Tag: dettes

  • Les avertissements de la Commission européenne

    Les avertissements de la Commission européenne

    La Commission européenne tire à nouveau la sonnette d’alarme au sujet de la situation économique de la Roumanie, actuellement l’unique Etat de l’UE visé par une procédure de déficit excessif, à cause des évolutions d’avant la pandémie. Ces propos figurent dans les recommandations générales fiscales, financières et économiques pour chaque Etat membre récemment publiées par l’Exécutif communautaire. Pourtant, celui-ci ne souhaite pas déclencher de nouvelles procédures de déficit excessif pour la période à venir, a annoncé le vice-président de l’exécutif européen, Valdis Dombrovskis. Il a quand même précisé que les critères d’encadrement dans les limites d’endettement et de déficit seraient réévaluées cet automne et au printemps prochain.

    La Commission vérifie surtout si les Etats-membres respectent les recommandations du semestre européen, a-t-il encore précisé, ajoutant que les investissements devraient absolument être doublés par un contrôle rigoureux des dépenses courantes. Pour ce qui est de la Roumanie, le responsable européen a rappelé que son déficit pour l’année dernière était conforme aux recommandations du Conseil et, par conséquent, la procédure serait mise en attente. Mais étant donné que les risques pour l’année prochaine sont substantiellement plus élevés, il faut redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs, a dit Valdis Dombrovskis. Aux dires des responsables de Bruxelles, la Roumanie dépense plus d’argent qu’elle ne possède et l’année prochaine elle devrait faire baisser son déficit en-dessous de la barre des 3 % du PIB.

    L’exécutif communautaire recommande au gouvernement roumain de réviser à la baisse les mesures de soutien économique en vigueur jusqu’à la fin 2023 et d’utiliser les économies qui en résultent pour réduire le déficit public. Une autre recommandation faite par la Commission vise à assurer une gouvernance efficace et à consolider la capacité administrative afin de permettre la mise en place constante et rapide du Plan national de relance et de résilience. La Roumanie dispose donc de six mois pour résoudre plusieurs aspects identifiés par la Commission européenne concertant les jalons du Plan national de relance et de résilience, qu’elle n’a pas réalisés correctement jusqu’ici. A Bucarest, la secrétaire d’Etat du ministère des investissements et des projets européens, Carmen Moraru, a expliqué qu’il s’agit de bloquer uniquement l’argent destiné à certains projets et non pas l’ensemble du montant de 2,8 milliards d’euros de la deuxième tranche de financement alloué dans le cadre du Plan national de relance et de résilience.

    Pour ce qui est de l’état actuel de la mise en œuvre du programme, Carmen Moraru a dit qu’à présent les contrats de financement s’élevaient à quelque 26 millions d’euros, ayant pour bénéficiaires les ministères du Développement et des Transports, mais aussi ceux de l’Education nationale et de l’Environnement. Tous ces ministères ont déjà lancé des projets importants. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Le gouvernement intervient dans la crise Blue Air à l’aide de la compagnie Tarom.

    Le gouvernement intervient dans la crise Blue Air à l’aide de la compagnie Tarom.

    5 millions de lei, soit un million d’Euros, c’est le budget alloué par le gouvernement de Bucarest pour couvrir les dépenses du rapatriement avec l’aide de la compagnie aérienne nationale Tarom des Roumains bloqués à l’étranger suite à la décision de mardi de la compagnie low cost Blue Air de suspendre temporairement ses vols. C’est le premier ministre roumain Nicolae Ciuca qui a convoqué une cellule de crise afin de solutionner cette situation et a qualifié de prioritaire le rapatriement des ressortissants roumains immobilisés sur des aéroports à l’étranger. Un premier avion s’est rendu à Tel Aviv, en Israël pour rapatrier quelque 150 voyageurs. De nombreux autres Roumains sont toujours bloqués à travers le monde et plus de 2 000 d’entre eux ont fait appel aux services consulaires pour obtenir l’appui de l’Etat roumain. Blue Air a expliqué sa décision par le fait que l’Administration du fond de l’environnement du gouvernement roumain avait bloqué ses comptes à cause d’une dette.

