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  • Attractions touristiques au département d’Argeş

    Attractions touristiques au département d’Argeş

    Nous
    découvrons aujourd’hui le centre-sud de la Roumanie, plus précisément le
    département d’Argeş. Notre voyage commence au musée de la Viticulture de Golești,
    un endroit chargé d’histoire qui accueille aussi un musée ethnographique en
    plein air. Notre guide est Dan Arsene, muséographe. « Ce musée, qui a fêté
    l’année dernière son 80e anniversaire, est bâti sur la fondation
    d’un ensemble médiéval du 17e siècle, un manoir fortifié appartenant
    à une famille de boyards. On y trouve une exposition ethnographique en plein
    air, qui réunit une trentaine de maisons apportées des 4 coins du pays,
    notamment de régions où la viticulture et la culture fruitière sont les activités
    principales. Chaque ferme est composée d’habitation, annexes et outils de
    travail, qui témoignent de l’activité des propriétaires. Cet ensemble médiéval
    est étroitement lié à la famille de boyards Golescu, une famille de renom au
    Moyen Age, mais aussi plus tard. Ces boyards se sont fait remarquer à des
    moments politiques importants des siècles passés, notamment au 19e,
    en contribuant à l’Union des principautés roumaines et à la création du nouvel
    Etat roumain. »



    La résidence nobiliaire de Golești est un mélange d’architecture roumaine
    traditionnelle et d’éléments d’influence orientale et occidentale. La maison a
    une grande cave, avec des arches et des murs massifs qui soutiennent le
    rez-de-chaussée habité. L’étage est construit en bois et on y accède depuis le
    hall central par un escalier en bois de chêne. Des expositions intéressantes
    sont à découvrir à l’intérieur de cette résidence, fait savoir Dan Arsene: « Aux expositions consacrées à la
    famille Golescu, s’ajoute une autre consacrée à la Maison royale de Roumanie.
    Et pour cause. Le 19 mai 1866, le prince Carol a signé son premier document
    officiel, ici au manoir de Golești. Le public peut donc voir le trône
    d’origine, utilisé par tous les rois de Roumanie entre 1885 et 1947, mais aussi
    un des bureaux qui ont appartenu au roi Carol Ier. Ce sont des objets avecun
    fort impact visuel et une valeur historique importante. »


    Au
    musée de la culture viticole et fruitière de Golești, on organise aussi des
    activités pour des publics divers. En se baladant dans le parc à côté du
    manoir, les visiteurs peuvent se faire une idée des loisirs des élites, au 19e
    siècle. Les enfants ont à leur disposition des poneys pour faire des randonnées
    et une tyrolienne pour s’amuser. Les maîtres artisans n’y manquent pas non
    plus, ajoute le muséographe Dan Arsene : « Les maîtres artisans vendent
    leurs produits à la boutique du musée. La qualité en est garantie. Nous tentons
    aussi de créer des liens avec les fabricants locaux de plats traditionnels,
    telle la célèbre marmelade de Topoloveni. »



    Mais ce musée n’est pas le seul objectif d’Argeș qui vaut le
    détour. Il y en a plein d’autres, dont nous parle notre invité, Dan
    Arsene : « L’origine de certains monuments remontent à l’antiquité, tel le
    camp romain de Jidova, près de la ville de Câmpulung. D’autres datent du Moyen
    Age, dont la citadelle de Poenari (bâtie par Vlad l’Empaleur, au nord de la
    ville de Curtea de Argeș). S’y
    ajoutent quelques-uns des lieux de culte les plus anciens du sud des Carpates,
    comme le monastère de Corbii de Piatra et le monastère de Curtea de Argeș. D’autres objectifs touristiques témoignent
    de l’histoire moderne. Il s’agit entre autres du Mausolée de Mateiaș, érigé à
    la mémoire des soldats roumains tombés dans cette région pendant la Première
    Guerre Mondiale ; ou encore de la Villa de Florica, où ont habité deux des
    familles les plus importantes de la vie politique roumaine des siècles passés -
    Brătianu et Rosetti, ainsi que la première femme du monde titulaire d’un
    doctorat en droit. Et puis, vu que nous nous trouvons au pied des monts Făgăraș,
    on ne saurait oublier les randonnées en montagne. Je vous recommande
    l’itinéraire qui mène au sommet de Moldoveanu. En partant de la première
    capitale de la Valachie, Curtea de Argeş, nous prenons d’abord la route appelée
    Transfăgărășan, pour emprunter ensuite, en compagnie d’un guide, une route
    forestière om commencent 4 itinéraires vers le sommet. Il y a des catégories
    différentes de difficulté, chacune marquée par une couleur spécifique. Une fois
    arrivés au sommet, un paysage à couper le souffle s’ouvrira devant nous,
    témoignant de la beauté de la nature sauvage de Roumanie. »


