Tag: droit

  • Ukraine – dernières évolutions

    Ukraine – dernières évolutions

    L’organisation pour les droits de l’homme Human Rights Watch annonce avoir documenté de nombreux cas où les forces militaires russes ont commis des violations des lois de la guerre contre les civils dans les zones occupées des régions de Tchernihiv, de Kharkiv et de Kiev, en Ukraine. Du 27 février au 14 mars, les militaires russes sont accusés d’un viol à répétition, de deux exécutions sommaires, de violences et de menaces à l’adresse des civils. Les soldats se sont également livrés au pillage de différentes propriétés privées, où ils ont volé des aliments, des vêtements et du bois de chauffage. Après le retrait des troupes russes, une fosse commune a été trouvée dans la ville de Boutcha, dans le nord de l’Ukraine. Près de 300 personnes y auraient été enterrées. Des dizaines de cadavres jonchaient les rues, et certains avaient les mains liées. « La Russie a l’obligation légale internationale d’enquêter de manière impartiale les crimes de guerre potentiels commis par ses soldats », a dit Hugh Williamson, directeur pour l’Europe et l’Asie centrale de Human Rights Watch. Il souligne que toutes les parties du conflit armé d’Ukraine sont tenues de respecter le droit international humanitaire et les lois de la guerre.

  • Le droit national versus le droit européen

    Le droit national versus le droit européen

    Des débats acharnés mardi, au Parlement de Strasbourg,
    suite à la décision du Tribunal polonais de contester le droit communautaire.
    La cheffe de l’Exécutif européen, Ursula von der Leyen, a averti que la
    Commission va agir de manière à défendre les valeurs communes de l’UE. « Je
    suis particulièrement inquiète, a-t-elle déclaré, cette décision est une remise
    en cause de l’unité de l’ordre juridique européen ». Ursula von der Leyen
    a mentionné trois options examinées par Bruxelles : les procédures d’infraction,
    la réduction des fonds alloués à Varsovie ou encore la possibilité d’utiliser l’article
    7 du Traité de l’UE, en vertu duquel les droits de l’Etat membre peuvent être
    suspendus s’ils ont enfreint les valeurs fondamentales de l’UE. La plupart des
    députés européens ont réitéré le fait que par leur adhésion européenne, les
    pays membres se soumettent implicitement à des normes communes et que du coup,
    on ne saurait invoquer aucun conflit de nature juridique entre la justice
    européenne et la Constitution polonaise.


    Pour sa part, le chef de la diplomatie slovène, Anze
    Logan, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE, a réitéré le fait
    que la construction européenne repose sur la suprématie du droit communautaire.
    Présent aux discussions, le chef du gouvernement conservateur nationaliste
    polonais, Mateusz Morawiecki, a rejeté le principe de la supériorité du droit
    européen sur celui national, en accusant l’UE de chantage. En Pologne, c’est
    notre Constitution qui reste la loi suprême, a-t-il déclaré. Tout en dénonçant
    les différences que l’Union fait entre les pays membres, Morawiecki a affirmé
    que pour Varsovie, l’Europe semble être partagée entre « les forts et les
    faibles, les anciens et les nouveaux venus ». N’empêche, le responsable
    polonais a insisté sur la volonté de son pays de continuer à faire partie du
    projet européen.


    Cela fait quelques années déjà que la Pologne se trouve en
    conflit ouvert avec Bruxelles au sujet des réformes judiciaires controversées
    mises en place par le parti populiste Loi et Justice. Le conflit a culminé par
    la décision adoptée le 7 octobre dernier par le Tribunal constitutionnel de
    Varsovie de qualifier certains articles des Traités européens comme étant
    incompatibles avec la constitution polonaise.


    La BBC précise que selon les sondages d’opinion, 80% des
    Polonais sont favorables au statut de membre de l’UE de leur part, notamment en
    raison des avantages qui en découlent : la liberté de voyager et de
    travailler dans les pays européens, l’accès au marché unique et aux fonds
    communautaires. Pourtant, ajoute la BBC, sur fond des tensions entre Bruxelles
    et Varsovie, de plus en plus de Polonais se rangent du côté de leur
    gouvernement selon lequel l’Union dépasse ses prérogatives et ses attributions.

