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  • 30 ans depuis la descente des mineurs sur Bucarest

    30 ans depuis la descente des mineurs sur Bucarest

    La flambée de violence enregistrée les jours du 13 au 15 juin 1990, qui a culminé avec la descente des mineurs sur Bucarest et les agressions sauvages perpétrées par ces derniers contre la population, a projeté pour quelques jours la Roumanie dans les heures les plus sombres de la dictature communiste, quelques mois seulement après le renversement officiel de cette dernière. Cas décole dune société tout juste sortie de la nuit du totalitarisme, mais toujours en proie à ses démons, la descente des mineurs sur Bucarest, le matin du 14 juin 1990, marquait un tournant. Venus en aide au Front du Salut national pour la 3e fois déjà, larrivée des mineurs à Bucarest donna le coup denvoi dune sarabande de haine et dintolérance, censée étouffer le pluralisme démocratique encore balbutiant. La nervosité du pouvoir, confisqué par le Front du Salut national, héritier en ligne droite du parti communiste, se trouvait à son comble devant les protestations marathon, organisées par lopposition et la société civile, par les étudiants surtout, à partir du mois davril 90. Les élections du 20 mai 1990, remportées haut la main par le Front après une campagne émaillée dincidents, ne semblaient pas avoir découragé le mouvement de protestation. Le 13 juin, au petit matin, la police intervient alors en force, pour déloger ceux qui sentêtent à réclamer linstauration dune véritable démocratie dans le pays. Cest le début dune journée daccrochages violents entre police et manifestants, soldés par 6 morts et 750 blessés, selon le décompte officiel.


    Lhistorien Cristian Vasile sattache à cerner le particularisme de ces violences dun caractère inouï, qui débutèrent alors : « Certains historiens montrent du doigt le contexte de lépoque. Cela se passait quelques mois seulement après la chute du communisme et du régime de Ceausescu. Les événements du 13/15 juin sont perçus comme la dernière répression à caractère communiste qui a eu lieu en Roumanie. Et je crois quils ont raison de la classer ainsi, parce que les caractéristiques de la répression exercée par le pouvoir à lencontre de la population civile revêt une bonne partie des caractéristiques de la répression dont lon avait déjà été témoin au début du régime communiste, après loccupation de la Roumanie par lArmée rouge, à partir de 1944. Cela sexplique par une sorte de continuité au sein de lappareil politique et militaire, en termes de personnes et de pratiques. Instiguer certaines catégories de gens contre dautres, cela fait partie de larsenal communiste. Et cest cette tactique qui a été employée au mois de juin 1990. »



    Dautre part, daucuns ont mis les événements tragiques de juin 1990 sur le compte de la faiblesse de lEtat dalors, et de ses forces de lordre. Cristian Vasile : « Cest une lecture des choses à laquelle je suis enclin dadhérer dans une certaine mesure. Celle selon laquelle les forces de lordre étaient trop faibles pour être capables de mettre un terme au désordre engendré par les manifs marathon. Mais si lon regarde les événements de plus près, surtout les évènements du 13 juin, car cest à partir de là que les choses se sont fortement dégradées, nous constatons en effet la faiblesse des forces de lordre, mais lon constate aussi que dautres acteurs font leur apparition. Il existe des enregistrements dont la véridicité ne fait aucun doute, par exemple les ordres radio de ladjoint au ministre de lIntérieur, le général Diamandescu, qui dit à son interlocuteur, je cite le général: « Il faut mettre le feu aux bus, comme lon était convenu ». Que peut-on y comprendre, sinon quil y avait des agents provocateurs glissés parmi les manifestants, et commandés par le pouvoir. Il y a aussi des témoignages concordants qui racontent que lorigine de lincendie qui a embrasé les locaux de lInspection générale de la police de Bucarest na pas été le fait des manifestants, mais que le feu partit depuis lintérieur des locaux de police. Et puis, élément tout aussi étrange, cest le retrait sans combat des centaines de policiers que lon voit abandonner ledit siège, sans le défendre, tout comme le bâtiment du ministère de lIntérieur. »



    Le désir de lhomme fort du moment, le président Ion Iliescu, de consolider son pouvoir en manipulant les masses, est généralement considéré comme la cause principale des événements. Cristian Vasile : « Les fauteurs de troubles qui se trouvaient encore dans la zone du centre-ville, près de la place de lUniversité et de lavenue de la Victoire, dans la soirée du 13, ont été retenus pendant la nuit par les forces de lordre. Ces dernières maîtrisaient alors entièrement la situation. Larrivée des mineurs à laube du 14 juin était tardive et inutile. Ils sont accueillis par le président Ion Iliescu en personne qui, au lieu dessayer daplanir les tensions, au lieu de leur expliquer que larmée et la police maîtrisaient la situation, il les invite à se rendre place de lUniversité et à loccuper. Cela servait à quoi ? Cétait superflu et dangereux. Mais, en les incitant dès leur arrivée à Bucarest, à la descente des trains, en leur donnant carte blanche, le président Iliescu les incite à commettre les violences qui suivront et qui ont émaillé les journées du 14 et du 15 juin. Il sagit dune instigation aux troubles et à la violence, sanctionnée par des articles du code pénal. »



