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  • La semaine du 03 au 09 mars 2025

    La semaine du 03 au 09 mars 2025

    Le président par intérim de la Roumanie, présent au Conseil européen de Bruxelles

    Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a plaidé jeudi à Bruxelles pour le renforcement du rôle de l’Europe dans le maintien de la paix sur le vieux continent. Présent au Conseil extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement européens, le responsable de Bucarest a également soutenu la poursuite du soutien à l’Ukraine et la majoration des dépenses militaires. Réunis à Bruxelles, les alliés européens ont promis de soutenir l’Ukraine et de majorer les budgets alloués à la défense, dans le contexte de la nouvelle politique étrangère menée par le président américain Donald Trump. L’UE a mis au point un plan d’armement agréé par les leaders des Etats membres dont la priorité sera le renforcement du flanc est, entre la mer Baltique et la mer Noire. Les Etats communautaires disposeront de 150 milliards d’euros pour soutenir leurs dépenses militaires. Ilie Bolojan évoque ce plan :

    « Il est sûr et crtain qu’une bonne partie de ce financement européen sera dirigé vers le flanc oriental, tandis que la production et les consortiums destinés à produire des équipements militaires  seront repartis au sein de l’Union européenne. Je crois que ce sera une opportunité pour l’industrie nationale de défense, puisqu’une partie des équipements  seront assemblés dans des usines de Roumanie. Or cela suppose la création de nouveaux emplois » a déclaré Ilie Bolojan.

    Pour ce qui est de l’Ukraine, la Roumanie n’y déploiera pas de troupes, mais elle pourrait devenir un centre régional militaire, chargé de l’organisation et du soutien accordé aux troupes envoyées par les autres Etats. Ilie Bolojan:

    « La présence de la Roumanie sera nécessaire, en sachant par exemple, que les alliés utiliseront ses bases militaires, tout comme d’autres éléments d’infrastructure militaire, tels les ports ou les aéroports. » a déclaré le président roumain par intérim.

    A l’issue du sommet de Bruxelles, Ilie Bolojan a précisé que la Roumanie ne pourrait pas doubler ses dépenses militaires d’une année à l’autre. Il a rappelé que l’année dernière le budget d’Etat avait prévu une enveloppe de plus de 2,2% du PIB à la Défense, alors que la moyenne européenne s’était élevée à 1,9%.

     

    La Roumanie et le flanc est de l’OTAN

    Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, s’est entretenu lundi par téléphone avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, auquel il a fait savoir que l’Alliance de l’Atlantique Nord restait le principal garant de la sécurité en Roumanie. Le leader de Bucarest a également insisté sur l’importance de la relation transatlantique et de la présence américaine en Europe, essentielles, à son avis, à la sécurité du continent. La Roumanie contribue toujours à la stabilité et à la sécurité du Flanc est de l’OTAN, aux côtés de ses partenaires et soutient la consolidation de la sécurité dans la région de la mer Noire, a souligné Ilie Bolojan. Il a précisé que Bucarest allouait déjà 2,5% de son PIB à la défense et a affirmé que le pays était prêt à augmenter les investissements dans le domaine. Au sujet de la situation en Ukraine, le président Bolojan a souligné le besoin d’une paix juste et durable ainsi que l’importance du maintien du soutien à ce pays. Le secrétaire général de l’OTAN a remercié la Roumanie pour sa contribution au sommet, ainsi que pour le fait d’être un Etat membre qui agit d’une manière responsable en tant que facteur important de sécurité et de stabilité dans la région de la mer Noire et sur le flanc est.

     

    La Roumanie rejette les déclarations d’un service de renseignements russe.

    Les autorités de Bucarest ont catégoriquement rejeté les propos du service russe de renseignement extérieur, selon lequel l’Union européenne aurait soumis la Roumanie à un véritable chantage pour bloquer la candidature de Călin Georgescu aux élections présidentielles du mai prochain.  Sans apporter la moindre preuve, le service russe accuse la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d’avoir demandé aux autorités de Bucarest d’interdire à Georgescu la participation aux prochaines élections, sous la menace que Bruxelles limite l’accès de la Roumanie aux fonds européens. Le ministère roumain des Affaires étrangères qualifie les accusations du service russe de renseignements de « ridicules et infondées». Et d’ajouter qu’elles font partie d’une campagne hybride visant à saper la démocratie et à diminuer la confiance des Roumains dans les autorités. Pour sa part, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, qualifie d’intolérables les commentaires d’un service secret russe au sujet des décisions prises par les autorités roumaines. Entre temps, M Georgescu est toujours sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours, après que les juges ont rejeté sa demande de voir cette décision suspendue. Calin Georgescu est poursuivi pour plusieurs délits. Les procureurs l’accusent d’avoir mis au point un plan de déstabilisation de la Roumanie, à l’aide de mercenaires sous la commande de Horatiu Potra, suite à la décision de la Cour Constitutionnelle d’annuler l’intégralité du processus électoral en raison d’ingérences extérieures lors du premier tour des présidentielles.

     

    Dossier de trahison en Roumanie

    La Cour d’appel de Bucarest a décidé de placer en détention provisoire deux membres d’un groupement paramilitaire, accusés de trahison et de liens avec des agents russes. Quatre autres membres de ce groupe sont placés sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours. Parmi les suspects figurant dans le dossier figure aussi Radu Theodoru, un général-major à la retraite, âgé de 101 ans. Conformément au parquet roumain chargé de la lutte contre le crime organisé, le groupe visait à faire sortir la Roumanie de l’OTAN, à renverser l’ordre constitutionnel, dissoudre les partis politiques,  adopter une nouvelle Constitution, mais aussi changer le drapeau, l’hymne et même le nom du pays. Selon les hommes de la loi, les membres du groupe ont demandé le soutien de plusieurs dignitaires de l’ambassade de Russie à Bucarest et ils ont également rencontré des agents d’une puissance étrangère, tant en Roumanie qu’en Russie. Entre temps, les autorités roumaines ont décidé de déclarer persona non grata l’attaché militaire de la Russie à Bucarest, ainsi que son adjoint, qu’elles ont accusés d’une série d’actions violant la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, signée en 1961.

    Selon le service roumain de Renseignement, les deux diplomates russes auraient mené des actions pour collecter des informations d’intérêt stratégique et pour soutenir les démarches anticonstitutionnelles des six Roumains accusés de trahison. Qui plus est, le nom de l’adjoint à l’attaché militaire russe a figuré dans le dossier pénal qui vise l’ancien candidat aux élections présidentielles roumaines, l’extrémiste pro-russe Călin Georgescu.

  • 01.07.2023 (mise à jour)

    01.07.2023 (mise à jour)

    Diplomatie – 40 employés de l’ambassade de Russie à Bucarest, dont 11 diplomates et 29 membres du personnel technique et administratif et leurs familles, ont quitté la Roumanie samedi en fin d’après-midi, à bord d’un avion civil opéré par une compagnie aérienne russe. Selon le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, la décision de la Roumanie de réduire le personnel de la mission diplomatique russe « illustre le niveau actuel des relations bilatérales, dans le contexte du déclenchement par la Russie de la guerre d’agression contre l’Ukraine voisine de la Roumanie ». Rappelons-le, début juin, la diplomatie roumaine a annoncé la Russie qu’elle devrait réduire le nombre de son personnel en Roumanie de 61%. Enfin ce fut la Russie à faire le choix des postes supprimés et des personnes obligées de quitter la Roumanie.

