Tag: déplacement

  • 16.05.2021

    16.05.2021

    Coronavirus en Roumanie – Evolution à la baisse de la pandémie en Roumanie. Dimanche, les autorités ont annoncé 565 nouveaux cas de contamination au SARS CoV 2, après quelque 18 750 tests effectués. Le groupe de Communication stratégique a rapporté 38 décès des suites de la Covid 19. 777 malades de Covid sont actuellement en soins intensifs. Désormais, la Capitale et tous les autres départements du pays sont en zone verte. Le taux d’infection le plus élevé est enregistré dans le département de Cluj (dans le centre-ouest) – 1,26 cas par mille habitants. Plus de masque dans la rue et plus de couvre-feu depuis ce samedi 15 mai en Roumanie, à l’exception des lieux très fréquentés, tels les marchés, les foires ou les arrêts des moyens de transport en commun. Dans la Capitale, les autorités ont décidé pourtant de ne pas renoncer au port obligatoire du masque auprès des écoles, puisque ce sont des lieux très fréquentés. Un nouveau record de vaccinations contre le Covid a été enregistré samedi avec 120 mille piqures en 24 heures. 25 marathons de la vaccination continueront aujourd’hui au niveau national, alors que le coordinateur de la campagne, le médecin militaire Valeriu Gheorghita, demande aux mairies d’identifier des moyens supplémentaires de vaccination adaptés à la spécificité des communautés locales. Depuis le début de la campagne, en décembre 2020, plus de 3,8 millions de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin. 6,5 millions de doses ont été administrées jusqu’ici.

    Education – 90% des élèves roumains iront physiquement à l’école lundi prochain – il s’agit des 2,6 millions d’élèves vivant dans les communes où le taux d’incidence est inférieur à un pour mille habitants. Cela concerne 2.527 communes précisément, a informé le ministre de l’Education nationale Sorin Cîmpeanu. Les cours se feront en ligne dans les autres 654 communes du pays, dont Bucarest, où le taux d’infection dépasse un pour mille habitants. Selon le ministre Cîmpeanu, le contenu des examens de cette année a été adapté au fait que la plupart des cours ont été délivrés à distance, mais le niveau de difficulté des tests reste inchangé par rapport aux années précédentes.

    Volleyball – La sélection nationale de volleyball de Roumanie affronte aujourd’hui à Ploiesti, dans le sud, la Slovaquie dans le deuxième tour du Groupe E des préliminaires de l’Euro 2021. Samedi, les sportifs roumains ont été battus par la Suisse sur le score de 3 buts à 2. Les chances des sportifs roumains de se qualifier au tournoi final sont désormais infimes, vu qu’ils s’étaient également inclinés face aux Suisses la semaine dernière sur le score de 1 à 3. La Slovaquie mène le classement avec 12 points, suivie par la Suisse, la Roumanie et l’Albanie. L’Euro de volleyball sera organisé par quatre pays : Pologne, République Tchèque, Estonie et Finlande du 1er au 19 septembre.

    Météo – Météo instable en Roumanie avec des pluies sur l’ouest, le sud et en montagne. Des chutes de grêle sont également possibles. Les températures maximales vont de 16 à 25 degrés. 21 degrés en ce moment à Bucarest.

    Gaza – L’armée israélienne a frappe à nouveau la bande de Gaza dans la nuit de samedi à dimanche. Parmi les cibles : la maison de Yehya Al-Sinwar, leader du groupement militant islamiste Hamas, qui a répliqué avec de nouveaux tirs de roquettes vers le sud d’Israël. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit évoquer aujourd’hui des évolutions au Proche Orient. Aux dires du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le gouvernement israélien continuerait à répondre en force aux attaques avec missiles jusqu’à ce que la sécurité de l’Etat d’Israël soit rétablie. Le président américain, Joe Biden s’est entretenu par téléphone avec le premier ministre Benjamin Netanyahu et avec le leader palestinien Mahmoud Abbas. Le leader américain s’est déclaré inquiet au sujet des violences dans la région mais il a réaffirme le soutient que son pays accorde au droit d’Israël de se défendre. L’appel a été lancé sur le fond des critiques de la communauté internationale face à l’attaque de l’armée israélienne contre un immeubles à Gaza qui accueillait les rédactions d’Associated Press et d’Al-Jazeera. Le président Biden a également évoqué la sécurité des journalistes et réitéré l’appel à ce que leur protection soit assurée. Les ministres des Affaires Etrangères de l’Ue participeront mardi à une visioconférence d’urgence sur le thème de l’escalade des combats entre Israël et les palestiniens, a annoncé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

