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  • Le rapport sur les droits de l’homme en Roumanie

    Le rapport sur les droits de l’homme en Roumanie

    Des mesures insuffisantes pour lutter contre la corruption

    Le Département d’État américain a publié son rapport sur la situation des droits de l’homme en Roumanie pour 2023. Parmi les problèmes identifiés figurent des témoignages crédibles faisant état de peines ou de traitements cruels, inhumains ou dégradants infligés par le gouvernement ou en son nom, ainsi que d’une grave corruption du gouvernement. L’exécutif a pris des mesures pour identifier et sanctionner les fonctionnaires susceptibles d’avoir commis des violations des droits de l’homme, mais dans certains cas, les démarches ont été insuffisantes et l’impunité persiste.

    La justice peine à faire son travail

    D’autre part, l’inefficacité et le manque de responsabilité dans le contrôle judiciaire ont parfois miné l’indépendance et l’impartialité du pouvoir judiciaire. Le document fait référence à une juge de la cour d’appel de Cluj (nord-ouest) qui, en novembre 2023, a dénoncé les proches du maire de Baia Mare, Cătălin Cherecheș, les accusant d’avoir tenté de la soudoyer avec 50 000 euros, lui demandant en échange d’acquitter le maire des accusations de corruption. Bien qu’elle ait été la première à dénoncer Cherecheș, elle a continué à faire partie du panel de juges qui ont finalement condamné le maire pour corruption, après avoir affirmé qu’elle était restée impartiale. Le rapport mentionne également le cas de la journaliste Emilia Șercan qui s’est plainte de menaces et de tentatives de chantage après avoir publié une enquête sur le plagiat présumé de Nicolae Ciucă, Premier ministre de la Roumanie au moment de la publication de sa thèse de doctorat, en 2022. Mme Șercan a affirmé avoir été victime d’une « campagne de diffamation orchestrée par le gouvernement » bien documentée, mais en octobre, le bureau du procureur de la cour d’appel de Bucarest a clos l’enquête. Washington a aussi signalé les pots-de-vin fréquents dans le secteur public, en particulier dans le système de Santé.

    Le système de Santé, première victime d’une corruption endémique

    La corruption et l’utilisation abusive des fonds publics sont largement répandues, indique le rapport, citant des informations de Transparency International, qui a observé des niveaux élevés de corruption aux douanes et au sein des unités de police. Dans le même temps, les médias ont rapporté qu’au cours de l’année 2023, la Direction National Anticorruption a enquêté sur plus de 50 affaires liées à la corruption dans le système de Santé. Le document met également en lumière des problèmes liés au droit du travail. Ces dernières années, les entreprises ont souvent créé des entités juridiques distinctes pour transférer des employés, évitant ainsi les seuils de représentation. Il s’agit essentiellement d’une action contre les syndicats.

    La violence domestique, le parent pauvre des droits de l’homme en Roumanie

    Enfin, les auteurs du rapport évoquent également des cas dans lesquels les autorités n’ont pas appliqué efficacement la loi en matière de violence domestique. Parmi les raisons citées on retrouve l’absence de procédure pour l’application effective des ordonnances restrictives. En outre, les tribunaux ont traité très peu d’affaires de violence domestique. Le document fait également référence à un exemple de discrimination ethnique à l’hôpital d’Urziceni (sud), où le personnel a refusé de prendre en charge une femme enceinte d’ethnie rome qui avait accouché sur le trottoir.
    (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • 13/04/2022 (mise à jour)

    13/04/2022 (mise à jour)

    Visite — Le président de la Chambre des députés du parlement roumain, Marcel Ciolacu, fera une visite à Kiev le 27 avril, selon des sources officielles de Bucarest. La visite, qui a lieu suite à l’invitation adressée par le président de la Rada suprême d’Ukraine, Ruslan Stefantchouk, aura lieu notamment sur le terrain et comprendra plusieurs zones affectées par la guerre, dont des lieux où l’armée russe a commis des atrocités. Marcel Ciolacu pourrait prononcer un discours devant la Rada suprême d’Ukraine. Le président du Sénat roumain, Florin Cîţu, a lui aussi été invité à Kiev. Les détails de la visite seront établis ultérieurement.



    OTAN — Nous poursuivrons nos efforts pour assurer la réponse prompte, ferme et robuste de l’Alliance de l’Atlantique Nord à toute provocation ou menace possible, a déclaré, mercredi, le président roumain Klaus Iohannis. Il a remercié tous les alliés présents avec des troupes en Roumanie. Le chef de l’Etat a visité la Base aérienne 57 Mihail Kogălniceanu (sud-est), aux côtés du premier ministre roumain Nicolae Ciucă et de son homologue belge Alexander De Croo. L’OTAN représente la garantie de sécurité la plus forte et la plus concrète pour les Etats membres, a affirmé Nicolae Ciucă. Il a ajouté qu’il fallait développer une posture de dissuasion et de défense efficace sur le flanc est de l’Alliance. Le premier ministre belge a déclaré à son tour que l’OTAN est une alliance défensive, et les Etats membres sont prêts à défendre le territoire en cas d’attaque. Et d’ajouter que l’invasion russe en Ukraine constitue un assaut brutal sur les valeurs fondamentales de l’UE et de l’Alliance de l’Atlantique Nord — la liberté, la démocratie et les droits de l’homme. Un contingent militaire belge est présent en Roumanie, déployé dans le cadre de la Forces de réponse de l’OTAN.



    Banque Mondiale – Le président du Groupe de la Banque Mondiale, David Malpass, effectue ces mercredi et jeudi une visite officielle en Roumanie. Selon un communiqué de l’institution financière, cette visite réaffirme l’engagement du Groupe de la Banque Mondiale de soutenir la Roumanie dans ses efforts d’atteindre une croissance économique durable et inclusive. David Malpass doit rencontrer à Bucarest les représentants du secteur public et des partenaires de son institution. Il doit visiter aussi un projet déroulé avec l’aide de la BM dans le domaine de l’éducation, visant notamment à soutenir la communauté rom. A noter aussi que le portefeuille actif de la BM en Roumanie réunit 9 projets d’investissements chiffrés à environ 1,8 milliards de dollars, s’y ajoutent des services d’assistance technique et analytique dont la valeur dépasse les 124 millions de dollars.



    Réfugiés La Police aux frontières roumaine a annoncé que 9 429 citoyens ukrainiens ont traversé la frontière au cours des dernières 24 heures, soit 12,9 % de plus que la veille. Depuis le début de la crise russo-ukrainienne, près de 700 000 réfugiés sont entrés sur le territoire roumain, la plupart afin de se rendre ensuite dans d’autres pays d’Europe occidentale. Par ailleurs, les contrôles aux frontières roumaines sont effectués selon les législations roumaine et communautaire en vigueur. Des mesures de renforcement de la surveillance des frontières terrestres ont été adoptées en soutien aux équipes sur le terrain.



    Rapport — L’impunité des auteurs d’abus à l’adresse des droits de l’homme a continué d’être un problème en Roumanie, alors que le système judiciaire a pris des mesures afin de mettre sous accusation et de punir les responsables qui ont commis des abus, indique un rapport pour 2021 du Département d’Etat des Etats-Unis. Toutefois, les autorités roumaines n’ont pas disposé de mécanismes efficaces à cet effet et ont ajourné les procédures relatives aux abus et à la corruption au sein de la police. Bien des fois, les responsables ont été acquittés, indique le document. Il ajoute que les autorités civiles ont maintenu un contrôle efficace sur les services de renseignement et les agences de sécurité subordonnées au ministère des Affaires étrangères. Un autre aspect relevé par le rapport porte sur les conditions dures des prisons de Roumanie, qui sont surpeuplées et ne respectent pas les normes internationales. Le document mentionne aussi que les pratiques spécifiques à la corruption demeurent fréquentes en dépit de la mise sous accusation de certains hauts dignitaires.