    Cristian Vasile pense, en effet, que la descente des mineurs du mois de juin 90 a de fait représenté le dernier sursaut de la bête communiste : « Lon peut se poser légitimement la question pourquoi le pouvoir avait jeté son dévolu sur les mineurs pour commettre la sale besogne. Le pouvoir avait déjà essayé de manipuler les ouvriers de la capitale, pour les tourner contre les manifestants démocrates. Ils avaient encore retenté le coup pendant les journées du 13 et du 14 juin. Mais les syndicats sy opposent. Ils avaient vu juste, car il sagissait dun combat politique. Or, il semblerait que les mineurs avaient été plus vulnérables à la manipulation du régime. Ion Iliescu sest par la suite défendu davoir fait appel nommément aux mineurs, prétendant sêtre adressé aux forces sociales vives au sens large. Mais, même ainsi, il sagit dune circonstance aggravante. Il avait été élu président, il avait un tout autre rôle à remplir. Et toute la tragédie réside dans cette fêlure qui a durablement séparé les deux pans de la société roumaine, de la société bucarestoise même. Car il y a eu même des bucarestois qui ont manifesté leur joie devant le spectacle de la barbarie déchaînée. Et puis les mineurs, auteurs de cette barbarie, en prenant en chasse tous ceux qui ressemblaient, de près ou de loin, à limage quils se faisaient des opposants : les jeunes, les étudiants, les hommes barbus, les femmes en mini jupes. Cela rappelle la chasse aux sorcières lancée par Ceausescu contre les rockeurs dans les années 70. »



    La Roumanie a payé un lourd prix pour ces violences et les exactions commises par les mineurs descendus sur Bucarest. Elle sest très vite retrouvée isolée sur le plan international, avec laccord gelé quelle venait de conclure avec le FMI, et dans une quasi impossibilité daccéder aux marchés financiers internationaux. Par ailleurs, ladhésion du pays au Conseil de lEurope ne fut acté quen 1993, bien après les autres pays de la région, et qui avaient fait partie de lancien espace soviétique. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • 13.06.2020

    13.06.2020

    Coronavirus en Roumanie – En Roumanie, l’état d’alerte institué par les autorités ce 15 mai, sur toile de fond de pandémie doit expirer la semaine prochaine, mais l’exécutif a annoncé qu’il souhaite le prolonger. Une décision en ce sens sera adoptée au cours de la prochaine réunion du gouvernement. Le premier ministre Ludovic Orban a réaffirmé que cette mesure n’était pas politique, mais qu’elle reposait sur les conseils des spécialistes, vu que le risque d’une nouvelle vague de l’épidémie était toujours élevé. Le prolongement de l’état d’alerte devrait être adopté par le Parlement, mais l’opposition politique de Bucarest a annoncé qu’elle voterait contre cette mesure. Aux dires du président par intérim du principal parti d’opposition, le PSD, Marcel Ciolacu, un état intermédiaire devrait être institué, pour au moins 15 jours. Selon le rapport le plus récent du Groupe de Communication stratégique, 222 nouveaux cas d’infection au nouveau coronavirus ont été enregistrés, ces 24 dernières heures, alors que 171 malades sont actuellement en soins intensifs. Sur les 21.400 personnes infectées, 1380 sont décédées. A l’extérieur de la Roumanie, quelque 3300 Roumains ont été dépistés positifs au nouveau coronavirus et 114 sont décédés.

    BNR – La fermeture à grande échelle de l’activité dans de nombreux secteurs économiques, dans l’effort de limiter la propagation de l’infection au nouveau coronavirus et la compression accentuée de la demande de consommation, et la baisse de la consommation extérieure, produiront un recul sévère de l’économie roumaine durant le deuxième trimestre, met en garde la Banque centrale de Roumanie. Cet avertissement est lié au déclin souffert par l’économie roumaine par la fermeture brusque d’entreprises et d’activités, surtout dans le transport, le tourisme, l’hôtellerie, les activités récréatives, l’industrie et le commerce. La croissance économique a augmenté considérablement dans le 1er trimestre de l’année 2020, alors que le marché de l’emploi a connu une détérioration subite au mois de mars, adoucie par l’utilisation du chômage partiel, stimulé par les autorités par des leviers budgétaires, selon un document rendu public par le Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie. Le nombre de contrats de travail a pourtant augmenté et cette évolution pourrait s’accentuer à partir du 1er juin, lorsque le chômage partiel par temps de pandémie sera suspendu. Selon les spécialistes de la Banque centrale roumaine, le taux annuel d’inflation sera supérieur à 3% cette année même après une baisse évidente au 2e trimestre.