    Coronavirus dans le monde – L’Italie renonce à la quarantaine de cinq jours imposée aux touristes européens, suite au relâchement de plusieurs restrictions. Les piscines en plein air et les plages sont ouvertes et les touristes peuvent enlever leurs masques uniquement lorsqu’ils sont sous le parasol ou dans l’eau. Après trois mois durant lesquels la quarantaine a été imposée aux voyageurs des Etats de l’UE, de l’espace Schengen, du Royaume Uni et d’Israël, à partir d’aujourd’hui pour entrer en Italie il faut uniquement présenter un test antigénique rapide négatif réalisé 48 heures avant le départ, et ceci même dans le cas des voyageurs vaccinés avec les deux doses. La Grèce a également ouvert la saison touristique aux étrangers. Pour pouvoir entrer sur le territoire de ce pays, il faut être vacciné, sinon présenter un test Covid négatif, ou la preuve d’avoir passé par la maladie durant les 9 derniers mois. Les autorités peuvent pourtant réaliser des tests rapides aléatoires aux poste-frontière.

  • Etat d’alerte en Roumanie

    Etat d’alerte en Roumanie


    Après deux mois d’état d’urgence mis en place pour lutter
    contre la pandémie de coronavirus, la Roumanie passe à l’état d’alerte à partir
    de ce 15 mai.




    L’annonce a été faite jeudi, tard en soirée, par le
    ministre de l’Intérieur, Marcel Vela : « Compte tenu de l’analyse et
    des propositions formulées par le Groupe de soutien technique et scientifique pour
    la gestion des maladies hautement contagieuses sur le territoire de la Roumanie
    concernant les mesures à maintenir ou à mettre en place pour prévenir et contrôler
    la propagation des contaminations… Compte tenu de la persistance d’un nombre
    élevé de personnes contaminées sur le territoire national, ainsi que de l’apparition
    de nouveaux cas, ce qui exerce une pression constante sur la capacité de
    gestion des unités administratives et territoriales et des établissements sanitaires…
    Dans le contexte où il est nécessaire de créer les conditions socio-économiques
    pour la relance graduelle de l’économie nationale, simultanément avec le
    maintien d’un niveau d’alerte adéquat au niveau des composantes du Système
    national de gestion des situations d’urgence… Le Comité national pour les situations
    d’urgence adopte la présente décision : Article n° 1 : à partir du 15
    mai 2020 l’état d’alerte est déclaré au niveau national pour une période de 30
    jours. »


    Il est désormais obligatoire de porter un masque à
    l’intérieur des espaces commerciaux, des moyens de transport en commun, au
    travail et dans d’autres espaces fermés. Il est permis de se déplacer à l’intérieur
    des localités sans attestation. Par contre, pour se déplacer dans une autre localité
    il faut avoir une raison précise et remplir un tel document. Parmi les raisons
    de déplacement admises figurent : le travail, les activités de bénévolat,
    les activités agricoles et la vente de produits agro-alimentaires, la gestion d’une
    propriété se trouvant dans une autre localité ou les soins à un membre de sa
    famille. De même, il est permis de quitter sa localité pour faire des activités
    récréatives et sportives individuelles ou encore pour participer à des événements
    en famille avec un nombre limité de personnes. Les terrasses, bars et restaurants
    restent fermés, mais les parcs rouvrent leurs portes, à l’exception des aires
    de jeux pour enfants.