    Emeutes – Le président Emmanuel Macron a été contraint samedi de reporter sa visite d’Etat en Allemagne au lendemain d’une quatrième nuit d’émeutes en France causées par la mort de Nahel, tué par un policier et inhumé loin des caméras dans sa ville de Nanterre, en banlieue parisienne, selon l’AFP. Même si l’intensité des violences a semblé reculer dans la nuit de vendredi à samedi, les 45.000 policiers et gendarmes mobilisés ont procédé à plus de 1.300 interpellations, selon le bilan du ministère français de l’Intérieur. Saisi par une vidéo amateur venue contredire le récit initial livré par les policiers, le tir a bout portant d’un motard et la mort de Nahel, 17 ans, lors d’un contrôle routier ont choqué jusqu’au sommet de l’Etat et embrasé tout le pays. Les transports en commun ont été suspendus pendant la nuit, tout comme la vente de matériaux pyrotechniques et des substances inflammables. Les émeutes les plus violentes ont eu lieu à Marseille, Lyon, Grenoble et à Paris. Le président Emmanuel Macron a accusé les protestataires d’exploiter la mort de l’adolescent et a appelé tous les parents à la responsabilité.

    Bruxelles – La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que la gestion et la consolidation des frontières de l’Union comptait parmi les principaux éléments dans la lutte contre la migration illégale. La cheffe de la Commission européenne espère que les projets pilote que déroulent la Bulgarie et la Roumaine puissent servir de modèles de bonnes pratiques pour d’autres frontières extérieures de l’Union. Les leaders européens réunis jeudi et vendredi à Bruxelles ont évoqué la gestion de la migration, sans identifier pourtant un accord. La Pologne et la Hongrie s’opposent au pacte qui prévoit la relocation des demandeurs d’asile conformément au principe de la solidarité.

    Ukraine – L’Espagne alloue un nouveau paquet d’aides à l’Ukraine d’une valeur de 55 millions d’euros et promet à Kiev un appui à long terme, annonce le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, dans un discours samedi devant le Législatif ukrainien. Sur ce montant, 51 millions devraient seraient versés à l’Ukraine par le biais de la Banque Mondiale afin de soutenir les PMEs et le reste sera utilisé pour reconstruire les écoles bombardées par la Russie. L’Espagne a assumé ce 1er juillet la présidence de l’Union européenne. Pedro Sánchez a également évoqué l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, assurant qu’il soutenait la création d’un Conseil Ukraine – OTAN.

    Festival – C’est un weekend bien rempli d’événements à Bucarest, qui accueille ces 1 et 2 juillet le festival international du théâtre de rue « B-fit in the street ! » Après une pause de trois ans, l’événement est de retour dans la Capitale, pour transformer les artères centrales en zones piétonnes, où les spectateurs peuvent suivre des spectacles d’acrobatie et des concerts de musique interactifs. N’y manquent pas non plus les installations sonores, les musiciens de rue, les danseurs, ni les ateliéers créatifs et les activités sportives.

    Météo
    Il fait beau ce weekend en Roumanie. Le ciel est variable, plutôt bleu, mais
    quelques pluies isolées sont possibles en montagne. L’instabilité sera au
    rendez-vous sur l’ouest, le sud-ouest et le sud, où des pluies et des orages
    sont possibles. D’ailleurs, les météorologues ont émis une alerte jaune à
    l’instabilité valable à partir de ce soir et jusqu’à demain matin. Les maxima
    dépasseront souvent les 30 degrés.

  • 06/04/2022 (mise à jour)

    06/04/2022 (mise à jour)

    Taux directeur – L’indice Robor sur une période de trois mois en fonction duquel est calculé le coût des crédits à la consommation en lei au taux d’intérêt variable a grimpé de 4,62 % à 4,68 %. Conformément à la Banque nationale de Roumanie, l’indicateur Robor touche à son niveau le plus élevé en 9 ans. Mardi, la Banque centrale a décidé de majorer à partir de mercredi son taux directeur de 2,5 à 3% par an, mesure qui détermine l’évolution des taux d’intérêt bancaire et constitue le principal instrument de lutte contre l’inflation. La BNR prévoit une hausse annuelle de linflation supérieure aux prévisions faites en février, en raison de la flambée des prix des carburants et des aliments, suite à la guerre en Ukraine et aux sanctions contre la Russie.



    Chauffeur — Le ministère roumain des Affaires étrangères a rejeté la réaction de l’Ambassade de la Fédération de Russie à Bucarest suite à l’incident qui a eu lieu au siège de la mission diplomatique mercredi matin et affirme qu’elle est hâtive, complètement inappropriée et inopportune à qualifier cet incident de quelque manière que ce soit. Antérieurement, l’Ambassade de Russie avait déclaré qu’« il ne faisait aucun doute » que le chauffeur qui a percuté le mur de la mission diplomatique « a commis cet acte sous l’influence d’une explosion d’hystérie antirusse ». Rappelons qu’un chauffeur est décédé mercredi matin, après que sa voiture eut percuté, à l’aube, le mur de ladite ambassade et, juste après l’impact, l’homme s’est immolé par le feu. L’enquête dans ce cas est menée par le Parquet près le Tribunal de grande instance de Bucarest et par la Police de la Capitale. Les médias de Bucarest affirment qu’il s’agit d’une personne relativement connue, Bogdan Drăghici, le chef d’une ONG de lutte contre la discrimination des pères, condamné pour des abus sexuels commis sur sa fille. La veille, il aurait posté sur Facebook un texte de solidarité avec l’Ukraine envahie par les troupes de Moscou.



    Expulsions — La Roumanie vient d’expulser 10 diplomates russes, et s’ajoute à des Etats tels la France, l’Allemagne, l’Italie, le Danemark, la Slovénie et la Suède, qui ont adopté des décisions similaires pour protester contre les atrocités perpétrées par l’armée russe en Ukraine. Près de 200 diplomates ont été renvoyés à Moscou ces derniers jours, cette démarche marquant une nouvelle dégradation des relations entre les chancelleries occidentales et la Russie. L’adjoint au ministre russe des Affaires étrangères, Aleksandr Grouchko, a précisé pour l’agence TASS que son pays répondrait de la même manière. Il a souligné que l’expulsion du personnel diplomatique des capitales de plusieurs Etats européens constituait un coup dur infligé aux canaux de discussion diplomatiques.



    Gouvernement — Les salariés des entreprises contraintes à réduire ou à suspendre leur activité à cause du conflit d’Ukraine pourront toucher le chômage partiel à hauteur de 75 % de leur salaire. C’est la décision adoptée ce mercredi par le gouvernement roumain. Cette mesure s’applique tant aux compagnies directement affectées par le conflit militaire qu’à celles qui sont touchées indirectement, a annoncé le ministre du Travail, Marius Budăi. Il a précisé que l’exécutif soutient toute sanction contre la Russie, mais aussi le fait qu’aucun citoyen roumain ne doit souffrir, c’est pourquoi la mesure a été adoptée. Ce mercredi, le cabinet de Bucarest a approuvé une ordonnance d’urgence selon laquelle le Programme national d’investissements « Anghel Saligny » bénéficie d’une majoration du budget de quelque 3 milliards d’euros, pour arriver à 65,5 milliards de lei, soit environ 13 milliards d’euros. Le programme vise des investissements dans les réseaux d’eau courante et d’assainissement, dans des projets d’infrastructure routière ainsi que dans des réseaux de distribution du gaz.