    Descente des mineurs – Le premier ministre roumain, Ludovic Orban a appelé samedi les magistrats à établir la vérité dans le dossier de la descente des mineurs de la Valée du Jiu à Bucarest du 13 au 15 juin 1990, dossier qui n’a pas été résolu jusqu’à présent. Le 13 juin, le régime « communiste » selon Ludovic Orban, du président roumain Ion Iliescu, qui venait de remporter les élections présidentielles a utilisé les forces de l’ordre et ensuite les mineurs pour mettre fin à un mouvement de contestation contre le pouvoir de gauche installé après la chute du communisme en décembre 1989. Des affrontements violents entre les forces de l’ordre et les protestataires de la Place de l’Université de Bucarest ont eu lieu le 13 juin. Les gueules noires sont arrivées dans la Capitale le 14 juin, pour intervenir brutalement contre les protestataires et d’autres bucarestois, dévastant les sièges de partis politiques historiques et de certaines facultés. Six personnes sont décédées et un millier ont été blessés, tandis que plusieurs centaines ont été arrêtés illégalement. Dans le dossier de la descente des mineurs, l’ex président Ion Iliescu, les anciens premier ministre Petre Roman et vice-premier ministre Gelu Voican Voiculescu ainsi que l’ancien patron des renseignements roumains, Virgil Măgureanu, sont accusés de crimes contre l’Humanité. En 2014, la Cour européenne des Droits de l’Homme a émis une décision qui oblige la Roumanie à poursuivre les investigations dans ce dossier.

    Météo – L’Administration nationale de météorologie a émis une alerte Code Orange aux pluies torrentielles et aux orages dans 31 départements, valable jusqu’à dimanche matin. A l’exception de 3 départements de l’ouest et de plusieurs du sud du territoire, toutes les autres régions seront frappées par des averses torrentielles, de la grêle et par des rafales de vent de plus de 80 km à l’heure. Les météorologues ont actualisé un code jaune au temps mauvais, émis vendredi prolongeant cette alerte jusqu’à mardi matin. Dans 15 départements du sud-est et de l’ouest du pays des périodes d’instabilité accentuée se succéderont. L’instabilité caractérisera aussi la météo le long de la semaine prochaine. Les températures iront de 21 à 30 degrés.

  • La semaine du 06 au 11 mai 2019

    La semaine du 06 au 11 mai 2019

    « Happy summit! / Joyeux sommet ! » à Sibiu

    Le semestre roumain de la présidence du Conseil de l’Union européenne a atteint son point culminant jeudi, à Sibiu, avec la réunion informelle des chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres, à l’exception du Royaume Uni. 36 délégations officielles, 400 invités de haut niveau, environ 900 journalistes accrédités et 100 interprètes de conférence et traducteurs, présents dans la ville sise au centre de la Roumanie, ont consacré une formule de salut tout aussi informelle, « Happy summit! / Joyeux sommet ! », que les habitants des lieux ont adoptée allègrement. Ce fut un sommet de l’unité et de la détermination à continuer le projet de l’intégration européenne – a déclaré l’hôte de la réunion, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis. Les participants y ont adopté la Déclaration de Sibiu, un manifeste qui souligne l’unité comme principe essentiel de la construction de l’avenir de l’Union. Les signataires s’engagent à protéger le mode de vie européen, la démocratie et l’Etat de droit et affirment le principe d’équité pour le marché commun de l’emploi, pour l’assistance sociale et l’économie. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a souligné que le sommet de Sibiu avait montré une unité solide des dirigeants du bloc communautaire. A son tour, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a précisé qu’il souhaitait recevoir, d’ici le mois de juin, des candidatures pour les postes de direction des institutions communautaires ; c’est pourquoi il a annoncé sa décision de convoquer une réunion des leaders de l’UE le 28 mai, au lendemain des élections pour le Parlement européen.

    Donald Tusk s’est adressé ensuite aux organisateurs du sommet, qu’il a félicités en roumain : «Lorsque nous nous sommes rencontrés en janvier dernier, pour le lancement de la présidence roumaine, j’ai parlé de la Roumanie en laissant s’exprimer mon âme, car je suis persuadé que vous êtes des gens remarquables. Vous avez organisé un sommet exceptionnel, vous pouvez être fiers de votre travail, tout comme l’Europe est fière de vous. Je suis purement et simplement tombé amoureux de Sibiu. L’Europe entière est tombée amoureuse de vous.»

    De l’avis des commentateurs, les effets du message d’unité et d’optimisme envoyé depuis Sibiu pourront être mesurés dans deux semaines. Le scrutin européen confirmera ou infirmera les sondages qui indiquent dans de nombreux Etats membres une hausse de la popularité des partis et mouvements politiques eurosceptiques ou bien ouvertement anti-européens.

    Douche froide à Bruxelles

    La Commission européenne a révisé à la baisse, son estimation concernant l’évolution de l’économie roumaine pour cette année, qu’elle a ramenée à 3,3%. En janvier, les experts européens prenaient en compte une croissance de 3,8% du PIB, tandis que le budget de la Roumanie pour l’année en cours repose sur une croissance de 5,5%. Le boom économique roumain avait déjà fléchi l’année dernière, avertissent les experts communautaires. La consommation des ménages est restée le principal facteur de croissance économique, une consommation stimulée par les majorations salariales dans le secteur public, mais dont les effets positifs ont été tempérés par la majoration massive des prix. L’estimation réalisée par les experts européens indique également le fait que l’incertitude et les politiques publiques imprévisibles peuvent avoir des effets négatifs sur la consommation et sur les investissements, bloquant la croissance.

