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  • 18/04/2022 (mise à jour)

    18/04/2022 (mise à jour)

    Gouvernement — Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, a réitéré ce lundi qu’en cas de crise, comme celle que traverse actuellement la Roumanie, l’unique solution, ce sont les investissements privés. Le rôle du gouvernement est de les appuyer par des politiques publiques visant à assurer la stabilité et le développement économique. Dans une interview à la Radio publique roumaine, il a souligné que pour assurer la stabilité, il faut que le milieu des affaires soit soutenu par des politiques gouvernementales. Le premier ministre a précisé que les institutions financières internationales confirmaient que les solutions de l’Exécutif de Bucarest ont été et seront les plus adaptées. M Ciucă a également déclaré qu’en 2022, la Roumanie avait le budget d’investissements le plus élevé des 30 dernières années — soit quelque 18 milliards d’euros.



    Diplomatie — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a eu, lundi, un entretien téléphonique avec le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Antony Blinken, afin de discuter des conséquences de l’agression militaire illégale de la Russie contre l’Ukraine et des efforts alliés de gérer la situation créée et d’y répondre de manière appropriée. Selon un communiqué du ministère, les deux responsables ont également parlé des modalités concrètes d’aider l’Ukraine et des aspects relevant de la coopération bilatérale dans le cadre du Partenariat stratégique Roumanie — Etats-Unis. Le secrétaire d’Etat américain a adressé à son homologue roumain les remerciements spéciaux de son pays pour le rôle régional assumé et pour toutes les mesures prises par la Roumanie afin de gérer la crise actuelle. Et aussi pour le soutien pluridimensionnel fourni à l’Ukraine et à d’autres partenaires vulnérables de la région, y compris à la République de Moldova. Le chef de la diplomatie de Bucarest a adressé des remerciements pour la décision des Etats-Unis d’accroître leur présence militaire en Roumanie. Il a mis en exergue la nécessité de consolider, à l’avenir aussi, une présence américaine et alliée aussi robuste que possible en Roumanie et sur l’ensemble du flanc est, notamment à la mer Noire.



    Défense — Le ministre roumain de la Défense, Vasile Dîncu, a eu, lundi, une discussion téléphonique avec le secrétaire d’Etat à la Défense des Etats-Unis, Lloyd J. Austin III. Les deux responsables ont parlé des évolutions de la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire dans le contexte de la guerre en Ukraine et des efforts de l’OTAN de renforcer la posture alliée sur son flanc oriental. Un autre sujet à l’agenda, selon un communiqué du ministère — le stade pour rendre opérationnel le groupe de combat allié de Roumanie. Les deux officiels ont exprimé leur préoccupation à l’égard de la situation actuelle d’Ukraine et ont réitéré la condamnation ferme du conflit, des crimes commis à Boutcha et dans d’autres localités, pour lesquels toute la responsabilité incombe à la Russie, selon la source citée.



    Hydrocarbures — Le Sénat de Bucarest débat en procédure d’urgence cette semaine la modification de la loi de l’exploitation des hydrocarbures en haute mer, dite loi offshore. Le projet réglemente l’exploitation du gaz en mer Noire. Aux termes de l’actuelle forme de la loi, en cas de crise énergétique, la Roumanie doit assurer prioritairement son approvisionnement en gaz. Le document assumé par les leaders des partis au pouvoir (PNL, PSD et UDMR) prévoit que 60 % des revenus obtenus suite à l’exploitation du gaz dans le périmètre maritime roumain doivent revenir à l’Etat et le reste de 40 % aux investisseurs. En plus, la Roumanie bénéficiera d’un droit de préemption à l’achat du gaz extrait, et le surplus sera exporté. Le projet établit le même cadre fiscal pour les exploitations sur terre, soit pour les périmètres pétroliers terrestres de profondeur.



    Réfugiés — 87 531 personnes, dont 6 750 ressortissants ukrainiens, sont entrées dimanche en Roumanie via les postes-frontières du pays. Depuis le déclenchement de la crise en Ukraine, plus de 737 000 Ukrainiens sont entrés en Roumanie, dont la plupart ont seulement transité notre pays. Par ailleurs, près de 40 % du total des réfugiés ukrainiens qui ont trouvé un emploi en Roumanie travaillent dans l’industrie, selon le ministère du Travail et de la Protection sociale. En deuxième position se trouve le secteur du BTP, suivi par la restauration et l’hôtellerie. Par ailleurs, les réfugiés ukrainiens exercent en Roumanie des activités de commerce, de services administratifs et des activités de support. Un quart de la totalité des réfugiés ukrainiens qui ont trouvé un emploi en Roumanie se sont fait embaucher à Bucarest. Près de 2 000 ressortissants ukrainiens ont trouvé un emploi en Roumanie après le 24 février.



    Don à l’Ukraine — La Roumanie a fait don à l’Ukraine de 11 ambulances fonctionnelles et complètement équipées, qui seront utilisées pour évacuer les blessés et accorder de l’assistance médicale d’urgence, a annoncé lundi l’Inspection pour les situations d’urgence de Suceava (nord-est). Le département de Suceava accueille le premier centre logistique européen pour la réception, le stockage, la manutention et le transfert de l’assistance humanitaire fournie à l’Ukraine par les Etats de l’UE. Le centre a été ouvert par le Département pour les situations d’urgence, sous l’égide du Mécanisme européen de protection civile.



