Tag: deportations

  • Les enfants, victimes de la guerre

    Les enfants, victimes de la guerre

    Le 20e siècle, tant marqué
    par les régimes totalitaires, les guerres, les génocides, les déplacements
    forcés de populations, par des pandémies et des catastrophes naturelles, a constitué
    une période tragique pour des dizaines sinon des centaines de millions d’individus.
    Une catégorie de victimes sort toutefois du lot : les moins capables de se
    défendre, les plus fragiles, les enfants. L’histoire de la Roumanie ne fait pas
    exception, les enfants roumains payant un lourd tribut durant les années
    sombres.


    Le Centre d’histoire
    orale de la Radiodiffusion roumaine a recueilli au fil des ans les témoignages
    bouleversants de certaines victimes. Dans le Nord de la Transylvanie, cette
    partie détachée de la Roumanie et occupée par la Hongrie après 1940, la solution
    finale est déclenchée au mois de mai 1944, après l’occupation de la Hongrie par
    les Allemands. Dans une interview enregistrée en 1997, Grigore Balea, prêtre
    gréco-catholique, se rappelle la déportation des juifs de Transylvanie vers les
    camps de la mort dans des wagons de marchandise. Alors qu’il n’était qu’un
    jeune enfant, il se souvient de la tentative de sa mère d’apporter un seau d’eau
    pour soulager la soif d’une famille juive avec 9 enfants, qui attendait depuis
    des jours d’embarquer dans ces trains : « L’un des soldats magyars a observé le manège,
    il s’en est approché, et a frappé ma mère d’un coup de poing à l’arrière de la
    tête. Mais je n’oublierai jamais la douleur de ma mère, pas tant la douleur que
    lui a provoquée ce coup, que la douleur d’assister à cette déportation en masse
    des familles entières vers une destination que l’on devinait tragique. Sur les
    quais de la gare de Viseu, les enfants étaient arrachés aux mères, ils étaient
    séparés. Ni moi, ni ma mère n’y avons assisté, mais on l’avait appris par la
    suite. Les enfants, les mères criaient et pleuraient. C’était déchirant. »


    Ileana Covaci, originaire de la commune de Moisei, ce lieu
    du massacre où 29 Roumains et 2 juifs ont trouvé la mort le 14 octobre 1944, se
    souvient de sa déportation en Autriche, pour les besoins d’une prétendue
    enquête pénale. Ileana Covaci : « Les
    gendarmes magyars sont arrivés en pleine nuit. Moi et ma sœur cadette étions
    enfants, et dormions. Ils nous ont réveillés, et ils nous ont mené à la mairie.
    Nos parents aussi. C’est dans ses locaux qu’on dut rester jusqu’au matin,
    enfermées à clé. Nous pleurions, alors que personne ne nous disait rien. Enfin,
    le matin ils nous disent qu’ils vont nous amener en Autriche pour trois mois.
    Il s’agissait apparemment d’une histoire de vol, dont on ignorait tout. »


    Ana Darie, originaire
    de Săliștea de Sus, dans le Maramureș, racontait les souffrances de ses filles,
    provoquées par l’appartenance supposée de son mari, leur père, aux groupes qui
    faisaient barrage aux communistes, dont le régime de dictature commence à
    montrer son vrai visage à partir du 6 mars 1945 : « Mes
    filles ont été exmatriculées. Une seule a pu continuer de suivre les cours de l’école.
    Mais l’une de celles qui avaient été jetées dehors a eu la chance de rencontrer
    une dame à grand cœur, professeur de roumain à Baia Mare. C’est elle qui l’a
    aidée. Puis elle a pu réintégrer l’école, aller au lycée. Le proviseur l’y a
    aidé, alors que les mecs du conseil populaire ne voulaient rien entendre. Mais
    elle a finalement eu son bac. »


    Condamné
    par le régime communiste à 13 années de prison politique, peine qu’il exécutera
    dans le terrible pénitentiaire d’Aïud, Sima Dimcica laissait à la maison trois enfants mineurs.Ecoutons
    le témoignage de Sima Dimcică : « Vous
    savez, lorsque l’on m’avait arrêté, mon benjamin venait d’avoir 6 mois, le
    cadet 3 ans, et l’aîné 5 et demi. Lorsque je suis rentré à la maison, ce dernier
    avait presque 20 ans, le cadet 16, mon benjamin 14. J’avais honte. J’avais
    honte de les avoir abandonnés. Et ils avaient honte de moi. Et le jour où je
    rentre, je les vois et leur demande d’emblée : « Où est maman ? ».
    « A Aïud », répondent-ils. Ces salauds de communistes l’avaient fait
    venir au pénitentiaire, où ils m’avaient volé 13 années de ma vie, ce jour
    précis, alors que le matin même j’avais été libéré. Ils l’avaient faite venir exprès,
    sans raison précise, juste pour la terroriser. Je n’ai pas fermé l’œil de la
    nuit. Je me demandais ce qui lui était arrivée. Mais c’étaient juste des
    tracas, des chicanes. Ils passaient maîtres à ce jeu-là »
    .