  • Afghanistan, 20 ans plus tard

    Afghanistan, 20 ans plus tard

    Pour rappel, les troupes américaines et leurs alliés de l’OTAN étaient intervenus peu après et en réponse aux attentats du 11 septembre 2001, et ont achevé leur retrait total fin août. Le retrait annoncé des troupes étrangères avait été accueilli dans la liesse par les militants islamistes, ce qui, avec la dégradation accélérée de la situation sur le terrain, continue de questionner sur l’avenir du pays. Cette évolution était-elle prévisible ? Décodage de la situation afghane avec l’analyste militaire Radu Tudor, invité sur les ondes de Radio Roumanie :



    « Elle était tout à fait prévisible. Cette mission, que je considère à succès pendant plus de 20 années, d’abord sous commande américaine, lorsqu’elle s’appelait Enduring Freedom, impliquant par la suite l’ONU et la coordination de l’OTAN, cette mission donc était parvenue à éliminer la présence d’Al-Qaïda sur le terrain. Elle était parvenue à éliminer le cerveau des attentats du 11 septembre, Oussama ben Laden. Et enfin, et c’est l’élément le plus important peut-être, elle était arrivée à offrir une certaine stabilité et prospérité, un certain accès aux bienfaits de la modernité à la société afghane. Eh bien, cette mission s’était finalement heurtée à un plan de retrait extrêmement mal ficelé. Il s’agit des décisions peu réfléchies prises par les deux dernières administrations américaines, tant celle de M Trump que celle de M Biden. Des décisions irréfléchies, et qui ont eu pour effet d’instiller un sentiment d’échec dans le chef de l’opinion publique. On constate l’émotion ressentie par l’opinion devant les images et les nouvelles en provenance d’Afghanistan. C’est la fin malheureuse d’une mission, certes très difficile, mais nécessaire, et avec un bon bilan pour la stabilisation de l’Afghanistan. Voyez-vous, l’effroi que la poussée des talibans inspire ne fait que réconforter l’idée qu’il s’était agi d’une guerre qu’il fallait mener. Mais la réalité, c’est qu’il fallait aussi y mettre un terme un jour. Il ne s’agit pas seulement du prix de cette mission, du coût en vies humaines, en termes militaires et financiers, mais aussi du fait qu’il fallait laisser l’Afghanistan prendre son sort entre ses propres mains ».



    Certes, des alternatives existaient à la formule de retrait choisie par l’administration américaine. Le président Biden aurait pu prolonger le mandat de ses troupes, par exemple jusqu’au mois de septembre 2022, et conditionner ce retrait par un accord scellé entre le gouvernement afghan et les talibans, comme l’affirme Nargis Nehan, ancienne membre du gouvernement de Kaboul, renversé par les talibans. Elle ne se prive pas de charger l’administration américaine, qualifiant d’« irresponsable » le plan de retrait mis en œuvre. Et de poursuivre, dans l’interview qu’elle avait donnée à l’AFP, 6 jours après s’être échappée d’Afghanistan, je cite : « Les Etats-Unis ont bien été capables d’y rester pendant 20 ans. Une année de plus ou de moins n’aurait pas eu d’impact, d’un point de vue financier et politique, pour les Américains ».



    Nargis Nehan déplore ce qu’elle appelle le gaspillage de plus de 2 000 milliards de dollars et de tant de vies humaines, qui représente le coût de l’opération payé par la communauté internationale en Afghanistan. Et de renchérir : « Le sentiment d’avoir été abandonnés, ignorés, trahis, tout cela ne fait qu’accroître la rancune envers la communauté internationale. Et je crains que cela ne renforce l’extrémisme en Afghanistan », avait-elle poursuivi.



    Pour sa part, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avertit : « Une catastrophe humanitaire pointe à l’horizon », tirant la sonnette d’alarme devant la menace d’un effondrement total des services de base dans le pays. Le patron de l’ONU rappelle dans le contexte que, je cite, « près de la moitié de la population afghane dépend de l’aide humanitaire pour sa survie », et que « les enfants, les femmes et les hommes d’Afghanistan ont besoin plus que jamais de la solidarité de la communauté internationale ».



    Quant aux talibans, ils s’étaient engagés à garantir la sécurité des équipes d’aide humanitaire dans le pays, ainsi que l’accès de l’aide humanitaire. Ils avaient par ailleurs clamé à cor et à cri vouloir fonder un régime qui soit reconnu tant par la communauté internationale que par le peuple afghan. Dans sa première intervention suivant la prise du pouvoir, un des porte-paroles des talibans a déclaré que la liberté de la presse et le droit des femmes seraient respectés, selon les préceptes de la loi islamique, sans plus de précisions sur ce que cela représentera dans les faits. Il est vrai que les restrictions imposées par les talibans aux femmes s’étaient relaxées dès 2001, alors même que la communauté internationale poursuivait toujours la guerre contre le pouvoir taliban de l’époque. Le droit des femmes, promu par ladite communauté, avait été consolidé par la suite dans les textes, durant ces 20 ans. En 2009, la législation visant l’élimination de la violence faite aux femmes avait mis hors la loi le viol, le mariage forcé, ouvrant grand aux femmes les portes des universités et du marché du travail. Mais aujourd’hui, les femmes afghanes craignent que les droits acquis durant ces 20 années ne soient jamais recouvrés, en dépit des déclarations des talibans selon lesquelles « les écoles seront ouvertes, et les filles et les femmes iront à l’école, en tant qu’enseignantes et en tant qu’élèves ».



