquer un tourisme respectueux de la nature

     

    Si l’on souhaite passer par le delta du Danube sans rien détruire, il faut choisir un programme qui inclut des bateaux à vitesse moyenne ou réduite et surtout pas de bateaux à grande vitesse, explique Iliuță Goean. Les bateaux rapides sont extrêmement nocifs pour l’écosystème du Delta. En revanche, si vous êtes habitués à faire du sport, vous pouvez opter pour des déplacements en kayaks ou canoës.

     

    Iliuță Goean : « Se sont vraiment les moyens les plus écologiques pour explorer le delta du Danube. Moi je ne suis pas né ici, au delta. J’y suis venu il y a 20 ans pour y rester. Cela faisait longtemps que je me rendais au delta en été ou en automne pour pécher. Mais je me suis décidé d’y rester il y a 20 ans et j’ai déménagé ici, à Mila 23. Après avoir habité dans plusieurs endroits du delta j’ai fini par choisir Mila 23 parce que cet endroit me semble le mieux placé pour explorer le delta. Il se situe sur l’ancien coin du bras Sulina. Il n’est pas très influencé par la navigation commerciale, contrairement aux principaux bras du Danube. C’est un endroit tranquille, très beau et, qui plus est, il s’enorgueillit d’une cuisine traditionnelle exceptionnelle. C’est ici qu’a récemment ouvert ses portes le  Musée Ivan Patzaichin, devenant un point de référence du delta du Danube. C’est l’Association Ivan Patzaichin qui a réussi aussi, après plusieurs années, à établir un itinéraire pour les bateaux à rames et bientôt une application mobile pour explorer le delta sera lancée. Ceux qui souhaitent utiliser une barque à moteur ont à leur disposition des programmes de randonnée tous les lundis, les jeudis et les dimanches. Nous accueillons les touristes à Tulcea et nous les amenons à Mila 23. Nous collaborons avec les unités d’hébergement, administrées par les habitants de la région, qui savent faire de la cuisine spécifique du delta. »

     

    Optez pour des paquets complets, randonnées inclue

     

    Si vous êtes tentés, avant de venir au Delta du Danube, de réserver d’abord votre hébergement, et puis rechercher des options de transfert et des excursions, le résultat se sera pas des meilleurs.

     

    Iliuță Goean explique : “De nombreuses personnes d’imaginent qu’en arrivant au milieu du delta, ils trouveront une avalanche de guides et d’embarcations qui les attendent à les transporter partout. Pourtant, ce n’est pas du tout le cas, parce que généralement, les unités d’hébergement sont assez petites et leur logistique est adaptée à la taille de leur propriété. Alors, si on choisit un hébergement qui ne propose pas de programme touristique avec tours en bateau, on risque de ne pas pouvoir découvrir le delta. C’est pourquoi, je recommande toujours aux touristes de s’acheter un paquet complet, car cela peur permettra de savoir quelle sera l’embarcation utilisée. Je déconseille les bateaux recouverts de bâches d’où il est impossible de voir quelque chose. Je recommande chaleureusement les bateaux ouverts qui permette de vivre une expérience authentique. Vous pouvez tout voir et tout entendre. Il y a des centaines d’espèces d’oiseaux qui chantent, surtout au printemps, et ça vaut vraiment la peine de les écouter. Et surtout, vous risquez de perdre le spectacle du vol des oiseaux. La moitié des oiseaux que vous aurez l’occasion de voir, vous les verrez en vol. Dans une embarcation recouverte, vous serez privés de cette expérience.»

     

    Observer les oiseaux

     

    Le delta du Danube est la destination roumaine parfaite pour voir certaines espèces d’oiseaux à part. L’observation des oiseaux est une activité récréative, qui permet de découvrir l’environnement, d’observer les conditions favorables à l’existence des oiseaux et d’autres espèces de faune. Durant cette activité, il n’est pas du tout recommandé de faire des incursions dans les nids, pour ne pas déranger les oiseaux et ne pas les effrayer. Les photos doivent se faire sans flash, car il faut garder le silence pour que les oiseaux continuent leur routine quotidienne.

     

    Notre invité nous fournit des détails sur ces activités : « Les tarifs des programmes d’observation des oiseaux commencent à 1 500 lei par personne, pour quatre jours et trois nuitées, période qui inclut aussi deux transferts. Ceux-ci se déroulent le premier et le dernier jour, mais incluent eux aussi des arrêts pour observer les oiseaux, alors que deux jours sont pleins d’activités. Il y a également des programmes d’initiation pour les enfants. De nombreuses familles souhaitent éduquer leurs enfants et leur faire découvrir le tourisme écologique. C’est pourquoi il existe un tel trajet d’initiation dans l’observation des oiseaux. Il y a des guides spécialement formés pour ces projets, soit des personnes qui enseignent aux enfants l’art de l’observation des oiseaux. Ces informations et découvertes fascinent les enfants qui se frayent un beau chemin dans la vie justement grâce à ces programmes. »

     

    Quand faut-il se rendre au delta?