    Minériade sans fin

    La Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a décidé de renvoyer au Parquet général le dossier de la minériade des 13-15 juin 1990 ; il s’agit de la marche des mineurs sur Bucarest, qui a mis fin à une ample manifestation contre le pouvoir de gauche installé après la chute de la dictature communiste. Le juge de la Chambre préliminaire a constaté la non-légalité du réquisitoire formulé par les procureurs militaires, décidant du renvoi du dossier. Le procureur général par intérim de la Roumanie, Bogdan Licu, a contesté la décision de la Haute Cour. Il y a deux ans, le Parquet militaire avait mis en examen l’ancien président Ion Iliescu, l’ex premier ministre Petre Roman et l’ancien vice-premier ministre Gelu Voican Voiculescu, ainsi que le directeur de l’époque du Service roumain de renseignement intérieur, Virgil Măgureanu. Selon les procureurs, les quatre hommes auraient organisé et coordonné directement, y compris en faisant venir à Bucarest les gueules noires de la Vallée du Jiu, l’attaque contre les manifestants rassemblés Place de l’Université, qui exprimaient pacifiquement des opinions politiques différentes de celles de la majorité représentée par le pouvoir politique du moment. 1.300 blessés, plus d’un millier de personnes arrêtées abusivement et au moins six morts, c’est le bilan des jours les plus dramatiques de l’histoire post-communiste du pays. Il y a cinq ans, la Cour européenne des droits de l’homme a prononcé une décision qui oblige la Roumanie à continuer les investigations dans le dossier de la Minériade de juin 1990.

    Des Roumains dans le monde

    Le ministre des affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a demandé au président Klaus Iohannis de rappeler à Bucarest l’ambassadeur de Roumanie à Washington, George Maior. Un communiqué de presse du ministère explique le fait que cette proposition est le résultat d’une analyse du mandat du diplomate roumain, dont les actions « ne lui permettent plus de promouvoir d’une manière crédible les intérêts de la Roumanie aux Etats-Unis, partenaire stratégique de Bucarest. En avril dernier, la commission parlementaire spécialisée avait accusé George Maior d’avoir utilisé, pendant les dix ans passés à la tête du Renseignement intérieur avant d’être nommé ambassadeur à Washington, les moyens du SRI à des fins personnelles, ayant porté une atteinte grave aux droits et aux libertés fondamentales des citoyens roumains et aux intérêts du pays. L’ambassadeur s’est dit consterné par les accusations dont il fait l’objet et il a demandé que le contenu des auditions à la Commission parlementaire de contrôle de l’activité du SRI soit rendu public.

    Par ailleurs, l’ancien maire social-démocrate de Constanţa (la plus grande ville-port roumaine à la mer Noire), Radu Mazăre, a été arrêté au Madagascar et il est attendu en Roumanie. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui en février dernier, la justice l’ayant condamné définitivement à neuf ans de prison ferme dans une affaire de remises en possession fictives dans l’immobilier, une des nombreuses affaires de corruption qu’il a ramassées à son nom pendant 15 ans et quatre mandat de maire de Constanţa.

  • 08.05.2019

    08.05.2019

    Sommet – Le chef de la Commission Européenne, Jean – Claude Junker, et le président roumain, Klaus Iohannis, participent ce mercredi à Sibiu (en Transylvanie) à un débat sur l’avenir de l’Europe aux côtés de 300 jeunes provenant d’Etats membres de l’Union. Ce débat se tient avant le sommet européen prévu ces jeudi et vendredi et organisé dans le cadre de la présidence tournante de l’UE que la Roumanie détient jusqu’au mois de juin. Notons que le président du Conseil Européen, Donald Tusk, a proposé aux chefs d’Etat et de gouvernement participants d’adopter à Sibiu une déclaration qui transmette un message d’unité et de confiance. Des dizaines de délégations officielles sont attendues ces jours-ci à Sibiu, soit des centaines d’invités de haut rang, ainsi qu’un millier de journalistes et de traducteurs. Si bien qu’à l’aéroport de la ville, le nombre d’atterrissages et de décollages sera 4 fois plus grand par rapport à une journée habituelle. Les représentants de l’aéroport assurent pour leur part que le programme des vols réguliers ne sera pourtant pas affecté.