    Entre temps, l’Europe s’attend à une migration afghane qui mettra à rude épreuve ses capacités d’accueil, mettant sous pression les systèmes publics. La crise de 2015, lorsque l’Europe a dû faire face à l’assaut des réfugiés clandestins chassés par la guerre de Syrie, est encore dans toutes les mémoires. Et même si les deux situations ne sont pas comparables, l’Europe doit s’organiser, demeurer vigilante face aux risques terroristes que la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan ne fait que renforcer.


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 10/08/2021 (mise à jour)

    10/08/2021 (mise à jour)

    Covid-19 — L’immunité collective au Covid-19 est d’environ 50 % en Roumanie, suite à la guérison de la maladie ou à la vaccination, a déclaré mardi le président du Comité national de coordination des activités visant la vaccination, le médecin Valeriu Gheorghiţă. Il a ajouté que, même si la tendance des infections est ascendante, la situation est stable par rapport à celle de différents autres Etats européens. D’autre part, Valeriu Gheorghiţă a précisé que l’objectif des autorités, c’est d’accroître le nombre des personnes vaccinées, notamment des plus vulnérables. Toutefois, à l’heure actuelle, la vaccination anti-Covid ne doit pas être obligatoire, parce que la société roumaine n’est pas prête pour ce type d’approche. Environ 5 millions de Roumains, soit un quart de la population totale, sont pleinement vaccinés. Plus de 300 nouveaux cas de contamination au SARS-CoV-2 ont été rapportés mardi en Roumanie, sur plus de 34 mille tests effectués, soit le bilan quotidien le plus grave depuis la fin mai. Quatre décès se sont ajoutés au bilan meurtrier de la pandémie en Roumanie. Le nombre des malades hospitalisés est également à la hausse : ils sont plus de 660, dont 80 en soins critiques.



    Aides — Un aéronef des Forces aériennes roumaines transporte ce mardi en Egypte 525 000 doses de vaccin anti-Covid-19, produit par la compagnie AstraZeneca, pour gérer la pandémie dans ce pays. La Roumanie a reçu une demande d’assistance internationale de la part du gouvernement égyptien par le biais du Mécanisme européen de protection civile. Elle s’est jointe aux efforts européens et internationaux pour aider l’Egypte. Des aides humanitaires similaires devraient être envoyées en Albanie et au Vietnam. Lundi, les Forces aériennes roumaines ont transporté en Tunisie 180 000 doses de vaccin AstraZeneca, des tests antigéniques et du matériel sanitaire, mais aussi une équipe médicale de 13 personnes de Roumanie qui assistera le personnel sanitaire de Tunisie dans ses efforts de combattre la pandémie de Covid. L’ambassade de Tunisie à Bucarest a remercié l’Etat roumain pour son action.



    ONU — A l’ONU, la Roumanie a réitéré ses propos visant à condamner tout acte d’agression qui transgresse des principes et des normes du droit international et s’est déclarée préoccupée par les effets négatifs de ces actes sur la sécurité régionale et internationale. Ces propos ont été exprimés lundi dans le cadre d’un débat au sein du Conseil de Sécurité des NU en visioconférence sur le renforcement de la sécurité maritime. Selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, l’attaque contre le navire « Mercer Street » constitue une menace à l’adresse de la paix et une violation flagrante des normes du droit international. L’UE a condamné aussi cette attaque et plaidé pour le respect des principes et des normes du droit international. Les autorités de Bucarest rappellent que le 3 août dernier, les représentants permanents de la Roumanie et du Royaume-Uni auprès de l’ONU et le représentant du Liberia, Etat dont le navire battait le pavillon, ont signé une lettre commune au président du Conseil de Sécurité et au secrétaire général de l’ONU sur le thème de l’attaque contre le pétrolier « Mercer Street » commis par un drone d’origine iranienne.



    Climat — Le président roumain, Klaus Iohannis, a promis de s’impliquer activement dans tous les efforts visant à résoudre la crise climatique, après la sonnette d’alarme tirée par les NU au sujet du rythme accéléré des changements provoqués par l’action humaine. Selon ce rapport, le réchauffement climatique pourrait franchir le seuil des 1,5 degrés Celsius de plus qu’à la fin du 19e siècle vers 2030, soit 10 ans plus tôt que prévu initialement. Les experts de l’ONU évoquent un véritable code rouge pour l’Humanité, désastres sans précédent parmi lesquels la multiplication des vagues de chaleur et des inondations. En guise de réaction au rapport des NU, la Commission européenne affirme qu’il n’est pas trop tard pour arrêter cette tendance, à condition que les Etats du monde agissent immédiatement et ensemble. Pour leur part, les Etats-Unis affirment que l’Humanité ne pourrait plus tarder à mettre en œuvre des mesures courageuses concernant les changements climatiques et le Royaume-Uni souligne que la transition vers les énergies renouvelables devrait se réaliser rapidement, une idée soutenue aussi par la France. Pour sa part, Greenpeace insiste que désormais les gouvernements du monde devraient prendre des mesures et assumer la réduction des émissions de dioxyde de carbone avant 2030.