    Covid — 1 600 nouveaux cas d’infection au SARS-CoV-2 ont été rapportés mercredi en Roumanie, sur plus de 25 000 tests effectués. La plupart ont été enregistrés à Bucarest. Les autorités ont également annoncé 36 décès des suites du Covid-19. A présent, plus de 1 900 patients atteints de Covid-19 sont hospitalisés, dont 253 en soins intensifs.



    Echecs – Les deux meilleurs joueurs d’échecs roumains, Bogdan-Daniel Deac (numéro 59 mondial) et Constantin Lupulescu (151e), ont été invités à participer aux premières étapes du Grand Chess Tour 2022, fondé par le célèbre Garry Kasparov. Bogdan-Daniel Deac participera aux épreuves organisées à Bucarest dans le cadre du Superbet Chess Classic Roumanie, qui auront lieu du 4 au 15 mai. Constantin Lupulescu prendra part, quant à lui, aux épreuves organisées à Varsovie dans le cadre du Superbet Rapid & Blitz Pologne, du 17 au 24 mai prochain. Le montant des différents prix accordés aux gagnants du Grand Chess Tour 2022 atteindra cette année 1,4 millions de dollars, dont 350 000 seront accordés au gagnant de l’épreuve d’échecs classique et 175 000 au gagnant de l’épreuve rapide & blitz. D’autres tournois auront aussi lieu ailleurs, comme le Saint Louis Rapid & Blitz et la Sinquefield Cup organisés à Saint Louis aux Etats-Unis, et la SuperUnited Rapid & Blitz qui se déroulera en Croatie.



  • 04.03.2022

    04.03.2022


    Ukraine – Le 9e jour de linvasion russe en Ukraine a démarré par une alerte à la plus grande centrale nucléaire dEurope, sise dans le sud-est de lUkraine. Un incendie sest déclaré suite aux bombardements russes et les combats autour de la centrale de Zaporojie ont mis en difficulté lintervention des pompiers. Selon les responsables ukrainiens, la centrale nest plus en danger et le niveau des radiations na pas augmenté dans la zone. Bucarest a confirmé ne pas détecter de radioactivité accrue. La centrale a fini par être occupée par les russes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté accusé la Russie de recourir à la terreur nucléaire et de vouloir répéter la catastrophe de Tchernobyl de 1986. Il sest entretenu par téléphone avec le leader de la Maison Blanche, Joe Biden, et avec le premier ministre britannique, Boris Johnson, qui a convoqué la réunion durgence du Conseil de sécurité de lONU.



    Et cest toujours ce vendredi que lEtat-major des Forces armées de lUkraine a averti que larmée russe continuait les préparatifs pour débarquer les troupes à Odessa, par voie de lair. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Moscou, une offensive terrestre et maritime est imminente.



    Par ailleurs, un 2e round de négociations russo-ukrainiennes a abouti sur un accord en ce qui concerne la création de couloirs humanitaires pour faire évacuer les civils des zones assiégées. De même les parties ont convenu de reprendre les négociations la semaine prochaine.



    A Washington, le président américain, Joe Biden, a annoncé de nouvelles sanctions contre les milliardaires russes accusés de soutenir le régime agresseur de Vladimir Poutine. A Bruxelles, le secrétaire dEtat américain, Antony Blinken doit rencontrer à aujourdhui les chefs des diplomaties des Etats membres de lOTAN, avant de se rendre en Europe de lEst.



    Notons aussi quau moins un million dUkrainiens ont fui la guerre dans leur pays depuis le début de linvasion russe, le 24 février dernier.



    Bucarest – Ukraine – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu participe ce vendredi, à Bruxelles, à la réunion extraordinaire des ministres des AE des pays membres de lOTAN, convoquée pour examiner les dernières évolutions de sécurité en Europe et débattre des nouvelles actions de réponse de lAlliance. Selon le ministère des AE de Bucarest, à cette occasion, Bogdan Aurescu insistera sur la nécessité de consolider la position de dissuasion et de défense sur le flanc oriental de lAlliance, notamment dans la région de la mer Noire, par le déploiement de forces alliées et par la création rapide du Groupe de combat de Roumanie. De même, le chef de la diplomatie roumaine parlera des objectifs stratégiques de Bucarest, tels quils ont été annoncés par le président Klaus Iohannis, à lissue de la réunion du Conseil suprême de défense du pays du 1er mars. Parmi eux : allouer 2,5% du PIB à la Défense, au lieu de 2% à présent, et atteindre lindépendance énergétique de la Roumanie, notamment par le développement des sources dénergie renouvelables et nucléaires civiles. Et pas en dernier lieu, le ministre Bogdan Aurescu présentera les mesures prises par Bucarest pour soutenir lUkraine voisine, telles la création dun centre logistique pour coordonner laide humanitaire pour ce pays. Tout cela, dans le contexte où de plus en plus réfugiés ukrainiens arrivent en Roumanie.



    OSCE – La Roumanie a rejoint la démarche dun groupe de 44 pays membres de lOrganisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dactiver ce quils ont appelé le Mécanisme Moscou, afin dévaluer limpact en matière de droits de lhomme et la situation humanitaire en Ukraine dans le contexte de lagression russe. Selon le ministère des AE de Bucarest, ce mécanisme facilite lenvoi dexperts sur le terrain, pour collecter des données et documenter les possibles crimes de guerre, crimes contre lhumanité et violations du droit international, du droit humanitaire international et des engagements de lOSCE sur le territoire ukrainien. La décision de la Roumanie de soutenir cette démarche est une continuation de ses efforts de condamner fermement lagression militaire de la Russie contre lUkraine et de soutenir la souveraineté et lintégrité territoriale de lUkraine à lintérieur des frontières reconnues au niveau international, fait savoir encore la diplomatie de Bucarest.




    Radio – Ce vendredi, 04 mars, 150 radios publiques européennes, dont Radio Roumanie, ont diffusé simultanément la chanson « Give peace a chance » écrite par lancien membre du groupe Beatles, John Lennon, pour demander que la guerre en Ukraine sarrête. La fameuse chanson a pu être écoutée dans 25 pays, dont lUkraine, y compris sur les stations privées qui ont rejoint cette initiative de la radio publique allemande.



    Covid – Ce vendredi, le président roumain Klaus Iohannis accueille une réunion consacrée à la gestion de la pandémie de coronavirus, à laquelle participent le premier ministre Nicolae Ciuca et des membres de son cabinet. Cette semaine, le ministère de la Santé a proposé la levée de plusieurs restrictions pour la période à venir, sur toile de fond de la baisse du nombre des nouvelles contaminations. Ce vendredi le Groupe de communication stratégique, a fait état de quelque 5 600 nouvelles contaminations dépistées en 24 h. 67 décès ont aussi été rapportés, dont 2 antérieurs à la période de référence.




    Météo – Ciel couvert sur la Roumanie ce vendredi, avec de la neige en montagne, sur le centre et le nord du pays et des précipitations mixtes sur lest et par endroits sur la moitié sud du territoire. Les maxima de la journée iront de 2 à 11 degrés. 9 degrés et un soleil plutôt timide à midi à Bucarest.