    Banque centrale — Ces lundi et mardi, la Banque nationale roumaine organise une opération « portes ouvertes », lors du 142e anniversaire de sa création. Les visiteurs auront accès à l’Ancien Palais de la Banque à Bucarest, mais aussi aux succursales territoriales. Ils pourront admirer l’exposition permanente du Musée de la Banque centrale, y compris un lingot d’or de la réserve de l’institution ainsi que deux autres expositions temporaires. L’une est consacrée au centenaire de la naissance du roi Michel Ier, dernier monarque de Roumanie, et l’autre à Ecaterina Teodoroiu, héroïne roumaine de la Grande Guerre. Elle est la première femme à apparaitre sur un billet de banque de Roumanie, celui de 20 lei, sorti le 1er décembre dernier.



    Fêtes — Pour les chrétiens orthodoxes majoritaires en Roumanie et les catholiques de rite grec, c’est le premier jour de la Semaine sainte, celle qui précède Pâques. C’est une semaine de prières et de messes spéciales qui commémorent la Passion du Christ. C’est également la dernière ligne droite des préparatifs avant Pâques, la plus importante des fêtes chrétiennes, durant laquelle la plupart des Roumains nettoient leur maison, font des achats et préparent des plats spéciaux.



  • 02/03/2022 (mise à jour)

    02/03/2022 (mise à jour)

    Nations Unies — L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, mercredi, une résolution qui condamne « dans les termes les plus durs possibles » l’invasion russe en Ukraine et demande à Moscou de retirer immédiatement toutes ses forces d’Ukraine, apprend-on par Reuters. La résolution, votée par 141 sur les 193 Etats membres de l’ONU, a été adoptée à la fin d’une rare session d’urgence de l’Assemblée général, convoquée par le Conseil de sécurité, alors que les forces russes attaquent l’Ukraine par des raids aériens et des bombardements, forçant des centaines de milliers de personnes à se réfugier. Plus de 2 000 civils ont été tués et des centaines de structures ont été détruites, y compris des installations de transport, des hôpitaux, des écoles maternelles et des logements, pendant l’invasion russe en Ukraine, a informé mercredi le Service ukrainien des urgences, cité par Reuters. Toutes les heures, il y a des enfants, des femmes et des membres des forces de l’ordre qui meurent, a annoncé le Service précité, dans une déclaration. Le premier ministre britannique Boris Johnson a accusé mercredi la Russie d’être coupable de crimes de guerre en Ukraine étant donné les armes utilisées contre les civils. Le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé l’ouverture « le plus vite possible » d’une enquête sur la situation en Ukraine, faisant état de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité ». La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, saisie par le gouvernement ukrainien qui accuse Moscou de planifier un génocide, a annoncé des audiences les 7 et 8 mars.



    Ukraine — Plus de 2 000 civils ont été tués et des centaines de structures ont été détruites, y compris des installations de transport, des hôpitaux, des écoles maternelles et des logements, pendant l’invasion russe en Ukraine, a informé mercredi le Service ukrainien des urgences, cité par Reuters. Toutes les heures, il y a des enfants, des femmes et des membres des forces de l’ordre qui meurent, a annoncé le Service précité, dans une déclaration. Le premier ministre Boris Johnson a accusé mercredi la Russie d’être coupable de crimes de guerre en Ukraine étant donné les armes utilisées contre les civils et a lancé un appel à l’ONU pour demander « le retrait » des troupes russes du territoire de ce pays, apprend-on par l’AFP et Reuters. Le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé l’ouverture « le plus vite possible » d’une enquête sur la situation en Ukraine, faisant état de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité ». La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, saisie par le gouvernement ukrainien qui accuse Moscou de planifier un génocide, a par ailleurs annoncé des audiences les 7 et 8 mars. Le président américain Joe Biden a promis que le président russe paierait sur le long terme, même s’il obtient des avantages sur le champ de bataille d’Ukraine. Biden a promis que la justice américaine punirait toutes les illégalités commises par les oligarques russes et par des leaders corrompus et que, de concert avec les alliés européens, des modalités seraient trouvées pour saisir leurs biens de luxe.



    Visite, réfugiés — La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Haut Commissaire des Nations unies aux Réfugiés, Filippo Grandi, se rendront jeudi à Bucarest. Les deux hauts responsables seront reçus par le président Klaus Iohannis. La Représentation de la Commission européenne en Roumanie précise que Mme von der Leyen visitera la Roumanie et la Slovaquie afin de discuter avec les leaders de ces pays de la situation en Ukraine et du soutien de l’Europe aux réfugiés ukrainiens. Des réfugiés d’Ukraine, notamment des femmes et des enfants, arrivent constamment en Roumanie pour échapper à la guerre. Plusieurs campagnes de don sont organisées à travers le pays et les bénévoles acheminent les aides vers les régions de frontière. Impressionnés par la tragédie qui a frappé leurs voisins ukrainiens, de nombreux Roumains accueillent dans leurs propres maisons des réfugiés, pour la plupart des femmes et des enfants, alors que de plus en plus d’hôtels et d’autres espaces sont transformés en centres d’accueil. En étroite coopération avec l’UNICEF, au poste-frontière de Siret (dans le nord-est), des psychologues et des assistants sociaux bénévoles offrent conseil et facilitent l’accès des réfugiés aux services spécialisés, selon les besoins de ces derniers. Par ailleurs, deux blessés ukrainiens ont été transférés à l’Hôpital militaire de Galaţi (sud-est). Les deux, une femme de 40 ans et un jeune homme de 20, les deux ayant des plaies par balle, ont été opérés dans le pays voisin, et leur état est stable. C’est pour la première fois que des blessés du conflit d’Ukraine sont transférés dans un hôpital de Roumanie.