    Sénat — Le Bureau permanent du Sénat a convoqué ce mardi une réunion extraordinaire du plenum de la Chambre basse pour analyser l’adoption par le gouvernement le 5 août d’un décret d’urgence qui élimine un acte règlementaire visant le débranchement des mauvais payeurs des réseaux de gaz et de chaleur. Jusqu’ici, durant l’état d’alerte, ces réseaux ont assuré la continuité des services même dans le cas des abonnés qui n’avaient pas payé leurs factures. Selon les chiffres des autorités, fin mai, plus de 200 mille clients n’avaient pas payé leurs factures durant les périodes d’état d’urgence et d’alerte. Elles totalisent à présent quelque 50 millions d’euros.



    Sécurité routière — La Police roumaine a lancé ce mardi la campagne de sécurité routière « Carte postale depuis l’hôpital », afin de réduire les accidents produits suite au non-respect des limites de vitesse sur les autoroutes et les routes nationales. Les policiers ont expliqué ce que l’on entend par agressivité au volant et ont précisé que les manœuvres dangereuses seraient désormais définies dans de nouvelles propositions de modification du Code de la route. Le ministère de l’intérieur a proposé entre autres de doubler les sanctions pour les chauffeurs qui roulent à contresens sur l’autoroute, qui se verront suspendre leurs permis de conduire pour 120 jours par rapport à 60 jours comme c’est le cas actuellement. Ce qui plus est, les chauffeurs qui circulent sur la voie d’urgence des autoroutes risqueront 60 jours de suspension du permis de conduire au lieu d’une amende, selon la législation actuelle. En Roumanie, l’excès de vitesse est la principale cause des accidents de la route durant la saison estivale. Selon les statistiques, en été, de nombreux chauffeurs ne respectent pas le code de la route lorsqu’ils voyagent en voiture avec leurs familles.



    Marine — Les Forces navales roumaines organisent samedi, le 14 août, la Journée portes ouvertes dans les ports militaires à la mer Noire ou sur le Danube – Constanţa, Mangalia, Brăila, respectivement Tulcea. Les visiteurs pourront monter à bord de certains bâtiments maritimes et fluviaux, visiter des expositions de technique et d’armement ou interagir avec les marins militaires. Le même samedi, les marins militaires prendront part, à, l’occasion de la Journée de la reconnaissance, à des cérémonies militaires et religieuses à la mémoire de tous ceux qui se sont sacrifiés pour le pays et qui reposent au fond des eaux. Tous ces événements seront une préface pour la Journée de la Marine roumaine, marquée, selon la tradition, le 15 août, jour de la fête chrétienne de la Dormition de la Mère de Dieu.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Sorana Cîrstea s’est qualifiée au deuxième round du tournoi WTA de Montréal après la victoire contre l’Américaine Alison Riske par 6-3, 6-4. Au deuxième round, elle affrontera Victoria Azarenka du Belarus.

  • Modifications en matière de droit du travail

    Modifications en matière de droit du travail

    Le gouvernement de Bucarest a adopté un mémorandum établissant les principes sur lesquels reposeront le réexamen et l’élaboration du cadre juridique relatif à la rémunération des personnels de l’État. Les ministères disposent de 30 jours pour soumettre des propositions sur la politique salariale dans le système public. Le gouvernement se donne un an pour rédiger la nouvelle loi sur la rémunération des personnels publics, qu’il soumettra au Parlement. Signé par tous les ministères, le mémorandum constitue leur engagement de présenter leur propre vision pour les familles professionnelles qu’ils coordonnent, a déclaré la ministre du Travail, Raluca Turcan. Elle a souligné que ce mémorandum ne prévoit aucune mesure visant à réduire les revenus en Roumanie ; au contraire, il vise à accroître les rémunérations qui ont toujours été laissées pour compte suite aux iniquités législatives adoptées par le passé. « Lorsque le système de rémunération devient équitable et que les institutions deviennent efficaces par rapport au citoyen, la concurrence face au système privé augmente, la qualité du travail augmente aussi, tant dans le système public que dans le privé, et nous pouvons arriver à des salaires plus rémunérateurs aussi bien dans le secteur public que dans le privé », a ajouté la ministre du Travail. Raluca Turcan a expliqué que les coefficients de classement pour chaque famille professionnelle sont réexaminés et que certaines primes seront englobées dans les salaires de base. En outre, les primes forfaitaires qui peuvent être accordées le seront, et celles qui seront maintenues après l’inclusion de certaines primes dans les salaires de base ne dépasseront pas les 20 % du traitement de base versé individuellement. Le salaire de base pour deux personnes au même niveau devrait être identique pour tout le monde, opine Raluca Turcan, parce que, dit-elle, il est inadmissible que certains employés du système public soient payés au niveau salarial de 2019 et d’autres à un niveau de rémunération possible en 2022.