    Ion Preda avait
    fait partie du groupe de partisans anticommunistes dirigé par Toma Arnăuțoiu. Embastillé,
    libéré finalement, mais persécuté jusqu’à la fin du régime communiste, il
    faisait dans une interview donnée en 2000 le bilan de sa vie : « Mes
    enfants ont énormément souffert. Pendant de longues années. La plus petite a
    été mise à l’orphelinat. Après ma libération, j’ai pu la ramener à la maison.
    Elle a pu suivre le lycée, s’est mariée ensuite à un aviateur. Mais elle a
    perdu son enfance dans cet orphelinat. Moi aussi j’avais laissé mes années de
    jeunesse entre les murs de la prison. Ce fut une période terrible. Mais d’un
    autre côté, j’ai tenu bon. J’ai lutté pour la liberté de mon pays, j’ai lutté
    pour que ce pays demeure tel que je l’avais connu : libre, démocrate, où l’on
    puisse y vivre honnêtement, pas en esclave »




    L’enfance volée, maltraitée, gaspillée ou tout
    simplement écrasée par les régimes totalitaires et de terreur qui se sont succédé
    dans la Roumanie du 20e siècle constitue encore une page trop
    méconnue de l’histoire récente du pays. (Traducere Ionut Jugureanu)

  • July 6, 2022 UPDATE

    July 6, 2022 UPDATE

    DROUGHT 70% of Romania’s territory has
    been affected by drought, Environment Minister Tanczos Barna has announced. He
    made an appeal to the population to properly use drinkable water and refrain
    from using it to water gardens. Barna has also said the country’s 40 strategic
    reservoires are filled 68%, which means they have the necessary amount of
    water. And although the Danube has a lower level at its entry into Romania it
    doesn’t affect the nuclear power plant in Cernavoda, southern Romania.






    TENNIS
    Romanian Simona Halep has
    qualified for the semifinals of the Grand Slam tournament in Wimbledon. On
    Wednesday she secured a two-set win 6-2, 6-4 against the US challenger Amanda Anisimova
    and will be next playing Elena Rybakina of Kazakhstan. A former world number
    one, Halep won the 2019 edition of the Wimbledon tournament and a year earlier
    the one in Roland Garros.






    COMMEMORATION The 73rd anniversary of the biggest wave of
    Stalinist deportations was commemorated on Wednesday in the Republic of Moldova
    (ex-Soviet, mostly Romanian-speaking). On the night of July 5-6, 1949, the
    Soviet communist regime deported tens of thousands of peasant families,
    including women, children, and the elderly. Their fortunes were seized by the
    Bolshevik regime. The so-called Operation South was the culmination of mass
    terror in Bessarabia and affected about 40,000 people. Last month marked the 81st anniversary of the
    first wave of Soviet deportations from Bessarabia and northern Bukovina, when
    25,000 people were taken to Siberia and Kazakhstan. Less than a year after the
    annexation, following an ultimatum, the repressive bodies displaced, from the
    night of June 12 to 13 and until June 22, 1941, tens of thousands of
    Bessarabians, most of them ethnic Romanians. The wealthiest people, as well as
    those who were perceived as a threat to the USSR, were taken to the most remote
    regions of the former Soviet Union. According to historians, the deportations
    were aimed at destroying the local elites, so that, later, the occupants would
    have those left at home accept the collectivization and expropriation of goods.


    SPORTS Romanian swimmer David Popovici on Wednesday won his second gold
    medal, in the finals of the 200 meter freestyle race of the European Junior
    Swimming Championships underway in Otopeni, southern Romania. In the
    competition’s first day on Tuesday, the Romanian team won the first gold in the
    4×100 meter relay event after an exciting race against Great Britain. The
    competition in Otopeni, close to the capital city Bucharest has brought
    together 500 athletes from 42 countries and Romania is being represented by 26
    swimmers. We recall that David Popovici, 17, is the new double world champion
    in the 100 and 200 meter freestyle races.





    (bill)

  • 06.07.2019 (mise à jour)

    06.07.2019 (mise à jour)

    Code — Un nouveau Code administratif est en vigueur en Roumanie. Promu par la coalition au pouvoir, formée du Parti social — démocrate et de l’Alliance des démocrates et des libéraux, il prévoit que le chef de l’Etat ne peut refuser qu’une seule fois la nomination d’un membre de l’Exécutif pour des raisons d’opportunité. Le premier ministre devrait avancer la proposition en 5 jours, le président étant tenu d’y répondre dans un délai de 10 jours. Le document stipule également que les mandats des conseillers locaux seront validés par les instances judiciaires et non pas par une commission de validation. Les autorités locales auront le droit de décider de l’utilisation des langues des minorités ethniques dans les institutions publiques, même si les locuteurs de telle ou telle langue représentent moins de 20 % des habitants. Le nouveau Code administratif a été critiqué tant par le président Klaus Iohannis que par l’opposition. Selon le président, l’adoption de ce Code par le biais d’un décret d’urgence est une grave atteinte à l’ensemble du système administratif. A son tour, l’Union Sauvez la Roumanie affirme que le nouveau Code administratif contribuera à « baroniser » davantage l’administration locale. En réplique, le vice – premier ministre social-démocrate Daniel Suciu déclare que le nouveau Code administratif n’est pas parfait, mais qu’il sera corrigé au Parlement.



    UE — La Directive de l’UE sur la lutte contre les fraudes est entrée en vigueur ce samedi. Selon la correspondante de Radio Roumanie à Bruxelles, sont considérés comme étant une fraude lutilisation ou la présentation de déclarations ou de documents faux, inexacts ou incomplets, ayant pour effet le détournement ou la rétention indue de fonds ou davoirs provenant du budget de lUnion, le détournement de tels fonds ou avoirs à des fins autres que celles pour lesquelles ils ont été initialement accordés. Afin de décourager les potentiels infracteurs, on estime nécessaire l’introduction des peines d’emprisonnement pour que la protection des intérêts financiers soient assurée sur de l’UE. L’Exécutif communautaire va collaborer avec l’Office européen de lutte antifraude et avec le futur Parquet européen afin de s’assurer que les personnes coupables de fraude au budget communautaire sont emmenées devant la Justice. Les candidats au poste de procureur européen sont la Roumaine Laura Codruţa Kövesi, ancienne cheffe de la Direction nationale anticorruption et le magistrat français Jean-Francois Bohnert.



