Tag: département d’Etat

  • 31.03.2021 (mise à jour)

    31.03.2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie -
    La Roumanie a rapporté, mercredi, 6.156 nouveaux cas de Covid-19 et 129
    nouveaux décès, alors que 1.412 malades graves sont hospitalisés en
    réanimation-soins intensifs. Le département d’Ilfov, qui entoure Bucarest,
    affiche le taux d’incidence le plus élevé du pays, soit de plus de 9 infections
    pour mille habitants. Le taux d’incidence enregistré dans la capitale est de
    plus de 7. Selon les autorités, ce n’est que par la vaccination et par l’application
    des règles de protection sanitaire que la Roumanie sortira de la pandémie. La
    secrétaire d’Etat au ministère de la Santé, Andreea Moldovan, a expliqué
    que la troisième vague était différente des autres par le grand nombre et la
    gravité des infections. Si les mesures sont ignorées par la population, leur
    maintien sera justifié pour une période de temps plus longue, a-t-elle affirmé.
    Par ailleurs, la campagne nationale de vaccination se poursuit en Roumanie.
    Plus de 2 millions de personnes ont été vaccinées jusqu’ici, dont plus de la
    moitié avec les deux doses.

    Protestations – Des
    protestations ont eu lieu à Bucarest et dans plusieurs grandes villes de
    Roumanie pour le troisième soir consécutif, contre les restrictions adoptées
    pour combattre le coronavirus. Les revendications des protestataires sont
    diverses, depuis l’abandon du port du masque en public à l’ouverture des salles
    de sport. Les participants ont scandé des slogans contre les autorités. Mardi,
    le président roumain Klaus Iohannis a affirmé qu’il comprenait le mécontentement
    des Roumains après une année de restrictions, mais il a souligné que ces
    mesures étaient les seules à pouvoir aider à réduire la propagation de la Covid
    19. Le chef de l’Etat a également affirmé que les protestations étaient
    normales dans des démocraties fonctionnelles, mais que les manifestations
    violentes, l’extrémisme, la xénophobie, étaient intolérables et inacceptables. Par
    ailleurs, le président du PSD, d’opposition, Marcel Ciolacu a affirmé que les
    citoyens étaient descendus dans la rue pour protester par désespoir et par
    pauvreté.

    Diplomatie – Les
    ministres des Affaires étrangères roumain et américain, Bogdan Aurescu et
    Antony Blinken, ont eu un entretien téléphonique durant lequel ils ont examiné
    entre autres la contribution de la Roumanie à l’OTAN, la sécurité énergétique
    et l’Etat de droit. Washington a félicité Bucarest et souligné le fait que la
    Roumanie était un allié robuste et engagé à consolider la sécurité dans la
    région de la mer Noire, alors que Bucarest a assuré que ces approches devraient
    continuer. La coopération bilatérale a également été évoquée dans les domaines
    du nucléaire civil et les efforts de diversification des sources
    d’approvisionnement en gaz de l’Europe. Bogdan Aurescu a évoqué l’intérêt pour un
    accès rapide au programme Visa Waiver et pour le renforcement de la présence
    militaire des Etats Unis en Roumanie.

    Motion – La chambre des
    députés de Bucarest a rejeté, mercredi, avec 115 voix pour et 166 voix contre, la
    motion contre le ministre de l’agriculture Adrian Oros, déposée par
    l’opposition sociale-démocrate. Les élus de l’Alliance pour l’Union des
    Roumains ont voté en faveur de la motion. Les sociaux-démocrates accusaient M.
    Oros de ne pas avoir pris des mesures pour dédommager les fermiers touchés par
    la sécheresse et pour payer l’accise pour les carburants. L’agriculture
    roumaine traverse la période la plus sombre de son histoire, avec une crise
    provoquée tant par la pandémie que par la sécheresse, mais aussi par
    l’incompétence du ministre, affirmaient les sociaux-démocrates. Le ministre de
    l’agriculture a répondu que la Roumanie perdait un milliard d’euros par an, à
    cause des mesures prises par l’ancien gouvernement du PSD. C’est la troisième
    motion déposée par le PSD contre un membre du gouvernement durant l’actuelle
    session parlementaire. Les deux autres, contre les ministres de la Santé et de
    l’Economie, n’ont pas été adoptées par le Législatif.




    Déclaration -
    Les députés roumains ont adopté à majorité de voix, mercredi, une déclaration
    qui condamne les manifestations à caractère antisémite et les tentatives de
    réhabilitation des criminels de guerre en Roumanie. Les députés ont réagi ainsi
    aux menaces de morts reçues par l’actrice Maia Morgenstern, directrice du
    Théâtre juif d’Etat de Bucarest. L’antisémitisme est une menace contre la
    démocratie et le fait d’assumer entièrement le passé est un élément fondamental
    de la responsabilité envers le présent et l’avenir, est-il dit dans la
    déclaration adoptée par les députés, à l’initiative du représentant des
    communautés juives de Roumanie, Silviu Vexler.