    Meeting — Le Bloc national syndical a organisé ce mercredi un meeting de protestation à Bucarest auquel ont pris part plusieurs milliers de personnes. Les 35 fédérations syndicales affiliées à cette confédération — tant du secteur privé que du secteur public — ont réclamé l’adoption de mesures de soutien pour compenser les effets économiques de la guerre d’Ukraine. Le Bloc national syndical a demandé des mesures urgentes pour la sécurité énergétique et alimentaire de la Roumanie, dans le contexte de la flambée des prix de l’électricité, du gaz et des carburants.



    Covid-19 — 2 320 nouveaux cas de contamination au SARS-CoV-2 ont été rapportés mercredi en Roumanie, un bilan inférieur au jour précédent. Les autorités ont également rapporté 18 décès des suites de la Covid-19. 2 290 malades de Covid sont actuellement hospitalisés, dont 338 en réanimation. Par ailleurs, le nombre de cas de grippe est à la hausse, selon les médecins. Dans certaines situations, les malades de grippe ont été même hospitalisés.



    OTAN — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe, deux jours durant, à la réunion des ministres des Affaires Etrangères des Etats de l’OTAN à Bruxelles. L’agenda des pourparlers contient la mise en œuvre des décisions du sommet extraordinaire de l’OTAN du 24 mars, avec un accent particulier sur la consolidation de la posture alliée de dissuasion et de défense sur le Flanc est, suite à l’agression de la Russie contre l’Ukraine et des conséquences de celle-ci sur la sécurité euro-atlantique. Conformément à un communiqué du ministère des Affaires étrangères de Bucarest, les responsables analyseront aussi les évolutions sur le terrain en Ukraine, y compris les crimes contre la population civile, la dynamique politique et la poursuite de l’appui de l’Ukraine par les Etats alliés et partenaires. A l’occasion de cette réunion, Bogdan Aurescu soulignera l’importance de l’implémentation rapide des décisions du sommet de l’OTAN en mars, avec un accent particulier sur la constitution des nouveaux groupes de combat de l’OTAN, dont un en Roumanie, qui contribueront au renforcement de la sécurité sur l’entier flanc est. « Il faut être réalistes. La guerre peut durer longtemps, plusieurs mois, des années même », a estimé le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, avant la réunion. Il a réaffirmé que Moscou prépare une offensive dans l’est de l’Ukraine afin de prendre le contrôle sur l’ensemble du Donbass et de faire un pont terrestre avec la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par le Russie en 2014.



    Ukraine — Les Etats-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à l’adresse de la Russie. Il s’agit de plusieurs compagnies et de 18 personnes, dont les filles du président Vladimir Poutine, mais aussi du vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, Dmitri Medvedev. Deux institutions financières russes majeures sont visées, entre autres : SberBank et Alpha Bank. La nouvelle série de sanctions comprend aussi l’interdiction de faire de nouveaux investissements dans ce pays. Moscou doit être tenue pour responsable pour les crimes de guerre commis par ses forces en Ukraine, a affirmé le leader de Kiev, Volodymyr Zelensky, lors d’une intervention au Conseil de sécurité des Nations Unies. Le Kremlin a rejeté à nouveau les accusations. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendra à Kiev cette semaine, et sera accompagnée par le chef de la diplomatie, Josep Borrell. Le Pape François a condamné, mercredi, « le massacre de Boutcha » et a embrassé le drapeau de l’Ukraine envoyé par la ville ukrainienne où, suite au retrait des troupes russes, des personnes ont été trouvées abattues en pleine rue, les mains attachées, mais aussi des fosses communes. Sur le terrain, l’Ukraine se prépare pour une nouvelle offensive des forces russes dans l’est du pays et tente d’évacuer les civils, avant que les forces russes ne coupent les voies de retrait. Les bombardements russes se poursuivent tant là que dans d’autres parties du pays. Médecins sans frontières a lancé un appel que les hôpitaux, les patients et le personnel médical ne fassent plus l’objet d’attaques. Selon la BBC, trois hôpitaux de Mikolaïv, ville sous l’assaut des forces russes, ont été bombardés en l’espace de deux jours. Antérieurement, d’autres centres médicaux d’Ukraine avaient fait l’objet de bombardements russes.

  • 06.04.2022

    06.04.2022

    Taux directeur – L’indicateur Robor sur une période de trois mois en fonction duquel est calculé le cout des crédits de consommation en lei aux taux d’intérêt variable a grimpé de 4,62% à 4,68%. Conformément à la banque centrale roumaine, l’indicateur Robor touche à son niveau le plus élevé en 9 ans. Mardi, la Banque centrale a décidé de majorer aujourd’hui le taux directeur de 2,5 à 3% par an, mesure qui détermine l’évolution des taux d’intérêt bancaire et constitue le principal instrument de lutte contre l’inflation. La BNR prévoit une hausse annuelle de l’inflation supérieure aux prévisions faites en février, en raison de la flambée du prix des carburants et des aliments, suite à la guerre en Ukraine et aux sanctions contre la Russie.

    Ukraine – Moscou devait être tenue pour coupable pour les crimes de guerre commis par ses forces en Ukraine, a affirmé le leader de Kiev, Volodymyr Zelensky, lors d’une intervention au Conseil de sécurité des Nations Unies. A son avis, la Russie doit être expulsée du Conseil de Sécurité de l’ONU. Selon l’agence Reuters, en tant que membre permanent, la Russie peut bloquer par véto toute décision du Conseil, y compris celles qui la visent directement. Le Kremlin a rejeté à nouveau les accusations de crimes de guerre qui semblent être confirmées par la presse internationale et par les Etats occidentaux. Les Etats Unis et l’Union européenne préparent de nouvelles sanctions pour répondre aux crimes de l’armée russe. Entre temps, de nouveaux détails sur ces exactions refont surface. Près de Kiev, certaines victimes portaient les traces d’exécutions sommaires et elles ont été trouvées abandonnées sur l’endroit ou elles avaient été tuées, dans la rue. Au moins un fossé commun contenant 300 corps a été découvert. Des centaines d’habitants de la localité d’Hostomel, près de Kiev sont portés disparus. Sur le terrain, les combats se poursuivent dans plusieurs régions du pays. L’armée ukrainienne approche la ville de Kherson, dans le sud-ouest, qui est actuellement sous le contrôle des troupes russes. Elles semblent concentrer leurs efforts sur une opération visant à établir le contrôle complet des régions de Donetsk et Lougansk, dans le Donbass. Les troupes russes poursuivent leurs efforts visant un assaut sur la ville de Marioupol, dans le sud-est, une des villes ukrainiennes les plus bombardées. Par ailleurs, l’armée ukrainienne affirme que la Russie utilise toujours activement des munitions interdites par le Droit International.