    Colonies de vacances — Jusqu’à la fin du mois d’août, 3000 élèves, étudiants et enseignants des communautés roumaines de l’étranger auront l’occasion d’approfondir les connaissances de culture et civilisation roumaines grâce aux colonies de vacances ARC organisées en Roumanie. Mis en place par le ministère des Roumains de l’étranger, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, ce programme se déroule à Sulina (département de Tulcea, dans le sud-est), à Oglinzi (département de Neamţ, nord-est) à Săcelu, (département de Gorj) et Căprioara (département de Hunedoara), dans le sud-ouest. Les participants sont issus des communautés historiques de République de Moldova (la Transnistrie comprise), de Serbie, de Bulgarie, d’Ukraine, d’Albanie, de Macédoine du Nord, de Hongrie ainsi que de la diaspora – Italie, Espagne, Grèce, Portugal, Royaume-Uni, France, Allemagne, Etats-Unis, Australie et Emirats arabes unis. La ministre en charge des Roumains de l’étranger, Natalia Intotero, a précisé que ces colonies de vacances visent à faire prendre conscience de l’appartenance à l’identité roumaine, à approfondir les connaissances de langue roumaine, à faciliter l’interaction et le dialogue et à promouvoir l’image de la Roumanie.



    Prisonniers de guerre — L’Ambassade de Roumanie à Moscou a rendu publique une première liste comportant les noms de plus de 10.700 prisonniers de guerre roumains morts dans les camps soviétiques lors de la Seconde guerre mondiale. L’ambassadeur roumain, Vasile Soare, a déclaré au correspondant de Radio Roumanie que la publication de cette liste sur le site de l’ambassade est l’aboutissement de plusieurs années de fouilles dans les archives russes. 21.000 seulement des quelque 30 mille prisonniers de guerre roumains morts en terre russe ont pu être identifiés. Le diplomate roumain a par ailleurs précisé qu’entre 1941 et 1956, les prisonniers de guerre roumains ont été internés dans 288 camps de concentration du NKVD (police politique stalinienne) et camps à régime spécial. De 1941 à 1944, la Roumanie a lutté contre l’URSS pour récupérer ses territoires de l’Est annexés par Moscou, en 1940, suite à un ultimatum. Ces territoires appartiennent à présent aux ex – républiques soviétiques de Moldova et d’Ukraine.



    Commémoration — La République de Moldova a commémoré samedi les victimes de la première vague de déportations d’il y a 70 ans. Dans la nuit du 5 au 6 juillet 1949, le régime soviétique a envoyé dans des camps de travaux forcé en Sibérie plusieurs dizaines de milliers paysans d’origine roumaine et en a confisqué les avoirs. Les correspondants de Radio Roumanie à Chişinău rappellent que trois déportations ont eu lieu entre 1941 et 1951. Les historiens estiment à environ 120 mille le nombre total des déportés.



    Neversea — Le Festival de musique Neversea, le plus grand événement du genre à avoir lieu sur une plage d’Europe, se poursuit jusqu’à dimanche à Constanţa, sur la côte roumaine de la mer Noire. Plus de 150 artistes se produisent en concert sur la plage Modern, où sont aussi attendus près de 200.000 spectateurs. A l’affiche, entre autres – Afrojack, G-Eazy, Jessie J, DJ Snake, Sean Paul, Lost Frequencies, Kadebostany, Salvatore Ganacci, Dub FX. ATB, Mahmut Orhan et Will Sparks. Des mesures de sécurité spéciales ont été mises en place pour assurer un bon déroulement de l’événement. Le festival compte cette année sur un budget d’environ 9 millions d’euros.



    Migrants – 18 migrants, dont 6 enfants âgés de 3 mois à 16 ans, ont été découverts dans un minibus dans l’ouest de la Roumanie, alors qu’ils tentaient de franchir illégalement la frontière avec la Hongrie, avec l’aide d’un passeur. Selon la police roumaine aux frontières, il s’agit de 11 Somaliens, de 5 Irakiens et de 2 Syriens. Les migrants voulaient se rendre dans un pays d’Europe de l’ouest.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep (n° 7 mondiale) rencontrera lundi la jeune Américaine Cori Gauff (15 ans), dans les huitièmes de finale de Wimbledon. Simona Halep est la seule Roumaine au tableau individuel féminin du tournoi londonien. Samedi, la paire Monica Niculescu – Irina Begu s’est qualifiée pour le 8es de finale, après avoir vaincu le duo Xinyun Han (Chine)/Oksana Kalachnikova (Géorgie), score 6-3, 3-6, 6-0. Toujours samedi, la Roumaine Sorana Cîrstea et la Kazakhe Galina Voskoboeva se sont inclinées devant la paire Alize Cornet (France)/ Petra Martic (Croatie), sur le score de 6-4, 6-3. Enfin, Horia Tecău (Roumanie) et Jean-Julien Rojer (Pays-Bas se sont qualifiés pour les 8es de finale de l’épreuve du double masculin, après la victoire contre la paire Fabrice Martin (France)/ Hugo Nys (Monaco), sur le score de 6-1, 6-4, 6-4.