    Rapport – Le rapport du Département d’Etat américain sur les droits de
    l’homme signale l’existence de plusieurs problèmes en Roumanie. Le document
    mentionne le fait que des personnes liées au monde politique détiennent ou
    contrôlent de nombreux médias. Il arrive souvent que les infos ou la politique
    éditoriale de ces médias reflètent les opinions des propriétaires, prenant pour
    cible des opposants politiques ou d’autres médias. Autre problème majeur – la
    violence contre les femmes et l’incohérence des décisions de justice. Le
    document mentionne des rapports d’organisations non-gouvernementales qui
    présentent des situations où des policiers ont essayé de convaincre des
    victimes de viols de ne pas porter plainte ou bien ils ont refusé d’enregistrer
    de telles plaintes. Le rapport du Département d’Etat américain sur les droits
    de l’homme indique aussi le fait que, dans les cas d’abus sur mineurs de
    Roumanie, le problème est grave non seulement dans les familles des enfants,
    mais aussi dans les institutions de prise en charge des enfants orphelins et
    dans les familles d’accueil. Les autorités roumaines n’ont toujours mis en
    place un mécanisme d’identification et de traitement des enfants abusés ou
    négligés, précise le rapport américain. Le document attire aussi l’attention
    sur des abus (y compris sexuels, violences physiques sur les enfants de la part
    des personnels et trafic de personnes), commis dans des centres de placement
    pour les mineurs.










    Police aérienne – Fin de la mission en Roumanie du détachement des Forces
    aériennes espagnoles, détaché à la base aérienne de Mihail Kogălniceanu
    (sud-est du pays). Les 130 pilotes et techniciens militaires et leurs six
    aéronefs Eurofighter Typhoon ont
    exécuté, pendant deux mois, des missions de police aérienne renforcée, aux
    côtés d’appareils F-16 et MiG-21 LanceR de l’Armée de l’air
    roumaine, sous commandement otanien.
    Les militaires espagnols seront remplacés par les Forces aériennes du Royaume
    Uni. Ces missions de police aérienne communes contribuent au développement de
    la capacité de réaction et de dissuasion, ainsi qu’à la consolidation de
    l’interopérabilité des forces aériennes, preuve d’implication et de
    détermination dans le contexte des défis lancés par la pandémie de Covid-19.






    Météo – Les
    températures seront en légère hausse en Roumanie, dans les prochaines 24 heures. Jeudi, les maximales de l’air se situeront entre 10 et 22°.

  • Les droits de l’Homme en Roumanie, vus depuis Washington

    Les droits de l’Homme en Roumanie, vus depuis Washington

    La Justice occupe une place centrale dans le
    rapport du Département d’Etat sur la situation interne en Roumanie. La pénurie
    de personnel, d’espace et d’équipements techniques du système judiciaire empêche
    la célérité et l’efficacité des actes de justice et ralentit excessivement les
    procès. Selon Washington, le Conseil supérieur de la magistrature, qui a pour
    rôle de garantir l’indépendance des magistrats, a suspendu les juges et les
    procureurs soupçonnés d’avoir enfreint la loi. Malgré cela, l’on constate dans
    le rapport que l’Inspection Judiciaire, une unité disciplinaire autonome dans
    le cadre du Conseil, a été soumise à une influence politique croissante. Parfois,
    précise le rapport américain, l’Inspection Judiciaire a été utilisée pour
    enquêter sur des magistrats qui avaient poursuivi en justice ou qui avaient
    prononcé des sentences contre des responsables ou des alliés de la coalition
    gouvernementale. Le gouvernement a généralement respecté l’indépendance et
    l’impartialité des juges. Toutefois, le Conseil supérieur de la magistrature a établi
    que certaines déclarations publiques des acteurs politiques constituaient une
    violation de l’indépendance du pouvoir judiciaire.


    La corruption reste largement présente – note
    le Département d’Etat américain – malgré
    les nombreuses poursuites pénales et il existe beaucoup de preuves de ce type
    de pratiques au niveau gouvernemental. Le document précise qu’il y a eu des
    officiels qui se sont engagés impunément dans des pratiques de corruption. La
    Direction nationale de lutte contre la corruption continue l’investigation et
    l’instruction des cas de corruption qui impliquent des personnalités
    politiques, judiciaires ou administratives, explique le rapport, mais les
    décisions dans ces cas ont été souvent inconsistantes, avec des sentences très
    variables pour des délits similaires. La corruption a été très courante dans
    les affaires de contrats de marchés publics et le pourboire est une chose
    normale dans le secteur public, notamment dans le secteur médical.