    Pape – Le Pape François effectuera une visite en Roumanie du 31 mai jusqu’au 2 juin, à l’invitation du président Klaus Iohannis et de l’Eglise Catholique de Roumanie. En attendant, des centaines de milliers de personnes se sont déjà inscrites en ligne pour participer aux messes que le Pape doit célébrer en Roumanie, si bien que les inscriptions se sont prolongées jusqu’au 31 mai. Les organisateurs de la visite du Souverain Pontife en terre roumaine y notent une présence inédite, à savoir les pèlerins qui viendront de pays lointains, tels le Pakistan, le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Niger, le Madagascar, l’Australie, du Canada, de Namibie ou de la Réunion. Sous le slogan « Cheminons ensemble ! », le Souverain Pontife arrivera d’abord à Bucarest, la capitale, pour se rendre ensuite à Iasi (la plus grande ville de l’est du pays où vit une importante communauté catholique), puis à Blaj (ville du centre du pays, véritable capitale spirituelle des grecs-catholiques de Roumanie). C’est à Blaj que le Pape doit béatifier 7 évêques martyrs décédés dans les prisons communistes. Toujours en Transylvanie, un autre arrêt est prévu au sanctuaire marial de Şumuleu Ciuc, dans une région à population magyare majoritaire. Le Pape François est le deuxième Souverain pontife à visiter la Roumanie, un pays à population majoritaire orthodoxe. La première visite en terre roumaine d’un Pape remonte à 1999, lorsque Jean-Paul II s’était rendu à Bucarest.

    Descente des mineurs sur Bucarest – La Haute cour de cassation et de justice de Roumanie a décidé aujourd’hui de retransmettre au Parquet général le dossier des événements connus sous le nom de « la descente des mineurs sur Bucarest », les 13-15 juin 1990. Il s’agit d’une action qui a mis fin, par la force, à une ample manifestation contre le pouvoir de gauche installé en Roumanie juste après la chute du régime communiste, en décembre 1989. Le juge de la Chambre préliminaire a constaté que le réquisitoire fait par les procureurs militaires n’était pas conforme aux dispositions légales. Cette décision n’est pas définitive et elle peut être contestée. Rappelons-le, le13 juin 2017, le Parquet militaire déféré à la justice l’ancien président Ion Iliescu, l’ancien premier ministre Petre Roman et l’ancien vice-premier ministre Gelu Voican Voiculescu, ainsi que le chef des renseignements intérieurs de l’époque, Virgil Măgureanu. Sur toile de fond d’incidents violents dans la capitale, que l’armée avait déjà réussi à calmer, le chef de l’Etat roumain de 1990, Ion Iliescu, avait invoqué une tentative de putsch de la part de l’extrême droite et a demandé à la population de défendre les institutions démocratiques. En réponse, les mineurs de la Vallée de Jiu (centre-ouest) se sont rendus en grand nombre à Bucarest, où ils sont attaqué le siège de l’Université, les sièges des partis de l’opposition et les rédactions de plusieurs journaux indépendants. La descente des mineurs sur Bucarest les 13-15 juin 1990 a fait 6 morts, des centaines de blessés et plus d’un millier de personnes ont été arrêtées abusivement. En 2014, la Cour Européenne des droits de l’Homme a émis une décision qui oblige la Roumanie à poursuivre les investigations dans le dossier de la « Descente des mineurs ».

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, n° 3 mondiale, affronte aujourd’hui dans les 8e de finale du tournoi de Madrid, Viktoria Kuzmova de Slovaquie. Simona Halep, 27 ans, a déjà remporté le trophée de Madrid en 2016 et 2017. Dans la compétition de double, Simona Halep et sa compatriote Iriga Begu se sont qualifiées toujours dans les 8e de finale où elles affronteront, ce mercredi, les Tchèques Barbora Krejcikova / Katerina Siniakova. Deux autres Roumaines – Irina Bara et Mihaela Buzărnescu – sont arrivées dans les quarts de finale de la compétition, où elles rencontreront Jelena Ostapenko (Lettonie) et Vera Zvonareva (Russie). Dans la compétition de double messieurs, le duo formé du Roumain Horia Tecau et du Néerlandais Jean-Julien Roger aura pour adversaires les Britanniques Kyle Edmund et Neal Skupski.

    Météo – Ces derniers jours des centaines d’habitations notamment en milieu rural ont été inondées, tout comme des routes nationales et départementales, alors que plusieurs localités n’ont plus d’électricité. Mardi, environ 15.000 sapeurs-pompiers, policiers et gendarmes étaient mobilisés en Roumanie pour aider la population des zones touchées par les intempéries, selon le ministère de l’Intérieur de Bucarest.La météo s’est améliorée aujourd’hui après un début de semaine pluvieux, voire orageux sur la plupart du territoire. Les températures sont à la hausse et les maxima iront de 10 à 21 degrés. 14 degrés et un ciel plutôt couvert à midi dans la capitale.

  • La semaine du 12 au 17 juin 2017

    La semaine du 12 au 17 juin 2017

    Crise politique à Bucarest

    La scène politique roumaine traverse ces jours-ci une crise sans précédent pour ses presque 3 décennies de démocratie post-communiste. Investis il y a 6 mois, le premier ministre Sorin Grindeanu et son cabinet viennent de perdre le soutien de la coalition au pouvoir en Roumanie, à savoir le Parti Social-Démocrate (PSD) et l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE). Votée par les directions des deux partis, la décision a été doublée par la démission de la plupart de l’équipe de l’Exécutif. Le leader du PSD, Liviu Dragnea, s’est déclaré mécontent de l’activité de plusieurs ministres, car 60% des mesures figurant au programme de gouvernance n’ont pas été mises en œuvre, estime-t-il.