    Météo — Le temps sera chaud, voire caniculaire sur le sud et le sud-est de la Roumanie. L’indice humidex, qui exprime leffet combiné de la chaleur et de lhumidité, pourra dépasser le seuil critique des 80 unités, dans les régions de plaine. Dans l’ouest, le nord et le centre, on attend pluies à verse, accompagnées de phénomènes électriques. Quelques chutes de grêle ne sont pas exclues, par endroits. Les températures maximales iront de 26° à 36°.


  • 06.07.2019

    06.07.2019

    Code — Un nouveau Code administratif est en vigueur en Roumanie. Promu par la coalition au pouvoir, formée du Parti social — démocrate et de l’Alliance des démocrates et des libéraux, il prévoit que le chef de l’Etat ne peut refuser qu’une seule fois la nomination d’un membre de l’Exécutif pour des raisons d’opportunité. Le premier ministre devrait avancer la proposition en 5 jours, le président étant tenu d’y répondre dans un délai de 10 jours. Le document stipule également que les mandats des conseillers locaux seront validés par les instances judiciaires et non pas par une commission de validation. Les autorités locales auront le droit de décider de l’utilisation des langues des minorités ethniques dans les institutions publiques, même si les locuteurs de telle ou telle langue représentent moins de 20 % des habitants. Le nouveau Cde administratif a été critiqué tant par le président Klaus Iohannis que par l’opposition. Selon le président, l’adoption de ce Code par le biais d’un décret d’urgence est une grave atteinte à l’ensemble du système administratif. A son tour, l’Union Sauvez la Roumanie affirme que le nouveau Code administratif contribuera à « baroniser » davantage l’administration locale. En réplique, le vice – premier ministre social-démocrate Daniel Suciu déclare que le nouveau Code administratif n’est pas parfait, mais qu’il sera corrigé au Parlement.



    Titres d’Etat — Le ministère roumain des Finances lance aujourd’hui quatre nouvelles émissions de titres d’Etat pour la population, dans le cadre du programme Tezaur (Trésor), avec des taux d’intérêt qui varient entre 3,5 et 5% par an, selon les échéances. Conformément au prospectus d’émission publié par le ministère, pour les titres à échéance à un an, le taux d’intérêt est de 3,50%, pour ceux ayant l’échéance à deux ans, le taux monte à 4%, pour ceux à 3 ans, c’est 4,5%, et pour les titres à 5 ans — 5%. Ils peuvent être acquis jusqu’au 31 juillet 2019. Les revenus réalisés par les personnes physiques par la souscription et la détention de titres d’Etat ne sont pas soumis à imposition. Les fonds obtenus dans le cadre de ces émissions seront utilisés pour financer le déficit budgétaire et refinancer la dette publique. A compter de février 2019, le ministère des Finances a émis chaque mois des titres d’Etat pour la population dans le cadre du programme Trésor, avec des taux d’intérêt entre 3,5 et 5% par an.



    UE — La Directive de l’UE sur la lutte contre les fraudes est entrée en vigueur ce samedi. Selon la correspondante de Radio Roumanie à Bruxelles, sont considérés comme étant une fraude lutilisation ou la présentation de déclarations ou de documents faux, inexacts ou incomplets, ayant pour effet le détournement ou la rétention indue de fonds ou davoirs provenant du budget de lUnion, le détournement de tels fonds ou avoirs à des fins autres que celles pour lesquelles ils ont été initialement accordés. Afin de décourager les potentiels infracteurs, on estime nécessaire l’introduction des peines d’emprisonnement pour que la protection des intérêts financiers soient assurée sur de l’UE. L’Exécutif communautaire va collaborer avec l’Office européen de lutte antifraude et avec le futur Parquet européen afin de s’assurer que les personnes coupables de fraude au budget communautaire sont emmenées devant la Justice. Les candidats au poste de procureur européen sont la Roumaine Laura Codruţa Kövesi, ancienne cheffe de la Direction nationale anticorruption et le magistrat français Jean-Francois Bohnert.



    Colonies de vacances — Jusqu’à la fin du mois d’août, 3000 élèves, étudiants et enseignants des communautés roumaines des pays voisins et de l’étranger auront l’occasion d’approfondir les connaissances de culture et civilisation roumaines grâce aux colonies de vacances ARC organisées en Roumanie. Mis en place par le ministère des Roumains de l’étranger, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, ce programme se déroule à Sulina (département de Tulcea, dans le sud-est), à Oglinzi (département de Neamţ, nord-est) à Săcelu, (département de Gorj) et Căprioara (département de Hunedoara), dans le sud-ouest. Les participants sont issus des communautés historiques de République de Moldova (la Transnistrie comprise), de Serbie, de Bulgarie, d’Ukraine, d’Albanie, de Macédoine du Nord, de Hongrie ainsi que de la diaspora – Italie, Espagne, Grèce, Portugal, Royaume-Uni, France, Allemagne, Etats-Unis, Australie et Emirats arabes unis. La ministre en charge des Roumains de l’étranger, Natalia Intotero, a précisé que ces colonies de vacances visent à faire prendre conscience de l’appartenance à l’identité roumaine, à approfondir les connaissances de langue roumaine, à faciliter l’interaction et le dialogue et à promouvoir l’image de la Roumanie.