    OTAN — La Roumanie a éliminé les tarifs aéroportuaires et de navigation aérienne pour les aéronefs de l’OTAN par une ordonnance d’urgence adoptée dans la réunion de mercredi. Le ministre des Transports, Sorin Grindeanu, estime qu’ainsi, la coopération militaire sur le flanc est de l’Alliance sera simplifiée. Cette mesure éliminera toute discrimination dans la relation avec les partenaires de l’OTAN. Elle fait partie de l’effort national pour assurer une présence militaire unitaire et équilibrée sur le flanc oriental de l’Alliance et de renforcement de la coopération militaire dans la région de la mer Noire. Elle permettra aussi de faire passer un message de solidarité dans ce contexte, a affirmé Sorin Grindeanu. 500 militaires français et 300 belges, soit une partie de la composante terrestre de la Force de réponse de l’OTAN, rejoindront les militaires roumains et contribueront à consolider le flanc est de l’Alliance. Le ministre de la Défense, Vasile Dîncu, qui a rencontré ce mercredi, à la Base 57 aérienne de Mihail Kogălniceanu, son homologue allemande, Christine Lambrecht, a déclaré que la sécurité européenne était gravement menacée et que l’attaque russe doit cesser. Un détachement allemand formé de 75 militaires (des pilotes et du personnel technique) est détaché en Roumanie ainsi que 6 aéronefs Eurofighter Typhoon. Ils exécutent, aux côtés de militaires roumains et des Forces aériennes italiennes, des missions renforcées de Police aérienne sous commande de l’OTAN. L’ambassade d’Italie à Bucarest a annoncé mercredi que Rome avait décidé de doubler à 8 le nombre des avions Eurofighter 2000 qui opèrent en Roumanie dans le cadre de la Police du ciel.



    Santé — Covid — Le ministre roumain de la santé, Alexandru Rafila, a présenté une série de propositions de relâchement des restrictions anti-Covid. Parmi elles l’élimination du port obligatoire du masque en plein air, l’accès sans pass sanitaire aux centres commerciaux, hôtels, restaurants et institutions publiques, la majoration du taux d’occupation des salles de cinéma, de théâtre, de sport et de spectacles et aussi da possibilité d’organiser des événements privés rassemblant un nombre plus élevé de participants. Le ministre Rafila s’attend à ce que la situation s’améliore et estime qu’en deux semaines les rapports quotidiens sur le nombre des contaminations baissent sous le seuil d’un millier. Mercredi, les autorités avaient rapporté moins de 7 000 nouveaux cas d’infection au virus SARS-CoV-2 alors que le nombre des malades hospitalisés ne cesse de baisser, avec moins de 900 patients en réanimation.



    Energie — Le ministre roumain de l’Energie, Virgil Popescu, qui se trouve à Bakou, a discuté mercredi avec le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, de la coopération dans le domaine de l’énergie et de l’approvisionnement de l’Europe en gaz azerbaïdjanais. Le ministre roumain a remercié le leader de Bakou pour ses efforts de mettre ne place le Corridor sud du gaz et aussi pour sa contribution importante en matière de sécurité de l’approvisionnement en gaz de l’Europe. La Roumanie réitère son intention d’inclure l’infrastructure de transport fournie par l’Inter connecteur Roumanie-Bulgarie et le gazoduc BRUA dans le plan d’élargissement du Corridor sud de gaz vers les Balkans et l’Europe centrale, a souligné le responsable de Bucarest.



    Moldova — La présidente de la République de Moldova, Maia Sandu, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, en visite à Chişinău mercredi, ont déclaré dans une conférence de presse commune qu’il n’y avait pas de risque que la guerre d’Ukraine s’étende sur le territoire de la République de Moldova voisine. La République de Moldova condamne l’agression militaire de la Fédération de Russie contre le pays voisin et ami, a dit Maia Sandu. Elle a exhorté à l’arrêt des combats dès le premier jour. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et le commissaire au Voisinage et à l’Elargissement, Oliver Varhelyi, sont à Chişinău pour deux jours.



    Handball — La sélection nationale de handball féminin de la Roumanie a perdu, mercredi, à domicile, devant le Danemark, 35-28, dans un match comptant pour le Groupe 2 des préliminaires du Championnat d’Europe de cette année. La première sélection jouera le match retour contre le Danemark le 5 mars, à Odense. L’Autriche et les Îles Féroé font également partie du groupe. Les deux meilleures classées de chaque groupe se qualifient au Championnat d’Europe.




  • Aides et projets pour la République de Moldova

    Aides et projets pour la République de Moldova

    L’accord financier d’une valeur de cent millions d’euros entre les gouvernements de Roumanie et de République de Moldova vient d’expirer. Il a permis aux autorités de Bucarest d’accorder à Chisinau une aide financière non remboursable censée financer pendant toute une décennie plusieurs projets emblématiques, tels la réhabilitation et la modernisation d’un millier de maternelles et d’établissements d’enseignement de Moldova et le développement du gazoduc Iasi – Chisinau, projet stratégique d’interconnexion énergétique bilatérale. Le ministère roumain des AE, qui assure que Bucarest demeure un partenaire prédictible et impliqué pour l’Etat voisin, souligne avoir entrepris toutes les démarches nécessaires pour prolonger l’accord conclu en 2010.

    Bucarest déplore le fait de ne pas avoir reçu à temps et dans une forme correcte l’accord de Chisinau de prolonger le document, malgré plusieurs démarches diplomatiques. La Roumanie se déclare toujours disponible à conclure un nouvel accord, censé remplir les fonctions de celui signé en 2010 et qui puisse intégrer tous les protocoles additionnels visant le développement de la République de Moldova, le progrès de son parcours européen et la mise en œuvre des réformes démocratiques. La Roumanie continuera à offrir aux citoyens moldaves son appui direct, consistant et désintéressé, y compris de nature humanitaire, dans le contexte pandémique actuel, et à agir pour faire progresser les projets stratégiques d’interconnexion. Selon le ministère roumain des Affaires étrangères, au cours des derniers pourparlers bilatéraux à la mi-mars, les représentants de Chisinau ont invoqué également le fait que le gouvernement par intérim de la République de Moldova ne serait pas assez compétent pour conclure l’accord.