    Expulsions – La Roumanie vient d’expulser 10 diplomates russes, et s’ajoute à des Etats tels la France, l’Allemagne, l’Italie, le Danemark, la Slovénie et la Suède, qui ont adopté des décisions similaires pour protester contre les atrocités perpétrées part l’armée russe en Ukraine. Près de 200 diplomates ont été renvoyés à Moscou ces derniers jours, cette démarche marquant une nouvelle dégradation des relations entre les chancelleries occidentales et la Russie. L’adjoint au ministre russe des Affaires Etrangères, Aleksandr Gruşko, a précisé pour l’agence TASS, que son pays répondra de la même manière. Il a souligné que l’expulsion du personnel diplomatique des capitales de plusieurs Etats européens constitue un coup dur infligé aux canaux de discussion diplomatiques.

    Chauffeur – Un chauffeur est décédé mercredi matin, après que sa voiture eut percuté le mur de l’ambassade de la Russie à Bucarest et déclenché un incendie. Selon les autorités, juste après l’impact l’homme s’est immolé. Plusieurs récipients avec des substances inflammables ont été découverts dans sa voiture. L’enquête dans ce cas est menée par le Parquet du Tribunal de Bucarest et par la Police de la Capitale. La police n’a pas dévoilé l’identité de la personne qui a commis ces faits, mais selon les médias de Bucarest, il s’agit d’une personne relativement connue, Bogdan Drăghici, le chef d’une ONG de lutte contre la discrimination des pères, condamné pour des abus sexuels commis sur sa fille.

    OTAN – Le chef de la diplomatie roumaine Bogdan Aurescu, participe, deux jours durant, à la réunion des ministres des Affaires Etrangères des Etats de l’OTAN à Bruxelles. L’agenda des pourparlers contient la mise en œuvre des décisions du sommet extraordinaire de l’OTAN du 24 mars, avec un accent particulier sur la consolidation de la posture alliée de dissuasion et de défense sur le Flanc est, suite à l’agression de la Russie contre l’Ukraine et des conséquences de celle-ci sur la sécurité euro-atlantique. Conformément à un communiqué du Ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, les responsables analyseront aussi les évolutions sur le terrain en Ukraine, y compris les crimes contre la population civile, la dynamique politique et la poursuite de l’appui de l’Ukraine par les Etats alliés et partenaires. A l’occasion de cette réunion, Bogdan Aurescu soulignera l’importance de l’implémentation rapide des décisions du sommet de l’OTAN en mars, avec un accent particulier sur la constitution des nouveaux groupes de combat de l’OTAN, dont un en Roumanie, qui contribueront au renforcement de la sécurité sur l’entier flanc est. Selon le communiqué, le chef de la diplomatie roumaine évoquera la consolidation de la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN à long terme, notamment sur le Flanc est et en mer Noire, dans le contexte de la nouvelle réalité sécuritaire. Le responsable roumain soulignera aussi le besoin de poursuivre l’aide accordée à la Géorgie et à la République de Moldova.

    Appui humanitaire – L’Allemagne, la France et la Roumanie ont coprésidé mardi à Berlin une conférence internationale sur la création d’une plateforme d’appui à la République de Moldova. Les participants, une cinquantaine de délégués représentants des Etats et des organisations internationales se sont engagés à accorder aux autorités de Chisinau une aide financière de près de 700 millions d’euros, ainsi qu’un appui politique dans le contexte généré par la guerre en Ukraine voisine. Quelque 12 000 réfugiés sur les près de 100 000 se trouvant sur le territoire de la République de Moldova seront transférés vers d’autres Etats.

    Covid 19 – 2 320 nouveaux cas de Covid 19 ont été rapportés mercredi en Roumanie, un bilan inférieur à celui rapporté le jour précédent. Les autorités ont également rapportés 18 décès des suites de la Covid 19. 2 290 malades de coronavirus sont actuellement hospitalisés, dont 338 sont en réanimation. Par ailleurs, le nombre de cas de grippe est à la hausse, selon les médecins. Dans certaines situations, les malades de grippe ont été même hospitalisés.

    Météo – Il fait beau en Roumanie aujourd’hui. Les températures sont à la hausse sur toutes les régions et dépassent les moyennes pluriannuelles pour cette période de l’année. Le ciel est dégagé sur la plupart des régions, à l’exception du nord-ouest et du nord, où des pluies sont attendues. Les maxima vont de 13 à 23 degrés. 21 degrés sous le soleil en ce moment à Bucarest.

  • Les lignes directrices de la politique étrangère de la Roumanie en 2020

    Les lignes directrices de la politique étrangère de la Roumanie en 2020

    L’objectif principal de la Roumanie dans le domaine de sa politique étrangère est de demeurer un promoteur de la démocratie, a souligné le président Klaus Iohannis, à l’occasion de la réunion annuelle des chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest. Le chef de l’État roumain a présenté les 3 directions de politique étrangère que la Roumanie entend suivre cette année : « Notre appartenance à l’UE et à l’OTAN, ainsi que notre partenariat stratégique avec les États-Unis constitueront le fondement de notre politique étrangère, soit la triade stratégique de la politique étrangère de la Roumanie. Ces trois partenariats politiques, économiques et militaires seront renforcés par l’attachement de notre pays en faveur du multilatéralisme et du droit international. De même, nous allons continuer d’agir pour réussir notre adhésion à l’espace Schengen, ce qui va contribuer au renforcement de notre sécurité, ainsi que pour réussir notre adhésion à la zone Euro, lorsque toutes les conditions seront remplies. Le Royaume-Uni va quitter l’Union Européenne dans peu de temps. Nous aurions souhaité éviter cela, mais à l’heure actuelle nous feront de notre mieux pour que les liens d’amitié et d’alliance qui unissent le Royaume-Uni à l’Union Européenne puissent demeurer tout aussi forts à l’avenir. Par ailleurs, nous souhaitons remettre à jour le partenariat stratégique qui nous lie avec le Royaume-Uni, et nous y œuvrons. »

    La politique étrangère roumaine sera placée, comme jusqu’à présent d’ailleurs, sous le signe de la continuité et de la prédictibilité. Mais, naturellement, certains accents et nuances censées conférer plus de cohérence et de consistance vont changer, dit le chef de l’État. Mais de quels accents et de quelles nuances s’agirait-il ? Comment peut-on donner plus de cohérence et de consistance, et qu’est-ce que cela voudrait bien signifier ? Invité à Radio Roumanie, l’analyste Cristian Diaconescu, ancien ministre d’affaires étrangères, explique : « Notre projet de sécurité nationale doit intégrer, d’une part, le projet de sécurité régional et doit, évidemment, respecter les intérêts de la Roumanie pour la stabilité et la sécurité, dans l’une des régions les plus compliquées du globe. D’autre part, ce projet doit respecter les valeurs et les standards partagés par tous les membres de l’Union Européenne et de l’OTAN. Il faudrait donc faire montre d’une plus grande capacité d’imagination dans cette région, délimitée par la mer Noire et les Balkans de l’Ouest, une région qui se trouve à l’Est face à un voisinage assez sensible, et puis qui se trouve aussi au carrefour des routes du gaz et de l’énergie, donc au carrefour des routes qui demandent une attention particulière en matière de sécurité, des routes qui partent depuis l’Est de l’Europe et le Moyen Orient. »

    Dans le contexte international actuel, marqué par des guerres et par des tensions croissantes, le besoin d’une Alliance Nord-Atlantique puissante, unie et efficace n’a jamais été plus grand, a souligné le président Iohannis :

    « L’OTAN est une alliance militaire efficace et nous allons continuer à travailler avec les autres membres afin de la renforcer davantage. Ceci a été, d’ailleurs, le message principal lancé à l’occasion du sommet anniversaire de de l’OTAN, à Londres, au mois de décembre 2019. Et c’est bien dans cette direction que la Roumanie va concentrer ses efforts, dans sa qualité de membre important du flanc est de l’Alliance. Nous sommes par ailleurs déterminés à respecter nos engagements, afin d’allouer 2% de notre PIB au secteur de la Défense et nous allons continuer d’agir pour renforcer la position défensive de l’Alliance, notamment sur son flanc Est. Enfin, la Roumanie soutiendra un rôle accru de l’OTAN au Moyen-Orient et dans la lutte contre le terrorisme.»

