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  • 13.03.2017 (mise à jour)

    13.03.2017 (mise à jour)

    Décrets — Le premier ministre, Sorin Grindeanu, a expliqué lundi aux députés roumains pourquoi son gouvernement avait adopté deux décrets d’urgence controversés qui éliminent les plafonds des dépenses des autorités publiques locales et suspendent les sanctions en cas de dépassement des sommes maximales. Le Parti national libéral, d’opposition, avait vivement critiqué ces arrêtés gouvernementaux et demandé leur rejet immédiat. Les libéraux estiment qu’elles facilitent le transfert de « sommes colossales » aux clients politiques du Parti social-démocrate (au pouvoir) et supprime, par ce biais, certains articles importants de la loi de la responsabilité fiscale. Pour sa part, le premier ministre a appelé les élus de travailler ensemble pour le bien des Roumains, en laissant de côté les enjeux politiques. Il a expliqué que le pays avait besoin de se développer alors que plus de 60% des habitations du milieu rural n’ont pas de cabinet de toilette à l’intérieur, tandis que l’accès à l’éducation et aux soins est déficitaire. Les deux arrêtés gouvernementaux ont été adoptés par le Sénat et doivent bientôt être examinés par la Chambre des députés, qui est l’assemblée décisionnelle dans ce cas.



    Prisons — Le Sénat roumain a donné son feu vert lundi à une série de modifications apportées à la Loi sur l’exécution des peines et des mesures de privation de liberté. Désormais un espace de détention de moins de 4 mètres carrés par personne n’est plus autorisé, les détenus emprisonnés dans de telles conditions bénéficiant d’une réduction de peine de trois jours pour chaque mois. Ces modifications avaient été appuyées par tous les partis parlementaires. Le Parti national libéral et l’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition, ont fait savoir qu’ils avaient voté en faveur des changements, mais estiment que l’actuelle situation difficile du milieu carcéral roumain ne peut être résolue que par la construction de nouveaux établissements pénitenciers ainsi que par l’introduction de mesures alternatives à la détention, telles l’arrêt domiciliaire ou l’introduction des bracelets de surveillance électronique. Le projet de loi sera maintenant renvoyé à la Chambre des députés, assemblée décisionnelle dans ce cas.



    Esclavage — L’ambassade de Roumanie à Rome et le Consulat roumain de Catane entreprennent des démarches auprès des autorités italiennes après des révélations de journalistes britanniques ayant constaté que plusieurs milliers de ressortissantes roumaines subissaient des abus sur leurs lieux de travail, en Sicile, a annoncé la diplomatie roumaine. Dans le courant de cette semaine, le consul roumain de Catane doit rencontrer à ce sujet le préfet de la région de Raguse, où ont enquêté les journalistes de l’hebdomadaire britannique The Observer. Ceux-ci ont découvert que quelque 7500 Roumaines travaillant dans le secteur agricole, dans cette province, étaient victimes de nombreux abus, y compris menaces en tout genre et agressions sexuelles, perpétrés par des leurs employeurs agissant en totale impunité. Les journalistes ont parlé avec une dizaine de femmes employées aux fermes de Raguse et toutes qualifient de « routine » l’exploitation et les agressions sexuelles qu’elles subissent. Elles se voient ainsi contraintes de travailler une douzaine d’heures quotidiennement, par une chaleur extrême, sans eau, alors qu’elles ne se sont vu verser les salaires depuis longtemps et qu’elles sont hébergées dans des immeubles isolés et insalubres. Durant les heures de travail, les Roumaines doivent faire souvent face aux violences physiques et aux chantages, appuyés parfois par des menaces avec arme, que les employeurs dirigent y compris contre les familles de ces femmes.



    Coopération — Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, a rencontré lundi les ambassadeurs des pays de la région Asie-Pacifique accrédités à Bucarest de l’élargissement et du renforcement de la coopération bilatérale dans plusieurs secteurs tels l’énergie, les technologies de l’information, les communications, l’agriculture et l’industrie alimentaire. Teodor Melescanu a mis en exergue l’importance accordée par Bucarest au développement des relations de la Roumanie avec les pays de cette région, a indiqué le ministère roumain des Affaires étrangères dans un communiqué.



    Défense — Le Conseil suprême de défense de la Roumanie se réunira le 21 mars, a annoncé la Présidence roumaine. Les principaux responsables de l’Etat doivent discuter de la position de Bucarest au sommet de l’OTAN de Bruxelles, qui se déroulera les 24 et 25 mai à Bruxelles. Le Conseil doit également examiner des questions liées à la dotation de l’armée et évaluer l’activité des institutions sécuritaires roumaines en 2016 et leurs objectifs pour 2017. Lors de sa précédente réunion du 31 janvier, le Conseil suprême de défense de la Roumanie avait avalisé les budgets des institutions du secteur sécuritaires, tels que prévus par le projet du budget d’Etat pour 2017.