     

    Les photographes et les passionnés d’oiseaux peuvent se rendre dans le delta tout le long de l’année. Par ailleurs, ceux qui souhaitent découvrir la nature et se relaxer, peuvent s’y rendre d’avril à octobre. Le reste de l’année, les températures ne sont pas trop douces, affirme Iliuță Goean, guide touristique et patron d’une agence de voyage dans le delta du Danube.

     

    Iliuță Goean : « Tard en automne, ce sont les pêcheurs qui s’y rendent, alors qu’en hiver c’est le tour des photographes et des passionnés d’oiseaux, parce qu’il y a des espèces d’oiseaux qui passent uniquement l’hiver en Roumanie. Elles peuvent être vues uniquement en hiver et pas en été. Mais passer des vacances en famille au delta en hiver, si tous les membres ne partagent pas les mêmes passions, cela ne n’est pas trop confortable. Je vous recommande vivement de visiter le delta. Mais soyez quand même vigilants lorsque vous achetez un paquet touristique ! Les embarcations doivent être découvertes, si vous souhaitez une expérience merveilleuse et recommandez à d’autres de répéter ce que vous avez vécu. Vous pouvez découvrir la nature, la gastronomie, la tranquillité, bref plein de choses que vous ne trouverez pas ailleurs. Si vous êtes passionnés d’oiseaux, venez du 15 avril au 15 juin, si vous voulez profiter de la chaleur et vous baigner, aller à la mer, à Sulina, alors il faut venir en été. Enfin, si c’est la migration des oiseaux qui vous intéresse, alors les mois de septembre et d’octobre sont les meilleurs. »

     

    Pour conclure, à retenir que la saison des vacances dans le delta du Danube commence en avril et dure jusqu’à octobre. Le calendrier des événements est très riche aussi et inclut entre autres le Festival International du film indépendant ANONIMUL, Tulcea Fest, les Journées de la ville de Sulina, la fête du village de Mila 23, la fête de la bouillabaisse à Crișan ou encore le marathon du delta du Danube à Sulina. Tous ces événements sont prévus en pleine saison, en été. Venez nombreux ! (trad. Andra Juganaru, Alex Diaconescu)

  • Saison estivale à la mer Noire

    Saison estivale à la mer Noire

    Le littoral roumain, en plein essor

     

    D’une année à l’autre, la côte roumaine de la mer Noire ne cesse d’améliorer son apparence. De nouveaux hôtels sont inaugurés chaque année et tant les entrepreneurs que les autorités font toute sorte d’investissements. Plein de surprises donc pour les touristes qui reviennent sur la côte roumaine d’une année à l’autre. Aujourd’hui, nous faisons une halte d’abord dans un hôtel renommé, à quatre étoiles, avec une vue superbe sur la mer Noire.

     

    Quelle que soit votre chambre, vous aurez la possibilité d’admirer tant le lever que le coucher du soleil depuis le lit ou le canapé, affirme Elena Cristian, la directrice de l’hôtel :

    « Le bâtiment a été remis à neuf et adapté aux besoins actuels. Les chambres sont diversifiées et destinées tant aux couples qu’aux familles avec enfants. Nous avons aménagé tant des chambres doubles que des appartements pour les familles nombreuses. Les touristes apprécient beaucoup le fait que nous leur proposons un programme diversifié. Nous commençons dès le matin avec toute sorte d’activités : du théâtre pour les enfants, de la peinture sur le visage et la liste se poursuit. Les adultes sont également enchantés. Chaque soir, le programme est très diversifié. C’est un hôtel pour tous les goûts, les touristes peuvent très bien rester à l’intérieur et ils auront quand même un séjour très varié. Qui plus est, chaque jour nous essayons de les surprendre et chaque jour ils s’attendent à découvrir des nouveautés. A midi, une grande équipe de notre hôtel et vient gâter les touristes, en leur offrant de la bière, des cacahouètes ou bien de la pastèque. Nous organisons ensuite toute sorte de petits jeux comme les des « batailles»  aux ballons remplis d’eau, nous jouons avec de la mousse.. Bref, toute sorte d’activités censées rendre le séjour des plus rigolos. Chez nous, on ne s’ennuie jamais et on ne sent même plus le besoin de quitter l’hôtel. »

     

    Les atouts de la côte roumaine

     

    Les efforts tant des entrepreneurs que des autorités locales de faire du littoral roumain une destination de vacances pour tous ont abouti sur des résultats concrets.