    Le secrétaire d’Etat Raed Arafat passe en revue d’autres
    obligations mises en place pendant l’état d’alerte : « Les institutions
    et les autorités publiques ainsi que les opérateurs économiques publics et
    privés sont tenus d’organiser leur activité de sorte à permettre le travail à
    domicile. Si l’activité déroulée ne le permet pas, des mesures seront prises afin
    d’assurer la surveillance épidémiologique, la désinfection des mains avant l’entrée
    dans les espaces destinés au travail, le respect des normes visant l’activité
    dans les espaces communs, le décalage des heures de travail pour les entités
    ayant plus de 50 salariés. »






    Les cabinets dentaires redémarrent leur activité, alors
    que les hôpitaux qui ne sont pas spécialisés dans le traitement de la Covid-19 peuvent
    accueillir à nouveau des patients qui ne présentent pas d’urgence médicale. Toutefois,
    les personnes qui les accompagnent n’auront toujours pas accès dans les établissements
    médicaux.






    Côté transports, à partir de ce 15 mai, pour une période
    de 14 jours, les vols depuis et vers plusieurs pays sont toujours suspendus, à
    savoir : l’Autriche, la Belgique, la Suisse, la France, l’Allemagne, l’Iran, l’Italie,
    la Grande Bretagne, les Pays-Bas, l’Espagne, les Etats-Unis et la Turquie. Le
    transport routier international de passagers est toujours suspendu jusqu’au 1er
    juin vers et depuis l’Italie, l’Espagne, la France, l’Autriche, la Belgique, la
    Suisse, la Grande Bretagne, les Pays-Bas et la Turquie. Certains postes-frontières
    restent temporairement fermés – complètement ou partiellement. Enfin, les
    personnes qui arrivent en Roumanie de n’importe quel pays seront automatiquement
    placées en confinement à domicile ou, sur demande, dans des centres spécialisés,
    pendant 14 jours. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Une ordonnance militaire qui régit la période des fêtes pascales

    Une ordonnance militaire qui régit la période des fêtes pascales

    Jeudi soir, de nouvelles mesures censées limiter la propagation du coronavirus ont été annoncées par les autorités de Bucarest. Il s’agit de l’ordonnance militaire n° 8, présentée par le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela.

    Selon ce document, les vols commerciaux vers et depuis l’Espagne sont toujours suspendus à compter du 14 avril, à l’exception de ceux effectués par des aéronefs d’Etat, du transport de marchandises et de correspondance et des vols humanitaires. Sont également prolongées, sur toute la durée de l’état d’urgence, la fermeture totale ou partielle des postes-frontières établis auparavant par le Comité national pour les situations spéciales d’urgence. Une autre mesure vise les travailleurs transfrontaliers qui feront exception aux mesures de confinement à domicile et de mise en quarantaine, s’ils ne présentent pas de symptômes associés au COVID-19 à l’entrée en Roumanie ou en Hongrie. De même, les personnes pratiquant la pêche commerciale et l’apiculture on la permission de quitter leur logement après 22h. Par contre, on interdit l’exportation de plusieurs produits, tels certains céréales (blé, orge, avoine, maïs, riz), la farine de blé, le soja, le tournesol, l’huile, le sucre ou les produits de boulangerie.

    D’autres mesures de l’ordonnance n° 8 visent les fêtes pascales qui approchent. Ce dimanche, les catholiques célébreront Pâques, et une semaine plus tard ce sera le tour des orthodoxes.