    Entre temps, la Roumanie continue d’aider les autorités de Chisinau. Plus de 50 mille doses de vaccin contre le coronavirus, produites par la compagnie AstraZeneca, sont arrivées durant ce week-end en République de Moldova. Il s’agit de la deuxième partie d’un don fait par la Roumanie et annoncé par le président roumain Klaus Iohannis durant sa visite à Chisinau en décembre dernier. Il s’agit d’une aide humanitaire censée soutenir la République de Moldova dans ses efforts de limiter les effets dramatiques de la pandémie, a déclaré le premier ministre roumain Florin Cîtu. D’autres tranches de vaccins seront envoyées en République de Moldova à l’avenir aussi jusqu’à un total de 200 mille doses promises.

    Mentionnons aussi que la République de Moldova n’a conclu jusqu’ici aucun contrat d’achat de vaccins contre la Covid-19 et qu’outre le don fait par la Roumanie, le pays bénéficie aussi de vaccins fournis via le programme Covax, qui a pour but d’assurer un accès équitable à la vaccination contre la Covid-19 dans 200 pays. Enfin, sachez que Bucarest devrait créer aussi de l’appui au développement des institutions roumaines de presse basées en République de Moldova, à savoir les chaines publiques de radio et de télévision, vient d’annoncer Viorel Badea, sénateur roumain représentant de la diaspora. (Eugen Coroianu)

  • 23.04.2020 (mise à jour)

    23.04.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en
    Roumanie
    – La Roumanie est actuellement sur une pente ascendante du nombre
    d’infections au nouveau coronavirus. Jeudi soir, les autorités faisaient état
    de plus de 10.000 personnes infectées au Sars-Cov-2 et de 545 décès. A
    l’étranger, près de 1.000 ressortissants roumains ont été testés positifs, la
    plupart en Italie, et 66 ont perdu la vie. Le président Klaus Iohannis a
    annoncé, mercredi, que les restrictions relatives au déplacement individuel ne
    seraient pas prolongées au-delà du 15 mai, date de fin de l’état d’urgence. Par
    contre, les citoyens seront dans l’obligation de porter des masques de
    protection dans les espaces publics fermés et dans les transports en commun et
    les rassemblements publics resteront interdits. A son tour, le ministre de la
    santé, Nelu Tătaru, considère que la Roumanie approche un pic de la pandémie et
    que l’évolution vers un nombre de 10.000 – 12.000 cas ou vers un pic de 15.000
    dépend entièrement de l’attitude générale.






















    Gouvernement – Le gouvernement roumain
    renonce à la mesure du chômage partiel dans le secteur public, a annoncé le
    premier ministre Ludovic Orban. Une grande partie des personnels des
    institutions publiques, tels les médecins, les policiers et les militaires luttent
    en première ligne contre le Covid-19, a-t-il expliqué. Selon l’Agence nationale
    pour l’occupation de la main d’œuvre, 570.000 demandes de paiement du chômage
    technique dans le secteur privé ont été enregistrées le mois dernier. Le
    premier ministre Ludovic Orban
    a aussi précisé que l’Exécutif adopterait des mesures nécessaires pour la
    distribution gratuite de masques de protection aux catégories défavorisées de
    la population, après le 15 mai prochain, date à laquelle le port du masque
    deviendra obligatoire dans les espaces et les transports publics.


    Législation – Les députés roumains ont
    adopté jeudi le projet législatif qui introduit une pension d’orphelin ou de
    réversion, selon le cas, aux membres de la famille proche des personnels
    médicaux décédés en soignant des malades du Covid-19. Le montant représentera
    75% du salaire de la personne décédée. La Chambre basse du Parlement de
    Bucarest, qui a été l’assemblée décisionnelle dans ce cas précis, a également
    adopté une déduction de 10% pour les contribuables qui paient leurs impôts dans
    les délais officiels. Les députés ont par ailleurs décidé d’autoriser le report
    des mensualités de remboursement pour tous les titulaires de crédits bancaires,
    quel que soit l’impact de la crise sur les revenus des individus. Dans le même
    temps, les agriculteurs ayant souffert des pertes à cause de la sécheresse
    pourront reporter jusqu’à 18 mois le remboursement des crédits.


    Saint-Siège – Les autorités roumaines
    saluent le geste du Pape François de donner cinq respirateurs et du matériel
    médical à l’Hôpital départemental de Suceava (nord-est de la Roumanie),
    utilisés pour traiter les malades de Covid-19, a fait savoir le ministère des
    affaires étrangères de Bucarest, via un communiqué de presse. Selon la même
    source, cette initiative « témoigne de la solidarité du Saint Père avec la
    Roumanie, dans les efforts de gérer la pandémie au niveau national ». Elle
    est aussi une preuve des relations excellentes et de la très bonne coopération
    entre la Roumanie et le Saint-Siège, dans le contexte du centenaire de
    l’établissement des relations diplomatiques entre les deux Etats ». La
    diplomatie de Bucarest affirme aussi que « le peuple roumain garde un
    souvenir fort de la visite apostolique effectuée par le Pape François en
    Roumanie, entre le 31 mai et le 2 juin 2019, lorsque le Saint Père s’était
    rendu dans toutes les régions historiques de la Roumanie ».
