    En pourtant, mercredi, la compagnie aérienne s’est vue débloquer ses comptes bancaires. Ce qui plus est, le paiement de ses arriérés de paiement des certificats de pollution s’élevant à 6 millions d’euros a été rééchelonné pour une période d’un an. La compagnie affirme pouvoir payer ce montant uniquement dans des conditions de fonctionnement « normales ». Selon Blue Air, la suspension des vols pendant une semaine implique l’annulation de plus de 400 vols, totalisant 54 000 billets d’avion. Les dettes totales de Blue Air son estimées à 230 millions d’euros, soit la moitié du total de ses revenus annuels. Selon la compagnie roumaine, le nombre des salariés à baissé à un tiers par rapport à celui d’avant la pandémie. Sa flotte compte actuellement 13 avions, par rapport à 32 il y a trois ans et elle devrait se réduire davantage prochainement pour arriver à seulement cinq avions. Lorsqu’elle fuit fondée en 2004, Blue Air comptait 35 salariés et un seul avion acheté d’occasion.

    Ensuite, grâce au boom du secteur des low-cost, la compagnie aérienne roumaine s’est beaucoup développée, achetant des avions flambant neufs. Mais depuis plusieurs années déjà, les turbulences s’enchainent. Son principal actionnaire avait été arrêté pour des faits de corruption et condamné à une peine de prison ferme. Blue Air fait jusqu’en juin 2023 l’objet d’une procédure appelée « concordat préventif », déclenchée il y a deux ans. C’est un mécanisme censé éviter l’insolvabilité, qui permet à une entreprise de proposer à ses créanciers un plan de redressement et de remboursement des dettes.

    Ce fut également en 2020 en pleine pandémie que la compagnie a obtenu un prêt garanti par l’Etat roumain d’une soixantaine de millions d’euros. L’été dernier, Blue Air s’est vue infliger une amende record de 2 millions d’euros émise par l’Autorité nationale de protection du consommateur. L’institution a sanctionné ainsi l’annulation de plus de 11 mille vols, de 2021 à 2022, pour lesquels la compagnie avait encaissé près de 14 millions d’euros. Une grande partie des voyageurs n’ont jamais été remboursés et certains ont réussi à récupérer en Justice l’argent dépensé pour des billets d’avion et un intérêt symbolique pour la période durant laquelle leur argent s’est retrouvé dans les comptes de Blue Air.

  • A la Une de la presse roumaine – 17.10.2017

    A la Une de la presse roumaine – 17.10.2017

    Une croissance économique qui ne se voit pas dans les poches des Roumains, un gouvernement qui s’endette pour payer des pensions et salaires mais qui ignore les investissements, la plus faible absorption des fonds structurels de la région et des Roumains prêts à devenir surendettés pour s’acheter des maisons et apparts. Du déjà-vu !



  • Controverses relatives à la conversion des crédits en francs suisses

    Controverses relatives à la conversion des crédits en francs suisses

    Nombre de Roumains qui avaient contracté des prêts en francs suisses pendant le boom économique de la seconde moitié des années 2000 ont vu leurs mensualités doubler en janvier 2015, après le passage au franc fort. A présent, un franc suisse vaut 4 lei et 15 bani alors qu’en 2007 – 2008, au moment de l’octroi de la vaste majorité de ces prêts, celui-ci était échangé contre 2 lei – 2 lei et cinquante bani. Mardi, la Chambre de députés, en tant que chambre décisionnelle, a adopté à l’unanimité la loi de la conversion en devise nationale de tous les prêts en francs suisses, au taux de change du moment de l’octroi du crédit.

    Au début, ce projet de loi était censé avoir un impact social majeur, puisqu’il concernait exclusivement les personnes aux revenus modestes, qui ne pouvaient plus rembourser leurs mensualités. Par la suite, le seuil d’endettement du bénéficiaire d’au moins 50%, la limite maximale de 250 mille francs suisses et d’autres éléments importants ont été éliminés du texte. Dans sa nouvelle version, cette loi sert aussi aux personnes ayant emprunté d’importantes sommes d’argent et qui ont les moyens de rembourser leurs prêts.