  • 03.01.2022

    03.01.2022

    Coronavirus – 1.756 nouveaux cas d’infection au virus SARS – CoV – 2 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures en Roumanie. Durant la même période 18 décès ont été enregistrés, selon le rapport de ce lundi du Groupe de communication stratégique. Selon les chiffres de l’Institut national de la statistique relayés par le Groupe de communication stratégique, le taux d’infection en Roumanie durant les derniers 14 jours est de 0,56 cas par mille habitants. Tous les départements du pays sont actuellement en zone verte. Et pourtant, selon la presse roumaine, au cours de la dernière semaine, la Roumanie connait à nouveau une progression du nombre de cas d’infection après deux mois et demie de baisse constante. Les spécialistes en santé publique et les autorités soulignent qu’en Roumanie près de cent cas d’infection au variant Omicron ont déjà été confirmés et selon les estimations, celui-ci deviendra dominant en deux semaines. Selon le scénario le plus pessimiste des trois véhiculés au sujet de la 5e vague, le nombre des nouveaux cas d’infection dépistés quotidiennement pourrait arriver à 25 mille, ce qui mettra une pression immense sur le système sanitaire. La campagne nationale de vaccination traine toujours. Plus de 7,8 millions de personnes ont fait jusqu’ici le schéma complet de vaccination en une année.

    Ecoles – Ce lundi c’est la rentrée pour les écoliers, les collégiens, les lycéens et les étudiants de Roumanie. Les vacances d’hiver ont été raccourcies par rapport aux précédentes années à cause des vacances imposées par les autorités en novembre à cause de la vague d’infection au coronavirus. Les vacances d’hiver se poursuivent pourtant pour les écoliers des maternelles et du primaire qui rentreront à l’école le 10 janvier. Le premier semestre devra s’achever le 14 janvier alors que le deuxième semestre commencera juste après, le 17 janvier. Les prochaines vacances, à Pâques, sont prévues du 15 avril au 1er mai.

    Colectiv – La cour d’appel de Bucarest pourrait prononcer aujourd’hui son verdict final dans le dossier de l’incendie qui a ravagé la discothèque « Colectiv ». Lors du premier procès, le complet a émis des peines de prison ferme aux coupables de la tragédie qui a tué 65 personnes et blessés 200 autres. Durant un concert dans la discothèque Colectiv un feu d’artifices a provoqué un incendie meurtrier. Une partie des victimes ont souffert des brûlures alors que d’autres ont inhalé des substances toxiques. Les procureurs ont demandé des peines maximales fermes pour l’ancien maire du 4e secteur de la Capitale, Cristian Popescu-Piedone, pour des fonctionnaires de la mairie, pour les patrons du club, deux pompiers, deux pyrotechniciens et les représentants d’une société de feux d’artifices.

    Société
    En 2020, les Roumains travaillant à l’étranger ont renvoyé en Roumanie le plus
    d’argent parmi les ressortissants des 27 Etats membres de l’UE. Selon les
    chiffres d’Eurostat, les quelque 3,6 millions de Roumains qui habitent et
    travaillent officiellement à l’étranger ont envoyé quelque 3,4 milliards
    d’euros, suivis par les Espagnols avec 2,9 milliards et les polonais avec 2,8
    milliards. Selon l’office européen des statistiques, au niveau de l’UE, le
    volume de ces montants a baissé de 9% en 2020 par rapport à 2019.

    Droits
    de l’Homme –
    Les dossiers déposés par des roumains figurant sur la table des juges
    de la Cour européenne des Droits de l’Homme ont baissé de 7 500 début 2021 à
    moins de 5 000. Aux dires de la juge Iulia Motoc, si ce rythme est maintenu,
    « en 2022, la Roumanie pourrait ne plus se classer 4e parmi les
    pays ayant des dossiers instruits à la Cour européenne des droits de
    l’Homme. » Les dossiers solutionnés visent des sujets très différents,
    mais la plupart des cas concernent les conditions de détention dans les prisons
    roumaines, note Iulia Motoc, juge de la Cour européenne des Droits de l’Homme.

    Handball – La sélection nationale de handball messieurs de Roumanie se réunit pour les préparatifs en vue du tournoi préliminaire de qualification à la Coupe du monde tenue à Cluj. Du 7 au 9 janvier, la Roumanie rencontrera Israël, Chypres et la République de Moldova. Le sélectionneur de la Roumanie est le célèbre coach espagnol Xavi Pasqual, qui a remporté à trois reprises la Ligue des Champions de Handball avec la Barcelone.

    Coronavirus dans le monde – De plus en plus d’Etats tentent de trouver un équilibre entre le contrôle de la pandémie et la protection des économies sur la toile de fond de la propagation du variant Omicron, qui produira une progression rapide du nombre de cas d’infection. En France les autorités ont décidé de réduire la période d’isolement à domicile des personnes infectées et le ministère de la santé a annoncé une nouvelle cible pour la campagne de vaccination. Le pays rapporte plus de 200 mille résultats positifs aux tests de dépistage du coronavirus par jour et une période d’isolement plus longue risque de bloquer une grande partie de l’activité économique et sociale, dont notamment le secteur de la santé. Israël s’attend à un nombre record de nouveaux cas, puisque les deux variants Delta et Omicron sont assez répandus. Le système de santé demande des fonds supplémentaires pour contrecarrer une nouvelle vague de la pandémie, auxquels s’ajoutent aussi des malades de grippe. Le trafic aérien est toujours perturbé à cause du variant Omicron, avec des milliers de vols annulés quotidiennement dans le monde.

  • 01/04/2021 (mise à jour)

    01/04/2021 (mise à jour)

    Coronavirus — La Roumanie recevra un nombre significatif de doses de vaccins anti-Covid dans la période à venir et la campagne de vaccination pourra être accélérée, a annoncé ce jeudi le président Klaus Iohannis. Avec les 6 000 nouveaux cas de contamination au SARS-CoV-2 rapportés jeudi, sur près de 30 000 tests effectués, la Roumanie s’apprête à atteindre un million de cas de personnes infectées au nouveau coronavirus. Bucarest a enregistré la plupart des nouvelles contaminations, mais le taux d’incidence le plus élevé du pays continue d’être affiché par le département d’Ilfov, qui entoure la capitale. Jeudi, 136 nouveaux décès ont été rapportés, et un nombre record de patients en soins intensifs — 1 434. Par ailleurs, la campagne de vaccination se poursuit ; plus de 2 millions de Roumains ont été vaccinés jusqu’à présent, dont plus de la moitié ont reçu les deux doses. Plus de 400 000 doses de vaccin AstraZeneca sont attendues vendredi à Bucarest, soit la quantité la plus grande jamais livrée à la Roumanie jusqu’ici.



    Droits de l’homme — Le Rapport 2020 du Département d’Etat américain sur les droits de l’homme indique que la Roumanie ne dispose pas encore de mécanismes efficaces pour enquêter et punir les abus commis par les forces de l’ordre, et beaucoup d’enquêtes dans des affaires de corruption ou d’abus débouchent sur des acquittements. Selon le document, plusieurs policiers et gendarmes ont été exonérés d’accusations de coups et blessures et d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants. Le rapport indique aussi que la violence faite aux femmes et aux enfants constitue un problème grave et persistant en Roumanie.