    Coronavirus dans le monde – Les pays européens devraient rester vigilants
    et prudents, s’ils envisagent d’alléger les restrictions censées bloquer la
    propagation du nouveau coronavirus, a déclaré, jeudi, le chef du Bureau
    régional Europe de l’Organisation mondiale de la santé, Hans Kluge. Près de la
    moitié des cas de COVID-19, enregistrés dans le monde, c’est-à-dire 1,2
    millions de personnes infectées, se trouve sur le continent européen. Le bilan
    mondial actuel fait état de plus de 2,5 millions de cas
    d’infection et de 180.000 décès. Par ailleurs, Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a
    déclaré que le coronavirus pourrait
    donner à certains pays une excuse pour adopter des mesures répressives pour des
    raisons sans rapport avec la pandémie et il a averti que l’épidémie risquait de
    devenir une crise des droits de l’homme. Antonio Guterres a
    présenté un rapport de l’ONU qui souligne le fait, dans le cas de cette crise
    sanitaire, sociale et économique, la réponse et le retour à la normale
    devraient s’appuyer sur les droits de l’être humain.






    Météo – En Roumanie, la météo sera à la
    douceur, sous un ciel plutôt clair, dans les prochaines 24 heures. Vendredi, le
    thermomètre affichera à la mi-journée entre 15° et 23°.



  • Alina Cicani

    Alina Cicani

    Nous sommes en guerre, a affirmé récemment le président de la France, Emmanuel Macron, en appelant ses compatriotes à la mobilisation générale. Alina Cicani est Roumaine et habite Paris. Connue au grand public pour son film documentaire « La Roumanie d’une dictature à l’autre », diffusé sur la chaîne française de télévision, Public Sénat, Alina a décidé de se mobiliser pour aider son pays d’origine. Confinée chez elle depuis quelques semaines déjà, avec deux enfants en bas âge qui redécouvrent leurs boîtes Lego, un chat et des projets à dérouler, Alina Cicani a décidé de se batailler pour donner un coup de main au système médical de son pays natal. Un système dont les failles n’arrêtent pas de faire peur. A l’heure où l’on parle, les hôpitaux et les médecins de Roumanie manquent d’équipements nécessaires censés leur permettre une prise en charge correcte des malades. Et le nombre de cas d’infection augmente. La situation la plus grave s’enregistre à Suceava où l’entrepreneur Stefan Mandachi a mis en place une collecte de fonds sur le site www1cm.ro. On a téléphoné à Alina Cicani pour apprendre comment la solidarité roumaine fonctionne-t-elle au-delà des frontières et par quels moyens a-t-elle décidé d’aider ses co-nationaux. Une interview d’Ioana Stăncescu.



  • La course des canards en plastique

    La course des canards en plastique

    A la mi-août, 2021 canards en plastique ont été lâchés dans la rivière de Someş, à Cluj-Napoca. Cette ville du centre du pays venait de poser sa candidature au titre de capitale européenne de la culture en 2021. En ce début d’automne, les canards en plastique ont rassemblé de nouveaux donneurs à Bucarest. La course a eu lieu le long de la Dâmboviţa, la rivière qui arrose la capitale roumaine. A Cluj, le but de l’événement était de ramasser des fonds pour aider les enfants d’un centre de placement.

    A Bucarest, la course de canards était organisée toujours dans un but humanitaire. Chaque canard participant à la course a été acheté contre 10 lei – soit environ 2 euros et demi. Celui qui payait les 10 lei, n’achetait pas, à proprement parler, un petit canard en plastique, mais sa participation au concours. L’inscription s’est faite en ligne, peu avant l’événement qui a eu lieu au début de ce mois.

    Les organisateurs ont voulu contribuer à l’amélioration de la vie des enfants en bas âge atteints d’hypoacousie et qui ont encore des chances de ne pas perdre entièrement l’ouïe, de fréquenter une école ordinaire et de mieux s’intégrer dans la société. Pour Alina, une Bucarestoise dotée d’esprit civique, cela a suffi pour la déterminer à participer. « J’ai appris par les réseaux sociaux qu’une organisation caritative envisageait de ramasser des fonds pour aider des enfants atteints de troubles de l’audition. Leur intention m’a convaincue. J’ai tout de suite décidé de participer à cette collecte et m’amuser un peu. J’ai donc donné 20 lei et j’ai reçu deux canards en plastique. Je me suis dit que devais être présente à la course, pour voir s’ils allaient la gagner ou non. Alors, samedi, à 1 heure de l’après-midi, j’étais déjà installée sur le Pont Haşdeu, point de départ de la course qui allait se dérouler jusqu’au prochain pont sur la Dâmboviţa, le Pont Izvor. On a commencé par lâcher les canards dits « géants », appartenant aux sponsors, après quoi, sous les applaudissements et les ovations d’une foule impatiente d’enfants et de parents, les environ 1500 canards, représentant les donations individuelles pour cet événement caritatif, ont commencé leur course. »

    En apprenant qu’Alina n’en était pas à sa première participation aux événements visant à collecter des fonds pour différentes causes humanitaires, nous lui avons demandé ce que cet événement, la course de canards, a eu de particulier : « J’ai déjà participé à d’autres collectes de fonds, mais c’était surtout en achetant des billets à différents concerts – de jazz par exemple. Cette course de canards a été très amusante. J’ai appris que grâce à cet événement, 7 enfants ont pu bénéficier de prothèses auditives. La partie la plus amusante a été la course proprement dite et surtout les encouragements adressés par leurs possesseurs aux canards en plastique en train de descendre la Dâmboviţa. Mes canards n’ont pas gagné, hélas !»

