Tag: diplomatie

  • La Roumanie continue de soutenir l’Ukraine

    La Roumanie continue de soutenir l’Ukraine

    Le chef de la diplomatie roumaine, Emil Hurezeanu, a participé ce mercredi à une réunion des ambassadeursdes Etats membres de l’UE accrédités à Bucarest. Sur toile de fond de la situation sécuritaire en Ukraine voisine et suite aux décisions des leaders politiques de l’UE, Emil Hurezeanu a rappelé le soutien de la Roumanie au renforcement de la politique de sécurité et de défense de l’Union. Le ministre a également souligné la nécessité que ces démarches soient menées aux côtés de l’OTAN. Et de réitérer l’importance d’un partenariat transatlantique solide, essentiel pour la sécurité et la prospérité européennes.

    Le ministre a rappelé que la Roumanie soutenait la poursuite de l’appui pluridimensionnel à l’Ukraine voisine. Et à lui de souligner la contribution de Bucarest à la réalisation d’une paix juste et durable, conformément aux principes du droit international.

    D’ailleurs, le chef de la diplomatie de Bucarest a réitéré le soutien de la Roumanie à la poursuite du processus d’élargissement de l’UE. Et d’ajouter des remarques sur l’importance de l’adhésion à l’Union des partenaires des Balkans orientaux et occidentaux.

     

    Soutien à la République de Moldova

    En ce qui concerne la République de Moldova voisine, Emil Hurezeanu a évoqué les pas franchis par Chisinau dans son parcours européen et remarqué la nécessité d’un soutien continu de l’Union et des Etats membres aux efforts des autorités moldaves consacrés à l’intégration européenne.

    Par ailleurs, le chef de la diplomatie roumaine a salué les récents développements au niveau du Parlement européen concernant l’octroi d’une aide à la République de Moldova.

    Emil Hurezeanu a souligné l’importance du développement de la compétitivité économique européenne, par la consolidation du marché unique, la promotion de l’innovation et de la connectivité. Le responsable roumain a également évoqué la nécessité pour le futur cadre financier pluriannuel de l’Union de répondre aux priorités convenues au niveau européen dans le cadre de l’Agenda stratégique 2024-2029. Dans ce contexte, le chef de la diplomatie roumaine a illustré le rôle important de la politique de cohésion et de la politique agricole commune, en tant qu’instruments essentiels pour la mise en œuvre des politiques de compétitivité et pour parvenir à la convergence au niveau européen. Rappelons-le, le mois dernier, le président roumain par intérim Ilie Bolojan a également fait savoir aux ambassadeurs accrédités à Bucarest que les principales orientations de la politique étrangère roumaine restaient inchangées. Il a rappelé le partenariat stratégique de la Roumanie avec les Etats-Unis, mais aussi le statut du pays de membre de l’OTAN et de l’Union européenne. « Nous restons un Etat qui croit fermement en l’avenir de l’Union européenne. Nous restons pro-atlantiques et un Etat allié responsable », a assuré Ilie Bolojan.

  • 11.02.2025 (mise à jour 3)

    11.02.2025 (mise à jour 3)

    Démission – En Roumanie, le président démissionnaire Klaus Iohannis met fin à son mandat, le président du Sénat Ilie Bolojan prenant le relais à partir de mercredi. Klaus Iohannis a démissionné lundi, le Parlement ayant entamé la procédure de suspension du chef de l’État. Mardi, la Cour constitutionnelle a déclaré la vacance du pouvoir et décidé qu’Ilie Bolojan, président du Sénat, assurerait l’intérim à partir du 12 février. Ce dernier a annoncé sa suspension en tant que président du PNL (co-gouvernement) et en tant que membre du parti. Klaus Iohannis a été élu chef de l’État pour deux mandats. Son dernier mandat devait se terminer en décembre 2024, mais la Cour constitutionnelle a annulé les élections présidentielles en raison des irrégularités du processus électoral et a décidé que Klaus Iohannis resterait à la tête de l’État jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 4 mai, et le second tour le 18 mai.

     

    Corruption – Les niveaux de corruption dans le monde restent très élevés, alors que les efforts pour lutter contre le phénomène diminuent, affirme Transparency International, qui a publié son « Indice de Perception de la Corruption 2024 ». Selon l’organisation, l’absence de mesures énergiques contre la corruption a de graves conséquences à l’échelle mondiale dans des domaines clés, tels que la défense de la démocratie, le respect de l’État de droit, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, ainsi que la promotion et la protection des droits de l’homme. En 2024, la moyenne de l’UE est de 62 points, soit une baisse de deux points par rapport aux années précédentes. Quant à la Roumanie, pour la troisième année consécutive, elle obtient 46 points sur 100, à égalité avec Malte, et figure parmi les pays de l’UE ayant les résultats les plus bas en matière de lutte contre la corruption. Dans ce contexte, Transparency International Roumanie a formulé plusieurs recommandations, dont mettre en œuvre de pactes d’intégrité en tant qu’outil généralisé de contrôle des marchés publics, améliorer la sensibilisation des citoyens face à l’importance de l’application de la loi sur la protection des dénonciateurs dans l’intérêt public ou encore mettre à jour de la législation dans le domaine de l’intégrité publique. Transparency International Roumanie a également recommandé au gouvernement de mettre en place un programme de lutte contre la corruption qui permettrait à la Roumanie d’obtenir un score d’au moins 50 points dans l’indice de perception de la corruption d’ici 2027.

     

    Urgences – Les sièges d’une centaine d’institutions publiques et entreprises privées de Roumanie ont été illuminés en rouge ce mardi pour marquer la Journée européenne du numéro unique des urgences, le 112. Le Service spécial des télécommunications, à l’origine de cette initiative visuelle symbolique, souhaite attirer l’attention sur le rôle essentiel du numéro unique des urgences et encourager les citoyens à l’utiliser de manière responsable. L’utilisation abusive du 112 peut compromettre l’intervention rapide d’équipes spécialisées, là où c’est vraiment nécessaire, explique le STS. En 2024, grâce aux efforts du STS et des organismes d’intervention (police, sapeurs-pompiers, ambulances, gendarmerie et secours en montagne), ainsi que des partenaires gouvernementaux et des opérateurs de télécommunications privés, le nombre d’appels non urgents a diminué de près d’un million par rapport aux années précédentes. Somme toute, les opérateurs STS du numéro unique des urgences ont traité plus de 9,7 millions d’appels, dont 60,45 % étaient des appels d’urgence.

     

    Douanes – La présidence polonaise de l’UE a convoqué une réunion des États membres de l’UE pour mercredi afin de discuter de l’impact et de la réponse du bloc européen à la décision américaine d’imposer des droits de douane sur les importations d’aluminium et d’acier, y compris pour les producteurs européens. Selon le correspondant de Radio Romanie à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que la décision américaine serait accueillie par une réponse similaire de la part de l’UE. Dans le passé, suite à des décisions similaires prises par le dirigeant de la Maison Blanche, Donald Trump, au cours de son premier mandat, le bloc de l’UE a riposté en imposant des droits de douane sur certains produits américains. Les droits de douane de Washington ayant été imposés sur toutes les importations entrant aux États-Unis, cela signifie que le marché européen pourrait être inondé d’aluminium et d’acier provenant du marché mondial, qui ne peuvent plus entrer aux États-Unis. L’offre excédentaire exercera donc une pression supplémentaire sur les producteurs nationaux, dont les producteurs roumains.

     

    TikTok – Plus de 8 adolescents roumains sur 10 ayant un compte sur le réseau chinois TikTok accèdent quotidiennement à la plateforme et ont reçu des contenus politiques pendant la période électorale, a constaté une enquête menée par World Vision Roumanie. Un tiers d’entre eux ont déclaré s’être sentis informés lorsqu’ils ont vu les nouvelles, près d’un quart ont été amusés, deux adolescents sur dix ont été confus et un sur sept s’est dit indigné. De même, plus d’un quart de ces jeunes partagent des contenus politiques pendant la période électorale. Plus de la moitié des adolescents se connectent à la plateforme mentionnée plus de 4 fois par jour et environ 40 % d’entre eux ne vérifient pas les informations fournies en ligne. Enfin, un quart des jeunes questionnés créent du contenu sur la plateforme, constate la même enquête.

     

    Ukrainiens – 4,3 millions d’Ukrainiens sont réfugiés dans l’Union européenne, 3 ans après l’invasion de leur pays par les troupes russes. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, conformément les aux données dont disposent les organes de l’UE au début de cette année, il y avait près de 180 000 réfugiés ukrainiens en Roumanie, des femmes et des enfants pour la plupart. De même, 1 160 000 Ukrainiens, soit 27 % du total, se trouvent en Allemagne, tandis que la Pologne en compte près d’un million. Suit la République tchèque, avec près de 400 000 réfugiés ukrainiens.