    Prisonniers de guerre — L’Ambassade de Roumanie à Moscou a rendu publique une première liste comportant les noms de plus de 10.700 prisonniers de guerre roumains morts dans les camps soviétiques lors de la Seconde guerre mondiale. L’ambassadeur roumain, Vasile Soare, a déclaré au correspondant de Radio Roumanie que la publication de cette liste sur le site de l’ambassade est l’aboutissement de plusieurs années de fouilles dans les archives russes. 21.000 seulement des quelque 30 mille prisonniers de guerre roumains morts en terre russe ont pu être identifiés. Le diplomate roumain a par ailleurs précisé qu’entre 1941 et 1956, les prisonniers de guerre roumains ont été internés dans 288 camps de concentration du NKVD (police politique stalinienne) et camps à régime spécial. De 1941 à 1944, la Roumanie a lutté contre l’URSS pour récupérer ses territoires de l’Est annexés par Moscou, en 1940, suite à un ultimatum. Ces territoires appartiennent à présent aux ex – républiques soviétiques de Moldova et d’Ukraine.



    Commémoration — La République de Moldova commémore ce samedi les victimes de la première vague de déportations d’il y a 70 ans. Dans la nuit du 5 au 6 juillet 1949, le régime soviétique a envoyé dans des camps de travaux forcé en Sibérie plusieurs dizaines de milliers paysans d’origine roumaine et en a confisqué les avoirs. Les correspondants de Radio Roumanie à Chişinău rappellent que trois déportations ont eu lieu entre 1941 et 1951. Les historiens estiment à environ 120 mille le nombre total des déportés.



    Neversea — Le Festival de musique Neversea, le plus grand événement du genre à avoir lieu sur une plage d’Europe, se poursuit jusqu’à dimanche à Constanţa, sur la côte roumaine de la mer Noire. Plus de 150 artistes se produisent en concert sur la plage Modern, où sont aussi attendus près de 200.000 spectateurs. A l’affiche, entre autres – Afrojack, G-Eazy, Jessie J, DJ Snake, Sean Paul, Lost Frequencies, Kadebostany, Salvatore Ganacci, Dub FX. ATB, Mahmut Orhan et Will Sparks. Des mesures de sécurité spéciales ont été mises en place pour assurer un bon déroulement de l’événement. Le festival compte cette année sur un budget d’environ 9 millions d’euros.



    Football — En football, la championne nationale, CFR Cluj, et la gagnante de la Coupe, Viitorul Constanta, se disputeront samedi soir la Super coupe de Roumanie, sur terrain neutre, à Ploiesti (sud). Cette année, le CFR a remporté le 5e titre de champion, et le 2e consécutif, alors que Viitorul s’est adjugé la Coupe en première. Les deux équipes représenteront, ce mois-ci, la Roumanie dans les préliminaires des coupes européennes : dans la Ligue des champions, les footballeurs de Cluj rencontreront le FC Astana du Kazakhstan, tandis que dans l’Europa League, Viitorul Constanţa aura pour adversaire le FC Anvers, dirigé par l’ancien footballeur international roumain Ladislau Bölöni. Et toujours dans la Ligue Europa, le FCSB (ex Steaua Bucarest) rencontrera Milsami Orhei, de la République de Moldova voisine, et le CSU Craiova jouera contre les Azerbaïdjanais de FK Sabail.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep (n° 7 mondiale) rencontrera lundi la jeune Américaine Cori Gauff (15 ans), dans les huitièmes de finale Wimbledon. Simona Halep est la seule Roumaine au tableau individuel féminin du tournoi londonien. Samedi, la paire roumaine Monica Niculescu – Irina Begu a triomphé contre le duo Xinyun Han (Chine)/Oksana Kalachnikova (Géorgie), score 6-3, 3-6, 6-0. La Roumaine Sorana Cîrstea et Galina Voskoboeva du Kazakhstan, évoluent samedi contre la paire Alize Cornet (France)/ Petra Martic (Croatie). De même, le duo formé de Horia Tecău (Roumanie) et Jean-Julien Rojer (Pays-Bas), s’est qualifié pour les 8es de finale de l’épreuve masculine de double, après la victoire contre la paire Fabrice Martin (France)/ Hugo Nys (Monaco), sur le score de 6-1, 6-4, 6-4.



    Météo – Il fait chaud notamment dans les régions de plaine, où l’inconfort thermique dépasse par endroits le seuil critique des 80 unités. Le ciel est variable et des pluies orageuses sont signalées sur le nord-ouest du territoire. Les températures maximales s’étaleront entre 26° et 34°. Il faisait 28° à midi dans la capitale, Bucarest.



  • June 11, 2016

    June 11, 2016

    OFFICIAL VISIT – French President Francois Hollande will come to Romania in September, Romanian Prime Minister Dacian Ciolos has announced. Ciolos, who paid a visit to Paris, attended, together with President François Hollande, the opening ceremony of the European Football Championship and the opening game, between the host country and Romania. Earlier on Friday the Romanian PM and his French counterpart Manuel Valls signed an updated roadmap for the strategic partnership between Romania and France. A day before Dacian Ciolos had taken part in a special meeting of the Council of the Organisation for Economic Co-operation and Development, which Romania intends to join.




    MILITARY DRILL – Romanian and American Navy Forces will carry out, as of Monday, joint military drills in the Black Sea, to practice standard procedures, with a view to developing interoperability between the two countries’ fleets. The Romanian side participates in the drill with the frigate Queen Mary, one corvette, two minesweepers and a Puma Naval helicopter, while the American partner will participate with the USS Porter destroyer.