    Le président a encore rappelle que l’ONU et l’OSCE représentent des plates-formes qui permettent un dialogue international consolidé et le respect du droit international. Il a par ailleurs utilisé à plusieurs reprises le terme de « multilatéralisme », chose qui n’est pas passée inaperçue aux yeux des analystes politiques.

    A nouveau, Cristian Diaconescu : « D’abord, parce que le multilatéralisme est un élément essentiel pour promouvoir et défendre les intérêts de la Roumanie. Ensuite, parce qu’il est vrai que l’importance et le rôle de l’ONU et l’OSCE ont visiblement diminué au niveau international, même si elles continuent de garder leur pertinence, et leur importance pour la Roumanie. Enfin, parce qu’il existe une tendance, surtout au niveau des grandes puissances, de dialoguer et de prendre des décisions en faisant fi des organisations internationales, ce qui fait que les États qui se trouvent dans les zones compliquées du globe, comme c’est le cas de la Roumanie, doivent accepter certaines décisions qui ont été prises sans demander leur avis. »

    En discutant de la situation actuelle au Moyen-Orient, le président apprécie que les effets négatifs de la crise aient un impact au niveau de la sécurité européenne, voire du monde. Quant à la relation avec la république de Moldavie (ex-soviétique, majoritairement roumanophone), Bucarest va renouer les liens avec Chisinau au moment où il aura constaté une résolution européenne ferme, et un désir de réforme de son administration et de son système judiciaire, de la part du pouvoir politique moldave, a encore précisé le président Klaus Iohannis. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 16.01.2020 (mise à jour)

    16.01.2020 (mise à jour)

    Diplomates — Le président roumain Klaus Iohannis a assuré ce jeudi les ambassadeurs étrangers accrédités à Bucarest qu’il ferait tout pour que la Roumanie demeure un générateur de stabilité et un promoteur ferme de la démocratie à l’étranger. Dans l’actuel contexte international marqué par des risques, des défis et des menaces anciennes et nouvelles, il est plus nécessaire que jamais que l’Alliance de l’Atlantique Nord soit forte, unie et efficace, a ajouté le chef de l’Etat, soulignant que l’OTAN est une alliance militaire à succès. « Nous continuerons à travailler très étroitement avec les autres alliés pour que l’Alliance soit encore plus forte », a-t-il souligné.


    Pour ce qui est de la relation avec Chisinau, la Roumanie envisage de reprendre la pleine coopération avec la République de Moldova si le gouvernement moldave entreprend des actions effectives visant à poursuivre le parcours européen du pays, a affirmé Klaus Iohannis. Et lui de préciser que seuls les projets d’appui aux citoyens moldaves, les projets à impact local et ceux relatifs à l’interconnexion stratégique seront poursuivies. Lors de la rencontre avec les ambassadeurs étrangers accrédités à Bucarest, le chef de l’Etat roumain a présenté les principales directions en matière de politique étrangère du pays pour 2020, un accent particulier étant mis sur la consolidation et l’élargissement du Partenariat stratégique avec les Etats — Unis ainsi que sur le renforcement du rôle et de l’efficacité de la Roumanie au sein de l’UE et de l’OTAN.



    Gouvernement – Le gouvernement de Bucarest va engager sa responsabilité sur la loi des élections municipales à deux tours de scrutin, a fait savoir jeudi le premier ministre libéral, Ludovic Orban. De l’avis des libéraux, cela conférerait aux élus locaux plus de légitimité et de représentativité.


    Pour sa part, Marcel Ciolacu, président par intérim du PSD, d’opposition, a déclaré que son parti et l’Union démocrate des Magyars de Roumanie allaient déposer une motion de censure contre l’Exécutif, tout en précisant que cela n’entraînerait pas des élections anticipées. Nous allons prouver notre capacité à créer une nouvelle majorité parlementaire”, a encore affirmé Marcel Ciolacu.


    En ce qui la concerne, l’Union Sauvez la Roumanie, (d’orientation libérale) a salué la décision du gouvernement roumain et rappelé que le retour aux municipales à deux tours de scrutin représentait un objectif de l’accord conclu avec celui-ci. Engager sa responsabilité est une démarche courageuse que le Parti du Mouvement populaire (de centre-droit) va soutenir au Parlement, a déclaré à son tour le président de cette formation politique, Eugen Tomac. L’Alliance des démocrates et des libéraux (ALDE), d’opposition, continue de soutenir les élections municipales à deux tours de scrutin, tout en attirant l’attention sur le fait que l’engagement de la responsabilité sur ce sujet vise à forcer la tenue d’élections anticipées. Le président du pays, Klaus Iohannis, appuie totalement la démarche de l’Exécutif, estimant que c’est un choix correct, démocratique et normal. Jeudi encore, l’Exécutif de Bucarest a reporté au 1er août la mise en place de la loi sur le doublement des allocations familiales, ce répit étant nécessaire pour identifier les sources de financement.



    Strasbourg — La Commission de suivi des Etats membres au sein de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a approuvé, à la sollicitation du Parti social-démocrate, l’activation de la procédure d’investigation du respect par la Roumanie des normes démocratiques, au cas où le gouvernement de Bucarest engagerait sa responsabilité sur la modification de la législation régissant les élections municipales quatre mois avant le scrutin. L’annonce a été faite jeudi par le sénateur social-démocrate Titus Corlăţean. Il a précisé que dans 10 ou 12 jours sera également discutée à Strasbourg la possibilité de saisir la Commission de Venise à se sujet.

  • 16.01.2020

    16.01.2020

    Diplomates – Le président roumain Klaus Iohannis a assuré ce jeudi les ambassadeurs étrangers accrédités à Bucarest qu’il fera tout pour que la Roumanie demeure un générateur de stabilité et un promoteur ferme de la démocratie à l’étranger. Dans l’actuel contexte international marqué par des risques, des défis et des menaces anciennes et nouvelles et une Alliance de l’Atlantique Nord forte, unie et efficace est plus nécessaire que jamais, a ajouté le chef de l’Etat, soulignant que l’OTAN était une alliance militaire à succès. « Nous continuerons à travailler intensément aux côtés des autres alliés pour que l’Alliance soit encore plus forte. Pour ce qui est de la relation avec Chisinau, la Roumanie envisage de reprendre la coopération totale avec la République de Moldova si le gouvernement moldave entreprend des actions effectives visant à poursuivre le parcours européen du pays a dit Klaus Iohannis. Selon lui, seulement les projets à appui consacrés aux citoyens moldaves, des projets à impact local et ceux qui visent l’interconnexion stratégiques seront poursuivies. Au cours de la réunion avec les ambassadeurs étrangers à Bucarest, le chef de l’Etat a présenté les principales directions de la politique étrangère roumaine pour cette année, avec un accent particulier sur la consolidation et l’élargissement du Partenariat stratégique avec les Etats Unis mais aussi sur le renforcement du rôle et de l’efficacité du pays au sein de l’UE et de l’OTAN.