     

    Métro – Les syndicats du métro de Bucarest se sont entretenus ce mardi avec des représentants de la société nationale Metrorex, et des ministères des Finances et des Transports, afin de trouver des solutions au conflit de travail et d’éviter une grève. Les salariés de Metrorex sont mécontents que la convention collective signée à la fin de l’année dernière n’ait pas été mise en œuvre et dénoncent le fait de ne plus avoir eu de hausses salariales et d’autres droits. Mardi également, une grève dite de « l’excès de zèle » a eu lieu dans le métro, ralentissant le trafic entre le nord et le sud de la capitale. Moins de trains ont été mis en service, ce qui a causé des embouteillages.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre, l’est et le sud du territoire, avec des maxima qui iront ce mardi de -5 à 9 degrés. Du soleil et 3 petits degrés seulement à Bucarest.

  • Les relations diplomatiques entre la Roumanie et le Japon

    Les relations diplomatiques entre la Roumanie et le Japon

    Les premières mentions du Japon par des Roumains

     

    La nature humaine fait que les hommes ont depuis toujours été interpellé par la manière de vivre des autres, par leurs coutumes et par leur mode de vie, par leur culture et par des civilisations éloignées, et cela bien avant l’ère de la mondialisation. C’est d’abord du boyard, diplomate et explorateur roumain Nicolae Milescu qui a vécu au 17e siècle, que nous avons hérité les premiers écrits sur le Japon, sur le quotidien et la civilisation japonaise de ce temps.

     

    Mais ce ne sera que bien plus tard, en 1902, que l’ambassadeur du Japon à Vienne va initier les premiers contacts dans le dessein de nouer les relations diplomatiques entre le Japon et la Roumanie. C’est encore la même année que sera signé le premier contrat commercial entre Tokyo et Bucarest. Ensuite, pendant la Grande Guerre, les deux pays se retrouvent côte-à-côte, alliés des franco-britanniques. Et c’est dans ce contexte qu’au mois d‘août 1917 la Roumanie ouvrira sa représentation diplomatique dans la capitale du Japon, alors que le Japon n’ouvrira qu’en 1922 son ambassade à Bucarest. Aussi, si la légation roumaine de Tokyo allait être fermée en 1922 pour cause de coupes budgétaires, elle rouvrira à nouveau en 1927 pour fonctionner sans interruption jusqu’au mois de septembre 1944. Durant la Seconde Guerre mondiale les deux Etats seront à nouveau alliés, à l’intérieur de l’Axe cette fois.

     

    Après la Seconde guerre mondiale

    Après la guerre, les relations diplomatiques entre les deux Etats ne seront renouées qu’en 1959. Ion Datcu, nommé ambassadeur de Bucarest à Tokyo en 1966, racontait son expérience du pays du Soleil levant en 1994, dans une interview conservée par le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine.

     

     

    Ion Datcu : « La Roumanie était fort méconnue à Tokyo, même dans les cercles gouvernementaux. Je me rappelle leur étonnement lorsque nous appuyions une position divergente de la ligne soviétique. Pour les Japonais, le bloc de l’Est était un bloc doté d’une seule voix : celle de Moscou. Plus tard j’ai compris que les Américains voyaient les choses de la même manière. Avec les hommes d’affaires en revanche c’était différent. Je suis allé visiter nombre d’entreprises japonaises, nous développions déjà les affaires avec l’Occident à l’époque, l’on achetait des bateaux, l’on construisait des bateaux, de l’électronique. Les hommes d’affaires étaient souvent mieux informés, plus intéressés par le marché roumain. »

     

    Rencontre avec l’empereur du Japon

     

    Mais quel ne sera la surprise de l’ambassadeur roumain Ion Datcu lorsqu’il rencontra l’empereur du Japon.

     

    Ion Datcu : « L’empereur Hirohito avait un vrai sens de l’humour, un grand monsieur, une personne conviviale sinon humble. Et j’ai eu la surprise de constater que l’empereur connaissait bien davantage de choses sur notre pays que les membres de son gouvernement. Il a commencé à parler du delta du Danube, il connaissait énormément sur la faune, sur la faune marine notamment, et il voulait en apprendre davantage. De retour des vacances, j’ai amené avec moi des livres avec des cartes du delta que j’ai eu le plaisir de lui en faire cadeau. Je lui ai même lancé l’invitation au nom de mon gouvernement de venir fouler le sol et traverser les eaux de cette région qui l’intéressait tant. Il n’arrêtait pas de s’étonner de l’énorme richesse de notre delta du Danube. Il avait étudié la biologie et s’intéressait toujours à ce type de recherches, aux animaux marins ».

     

    Des relations dominées par les questions économiques

     

    Mais les relations entre les deux pays étaient dominées par les questions économiques.

     

    Ion Datcu estime que ce sont les Japonais qui ont inventé la diplomatie commerciale : « Mon mandat se concentrait sur les questions d’ordre économique. A l’époque, on était en train de moderniser toute une série de capacités industrielles, dont l’usine d’aluminium, et je me souviens avoir conclu un contrat avec un des grands noms du domaine, Marubeni. Grâce à cela nous avons développé notre chantier naval et avons pu construire par la suite notre flotte commerciale. Nous parvenons à exporter différents types d’alliages métalliques dont de l’acier, et cela dans un pays bien connu pour sa sidérurgie. Pour Bucarest, le Japon avait surtout un intérêt de nature économique, commerciale, l’intérêt politique étant plutôt limité. Les Japonais avaient pratiquement lancé ce concept de diplomatie économique et commerciale, alors qu’à l’époque la diplomatie couvrait surtout le champ du politique et le domaine militaire, son domaine de prédilection. Mais le Japon orientait déjà ses priorités en matière de politique étrangère et de diplomatie en fonction de ses intérêts économiques, vers les Etats-Unis, vers sa zone d’influence, vers son voisinage immédiat, mais aussi vers d’autres régions du globe ».

     

    La Roumanie et le Japon, deux Etats bien éloignés géographiquement, sont parvenus depuis à mieux se connaître et à nouer des relations dans bien de domaines. Une relation bilatérale à la réussite de laquelle l’ancienneté et la tradition des relations diplomatiques concourent pleinement. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Un nouveau mandat de Donald Trump à la Maison Blanche

    Un nouveau mandat de Donald Trump à la Maison Blanche

    Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche pour son second mandat a été suivi de près par les analystes friands de comprendre le nouveau cours que prendra la politique américaine. Une politique annoncée par le slogan « Let’s make America great again », tel qu’avait été le début du discours d’investiture de Donald Trump. Et, en effet, ses partisans tout comme ses détracteurs n’ont pas eu à attendre longtemps. Au-delà de la lutte contre l’inflation et des engagements en matière de défense, le président américain a signé un décret compliquant les démarches administratives pour les personnes transgenres et non-binaires en les empêchant d’accéder à la transition de genre hormonale. Un autre texte ordonne la fin de tout programme de diversité et d’inclusion au sein du gouvernement fédéral. Pour lutter contre l’immigration illégale, le président a signé un ordre exécutif qui prévoit le déploiement de 1 500 militaires supplémentaires à la frontière avec le Mexique, une mesure qui fait suite à des décisions prises juste après son investiture, dont la déclaration d’un état d’urgence à la frontière sud des Etats-Unis. Dans la même veine, dorénavant, la nationalité américaine ne sera plus octroyée automatiquement aux enfants nés sur le sol américain, en étant exclus les enfants issus des parents illégaux. Enfin, pour protéger l’industrie américaine, Donald Trump a dès le début de son mandat lancé une analyse des partenariats commerciaux avec ses voisins, menaçant le Canada et le Mexique des droits de douane de 25% à partir du 1er février. Au niveau international, les Etats-Unis se sont retirés de l’OMS et, à nouveau, de l’Accord de Paris sur le climat. Des mesures qui font frissonner certains. Iulia Joja, professeur à l’Université Georgetown explique :

     

    « Trump entend semble-t-il vouloir redorer le blason américain, fut-ce en mettant à mal ses alliés et la politique étrangère et de sécurité internationale. Mais la vision de Trump est une vision transactionnelle, une vision du court terme qui vise à engranger des résultats pour la durée de son mandat présidentiel. A long terme en revanche, sa politique risque de coûter cher aux Etats-Unis. Mais Trump ne pense pas en ces termes. Malgré tout, il n’est pas sûr qu’à court terme, la politique de taxation des biens importés de Chine et d’autres pays qu’il entend mener ne fassent que des heureux. Car cela se traduira en vérité par une hausse des prix sur le marché américain. »

     

    En Europe, l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche augmente les craintes de voir les relations transatlantiques mises sous pression. Invité à s’exprimer à ce sujet au micro de Radio Roumanie, le chef de la diplomatie de Bucarest, Emil Hurezeanu, explique :

     

    « Il n’est pas exclu de constater un changement de perspective de la part des décideurs américains. Néanmoins, les intérêts géopolitiques des Etats-Unis ne peuvent ignorer le partage des valeurs et des intérêts que ce pays a avec ses alliés traditionnels que sont les Européens. Certes, il se puisse que le centre d’intérêt des Etats-Unis se déplace vers le Pacifique, vers la Chine. Mais cet espace économique puissant, riche de ses 400 millions d’habitants, que constitue l’UE, ne pourra pas être ignoré par les décideurs américains ».   