    Une foule enthousiaste a donc suivi la course. Les canards avaient été enregistrés et, comme tous concurrents qui se respectent, ils portaient des numéros. Un concours avec, à la clé, un grand prix de 1000 euros. Une autre course a pourtant précédé celle des 1500 petits canards : la course de 50 canards géants appartenant aux compagnies participantes à l’événement. Alina explique : « Les canards géants étaient très sympathiques, mais ils n’étaient pas si grands que ça. Je m’attendais à voir des canards de 2 mètres de haut, mais ils ne mesuraient qu’environ 50 cm. Les autres étaient de petits canards avec lesquels les enfants jouent d’habitude quand ils prennent leur bain, mais ils étaient très nombreux – 1.570, selon les organisateurs. »

    Très reconnaissante à toute la communauté pour le soutien accordé par des dons et par la participation à la course, l’association organisatrice a de nouveau atteint son but : elle a pu offrir à un plus grand nombre d’enfants atteints de troubles de l’audition le plus beau des cadeaux : l’accès au monde des sons. (Trad. : Dominique)

  • Souscription publique pour la “Sagesse de la terre” de Brancusi

    Souscription publique pour la “Sagesse de la terre” de Brancusi

    En 1886, les Roumains étaient appelés à donner “1 leu pour lAthénée”. Ils ont ainsi rassemblé 500 mille lei en or, une somme qui, étoffée aussi par quelques dons, a suffi pour ériger cette salle de concerts emblématique de Bucarest, qui allait, par la suite, attirer annuellement des dizaines de milliers de visiteurs. 128 ans plus tard, un projet similaire vise à acquérir la seule sculpture mobile de Constantin Brancusi, restant sur le territoire roumain, “La Sagesse de la Terre”. Si cette initiative aboutit, lœuvre pourrait devenir la propriété de lEtat roumain, à l’automne.



    Cela à condition que les Roumains se mobilisent pour rassembler 6 millions deuros, une partie des 11 millions deuros négociés par le gouvernement avec les propriétaires de la sculpture. C’est un partenariat entre la société et lEtat, a affirmé le premier ministre roumain, Dacian Cioloş: “Nous organisons cette souscription publique parce que nous souhaitons assumer ce geste ensemble. Si nous ne collectons pas ce montant, cela veut dire que nous avons décidé ensemble dy renoncer. Tous les éléments seront publics, y compris les aspects juridiques de cette opération, dans la transparence la plus totale, afin déliminer toute suspicion liée à lutilisation de largent”, a précisé le chef du gouvernement roumain.



    Pour acheter lœuvre de Brancusi, lEtat roumain utilise son droit de préemption, a expliqué à Radio Roumanie le ministre de la Culture, Vlad Alexandrescu: “Aucun sou ne sera empoché par une quelconque société privée, suite à cette opération qui doit sachever le 30 septembre et sera parfaitement transparente. Il ny a pas de montant minimal à donner, on peut verser autant que lon veut. Il ny a pas de contrainte. Il ne sagit pas dune taxe, mais dun don, que lon peut choisir de faire ou non. Le peuple roumain aura loccasion de prouver sil pense que cette œuvre vaut la peine de rester dans le circuit public roumain”, a affirmé Vlad Alexandrescu.



    Et le ministre roumain de la Culture dajouter – “La Sagesse de la Terre représente une étape décisive pour lexpression artistique de Brancusi. Sa valeur exceptionnelle est donnée aussi par le fait quelle na plus été répliquée par son créateur. “Le Baiser”, par exemple, connaît six versions”, a conclu le ministre roumain de la Culture, Vlad Alexandrescu. (trad.: Andrei Popov)

  • Collecte de fonds en ligne: la plate-forme Galantom (Galant homme)

    Collecte de fonds en ligne: la plate-forme Galantom (Galant homme)

    Galantom.ro est une plate-forme créée pour collecter des fonds en ligne, destinée aux ONGs et aux projets susceptibles d’apporter un changement dans la société roumaine. Lancée l’année dernière, la plate-forme s’adressait initialement au domaine sportif : les participants aux événements sportifs collectaient des fonds pour une noble cause. Chaque participant aux événements sportifs peut avoir sa propre page personnalisée, où il ou elle peut présenter la cause défendue, les événements auxquels il ou elle participe et pourquoi. La page contient également un formulaire en ligne, à l’intention de ceux qui souhaitent faire des dons ; la personne qui recueille des fonds devient une sorte d’ambassadeur de la cause qu’il défend.



    Ce système de collecte de fonds n’est pas nouveau. Pourtant, les initiateurs du projet « Galantom » — parmi lesquels figure notre invité, Gabriel Solomon — y ont apporté des améliorations : « Nous avons rendu la plate-forme plus efficace. Avant, si on voulait collecter des fonds pour une cause, on pouvait procéder de plusieurs manières : soit ramasser soi-même de l’argent liquide, ce qui posait un problème de confiance, car les gens qui ne vous connaissaient pas hésitaient à donner de l’argent en espèces. Ils ne pouvaient pas savoir si l’argent arriverait pour sûr dans les caisses de l’organisation ou si vous perceviez une commission etc.


    On pouvait également dire aux gens : «Voilà, je vous donne le compte en banque où vous pouvez verser l’argent que vous souhaitez offrir » ; le problème c’est que, même si l’on arrivait à toucher le cœur de la personne, qui, sous l’impression de vos paroles, était prête à verser un somme d’argent, avant d’arriver à la maison, elle pouvait oublier ses bonnes intentions ou bien elle n’avait pas noté correctement le numéro du compte en banque et vous, en tant que personne chargée de la collecte de fonds, vous ne saviez pas combien d’argent a pu être recueilli grâce à vos efforts. »



    Grâce à la nouvelle plateforme, celui qui fait la collecte peut voir tout de suite combien des personnes contactées ont effectivement versé de l’argent et il peut aussi recevoir des messages d’encouragement — ajoutait Gabriel Solomon. Il nous explique pourquoi la plateforme s’appelle «Galantom» (Galant homme) : « Ce terme décrit exactement ce que nous voulons faire, à savoir former une communauté de « gens de cœur ». Des gens qui, en voyant une chose à remédier, ne disent pas : « C’est à l’Etat ou à une ONG, de toute façon à quelqu’un d’autre de le faire ». Ils voient une chose, ils pensent que cette chose-là n’est pas parfaite et se disent : « Qu’est-ce que je pourrais faire pour la changer ? » Et ils peuvent alors chercher une ONG, offrir de l’argent ou faire un travail bénévole pour l’ONG en question.