    Le leader du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea a souligné que la décision de la Chambre des Députés vise à réparer une injustice et que c’est au banques de revoir leur attitude envers les clients : « Nous ne pouvons pas rester impassibles devant l’attitude des banques qui veulent obtenir des profits à tout prix. Je crois qu’il faut arriver à un équilibre dans la gestion des risques entre la banque et le client », a déclaré Liviu Dragnea.

    Le député libéral, Daniel Zamfir a souligné pour sa part que la loi n’assurait pas une protection sociale, mais qu’elle essayait de rendre justice aux Roumains dans leur relation avec les banques.« D’un côté cette loi vient réparer l’injustice faite à ces personnes, mais elle a aussi des effets de sanction envers les banques qui s’étaient permises d’accorder ce genre de crédits d’une manière tout à fait irresponsable » a expliqué Daniel Zamfir.

    Désormais, la loi attend d’être promulguée par le président Klaus Iohannis, qui a fait savoir qu’il demandera l’avis des experts du domaine : « Aux côtés de mon équipe, nous allons analyser la loi, avant de demander aussi l’opinion des autres parties impliquées. Pour ce qui est de la conversion des francs suisses, nous allons certainement demander l’opinion des professionnels du système bancaire, afin de réaliser une analyse complète et d’exprimer une opinion à ce sujet » a réagi Klaus Iohannis.

    Pour la Banque centrale de Roumanie, la loi votée mardi par les députés serait discriminatoire, puisqu’elle favorise les quelques 50 mille Roumains qui remboursent des crédits en francs suisses. L’acte normatif pourrait constituer aussi un précédent dangereux, car les Roumains ayant contracté des prêts en euros, beaucoup plus nombreux, pourraient eux-aussi demander des mesures similaires, ce qui mettrait le système bancaire roumain devant des risques majeurs.

    Selon la Banque nationale de Roumanie, suite à la conversion des crédits en francs suisses, deux banques roumaines arriveraient en-dessous du seuil minimum de solvabilité, tandis que six autres banques pourraient de se voir placer dans une catégorie à risque. Ce qui plus est, le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, met aussi en cause les courants populistes qui proposent des solutions enthousiasmantes à court terme pour leurs bénéficiaires, mais qui pourraient avoir des coûts économiques importants à moyen et long terme. Aux yeux de M Isarescu, le principal risque de l’adoption de lois similaires, c’est de rendre superflue la discipline contractuelle.

  • Une loi controversée

    Une loi controversée

    La loi sur les crédits immobiliers a été adoptée par la Chambre des députés de Bucarest, qui est l’assemblée décisionnelle. Aux termes de cet acte réglementaire, les personnes se trouvant dans l’impossibilité de rembourser les mensualités de leur prêt immobilier peuvent céder le logement à la banque, étant exonérées de toute autre redevance. Cette loi s’adresse à ceux qui ont contracté des crédits afin d’acheter ou de se faire construire un logement, tout comme aux Roumains qui ont garanti le crédit par un immeuble à usage d’habitation. Suite au réexamen du document, sollicité par le président du pays, Klaus Iohannis, il a été décidé que la nouvelle loi s’applique uniquement aux crédits qui ne dépassaient pas l’équivalent de 250.000 euros au moment de leur octroi.

    La principale modification apportée au projet initial consiste en ce que le programme Premier logement, qui facilitait l’accès de la population aux crédits hypothécaires, en sera excepté. L’adoption de cette loi controversée devrait accroître la flexibilité des banques, lesquelles seraient contraintes à des ententes avec les clients, précisent les représentants des débiteurs en devises étrangères. Voilà pourquoi, affirment-ils, il ne faut pas s’attendre à ce que les banques se hâtent de mettre en place les dispositions de ladite loi.

    De l’avis d’un des initiateurs de ce projet législatif, le député libéral Daniel Zamfir, cette loi n’a pas été conçue au détriment des banques. Et lui d’ajouter que les débiteurs ne sont pas que des personnes issues des catégories défavorisées. Certains d’entre eux sont à l’aise financièrement et ont même plusieurs emplois, mais s’ils n’arrivent plus à rembourser leurs dettes c’est à cause des clauses abusives des contrats de crédit.