     

    Pour ce qui est de l’issue de la guerre en Ukraine qu’avait constitué un cheval de bataille pour la campagne présidentielle de Donald Trump, elle demeure toujours incertaine, selon le chef de la diplomatie de Bucarest :

     

    « L’issue de la guerre en Ukraine demeure encore et toujours incertaine. L’UE a aidé l’Ukraine avec plus de 150 milliards de dollars, les Etats-Unis ont fourni 180 milliards jusqu’à l’heure actuelle. Mais au-delà du coût financier, il existe une mise géopolitique, des intérêts à long terme, des intérêts vitaux pour les Etats-Unis. Car une éventuelle victoire de la Russie risquerait de rabattre les cartes aux niveaux régional et international d’une manière extrêmement dangereuse. Le président Trump a fait la promesse de conclure la paix. Il faudrait voir dans quelle mesure cette volonté se traduira dans les faits. Il a nommé pour l’instant un nouvel envoyé spécial pour l’Ukraine et la Russie, un général à la retraite qui dispose d’une expertise respectable et considérable en ce domaine et qui a depuis toujours eu à cœur de défendre les intérêts traditionnels des alliés occidentaux des Etats-Unis. Et puis, la diplomatie américaine demeure puissante et elle aura aussi son mot à dire à ce sujet, peu importe les changements opérés à sa tête ».   

     

    Quoi qu’il en soit, si dans son discours d’investiture Donald Trump a évité de mentionner les crises de sécurité actuelles, dont notamment les guerres d’Ukraine et du Moyen-Orient, il a annoncé la couleur de pacificateur et d’unificateur de son mandat. « Nous allons mesurer nos victoires non tant à l’aune des guerres que nous allons gagner que des traités de paix que nous allons conclure et, surtout, à l’aune des guerres que nous allons savoir éviter », a souligné Donald Trump. Un discours qui, fait notable, a fait également fi de la traditionnelle rivalité des Etats-Unis avec la Chine.

    (Trad. Ionut Jugureanu)

     

  • Les priorités de la politique étrangère roumaine.   

    Les priorités de la politique étrangère roumaine.   

    L’Union européenne comprend que la Roumanie reste un État fort et stable avec des priorités alignées sur celles de l’Europe, a déclaré la vice-présidente exécutive de la Commission européenne chargée des droits sociaux et des compétences, des emplois de qualité et de l’état de préparation, Roxana Mînzatu, après sa réunion mardi avec le ministre des Affaires étrangères, Emil Hurezeanu, à Bruxelles. Les deux responsables ont parlé du maintien du soutien au processus d’élargissement de l’UE, de la poursuite du soutien à l’Ukraine et à la République de Moldavie, du développement d’une vision stratégique pour la mer Noire, de la promotion des objectifs de convergence et de cohésion dans les négociations sur le futur cadre financier pluriannuel après 2027, ou du renforcement de l’action européenne dans le domaine de la défense.

     

    L’Europe est plus puissante si la Roumanie est plus puissante

     

    Roxana Mînzatu, évoque les sujets de la réunion avec le chef de la diplomatie roumaine: « Nous avons parlé de ce que c’est la force de l’Europe par la force de la Roumanie et non seulement, depuis la perspective de la sécurité du flanc est, de la sécurité énergétique.  L’Union européenne comprend qu’elle est plus puissante si la Roumanie est puissante. Nous avons également évoqué le rôle de la Roumanie dans l’appui aux Etats candidats et spécialement la République de Moldova, l’Ukraine. Il est très important de regarder la manière dont nous soutenons les efforts des Etats candidats. Et la Roumanie joue un rôle clé à cet égard. » a déclaré la vice-présidente de la Commission européenne. Un des sujets évoqués dans le cadre de la réunion a visé l’industrie automobile, un secteur vital pour la Roumanie, conformément à la responsable européenne « Je serais une partie de cet effort de soutenir les industries à créer de nouveaux emplois et à développer de nouveaux investissements en Europe » a assuré Roxana Mînzatu.

     

    Les deux responsables ont également parlé du Plan d’industrialisation verte, que la Commission européenne lancera bientôt, et de la manière dont la Roumanie peut contribuer, mais aussi bénéficier de priorités claires au sein de ce mécanisme. « Notre intérêt est que la Roumanie soit une présence bien développée et solide sur les écrans des intérêts directs de l’Union européenne » – a déclaré, à son tour, Emil Hurezeanu. Il a ajouté que l’Union préparait des plans, des idées et des documents stratégiques et que la Roumanie avait des intérêts spécifiques à cet égard. Il s’agit, dit-il, de projets visant la mer Noire, la République de Moldova ou encore le budget pluriannuel de la période 2028 – 2034.

     

    Une réunion aussi avec le chef de l’OTAN

     

    A Bruxelles, Emil Hurezeanu a participé au Conseil des affaires étrangères et a rencontré le secrétaire général de l’OTAN Marc Rutte. Le ministre a rappelé le soutien à la souveraineté, à l’intégrité et à l’indépendance de l’Ukraine et a souligné l’importance de poursuivre le soutien pluridimensionnel de l’UE à cet État voisin. Il a également réitéré le soutien de la Roumanie aux parcours européens de l’Ukraine et de la République de Moldavie. Le ministre roumain a parlé au chef de l’OTAN des développements sécuritaires sur le flanc oriental, avec un accent particulier sur la région de la mer Noire et le renforcement continu de la dissuasion et de la défense des Alliés. Emil Hurezeanu a souligné la contribution de la Roumanie à la sécurité euro-atlantique et l’engagement profond de la société roumaine envers les valeurs démocratiques.

  • 24.01.2025 (mise à jour 1)

    24.01.2025 (mise à jour 1)

    Serbie – L’ambassade de Roumanie à Belgrade a demandé aux autorités serbes de préciser les raisons pour lesquelles un Roumain a été expulsé du pays voisin. L’incident a également impliqué des citoyens d’autres pays de l’UE et de pays tiers qui participaient à un séminaire de formation pour des organisations non gouvernementales. Le Roumain, membre d’une organisation active dans les projets sociaux, a été identifié et emmené au poste de police de Belgrade, avec d’autres participants au séminaire. Ils ont reçu l’ordre de quitter la Serbie dans les 24 heures et l’interdiction d’entrer dans le pays pendant un an, sans explication, pour des raisons de sécurité nationale. Le ressortissant roumain a quitté le pays voisin en toute sécurité. L’expulsion de Serbie de plusieurs citoyens de l’UE est sans précédent.

     

    Petite Union – Des cérémonies militaires et religieuses, des spectacles ou des expositions ont lieu ce vendredi dans toutes les grandes villes de Roumanie pour marquer l’Union des Principautés roumaines de Valachie et de Moldavie. Il y a 166 ans, le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza a été élu souverain de la Valachie, après avoir été élu souverain de la Moldavie le 5 janvier. Cet acte de volonté politique des principautés de s’unir a été la première étape de la création de l’État unitaire roumain moderne. Les principaux dirigeants politiques actuels ont envoyé des messages à cette occasion. « Le 24 janvier est l’occasion de faire le point et de réfléchir à l’héritage laissé par nos ancêtres et à notre responsabilité de le préserver et de le cultiver » a souligné le Président roumain Klaus Iohannis. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a quant à lui souligné que la Petite Union était un exemple de la manière dont un projet politique important, entrepris conformément à la volonté du peuple, peut devenir une réalité. Les Roumains profitent donc d’un long week-end en l’honneur de la Journée de l’unification des principautés roumaines, qui a été déclarée jour férié. Beaucoup ont choisi de passer le pont dans des stations de ski du pays. Dans un contexte où, en plus des nombreux événements organisés à travers le pays, des manifestations sont également prévues, plus de 22 000 employés du ministère de l’intérieur sont mobilisés et déployés dans tout le pays pour assurer l’ordre public.

     

    Elections présidentielles – Les libéraux se réuniront dimanche lors d’un conseil national extraordinaire afin de valider la candidature de l’ancien président du PNL, Crin Antonescu, proposé comme candidat commun de la coalition au pouvoir en Roumanie pour les élections présidentielles de mai prochain. Dans le même but, le PSD a fixé un congrès extraordinaire le 2 février, tandis que l’UDMR votera en début de semaine prochaine. Les premier et second tours des élections présidentielles sont prévus pour les 4 et 18 mai. Jusqu’à présent, le maire de Bucarest, Nicușor Dan, l’indépendant Călin Georgescu et la présidente de l’USR, Elena Lasconi, ont annoncé leur intention d’entrer dans la course. Ces deux derniers étaient les candidats plébiscités par les Roumains lors de l’élection présidentielle récemment annulée le 6 décembre dernier par la Cour constitutionnelle de Roumanie (CCR), alors même que le vote pour le second tour avait déjà débuté dans la diaspora. La CCR a pris cette décision suite à la publication par le Conseil suprême de la défense nationale d’un rapport faisant état d’une ingérence extérieure dans le processus électoral, non confirmée toutefois par des enquêtes judiciaires. Des dizaines de milliers de Roumains ont manifesté dans les rues pour demander la répétition du second tour, qu’ils considèrent comme annulé de manière injustifiée.