    COMMEMORATION – The Romanian Cultural Institute commemorates, in the Cernauti region in Western Ukraine, at the border with Romania, 75 years since the first deportations carried out by the Soviets in the eastern Romanian territories annexed by Moscow in 1940 following an ultimatum. To mark this event, the play “20 Years in Siberia”, will be performed on Saturday and Sunday at the National Theatre in Bucharest. The play was written after a book by Anita Nandris-Cudla, a Romanian peasant from Bukovina who described the terrible years she had spent in the Soviet Gulag. Once Bessarabia, northern Bukovina and the Herta region annexed by the Soviets, the Romanian population was subjected to deportations, arrests and forced relocations, which lasted until 1956. The first wave of deportations took place on the night of June 12, 1941 and affected over 32 thousand people, among whom personalities of the political, cultural and economic life of that time.




    STRIKE – Air France pilots are on a 4-day strike as of today, which may disrupt plans for thousands of football fans on the second day of the Euro 2016 competition. Air France has already cancelled around 30% of the flights, but has announced it would prioritise journeys to cities that were hosting tournament matches. The pilots union wants the government to scrap new labour laws that will make it easier to hire and fire people. Also, rubbish will not be collected in Paris until Wednesday, while train services have only recently resumed after a nine-day strike. Strikes have also been announced in neighbouring Belgium.




    THEATER FESTIVAL – The Romanian city of Sibiu is hosting, as of Friday, the International Theatre Festival, one of the biggest events in the world devoted to performing arts. The 23rd edition of the festival has brought together over 2800 artists from 70 countries, who will participate in some 450 shows and cultural events. The manager of the theatre in Sibiu and also the festival’s director, Constantin Chiriac, has announced that nine million euros have been made available for this year’s edition. The Grand Square in Sibiu has turned into a huge stage for acrobats, performing on platforms suspended above the square by means of a huge crane. The theatre marathon starts with actors from England, Spain, Poland, the Republic of Moldova and Romania, while street performances are the attraction of the pedestrian area in the citys historical centre.




    EURO 2016 – On Friday night, in Paris, Romanias national football squad was defeated by the French side 1-2, in the opening of the 2016 European Championship. Encouraged by more than 20,000 Romanians who watched the game from the stands of Stade de France, the Romanian players started in force and on 3rd minutes were about to score. For the next hour they managed to keep up with the aggressive game of the host team, who are the first seeds at the championship. Giroud scored the first goal in the 57th minute. After eight minutes, Stancu stroke the balance through a penalty shootout, but Payet scored the winning goal in the 89th minute. Euro 2016 continues today with the match between Switzerland and Albania. The next leg of the group will pit Romania against Switzerland and France against Albania on Wednesday. On Saturday, in group B, England takes on Russia, and Wales plays against Slovakia.


    (Translated by Elena Enache)

  • June 11, 2016

    June 11, 2016

    OFFICIAL VISIT – French President Francois Hollande will come to Romania in September, Romanian Prime Minister Dacian Ciolos has announced. Ciolos, who paid a visit to Paris, attended, together with President François Hollande, the opening ceremony of the European Football Championship and the opening game, between the host country and Romania. Earlier on Friday the Romanian PM and his French counterpart Manuel Valls signed an updated roadmap for the strategic partnership between Romania and France. A day before Dacian Ciolos had taken part in a special meeting of the Council of the Organisation for Economic Co-operation and Development, which Romania intends to join.




    MILITARY DRILL – Romanian and American Navy Forces will carry out, as of Monday, joint military drills in the Black Sea, to practice standard procedures, with a view to developing interoperability between the two countries’ fleets. The Romanian side participates in the drill with the frigate Queen Mary, one corvette, two minesweepers and a Puma Naval helicopter, while the American partner will participate with the USS Porter destroyer.




    COMMEMORATION – The Romanian Cultural Institute commemorates, in the Cernauti region in Western Ukraine, at the border with Romania, 75 years since the first deportations carried out by the Soviets in the eastern Romanian territories annexed by Moscow in 1940 following an ultimatum. To mark this event, the play “20 Years in Siberia”, will be performed on Saturday and Sunday at the National Theatre in Bucharest. The play was written after a book by Anita Nandris-Cudla, a Romanian peasant from Bukovina who described the terrible years she had spent in the Soviet Gulag. Once Bessarabia, northern Bukovina and the Herta region annexed by the Soviets, the Romanian population was subjected to deportations, arrests and forced relocations, which lasted until 1956. The first wave of deportations took place on the night of June 12, 1941 and affected over 32 thousand people, among whom personalities of the political, cultural and economic life of that time.




    STRIKE – Air France pilots are on a 4-day strike as of today, which may disrupt plans for thousands of football fans on the second day of the Euro 2016 competition. Air France has already cancelled around 30% of the flights, but has announced it would prioritise journeys to cities that were hosting tournament matches. The pilots union wants the government to scrap new labour laws that will make it easier to hire and fire people. Also, rubbish will not be collected in Paris until Wednesday, while train services have only recently resumed after a nine-day strike. Strikes have also been announced in neighbouring Belgium.




    THEATER FESTIVAL – The Romanian city of Sibiu is hosting, as of Friday, the International Theatre Festival, one of the biggest events in the world devoted to performing arts. The 23rd edition of the festival has brought together over 2800 artists from 70 countries, who will participate in some 450 shows and cultural events. The manager of the theatre in Sibiu and also the festival’s director, Constantin Chiriac, has announced that nine million euros have been made available for this year’s edition. The Grand Square in Sibiu has turned into a huge stage for acrobats, performing on platforms suspended above the square by means of a huge crane. The theatre marathon starts with actors from England, Spain, Poland, the Republic of Moldova and Romania, while street performances are the attraction of the pedestrian area in the citys historical centre.