    Liviu Dragnea: « Le PSD est prêt, aux côtés de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates, à former un nouveau gouvernement, avec une feuille de route mieux structurée, qui comportera les actions et les mesures nécessaire pour récupérer les délais enregistrés. A continuer la gouvernance actuelle, avec ou sans Sorin Grindeanu en tant que premier ministre, le programme de gouvernance risquait, d’ici trois mois, de devenir un document impossible à mettre en œuvre en Roumanie ».

    Le coup de théâtre est toutefois venu de la part du premier ministre, Sorin Grindeanu: « Je ne démissionne pas ! Et je vous dirai pourquoi. J’ai l’obligation d’avoir un comportement responsable face à la Roumanie et face au parti dont je suis membre. Ce gouvernement est le gouvernement de la Romanie et non pas le gouvernement du Comité exécutif. Je crois que nous devons tous nous en sentir responsables ! Moi, je le suis ! ».

    M Grindeanu a précisé qu’il ne renoncerait à ses fonctions que si le chef de l’Etat, nomme un nouveau premier ministre social-démocrate, après avoir consulté les formations politiques.

    Dans ce contexte, le PSD a annoncé l’exclusion de Sorin Grindeanu des rangs des sociaux-démocrates et sa décision de déposer lundi une motion de censure, soutenue par ALDE, contre son propre gouvernement – comme seule solution possible pour limoger le premier ministre, après son refus de démissionner.

    Cependant, par la voix de sa porte-parole, Mădălina Dobrovolschi, le président, Klaus Iohannis a demandé aux deux partis de la coalition au pouvoir de résoudre la crise intérieure suite à laquelle elle avait retiré son soutien politique au cabinet Grindeanu. Mădălina Dobrovolschi: « Le président exige la solution urgente de la crise au sein de la coalition au pouvoir pour éviter l’instabilité politique. La solution de la crise à l’intérieur de la coalition incombe uniquement aux partis dont elle est constituée. »

    Dans l’opposition, les libéraux ont déclaré qu’ils décideraient de leur réaction après la solution constitutionnelle de la crise politique au sein de la coalition au pouvoir. L’Union Sauvez la Roumanie (USR) a demandé des élections anticipées. Le Parti du Mouvement Populaire (PMP) estime, lui, que les sociaux-démocrates doivent assumer l’échec du gouvernement.

    Le dossier de la descente des mineurs sur Bucarest en juin 1990

    Partiellement éclipsé par la crise politique en déroulement, le dossier de la descente des mineurs sur Bucarest du 13 au 15 juin 1990, revient dans l’attention publique. La Roumanie a commémoré en début de semaine les 27 ans écoulés depuis la descente des mineurs, qui a mis fin à une ample manifestation contre le pouvoir de gauche installé après la chute de la dictature communiste en décembre 1989. En même temps, mardi, 14 personnes ont été déférées à la Justice dans le dossier appelé de la « minériade », accusés de crimes contre l’humanité. Parmi elles : l’ancien président de gauche Ion Iliescu, l’ancien premier ministre Petre Roman, l’ancien vice premier ministre Gelu Voican Voiculescu, ou encore l’ancien leader syndical des mineurs du bassin carbonifère de la Vallée du Jiu (centre-ouest), Miron Cozma.

    Rappelons-le, sur toile de fond d’échauffourées à Bucarest, que les forces de l’ordre avaient déjà réussi à contrôler, le président de l’époque, Ion Iliescu, avait invoqué une tentative de putsch de l’extrême droite et demandé à la population de défendre les institutions démocratiques. La descente des mineurs de la Vallée du Jiu à Bucarest, où ils ont attaqué l’Université, les sièges des partis d’opposition et les rédactions des quotidiens indépendants, s’est soldée par quatre décès officiellement enregistrés, des centaines de blessés et un million de personnes arrêtés abusivement. L’image de la Roumanie à l’étranger a été affectée par les violences de juin ’90. Dans le réquisitoire des procureurs militaires qui ont investigué les événements, il est stipulé que des forces du ministère de la Défense et de l’Intérieur ainsi que du Service roumain de renseignement, plus 10.000 mineurs et autres ouvriers y ont été illégalement impliqués. De même, le président de l’époque, Ion Iliescu, aurait ordonné que les militaires soient dotés d’armes et de munitions de guerre pour lutter contre les civils, lit-on dans le même document.

    Nouvelles majorations salariales

    En attendant la loi des salaires dans le secteur public, en train d’être promulguée, plusieurs catégories de personnels payés par l’Etat et qui n’avaient pas bénéficié depuis longtemps d’une majoration salariale, se verront accorder des augmentations. Les revenus du personnel des bibliothèques nationales, des salariés des ministères de l’Agriculture et de la Culture et de certains personnels de santé, des cadres militaires actives et du personnel civil du ministère de la Défense font l’objet d’un projet de loi adopté mardi par la Chambre des Députés. Selon les statistiques, depuis un an, le salaire que touchent les employés roumains a augmenté en moyenne de 13,4%. Le salaire moyen net se montait en avril dernier à 2.366 lei (soit 520 euros).