    Anniversaire — Des cérémonies consacrées aux 100 années d’existence de l’Institut Cantacuzène de Bucarest ont eu lieu ce jeudi dans la capitale roumaine. L’Institut, très cité dans les médias à présent pour accueillir le Centre national de stockage des vaccins anti-Covid, a été créé par décret du roi Ferdinand Ier et il est placé, depuis 2017, sous l’autorité du ministère de la Défense. Les spécialistes de l’Institut Cantacuzène effectuent, depuis un siècle donc, des recherches en microbiologie, ils produisent des vaccins et autres sérums thérapeutiques, et ils sont très présents dans toute activité en lien avec la santé publique. L’Institut Cantacuzène entretient des relations rapprochées avec des instituts et des universités de France, Allemagne, Italie, Grande Bretagne, Hongrie, Etats-Unis, Japon ou Russie. Le premier ministre Florin Cîtu a indiqué que le sous-financement, les changements fréquents des dirigeants et l’ingérence du politique ont fait que cette institution-étalon de la recherche roumaine arrive, à un moment donné, au bord du gouffre. Il a souligné que les découvertes scientifiques remarquables au niveau international et les recherches infatigables de certains spécialistes passionnés avaient été le pilier qui a soutenu l’Institut Cantacuzène dans des périodes particulièrement difficiles.



    Economie — Le taux horaire moyen en Roumanie en 2020 a été trois fois inférieur à la moyenne de l’UE, selon les données d’Eurostat. Le taux horaire moyen au niveau des 27 Etats de l’Union a été de 28,5 euros, alors que les Roumains ont été payés en moyenne avec seulement 8,1 euros de l’heure. Les différences sont significatives entres les Etats européens — le taux horaire moyen va de 6,5 euros en Bulgarie à 45,8 euros au Danemark.


  • La Roumanie vue par le Département d’État des États-Unis

    La Roumanie vue par le Département d’État des États-Unis

    Le Département d’État des États-Unis vient de
    publier son rapport annuel sur les droits de l’homme dans le monde. Le chapitre
    consacré à la Roumanie constate pour 2020 la persistance de problèmes tels
    traitements cruels, inhumains ou dégradants, corruption largement répandue dans
    la société, procédures d’enquête défaillantes des cas de violences faites aux femmes, violences
    contre les personnes institutionnalisées ou des membres de minorités ethniques.
    Selon le rapport de Washington, le système judiciaire roumain a fait des
    efforts pour inculper et condamner les auteurs d’abus, mais les autorités
    manquent de mécanismes efficaces pour ce faire et certains auteurs de violation
    des droits de l’être humain restent impunis.

    Le document produit par le
    Département d’État américain précise que de nombreux cas de corruption des
    autorités ont été signalés, l’année dernière aussi. Les dessous-de-table sont
    toujours monnaie courante dans le secteur public, notamment dans le domaine de
    la santé. La Direction nationale anticorruption (DNA) a continué à enquêter sur
    des personnages politiques et des fonctionnaires de l’administration publique.
    Le rapport mentionné rappelle en ce sens l’affaire de corruption impliquant
    l’ancienne ministre de la santé et manageuse d’hôpital Sorina Pintea, qui, en
    février 2020, avait été prise en flagrant délit de corruption passive liée à un
    présupposé contrat de construction de salles opératoires. Selon le même rapport
    du Département d’État des États-Unis, plusieurs agents de police et gendarmes
    ont été exonérés des accusations de coups et traitements cruels, inhumains ou
    dégradants dont ils faisaient l’objet, alors qu’en général, la population n’a
    pas de respect pour la police, perçue comme corrompue et inefficace. Le rapport
    de Washington attire également l’attention sur l’absence de coupables dans le
    cas des 770 plaintes pour usage excessif de la force lors des manifestations
    anticorruption de Bucarest, de 2018. Les auteurs du document américain ont
    aussi retenu les violences faites aux femmes et l’incohérence des décisions de
    justice en la matière, rappelant en ce sens des rapports d’organisations
    non-gouvernementales. Celles-ci indiquent de nombreuses situations où des
    policiers avaient essayé de convaincre des victimes de viols de ne pas porter
    plainte contre leurs agresseurs, ou bien ils avaient refusé d’enregistrer de
    telles plaintes. Par ailleurs, des actes antisémites se sont produits en
    Roumanie en 2020.

    Le rapport du Département d’État des États-Unis mentionne
    l’Institut Elie Wiesel pour l’étude de l’Holocauste en Roumanie, qui a signalé
    l’existence de rues, organisations, établissements scolaires ou bibliothèques
    portant des noms de personnes condamnées pour crimes de guerre ou crimes contre
    l’humanité. L’Institut Elie Wiesel a aussi constaté la diffusion, sur internet,
    de matériels promouvant des idées antisémites et glorifiant le Mouvement
    légionnaire, l’extrême droite de l’entre-deux-guerres en Roumanie. Pour ce qui
    est des médias roumains, le Département d’État des États-Unis considère que les
    opinions présentées sont variées, mais que plusieurs médias sont la propriété
    ou sont indirectement contrôlés par des personnes liées au monde politique. Les
    infos ou les politiques éditoriales de ces médias reflètent souvent les
    opinions des propriétaires ou prennent pour cible des opposants politiques ou
    d’autres médias. (Trad. : Ileana Ţăroi)



  • 31.03.2021 (mise à jour)

    31.03.2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie -
    La Roumanie a rapporté, mercredi, 6.156 nouveaux cas de Covid-19 et 129
    nouveaux décès, alors que 1.412 malades graves sont hospitalisés en
    réanimation-soins intensifs. Le département d’Ilfov, qui entoure Bucarest,
    affiche le taux d’incidence le plus élevé du pays, soit de plus de 9 infections
    pour mille habitants. Le taux d’incidence enregistré dans la capitale est de
    plus de 7. Selon les autorités, ce n’est que par la vaccination et par l’application
    des règles de protection sanitaire que la Roumanie sortira de la pandémie. La
    secrétaire d’Etat au ministère de la Santé, Andreea Moldovan, a expliqué
    que la troisième vague était différente des autres par le grand nombre et la
    gravité des infections. Si les mesures sont ignorées par la population, leur
    maintien sera justifié pour une période de temps plus longue, a-t-elle affirmé.
    Par ailleurs, la campagne nationale de vaccination se poursuit en Roumanie.
    Plus de 2 millions de personnes ont été vaccinées jusqu’ici, dont plus de la
    moitié avec les deux doses.

    Protestations – Des
    protestations ont eu lieu à Bucarest et dans plusieurs grandes villes de
    Roumanie pour le troisième soir consécutif, contre les restrictions adoptées
    pour combattre le coronavirus. Les revendications des protestataires sont
    diverses, depuis l’abandon du port du masque en public à l’ouverture des salles
    de sport. Les participants ont scandé des slogans contre les autorités. Mardi,
    le président roumain Klaus Iohannis a affirmé qu’il comprenait le mécontentement
    des Roumains après une année de restrictions, mais il a souligné que ces
    mesures étaient les seules à pouvoir aider à réduire la propagation de la Covid
    19. Le chef de l’Etat a également affirmé que les protestations étaient
    normales dans des démocraties fonctionnelles, mais que les manifestations
    violentes, l’extrémisme, la xénophobie, étaient intolérables et inacceptables. Par
    ailleurs, le président du PSD, d’opposition, Marcel Ciolacu a affirmé que les
    citoyens étaient descendus dans la rue pour protester par désespoir et par
    pauvreté.

    Diplomatie – Les
    ministres des Affaires étrangères roumain et américain, Bogdan Aurescu et
    Antony Blinken, ont eu un entretien téléphonique durant lequel ils ont examiné
    entre autres la contribution de la Roumanie à l’OTAN, la sécurité énergétique
    et l’Etat de droit. Washington a félicité Bucarest et souligné le fait que la
    Roumanie était un allié robuste et engagé à consolider la sécurité dans la
    région de la mer Noire, alors que Bucarest a assuré que ces approches devraient
    continuer. La coopération bilatérale a également été évoquée dans les domaines
    du nucléaire civil et les efforts de diversification des sources
    d’approvisionnement en gaz de l’Europe. Bogdan Aurescu a évoqué l’intérêt pour un
    accès rapide au programme Visa Waiver et pour le renforcement de la présence
    militaire des Etats Unis en Roumanie.