    Le texte précise nettement qui seront les bénéficiaires de la loi sur les crédits immobiliers, a expliqué Daniel Zamfir : Les bénéficiaires sont les seules personnes physiques ayant la qualité de consommateurs. Autant dire que les personnes physiques qui ont contracté des crédits destinés aux affaires n’en sont pas concernées. La loi s’applique aussi aux personnes qui ont déjà fait l’objet d’une exécution forcée.

    En échange, les personnes contre lesquelles ont été prononcées des sentences définitives de condamnation pour infractions liées au crédit ne bénéficieront pas des dispositions de cette loi. Le texte législatif a été unanimement soutenu par les différents groupes parlementaires, qui ont salué l’appui prêté ainsi à la majorité des titulaires de crédits hypothécaires. Pour leur part, les banquiers mettent en garde contre le fait qu’appliquer aux crédits en cours cette loi rétroactive c’est enfreindre le principe constitutionnel de la non – rétroactivité, ce qui risque d’attirer le déclassement du pays et la hausse des coûts de financement.

    La Banque centrale de Roumanie estime que la mise en place de ce texte législatif entraînerait un manque à gagner de 2,8 milliards de lei (soit 626 millions d’euros), dans les conditions où 97.500 hypothèques, actuellement éligibles au regard de cette loi, se sont fortement dévaluées pendant la période de crise. (trad. Mariana Tudose)

  • 23.12.2015 (mise à jour)

    23.12.2015 (mise à jour)

    Insolvabilité- Le gouvernement de Bucarest a décidé mercredi de reporter d’une année la mise en place des prévisions de la loi de l’insolvabilité traitant des personnes physiques. La décision survient dans le contexte où le mécanisme de mise en place n’est pas entièrement prêt et les normes méthodologiques n’ont pas encore été adoptées. Approuvé au mois de mai, l’acte normatif devait entrer en vigueur le 26 décembre 2015 afin de soutenir le redressement financier des débiteurs. Au terme de la loi de l’insolvabilité des personnes physiques, tout débiteur se trouvant dans l’impossibilité de rembourser ses dettes, mais sans en être responsable, peut bénéficier d’un rééchelonnement de ses dettes grâce à un plan de redressement financier d’une durée maximale de 5 ans.

    Pensions de retraites- Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a promulgué mercredi la loi visant les retraites spéciales pour les anciens sénateurs et députés roumains. Celle-ci avait été adoptée en juin, mais Iohannis l’a renvoyée au Parlement pour un réexamen. Au terme du document, seuls les parlementaires qui ne sont pas réélus et qui ont achevé au mois un mandat complet peuvent bénéficier d’une retraite spéciale. Cette retraite ne s’appliquera pas dans le cas des députés ou sénateurs condamnés définitivement pour des faits de corruption durant leur mandat. Le montant de la pension est en rapport avec le nombre de mandats achevés, trois tout au plus. Concrètement, un parlementaire à la retraite pourrait bénéficier au bout d’un mandat d’une pension de retraite spéciale de 342 euros, après deux mandats de 685 euros et après trois de 1017 euros.
    Handball- Le premier ministre roumain, Dacian Ciolos, a récompensé de bonus substantiels les membres de la sélection nationale de handball féminin qui vient de décrocher la médaille de bronze au Mondial de Danemark. Dans le cadre d’une cérémonie au Palais de Victoria, Ciolos a remercié les sportives pour leur performance qui a fait la joie et la fierté de beaucoup de Roumains. La sélection roumaine a remporté dimanche le bronze du Championnat du monde de handball féminin accueilli par le Danemark. Les Roumaines ont ainsi dépassé la Pologne avec un score de 31 points à 22. L’équipe roumaine s’était inclinée vendredi, 33 points à 35, dans les demi-finales, devant la Norvège, championne olympique et européenne. Lors de la précédente édition du Mondial de handball féminin, organisé en 2013, en Serbie, la sélection roumaine est arrivée dixième. La Roumanie est le seul pays à avoir participé à toutes les éditions du Championnat du monde. Depuis 1957, elle a remporté une médaille d’or (1962) et deux d’argent (1973, 2005).

