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  • Les ministres européens chargés des diasporas

    Les ministres européens chargés des diasporas

    Plusieurs millions de Roumains ont fait le
    choix de partir vivre, temporairement ou définitivement, à l’étranger après la
    révolution anticommuniste de 1989, pour étudier ou pour travailler. Ce sont
    l’Italie et l’Espagne qui accueillent aujourd’hui les plus importantes
    communautés roumaines. D’autres pays que les Roumains choisissent pour leur climat
    politique ou social sont l’Allemagne, la Grande Bretagne, l’Autriche, la
    France, la Belgique, les pays scandinaves ou arabes et les Etats-Unis. Cet
    exode est la raison pour laquelle la Roumanie, à la tête du Conseil de l’Union
    européenne actuellement, a choisi de mettre le sujet des communautés nationales
    établies de l’étranger à l’agenda européen.


    Lundi, a eu lieu à Bucarest une réunion des
    ministres et des secrétaires d’Etat européens en charge des politiques pour la
    diaspora. C’est pour la première fois qu’une réunion à ce sujet est organisée
    par le pays qui détient la présidence tournante du Conseil de l’UE. Les
    représentants de 17 pays membres présents à Bucarest ont analysé la manière des
    pays européens d’établir des relations de collaboration économique et
    culturelle avec leur diaspora, les initiatives qui visent le développement
    linguistique et culturel des communautés de l’étranger et les politiques qui entrainent
    une intégration rapide des membres de la diaspora. La libre circulation de la
    main d’œuvre, la migration et l’intégration ont été au centre des discussions. La
    ministre pour les Roumains du monde, Natalia-Elena Intotero, dresse le
    bilan de la réunion : « Nous
    avons fait un échange de bonnes pratiques et parlé de projets qui permettraient
    à chaque Etat de soutenir la préservation de l’identité nationale de sa
    diaspora. Nous avons noté l’intérêt des pays membres à développer des
    politiques et des programmes de soutien au retour dans le pays d’origine pour
    ceux qui le souhaitent. »



    Présent à la réunion informelle de Bucarest,
    le ministre roumain délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, a souligné
    que les gouvernements des 28 devaient avoir pour priorité la défense des droits
    et des intérêts de tous les citoyens, indistinctement du lieu où ils
    choisissent de vivre, d’étudier, de travailler, d’innover ou « de
    parachever leur héritage culturel »
    . George Ciamba a rappelé le fait que
    la présidence roumaine du Conseil de l’UE avait réussi à obtenir l’accord
    provisoire du Parlement européen pour la création de l’Autorité européenne pour
    le travail. L’institution soutiendrait les pays membres dans la coordination
    des sécurités sociales nationales et dans l’application des décisions de
    l’Union dans le domaine de la mobilité de la main d’œuvre au niveau européen. (Trad.
    Elena Diaconu)