    Le festival international du théâtre de Sibiu

    Le rideau tombera ce dimanche sur le Festival international du théâtre de Sibiu, dans le centre de la Roumanie. 10 jours durant, des milliers de spectateurs ont eu l’occasion de suivre les plus de 500 spectacles et évènements à l’affiche du festival. La ville de Sibiu, mais aussi une partie du département homonyme ont accueilli des spectacles présentés par pas moins de 3 mille artistes Une des attractions, c’était la présence du célèbre danseur Mikhaïl Baryshnikov, qui a présenté un one-man show fondé sur les poésies de Joseph Brodski – lauréat du Prix Nobel. L’artiste s’est déclaré impressionné par le Festival de théâtre de Sibiu.

  • 13.06.2017

    13.06.2017

    Enquête – Les procureurs roumains redémarrent les poursuites pénales à l’encontre de l’ancien président roumain Traian Basescu, accusé d’abus de fonction dans le dossier appelé « Flora ». La Haute Cour de Cassation et de Justice a admis la demande du Parquet en ce sens, la décision étant définitive. L’enquête a été rouverte après qu’un homme d’affaires ait déposé une plainte pour abus de fonction, accusant Traian Basescu d’avoir rétrocédé illégalement un terrain de 40.000 m carrés, en 2003, lorsqu’il était maire général de la capitale. Un terrain sur lequel a été construit le complexe commercial Flora. Selon l’homme d’affaires, Traian Basescu aurait abusé de sa fonction au moment où il a avalisé la rétrocession du terrain en question, causant ainsi un préjudice de plus de 100 millions d’euros.

    Revenus – En Roumanie, le revenu moyen national a augmenté de 1% au mois d’avril, jusqu’à 2.366 lei (l’équivalent de quelque 520 euros), soit un nouveau record historique, a fait savoir ce mardi l’Institut national de la statistique. C’est l’extraction du pétrole et du gaz naturel qui a connu la baisse la plus importante côté revenus, tout comme la fabrication de produits pharmaceutiques. En revanche, les intermédiations financières et leurs activités auxiliaires se sont avérées les plus profitables. Par ailleurs, le nombre des retraités a baissé en Roumanie en dessous des 5,2 millions, alors que la pension de retraite moyenne a augmenté de 8%, pour atteindre les 1016 lei (soit quelque 220 euros), constate également l’Institut national de la statistiques. En même temps, au niveau national, le rapport entre le nombre des retraités et celui des salariés reste de 9 à 10, ce qui signifie que 10 salariés actifs soutiennent 9 retraités.

    Commémoration – La Roumanie commémore ces jours-ci les 27 ans écoulés depuis la descente des mineurs sur Bucarest, du 13 au 15 juin 1990, qui a mis fin à une ample manifestation contre le pouvoir de gauche installé après la chute de la dictature communiste en décembre 1989. Sur toile de fond d’échauffourées à Bucarest, que les forces de l’ordre avaient déjà réussi à contrôler, le président de l’époque, Ion Iliescu, avait invoqué une tentative de putsch de l’extrême droite et demandé à la population de défendre les institutions démocratiques. La descente des mineurs de la Vallée du Jiu à Bucarest, où ils ont attaqué l’Université, les sièges des partis d’opposition et les rédactions des quotidiens indépendants, s’est soldée par quatre décès officiellement enregistrés, des centaines de blessés et un million de personnes arrêtés abusivement. L’image de la Roumanie à l’étranger a été affectée par les violences de juin ’90. L’ex-président Ion Iliescu, l’ex-premier ministre Petre Roman et le directeur des renseignements de l’époque, Virgil Magureanu, ainsi que 15 autres responsables ont été inculpés dans le dossier de la descente des mineurs, rouvert en 2015 par le Parquet général.

    Handball – La sélection nationale de handball de Roumanie rencontre ce mardi l’Autriche, dans le cadre d’un match décisif du barrage en vue de la qualification au Championnat du monde, qui aura lieu en décembre en Allemagne. Lors du match aller, vendredi à domicile, à Oradea dans l’ouest du pays, les sportives roumaines ont vaincu, les Autricheinnes sur le score de 34 à 29. La Roumanie est l’unique pays au monde à avoir participé à toutes les 22 éditions du Championnat du monde. En 2015 elle en a décroché le bronze.