    Allocations – Le cabinet de Bucarest doit adopter aujourd’hui un décret d’urgence qui remet au collectif budgétaire du 1er juillet l’application de la loi qui double les allocations familiales. C’est ce qu’a annoncé ce mercredi le premier ministre libéral Ludovic Orban. Il a expliqué que même si la loi avait été promulguée par le président et que le gouvernement voulait l’appliquer, les fonds nécessaires, n’existent toujours pas vu que l’acte normatif est entré en vigueur après l’adoption du budget 2020. Lors du prochain collectif budgétaire, les allocations seront majorées en fonction de l’évolution de l’économie roumaine, a précisé Ludovic Orban. Aujourd’hui également, le gouvernement doit décider de la manière dont il va promouvoir la modification de la législation électorale, afin de revenir à l’élection des maires suite à deux tours de scrutin. Les variantes prises en compte sont le décret d’urgence et l’engagement de la responsabilité de l’exécutif devant le législatif. Le PSD, d’opposition a menacé de déposer une motion de censure si l’exécutif libéral modifie la législation électorale quelques mois seulement avant le scrutin local, contrairement aux recommandations de l’UE. Et pourtant, les libéraux soutiennent que cette modification ne fait qu’améliorer la législation puisque l’élection en deux tours confère aux élus locaux plus de légitimité et de représentativité.

    Automobiles – Les ventes de véhicules neufs en Europe ont progressé de 1,2% l’année dernière par rapport à l’année précédente, fait savoir aujourd’hui l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). Le marché automobile le plus dynamique a été celui de Lituanie, où les immatriculations de véhicules neufs ont connu un bond de plus de 43% en une année. La Roumanie suit dans le classement avec une avancée de plus de 23%. Selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles, la marque roumaine Dacia Groupe Renault a eu une part de marché de 4% au niveau européen.

    Grève – Grève spontanée dans plusieurs dépôts de locomotives de Roumanie. Plus de 1400 ouvriers ont cessé de travailler ce matin à travers le pays, dans des villes telles Brașov, Arad, Ploiești, Satu Mare, Cluj, Suceava et Timișoara. Plusieurs trains ont été annulés, selon différentes sources leur nombre varie de 15 à 19, puisque la société de transport de voyageurs CFR Calatori n’a pas publié aucune liste des trains touchés par cet arrêt de travail. Les voyageurs ont du patienter en vain sur les quais des gares l’arrivée des trains, annonce Hotnews.ro. Selon le directeur de la société de réparations locomotives, l’action de protestation s’est terminée et le trafic ferroviaire reprendra prochainement, annonce l’agence Agerpress. Les grévistes déploraient le transfert du personnel des dépôts de locomotives à l’entreprise CFR Calatori.

    Tennis – A Adelaide, en Australie, la joueuse de tennis roumaine Simona Halep s’est inclinée face à Arina Sabalenka de Belarus dans les quarts de finale de la première édition de ce tournoi WTA. Ce fut le dernier match de la Roumaine avant l’Open d’Australie, le premier du Grand Chelem, qui commence ce 20 janvier. Aux côtés de Simona Halep, au tableau principal de cette compétition figurent aussi Sorana Cârstea et Irina Begu. Pour sa part, Ana Bogdan rencontrera l’américaine Ann Li dans le dernier round des qualifications au tableau principal de simple de l’Open australien. Ana Bogdan est d’ailleurs la principale favorite des préliminaires de la compétition.

    OTAN – Les forces navales roumaines ont assumé officiellement aujourd’hui le commandement d’un groupement naval de combat de l’OTAN pour coordonner les missions de bâtiments de guerre de cinq pays alliés. Réunissant des bâtiments de guerre de Bulgarie, Allemagne, Italie, Espagne et Turquie, le groupement naval permanent de lutte contre les mines de l’OTAN sera actif en Mer Noire et dans la Méditerranée afin d’assurer la capacité de réaction immédiate au niveau de l’OTAN, augmenter l’interopérabilité entre les forces navales alliées et la promotion de l’image de l’Alliance de l’Atlantique nord.

  • 30.03.2018 (mise à jour)

    30.03.2018 (mise à jour)

    Espionnage – A Bucarest, le ministère des Affaires Etrangères a confirmé ce vendredi qu’un diplomate roumain accrédité en Russie avait été déclaré « persona non grata » après la mesure similaire adoptée par la Roumanie, en signe de solidarité avec le Royaume-Uni. Le ministre des Affaires Etangères, Teodor Melescanu a déclaré que la décision des autorités de Bucarest était un geste de solidarité de la Roumanie pour les graves incidents qui ont eu lieu au Royaume Uni. Par ailleurs, l’expulsion de 60 diplomates américains et la fermeture d’un consulat des Etats-Unis en Russie indiquent le fait que la détérioration des relations entre Washington et Moscou est entrée dans une nouvelle étape. C’est la réaction de la Maison Blanche à la décision du Kremlin de répondre ainsi aux mesures similaires prises par Washington contre Moscou en signe de solidarité avec le Royaume Uni, après l’empoisonnement de l’ex-agent double russe et de sa fille sur le sol britannique. L’Otan, des Etats membres de l’Union européenne et d’autres pays du monde ont suivi l’exemple des Etats-Unis.

    Russie – L’ambassade de Russie à Bucarest s’est déclarée reconnaissante envers tous les citoyens roumains ayant transmis des messages de sympathie et de condoléances aux familles des victimes et à tous ceux qui ont eu à souffrir suite à l’incident tragique qui a eu lieu dans la localité de Kemerovo. Jeudi et vendredi, un livre de condoléances a été ouvert à la mission diplomatique à la mémoire des 64 victimes, dont 41 enfants. Mercredi, le président roumain, Klaus Iohannis a transmis un message de condoléances à son homologue russe, Vladimir Poutine.

    Dancila – La première ministre roumaine, Viorica Dancila a participé vendredi à la réunion des chefs des missions diplomatiques des Etats membres de l’UE à Bucarest. Mme Dancila a présenté les priorités de son cabinet en 2018, dont la modernisation de l’économie, l’introduction de mesures nécessaires pour adhérer à la zone euro et les préparatifs en vue de la présidence roumaine du Conseil de l’UE durant le premier semestre de l’année prochaine. Parmi les thèmes figurant à l’agenda européen la première ministre roumaine a évoqué l’avenir de l’UE, la sécurité du bloc communautaire et le budget pluriannuel de l’UE. La réunion a été organisée par l’ambassade de la Bulgarie, pays qui assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l’UE.

