Tag: divorce

  • Jean Barbat, Marcel Lecerf (France) – Les divorces en Roumanie

    Jean Barbat, Marcel Lecerf (France) – Les divorces en Roumanie

    La compagnie conseil Frames a fait une étude, en se fondant sur les données de l’Institut national de la statistique. Elle indique qu’entre 1990 et 2018, le nombre des divorces a baissé, celui de 2018 étant un des plus faibles des 30 dernières années. Avec un taux de divortialité d1,5 ‰, la Roumanie se situe au milieu du classement européen dominé par la Lituanie et la Lettonie avec un taux de 3,1‰ chacune. Cela signifie en fait qu’un couple marié sur quatre divorces en Roumanie. Au pôle opposé, on retrouve Malte (0,8‰) et la Grèce (1,0‰).



    Petit rappel de ce qu’Adrian Negrescu, manager de la compagnie Frames, déclarait à RRI plus tôt cette année, propos recueillis par ma collègue Christine Leşcu : « Si en 1990, la Roumanie recensait près de 33 000 divorces, en 2018, leur nombre a chuté à moins de 31 000. Même si la baisse nest pas significative, elle indique quand même un certain niveau de maturité. On fait plus attention à la relation actuelle, en essayant de mieux gérer les problèmes potentiels. Les Roumains ont appris – ou du moins, ils sont en train de le faire – comment entretenir une relation à long terme. Cela dépasse le simple fait de vivre ensemble, cela suppose daccorder davantage dattention au partenaire et à ses attentes afin de pouvoir bâtir un avenir à deux. Un autre aspect intéressant, cest lâge du divorce chez les Roumains. En 2018, la moyenne était de 43 ans chez les hommes et de 39 chez les femmes. Dans le cas des hommes, cet âge coïncide avec la soi-disant crise de la quarantaine. En ce qui concerne les femmes, je pense quil sagit de limage quelles se font delles-mêmes. Normalement, les femmes mûrissent plus vite que les hommes et cest pourquoi, dans leur jeunesse, elles prêtent plus dattention à des aspects que les hommes ignorent. Souvent, le simple fait de faire partie dun couple ne satisfait plus les femmes qui se sentent bloquées dans le rôle de femme au foyer. Du coup, elles souhaitent mettre un terme à la relation dans une tentative dobtenir plus de la vie. Ce nest pas par hasard quune telle révolte arrive vers lâge de 39 ans, quand la plupart des femmes ont atteint leur indépendance financière et de ce fait, elles remarquent que leurs attentes par rapport à lavenir diffèrent souvent de celles de lhomme quelles ont épousé dans leur jeunesse. »



    Selon les données de l’Institut national de la statistique, le nombre le plus élevé de divorces est à retrouver en milieu urbain — le double par rapport à celui enregistré en milieu rural. Le nombre de femmes en âge de moins de 30 ans à avoir divorcé a été 2,4 fois plus élevé que celui des hommes de la même tranche d’âge. Après 50 ans, toutefois, le taux est inversé, 1,4 fois de plus pour les hommes de 50 à 54 ans, et plus de 1,9 fois pour les 55 ans et plus.



    Qu’en est-il en 2020, une année spéciale ? Eh bien, le nombre de mariages baisse en Roumanie, alors que celui des divorces croît. Pendant la période de confinement, notamment, le nombre de divorces a explosé. Une explication possible, c’était qu’avant, on allait travailler, on se voyait moins, alors que durant le confinement, par manque d’activité, on a réexaminé les différents problèmes du passé. Selon la statistique, en août 2019, près de 2 000 divorces avaient été prononcés ; en août 2020, plus de 2 300.



    En guise de conclusion : « le nombre des divorces à la hausse, tout comme l’absence de politiques publiques de soutien pour les familles divorcées, engendre une baisse de la confiance dans le mariage et aussi du sérieux de l’implication des adultes dans les familles. Si la famille, qui est la cellule de base de la société, connaît un déclin, c’est la force de la société dans son ensemble qui décline, et l’individualisme gagne de plus en plus de terrain », pense Gabriela Dumitriu, auteure d’une étude sur le phénomène de la divortialité en Roumanie.

  • Repatriation of Queen Mother Helen

    Repatriation of Queen Mother Helen

    “The Queen of the four exiles, as Queen Mother Helen has been dubbed, will be brought back to Romania, the adoptive home country that she will never again leave. The Queens remains were disinterred in Switzerland and brought to be reburied in the royal burial site in Curtea de Arges, southern Romania, alongside her son, King Michael I, and the other members of the Royal Family—Carol I, Ferdinand I and Carol II, and queens Elizabeth, Marie and Anne.



    Helens first exile began in 1910, when the entire Greek Royal family, including Princess Helen, born on May 3, 1896, was forced to leave Greece following a coup against her grandfather, King George I. Seven years later, in 1917, Helens family was once again forced into exile.