    EURO 2016 – On Friday night, in Paris, Romanias national football squad was defeated by the French side 1-2, in the opening of the 2016 European Championship. Encouraged by more than 20,000 Romanians who watched the game from the stands of Stade de France, the Romanian players started in force and on 3rd minutes were about to score. For the next hour they managed to keep up with the aggressive game of the host team, who are the first seeds at the championship. Giroud scored the first goal in the 57th minute. After eight minutes, Stancu stroke the balance through a penalty shootout, but Payet scored the winning goal in the 89th minute. Euro 2016 continues today with the match between Switzerland and Albania. The next leg of the group will pit Romania against Switzerland and France against Albania on Wednesday. On Saturday, in group B, England takes on Russia, and Wales plays against Slovakia.


    (Translated by Elena Enache)

  • The Genocide of Romanians in Northern Bukovina

    The Genocide of Romanians in Northern Bukovina

    The Soviet occupation of Northern Bukovina in the summer of 1940 was marked by the deportation of the Romanian population and the ethnic cleansing of the entire region. In 1930, Romanians accounted for 44% of Bukovina’s population, Ukrainians 29%, while the German, Jewish, Polish and Roma minorities for the remaining 26%. Soviet authorities resorted to violence to displace the Romanian population, even committing mass murders. Left defenseless, the Romanian population had to comply with the order of leaving the country for Siberia, without ever being able to return to their homeland. The only option was to flee Romania, a choice some found it hard to make, and for some of whom was nothing short of death. And so it was.



    Historian Pavel Moraru with the “Lucian Blaga” University in Sibiu believes that the Sovietization process was aimed not only at antagonizing the population to control the means of production and labour, but also at destroying ethnic diversity.



    As opposed to other regions of the Soviet Union, the repression here targeted specific ethnic groups. The repression was based not only on class warfare, but also on an ethnic criterion, underlying a strong denationalization process of the region. The majority of those deported or suppressed by Soviet authorities were Romanians. It’s true that other ethnic groups suffered at the Soviets’ hands, although to a lesser degree. We are mainly talking about a cleansing of the Romanian population, young people in particular, who could not be assassinated. The Soviet Union still needed young people as labour force for its enterprises”.



    Bukovina had not once in its history been part of Russia or the Soviet Union. The province had been the cornerstone of the Moldovan state founded in the mid 14th century by Romanians from Maramures. In time, it became the bone of contention between Poland and Moldova. In the 17th century, for a short period of time, Bukovina was annexed by the Ottoman Empire, only to enter Habsburg rule in 1775. In 1918 Bukovina became part of the Kingdom of Romania. Historian Pavel Moraru highlighted the fact that the people of Bukovina had to face not only a new political regime, but also its sheer brutality:



    The regime set up in Northern Bukovina was entirely new to the people. Bessarabians were familiar with the practices employed east of their borders, given that Bessarabia had been previously part of the Russian Empire. For the people of Bukovina however, this was a whole new thing, it was a Ukrainisation and Russification of the population by switching to an entirely new system of living. And of course, the transformations came with repression”.



    The Romanians in Bukovina who refused the Soviet occupation or to be deported to Siberia chose to seek refuge in Romania. The Soviet regime however was not one to respect the will of the people, particularly when it came to freedom of movement. So, as a first step, they closed down the border, to show their determination. At the beginning of 1941, the NKVD spread rumors according to which the regime would allow civilian population free and safe passage into Romania. On April 1, a group of approximately 3,000 Romanians from villages on the valley of Siret River made their way towards the border, planning to cross the border into Romania. 3 kilometers from the borders, the Soviet border police warned the convoy to halt. The people ignored the warning and the military opened fire, killing an unknown number of innocent civilians. The survivors were hunted down and killed with the bayonets. After the massacre, the wounded and the dead were buried in mass graves, men, women and children. The few who were arrested were questioned, tortured and shot. Soviet archives speak of 20 victims, while separate estimates claim that as many as 2,000 people were killed.



    Historian Pavel Moraru says the massacres and deportations were not random and indiscriminate, but the result of the authorities’ cynical and foul planning.



    Soviet practices were all based on court rulings, taken hastily, but rulings nonetheless. On July 9, 1940, the authorities decided to set up military tribunals, as it was a matter of urgency. On the next day, Lavrenti Beria, the people’s commissioner for internal affairs and the head of the NKVD, called on the Government to supplement escort troops. The military tribunals were ordered to arrest as many people as possible in order for the escort troops to be able to ensure their safety. Why was it necessary to arrest so many people? Because, statistically speaking, any communist regime would automatically wipe out 10% of the population. This figure was also confirmed in the case of Bessarabia, as well as in Northern Bukovina. For one year, according to some estimates, 12% of the population of the two provinces was killed and deported. The people were expected to show loyalty to the authorities in order to make it easier for a territory to be denationalized, so as to show future generations that the territory had never been Romanian. Once this was achieved, the Soviets then moved to plunder the territories. Right after the occupation, the market was seriously affected, and supplies were running short”.



    The mass murders and deportations of 1940 would be just the tip of the iceberg. After the war, the tragedy of the Romanians from Bukovina and Bessarabians went beyond the limits of what is acceptable and understandable.