    Motion – La chambre des
    députés de Bucarest a rejeté, mercredi, avec 115 voix pour et 166 voix contre, la
    motion contre le ministre de l’agriculture Adrian Oros, déposée par
    l’opposition sociale-démocrate. Les élus de l’Alliance pour l’Union des
    Roumains ont voté en faveur de la motion. Les sociaux-démocrates accusaient M.
    Oros de ne pas avoir pris des mesures pour dédommager les fermiers touchés par
    la sécheresse et pour payer l’accise pour les carburants. L’agriculture
    roumaine traverse la période la plus sombre de son histoire, avec une crise
    provoquée tant par la pandémie que par la sécheresse, mais aussi par
    l’incompétence du ministre, affirmaient les sociaux-démocrates. Le ministre de
    l’agriculture a répondu que la Roumanie perdait un milliard d’euros par an, à
    cause des mesures prises par l’ancien gouvernement du PSD. C’est la troisième
    motion déposée par le PSD contre un membre du gouvernement durant l’actuelle
    session parlementaire. Les deux autres, contre les ministres de la Santé et de
    l’Economie, n’ont pas été adoptées par le Législatif.




    Déclaration -
    Les députés roumains ont adopté à majorité de voix, mercredi, une déclaration
    qui condamne les manifestations à caractère antisémite et les tentatives de
    réhabilitation des criminels de guerre en Roumanie. Les députés ont réagi ainsi
    aux menaces de morts reçues par l’actrice Maia Morgenstern, directrice du
    Théâtre juif d’Etat de Bucarest. L’antisémitisme est une menace contre la
    démocratie et le fait d’assumer entièrement le passé est un élément fondamental
    de la responsabilité envers le présent et l’avenir, est-il dit dans la
    déclaration adoptée par les députés, à l’initiative du représentant des
    communautés juives de Roumanie, Silviu Vexler.


    Rapport – Le rapport du Département d’Etat américain sur les droits de
    l’homme signale l’existence de plusieurs problèmes en Roumanie. Le document
    mentionne le fait que des personnes liées au monde politique détiennent ou
    contrôlent de nombreux médias. Il arrive souvent que les infos ou la politique
    éditoriale de ces médias reflètent les opinions des propriétaires, prenant pour
    cible des opposants politiques ou d’autres médias. Autre problème majeur – la
    violence contre les femmes et l’incohérence des décisions de justice. Le
    document mentionne des rapports d’organisations non-gouvernementales qui
    présentent des situations où des policiers ont essayé de convaincre des
    victimes de viols de ne pas porter plainte ou bien ils ont refusé d’enregistrer
    de telles plaintes. Le rapport du Département d’Etat américain sur les droits
    de l’homme indique aussi le fait que, dans les cas d’abus sur mineurs de
    Roumanie, le problème est grave non seulement dans les familles des enfants,
    mais aussi dans les institutions de prise en charge des enfants orphelins et
    dans les familles d’accueil. Les autorités roumaines n’ont toujours mis en
    place un mécanisme d’identification et de traitement des enfants abusés ou
    négligés, précise le rapport américain. Le document attire aussi l’attention
    sur des abus (y compris sexuels, violences physiques sur les enfants de la part
    des personnels et trafic de personnes), commis dans des centres de placement
    pour les mineurs.










    Police aérienne – Fin de la mission en Roumanie du détachement des Forces
    aériennes espagnoles, détaché à la base aérienne de Mihail Kogălniceanu
    (sud-est du pays). Les 130 pilotes et techniciens militaires et leurs six
    aéronefs Eurofighter Typhoon ont
    exécuté, pendant deux mois, des missions de police aérienne renforcée, aux
    côtés d’appareils F-16 et MiG-21 LanceR de l’Armée de l’air
    roumaine, sous commandement otanien.
    Les militaires espagnols seront remplacés par les Forces aériennes du Royaume
    Uni. Ces missions de police aérienne communes contribuent au développement de
    la capacité de réaction et de dissuasion, ainsi qu’à la consolidation de
    l’interopérabilité des forces aériennes, preuve d’implication et de
    détermination dans le contexte des défis lancés par la pandémie de Covid-19.






    Météo – Les
    températures seront en légère hausse en Roumanie, dans les prochaines 24 heures. Jeudi, les maximales de l’air se situeront entre 10 et 22°.

  • 20.01.2021

    20.01.2021

    Coronavirus en Roumanie – Le gouvernement de Bucarest analysera aujourd’hui un acte normatif visant à inclure les personnes à handicap et sans abri dans la deuxième étape de la campagne nationale de vaccination qui est actuellement en cours de déroulement. Le projet de décision gouvernementale propose, entre autres, d’élargir les catégories de population pour la vaccination contre la Covid 19 par l’inclusion de nouvelles catégories supplémentaires prioritaires qui font partie de l’infrastructure critique ou du personnel qui effectue des missions à l’extérieur du territoire national. La Roumanie déroule actuellement la deuxième étape de la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19 qui vise les personnes âgées de plus de 65 ans, les malades chroniques et les travailleurs essentiels. Quelque 6 millions de Roumains ont le droit à la vaccination durant cette deuxième étape. Depuis le début de la pandémie de coronavirus, plus de 700 mille cas d’infections ont été confirmés en Roumanie, et 635 mille malades ont guéri. Le nombre total des décès des suites de la Covid 19 est de 17.485. Un millier de personnes sont actuellement hospitalisées en soins intensifs.

    Droits de l’Homme – La Cour européenne des Droits de l’Homme a condamné la Roumanie pour avoir transgressé le droit à la vie privée, en refusant de reconnaitre, « le changement de l’identité sexuelle » de deux personnes parce que celles-ci n’avaient pas été soumises à des interventions chirurgicales. Les deux personnes, citoyens roumains, âgés de 44 et 38 ans et figurant dans le registre d’état civil comme personnes de sexe féminin, ont réclamé que la Justice avait rejeté les demandes de modifier leur état civil parce qu’elles n’avaient pas fait preuve d’une opération de changement de sexe. Selon la Cour européenne des Droits de l’Homme, les tribunaux nationaux ont mis les deux personnes qui ne souhaitent pas faire une telle intervention chirurgicale de changement de sexe devant un dilemme sans issue : soit se soumettre à l’intervention, malgré leur propre volonté et renonçant ainsi au plein exercice du droit à sa propre intégrité physique, soit à renoncer à son identité sexuelle, ce qui est également une transgression du respect de la vie privée. La Cour européenne des Droits de l’Homme a estimé que les deux pétitionnaires ont été mises dans une situation de « vulnérabilité, humiliation et anxiété ».

    Protestations – Les protestations organisées par Cartel Afla, un des principaux syndicats de Roumanie, se poursuivent aujourd’hui par des manifestations devant le Ministère des finances de Bucarest. Hier, les syndicalistes ont présenté leurs mécontentements devant les sièges des partis de la coalition gouvernementale, alors que leurs représentants ont rencontré les leaders du PNL, Ludovic Orban et de l’USR – PLUS, Dan Barna. Les principales revendications visent un salaire minimum décent, des retraites équitables, des services publics de qualité, la relance des négociations collectives, la taxation juste et une application correcte de la législation. Conformément au vice-premier ministre Dan Barna, une partie de revendications pourraient être résolues dans la période suivante, alors que d’autres devraient être analysés dans le contexte d’une économie en crise générée par la Covid 19 et d’un budget qui devrait respecter un déficit de 7% du PIB.