    Justice – La Cour constitutionnelle de la Roumanie examinera, le 19 avril prochain, les nouvelles saisines formulées par les parlementaires du Parti national libéral et de l’Union Sauvez la Roumanie (d’opposition) au sujet des modifications aux lois de la Justice. Ce paquet de lois a été adopté, cette semaine, par le Sénat, en qualité de chambre décisionnelle. Les auteurs des saisines affirment que le réexamen effectué par la majorité PSD – ALDE et l’UDMR n’avait pas de rapport avec les décisions antérieures de la Cour constitutionnelle. Le PNL et l’USR ont comptabilisé 37 motifs d’inconstitutionnalité dans la loi du statut des magistrats, dans celle sur le Conseil supérieur de la magistrature et dans celle de l’organisation judiciaire. De son côté, la Haute Cour de Cassation et de Justice a saisi la Cour constitutionnelle au sujet de la conformité des modifications à la loi du statut des magistrats avec la Loi fondamentale. Rappelons que certaines modifications apportées initialement aux lois de la justice ont déclenché les plus amples protestations de rue de l’histoire post-communiste de la Roumanie.

    Meteo – Temps particulièrement beau dans les jours à venir en Roumanie. Ciel couvert sur l’ouest du pays, où des pluies sont signalées. Ciel variable sur le reste du territoire. Vent fort sur l’ouest, le nord-ouest et le centre. Le mercure des thermomètres chutera jusqu’à – 2 degrés durant la nuit alors que pendant la journée il devrait grimper jusqu’à 25 degrés. Des alertes orange et jaunes sont valables le long du secteur roumain du Danube. Le niveau élevé des eaux du Danube a déterminé les autorités à suivre en permanence les digues et à adopter des mesures pour limiter les effets des inondations. L’administration fluviale du Bas Danube a limité la vitesse des navires, pour qu’ils ne produisent des vagues et pour ne pas endommager les rives et les digues de défense contre les inondations.

  • 30.05.2017 (mise à jour)

    30.05.2017 (mise à jour)

    ONU — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu, effectuera, du 31 mai au 3 juin, une visite à New York, à l’occasion du lancement officiel de la campagne de promotion pour la candidature du pays à un nouveau mandat de membre non permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU (2020-2021). Selon la diplomatie de Bucarest, cette campagne se déroulera sous le slogan ”La Roumanie: un engagement sur le long terme pour la paix, la justice et le développement”. A l’agenda de la visite de Teodor Melescanu, figure aussi une entrevue avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. La Roumanie a déposé sa candidature en 2006 pour la place accordée au Groupe de l’Est. Les élections auront lieu en juin 2019. Dans l’intervalle qui s’est écoulé depuis son adhésion aux Nations Unies, en 1955, la Roumanie a détenu quatre mandats de membre non permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU (1962, 1976-1977, 1990-1991 et 2004-2005).



    Grève — Le trafic aérien de Roumanie est revenu à la normale, après avoir été perturbé mardi matin par une grève générale de quatre heures des aiguilleurs du ciel, mécontents de l’absence d’une nouvelle convention collective de travail et du fait que la compagnie n’a plus fait d’embauches. Cette grève a été déclarée légale par le Tribunal de Bucarest. Lundi, les négociations du syndicat avec la compagnie ROMATSA, régie qui détient le monopole sur la direction du trafic aérien de Roumanie, n’avaient abouti sur aucun accord. Le ministre roumain des Transports, Razvan Cuc, a rejeté les affirmations selon lesquelles la compagnie risquait de faire faillite et a fait savoir qu’une nouvelle stratégie de développement de la régie avait été élaborée. Le ministre accuse les aiguilleurs du ciel d’essayer de perturber les mini-vacances des Roumains à l’occasion de la Pentecôte. A noter qu’environ 3000 avions transitent quotidiennement l’espace aérien roumain. Selon la loi, durant la protestation, les contrôleurs sont tenus d’assurer un tiers des vols. Rappelons aussi que le 12 mai, ils avaient observé une grève d’avertissement de deux heures.



    Loi — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a signé mardi le décret de promulgation de la loi instituant la Journée nationale d’hommage aux martyrs des prisons communistes, célébrée désormais le 14 mai. Le texte de motivation de ladite loi précise que, dans la nuit du 14 au 15 mai 1948, plus de 10 mille jeunes ont été arrêtés. Ultérieurement ils ont été soumis à une enquête, condamnés et jetés en prison. Par respect pour ceux qui ont osé résister en ces temps-là, le Parlement de Roumanie a le devoir moral de déclarer le 14 mai Journée des martyrs des prisons communistes, est-il écrit dans l’exposé des motifs de cette loi. Le régime communiste de Roumanie, instauré après la Seconde Guerre Mondiale et qui s’est effondré en 1989, a été officiellement condamné en 2006 par les autorités de Bucarest.



    Justice — La Chambre des députés de Bucarest a rejeté mardi avec 88 voix pour, 183 votes contre et 2 abstentions, la demande de la Direction nationale anti-corruption d’engager des poursuites pénales contre le social-démocrate Eugen Bejinariu, ancien ministre pour la coordination du Secrétariat général du gouvernement. Mădălina Dobrovolschi, porte-parole du président du pays, a déclaré que ce vote montrait le mépris de la justice manifesté par la majorité parlementaire, formée des représentants du Parti social – démocrate et de l’Alliance des libéraux et des démocrates. Bejinariu est accusé d’abus de fonctions dans l’affaire de corruption “Microsoft”.



    Moldova — A Chisinau, le gouvernement pro-occidental de la République de Moldova a décidé d’expulser 5 diplomates russes. Selon les correspondants de Radio Roumanie à Chisinau, les noms des diplomates concernés ne sont pas encore connus, ni les raisons pour lesquelles ceux-ci ont été déclarés indésirables. Pour sa part, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Grigori Karasin, a qualifié cette décision de « grave provocation » et de « coup infligé à ceux qui militent pour la normalisation des relations bilatérales ». Le gouvernement de Chisinau a été également critiqué par le président moldave, le socialiste pro-russe Igor Dodon, qui s’est déclaré profondément indigné par cette démarche. Il a annoncé qu’il allait convoquer dans les jours à venir le Conseil suprême de sécurité et qu’il demanderait des explications au Service de renseignement et au ministère des Affaires étrangères au sujet des raisons de l’expulsion des diplomates russes. Igor Dodon a accusé l’Exécutif de faire les jeux géopolitiques de l’OTAN, mettant ainsi la République de Moldova dans une situation à risque. Indépendant depuis 1991, Chisinau a des relations tendues avec Moscou, dans le contexte où les troupes russes sont intervenues en 1992 en faveur des séparatistes de Transnistrie (région de l’est de la République de Moldova). En même temps, en 2014, Moscou a mis sous embargo les marchandises moldaves, après la signature de plusieurs accords d’association et de libre-échange entre la République de Moldova et l’UE.



    Tennis — La Roumaine Sorana Cîrstea (64e WTA) a vaincu mardi, 2 à 0, la Chinoise Shuai Peng, lors du match inaugural de Roland Garros, deuxième Grand Chelem de l’année. Lundi, toutes les quatre joueuses roumaines de tennis évoluant dans les rencontres inaugurales ont été éliminées. Ana Bogdan a été battue par Ons Jabeur de Tunisie. Monica Niculescu a perdu devant l’Estonienne Anett Kontaveit. Irina Begu s’est inclinée devant Marina Duque-Marino de Colombie. Enfin, Patricia Tig a abandonné devant la sportive russe Anastasia Pavliucenkova.