    D’autre part, le gouvernement a adopté des ordonnances d’urgence qui simplifient les relations de travail par la numérisation et la débureaucratisation. L’une d’entre elles comprend des dispositions sur l’utilisation de la signature électronique avancée ou qualifiée, accompagnée de l’horodatage, dans la conclusion des contrats de travail, dans les relations avec les institutions de l’État, pour les employeurs ou les travailleurs et permet à l’employeur d’acquérir la signature électronique pour l’employé. Dans le même temps, ajoute la ministre du Travail, toujours par le biais de cette ordonnance d’urgence, nous souhaitons simplifier les activités en télétravail, en gardant à l’esprit qu’à l’heure actuelle, environ 400 000 contrats avec clause de télétravail sont déclarés, contre 50 000 l’an dernier, au cours de la même période. Une autre ordonnance d’urgence vise environ 445 000 micro-entreprises de Roumanie qui ont aujourd’hui moins de 9 travailleurs. L’obligation d’établir la description de poste, le registre de présence et le règlement intérieur a été levée, éliminant ainsi un travail supplémentaire pour les employeurs.


    (Trad. : Ligia)

  • 07.08.2020 (mise à jour)

    07.08.2020 (mise à jour)





    Droit
    – L’Avocat du peuple de Roumanie, Renate Weber, a saisi la Cour
    Constitutionnelle, vendredi, concernant deux articles de la nouvelle loi relative
    à la quarantaine et à l’isolement. Les articles en question font référence à « l’isolement
    dans un centre de soins ou, le cas échéant, dans un endroit autre attaché à l’unité
    sanitaire », isolement obligatoire pour une période de 48 heures. Dans sa
    saisine, l’Avocat du peuple affirme que ces dispositions enfreignent des décisions
    précédentes de la Cour Constitutionnelle de Roumanie et, de surcroît, des
    normes de la Cour européenne des droits de l’homme. De l’opinion du défenseur
    des droits roumain, l’hospitalisation des patients doit être la solution d’ultime
    recours. Cette action est « une attaque contre les intérêts fondamentaux
    de la Roumanie » réplique le premier ministre libéral Ludovic Orban.






    Budget
    – L’exécutif adoptera la semaine prochaine un projet de loi de finances
    rectificative, a annoncé, vendredi, Ludovic Orban. C’est le deuxième collectif
    cette année, après celui adopté en avril, pendant l’état d’urgence. A en croire
    le premier ministre, la situation économique de la Roumanie « n’est pas
    des meilleures ». Lundi, il y aura des discussions, en compagnie du
    ministre des Finances Florin Cîţu,
    avec chaque ordonnateur des finances publiques, s’il existait des points de vue
    divergents, a précisé le chef du gouvernement. D’un autre côté, Ludovic Orban a
    affirmé que le gazoduc Ungheni – Chişinău était finalisé et que la Roumanie
    pouvait alors commencer à exporter du gaz naturel vers la République de Moldova
    voisine.




    Coronavirus
    – 1.378 nouveaux cas de contamination au Sars-Cov-2 et 50 décès associés à l’infection
    au nouveau virus – les chiffres quotidiens ne cessent d’augmenter en Roumanie et
    ce vendredi ce sont deux nouveaux records de la crise sanitaire en cours. La capitale
    Bucarest et les départements de Prahova et d’Argeş, du sud du pays, sont les régions qui ont
    rapporté le plus grand nombre de nouveaux cas ces dernières 24 heures. La Direction
    de santé publique Bucarest passe, à compter de vendredi, sous direction
    militaire afin de résoudre les manquements dont l’institution a fait preuve récemment
    – suite à une décision du ministre de la Santé Nelu Tătaru. Dans une interview pour la Radio
    publique roumaine, le médecin spécialiste en microbiologie Alexandru Rafila, le
    représentant de la Roumanie auprès de l’OMS, affirme que le nouveau coronavirus
    circule dans un nombre croissant de communes de Roumanie et que les
    contaminations ont progressé, par rapport à la période de l’état d’urgence. Selon
    le spécialiste, le système médical roumain sera soumis à une dure épreuve si le
    nombre de contaminations ne commence à diminuer.


    Diplomatie
    – La Roumanie réaffirme son soutien entier à la souveraineté et à l’intégrité
    territoriale de la Géorgie, peut-on lire dans un communique du ministère des
    Affaires étrangères de Bucarest rendu public vendredi. A la fin de la Grande
    guerre et après la chute de l’Empire russe, la Roumanie reconnait l’indépendance
    de la République démocratique de Géorgie en 1921. Le 27 août 1991, le
    gouvernement de Bucarest salue « l’Acte de la restauration de l’indépendance
    d’Etat » adopté par le Parlement géorgien et exprime son ouverture pour
    développer des relations d’amitié et de collaboration basées sur la Charte de l’ONU
    et sur le principe du droit international. D’ailleurs, la Roumanie est le premier
    Etat à reconnaître la restauration de l’indépendance de la Géorgie. En
    2015-2016, l’Ambassade de Roumanie à Tbilisi a eu un deuxième mandat
    consécutif d’ambassade-point de contact de l’OTAN, fait en mesure de permettre
    aux autorités roumaines d’appuyer les aspirations de la Géorgie de devenir
    membre de l’Alliance euro-atlantique, mais aussi de partager leur propre
    expérience du processus d’adhésion à l’OTAN.