    Aurelian Marin, propriétaire d’un tour-opérateur roumain et premier vice-président de l’Association nationale des agences de voyage affirme que les touristes étrangers ont recommencé à se rendre en Roumanie et notamment sur sa côte.

    « Ils découvrent  avant tout plusieurs d’hôtels récemment rénovés, ce qui signifie que la majorité de nos hôtels sont assez sympa aujourd’hui. Parallèlement, on a fait beaucoup d’efforts pour élever le niveau des services offerts. La quasi-totalité des patrons se sont rendus compte qu’il était inutile de rénover un hôtel, quelle qu’en soit la qualité, car tôt ou tard, les mauvais services risquent de ruiner toute affaire. Ensuite, ici en Roumanie on déroule un projet fabuleux d’élargissement des plages. Il est unique en Europe. C’est le plus grand projet financé de fonds européens jamais déroulé en Roumanie. Si bien que, bientôt la quasi-totalité des plages roumaines sera élargie. Et pas en dernier lieu, la Roumanie est en soi un pays où on peut se divertir. Nous sommes des latins et ça se voit. Du point de vue des mentalités, nous sommes similaires aux italiens et aux espagnols, et c’est pourquoi les touristes se sentent bien chez nous. Peut-être on n’est pas les premiers à respecter les différentes normes, mais nous compensons ce petit défaut par notre façon d’être et c’est ce que les touristes aiment. Ils sont en vacances et souhaitent voir des gens détendus, et nous, on est  détendus. »

     

    A visiter dans les alentours : le delta et les chais de la Dobroudja

     

    Sachez aussi que cela fait plusieurs années déjà que toute une série de lieux de loisirs ont vu le jour sur la côte roumaine de la mer Noire, même si la vaste majorité des touristes s’y rendent surtout pour la plage. Il y a plusieurs parcs aquatiques et d’attractions, où les touristes peuvent passer un jour entier. Ils peuvent également explorer les alentours riches en sites et attractions touristiques. Mais à part la plage, qu’est-ce qui intéresses encore nos visiteurs ?

     

    Aurelian Marin: « Je peux vous dire que la région la plus recherchée, surtout par les touristes étrangers, est le delta du Danube, surtout grâce à sa proximité. En fait, le delta du Danube est en quelque sorte une marque enregistrée de la Roumanie et c’est pourquoi ceux qui se rendent au bord de la mer Noire souhaitent absolument passer un jour dans le delta du Danube. Qui plus est, même si elle ne se trouve pas en Roumanie, il vaut mentionner aussi la ville de Balcic, de Bulgarie, qui accueille la villa de la Reine Marie de Roumanie. Puis, Bucarest s’inscrit également dans la série des lieux à visiter. Les vacanciers se rendent sur la côte pour se divertir et c’est pourquoi l’intérêt pour les sites culturels est plus bas. Tel n’est pas le cas des chais de la Dobroudja, du bon vin et des plats du terroir. Généralement, ils sont très heureux, parce qu’en réalité, notre côte est une des moins chères de toute cette partie de l’Europe. »

     

    Des croisières en mer pour tous depuis Mangalia

     

    Le sud du littoral est connu et reconnu pour les hôtels qui proposent des services pour les familles avec enfants. Pourtant il est ouvert à tous et cela est visible par le nombre croissant de touristes, affirme Filip Dumitru, manager de l’Organisation de management de la destination Mangalia :

    « Côté statistiques, en 2023 nous nous sommes situés en 5e position dans le classement des arrivées touristiques en Roumanie, après Bucarest, Cluj et Craiova. C’est un résultat que nous méritons bien. Une explication en serait le fait que la côte a été la cible d’investissements privés majeurs, de plus de 250 millions d’euros ces 5 dernières années, mais aussi des investissements réalisés avec des fonds européens. Nous avons jusqu’ici 12 km de falaise aménagée entre les villes de Mangalia et Costinești. Nous organisons des plusieurs types de croisières en mer, à commencer par les embarcations de petites dimensions, tels les voiliers de quatre à huit personnes jusqu’aux pour bateaux pouvant réunir 200 personnes pour des événements, pour des sorties d’une, deux, voire trois journées au large de la mer Noire. La Roumanie est un pays d’une beauté époustouflante et elle devrait être attentivement explorée. Voici un de nos objectifs et je profite de cette occasion pour inviter tous ceux qui nous écoutent de vérifier ce que je dis, de tester et de profiter de cette redécouverte de la côte roumaine ».

