Tag: demande

  • La pivoine, fleur emblématique de la Roumanie…

    La pivoine, fleur emblématique de la Roumanie…

    Chaque année, la Journée de la pivoine roumaine est célébrée le 15 mai par la Communauté de la pivoine roumaine. Les spécialistes du domaine avancent des arguments afin de faire de la pivoine, symbole des vétérans de lArmée roumaine, la fleur nationale de la Roumanie. Une telle requête avait déjà été formulée en 2013 par un groupe de professeurs et de chercheurs de la Faculté dHorticulture de lUniversité dagronomie et de médecine vétérinaire de Bucarest. Cest ce que nous raconte Florin Stănică, professeur à la Faculté dHorticulture de Bucarest et membre correspondant de lAcadémie roumaine.



    « Depuis 2013, notre collègue et professeur Florin Toma, titulaire au département de Floriculture, a proposé de faire de la pivoine la fleur nationale de la Roumanie. Cette demande a été formulée dans le cadre de la Journée de lhorticulture de Bucarest que nous organisons traditionnellement chaque mois de mai. Pour appuyer cette proposition, notre collègue a mis en avant une dizaine darguments. Parmi eux, le fait que lon dispose en Roumanie de 5 variétés autochtones de pivoines qui poussent naturellement sur notre territoire. On les retrouve aussi bien sur le littoral de la mer Noire que dans le Banat ou au sud de la Moldavie ainsi que dans les Carpates. Elles fleurissent durant la deuxième partie du mois de mai et sont vraiment très belles. Elles recouvrent des prairies entières, comme cest le cas dans la prairie de Zau, où fleurissent des « pivoines des steppes ». Dans certains coins, les pivoines recouvrent lintégralité du paysage, ce qui donne lieu à de nombreuses fêtes traditionnelles locales au moment de la période de floraison. »



    La pivoine a même une réserve naturelle qui lui est consacrée, la forêt de Troianu, dans le département de Teleorman, dans le sud du pays. Il sagit dune aire protégée dintérêt national, dont lobjectif est de protéger les fleurs sauvages ainsi que les pivoines roumaines. Il en est de même en Transylvanie avec la prairie de Zau de Câmpie, dans le département du Mureș, dans le centre du pays. Florin Stănică nous en dit plus :



    « Chaque jardin, chaque petit bout de verdure dans les maisons accueille au moins une pivoine, aux côtés de toutes ces autres fleurs qui viennent mettre des couleurs dans nos vies. Beaucoup de Roumains portent le nom de la fleur (Bujor en roumain), quil sagisse de leur prénom ou de leur nom de famille. La pivoine tient aussi une place toute particulière dans le folklore de notre pays. En témoigne par exemple lexpression « être rouge comme une pivoine ». La tradition veut aussi que les nouveaux nés soient plongés dans de leau où trempent des pivoines afin quils soient forts et protégés contre le mal. Tous ces exemples reflètent limportance des pivoines dans notre société. La Roumanie na pour le moment pas de fleur nationale, contrairement à dautres pays. La Bulgarie a la rose, la Turquie et les Pays-Bas – la tulipe, ou encore le Japon – les chrysanthèmes. Il serait donc essentiel que notre pays se dote dun tel symbole, représentatif de la Roumanie. »



    10 ans après que cette proposition ait été officiellement formulée, nous avons demandé à Florin Stănică si ce projet avait avancé :



    « Après avoir fait cette proposition en 2013, nous avons commencé à recueillir des signatures et certains ont rejoint le projet. Cette année nous souhaiterions voir notre activité gagner de lampleur, afin que cela puisse faire lobjet dune initiative parlementaire qui sera ensuite votée à lAssemblée. Jusquà aujourdhui, nous avons réussi à recueillir près de 5 000 signatures. A cela sajoute la possibilité davoir de nouveaux adhérents à la plateforme en ligne que nous allons mettre en place avec nos collègues des différentes facultés dhorticulture du pays ainsi que les différentes organisations ou institutions concernées, surtout dans les régions où la pivoine est protégée. Nous espérons que notre projet obtiendra le plus de soutien possible. »



    Florin Stănică précise :