    Cinéma – La 19e édition du Festival international de film Transilvania, TIFF, le plus important événement dédié au cinéma en Roumanie, se poursuit tout ce weekend, jusqu’au dimanche 9 août. Ca a lieu à Cluj (centre-ouest du pays), mais aussi aux alentours de la ville. Une vingtaine de film sont projetés chaque soir. Egalement au programme, des discussions avec les équipes des films et des concerts. Allez sur le site du Festival pour davantage d’informations.

    Météo
    – La vague de chaleur qui touche l’Europe de l’Ouest semble s’étendre jusqu’à
    la Roumanie, où le temps continue à rester très chaud. On parle même de
    canicule sur la moitié du pays : 20 départements du sud et de l’est sont
    sous vigilance jaune à la canicule et aux rafales de vent jusqu’à samedi soir. Dans
    ces régions, l’humidité rend la chaleur encore plus difficile à supporter. Ailleurs
    en Roumanie, on compte plutôt sur un ciel variable, des pluies, voire des orages
    et de la grêle par endroits et en montagne. Les maximales iront de 30 à 38°C.

  • Mars, le mois des droits citoyens des femmes du monde entier

    Mars, le mois des droits citoyens des femmes du monde entier

    Le mois de mars est, à
    l’échelle mondiale, le mois de la femme, avec comme point d’orgue la date du 8
    mars – la Journée mondiale. Certes, les deux sont ignorés dans un grand nombre
    de pays ; dans d’autres, ce sont plutôt des versions élargies de la
    Journée des mères, avec bouquets de fleurs, chocolats et autres cadeaux à
    l’appui ; mais, au-delà des hommages et des sourires, ce sont les droits
    citoyens des femmes du monde entier que nous rappelle le premier mois du
    printemps. Droit à l’éducation, droit au travail, droit à l’indépendance
    économique et juridique, droit à disposer de son propre corps, droit à
    l’égalité et bien d’autres droits et libertés fondamentales que la moitié de
    l’humanité a dût conquérir au prix fort à travers le temps ; droits et
    libertés qui sont toujours refusés à de nombreuses femmes de tous les
    continents. Comment la législation roumaine traite les droits des femmes ?
    Quelle est la pratique dans le monde de
    l’entreprise ? Quelle est l’approche générale de la société
    roumaine ? Nous verrons tout cela, tout de suite, dans ce RRI Spécial sur
    Radio Roumanie Internationale, la voix de la diversité. Nous accueillons aujourd’hui dans le studio, deux femmes de carrière : Dana Gruia-Dufaut, avocate aux Barreaux de Paris et de Bucarest, conseillère consulaire Roumanie – Moldavie et administratrice de la CCIFER et Monica Jiman,PDG de Pentalog Software Factory et, membre du Conseil d’Administration,
    du Comité de Présidence et coordonnateur du Comité de Direction du Groupe
    Pentalog.



  • Aux portes du marché de l’emploi suisse

    Aux portes du marché de l’emploi suisse

    La Suisse n’est pas membre de l’UE mais les deux sont liées par nombre d’accords de coopération qui confèrent à la Confédération helvétique une partie des droits et des obligations des Etats membres. Le respect de la libre circulation des personnes est un de ces engagements. Toutefois, Berne vient de restreindre l’accès des ressortissants bulgares et roumains au marché de l’emploi suisse et ce pendant 12 mois.



    Les autorités suisses ont utilisé dans ce cas une clause qui leur permet de limiter unilatéralement le nombre de nouveaux permis de travail délivrés si celui-ci dépasse de 10% la moyenne des trois années antérieures. Par conséquent, il n’y aura plus que 996 permis B de long séjour à pourvoir et la mesure pourra être reconduite en 2018. En revanche, la situation des permis L, de court séjour, et des permis B déjà en vigueur reste inchangée — ils seront délivrés et respectivement renouvelés sans entrave.