    Météo- Malgré une légère baisse des températures surtout dans la moitié nord du pays, la météo reste pourtant très douce pour la saison . Le ciel sera plutôt couvert sur l’ouest et le nord-ouest du relief où le brouillard persistera surtout le matin. Les minimales iront de -4 à 4 degrés et les maximales de 3 à 15 degrés.

  • A la une de la presse roumaine – 06.07.2015

    A la une de la presse roumaine – 06.07.2015

    Les quotidiens parus ce matin à Bucarest analysent les retombées du référendum grec sur les conditions imposées à Athènes par les créanciers internationaux. La stabilité des banques roumaines à capital grec, mais aussi la décision du dictateur communiste roumain Nicolae Ceausescu de rembourser toutes les dettes du pays après un défaut de payement d’il y a trois décennies sont à retrouver dans les pages des quotidiens roumains qui ont évoqué aussi la République de Moldova et les enjeux énergétiques en Mer Noire.



  • A la une de la presse roumaine – 15.06.2015

    A la une de la presse roumaine – 15.06.2015

    Le presse écrite roumaine évoque ce lundi les dernières évolutions au sein de la coalition gouvernementale, le prix des carburants en Roumanie, le nombre de débiteurs qui ne peuvent plus rembourser leurs dettes et l’apparition d’une nouvelle drogue.



  • 05.01.2015 (mise à jour)

    05.01.2015 (mise à jour)

    Microsoft – Le gouvernement de Bucarest demande à la justice roumaine dentériner une décision de lexécutif visant à stopper tout payement destiné à la compagnie américaine Microsoft, fournisseur de licences de logiciels éducationnels, suite à une enquête du Parquet roumain anticorruption. La plainte déposée, fin 2014, par le Cabinet roumain au Tribunal de Bucarest concerne la période 2013-2015. Le gouvernement avait saisi les procureurs anticorruption après avoir constaté des irrégularités dans plusieurs contrats conclus par le ministère de lEducation et Microsoft entre 2009 et 2012. Lenquête qui sen est suivie a révélé des malversations commises par des hauts responsables et des ministres de tous les gouvernements sétant succédés entre 2000 et 2012. Neuf ex-ministres sont accusés de trafic dinfluence, davoir versé ou reçu des pots-de-vin, de blanchiment dargent ou dabus de fonction dans cette affaire dattribution frauduleuse de licences informatiques. Le montant total des contrats signés par lEtat roumain avec les compagnies américaine Microsoft, européenne EADS et roumaine Siveco se chiffre à plus dun milliard deuros. Selon le Parquet anticorruption, sur cette somme, les hauts dignitaires roumains auraient touché ensemble plus de 60 millions deuros.



    Justice — La Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a reporté au 21 janvier sa décision visant le dossier des privatisations stratégiques dans lequel deux anciens ministres – de l’Economie, Codrut Şereş, et des Communications et Technologies de l’Information, Zsolt Nagy, ont été condamnés. Les deux ont été traduits en justice en mars 2009 sous l’accusation d’avoir soutenu un groupe criminel organisé impliqué dans la privatisation des sociétés Electrica Muntenia-Sud, Romaero et Avioane Craiova. Codrut Şereş et Zsolt Nagy ont été par la suite condamnés en décembre 2013 à six et respectivement cinq ans de prison, mais ils ont interjeté recours.



    Libye – Deux membres déquipage dun pétrolier, un Grec et un Roumain, ont été tués dimanche dans une attaque aérienne des forces armées libyennes contre ce navire présenté comme “suspect”, selon les autorités libyennes et grecques, citées par lAFP. Un porte-parole du commandement des forces libyennes, le colonel Ahmed Mesmari, a expliqué que léquipage du pétrolier navait pas réagi aux ordres lui enjoignant de sarrêter pour être fouillé avant son entrée au port de Derna, fief des islamistes situé dans lest du pays. Selon les garde-côtes grecs, le bombardement a fait aussi deux blessés parmi les 26 membres déquipage du pétrolier Araevo battant pavillon libérien. A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères a annoncé quil allait surveiller de près les développements dans ce dossier et a demandé des précisions visant les circonstances dans lesquelles sest produit “cet incident grave”.