     

    Corruption – Le maire de la très prisée station roumaine de Sinaia, dans les Carpates méridionales, le libéral Vlad Oprea, a été placé jeudi sous contrôle judiciaire moyennant une caution de 600 000 lei (plus de 100 000 euros) dans une affaire où il est soupçonné de plusieurs délits de corruption. Il lui a également été interdit d’exercer son mandat de maire, poste à partir duquel il aurait commis le délit d’abus de pouvoir. Selon les procureurs de la Direction nationale anticorruption, Vlad Oprea aurait demandé et reçu des pots-de-vin d’un montant total de près de 240 000 euros de la part d’un homme d’affaires afin de faciliter l’obtention des documents nécessaires à la construction d’un hôtel dans la station.

     

    Manifestations – Ce vendredi, les cheminots, les réservistes militaires, les policiers, les mineurs, les travailleurs forestiers, les sidérurgistes, les employés du métro de Bucarest et les retraités ont annoncé leur participation à un rassemblement de contestation devant le gouvernement, dans le centre de Bucarest. Des dizaines de milliers de personnes sont attendues. Ces derniers manifestent leur mécontentement suite à l’ordonnance gouvernementale adoptée en ce début d’année, qui entérine le gèle de toute indexation ou augmentation de salaire pour de nombreux fonctionnaires, mais aussi la non indexation des retraites sur l’inflation. Dans le même temps, la restructuration des institutions publiques centrales et des entreprises publiques a été annoncée ces derniers jours. Selon le Premier ministre Marcel Ciolacu, la réorganisation de l’appareil budgétaire est une priorité pour l’actuel gouvernement de coalition.

     

    Football – L’équipe du FCSB, championne de Roumanie, a battu le Qarabag FK d’Azerbaïdjan 3-2 jeudi soir à Bakou lors du septième tour de l’Europa League. Avec ce succès important, le FCSB a non seulement assuré sa place dans la prochaine phase de la compétition, mais a également de bonnes chances de se qualifier directement pour les 16èmes de finale. Le 30 janvier, les Roumains affronteront les Anglais de Manchester United à Bucarest.

     

    Météo – Les températures de ce vendredi en Roumanie seront largement supérieures aux normales saisonnières. Le ciel sera temporairement nuageux et de faibles précipitations sont attendues sur les reliefs et dans le nord-est du pays. Les maxima seront généralement compris entre 4 et 13 degrés. 12 degrés et du soleil aujourd’hui à Bucarest

  • Le nouveau mandat de Donald Trump a débuté le 20 janvier.

    Le nouveau mandat de Donald Trump a débuté le 20 janvier.

    Personne dans le monde ne reste indifférent au retour du républicain Donald Trump dans le rôle qu’il affectionne tant et qui lui a manqué pendant quatre ans : celui de président des États-Unis et, par extension, celui d’homme le plus puissant au monde. La classe politique de Bucarest ne fait pas exception : cette dernière a multiplié les messages de félicitations à l’occasion du retour de Trump à la Maison Blanche. Selon le président Klaus Iohannis, la Roumanie, proche partenaire stratégique des États-Unis, a donc souhaité au dirigeant américain un nouveau mandat marqué par le succès. Nous avons besoin d’un lien transatlantique fort et dynamique, au bénéfice de notre sécurité et de notre prospérité communes – a écrit Klaus Iohannis sur la plateforme X.

     

    Contre toute attente, la Roumanie se réjouit du retour de Donald Trump au pouvoir

    Et le numéro deux de l’État roumain, le président libéral du Sénat, Ilie Bolojan,  a exprimé sa conviction que l’amitié entre les deux pays sera renforcée. Son retour à la Maison Blanche est un moment historique, qui aura également des répercussions positives pour la Roumanie, tant en termes de sécurité que d’investissements majeurs, a déclaré de son côté le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu. Elena Lasconi, présidente du parti de USR, a quant à elle affirmé qu’un nouveau chapitre s’ouvrait dans l’histoire des Etats-Unis et que l’Amérique était un point d’appui pour la Roumanie en termes de sécurité nationale. Au-delà des messages unanimement festifs des hommes politiques roumains, la presse bucarestoise a noté que le seul chef de parti roumain à avoir été invité aux festivités de Washington était le président du parti nationaliste d’extrême droite AUR, George Simion.

     

    George Simion, figure majeure de l’extrême droite roumaine, seul représentant roumain invité aux cérémonies

    Ce dernier s’est en effet rendu aux Etats-Unis en tant que vice-président du Parti des conservateurs et réformistes européens (ECR), une famille politique liée aux républicains américains par certaines affinités idéologiques. Selon les commentateurs, la Roumanie n’a aucune raison de s’inquiéter de ce nouveau mandat de Donald Trump, les deux pays étant alliés de l’OTAN et ayant un partenariat stratégique bilatéral solide. Les analystes rappellent également que lors du premier mandat de Trump, la Roumanie a été parmi les premiers pays alliés à s’aligner sur la demande du leader de la Maison Blanche d’augmenter les dépenses de défense à 2,5 % du PIB. Autre atout, les achats militaires de la Roumanie se font principalement aux États-Unis. De plus, Bucarest a signé un accord de prêt de 920 millions de dollars pour moderniser ses capacités militaires, dont une partie ira aux usines d’armement roumaines, qui deviendront le seul producteur européen de munitions pour les chars Abrams.

     

  • Une élection qui ne laisse personne indifférent

    Une élection qui ne laisse personne indifférent

    Le résultat des élections américaines et l’influence qu’exerce ces dernières sur les affaires du monde ne laisse personne indifférent. Le retour en fanfare de Donald Trump à la Maison Blanche après une course qui semblait extrêmement serrée attise les espoirs des uns, les angoisses des autres. Parmi les lignes directrices de sa politique, depuis son focus sur l’économie et jusqu’à ses positions qui font débat concernant l’immigration, les relations extérieures, la guerre en Ukraine ou le changement climatique, toutes sont censées susciter le remue-ménage au sein des chancelleries du monde entier. Ştefan Ciochinaru, professeur des universités et spécialiste en relations internationales le confirme. Ecoutons-le :

    « L’élection de Donald Trump a représenté une excellente nouvelle pour Budapest mais aussi pour Moscou. Une bien moins bonne nouvelle pour Pékin, pour Bruxelles, pour Londres en revanche. Le lendemain des élections américaines, les Britanniques se sont réunis pour envisager leur éventuelle réintégration de l’UE. Quoi qu’il en soit, pendant les six premiers mois de son mandat, Trump va achever de constituer son équipe et va tenter de résoudre un certain nombre de points de son programme qu’il s’est engagé de solutionner au plus vite. Il s’agit tout d’abord de l’immigration illégale, fut-ce au prix de déportations en masse. Plus de 11 millions de gens seraient concernés par cette mesure annoncée pendant sa campagne. Il s’est aussi engagé de relancer l’économie américaine, en faisant baisser les impôts et en subventionnant la réindustrialisation des Etats-Unis, en encourageant le rapatriement de ses industries, qui seront exemptes de diverses taxes. Mais cela ne manquera pas d’attiser la guerre économique. »   

    Aussi, il est prévu à ce que les taxes d’importation pour les produits made in UE grimpent de 10 à 20%, alors que les importations originaires de Chine pourraient se voir taxées jusqu’à 60%. Ștefan Ciochinaru :

    « Sans peur de mots, cela ne tardera pas de déclencher une guerre économique. Pour ma part, je suis persuadé que Donald Trump tiendra parole. Certes, cette politique va créer du travail aux Etats-Unis, l’économie américaine se retrouvera boostée. D’ailleurs, les marchés financiers ont accueilli avec joie son élection. Mais cela créera des conflits sociaux. Le système médical se retrouvera à court de financement. Un système qui est d’ores et déjà plutôt injuste et déséquilibré. Le système de l’éducation nationale sera fragilisé, tout comme le système social. »    

    Climato-sceptique de longue date, Donald Trump avait retiré les Etats-Unis des Accords de Paris lors de son mandat précédent, et les écologistes du monde entier se montrent inquiets quant à la possibilité de reproduire le geste, après que Joe Biden avait fait réintégrer Washington au sein des Accords de Paris. Les actions des producteurs d’énergie éolienne ont d’ailleurs brusquement chuté après l’annonce des résultats aux présidentielles américaines. Mais là où Donald Trump est le plus attendu c’est au sujet des conflits qui partagent le monde : la guerre en Ukraine et la guerre du Proche Orient. Ștefan Ciochinaru :