    Lors d’une conversation téléphonique avec son homologue du Département fédéral pour les Affaires étrangères, Pascale Baerswyl, le secrétaire d’Etat au ministère roumain des Affaires étrangères, George Ciamba, a regretté le geste des autorités bernoises. Selon lui, le nombre des Roumains qui ont demandé un permis B, durant les 12 derniers mois, est relativement réduit. De plus, la décision est « en dissonance » avec la contribution de la communauté roumaine — hautement qualifiée, en grande partie — à l’économie suisse, a estimé George Ciamba. Toute décision visant la libre circulation des personnes doit être fidèle à l’esprit du partenariat rapproché entre l’UE et la Suisse, observant le principe de la non-discrimination des citoyens européens, précise la diplomatie roumaine. Des propos appuyés aussi par l’eurodéputé roumain social-démocrate



    Victor Negrescu, qui a évoqué « un geste injuste » par rapport à la Roumanie, geste qui témoigne aussi d’un « manque de confiance » à l’égard de la Bulgarie, de la Roumanie et de l’UE en son ensemble. L’élu a appelé la Commission européenne à vérifier urgemment si toutes les conditions légales et les critères convenus par l’UE et la Suisse avaient été dûment respectés. La Commission doit aussi suivre de près le processus et veiller à ce que ce droit au travail soit rétabli au plus vite. C’est une excellente occasion pour l’UE de montrer qu’elle protège ses ressortissants et qu’elle réagit face à toute tentative de traitement incorrect, a conclu l’eurodéputé roumain Victor Negrescu.



    Toutefois, ce n’est pas le seul cas de discrimination à l’emploi. Les Roumains ont des difficultés mêmes dans certains pays membres. Le Royaume-Uni est, en ce sens, un cas-école. Or, les experts estiment que le Brexit ouvre une véritable boîte de Pandore avec des conséquences imprévisibles pour tous les citoyens européens qui vivent et travaillent sur l’île britannique. (trad. : Andresi Popov)

  • Sarmiza Bilcescu – Alimănişteanu

    Sarmiza Bilcescu – Alimănişteanu

    Les débuts de lémancipation féminine en Roumanie remontent à la deuxième moitié du 19e siècle et ils coïncident avec lintensification du processus de modernisation de la société roumaine. A lépoque, certaines femmes ont essayé dapprendre des métiers destinés jusqualors exclusivement aux hommes, comme cest le cas des métiers liés aux sciences et à la pratique du droit par exemple.



    Née en avril 1867, Sarmiza Bilcescu a été une pionnière du domaine du droit : puisquelle a été la première Roumaine avocate et la première femme docteur en droit à la Sorbonne. Toutes ces premières ont été remarquées et honorées dans la presse internationale de lépoque. Ses succès ont été pourtant étroitement liés à la légère ouverture à lépoque de lenseignement supérieur envers les femmes, explique lhistorien Alin Ciupalà : « En lisant les journaux occidentaux qui sortaient en 1895, quand Sarmiza Bilcescu Alimănişteanu soutenait sa thèse de doctorat en droit à la Sorbonne, on apprend que partout sur notre continent ce fait a été un événement majeur. Sarmiza Bilcescu provenait dune famille qui faisait partie de lélite libérale roumaine de la seconde moitié du 19e siècle. Sa famille était proche de la famille du fondateur du Parti national libéral, Ion Bratianu. Sarmiza Bilcescu-Alimănişteanu sest consacrée à létude, elle fera des études de Droit à lUniversité de Bucarest pour partir ensuite après la licence à Paris, et sinscrire à la Sorbonne en vue de faire des études doctorales également en Droit. Il faut préciser que dans les universités roumaines, la présence féminine nétait plus si inhabituelle puisque dans les années 1870 – 1871, les portes de la faculté de Lettres furent ouvertes aux jeunes femmes. La faculté de Lettres a été la première à permettre linscription des étudiantes. Lévénement vraiment exceptionnel fut pourtant laccès de Sarmiza Bilcescu au doctorat à la Sorbonne puisquà lépoque, les jeunes citoyennes de la République française ne pouvaient pas le faire. Il leur était interdit de suivre des cours doctoraux, notamment en Sorbonne. Sarmiza Bilcescu avait le grand avantage dêtre boursière, elle était une étrangère acceptée exceptionnellement à la Sorbonne. Et sa résolution sest concrétisée par le titre de docteur en Droit. Elle fut la première femme docteur en droit à la Sorbonne. La presse roumaine a repris cette info pour la développer et lors de son retour dans les Principautés roumaines, Sarmiza Bilcescu-Alimănişteanu sera reçue avec beaucoup de faste par une très belle cérémonie, au barreau dIlfov par son président Take Ionescu, homme politique conservateur très connu.



    Ce qui est intéressant du point de vue historique et sociologique, cest aussi ce qui est arrivé à Sarmiza Bilcescu après ses études et son admission au barreau. Nombre de ses contemporains ont vu Sarmiza Bilcescu uniquement en tant que femme et non pas comme avocat professionnel, vu quils nétaient pas habitués à une telle situation. Nombre de jeunes hommes choisissaient le métier davocat à la fin du 19e siècle. Sarmiza Bilcescu a également été sous cet angle une représentante de sa génération prête à rompre certaines barrières sociales auxquelles se heurtaient les femmes.