    Dans ce contexte, le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela, a précisé que : « Les marchés resteront ouverts, sur l’ensemble de la période de l’état d’urgence, pour les agriculteurs qui présentent un certificat de producteur agricole. Evidemment, ils ont l’obligation de respecter toutes les mesures de prévention de la propagation du COVID-19. Il est permis aux producteurs agricoles de se déplacer depuis l’endroit de production des produits agro-alimentaires jusqu’au marché, et depuis le marché, tout comme l’accès à l’intérieur du marché sur la base d’une déclaration sur l’honneur et du certificat de producteur. Les jeudi, vendredi et samedi avant les fêtes pascales, les opérateurs économiques qui vendent des produits agroalimentaires peuvent prolonger leur programme de fonctionnement si besoin est. »

    Toujours dans le contexte des fêtes pascales, le ministre Marcel Vela a exhorté à nouveau la population à respecter les mesures de distanciation sociale, à faire preuve de discipline, de détermination et d’unité. « Je vous assure que nos efforts porteront leurs fruits, mais je fais un appel à ce que les normes soient respectées. N’oubliez pas qu’il faut payer cher les gestes insensés », a insisté le ministre. Il a réitéré sa recommandation pour les Roumains de l’étranger de ne pas rentrer au pays pour fêtes de Pâques, afin de protéger leurs proches. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Eugeniu Iordăchescu

    Eugeniu Iordăchescu

    Après le tremblement de terre dévastateur de 1977, qui a tué 1.500 personnes, la capitale roumaine a été soumise, par le régime communiste, à de grandes transformations qui ont changé l’apparence de la ville — pour le pire. Depuis 1989, des livres et des albums photographiques ont été publiés qui font découvrir ou redécouvrir l’image du Bucarest d’autrefois. La « systématisation de Bucarest », comme fut appelée officiellement la politique de démolitions mise en œuvre pendant ces années-là, tournait autour de la Maison du Peuple — actuel Palais du Parlement — expression de la mégalomanie de Nicolae Ceausescu, et visait aussi la zone du futur boulevard Victoria socialismului (La Victoire du Socialisme) — actuel boulevard Unirii — censé y aboutir. L’ambition de changer Bucarest de fond en comble s’est soldée par la destruction d’importants monuments laïcs et religieux, pour ne plus parler de villas privées d’une beauté exceptionnelle. Une vingtaine d’églises ont été démolies — dont le monastère de Văcărești, le monastère de Cotroceni, l’église Sf. Vineri, l’église Ienei — pour n’en mentionner que les plus importantes. 12 autres églises ont été déplacées, pour être sauvées des lames des bulldozers et « cachées » derrières des bâtiments d’habitations.



    La solution salvatrice pour certains monuments de Bucarest condamnés à la démolition fut le déplacement, qui libérait l’espace que ceux-ci occupaient pour permettre la construction des nouveaux boulevards ou places prévus. Le déplacement par translation fut l’œuvre d’une équipe d’ingénieurs à la tête de laquelle se trouvait Eugeniu Iordachescu, directeur technique à l’Institut Proiect Bucureşti. Ainsi, l’Ermitage des religieuses, l’église Olari, l’église Mihai Vodă, l’église Domnița Bălașa, le palais synodal du monastère Antim et d’autres monuments religieux sont toujours debout grâce au travail d’Eugeniu Iordăchescu et de son équipe. Eugeniu Iordăchescu s’est éteint le 5 janvier 2019, à l’âge de 89 ans.



    Né en 1929 à Brăila, dans le sud-est du pays, il est devenu ingénieur en bâtiment et, dans les années 1980, il a appliqué, avec ses collègues, la méthode de déplacement des bâtiments par translation, déjà pratiquée avec succès dans d’autres pays depuis plus d’un siècle. Le procédé était le suivant : les fondations de la construction étaient renforcées et une plateforme était coulée en dessous pour les soutenir, le bâtiment reposant, pendant tout ce temps, sur des pylônes en béton armé. Ensuite, des poulies étaient fixées sous le bâtiment, qui était placé sur des rails et pouvait être transporté n’importe où. Le succès de cette méthode a été grand, par conséquent, elle fut appliquée à 28 autres constructions — dont 3 immeubles de logements situés avenue Ștefan cel Mare de la capitale. C’était en 1983. Les locataires n’avaient pas été évacués, l’alimentation en eau n’avait pas été interrompue, le gaz et l’électricité n’avaient pas été coupés. L’opération de déplacement de ces bâtiments a été diffusée par la télévision publique.