    Ce que nous souhaitons, c’est de former, graduellement, de tels gens, pour qu’ils deviennent des « galants hommes », des hommes de cœur, c’est-à-dire des personnes prêtes à aller plus loin, à devenir les ambassadeurs d’une cause, de la promouvoir, de prouver que cette cause est importante, de faire savoir pourquoi on doit changer les choses et de quelle façon. »



    Et ceux qui souhaitent aider sont plus nombreux qu’on ne le croirait. L’expérience « Galantom » le prouve, seulement, en général, les personnes qui s’impliquent n’aiment pas se faire remarquer et ne veulent pas que l’on parle d’elles. Sur la plateforme « Galantom » se retrouvent toutes les causes qui ont trouvé leurs défenseurs, au fil du temps. Gabriel Solomon nous parle des projets en déroulement : « Actuellement nous nous proposons de modifier un peu la plate-forme, orientée jusqu’ici vers les événements sportifs, pour en faire une, plus générale. Et dans ce but, nous avons ajouté toute sorte d’autres événements qui se prêtent à une collecte de fonds. Nous avons créé, par exemple, un événement qui s’appelle « Offre ton anniversaire en cadeau ». Ceux qui participent à ce projet, au lieu de recevoir, pour leur anniversaire, les petits cadeaux habituels de la part de leur entourage, choisissent de donner la contre-valeur des cadeaux respectifs, au bénéfice de la cause qu’ils choisissent de défendre. Ce projet a été un grand succès, nous avons même enregistré des cas intéressants, car les gens qui commencent à collecter des fonds, quand ils voient la somme collectée, ne se rendent pas compte combien elle peut être utile. Ils se disent : Bon, j’ai ramassée 1000 lei (200 euros, disons). Quel changement peut apporter une telle somme ?


    Eh bien, nous avons eu de belles expériences, avec des personnes qui ont collecté 1000 lei. Il y a eu, par exemple, le cas d’un enfant provenant d’une famille pauvre, touché par une déficience auditive et dont l’appareil auditif s’était cassé. Or, pour s’en acheter un autre, il lui fallait un peu plus de mille lei. Voilà donc l’utilité de cette collecte de 200 euros seulement, grâce à laquelle l’appareil a pu être remplacé. C’était un montant plutôt modeste, mais son impact sur la vie de cet enfant a été extrêmement grand. Or, il s’agit justement de l’impact de ces sommes, qui, additionnées, peuvent changer le monde autour de nous. »



    « La leçon » de Galantom, tout le monde peut l’apprendre — estime notre interlocuteur. Et il donne l’exemple d’un enfant qui a dépassé toutes les attentes lorsqu’il s’est décidé de collecter des fonds pour une cause.



    Parmi les projets proposés par la plate-forme, il y a également celui intitulé « Fais don de ton talent » ; un autre vous incite à renoncer à la cigarette si vos amis vous soutiennent en donnant de l’argent pour une cause que vous avez choisi de défendre. Il y a, enfin, le projet « De l’homme au Galant Homme », qui se propose de déterminer une prise de conscience, amener les gens à comprendre qu’ils peuvent passer de la constatation à l’implication, qu’ils ne doivent pas se contenter de remarquer un problème, mais d’essayer de le résoudre, comprendre que nous pouvons faire changer la communauté où nous vivons et que c’est là notre mission. (trad.: Dominique)

  • Rumänische Kriegsgefangene in der Sowjetunion nach dem Zweiten Weltkrieg

    Rumänische Kriegsgefangene in der Sowjetunion nach dem Zweiten Weltkrieg

    Die Zahl der rumänischen Kriegsgefangenen in der Sowjetunion nach dem Zweiten Weltkrieg steht bis heute noch nicht fest. Bis zum 23. August 1944, als Rumänien sich der Koalition der Vereinten Nationen anschlo‎ß, verschwanden etwa 165.000 rumänische Soldaten — die meisten von ihnen wurden zu Kriegsgefangenen. Nach dem 23. August haben die Sowjets etwa 100.000 rumänische Soldaten entwaffnet und gefangen genommen. Laut den offiziellen Quellen der Sowjetunion befanden sich 1946 noch 50.000 Rumänen in sowjetischen Gefangenenlagern.