    Sibiu – La ville de Sibiu dans le centre de la Roumanie a été nominée pour la deuxième année consécutive parmi les 20 meilleures destinations touristiques européenne par l’Association European Best Destinations. La compétition visant à établir cette liste s’est déroulé du 20 janvier au 10 février. La présentation de la ville a mis en avant le centre historique, les loisirs, la gastronomie et les possibilités de faire des randonnées dans la région. En 2020, Sibiu a figuré en 6e position devançant des destinations telles Paris, Rome ou bien Cork.

    Météo – Températures légèrement à la hausse en Roumanie. Il neige sur le nord du pays et sur le relief central du pays, où une nouvelle couche de neige devrait se poser. La pluie et la giboulée sont attendues sur l’ouest du pays. La vitesse du vent est plus élevée en montagne, où elle tourne autour des 50 à 70 km à l’heure, plus élevée sur les crêtes où des tempêtes de neige sont attendues. Les températures maximales iront de 0 à 9 degrés. Un petit degré en ce moment à Bucarest.

    Handball – Le club champion de Roumanie au handball féminin, SCM Râmnicu Vâlcea, dans le sud, doit rencontrer aujourd’hui à domicile le Budunost Podgorica du Monténégro dans un match restant du groupe B de la Ligue des Champions. Les Roumaines ont perdu de justesse le match aller sur le score de 28 à 29. Dimanche elles ont vaincu (27 à 25) les croates de Podravka et obtenu ainsi une première victoire après six défaites consécutives. Avec deux points seulement le SCM occupe la 6e place du groupe, dont le leader est Gyori Audi de Hongrie. Egalement dans la Ligue des champions une autre équipe roumaine de handball, le CSM Bucarest occupe la 3 e place du Groupe A, dominé par Rostov Don de Russie.

  • La nouvelle politique migratoire de l’UE

    La nouvelle politique migratoire de l’UE

    Rappelons-nous, en 2015, l’UE s’était retrouvée en plein cauchemar, obligée de faire face à une importante vague migratoire, qui avait débouché ensuite sur une crise communautaire d’ampleur, à défaut d’avoir pu y répondre de manière coordonnée et adéquate. Les solutions identifiées à l’époque n’ont pas réussi à satisfaire l’ensemble des Etats membres, et notamment les plus touchés, soit les pays du Sud : Italie, Grèce et Malte. Aussi, dès le début de son mandat à la tête de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a fait de la réforme de la politique migratoire de l’Union son cheval de bataille.

    Lors de son discours sur l’état de l’Union du début du mois de septembre, la présidente de la CE a abordé de front ce dossier pour le moins sensible, en faisant le pari d’un nouveau pacte européen sur la migration et l’asile, censé marier solidarité et responsabilité entre les Etats membres. Invité sur les ondes de Radio Roumanie, l’eurodéputé Iuliu Winkler explique : « Si l’on regarde de près les statistiques, l’on constate une diminution massive du nombre de demandeurs d’asile depuis 2015, lorsqu’un million huit cent mille personnes sont arrivées dans l’UE. Je parle de personnes, car il faut faire la distinction entre, d’une part, les réfugiés et les émigrés économiques, puis, d’autre part, entre les entrées légales et illégales. Mais, pour l’instant, commençons déjà par constater une diminution constante du nombre des nouveaux arrivants, de 1 850 000 en 2015 jusqu’à moins de 500 000 en 2019. Le commissaire Johansson estime par ailleurs que près de deux tiers des personnes arrivées en 2019 ne se qualifient pas pour un statut de futur résident dans l’un des Etats membres de l’UE. L’on peut donc dire, eu égard aux chiffres, que les choses ne vont pas trop mal. Il faut néanmoins comprendre que la migration économique peut poser problème à n’importe quel moment, en mettant l’Union sous pression. Et c’est pour cette raison qu’il faut se donner des règles communes, issues d’un accord négocié, d’où l’actuelle proposition de la Commission. Cette dernière sera à la base des négociations à venir entre la Commission, le Parlement et le Conseil européens, aussi entre les Etats membres et tous les autres acteurs avec des compétences en la matière. Aussi, il ne faut pas croire que les motifs de division entre les Etats membres au sujet de la politique migratoire européenne et de l’asile ont disparu comme par enchantement. Ces questions posent toujours problème, car elles ont des origines profondes, qui tiennent aux traditions de chaque nation et à son histoire, et jusqu’aux politiques des gouvernements des Etats membres sur ces sujets. Le besoin de dialoguer se fait aujourd’hui sentir plus que jamais. »

    Pour l’essentiel, le nouveau pacte entend réviser le principe du Règlement Dublin, qui fixait les critères relatifs au pays compétent pour traiter la demande d’asile (soit, en principe, le premier État européen dans lequel le migrant extracommunautaire arrivait), et pour empêcher qu’un requérant ne dépose des demandes d’asile dans plusieurs États de l’Union européenne. Selon la nouvelle proposition de la Commission, la demande d’asile sera adressée à l’Etat avec lequel le requérant a le plus de liens, familiaux par exemple, ou là où il a travaillé ou étudié. Là où ce cas de figure ne s’applique pas, ce sera le pays européen d’arrivée qui doit traiter sa demande. Aussi, les pays qui subissent une forte pression migratoire pourront solliciter la Commission, qui pourra ensuite décider d’activer un « mécanisme de solidarité obligatoire ». Une fois activé ce mécanisme, la Commission décidera de la répartition des migrants dans les autres Etats membres, chacun étant mis à contribution, selon la taille de sa population et proportionnellement à sa force économique.

    Mais les Etats sollicités via ce mécanisme auront le choix entre l’accueil des demandeurs d’asile sur leur sol, contribuer à la construction de camps de réfugiés ou encore financer le rapatriement des demandeurs d’asile dont la demande a été rejetée et qui sont censés être rapatriés. Des réfugiés économiques pour l’essentiel. Les solutions avancées par la Commission entendent ainsi dépasser les réticences de ceux des Etats membres qui avaient rejeté le principe des quotas obligatoires, autrefois en vigueur conformément au Règlement Dublin. Il s’agit pour l’essentiel des Etats membres du groupe de Višegrad, soit la Hongrie, la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie, rejoints aussi par l’Autriche en cette matière. Pense-t-on avoir résolu les réticences de ces pays avec la nouvelle formule ? A nouveau, Iuliu Winkler : « L’Union dispose très certainement des solutions pour stopper ou du moins pour régler les flux migratoires. La question qui se pose est de savoir s’il existe la volonté de le faire. Ou s’il y a des Etats membres dont les économies ont besoin de ces flux migratoires, des apports de cette main d’œuvre. Et la réponse à cette question est sans doute affirmative. Alors, il faut créer des procédures prévisibles pour gérer les attentes. Parce que, dans les îles grecques et ailleurs, il existe des camps de réfugiés où des catastrophes humanitaires ont souvent lieu. Et cela ne peut être ni acceptable, ni tolérable pour l’UE. Le respect des droits de l’homme demeure le fondement de notre Union. Ensuite, sur la base du principe de subsidiarité, chaque Etat membre demeure compétent en matière d’accueil, de résidence, pour ce qui est de ses politiques d’asile et de migration. Enfin, la Commission parle de la question de la traite des êtres humains. Nous savons que les réfugiés se font souvent secourir en haute mer depuis leurs embarcations de fortune, suite à l’action des passeurs et des réseaux de trafic bien organisés. Les membres de ces réseaux illégaux sont parfois des citoyens européens. Pourtant, les opérations des passeurs sont illégales, et ils doivent ou devraient plutôt subir les rigueurs de la loi. Et donc, l’on avance en ce sens aussi. »