     

    Mamaia ne cesse de se développer 

     

    Enfin, au nord de la côte, la station vedette de Mamaia est également prête à accueillir ses touristes, affirme Sebastian Puznava, vice-président de l’Organisation de management de la destination Mamaia :

    « Trois hôtels à quatre étoiles ouvriront prochainement à Mamaia, dont un appartient à une chaine internationale. Je peux vous dire que ces deux dernières années, nombre d’hôtels à trois et quatre étoiles ont été rénovés et plusieurs nouveaux investissements sont en cours. Hormis les investissements qui se déroulent actuellement, précisons le fait que nous développons aussi le secteur du bien-être et des piscines intérieures. C’est grâce à ces possibilités que des touristes sont venus aussi en hiver au bord de la mer. »

     

    Du tourisme actif aussi

     

    Pour conclure, il ne faut pas oublier que la côte roumaine de la mer Noire propose aussi des offres pour les passionnés du tourisme actif : scooter, kayak, surf, cours de pilotage d’ULMs ou encore de plongée. Le soir, on peut prendre un bon vin, car les chais de la Dobroudja sont tout près et que nombre d’eux proposent des séances de dégustation de vins, d’excellents repas et des programmes de divertissement. Bon séjour ! (trad. Alex Diaconescu)

  • Vacances dans le delta du Danube

    Vacances dans le delta du Danube

    Un endroit unique

     

    Aujourd’hui, nous vous proposons d’explorer les possibilités de passer des vacances dans le delta du Danube, une zone unique en Roumanie et en Europe, avec de vastes étendues de roseaux, où l’on trouve de nombreuses espèces d’oiseaux et d’animaux. Sur les canaux et les lacs du delta il y a des nénuphars blancs et jaunes, et l’eau est si limpide que l’on peut voir, comme dans un aquarium, les plantes subaquatiques.

     

    Letea, la forêt subtropicale la plus au Nord du monde

     

    Puis, la forêt de Letea est un endroit spécial, car c’est une des réserves naturelles de Roumanie les plus anciennes. En fait, c’est la forêt subtropicale la plus au Nord du monde. Le paysage en est exceptionnel, les arbres de la forêt avec leurs lianes tropicales alternant avec les dunes de sable. Les chênes y dominent, certains vieux plus de 300 ans, mais on peut également y trouver plus de 10 espèces d’orchidées et une espèce de liane pouvant atteindre jusqu’à 25 m.

     

    Et comme l’un des meilleurs points de départ pour les excursions au delta est Sulina, la ville la plus à l’est de la Roumanie, avec une histoire fascinante, nous avons essayé de découvrir les différentes manières dont on peut explorer y explorer le delta. Pour ce faire, nous avons invité au micro Iulia Pascale, présidente de l’Association « Descoperă Sulina » (Découvrez Sulina) :

     

    Iulia Pascale : « Nous proposons des forfaits touristiques qui incluent à la fois le transfert de la ville de Tulcea à Sulina et les excursions dans le delta du Danube. Nous les appelons plutôt des expériences en nature, et nous proposons des excursions en bateau ou en kayak, selon la condition physique des touristes, ainsi que des forfaits qui peuvent inclure des expériences gastronomiques. Nous avons un point d’information touristique et nous  nous assurons que chaque touriste qui nous rend visite passe des vacances extraordinaires et vit une expérience inoubliable. »

     

    Des plats délicieux à base de poisson, préparés sur place

     

    Cela va sans dire que la région offre une abondance de spécialités culinaires à base de poisson. Par conséquent, une expérience gastronomique pourrait inclure de la pêche sportive en bateau, suivie d’une pause dans une maison d’hôte locale, où les hôtesses préparent des recettes traditionnelles : la « ciorba » de pește, une soupe aigre à base de poisson avec plusieurs types de poissons du Danube, le « storceag », une soupe de poisson relevée à la crème fraiche, autrefois faite à base d’esturgeon, une espèce strictement protégée aujourd’hui. Dans cette offre gastronomique variée, on trouve également la « ciorbă » de perişoare, une autre soupe aigre avec des boulettes de poisson haché, ou encore le « Steak » de poisson, ainsi nommée car le poisson est cuit au four avec des pommes de terre, des saucisses, d’autres petits poissons ou des boulettes de poisson. Les salades d’œufs de poisson, le pain de poisson, le poisson fumé ou mariné sont également des entrées à ne pas manquer. Autant de plats délicieux, préparés sur place, à découvrir au delta du Danube. A noter que tout est frais et fait maison.