    In 1921 she married Crown Prince Carol II of Romania and gave birth to her only son, Michael, but 7 years later she divorced Carol following an infidelity scandal. Helen was sent into her 3rd exile by her former husband, King Carol II, so in late 1931 she moved to Germany and then to Italy, where she lived until 1940.



    In January 1948, Queen Mother Helen left Romania for good, together with her son, King Michael I, who had been deposed by the new communist power in Bucharest. Helen spent the last part of her life in Italy and Switzerland, close to her sons family. She passed away on November 28, 1982, and was buried in Bois-de-Vaux cemetery in Lausanne.



    The troubled history of the Greek and Romanian royal houses turned Helens life into a tragic destiny. However, those who knew her say the Queen Mother was a prototype of integrity, dignity, honour and wisdom. She was also a fascinating, discreet and elegant woman, with a refined sense of humour. It was her who taught King Michael and his daughters to have faith, to love their family and to have compassion for those in need.



    In the 1940s, Queen Mother Helen saved many from the Nazi persecution. This is why in 1993 Israel gave her the title of Righteous among the Nations, in recognition for her efforts to prevent the extermination of Romanian Jews. Queen Mother Helen equally opposed the abuses of the Soviet occupation in Romania, and struggled, together with King Michael I, to make Romania a part of the free world again. Unfortunately, she had to witness the Soviets increasingly tight grip on the country.



    It is only now, 30 years after the fall of the communist regime, that Helen returns to her adoptive country.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • Final prévisible de la crise politique

    Final prévisible de la crise politique

    L’Union Social-Libérale a assez agonisé — a estimé le Parti National Libéral (PNL), numéro deux de ce qui se voulait, lors de sa création, la plus forte alliance politique de l’histoire post-communiste de Roumanie. Au bout de plus de deux semaines de tensions et querelles publiques provoquées, principalement, par des visions tout à fait différentes sur la restructuration du cabinet, les libéraux ont pris la décision de se séparer du Parti Social-Démocrate (PSD) et de se retirer de tous les postes ministériels et de toutes les agences gouvernementales où ils avaient nommé des dignitaires.



    A la fin d’une réunion houleuse de la direction du PNL, le président du parti, Crin Antonescu, a expliqué que la dissolution de l’USL est venue naturellement car celle-ci avait perdu sa raison d’être : « Il m’a semblé honnête de ne pas prolonger un festival d’hypocrisie mais avoir le courage de constater ce qui était carrément vrai de notre perspective, à savoir que l’USL n’existe plus car elle n’avait plus de sens d’exister puisque nous ne suivions plus les objectifs engagés. »



    Le PSD s’était préparé pour le scénario du divorce en dépit du fait que, avant l’annonce officielle, son leader Victor Ponta avait lancé un appel de réconciliation vers le PNL. Les sociaux-démocrates ont annoncé avoir déjà entamé les discussions avec l’Union Démocrate des Hongrois de Roumanie (UDMR) pour former une nouvelle majorité. Le 4 mars – disent-ils – Victor Ponta va annoncer un nouveau cabinet dont feront partie, probablement, le PSD, ses petits alliés, le Parti Conservateur (PC), l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie (UNPR) et l’UDMR.



    Les analystes avaient anticipé les événements de la scène politique en disant que la véritable raison du déchirement de l’USL n’est pas le refus de Victor Ponta d’accepter le maire libéral de Sibiu, Klaus Johannis en tant que vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur. Crin Antonescu aurait pris la décision de sortir du gouvernement et de se séparer du PSD au moment ou il avait compris que celui-ci n’allait pas respecter l’entente de le soutenir aux « présidentielles » de cet automne et qu’il allait nominaliser un autre candidat à la fonction suprême de l’Etat, peut-être soi-même.



    Par ailleurs, l’USL a été d’emblée un projet discutable promu par deux leaders séparés par leurs doctrines et unis, seulement, par leur adversité face à Traian Bàsescu. L’échec de l’USL prouve qu’un système de partenariat fondé presque exclusivement sur la rivalité commune vis-à-vis d’un camp tiers n’a que des petites chances de durer. L’USL a succombé sans qu’aucun de ses objectifs d’envergure — démettre le président, réviser la Constitution, décentraliser et réorganiser le pays côté administratif et territorial — aboutisse. Pendant ses trois ans, l’USL n’a réussi à atteindre qu’un seul objectif notable : parvenir au pouvoir avec une majorité de 70% pour s’écrouler maintenant sous son propre poids.

  • A la Une de la presse roumaine du 25.02.2014

    A la Une de la presse roumaine du 25.02.2014

    Le divorce entre les partis national-libéral et social-démocrate, les deux principaux partis qui formaient l’Union sociale-libérale, au pouvoir à Bucarest, est le sujet fédérateur des quotidiens nationaux.