    Social — Seul un Roumain sur cent dispose des moyens financiers censés lui permettre de se procurer tout ce qu’il souhaite, selon un sondage d’opinion de l’Institut Roumain pour Evaluation et la Stratégie élaboré fin décembre. Sur l’ensemble des sondés, 40% affirment vivre d’une paie à l’autre, 29% disent se débrouiller avec l’argent qu’ils possèdent, tandis que 16% des répondants n’ont pas les moyens de se payer le strict nécessaire. Moins d’un quart des Roumains ont réussi à épargner dans le courant de l’année dernière, plus de 40% ont des dettes et plus de 50% des sondés se disent contraints à faire des sacrifices financiers en 2015 aussi. Pourtant, l’optimisme monte dans les rangs des Roumains au sujet de l’avenir du pays. 60% des sujets questionnés anticipent une croissance économique et une relance des investissements, bien qu’ils demeurent plutôt réservés au sujet de leur propre niveau de vie.



    Partis — La commission paritaire formée de négociateurs libéraux et démocrates-libéraux se réunit ce lundi afin d’établir les critères d’unification au sein du nouveau PNL, suite à la fusion des deux formations. Des sources proches des partis ont affirmé que certains critères d’unification pour les organisations basées dans le territoire ont été déjà crayonnés, mais qu’ils ne pourront être communiqués qu’après le feu vert de la commission paritaire.



    Noël — Presque 140 milles Roumains, 5% de plus que l’année dernière, ont choisi de passer leurs fêtes de Noël ou du Nouvel An dans les pensions touristiques ou les hôtels de Roumanie, en déboursant au total 22 millions d’euros. Selon les tours-opérateurs roumains, le taux d’occupation dans les établissements d’hébergement touristique a été de 80% à l’occasion des fêtes du Nouvel An et de 60 à 65%, à Noël. Les Roumains ont pris en moyenne des vacances de 4 à 5 jours.



    Tennis – La joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, numéro trois mondial, s’est qualifiée lundi dans les huitièmes de finale du tournoi de tennis de Shenzhen (en Chine), doté de prix chiffrés à 500.000 euros. Elle a vaincu l’Allemande Annika Beck et s’apprête à rencontrer la Russe Natalia Vihliantzeva. Par ailleurs, la Roumaine Monica Niculescu, numéro 46 mondial et tête de série n° 7, a perdu devant la Slovène Polona Hercog.



    Météo — En Roumanie, le temps se refroidit à nouveau. Peu à peu, une vague d’air froid s’installera en milieu de semaine, engendrant la baisse des températures jusqu’à des valeurs négatives dans la journée, voir –20 degrés dans certaines régions. Le ciel est couvert et il neige sur le centre et le nord-est du pays. Le vent souffle fort surtout à la montagne. Les maxima du jour vont de –5 à 3 degrés. Deux petits degrés et du soleil, à midi, dans la capitale.

  • Relations Roumanie – FMI

    Relations Roumanie – FMI

    A l’heure actuelle, un deuxième accord de type préventif se déroule avec le Fond Monétaire International, l’argent du prêt afférent à cette entente devrant être utilisé seulement au cas d’apparition des situations imprévues. L’éliminations des arriérés, la réforme du système sanitaire et des entreprises d’Etat inefficaces ainsi que la stimulation des investissements et de l’efficience dans les secteurs de l’énergie et des transports comptent parmi les éléments-clé du programme économique qui accompagne l’accord.



    L’avis de l’économiste Aurelian Dochia est que : « Un accord est le bienvenu car notre expérience montre que les marchés internationaux contemplent avec plus de confience un pays comme la Roumanie au cas où ce pays a un accord conclu avec le FMI. Je pense qu’il ne faut pas négliger, en même temps, le fait que nous devons poursuivre les réformes que nous avons entamé et, souvent, le FMI est l’impulsion qui nous pousse à continuer et à achever ces réformes. Au cas contraire, des déséquilibres apparaissent qui deviennent insoutenables et qui menacent la stabilité de l’économie roumaine. »