    « Il est à prévoir une négociation avec Moscou et Kiev lors de laquelle Donald Trump tentera d’imposer la paix par une sorte d’ultimatum politique et stratégique adressé aux belligérants. Trump est un homme d’affaires, un mec qui aime et qui sait négocier et marchander. Mais jusqu’où pourrait-il aller ? Les analystes font état de différents scénarios. Je ne leur donnerai cependant pas une grande importance. Sa marge de manœuvre est malgré tout limitée et son enthousiasme proverbial risque de se voir confronter à la dure réalité du terrain. Affaire à suivre donc. »  

    Au Proche Orient, le leader israélien Benjamin Netanyahu n’a pas caché sa joie lors de l’annonce de la réélection de Donald Trump à la Maison Blanche. Ștefan Ciochinaru :

    « C’est un ami de Trump. L’Iran se retrouve en mauvaise posture et les Accords d’Abraham risquent de se voir mis à mal. La position de l’Arabie Saoudite se voit renforcer. Il est possible à ce que l’on voit l’année prochaine se conclure un accord avec Israël, que l’on assiste à l’apparition d’une sorte de marché commun au Proche Orient. Mais, je le répète, tout cela sera fait en isolant l’Iran et en neutralisant le Hamas, les Houthis et le Hezbollah, ces proxys de l’Iran. »

    Pour ce qui est de la politique à venir des Etats-Unis à l’égard du flanc Est de l’OTAN, qui constitue d’ailleurs l’avant-poste du monde libre, elle sera décidée au Congrès, à la Maison Blanche mais surtout au Pentagone. Car c’est bien le Pentagone qui réfléchit aux différentes stratégies à développer et aux différents cas de figure. Cependant, il est à parier que Donald Trump maintiendra sa position qui veut que les Etats-Unis allouent trop d’argent à l’Ukraine et que ses alliés européens font toujours trop peu pour assurer leur défense.  (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 16.11.2024

    16.11.2024

    Visite – Le président roumain a rencontré vendredi à Berlin le chancelier allemand Olaf Scholz pour des consultations bilatérales. Le leader allemand a raconté au président roumain du contenu de son entretien téléphonique avec le président russe, Vladimire Poutine, durant lequel il l’a prié d’arrêter les attaques contre l’Ukraine. Le président Iohannis a souligné pour sa part que l’Allemagne était un alliée fidèle de la Roumanie qui contribue d’une manière significative au renforcement du flanc est de l’OTAN et au soutien de l’Ukraine pour résister à l’agression russe. Les pourparlers entre les deux hommes ont également visé le développement des relations économiques, la stimulation des investissements et le renforcement de la coopération dans la sphère des affaires européennes. Le Chancelier allemand a réassuré la Roumanie de l’appui de l’Allemagne pour qu’elle puisse adhérer complètement à l’espace Schengen au plus vite.

     

    Foot – Le match entre la séléction nationale de foot de Roumanie et le Kosovo a été abandonné sur un score nul, 0 partout vendredi soir sur l’Arène nationale de Bucarest, dans le Groupe C2 de la Ligue des Nations, après le retrait des kosovares à la 95e minute. Le match était sur le point de s’achever, lorsqu’une partie des supporters ont scandé des chants anti-kosovars, notamment « Serbie », poussant l’équipe visiteuse à quitter la pelouse. Malgré les tentatives de l’arbitre danois Morten Krogh de convaincre les kosovars de rentrer sur le terrain, le match a dû être arrêté. Après une pause de 70 minutes, Morten Krogh est rentré sur le terrain de jeu pour siffler la fin du match devant les joueurs de la Roumanie. La Commission de discipline de l’UEFA est celle qui doit prononcer un verdict sur le résultat de ce match.  La Serbie n’a jamais reconnu l’indépendance de son ancienne province du Kosovo en 2008. La Roumanie ne reconnaît pas non plus l’indépendance du Kosovo. Avant le match, la Roumanie était première du groupe 2 de la Ligue C avec 12 points, devant le Kosovo (9 pts). Etant donné que la Roumanie avait remporté le match aller à Pristina sur 3 buts à 0, le Kosovo avait besoin d’au moins une victoire à Bucarest pour garder ses chances de remporter le groupe promouvoir dans la Ligue B. Les derniers matchs du groupe qui était dominée par la Roumanie sont prévus pour lundi : le Kosovo rencontrera la Lituanie et la Roumanie affronte Chypres. La Ligue des Nations 2024/2025 aura également des effets directs sur les préliminaires européens pour la Coupe du Monde 2026.

     

    Mines – Le ministère de l’Energie de Bucarest a salué la décision de la Commission européenne d’approuver une aide de 790 millions d’euros accordée à l’Etat roumain pour qu’il couvre les coûts générés par la fermeture de quatre mines de charbon. Cette mesure aidera la Roumanie à renoncer progressivement jusqu’en 2032 à la production de charbon, conformément aux engagements assumés dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. L’argent couvrira les couts sociaux pour les travailleurs qui ont perdu ou qui perdront leurs emplois, mais aussi les coûts qu’impliquent la mise en sécurité et la réhabilitation écologique des anciens charbonnages.

     

    Rome – L’ambassadrice roumaine Gabriela Dancău s’est vue remettre le prix de « l’ambassadeur de l’année 2024 » en Italie pour son activité politico-diplomatique, culturelle et économique au nom de la Roumanie sur le territoire de l’Italie. A cette occasion, Mme Dancău a souligné que le prix était le résultat de l’activité de toute l’équipe diplomatique et consulaire de la Roumanie en Italie, composée des membres de l’Ambassade à Rome, des sept consulats, des quatre consulats honoraires et des deux instituts culturels. Parmi les actions les plus importantes organisées figurent la réunion conjointe, à Rome, des gouvernements roumain et italien et la signature par les premiers ministres des deux pays de la Déclaration commune pour le développement du partenariat stratégique consolidé. S’y ajouté le vaste programme, déroulé ces deux dernières années constitué d’événements culturels organisés dans les lieux historiques les plus importants de Rome. Le prix de « l’Ambassadeur de l’année » est décerné chaque année par la Gazzetta Diplomatica, à la mémoire de Giovanni Jannuzzi, représentant de proue de la diplomatie italienne.

     

    Marchés de Noël – Les grandes villes roumaines se préparent pour les fêtes d’hiver et les marchés de Noël de cette année s’annoncent spectaculaires et se proposent d’offrir aux visiteurs une multitude d’activités et de produits spécifiques. Un des marchés d’Europe de l’Est les plus visités est celui de Sibiu, dans le centre du pays. Inauguré vendredi en soirée il est aménagé autour d’un sapin décoré de milliers de lumières dans la place centrale de la ville. S’y ajoutent une patinoire et quelque 120 cabanes où les commerçants proposent des produits de saison et des souvenirs. Pas moins de 300 000 touristes de Roumanie et d’ailleurs visitent annuellement le marché de Sibiu. A Craiova, également dans le sud, vendredi en soirée des milliers de personnes ont participé à l’inauguration du marché de Noël dont le thème principal est inspiré cette année de l’histoire de « La Belle et la Bête ». Un des principaux points d’attraction du marché est le traineau volant de Père Noël suspendue au dessous de la place Mihai Viteazu.

     

    Météo – Il fait généralement beau en Roumanie ce samedi, mais le temps est assez frisquet. Le ciel est variable et les maxima vont de 3 à 11 degrés.

  • 06.11.2024 (mise à jour)

    06.11.2024 (mise à jour)

    Serbie – La voie européenne vaut la peine de fournir « tous les efforts possibles » et la Roumanie peut offrir à la Serbie un « soutien total » et une expertise dans les étapes vers l’adhésion à l’UE, a déclaré la ministre roumaine des Affaires étrangères Luminița Odobescu, dans un communiqué de presse conjoint avec son homologue de Belgrade, Marko Duric, qui est en visite à Bucarest. Luminița Odobescu a rappelé que les Balkans occidentaux sont une région d’importance stratégique pour la Roumanie. En ce qui concerne les relations économiques bilatérales, la ministre roumaine a souligné qu’il existait encore un important potentiel inexploité. Selon elle, l’interconnexion est le mot clé de la relation entre ces deux états voisins, et parmi les exemples positifs évocateurs dans le domaine de l’infrastructure énergétique, se trouve la signature du mémorandum sur la mise en œuvre du projet de gaz naturel. A son tour, le ministre serbe Marko Duric a déclaré que pour son pays, l’adhésion à l’UE était « une priorité fondamentale ». Les deux ministres ont signé un mémorandum d’entente entre les instituts diplomatiques roumain et serbe.

     

    Défense – Lors de la première séance de la réunion des ministres de la Défense de l’Europe du Sud-Est (SEDM), qui s’est tenue mercredi à Tirana, le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, a souligné l’importance de l’unité et de la coopération régionale dans un contexte de sécurité de plus en plus complexe. Le ministre roumain a présenté les réalisations de la présidence roumaine jusqu’à présent, y compris l’intégration de la République de Moldova en tant que membre à part entière du SEDM et la finalisation des négociations sur deux nouveaux projets importants. L’un consacré au renforcement de la résilience régionale et l’autre visant à accroître la pertinence de la Brigade multinationale en Europe du Sud-Est.