    Quoi qu’il en soit, Iuliu Winkler souligne que la nouvelle proposition de la Commission européenne a bel et bien abandonné la règle des quotas obligatoires des demandeurs d’asile entre les différents Etats membres à la faveur des propositions alternatives, ce qui constitue un argument de choix pour qu’elle se fasse plus facilement agréer par l’ensemble des Etats membres. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • One World Roumanie

    One World Roumanie

    Le documentaire « Strada Deşertului nr.
    143 » / « 143 rue du désert », une coproduction Algérie, France,
    Qatar, a remporté cette année le trophée du Festival international du film
    documentaire et des droits de l’homme One World Roumanie. Le film, récompensé
    aussi du Prix des lycéens, est réalisé par le cinéaste algérien Hassen Ferhani
    et avait été sacré l’année dernière au Festival international de film de
    Locarno et aux Rencontres
    internationales du documentaire de Montréal. Quant au public de One
    World Roumanie, il a choisi pour gagnant le documentaire français « Ne croyez
    surtout pas que je hurle » de Frank Beauvais, récompensé lui aussi par le
    jury des lycéens avec une mention spéciale.








    La 13e édition du Festival international du
    film documentaire et des droits de l’homme One World Roumanie s’est déroulée
    fin août à Bucarest, mais aussi en ligne, cinq mois plus tard que prévu
    initialement. Fin mars, les cinémas et autres salles de spectacles de Roumanie
    fermaient, à cause de l’épidémie de coronavirus. Mais voilà que les
    organisateurs, avec l’appui de l’Institut culturel roumain, ont pu finalement
    reprogrammer le festival. L’édition de cette année a été dédiée à l’homme sans identité
    – sans identité claire aux yeux de la majorité. L’étranger, le membre d’une
    minorité, la marge, la périphérie, bref, tout ce qui n’est pas la norme. Cela peut
    désigner, en fonction du contexte, quelqu’un de la communauté rom ou LGBT, une
    personne pauvre, un réfugié, un immigré.






    Andrei Rus, le directeur artistique du
    Festival : « Un sondage
    commandé par le Conseil national de lutte contre la discrimination a été rendu
    public récemment. Il est très parlant sur le niveau de racisme, de xénophobie
    et d’homophobie de la société roumaine. Il a été réalisé en 2018 et contient
    des questions du type « Accepteriez-vous qu’une personne d’ethnie rom
    fasse partie de votre famille, soit votre ami, collègue de travail ou
    voisin ? » Ce qui est intéressant, c’est que pour la première fois en
    30 ans, les résultats ont été plutôt encourageants. Bien évidemment, nous
    sommes loin d’être une société inclusive, qui accepte la diversité à 100%. Mais
    c’est pour la première fois que plus de la moitié des personnes participant à
    l’étude ont répondu de manière positive à ces questions. C’était là notre
    point de départ, car One World Roumanie est un festival de film documentaire et
    des droits de l’homme. Et quand on parle droits de l’homme, on parle activisme
    et participation. Je veux dire par là que les documentaires que nous proposons
    attirent l’attention sur des problèmes, des aspects qui ne fonctionnent pas.
    Cette année, nous nous sommes dit qu’il serait peut-être bien d’avoir une
    attitude plutôt positive. En partant de la marginalisation de certaines
    catégories de personnes, montrer toutefois que nous avons remporté une sorte de
    victoire d’étape, si on peut l’appeler ainsi. Je crois qu’il est important de
    marquer les petites victoires aussi dans une lutte de longue haleine. Mais en
    cette période de crise sanitaire, certains discours se sont radicalisés, on a
    exagéré, on a cherché des raisons pour prolonger la pandémie et, comme toujours
    – et pas uniquement en Roumanie -, les marginaux ont été blâmés par une partie
    importante de la presse. Pour revenir à l’étude dont je parlais, je ne sais pas
    si les résultats de 2018 sont toujours valables aujourd’hui. Il suffit de
    penser au fait que les Roms ou les gens qui travaillaient à l’étranger et qui
    sont rentrés en Roumanie au début de l’épidémie, des gens plutôt pauvres pour
    la plupart, ont été les boucs émissaires dans beaucoup de reportages qui
    traitaient de la progression de la pandémie. »








    La section principale de l’édition 2020 du Festival
    One World, réunie sous le titre « Tu n’as aucune idée combien je
    t’aime », a été dédiée à la minorité rom. Les douze films de cette section
    ont été projetés à Verde Stop Arena, un ancien stade de Bucarest qui accueille aujourd’hui
    des événements.






    Andrei Rus, le directeur artistique du
    Festival, nous a parlé de la section principale et nous a fait quelques
    recommandations : « Nous avons
    choisi douze films toutes époques confondues, des documentaires sur les Roms.
    Nous avons également inclus des films biographiques dans cette catégorie, comme
    celui sur le célèbre musicien Django Reinhardt. Un autre film était sur Katarina
    Taikon, une sorte de version féminine de Martin Luther King, qui a vécu dans
    les années ’60 en Suède, une fervente activiste pour les droits civils des
    Roms. Parmi ces films, réalisés depuis les années ’50, une partie sont des
    productions des anciens pays communistes, comme « Le citoyen Gyuri »,
    le chef-d’œuvre de Pál Schiffer de Hongrie ou « Avant que les feuilles ne
    tombent » du Polonais Władysław Ślesicki. Mais nous avons aussi eu des
    documentaires très récents, par exemple « Acasă, My Home » / « Chez
    moi, My Home » de Radu Ciorniciuc. Ce film, qui a ouvert le festival,
    raconte l’histoire d’une famille rom qui vivait dans le Delta Văcărești de
    Bucarest avant sa transformation en parc naturel. Ou bien « A Lua Platz »,
    une production française sur des Roumains ethniques roms qui essaient de
    trouver un travail en France. Pour résumer, on a inclus dans cette section des
    films de 1957 à 2020. »








    L’édition 2020 du Festival One World est finie,
    après dix jours de projections, débats et autres événements à Bucarest. Toutefois,
    l’équipe One World continue son travail, ailleurs en Roumanie ou en ligne. Un
    travail bien nécessaire en Roumanie, car faire connaître ces documentaires peut
    entraîner, petit à petit, un changement des mentalités. (Trad. Elena Diaconu)

  • Rapport de l’Avocat du Peuple sur la pandémie

    Rapport de l’Avocat du Peuple sur la pandémie

    « La Roumanie est un des Etats membres de l’UE qui a
    pris les mesures les plus drastiques pendant l’état d’urgence et celui d’alerte,
    en limitant certains droits et libertés » – lit-on dans le « Rapport
    de l’Avocat du peuple sur le respect des droits de l’homme entre le 16 mars et
    le 10 septembre ».






    L’Avocat du peuple, Mme Renate Weber, précise que la
    limitation des droits et libertés ne peut se faire que par la loi et non pas
    par des décrets d’urgence, ni d’autres documents de niveau inférieur, telles
    les décisions gouvernementales ou les ordres ministériels. Selon la
    responsable, la Roumanie traverse sa plus longue période de restrictions, alors
    que la Constitution ne permet un tel état de choses que pour un laps de temps
    limité.






    En ce qui concerne les mesures sanitaires, tant pendant
    l’état d’urgence que pendant celui d’alerte, les personnes infectées au
    coronavirus ont été hospitalisées de manière obligatoire, même si elles ne
    présentaient pas de symptômes – une situation maintenue à ce jour, constate
    également le rapport. De même, le volume de travail dans le secteur sanitaire a
    doublé, sinon triplé, depuis le début de la pandémie en Roumanie. Une partie
    des mesures prises par les autorités à compter du 16 mars dernier ont été
    bénéfiques, empêchant la propagation communautaire du virus, poursuit le rapport.