    Pourtant, elle na pas réussi dans son métier jusquau bout, explique Alin Ciupalà : « Il était logique pour elle de se dédier à la profession, de poursuivre ce chemin, de se construire une carrière. Mais cest ici quintervient la rupture. Le métier davocat étant une profession libérale, les gens qui voulaient sy dédier pouvaient le faire uniquement sils avaient des clients, censés leur assurer des revenus. Or Sarmiza Bilcescu-Alimănişteanu a constaté ce quelle soupçonnait dailleurs, cest-à-dire que très peu de Roumains ont eu laudace de lui révéler tous leurs problèmes personnels et de demander son appui professionnel. Et cest ainsi que sa voie professionnelle qui sannonçait si prometteuse a été bloquée et Sarmiza Bilcescu-Alimănişteanu a dû renoncer à la pratique du métier davocat pour se consacrer à une carrière familiale. Elle a épousé un jeune homme provenant également dune famille libérale, Ion Alimănişteanu, pour quitter ensuite complètement la sphère publique. »



    Décédée en août 1935, Sarmiza Bilcescu-Alimănişteanu a également été une des fondatrices de la « Société des demoiselles roumaines », qui se proposait de lutter pour faire accroître le niveau déducation des femmes roumaines.

  • A la Une de la presse roumaine 15.07.2015

    A la Une de la presse roumaine 15.07.2015

    La presse roumaine commente amplement un échange verbal et de regards survenu lors de la réception à Bucarest à loccasion de la Fête nationale de la France, mais aussi le sort du programme dassistance financière pour la Roumanie convenu avec le FMI et la Commission européenne.


  • Une invasion qui n’en est pas une

    Une invasion qui n’en est pas une

    “La libre circulation des personnes dans tous les pays de l’UE” et “l’ouverture du marché de l’emploi” sont deux concepts différents. Bien que libres de voyager sur l’ensemble de l’espace communautaire depuis l’adhésion de leur pays à l’UE, en 2007, les Roumains souhaitant travailler ailleurs se sont jusqu’ici heurtés aux restrictions qui leur étaient imposées sur plusieurs marchés européens de l’emploi. Le plus souvent, ils se voyaient obliger de détenir des permis de séjour ou de travail afin de trouver un job, d’habitude dans un domaine en difficulté de recrutement.



    Or, depuis le 1 janvier dernier, la Commission Européenne a décidé la levée de ces dispositions contraignantes ce qui a entraîné des réactions de la part aussi bien d’une partie des médias européens que des responsables politiques. Dans certains pays, l’on craignait une véritable invasion des travailleurs roumains, qui pour l’instant, n’a pas eu lieu. Une réalité qui a poussé les journaux britanniques à s’amuser sur le débarquement au Royaume Uni du seul Roumain qui a envahi Londres au premier jour de la nouvelle année.



    A son tour, Bruxelles hausse des épaules et affirme ne détenir aucune information de la part des pays les plus craintifs tels le Royaume Uni et l’Allemagne sur un possible afflux des Roumains et Bulgares. Aux dires de Jonathan Todd, porte-parole du commissaire européen chargé des Affaires sociales, nombre de Roumains s’étaient déjà installés dans d’autres pays membres, bien avant la levée totale des restrictions. D’où la possibilité que la plupart des ceux désireux à s’intégrer sur d’autres marchés du travail l’aient déjà fait.



    Bien qu’elle parle de plusieurs problèmes qui pourraient apparaître au niveau local tels un déficit d’infrastructure, un nombre insuffisant de places dans les écoles ou un budget de la sécurité sociale insuffisant, la Commission européenne affirme pourtant que l’actuel exercice budgétaire a prévu les fonds nécessaires à solutionner toutes ces questions. Jonathan Todd : « La Commission pourrait appuyer l’inclusion sur le marché du travail à travers le Fond social européen, qui a débloqué à cette fin une dizaine de milliards d’euros. A présent, les Etats membres sont invités à utiliser au moins 20% des fonds structurels qu’ils se voient allouer pour la mise en place des politiques d’insertion».



    L’expert économique, Constantin Rudnitchi, affirme que les problèmes surgissent au moment où les ressortissants étrangers profitent illégalement des aides sociales. Pourtant, on ne saurait ignorer qu’à long terme, les bénéfices offerts aux pays d’accueil seraient supérieurs aux coûts impliqués. « Il est évident qu’à long terme, une force de travail venue d’ailleurs et contribuant au budget de la Sécu ne fait qu’appuyer le pays en question et sa population à payer les pensions de retraite d’ici dix ou vingt ans, à renforcer le système sanitaire et à préserver un certain niveau de vie ».



    En attendant, la Commission Européenne ne fait que répéter haut et fort que la libre circulation des personnes et des travailleurs figure parmi les droits fondamentaux garantis aux citoyens de l’Union, tout en rappelant que la période de restriction mise en place pour la Roumanie et la Bulgarie a pris définitivement fin le 1 janvier 2014. (trad. : Ioana Stancescu)