     

    Etats-Unis – Donald Trump a remporté l’élection générale américaine, les projections télévisées lui ayant attribué 276 grands électeurs, soit six de plus que la majorité requise de 270. Selon le système électoral indirect, l’élection est remportée par le candidat qui obtient la majorité des 538 grands électeurs, répartis entre les États en fonction de leur population respective. Le républicain a également remporté le vote populaire avec 51 % des suffrages exprimés, contre 47 % pour la candidate démocrate Kamala Harris, qui peut compter sur 219 grands électeurs. Même si les résultats définitifs ne seront connus que dans quelques jours, Donald Trump a proclamé sa victoire dans son quartier général de campagne en Floride. Il a remercié ses électeurs et a déclaré que l’Amérique lui avait donné un mandat fort et sans précédent, faisant référence aux bons résultats des républicains aux élections législatives. Trump a promis un gouvernement simple, axé sur la sécurité, la prospérité et la santé des citoyens. Kamala Harris ne s’adressera pas, quant à elle, au public avant demain. Les dirigeants du monde entier se sont précipités pour féliciter Donald Trump dès que les sondages ont commencé à indiquer une nette victoire. Les félicitations sont également venues des responsables politiques de Bucarest. Dans un message diffusé sur le réseau X, le président Klaus Iohannis a rappelé que la Roumanie est un allié stratégique fort et engagé des États-Unis et s’est dit convaincu que les efforts conjoints apporteront la paix et la prospérité aux deux pays. Le Premier ministre Marcel Ciolacu et le président du Sénat, Nicolae Ciucă, ont également envoyé des messages de félicitations, déclarant tous deux que la Roumanie était prête à travailler au renforcement du partenariat stratégique avec les États-Unis.

    Selon les projections, les républicains auraient pris le contrôle du Sénat américain, précédemment détenu par les démocrates, avec une majorité d’au moins 51 sièges sur 100. Le Sénat américain compte 100 sièges – deux pour chaque État américain – et 34 d’entre eux doivent être renouvelés lors d’un vote organisé parallèlement à l’élection présidentielle du 5 novembre. La Chambre des représentants, quant à elle, est toujours contestée, aucun des deux partis ne semblant disposer d’un avantage décisif. Le contrôle des deux chambres du Congrès américain est un enjeu majeur : la marge de manœuvre du président dépend en grande partie des projets de loi qu’il peut faire adopter au Sénat et à la Chambre des représentants. Les deux adoptent les lois fédérales, mais le Sénat dispose également de pouvoirs exclusifs importants, notamment en ce qui concerne la nomination ou la révocation de personnalités clés de l’exécutif ou la confirmation des juges fédéraux.

     

    Agriculture – La politique agricole commune (PAC) a besoin d’un budget séparé, et les agriculteurs doivent être sûrs qu’ils recevront l’argent sans discussions sur l’état de droit ou d’autres conditions non liées à la PAC, a déclaré mercredi à Bucarest le commissaire européen à l’agriculture, Janusz Wojciechowski. En visite officielle en Roumanie, ce dernier a assisté à la conférence nationale du Salon des agriculteurs roumains. Il a averti qu’un budget unique signifiait moins d’argent pour les agriculteurs en raison de l’inflation.

     

    Commissaire roumaine – La social-démocrate Roxana Mînzatu, proposée par le gouvernement de Bucarest au poste de vice-président au sein de la future Commission Européenne, a reçu l’avis favorable des commissions spécialisées du Parlement roumain. La semaine prochaine elle sera auditionnée aussi par les commissions du Législatif communautaire. À part la fonction de vice-président, la commissaire roumaine sera également en charge du portefeuille « Personnes, des compétences et de la préparation ».

     

    Investissements – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a reçu mardi à Bucarest une délégation d’investisseurs japonais. Ces derniers ont exprimé leur intérêt de renforcer l’appui financier pour la Roumanie, dans des projets visant plusieurs domaines, dont l’infrastructure des transports, l’énergie, la numérisation ou encore la haute technologie. Antérieurement, lors d’un Forum bilatéral sur l’Energie organisé toujours dans la capitale roumaine, le ministère roumain de l’Energie et la compagnie japonaise Itochu Corporation ont signé un mémorandum d’entente pour le projet d’une Hydrocentrale au département de Cluj, dans le nord-ouest de la Roumanie

     

    Météo – Nous avons une belle journée ensoleillée sur la plupart du territoire de la Roumanie ce mercredi. Les maxima de la journée sont un peu plus élevés notamment dans l’est du pays et vont de 9 à 16°C. 11 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Partenariat stratégique franco-roumain

    Partenariat stratégique franco-roumain

    Dès le XIXe siècle, Paris était l’option numéro un pour les élites roumaines qui envoyaient leurs enfants étudier à l’Occident. C’est également en France que se sont réfugiés de nombreux révolutionnaires roumains de 1848, après que leur mouvement de renouveau a été écrasé par la réaction interne, soutenue par les troupes d’invasion ottomanes et tsaristes. Selon les historiens le soutien ferme de l’empereur français Napoléon III a été décisif pour pouvoir parachever l’Union des Principautés Roumaines de Valachie et de Moldavie en 1859. La France a également été un lieu de prédilection pour l’asile des militants anticommunistes qui ont fui la dictature instaurée en Roumanie par l’armée soviétique d’occupation. Le sculpteur Constantin Brâncuși, l’essayiste Emil Cioran et le dramaturge Eugène Ionesco – autant personnalités de renommée mondiale, française et roumaine. Dans l’Hexagone, les médias et l’opinion publique de ont vibré, émus, lors de la Révolution roumaine anticommuniste de 1989, qui avait fait plus de mille morts.

    Après la restauration de la démocratie à Bucarest, les relations bilatérales franco-roumaines sont devenues de plus en plus cordiales et étroites, culminant en 2008 avec la signature d’un Partenariat stratégique, alors qu’en septembre 2006 Bucarest avait accueilli en première absolue le Sommet de la Francophonie.

    Voici un très bref aperçu des relations roumano-françaises au fil du temps. Et elles ne font que se renforcer.

    Lundi soir, à Paris, les premiers ministres – roumain, Marcel Ciolacu, et français, Michel Barnier, ont discuté du renforcement du Partenariat stratégique bilatéral, en mettant l’accent sur les volets économique et de la défense. Les deux chefs de gouvernement ont convenu que les investissements dans des secteurs clés tels que l’informatique, l’aéronautique et l’énergie étaient essentiels. Le fait que le commerce bilatéral a doublé au cours de ces 16 années de Partenariat stratégique, sa tendance à la hausse et les relations économiques traditionnelles, comme celles entre Dacia et Renault – autant d’arguments solides pour poursuivre la coopération sous une forme renforcée – a déclaré le Premier ministre Marcel Ciolacu, cité par le correspondant de Radio Roumanie à Paris.

    Le chef de l’Exécutif de Bucarest s’est également félicité de la coopération solide dans le domaine de la sécurité, de la décision du président français Emmanuel Macron que la France assume le rôle de nation-cadre du Groupement tactique de l’OTAN présent en Roumanie, tout de suite après l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, un élément essentiel pour le renforcement de la position de l’Alliance sur son flanc Oriental.

    Et c’est toujours dans le cadre des pourparlers à Paris entre les deux premiers ministres qu’a été évoqué le souhait de la France de faire croître sa présence militaire en Roumanie. A noter qu’actuellement 800 militaires français sont déployés en terre roumaine. Et pas en dernier lieu, ce fut aussi l’occasion aussi pour le premier ministre roumain de remercier son homologue Michel Barnier pour le soutien constant de la France concernant l’intégration complète de la Roumanie dans l’espace Schengen de libre circulation européenne, ainsi que pour son appui en vue de l’adhésion de la Roumanie à l’OCDE, une priorité majeure du gouvernement de Bucarest. Notons pour terminer que l’année prochaine, la Roumanie et la France célébreront 145 ans de relations diplomatiques et de nombreux événements sont en cours de préparation pour témoigner de la richesse des deux cultures et leurs interactions.

  • 24.10.2024 (mise à jour)

    24.10.2024 (mise à jour)

    Agriculture – La Commission européenne a approuvé jeudi un régime d’aide d’État roumain de 400 millions d’euros, visant à indemniser les agriculteurs pour les dommages subis en raison d’une grave sécheresse entre septembre 2023 et août 2024, selon un communiqué de l’exécutif de l’UE. Le régime est ouvert aux agriculteurs directement touchés par la sécheresse et concerne 39 cultures (dont le blé, l’orge, l’avoine, le colza, le tournesol et le maïs). Pour être éligibles, les agriculteurs doivent avoir perdu au moins 30 % de leurs récoltes entre l’automne 2023 et l’été 2024 en raison de la sécheresse. Dans le cadre du régime approuvé par l’exécutif européen, l’aide prendra la forme de subventions directes. Elle est plafonnée à 200 euros par hectare en cas de pertes totales et ne dépassera pas 30 % des coûts éligibles et sera accordée jusqu’au 31 décembre 2024.