    En 2004, Eugeniu Iordăchescu racontait cette translation dans une interview pour le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine: « Les bâtiments étaient au nombre de 3. Ils devaient être soit déplacés, soit démolis, car une ligne de métro devait passer par là. Puisque cette technologie commençait à avoir du succès, grâce à ses bons résultats, on m’a permis de procéder à leur déplacement. Parmi les invités présents à de cette opération de déplacement comptait Suzana Gîdea, présidente du Conseil de la culture et de l’éducation socialiste. Le déplacement avait déjà commencé et, après un certain temps, la camarade Gîdea me demanda : « Pouvons-nous visiter un appartement ? » « Oui, bien sûr » — lui ai-je répondu. Nous avons traversé la passerelle qui nous séparait du bâtiment en mouvement, nous y sommes entrés et nous avons pris l’ascenseur, qui fonctionnait. Stupéfaite, Suzana Gîdea se tourna vers moi et me dit : « Mais non, t’es dingue, toi ! » Nous nous sommes arrêtés au 6e étage et nous sommes entrés dans un appartement. Elle a voulu s’asseoir, pour se convaincre que rien ne bougeait. Dans l’ascenseur, elle n’avait rien senti, bien que le bâtiment fût en mouvement. Dans l’appartement, elle a demandé un verre d’eau et notre hôtesse nous a apporté plusieurs verres. En fait, Suzana Gîdea ne voulait pas boire, elle voulait vérifier si l’eau du verre tremblait. Celle-ci ne bougeait pas. »



    Pourtant, la créativité de l’ingénieur Iordăchescu et de son équipe ne plut pas au couple Ceaușescu. En dépit de la solution du déplacement par translation, plusieurs églises ont été démolies sur l’ordre de Nicolae Ceaușescu. Ce fut le cas de l’église Sf. Vineri et du monastère de Văcărești, pour lesquels il y aurait eu assez de place pour qu’ils puissent être déplacés.



    Eugeniu Iordăchescu raconte l’aventure des ingénieurs qui ont entrepris le déplacement du palais synodal du monastère Antim: « Pour la plupart des églises, j’ai fait construire un cadre porteur, censé soutenir la majeure partie du poids. Dans le cas des églises, le plus grand poids est représenté par les murs extérieurs, très épais. Le palais synodal du monastère Antim est une construction hors du commun, qui pèse 9 mille tonnes. Il a été déplacé en 3 temps : dans un premier temps, j’ai prévu un mouvement de rotation, pour le sortir de l’alignement des futurs bâtiments qui allaient être construits le long du boulevard « La Victoire du Socialisme ». Dans un deuxième temps, nous avons réalisé un déplacement de 20 mètres. Au moment de dire « Ouf ! », en pensant que ça y était, Ceauşescu est arrivé et il n’a pas accepté l’emplacement. Nous avons dû déplacer le palais 13 mètres de plus. Et là, il s’est encore passé quelque chose — et ce ne fut pas de notre faute. Une des tours du monastère abritait la cuisine — et ce fut cette tour-là que nous avons déplacée la première, sur une distance de 40 m. Elle se trouvait à gauche de l’entrée et il fallait la garder, pour préserver la symétrie, car à droite il y avait une autre tour. Nous étions parvenus à réaliser leur déplacement après avoir énormément travaillé. Mais voilà Elena Ceauşeascu qui arrive et qui exige que la tour soit démolie. Et elle a été démolie — par nous-mêmes ! »



    L’ingénieur Eugeniu Iordăchescu et son équipe ont tenté de limiter les amputations que Bucarest a subies durant cette décennie difficile. Ils ont réussi dans une certaine mesure, tant que l’époque l’a permis. (Trad. : Dominique)