    Le conseiller du gouverneur de la Banque Nationale Roumaine, Adrian Vasilescu, partage le même avis : « On nous regarde d’une autre façon du côté des marchés lorsqu’ils savent de l’existence d’un accord avec le FMI. S’il faut à un moment donné verser de l’argent et tu n’en a pas, ce n’est pas la cessation de payements qui survient car tu fais appel aux trois partenaires — FMI, Commission Européenne et Banque Mondiale – et tu en prends l’argent. Plus encore, et c’est mon point de vue, nous continuons d’avoir besoin de ce feu vert. C’est une illusion d’être mieux sans un tel accord avec le FMI. La Roumanie en a besoin et de l’examiner chaque année selon les performances économiques pour avoir la certitude puisque nous ne sommes pas tellement batailleurs en matière de performances. »



    Au début du mois de février ce fut la conclusion de la plus récente visite en Roumanie de la mission du FMI accompagnée des spécialistes de la Commission Européenne et de la Banque Mondiale. A la fin de cette visite on a annoncé la convention d’un accord et que le programme de la Roumanie vis-à-vis du FMI demeure dans la bonne voie. Les critères de performance établis ont été atteints tandis que les critères structurels ont été ou sont en train d’être réalisés. Le seul problème signalé a été celui du retard du remboursement des dettes des compagnies d’Etat aux fournisseurs, les ainsi dits arriérés.



    L’analyste économique Constantin Rudnitzki a identifié pour Radio Roumanie un autre problème : « Je ne vais donner qu’un seul exemple qui, d’ores et déjà, est bien clair. L‘année dernière, le budget d’Etat a été moindre au chapitre revenus que l’estimation budgétaire et que celle anticipée par la construction du budget. Toute une série d’indicateurs nous montre qu’il y a un problème concernent la collecte des revenus et que la réforme de l’Agence Nationale d’Administration Fiscale (ANAF) entamée l’année dernière et continuée cette année ne donne pas les résultats escomptés, du moins pour le moment. Le taux du PIB que la Roumanie, peut collecter au niveau des revenus budgétaires est le plus bas d’Europe. »



    La seule insuffisance importante mentionnée par les bailleurs internationaux de fonds à l’adresse de la Roumanie est, donc, liée aux arriérés enregistrées par les compagnies à capital d’Etat vis-à-vis du budget ou vis-à-vis de leurs fournisseurs. Dans ce cas, aussi, il faut préciser qu’on a démarré des actions collectives incluant des transferts budgétaires et des mesures de restructuration. On parle moins de privatisation qui par le passé figurait parmi les cibles prioritaires à atteindre dans les programmes convenus, à l’exception de la présence en Bourse des paquets minoritaires d’actions des compagnies d’énergie.



    L’analyste économique Constantin Rudnitzki estime que, si on a décidé de renoncer aux privatisations contre la montre et sans préparation suffisante, ceci est une bonne chose : « Si le centre d’équilibre est transféré depuis une privatisation à la va vite et presque forcée des compagnies d’Etat roumaines vers la zone de restructuration, alors, je pense que c’est une idée sage car il est bien clair que dans un processus de ce type dans lequel des compagnies d’Etats ayant des pertes ou des dettes importantes envers le budget ou envers les créditeurs , on ne peut pas faire la privatisation contre la montre, dans un délai de trois ou de six mois, mais il faut d’abord procéder à la restructuration. Mais, désormais, c’est le problème qui commence. Comment restructurer ces compagnies, comment les porter dans une zone de performance ? Car ce n’est pas du tout simple, il s’agit d’une gestion professionnel et nous avons constaté combien de discussions et combien de problèmes a signifié l’adoption de ce type de gestion. Il s’agit, par exemple, d’une restructuration de personnel des compagnies et nous constations combien le gouvernement est intéressé par la partie sociale de la société roumaine Il s’agit de la restructuration financière de ces compagnies. Donc, les choses sont assez compliquées, mais, certes, pas impossibles. »



    Et Constantin Rudnitzki d’ajouter que l’expérience des 20 dernières années a démontré qu’en Roumanie, la réforme s’arrête aux portes des entreprises d’Etat de sorte que les perspectives du processus de restructuration ne sont pas parmi les plus favorables. (trad. Costin Grigore)