     

    Affaires étrangères – La ministre roumaine des Affaires étrangères, Luminița Odobescu, a rencontré ce jeudi le vice-premier ministre monténégrin des Affaires étrangères et européennes, Filip Ivanovic, en visite à Bucarest, soulignant que la Roumanie continuera à soutenir le processus d’adhésion du Monténégro à l’Union européenne. Les deux dignitaires se sont félicités du dynamisme du dialogue politico-diplomatique de cette année et ont réaffirmé leur volonté de renforcer et d’élargir les relations bilatérales, en mettant l’accent sur le volet économique. Ils ont également insisté sur la poursuite d’une coordination étroite aux niveaux européen et international. D’autre part, la responsable roumaine a fait référence à l’importance stratégique des Balkans occidentaux au niveau de l’UE et de l’OTAN, soulignant le rôle de cette région dans le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la prospérité du continent européen. L’ordre du jour comprenait également les défis actuels posés par la guerre en Ukraine et le soutien apporté à la République de Moldova dans son parcours européen et dans le renforcement de sa résilience face à l’ingérence de Moscou.

     

    Sondage – Selon un sondage réalisé par INSCOP Research entre le 11 et le 18 octobre, Marcel Ciolacu, le candidat du PSD à la présidence de la Roumanie, est en tête du classement des intentions de vote pour le premier tour des élections présidentielles, suivi par George Simion, le candidat d’AUR, et Mircea Geoană, le candidat indépendant. Selon les données, Marcel Ciolacu serait crédité de 24,1 % des intentions de vote,  contre 20,7 % pour George Simion, 18,1 % pour Mircea Geoană, 15 % pour Elena Lasconi (USR) et 8,2 % pour Nicolae Ciucă (PNL). Loin derrière on retrouve Cristian Diaconescu (candidat indépendant) avec 5,1% des intentions de vote, Kelemen Hunor (UDMR) – 3,8%, Cristian Terheș (Parti national conservateur roumain) – 1,9%, Ludovic Orban (PMP et FD) – 1,9%, Ana Birchall (candidate indépendante) – 0,9%, et 0,4% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles voteraient pour un autre candidat. Selon le sondage, 72 % des participants ont déclaré qu’ils voteront certainement aux élections présidentielles.

     

    F-16 – Le ministère roumain de la Défense a annoncé ce jeudi que trois avions de combat F-16 Fighting Falcon achetés par la Roumanie au Royaume de Norvège ont atterri à Campia Turzii (centre) pour équiper le 48e escadron de chasse. L’armée de l’air roumaine a déjà pris livraison de neuf autres appareils de ce type. Le gouvernement roumain a attribué au gouvernement du Royaume de Norvège le contrat pour l’achat de 32 avions F-16, avec un soutien logistique initial et un ensemble complémentaire de biens et de services (du gouvernement des États-Unis). La finalisation de la réception de l’ensemble du lot est estimée pour la fin de l’année 2025. Les avions sont livrés en condition opérationnelle, leur ressource disponible assurant leur exploitation pendant une période de transition d’au moins 10 ans vers les avions F-35 de 5e génération, ce qui fait de leur acquisition en fait un transfert de capacité entre deux pays alliés de l’OTAN, a déclaré le ministère roumain de la Défense.

     

     ONU – Le Ministère des Affaires étrangères de Bucarest se félicite de la célébration de la Journée des Nations unies le 24 octobre, soulignant que le soutien et le renforcement du multilatéralisme, centré sur le système des Nations unies, restent essentiels et constituent la seule réponse potentiellement efficace et pertinente face à l’ampleur et à la complexité des crises mondiales qui affectent simultanément les États membres de l’ONU. Cet événement annuel marque l’entrée en vigueur de la Charte des Nations unies dans le monde en 1945, ratifiée par la majorité des États signataires, y compris les cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Le 24 octobre 1945 est également la date à laquelle les Nations unies ont été effectivement établies en tant qu’organisation mondiale travaillant dans trois domaines principaux : la paix et la sécurité internationales, le développement et les droits de l’homme.

     

    Energie – Le ministre roumain de l’Énergie, Sebastian Burduja, a assuré que les dépôts nationaux de gaz étaient pleins et que la Roumanie pourrait passer l’hiver sans recourir aux importations. Il a ajouté qu’actuellement le pays n’importait pas du tout de gaz russe et, si nécessaire, il pourrait s’approvisionner de Turquie et d’Azerbaïdjan. Le ministre a également déclaré que les personnes ayant des difficultés à payer leurs factures seraient toujours protégées, même après le 1er avril 2025, date jusqu’à laquelle les prix du gaz naturel et de l’électricité sont plafonnés.

     

    Campagne électorale – Feu vert, ce vendredi à minuit, à la campagne électorale pour le premier tour du scrutin présidentiel de Roumanie. Elle s’achèvera le 23 novembre, à 7 h du matin. Le premier tour du scrutin présidentiel aura lieu le dimanche, 24 novembre, et le second est prévu deux semaines plus tard, le dimanche 8 décembre. Entre les deux tours présidentiels, l’élection au Parlement de la Roumanie est prévue, le 1er Décembre, le jour même de la Fête Nationale de la Roumanie. Au total, 14 candidats sont en lice pour le fauteuil présidentiel, dont 10 représentants des partis politiques et 4 candidats indépendants. Pour rappel, le 9 juin, la Roumanie a organisé aussi des élections locales et euro-parlementaires.

     

    Budget UE – Les eurodéputés proposent pour 2025 un budget de près de 201 milliards d’euros. Selon le projet voté mercredi par le Parlement européen, le budget se concentrera sur la recherche, la santé, l’éducation et le climat. La formule proposée par le Parlement, à savoir un budget plus important, est dans l’avantage des États ayant des contributions plus faibles au budget européen, dont la Roumanie, qui bénéficient ensuite de la distribution des fonds via les programmes et politiques communautaires. Quant à la Roumanie, elle bénéficie également d’avantages spécifiques dans la version du budget proposée par le Législatif communautaire. Selon l’eurodéputé roumain Victor Negrescu, l’un des deux négociateurs du Parlement européen qui participeront à la négociation finale entre le Parlement et le Conseil, il s’agit du soutien offert par le Parlement européen pour le programme dédié à la protection des frontières, ainsi que de la coordination du système de sécurité sociale, qui permettrait à la diaspora européenne, y compris roumaine, de transférer plus facilement ses droits et avantages sociaux, y compris les pensions de retraite, d’un État à l’autre.

     

    Météo – Les températures sont à la baisse ce jeudi en Roumanie, notamment à l’extérieur de l’arc des Carpates, où elles approchent la normale saisonnière. Les maxima de ce jeudi vont de 13 à 20 degrés. On attend 18 degrés environ à Bucarest.

  • Ingérence de la Russie dans les élections en République de Moldova

    Ingérence de la Russie dans les élections en République de Moldova

    Près de trois décennies et demie après la déclaration d’indépendance, la République de Moldova organisera ce dimanche des élections qui peuvent influencer de manière décisive son avenir. Le 20 octobre, les citoyens du petit Etat voisin à l’est de la Roumanie se rendent aux urnes pour élire leur président et exprimer leur opinion lors d’un référendum sur l’inclusion de l’adhésion à l’Union européenne dans la Constitution.

    Celui qui a convoqué le référendum est précisément la présidente en exercice, Maia Sandu, candidate pour un nouveau mandat et grande favorite de l’élection, une femme politique respectée à l’internationale pour le courage et la détermination avec laquelle elle a mis le petit Etat sur la voie européenne.

     

    Combattre les menaces de la Russie

    Consciente du risque de voir cet ancien état autrefois soviétique quitter définitivement sa sphère d’influence, la Russie tente par tous les moyens – selon les partenaires occidentaux de la Moldova – d’influencer le résultat de l’élection présidentielle et du référendum.

    Les Etats-Unis ont imposé des sanctions à plusieurs entités et individus russes pour ingérence dans les élections en République de Moldova, accusant les personnes visées d’avoir orchestré une campagne visant à acheter des voix et à soutenir des candidats pro-Kremlin.  Lundi, c’était au tour de l’Union européenne d’adopter des mesures similaires. Le Conseil de l’Union a imposé des restrictions à l’encontre de cinq personnes et d’une entité responsables d’actions déstabilisatrices à Chisinau.

    « La Moldova est confrontée à des tentatives directes et massives de la Russie de déstabiliser le pays et aux défis résultant de la guerre en Ukraine ». C’est ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, dans un communiqué de presse.

    « C’est une menace directe pour un pays souverain, pour sa vie démocratique, pour son chemin vers l’Union européenne. L’UE continuera à apporter tout son soutien aux aspirations justifiées du peuple moldave », a souligné Josep Borrell.