    Des événements très intéressants sont organisés
    chaque année au département d’Argeş. Ce serait donc une bonne idée de visiter
    la région pendant une des manifestations culturelles dont nous parle Dan
    Arsene : « La Symphonie des tulipes
    est une exposition consacrée aux fleurs et au printemps. Elle a lieu chaque
    avril dans la ville de Piteşti. C’est toujours en avril que le Festival
    Ordessos est organisé à Mioveni. Il vous fera revivre des cérémonies militaires
    et des batailles de l’antiquité et du Moyen Age. L’accès y est gratuit et vous en
    trouverez davantage de détails sur internet. Les festivals de musique n’y
    manquent pas non plus, comme le Festival de musique folk de Budeasa, qui se tient
    du 26 au 28 juin, ou encore le Festival de musique rock de Câmpulung Muscel,
    intitulé Posada Rock, prévu fin août. S’y ajoute une manifestation plus jeune,
    Stonebird, organisée dans la commune de Corbii de Piatră, début août, un autre
    festival de rock et qui aspire à une renommée internationale. »



    Voilà donc pour le meilleur du département d’Argeș, une zone
    tellement riche en objectifs touristiques, en vestiges historiques, en lieux de
    culte, en paysages époustouflants et en événements culturels pour tous les
    goûts. Les gourmands y seront bien servis eux aussi : c’est dans Argeș qu’est fabriquée la fameuse marmelade aux
    prunes de Topoloveni, un produit du terroir récompensé de nombreux prix
    internationaux et labellisé « Indication géographique protégée » au
    niveau européen. Alors bon voyage et bonne dégustation ! (Trad. Valentina
    Beleavski)

  • Alba, la blanche

    Alba, la blanche

    Chers amis, nous allons aujourd’hui au centre de la Roumanie, dans une région pleine de vestiges historiques, de monuments, d’attractions naturelles, mais aussi de coutumes et de traditions. Le département d’Alba est traversé par la route la plus haute et une des plus spectaculaires de Roumanie, la Transalpina. Et c’est toujours là que la commune de Râmetea offre un paysage transylvanien surprenant, par la centaine de maisons blanches de la fin du XIXe et appartenant au patrimoine national. Le glacier de Scărişoara, la citadelle Alba Carolina, la Cascade de Vidra ou la Colline aux escargots ne sont que quelques-uns des plus beaux endroits à visiter au comté d’Alba.



    Mihai Coşer, porte-parole de la mairie d’Alba Iulia, explique que, ces dernières années, la ville s’est fait de plus en plus connaître comme une destination touristique importante, avec un parcours culturel intéressant : « Cela nous a placés sur une carte des événements de qualité, entre Sibiu et Cluj-Napoca. Nous sommes en évolution continuelle. Les événements sont de plus en plus intéressants, d’une année à l’autre. En ce moment, Alba Fest approche ; c’est un événement musical qui a largement dépassé les frontières locales ou régionales, devenant une référence nationale. Ce sont des événements pour tous les âges. C’est ce qui se passe chaque week-end dans la citadelle d’Alba Carolina. Pensez aussi aux attractions touristiques permanentes qui ont pour point de départ l’origine historique de ces lieux, explorés dernièrement par des bénévoles. Ces acteurs mettent en œuvre des reconstitutions historiques. Il y a chaque soir un spectacle de la garde romaine d’Apulum, le nom romain de la ville, un spectacle impressionnant, qui rassemble des centaines de spectateurs. Et puis, nous avons aussi tous les jours à midi la relève de la garde impériale autrichienne ».