    Selon le Département d’Etat, les discriminations faites aux Roms continuent d’être un problème majeur en Roumanie. Les Rom se sont plaints
    que le harcèlement et la brutalité de la police, y compris les passages à
    tabac, se sont banalisés. Les médias, les observateurs internes et
    internationaux ont eux-aussi rapporté les discriminions sociales subies par les
    Roms. Le taux de chômage est plus important dans la population Rom et leur espérance
    de vie est moindre que celle des citoyens d’autre ethnie.


    Quant à la liberté de la presse, le
    Département américain d’Etat note que les médias indépendants ont été actifs et
    ont exprimé une pluralité de points de vue sans restrictions explicites. Par
    contre, pour ce qui est des moyens d’information contrôlés par ou en lien
    proche avec des personnes et des groupes politiques, les informations et
    l’orientation éditoriale auraient souvent reflété les opinions des patrons et
    auraient compris des critiques contre leurs opposants politiques et contre d’autres
    médias. Le rapport signale également, en citant des médias internationaux, que
    lors de la manifestation anti-gouvernementale du 10 août dernier à Bucarest, au
    moins 15 journalistes ont subi des attaques physiques, verbales ou au gaz
    lacrymogène de la part des gendarmes. Il y a eu aussi des rapports d’ONG et de
    médias qui soutenaient que la Police et la Gendarmerie ont malmené et infligé
    de mauvais traitements aux personnes retenues. Le rapport constate également
    que les prisons continuent à être surpeuplées en 2018 et qu’elles ne respectent pas les normes
    internationales. (Trad. Elena Diaconu)

  • A la Une de la presse roumaine – 29.11.2017

    A la Une de la presse roumaine – 29.11.2017

    La presse roumaine décortique tant le communiqué du département d’Etat américain qui exhorte le Parlement roumain à ne pas adopter le paquet de lois gérant la Justice, que les réactions de la coalition gouvernementale de Bucarest. Parmi ces dernières, un message officiel émis par les Législatif sans consulter tous ses membres, une campagne de désinformation et pratiquement l’interdiction de toute manif à Bucarest.


  • La lutte contre la corruption en Roumanie

    La lutte contre la corruption en Roumanie

    La 4e réunion de la Task Force consacrée à la mise en oeuvre de la « Déclaration commune sur le partenariat stratégique pour le 21e siècle entre la Roumanie et les Etats-Unis » a eu lieu ce lundi à Bucarest. Les travaux ont été coprésidés par le secrétaire d’Etat aux affaires stratégiques du ministère roumain des Affaires étrangères, Daniel Ionita et par Hoyt Yee, adjoint de l’assistant aux Affaires européennes et eurasiatiques du secrétaire d’Etat américain. Selon un communiqué de la diplomatie roumaine, les participants à la réunion ont évoqué les objectifs, les priorités et les lignes directrices de la coopération bilatérale pour la période suivante.

    Hoyt Yee a rappelé le fait que la Roumanie et les Etats-Unis célébraient les 135 années de relations diplomatiques et que le développement du Partenariat stratégique devrait être analysé dans le contexte des risques sécuritaires régionaux. Suite à cette réunion plénière, des consultations ont eu lieu au cours desquelles le responsable américain a souligné les résultats importants de la lutte contre la corruption et affirmé que la Roumanie est devenue « un modèle régional dans ce domaine ».

    Le secrétaire d’Etat roumain Daniel Ionita a précisé que la lutte contre la corruption constitue un objectif important assumé au plus haut niveau, qui engendre des résultats positifs pour les citoyens roumains. Dans une interview pour la radio publique roumaine, Hoyt Yee a expliqué que les autorités de Washington insistaient sur l’éradication de la corruption et le respect de l’Etat de droit et qu’elles souhaitaient que la Roumanie et tous les alliés des Etats Unis puissent être capables d’être des partenaires efficaces dans les domaines commercial, militaire, ainsi qu’au sein de l’OTAN.

    Cela est possible uniquement s’il existe un Etat de droit, si les autorités agissent de manière efficace contre la corruption et le crime organisé, si les citoyens et les entreprises comptent sur la possibilité de dénoncer tout acte ou proposition de corruption et qui seraient traités conformément aux lois et à la Constitution du pays, affirmait Hoyt Yee. Celui-ci a également affirmé que les Etats-Unis connaissaient de leur propre expérience que dans la région de la Roumanie la corruption n’est pas qu’une vulnérabilité économique, mais aussi une faiblesse politique.

    « Les pays vulnérables à la corruption et qui ne la combattent pas de manière efficace sont également vulnérables face aux forces négatives de l’extérieur » a déclaré le responsable américain. A son avis, les gouvernements étrangers et le crime organisé peuvent faire pression sur les pays qui s’avèrent incapables de lutter contre la corruption. Cette situation influence les décisions politiques des pays en question, décisions nécessaires pour la Roumanie, comme pour tout autre allié de l’OTAN.