    Parmi les personnes sanctionnées se trouve Evghenia Guţul, gouverneure de l’unité territoriale autonome de Gagaouzie, considérée comme responsable de la promotion du séparatisme dans cette région, à travers laquelle elle tente de renverser l’ordre constitutionnel et menace la souveraineté et l’indépendance de la République de Moldova. Trois autres hauts responsables Gagaouzes figurent sur la liste des personnes sanctionnées. Une association non gouvernementale basée en Russie dont l’objectif est de promouvoir les intérêts de Moscou à l’étranger et son directeur sont également sanctionnés. Les personnes visées par les sanctions seront soumises au gel de leurs avoirs européens et à l’interdiction de recevoir des fonds ou des ressources économiques, directement ou indirectement. Le nombre de personnes visées par le régime de mesures restrictives atteint 18, à savoir 16 personnes et deux entités.

    La Roumanie, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Luminiţa Odobescu, a salué l’adoption des nouvelles sanctions et a rappelé l’importance de poursuivre les efforts de l’UE pour renforcer la résilience de la République de Moldova, dans le contexte de l’intensification de la désinformation et des actions hybrides de la Russie contre cet Etat.

  • L’agenda de la diplomatie roumaine à l’Assemblée générale de l’ONU

    L’agenda de la diplomatie roumaine à l’Assemblée générale de l’ONU

    Continuer à aider l’Ukraine

     

    Les attaques russes sur l’infrastructure civile ukrainienne se poursuivent, il est donc important de renforcer la capacité de ce pays de se défendre. La Roumanie y contribue, par exemple en faisant don à Kiev d’un système antimissile Patriot. Ces déclarations ont été faites par la ministre roumaine des AE, Luminița Odobescu, qui a participé la semaine dernière à l’Assemblée générale de l’ONU, à New York. L’occasion aussi d’exprimer l’appui de Bucarest pour la proposition de paix avancée par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Et d’ajouter que toute paix en Ukraine doit être « une paix juste » et fondée sur le droit international et la Charte de l’ONU, dans le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de l’Ukraine envahie par les troupes russes.

     

    Les attaques aux drones russes à proximité de la Roumanie

     

    A New York encore, la ministre roumaine a parlé avec les partenaires et alliés occidentaux de Bucarest des attaques aux drones russes à proximité de la frontière entre la Roumanie et l’Ukraine. Elle leur a rappelé le fait qu’un navire commercial qui transportait des céréales ukrainiennes avait été récemment attaqué par missile par la Russie en mer Noire. « Ces attaques affectent la sécurité et la liberté de navigation et constituent une enfreinte grave des normes internationales », a tenu à souligner la ministre roumaine.

     

    Une situation volatile au Proche Orient

     

    Par ailleurs, la situation de sécurité au Proche Orient est volatile et il est très important de faire en sorte à éviter une guerre qui affecte l’ensemble de la région, a insisté Luminița Odobescu. Lors de ses entretiens bilatéraux avec des responsables politiques du monde arabe – de Palestine, du Qatar, du Koweit et des Emirates Arabes Unis – elle a rappelé que la Roumanie restait favorable à la solution d’avoir deux Etats – l’un israélien, l’autre palestinien. En attendant, il est urgent d’avoir un cessez-le-feu permanent à Gaza et de libérer tous les hottages israéliens kidnappés par les terroristes du Hamas, ainsi que de continuer à accorder de l’aide humanitaire à la population de la Bande de Gaza.

     

    Une aide que les autorités roumaines continuent à leur offrir, a souligné la ministre, Bucarest ayant manifesté son intention de faire soigner en Roumanie les enfants victimes de cette guerre qui sévit depuis une année déjà et qui a fait jusqu’ici 40 000 morts et près de 100 000 blessés.

     

    La situation au Liban 

     

    Concernant un éventuel élargissement du conflit au Liban, la cheffe de la diplomatie roumaine a déclaré que la mission de la Roumanie dans ce pays était en contact avec les ressortissants roumains qui s’y trouvent et leurs familles. Jusqu’ici, un millier de personnes ont enregistré leur présence au Liban, auprès de l’Ambassade de Roumanie à Beyrouth, mais des demandes d’évacuation n’ont pas encore été avancées, a-t-elle précisé. Enfin, la ministre a réitéré l’appel des autorités roumaines à tous les ressortissants roumains d’éviter tout déplacement au Liban en raison des évolutions de sécurité défavorables dans la zone. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • 25.09.2024

    25.09.2024

    ONU – Le président roumain, Klaus Iohannis, participe, à New York, à la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Dans son discours devant le plénum de l’Assemblée générale, le chef de l’Etat roumain plaidera pour maintenir le dialogue multilatéral, surtout dans le format de l’ONU en tant qu’élément essentiel de la sécurité régionale et mondiale. Ce qui plus est, Klaus Iohannis soulignera les efforts et la contribution de la Roumanie à la solution des problèmes actuels, à commencer par les crises sécuritaires telle la guerre en Ukraine et le conflit au Proche Orient et jusqu’aux défis majeurs de l’Humanité dont l’urgence climatique, l’érosion des droits de l’Homme et les menaces cybernétiques.

     

    Odobescu à l’ONU – La ministre roumaine des Affaires Etrangères Luminiţa Odobescu a participé à l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU. Le programme de la responsable roumaine a inclus la participation à un briefing du Conseil de Sécurité de l’ONU sur l’Ukraine. A cette occasion, Luminița Odobescu a souligné l’importance du soutien international constant à l’Ukraine et a illustré le soutien de la Roumanie à la Formule de paix proposée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Celle-ci serait l’unique cadre qui pourrait conduire à une paix juste et durable, selon la responsable roumaine. A son avis, la Roumanie soutiendra et continuera à se placer aux côtés de la République de Moldova, dont la stabilité est cruciale pour toute la région.

     

    Elections en Moldavie – La Commission électorale centrale de Chisinau a approuvé la participation d’onze candidats aux élections pour les fonctions de président de la République de Moldova. La présidente sortante, Maia Sandu qui est candidate pour un nouveau mandat présidentiel est la favorite du scrutin, selon les analystes. Ses principaux adversaires sont l’ex procureur général Alexandr Stoianoglo, soutenu par les socialistes et l’ancien maire de la ville de Bălţi, Renato Usatîi, leader du parti « Notre parti ». Les élections sont prévues pour le 20 octobre parallèlement avec un référendum de modification de la Constitution obligatoire pour l’adhésion de la République de Moldova à l’UE. Sur les 14 partis inscrits à ce plébiscite, la majorité soutiennent l’idée de l’intégration européenne. Les socialistes boycotteront le référendum et les communistes et un parti du bloc politique de l’oligarque Ilan Şor ont fait part de leur opposition à l’adhésion à l’UE.

     

    Energie – Plus de trois quarts des européens affirment que l’Union européenne devrait jouer un rôle de coordination plus fort dans le domaine de l’énergie, selon un eurobaromètre de l’opinion publique publié mardi par l’UE. Conformément à cette étude les européens soutiennent la politique énergétique communautaire. La plupart d’entre eux sont d’accord que les objectifs de l’UE dans le domaine du climat finiront par attirer des investissements dans le secteur de l’énergie propre. Parallèlement, trois quarts des citoyens de l’UE affirment que les politiques publiques européennes réduiront la dépendance des importations d’énergie. De l’avis de la majorité des personnes interviewées affirment que l’Europe devrait diversifier ses sources d’énergie, y compris pas des investissements dans des sources renouvelables, alors que la moitié d’entre eux affirment qu’il faut faire des économies d’énergie à chaque occasion possible.

     

    Crues – Les crues du Danube qui s’annoncent dans les jours à venir ne devraient pas poser problème, affirment les hydrologues roumains qui s’attendent à un débit maximum du fleuve en Roumanie inférieur aux estimations initiales. Le pic des crues, de 8 000 m/seconde sera enregistré le 30 septembre. Ce niveau peut être facilement géré par les autorités, c’est la conclusion des représentants de toutes les institutions centrales et locales en charge des situations d’urgence. Entre temps, les spécialistes vérifient toutes les régions à risque d’inondation et ils y installent des digues faits de sacs de sable.

     

    Budget – Le gouvernement de Bucarest doit majorer aujourd’hui les budgets des ministères de l’Environnement et respectivement des finances. Des centaines de familles et de personnes seules en difficulté suite à des incendies, à des phénomènes météo sévères, à des accidents ou à d’autres situations spéciales, notamment l’état de santé, qui pourraient augmenter le risque d’exclusion sociale se verront attribuer des aides d’urgence de la part de l’Exécutif. D’autres majorations de budgets figurant à l’ordre du jour de l’Exécutif visent le ministère de l’environnement et celui de l’agriculture.

     

    Météo – Météo instable notamment sur l’ouest, le nord-ouest et le centre de la Roumanie. Le ciel est couvert et les pluies sont présentes sur le nord, mais aussi sur le centre, le sud et en montagne. La grêle est également possible. Les maxima vont de 21 à 31 degrés. A Bucarest les maxima iront jusqu’à 28 degrés.