    Météo — Le temps reste instable en Roumanie dans la plupart des régions, avec des pluies notamment sur le sud et l’est du pays. La neige devrait refaire son apparition en montagne, surtout dans les Carpates orientales et méridionales. Le brouillard s’installera sur l’ouest et le nord-ouest du territoire, tandis que le vent sera plutôt fort dans le sud, l’est et sur le relief. Les maximales de l’air doivent s’encadrer entre 6 et 14 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 26.07.2016

    A la Une de la presse roumaine 26.07.2016

    Les élections législatives roumaines approchent rapidement — plus que quatre mois jusqu’en décembre et l’intérêt de la diaspora roumaine pour ce scrutin semble être plutôt réduit. Cela pourrait mener à moins de bureaux de vote qu’aux élections présidentielles de 2014 — la presse roumaine analyse les causes de ce qui menace d’être un nouveau scandale électoral. « Ce n’est pas normal d’être traité comme un animal dans une institution où l’on est censé redevenir un être humain », s’insurge un ancien détenu dans des articles du jour, alors que les plaintes des Roumains incarcérés s’empilent à la Cour européenne des droits de l’homme. Bucarest verse à ces derniers des sommes colossales, mais les conditions précaires des prisons roumaines ne changent pas.


  • Les écrivains des prisons roumaines

    Les écrivains des prisons roumaines

    Depuis à peu près un an, une véritable académie des malfaiteurs se développe dans les prisons roumaines. Responsables politiques — ministres, parlementaires et maires, richissimes hommes d’affaires, ex-magistrats et vedettes du sport, ils n’ont pas hésité à mettre à profit une opportunité prévue par la loi 254/2013. Celle-ci offre aux détenus la possibilité de réduire leur période de détention de 30 jours pour chaque ouvrage scientifique publié ou invention brevetée durant la période de détention.



    Cet acte normatif s’avère très permissif devant la persévérance des locataires de luxe des pénitentiaires roumains. La loi arrive même à encourager les abus puisque la réduction des peines de prison ferme s’applique pour chaque livre dont la valeur scientifique est confirmée uniquement par le tampon d’une maison d’éditions. Les soupçons concernant l’apparition d’une nouvelle branche professionnelle, celle des écrivains-fantôme, s’avèrent justifiés, puisque nombre de ces nouveaux auteurs avaient fait preuve par le passé d’un vocabulaire bien pauvre et de graves carences de grammaire de la langue roumaine.



    Cette véritable métamorphose, ainsi que l’œuvre pléthorique publiée dans un laps de temps plutôt court ont attiré l’attention des responsables de Bucarest. La ministre de la Justice, Raluca Pruna, met en question le caractère scientifique de ces tomes. « Je fais une analyse très sérieuse et je souhaite revoir, conjointement avec l’Administration nationale des pénitentiaires, comment cette procédure a été appliquée. Au cas où je constate qu’elle était appliquée d’une manière déficitaire, contraire à la loi, je ne serais pas du tout timide » a précisé Mme Pruna. Selon elle, entre 2007 et 2010, un seul ouvrage de ce genre a été écrit, une vingtaine de livres ont été publiés entre 2011 et 2013, alors qu’en 2015 leur nombre a dépassé les 330.



    La situation devrait pourtant changer prochainement. Une initiative législative de modification de la loi de l’exécution des peines – actuellement sous la loupe des sénateurs de Bucarest – prévoit l’abrogation de ce très controversé article législatif. Les initiateurs affirment que l’actuelle loi ne fait que stimuler l’imposture et permet aux détenus de raccourcir leurs peines. La simple activité de création littéraire en prison ne garantit pas un changement réel de l’attitude antisociale de son auteur. Au cas où cette loi est adoptée, il reste à voir quels seront les nouveaux subterfuges que les VIPs des prisons roumaines utiliseront pour réduire leurs peines. Sinon, l’inflation d’ouvrages soi-disant scientifiques dans une variété de domaines se poursuivra. (trad.: Alex Diaconescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 31.07.2013

    A la Une de la presse roumaine du 31.07.2013

    Les principaux journaux roumains s’occupent aujourd’hui de deux personnages oubliés, ex-commandants de prisons communistes redoutées, des « tortionnaires », selon les témoignages des anciens détenus. Avec une trentaine de leurs collègues encore vivants, ils pourraient faire bientôt l’objet poursuites judiciaires pour « meurtre aggravé et génocide », comme lexige l’Institut pour l’investigation des crimes du communisme et pour la mémoire de l’exile roumain (IICCMER)…