    Emmanuel Drăguşin, coordonnateur des activités médias, à la filiale Alba Iulia de l’Union nationale des restaurateurs de monuments historiques, considère qu’un touriste, roumain ou étranger en égale mesure, a un tas de raisons de commencer son exploration avec Alba Carolina, la forteresse de type Vauban : « Tout d’abord, c’est la plus grande forteresse de type Vauban de Roumanie et du sud-est de l’Europe, sa superficie étant de plus de 100 hectares. Pour nous, Alba Iulia respire l’histoire ; on y trouve des vestiges du premier siècle après J.Ch, du temps de la 13e légion romaine Gemina, qui y a construit un castre en l’an 106. S’y ajoute ensuite la cité médiévale du 16e siècle, et puis, au 18e siècle, pendant le règne de l’empereur autrichien Charles VI, la fortification de type Vauban. »



    Mihai Coşer, porte-parole de la mairie de la ville d’Alba Iulia, recommande la citadelle comme point de départ pour des randonnées aux alentours de la ville : « Très près de nous il y a des lieux d’un réel intérêt touristique, tant du point de vue du patrimoine historique que du point de vue des activités que l’on peut dérouler pendant les week-ends aussi. A 20 km de nous, il y a un célèbre parcours de golf. Puis, il y a aussi les Monts Apuseni, que les touristes adorent A 5 km du centre d’Alba Iulia, se trouve probablement l’unique piste cyclable de Roumanie, située à une altitude de plus de 450 mètres. Plusieurs belvédères y ont été aménagés pour admirer le paysage. La commune de Vintu de Jos et ses domaines de Martinutzi sont également une destination très intéressante.»



    Evidemment, dans le département d’Alba, vous pouvez goûter les savoureux plats spécifiques de Transylvanie, dont certains sont cuisinés uniquement dans la région d’Alba Iulia : « Alba Iulia s’enorgueillit de plusieurs choses, liées à l’hospitalité locale. Il y a ce que nous appelons « le pain de la cité ». C’est un pain qui a la forme de la cité. Le vin de la cité est produit en collaboration avec un producteur de vins très connu. Une autre star de la cuisine locale est la soupe de haricots blancs servi dans du pain de mie, un plat dont vous pouvez vous régaler dans la cité ou tout près d’Alba Iulia, à Sântimbru.»



    Le nombre des touristes qui se rendent à Alba Iulia est à la hausse, affirme Mihai Coser, porte-parole de la mairie de la ville d’Alba Iulia. Parmi eux, un Australien. Il est devenu célèbre en 2009, après avoir remporté le concours du « meilleur job au monde », organisé par l’office de tourisme du Queensland : « Le nombre des touristes a augmenté de 20% d’une année à l’autre, ces quatre dernières années. Les Autrichiens sont nombreux, mais il y a aussi bon nombre d’Australiens. »



    Et la vaste majorité des touristes étrangers est intéressée à découvrir les traditions et les métiers de la région. Daniela Florean, ethnologue au musée de la ville d’Alba Iulia : « On peut y découvrir des costumes traditionnels vieux de plusieurs centaines d’années, des objets d’utilisation courante, des objets que nous n’avons jamais utilisés où que, si nous les avons connu à un moment donné, nous les avons oublié depuis. On a essayé de construire des maisons spécifiques à la région, une d’entre elles se trouvait à Cetatea de Balta, dans le comté d’Alba, une commune historiquement très importante, puisque c’est là que se trouve une forteresse érigée par le prince roumain Stefan cel Mare/Etienne le Grand. Ce musée ne fait que de rendre cet endroit plus pittoresque. C’est une maison de viticulteur typique, vu que cette commune se trouve tout près des grands vignobles de Jidvei. C’est ainsi que l’on peut voir comment on fabriquait jadis le vin. »



    Voilà donc une ville pleine de monuments historiques importants et très bien conservés, vestiges d’un passé millénaire et point de départ pour d’autres destinations intéressantes. (trad. : Ligia Mihaiescu, Alex Diaconescu)

  • A la Une de la presse roumaine 12.09.2014

    A la Une de la presse roumaine 12.09.2014

    “Combien importante sera Corina Creţu pour la Roumanie?” sinterroge la presse écrite roumaine du jour, en débattant la nomination de la sociale-démocrate roumaine au poste de commissaire européenne en charge de la Politique régionale. A lire également du refus du vice-premier ministre roumaine Liviu Dragnea de couper le ruban dinauguration dune route départementale, ruban dans des couleurs inattendues, ou encore de la nouvelle “mode” dans les établissements scolaires roumains…