     

    Que peut-on visiter ?

     

    Nous avons invité notre interlocutrice à nous indiquer quels sites touristiques exceptionnels nous devrions visiter une fois sur place.

    Iulia Pascale : « Tout d’abord, vous devez absolument visiter le cimetière de Sulina. Pour les touristes étrangers, une grande attraction est le « point zéro », soit la Mila 0 du Danube, où le Danube se jette dans la mer Noire. Il y a aussi des excursions organisées pour admirer le coucher de soleil, qui est spectaculaire et différent chaque soir. N’oubliez pas non plus le vieux phare de Sulina, qui ouvre cette année. C’est le phare de la Commission Européenne du Danube qui témoigne de l’histoire de la ville de Sulina depuis 1956 ».

     

    En tant que destination de vacances, le Delta du Danube met en avant un tourisme lent, axé sur les randonnées en nature, à la découverte de la biodiversité, de la multiculturalité, des traditions et la de gastronomie locale. Les visiteurs peuvent ainsi profiter de ce que l’on appelle le “tourisme deltaïque”.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant que vous allez découvrir cet endroit unique de Roumanie et du monde, nous vous disons à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stănică)

     

  • De delta de la rivière Argeş

    De delta de la rivière Argeş

    Un delta en miniature

     

    Aujourd’hui, nous vous convions à une excursion dans le delta de la rivière Argeş, à seulement 25 km de Bucarest, une version miniature du célèbre delta du Danube. Il est étonnant de constater que l’on peut encore trouver une nature presque intacte aussi proche de la ville, sans trace visible d’intervention humaine.

     

    Cătălin Câmpeanu, initiateur du projet Green Adventure, nous a présenté plus en détail ces excursions en kayak dans le delta de l’Argeş :

     

     « C’est vraiment une expérience magnifique. Le parcours commence un peu en amont du delta, sur la rivière Argeş, près de Grădinari, l’endroit d’où nous partons à l’aventure. Le programme commence par une descente de la rivière, avec un parcours très pittoresque bordé de forêts des deux côtés, dans une zone relativement sauvage. Plus en aval, nous atteignons la zone du delta, avec ses canaux qui rappellent beaucoup ceux du delta du Danube. Nous y découvrons des colonies d’oiseaux, une végétation luxuriante et nous nous promenons sur ces canaux. Ces derniers mènent parfois à de petites étendues d’eau où, si nous avons de la chance, nous pouvons voir les nénuphars en fleurs. Nous profitons de paysages spectaculaires et d’une très belle nature. C’est l’occasion de passer une journée en pleine nature, en faisant de l’exercice en plein air et en vivant une expérience inoubliable. »

     

    De la détente, en kayak

     

    D’habitude, l’heure de début est aux alentours de 9 heures et le programme se termine vers 16h00-17h00. Cătălin Câmpeanu nous a appris que la durée d’un parcours est d’environ 3-4 heures de rame active. Cependant, les organisateurs nous invitent aussi à des moments de pause, de détente et même de pique-nique :

     

    « En soi, faire du kayak c’est une activité qu’on a adaptée pour tous, avec ou sans expérience, car les équipements que nous utilisons sont très stables. N’importe qui, même s’il n’a jamais pagayé de sa vie, n’aura aucun problème d’équilibre ou de stabilité, et l’effort physique à fournir est moindre. Sachez aussi que la rivière Argeş descend doucement et la vitesse du courant vous aidera à vous déplacer plus facilement. Je recommande donc fortement cette activité à toute personne qui souhaite profiter de l’air pur et de la nature, en week-end ou même en semaine. »

     

     

    Cătălin Câmpeanu, initiateur du projet Green Adventure, a précisé :

    « Tous les équipements techniques sont inclus dans le prix. Nous fournissons tout ce qui est nécessaire pour profiter de l’expérience, à savoir les kayaks, les pagaies et les gilets de sauvetage. Les guides sont eux aussi équipés pour intervenir en cas de problèmes médicaux ; en cas de fatigue, nous venons tracter les kayakistes  afin de leur offrir une pause  et un moment de récupération. Il suffit de venir habillé pour une activité nautique. Vous serez sans doute éclaboussé, mais pas nécessairement trempé. Il est donc conseillé d’apporter des vêtements de rechange pour après la promenade. »

     

     

    Les groupes sont généralement composés de 4 à 15 personnes, afin que l’instruction et la sécurité des participants puissent être assurées. Des sessions pour les groupes de plus de 15 personnes peuvent également être organisées sur demande.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir donné envie de partir à l’aventure pour tester les kayaks dans le delta de l’Argeş, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stănică)