  • 19.09.2016 (mise à jour)

    19.09.2016 (mise à jour)

    Discours – Le gouvernement technocrate de Bucarest n’envisage d’augmenter aucune taxe, impôt ou indemnité avant la fin de son mandat, a déclaré lundi au Plénum du Parlement le premier ministre Dacian Ciolos. L’activité de son gouvernement s’est ciblée sur les manières à regagner la confiance des citoyens face à l’Etat et à assurer un milieu économique prédictible et favorable aux investissements, a encore ajouté le premier ministre. Pour cette année, le gouvernement table sur une croissance économique de 4,8%, par rapport aux prévisions antérieures de 4,2%. L’Exécutif est aussi en train d’œuvrer sur la réforme du système de sécurité sociale, notamment sur des facilités fiscales pour ceux qui souhaitent investir dans la formation professionnelle, ainsi que des mesures censées stimuler le capital autochtone, a fait savoir Dacian Ciolos. Il répond ainsi à la demande, formulée il y a près de deux semaines par les sociaux – démocrates, à présenter la situation économique du pays. Le chef du PSD, Liviu Dragnea, a durement critiqué l’allocution du premier ministre. Parmi ses principales accusations à l’adresse de l’Exécutif : l’absorption déficitaire des fonds européens et le retard du paiement des subventions dans l’agriculture.

    Diplomates – Le secrétaire d’Etat chargé des affaires stratégiques au sein du ministère roumain des AE, Dan Neculàescu, a réitéré le soutien actif de Bucarest pour le parcours européen de la République de Molodva. Il a participé lundi à la cérémonie d’ouverture de la 6e édition du Programme de formation en diplomatie et relations internationales pour les diplomates et les fonctionnaires publics du pays voisin. L’occasion pour Dan Neculàescu de mettre en évidence le rôle essentiel que ceux-ci jouent dans la poursuite et l’approfondissement du processus de réforme et de modernisation de la République de Moldova au bénéfice de ses citoyens. Lancé en 2010, le programme mentionné s’adresse à une vingtaine de participants – diplomates au sein du ministère des AE et de l’Intégration Européenne et fonctionnaires dans le cadre des institutions de l’administration centrale de Chisinau. Il est organisé par l’Institut Diplomatique Roumain et financé par le ministère des AE.

    Enquête – Lundi, les sénateurs un rejeté par vote la demande de la Direction Natioanle Anticorruption de démmarer des pouruistes pénales à l’encontre de l’ancien ministre de l’Intérieur et vice premier ministre Gabriel Oprea, accusé d’homicide involontaire. Rappelons-le, un policier a perdu sa vie l’annéer dernières dans un accident de motocyclette pendant qu’il accompagnait le convoi officiel de Gabriel Oprea. Celui-ci aurait été en train de faire un déplacement privé, n’ayant donc pas droit à un convoi officiel.

    Migrants – Les gardes-frontières roumains ont interpellé 7 migrants qui tentaient de passer illégalement la frontière depuis la Serbie (dans le sud-ouest du pays). Il s’agit de 5 ressortissants égyptiens, un Alégrien et un Pakistanais âgés de 19 à 35 ans, qui ont essayé de franchir la frontière à pied, pour se diriger vers un pays de l’Europe occidentale. Depuis la mi-août, la sécurité aux frontières roumaines a été renforcée afin de bloquer le phénomène de la migration illégale.

    Tennis – La meilleure joueuse de tennis roumaine du moment, Simona Halep, reste sur la 5e place au classement mondial, selon la hiérarchie WTA publiée lundi. Trois autres roumaines figurent au classement mondial : Irina Begu – nr 23, Monica Niculescu – nr 55 et Sorana Cârstea – nr 85. En tête de la hiérarchie mondiale on retrouve Angelique Kerber d’Allemange, suivie par Serena Williams des Etats Unis et par Garbine Muguruza d’Espagne.

    Météo – Le temps restera instable en Roumanie dans les 24 prochaines heures, avec des pluies à verse et des orages sur la plupart du territoire. Les météorologues ont émis une vigilance orange aux pluies fortes pour l’est du pays et une autre jaune pour les autres régions. Les températures maximales ne dépasseront pas les 20 degrés.

  • Le Parlement et l’Etat de droit

    Le Parlement et l’Etat de droit

    Le président du Sénat, Calin Popescu – Tariceanu et celui de la Chambre des Députés, Valeriu Zgonea, ont rencontré mercredi à Bucarest le chargé d’affaires des Etats-Unis ainsi que les ambassadeurs du Royaume-Uni, des Pays-Bas et l’adjoint du chef de la mission diplomatique allemande. La réunion a eu lieu après plusieurs prises de position des diplomates occidentaux au sujet des propositions de modification du Code pénal et du Code de procédure pénale. Les responsables roumains et étrangers ont évoqué les partenariats stratégiques que la Roumanie, Etat membre de l’UE et de l’OTAN, déroule avec ces pays, le milieu roumain des affaires, mais aussi les modifications législatives relatives à la justice. Le président du Sénat roumain a évoqué l’importance de la consolidation des institutions qui défendent les droits et libertés des citoyens.

    Calin Popescu Tariceanu : « L’Etat de droit ne signifie pas le renforcement des institutions répressives de l’Etat, mais des institutions puissantes, capables de défendre les droits et les libertés citoyennes face aux abus commis contre les citoyens en général. »

    Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume Uni à Bucarest, Paul Brummel, a rappelé l’importance de l’indépendance du Parlement dans le processus législatif, mais aussi le rôle que les institutions spécialisées, parmi lesquelles la Direction nationale anti-corruption, jouent dans la lutte contre la corruption.

    L’ambassadeur britannique Paul Brummell a également mentionné l’importance des débats sur l’Etat de droit dans la société roumaine : « Certes, ce n’est pas dans notre mission de suggérer une nouvelle loi; cela relève des compétences des élus nationaux, des partis politiques, des ONGs et de la nation. Nous souhaitons juste nous assurer que les débats visant l’Etat de droit et le Parlement reconnaissent l’importance de la lutte anti-corruption pour le développement de la Roumanie et la prospérité du peuple roumain.

    Les pourparlers entre les responsables roumains et les diplomates occidentaux surviennent après que le Parlement a tergiversé, à plusieurs reprises, la suite à donner aux requêtes des procureurs visant les poursuites pénales contre des élus. Membres de la majorité gouvernementale, les parlementaires du Parti social-démocrate ont rejeté certaines de ces requêtes visant leurs collègues.

    Le cas le plus retentissant est celui de l’ex-ministre des transports, Dan Sova, accusé de complicité à l’abus de fonction. Fin mars, la majorité des sénateurs présents dans la salle de réunion avaient donné leur feu vert à la demande du Parquet anti-corruption de placer l’élu en détention provisoire, mais la requête a finalement été rejetée faute de quorum. Ultérieurement, la Cour constitutionnelle avait statué que cette décision des sénateurs contrevenait à la loi fondamentale. (Trad. Alex Diaconescu)