    « Je trouve formidable et nous nous réjouissons quune telle initiative existe dans les rangs de lArmée roumaine, qui utilise la pivoine pour honorer les héros de la nation. Au Royaume-Uni, cest le coquelicot. Depuis 2015, lArmée roumaine a choisi la pivoine pour rendre hommage aux soldats qui ont perdu la vie dans lexercice de leur fonction. »



    Cest aussi en 2015 que la Communauté de la pivoine roumaine a vu le jour, fondée par Cristina Turnagiu Dragna et Andreea Tănăsescu, en soutien à la proposition faite par les spécialistes du domaine. La Journée de la pivoine roumaine est célébrée chaque année, afin de faire de cette fleur emblématique un symbole officiel de la culture et de la tradition roumaine. LAssociation CAMARAZII a dailleurs adopté la pivoine comme symbole de ses évènements commémoratifs de lhéroïsme des soldats de lArmée roumaine. Lorganisation a même officiellement enregistré la pivoine comme logo auprès de lOffice dEtat pour les inventions et les marques (équivalent de lInstitut national de la propriété industrielle), dans lespoir que linsigne de la pivoine soit de plus en plus porté en hommage aux soldats roumains de toutes les époques.


    (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Ukraine, dernières évolutions

    Ukraine, dernières évolutions

    Ukraine — La nouvelle session de négociations entre l’Ukraine et la Russie entamée lundi a pris une pause et elle se poursuivra mardi, a annoncé le négociateur ukrainien, Mihailo Podoliak, selon Reuters. Ce quatrième round de négociations a eu lieu en ligne, à la différence des trois autres, qui ont eu lieu au Belarus. Avant les négociations de lundi, Kiev avait transmis qu’il demanderait de nouveau à Moscou un armistice immédiat et le retrait des troupes russes, après près de trois semaines depuis le début de l’invasion ordonnée par Vladimir Poutine le 24 février dernier. Le président russe demande principalement l’établissement d’un statut de neutralité pour l’Ukraine, sa démilitarisation, la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la Crimée annexée et le droit à l’autodétermination des provinces prorusses du Donbass. Lundi, les autorités ukrainiennes ont annoncé que 160 véhicules avaient réussi à quitter par un corridor humanitaire la ville de Marioupol assiégée par les forces russes et par les séparatistes prorusses. La semaine dernière, les efforts répétés d’évacuation des civils de cette ville avaient échoué. Pendant ce temps, l’assaut de la Russie a continué, lundi, par des bombardements à Kiev. Un immeuble de logements et une fabrique d’avions ont été touchés. Des combats violents ont également lieu dans la région séparatiste Donbass. Le Bureau de l’ONU pour les Droits de l’homme a confirmé, lundi, la mort d’au moins 636 civils en Ukraine dans les près de trois semaines de guerre, y compris 46 enfants.

  • Enquête parlementaire sur les prix de l’énergie

    Enquête parlementaire sur les prix de l’énergie

    Une commission spéciale d’enquête parlementaire examine, à Bucarest, les causes des prix élevés du gaz et de l’électricité, et les discussions qui ont eu lieu jusqu’à présent ont permis d’identifier plusieurs facteurs qui ont engendré cette situation. Toute l’Europe est confrontée à une hausse explosive des prix de l’énergie, mais en Roumanie, en plus, la libéralisation complète du marché de profil est également intervenue le 1er juillet dernier. Et certains fournisseurs ont profité de cette situation.



    Trente-huit entreprises du secteur de l’énergie ont enfreint la loi en septembre, a déclaré à la commission d’enquête Claudiu Dolot, président de l’Autorité nationale pour la protection des consommateurs. Les infractions les plus graves concernent le non-respect des clauses contractuelles relatives à l’électricité, car les dispositions ont été modifiées unilatéralement par les fournisseurs. Lundi, le directeur général de Romgaz, Aristotel Jude, a été convoqué : il a énuméré parmi les causes de la hausse des prix de l’énergie une pénurie de gaz dans le contexte d’une consommation beaucoup plus élevée que d’habitude. Voici les explications d’Aristotel Jude :



    « Tout d’abord, le froid entre janvier et avril derniers. La régie Romgaz a extrait pour la première fois la totalité du gaz injecté dans ses entrepôts souterrains en 2020. Seconde grande cause : la demande supérieure à l’offre. Elle a sensiblement augmenté par rapport à 2020, tant en raison de la croissance économique post-pandémique que de la nécessité de stocker dans les entrepôts souterrains les quantités de gaz nécessaires afin de sécuriser les sources pour la saison froide 2021-2022. »