    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie doit rencontrer ce mardi, à domicile, la sélection du Chili dans un match amical. C’est le premier match de l’équipe nationale après la défaite, samedi, 1 but à 3 face à la Pologne, dans le groupe E des préliminaires de la Coupe du Monde de l’année prochaine en Russie. Le leader du groupe c’est la Pologne, avec 16 points, suivie par le Monténégro et le Danemark, les deux avec 10 points, par la Roumanie et l’Arménie, avec six points chacune et par le Kazakhstan avec 2 points. Le prochain match de la Roumanie dans les préliminaires de la Coupe du monde est prévu pour le 1er septembre, à domicile, contre l’Arménie. Dans le cadre de ces préliminaires, l’équipe de Roumanie est dirigée par le sélectionneur allemand Cristoph Daum. Installé l’année dernière, après le parcours modeste de la sélection nationale à l’Euro de France, M Daum est contesté par la presse et par les supporters roumains qui déplorent le manque de progrès de l’équipe.

    Météo – Nous avons du beau temps ce mardi en Roumanie, il fait de plus en plus chaud, notamment dans le sud du pays. Les températures maximales vont de 24 à 34 degrés. 28 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 05.02.2015 (mise à jour)

    05.02.2015 (mise à jour)

    Diplomatie — Le président roumain Klaus Iohannis a félicité jeudi par téléphone son homologue italien Sergio Mattarella, qui vient de commencer son mandat cette semaine. Selon un communiqué de la présidence de Bucarest, le chef de l’Etat roumain a exprimé son souhait d’approfondir le Partenariat Stratégique entre les deux pays, fondé sur une relation solide et de longe date. De l’avis des deux responsables, la présence d’une importante communauté roumaine en Italie et d’une forte communauté d’affaires italienne en Roumanie rendent cette relation encore plus spéciale. Le président Klaus Iohannis a mentionné en même temps que le dialogue avec les communautés roumaines d’Italie était une dde ses priorités immédiates. Cela dans le contexte où environ 1 million de Roumains vivent actuellement dans la péninsule, formant la communauté étrangère la plus nombreuse d’Italie.



    Economie — La Commission Européenne a révisé à la hausse, jeudi, ses prévisions de croissance économique pour la Roumanie en 2015 jusqu’à 2,7%, soit 0,3% de plus par rapport aux estimations précédentes. Cette croissance, avec un progrès économique présumé de 2,9% en 2016, serait soutenue principalement par la demande intérieure et par la relance graduelle de l’économie globale. On s’attend à une consommation privée robuste, engendrée par la croissance des salaires, par une inflation réduite et par l’amélioration des conditions sur le marché du travail, lit-on dans le rapport de la CE. On s’attend également à ce que les investissements publics et privés se multiplient, tout comme les exportations. Coté risques, la CE mentionne l’impacte d’une possible détérioration des tensions géopolitiques dans la région, notamment du conflit en Ukraine, pays voisin de la Roumanie.



    Mineurs — Le Parquet Général de Roumanie a annoncé Jeudi la ré-ouverture du dossier de la Descente des mineurs à Bucarest, les 13 — 15 juin 1990, qui avait mis fin par la force à une ample manifestation contre le pouvoir installé après la chute de la dictature communiste de décembre 1989. En septembre dernier, Cour européenne des droits de l’homme a oblige la Roumanie à poursuivre l’enquête dans ce dossier. Rappelons-le, sur la toile de fond de plusieurs incidents dans la capitale, le président de l’époque, Ion Iliescu, sous prétexte d’une tentative de putsch, avait demandé aux mineurs de la Vallée de Jiu (dans les centre — ouest du pays) de défendre les institutions démocratiques. Ceux-ci se sont rendus à Bucarest, où ils ont attaqué l’Université, les sièges des partis de l’opposition et les rédactions de plusieurs journaux indépendants. Officiellement, la descente des mineurs des 13 — 15 juin 1990 a fait 6 morts, des centaines de blessés et un millier d’arrestations abusives.



    Sécurité — La situation de sécurité dans la zone élargie de la mer Noire, la coopération roumano-britannique, ainsi que des sujets à l’agenda de la réunion ministérielle de l’OTAN ont été discutés par le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa, et son homologue britannique, Michael Fallon, jeudi, à Bruxelles. L’agenda des officiels européens a été dominé par la mise en place de la Force de réaction rapide, la structure de défense collective de l’OTAN la plus importante depuis la fin de la Guerre froide. En 48 h tout au plus, cette Force de réaction rapide, qui comprendra 5.000 militaires, devrait pouvoir être déployée dans un pays ou une région de l’OTAN menacé(e) attaqué(e). Plusieurs centres de commande militaire seront construits en Roumanie, Bulgarie, Pologne, Estonie, Lettonie et Lituanie.



    Immunité — Le Plénum de la Chambre des Députés de Bucarest se réunira lundi pour débattre de la levée de l’immunité parlementaire de la députée Elena Udrea, a fait savoir, le président de la Chambre des Députés, Valeriu Zgonea. Rappelons-le, les procureurs anticorruption ont demandé l’approbation de la Chambre basse du Parlement afin de placer en garde à vue la députée Elena Udrea — ancienne ministre du Développement régional et du Tourisme, accusée de corruption dans deux dossiers. En même temps, la Direction nationale anticorruption a élargi la liste des accusations à l’encontre d’Elena Udrea.