    Die Geschichte dieser Menschen, die meisten von ihnen verloren in der gigantischen Sowjetunion, wird höchstwahrscheinlich niemals komplett geschrieben. Der Zugang zu den sowjetischen Archiven ist heute zwar möglich, doch die enorme Zahl der Dokumente macht die Forschungsarbeit besonders schwer. Die rumänischen Historiker versuchen, so schnell wie möglich Informationen zu sammeln; einer dieser Forscher ist Vitalie Văratec, Autor der Studie Die rumänischen Kriegsgefangenen in der Sowjetunion. Dokumente 1941-1945“. Vitalie Văratec teilte uns mit, mit welchen Schwierigkeiten er in den Moskauer Archiven konfrontiert wurde:



    Heutzutage können wir nicht einmal die genaue Zahl der rumänischen Kriegsgefangenen feststellen. In den Dokumenten wird nur die Bezeichnung ‚Verschollene‘ verwendet. Wenn diese Soldaten zum Beispiel in einem Flu‎ß gefallen sind, wei‎ß niemand mehr, was mit ihnen geschehen ist. Einer meiner Kollegen, mit dem ich beim Verfassen des Buches zusammenarbeitete, hat versucht, die Liste der Gefallenen in der Schlacht von Ţiganca festzustellen; er sagte mir, da‎ß bis heute noch nicht genau bekannt sei, wie viele Soldaten gefallen sind, wie viele gefangen genommen und wie viele für verschollen erklärt wurden. Es gibt nur eine lange Liste mit Verschollenen — niemand wei‎ß, was mit diesen Menschen in Wirklichkeit passiert ist. Und das wissen wir nur von den Schlachten am Flu‎ß Prut. Was war aber am Don, am Dnjestr, oder bei der Schlacht von Stalingrad geschehen?“




    Der Status der rumänischen Kriegsgefangenen im Zweiten Weltkrieg war von der sowjetischen Auslegung des Völkerrechts abhängig. Vitalie Văratec:



    Der Status der Kriegsgefangenen in der Sowjetunion entsprach teilweise den Normen, die in der Genfer Konvention von 1929 festgelegt worden waren. Es gab aber auch deutliche Unterschiede, wenn man bedenkt, da‎ß der sowjetische Staat in seiner offiziellen Politik den Grundsatz des Klassenkampfes förderte und die Offiziere einen besonderen Status genossen. In der Sowjetunion gab es eine spezielle Interpretation der Frage betreffend die Arbeitspflicht für Kriegsgefangene. Laut der Genfer Konvention durften die Kriegsgefangenen nicht in der Militärindustrie oder in irgendeinem Bereich im Interesse der Armee arbeiten. In der Sowjetunion, wie auch in Nazideutschland, hat man diese Norm nicht beachtet.“




    Am schlimmsten in den sowjetischen Gefangenenlagern war aber die Ernährung. Trotz des enormen ideologischen Drucks haben einige sowjetischen Ärzte erklärt, da‎ß die Verpflegung der Kriegsgefangenen unter dem Lebenserhaltungniveau war. Vitalie Văratec dazu:



    Sehr viele Kriegsgefangene sind in den sowjetischen Lagern verhungert. Die russischen Historiker haben dieses Problem sehr aufmerksam recherchiert. Ein Forscher aus Wolgograd, Dr. Sidorow, hat sogar eine umfassende Studie über die Entwicklung der Lebensmittelrationen für Kriegsgefangene während des Zweiten Weltkriegs veröffentlicht. Vor allem in der zweiten Hälfte des Jahres 1942 wurden Entscheidungen getroffen, die zum Tod von Tausenden Menschen führten. Die Sowjetunion befand sich in einer äu‎ßerst schwierigen wirtschaftlichen Lage und wurde gezwungen, viel Getreide aus den USA zu importieren. In dieser Situation konnte der sowjetische Staat die Mindestrationen von Lebensmitteln für Kriegsgefangene nicht sichern. Nach den Schlachten am Flu‎ß Don und von Stalingrad war die Zahl der Kriegsgefangenen massiv gestiegen und in den ersten Monaten des Jahres 1943 wurden sogar medizinische Gutachten über den Zustand der Gefangenen gefordet. Auch wenn die Sowjetbürger in Angst vor dem harten proletarischen Regime lebten, trauten sich doch einige Ärzte zu erklären, da‎ß die offiziell festgelegten Lebensmittelrationen für die normale Lebenserhaltung nicht ausreichten. Laut ihren Rechnungen reichten die Kalorienmengen der Rationen für Kriegsgefangenen nur, um im Liegen zu überleben, ohne sich zu bewegen. Aber diese Menschen mu‎ßten schwere Arbeit verrichten, und unter diesen Bedingungen konnten sie nicht lange überleben.“




    Das Leben der Kriegsgefangenen in den sowjetischen Lagern war unerträglich, aber die Leute haben die Hoffnung nicht verloren — sie versuchten immer wieder, sich zu retten. Vitalie Văratec mit weiteren Informationen:



    Ich habe viele Statistiken über die Zahl der Toten und Kranken unter den Kriegsgefangenen gelesen. Es gibt aber auch eine besonders interessante Statistik über diejenigen, die aus den Lagern ausgebrochen und geflüchtet waren. Neben den Listen mit den Namen der Ausbrecher gibt es auch Angaben über diejenigen, die wieder gefasst oder nicht mehr gefasst wurden. 3,2% aller Ausbrecher wurden nicht mehr gefasst, und die meisten von ihnen waren Rumänen. Da fragte ich mich, warum? Eine Geschichtsforscherin aus Italien versuchte, eine Antwort darauf zu finden, und sie konnte feststellen, dass es eine Art ‚Mafia‘ der Kriegsgefangenen in der Sowjetunion gegeben hat. Nach der Schlacht von Stalingrad wurden über 30.000 rumänische Soldaten gefangengenommen; darüber gibt es auch Zeugnisse von Zivilisten. Eine ältere Frau hat erzählt, da‎ß, als sie am Morgen in die Schule ging, sie manchmal am Stacheldrahtzaun sah, wie die Kriegsgefangenen in Reih und Glied standen. Die Rumänen bekreuzigten sich, und die Deutschen zeigten mit den Finger auf sie und lachten. Daraus wurde mir klar, da‎ß die Rumänen, mit ihrer orthodoxen Religion, sich schneller an die schwere Lage im Gefangenenlager angepa‎ßt hatten. Nach diesem Prinzip konnten sie sich auch besser organisieren.“



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