    (Translated by V. Palcu)

  • 70 ans depuis la déportation des Juifs du nord de la Transylvanie

    70 ans depuis la déportation des Juifs du nord de la Transylvanie

    Le 19 mars 1944, Hitler ordonnait à l’armée nazie d’occuper la Hongrie et faisait installer à grands renforts un nouveau gouvernement porté par le Parti des Croix fléchées, de la mouvance fasciste et antisémite. De son nom de code « Margaret », cette opération avait été conçue par le Reich afin d’éviter une éventuelle sortie précipitée de la Hongrie de la conflagration, comme cela avait été le cas pour l’Italie en 1943. Un plan similaire d’occupation de la Roumanie devait également être mis en œuvre — l’ambassadeur hitlérien à Bucarest, Manfred von Killinger, avait déjà sur son bureau l’opération « Margaret II »…



    L’arrivée au pouvoir des Croix fléchées dirigées par Ferenc Szálasi a provoqué une vague massive de persécutions antisémites dans le nord de la Transylvanie, occupée alors par la Hongrie en vertu de l’arbitrage de Vienne du 30 août 1940. Selon les sources, en seulement quatre mois, de mai à octobre 1944, 150 à 200 mille Juifs ont péri dans les camps de concentration nazis. Une quinzaine de milliers d’entre eux avaient déjà été déportés entre 1941 et 1944. Au cœur de la Hongrie, des centaines de Juifs ne sont même pas arrivés dans les camps d’extermination, étant sommairement exécutés et jetés dans le Danube.



    70 ans sont passés depuis les premières persécutions antisémites du nord de la Transylvanie. La population magyare et roumaine des lieux tentait tant bien que mal d’aider, voire de cacher, ces opprimés. En 1941, Gheorghe Moldovan était élève à Brasov, région administrée toujours par Bucarest. En 1997, il a raconté au Centre d’histoire orale de la Radio roumaine comment une organisation de défense des Juifs avait vu le jour : « Après que la Transylvanie du nord est passée à la Hongrie, la maison du prêtre Macavei de Blaj a accueilli plusieurs réfugiés de Gherla, dont le professeur Mihali Semproniu et son épouse Natalia. Nous habitions tous le même immeuble, au centre de Brasov. C’était des gens extraordinaires, de bons patriotes qui avaient créé une association. Ils aidaient les Juifs de la Transylvanie devenue hongroise et de Roumanie. C’est le professeur Semproniu qui dirigeait cette association et je m’y investissais aussi. J’étais celui qui se rendait chez des familles juives pour les convoquer aux réunions, organisées régulièrement. Je visitais les Veiss, Grun, Holtzinger et Menden. D’autres personnes allaient informer les autres familles car il y en avait un certain nombre. Les gens se réunissaient notamment chez le professeur Semproniu, et parfois ailleurs ».



    Les organisateurs passaient la frontière pour rester en contact avec ceux qui avaient besoin d’aide. Parmi les petits succès de l’organisation, il convient de mentionner la protection des Juifs de Roumanie, victimes des persécutions raciales. Gheorghe Moldovan. « Le prêtre Macavei était, à l’époque, le représentant de notre pays à Budapest, car nous n’y avions pas d’ambassade. Il dirigeait un groupe de prêtres, qui recueillait des informations relatives à la situation des Roumains et des Juifs de la Transylvanie occupée. Un Juif du nord de la Transylvanie, dont j’ignorais le nom, venait à Blaj. Il passait clandestinement la frontière pour rejoindre le professeur Mihali et les autres. Ils aidaient les Juifs venant de Hongrie à entrer en Roumanie, d’où ils partaient ensuite pour Israël ou ailleurs, en quête de liberté. Ce groupe a fonctionné de 1940 à 1948. Les Juifs de Blaj étaient assez nombreux. Ils avaient aussi une synagogue. Comme ils étaient protégés par cette association, rien de mal ne leur est jamais arrivé. Ils ont pu travailler tranquillement, sans être déportés ni envoyés dans les camps de travaux forcés. Le professeur Mihali surtout était très actif. Il venait en aide à quiconque en avait besoin. Aux cotés du prêtre Macavei, il intervenait auprès de toutes les autorités, à Blaj ou dans les localités avoisinantes. C’est ainsi qu’il est parvenu à épargner à ces gens tout malheur, toute forme d’oppression. Son activité fut très intense. Madame Mihali se rendait dans le nord de la Transylvanie. Elle avait échangé la maison qu’elle possédait à Gherla contre une propriété à Bucarest. Chaque fois qu’elle venait à Sângeorgiu de Pădure, pour des cures, elle prenait contact avec les Juifs du nord de la Transylvanie et les aidait, si besoin était. »



    Gheorghe Moldovan a eu la chance de rencontrer un personnage légendaire, à savoir le diplomate suédois Raoul Wallenberg, le sauveur de milliers de Juifs de Hongrie qu’il a fait entrer en Roumanie. « Il les a tout d’abord sauvés de la déportation. Les Juifs des autres coins du pays étaient envoyés derrière le front, dans les camps de concentration, pas dans des camps d’extermination. Pour ceux du nord de la Transylvanie, l’enjeu consistait à leur éviter les camps d’extermination d’Auschwitz ou d’ailleurs. On organisait donc des passages clandestins de la frontière. J’ai moi-même fait la connaissance de cet homme, qui nous a maintes fois rendu visite et qui m’a remercié personnellement. A en juger d’après les descriptions que j’ai pu lire, c’était bien lui, Wallenberg. Un homme de haute taille, extraordinaire et très courageux. »



    Le calvaire des Juifs du nord de la Transylvanie allait prendre fin le 25 octobre 1944, lorsqu’elle fut libérée par les armées soviétique et roumaine. C’était le début d’un long chemin de retour à la dignité de l’être humain. (Trad. : Andrei Popov, Mariana Tudose)