    La direction de Romgaz assure qu’elle peut fournir le nécessaire en combustible aux producteurs d’énergie thermique – pas à tous, mais seulement à ceux avec lesquels elle a déjà conclu des contrats. Cette annonce intervient alors que de nombreux experts craignent qu’à l’approche de l’hiver, ce ne soit pas le prix du gaz qui posera problème, mais une pénurie en période de consommation maximale. L’unité 3 de la Centrale nucléaire de Cernavodă sera finalisée en 2030, date à partir de laquelle cette compagnie sera en mesure d’assurer plus de 30 % de la consommation nationale d’énergie, a précisé, d’autre part, Cosmin Ghiţă, directeur général de Nuclearelectrica lors des auditions :



    « Je voudrais vous demander une fois de plus, ainsi qu’à vos collègues qui font partie des assemblées européennes, de différents groupes politiques, compte tenu du débat qui se tient actuellement devant la Commission européenne sur l’inclusion ou pas de l’énergie nucléaire comme technologie de production d’énergie durable, que nous soutenions cela dans les mois à venir. Et ce parce que toutes les données scientifiques pointent vers l’énergie à partir de sources nucléaires comme une solution pour l’avenir. »



    À Bruxelles, la Commission européenne a décidé d’inciter les États membres à réduire les taxes sur l’énergie et à redistribuer les bénéfices issus de la hausse des prix aux plus défavorisés. L’annonce a été faite par le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton. La Commission devrait présenter mercredi des mesures de soutien temporaires, mais ce n’est qu’au prochain sommet européen, les 21 et 22 octobre, que d’éventuelles solutions à long terme seront discutées.


    (Trad. : Ligia)

  • Obtenir la nationalité roumaine

    Obtenir la nationalité roumaine


    Selon la législation roumaine, les étrangers et les apatrides qui souhaitent obtenir la citoyenneté roumaine doivent avoir résidé sur le sol roumain depuis au moins 8 ans.Un étranger uni à un conjoint roumain depuis au moins 5 ans peut demander à acquérir la citoyenneté roumaine. Ces durées peuvent être réduites à moitié si le demandeur est une personnalité de renommée internationale, sil est citoyen dun autre Etat de lUE, sil a obtenu le statut de réfugié en Roumanie ou encore sil a investi dans le pays des montants dépassant un million deuros. Loctroi de la citoyenneté roumaine nest pas conditionné de labandon de la citoyenneté antérieure.


    Aux formulaires de demande on doit attacher le passeport, muni dun visa de résidence en Roumanie, une copie du passeport, ainsi quune traduction légalisée dun acte de naissance. Sont également nécessaires le casier judiciaire délivré par le Ministère roumain de lIntérieur et le casier du pays dorigine, traduit en roumain. A la demande on doit aussi annexer selon le cas, le contrat de location ou de propriété dun immeuble en Roumanie et un document qui atteste la source de ses revenus en Roumanie: lacte de création dune société commerciale, accompagné du dernier bilan comptable, si le sollicitant est un entrepreneur privé, ou le contrat de travail sil est salarié. Lintéressé doit aussi faire une déclaration attestant quil na pas déroulé ni soutenu des actions contre lordre de droit ou la sécurité nationale de la Roumanie.


    Avant de déposer la demande il faut payer une taxe consulaire denviron 43 euros, une taxe denregistrement de la demande de 70 centimes deuros ainsi quun timbre judiciaire de 35 euros. A noter aussi que le sollicitant doit avoir un niveau suffisant de connaissance de la langue roumaine, de la Constitution, de lhymne national ainsi que des notions de culture et de civilisation roumaine. Des informations supplémentaires sur le sujet sont disponibles à ladresse www.just.ro, section consacrée à lAutorité Nationale pour la citoyenneté.


    Notons pour terminer que loctroi de la citoyenneté roumaine se fait sur lordre du président de lAutorité nationale pour la citoyenneté. Dans un délai de 3 mois tout au plus depuis la communication de lordre, les demandeurs sont convoqués en vue de la prestation de serment.