    Dans l’intervalle de temps analysé, plus de 300.000
    amendes ont été infligées, d’une valeur totale de quelque 120 millions d’euros.
    Ces amendes vont de 500 à 2500 lei dans le
    contexte où le revenu moyen en Roumanie approche les 3200 lei (650 euros).
    Néanmoins, le nombre d’amendes rapporté au total de la population ne représente
    qu’un pourcentage infime, preuve que les gens ont respecté les normes imposées.






    Par ailleurs, Renate Weber affirme avoir envoyé au
    Gouvernement, dès le début de la pandémie, des recommandations portant sur le
    plafonnement des prix de certains aliments de base et de certains médicaments,
    constatant pourtant que leurs prix ont augmenté dernièrement.






    Les interventions de l’Avocat du peuple ont varié selon
    l’évolution de la situation dans le pays, l’institution étant préoccupée entre
    autres par l’urgence d’accorder de l’assistance psychologique aux médecins et
    aux patients malades de Covid-19 et d’assurer les équipements de protection
    nécessaires, mais aussi par la durée de l’hospitalisation des personnes
    asymptomatiques et par le fait que les personnes atteintes d’autres maladies
    n’ont pas eu accès à l’assistance médicale, conclut le rapport de Mme Renate
    Weber.






    Sur toile de fond de la hausse des cas de contamination
    au nouveau coronavirus, voire d’un nombre record de cas rapporté cette semaine
    même, le président Klaus Iohannis a exhorté une nouvelle fois la population à
    respecter les normes de protection, surtout à l’approche de la saison froide et
    de la grippe saisonnière. (Trad. Valentina Beleavski)

  • La semaine du 04 au 16 mars 2019

    La semaine du 04 au 16 mars 2019

    Le budget d’Etat reste inchangé

    Le budget d’Etat 2019, sujet de dissensions majeures entre le gouvernement d’un côté de la barricade et le président, appuyé par l’opposition, de l’autre, s’est retrouvé devant le chef de l’Etat cette semaine, qui, ayant épuisé toutes les voies d’attaque à sa disposition, s’est vu obligé de le promulguer.

    Après une arrivée tardive de ce document au Parlement, à peine en février, le chef de l’Etat avait saisi la Cour constitutionnelle. Par la suite, malgré le verdict de constitutionnalité rendu par la Cour, le président roumain a décidé de renvoyer le document au Parlement, le qualifiant de « budget du déshonneur national ». Ce budget du Parti social-démocrate repose sur un scénario fantaisiste et ne prévoit pas de garanties concernant sa mise en œuvre, fait confirmé par les institutions européennes et autres institutions nationales, soutient Klaus Iohannis, épaulé de près par l’opposition de droite.

    C’est un budget, conclut la présidence roumaine, qui ne respecte pas les traités internationaux signés par la Roumanie, ainsi que les lois en la matière. Ce budget, tel que Parti Social Démocrate l’a imaginé, sert les intérêts politiques d’un groupe restreint, a lancé le président roumain.

    Toutefois, selon le Parti social-démocrate, le budget pour 2019 est bien construit et très rigoureux et le chef de l’Etat roumain, par sa décision de le bloquer, ne fait que perturber le fonctionnement de toutes les institutions. Les sociaux-démocrates soutiennent que le budget assure les ressources nécessaires à tous les domaines importants de l’économie. Ils disent même que c’est un projet de budget révolutionnaire, qui vise à soutenir l’éducation et la santé, et que la démarche présidentielle pour retarder sa mise en application est strictement politique.

    Après tous ces débats, le Parlement a réexaminé cette semaine la Loi du budget d’Etat 2019 pour la retransmettre, inchangée, au président.

    Frans Timmermans, à Bucarest

    La première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, et le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, se sont rencontrés lundi à Bucarest, lors de la visite du haut responsable européen à l’occasion de la présidence du Conseil de l’UE que la Roumanie assure au premier semestre de cette année. Les discussions ne visaient pas uniquement le bon fonctionnement des institutions européennes.

    Ce lundi, par exemple, Frans Timmermans a abordé la question, épineuse pour les autorités de Bucarest, de la démocratie et de l’Etat de droit. Les modifications des lois de la justice, d’abord dans le Parlement et ensuite par décret gouvernemental, sont pour le moins problématiques et elles ont alerté les partenaires de la Roumanie. Frans Timmermans signale qu’il n’a remarqué aucun progrès suite à la publication, à l’automne dernier, du rapport défavorable concernant la justice dans le cadre du MCV, le Mécanisme de coopération et de vérification. Au contraire, estime-t-il, depuis l’automne 2018, il ne constate que le refus du gouvernement roumain de prendre en compte ce document. Le haut officiel de l’Union a exprimé son espoir que les experts des deux parties trouvent rapidement des solutions pour mettre en application les recommandations du MCV.

    Lorsque l’Etat de droit est menacé, a-t-il expliqué, la corruption augmente presque de manière automatique. C’est pour cette raison que la Commission s’est proposé d’instituer un lien entre l’octroi des fonds européens et le respect de l’Etat de droit dans les pays membres, a conclu le premier vice-président de la Commission européenne.

    Rapport de Washington sur le respect des droits de l’homme en Roumanie

    La corruption des officiels et les violences policières contre les Roms sont les principaux problèmes que le Département d’Etat des Etats-Unis signale dans son rapport 2018 sur la Roumanie. La pénurie de personnel, d’espace et d’équipements techniques du système judiciaire empêche la célérité et l’efficacité des actes de justice et ralentit excessivement les procès.

    La corruption reste largement présente – note le Département d’Etat américain – malgré les nombreuses poursuites pénales et il existe beaucoup de preuves de ce type de pratiques au niveau gouvernemental. Le document précise qu’il y a eu des officiels qui se sont engagés impunément dans des pratiques de corruption. La Direction nationale de lutte contre la corruption continue l’investigation et l’instruction des cas de corruption qui impliquent des personnalités politiques, judiciaires ou administratives, explique le rapport, mais les décisions dans ces cas ont été souvent inconsistantes, avec des sentences très variables pour des délits similaires. La corruption a été très courante dans les affaires de contrats de marchés publics et le pourboire est une chose normale dans le secteur public, notamment dans le secteur médical.

    Selon le Département d’Etat, les discriminations faites aux Roms continuent d’être un problème majeur en Roumanie.

    Quant à la liberté de la presse, le Département américain d’Etat note que les médias indépendants ont été actifs et ont exprimé une pluralité de points de vue sans restrictions explicites. Par contre, pour ce qui est des moyens d’information contrôlés par ou en lien proche avec des personnes et des groupes politiques, les informations et l’orientation éditoriale auraient souvent reflété les opinions des patrons et auraient compris des critiques contre leurs opposants politiques et contre d’autres médias.

    Consultations à Bucarest sur le Brexit

    Le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, se trouvait jeudi, à Bucarest, pour des consultations au plus haut niveau sur la sortie de la Grande Bretagne de l’UE, notamment sur la stratégie de l’UE dans la période à suivre. Selon Michel Barnier, que le deuxième rejet, mardi, de l’accord du Brexit au Parlement de Londres complique davantage la situation. A son avis, la priorité doit être accordée aux 4,5 millions de citoyens directement touchés par le Brexit, dont 3,5 millions de ressortissants européens vivant au Royaume-Uni, près d’1 million de Britanniques qui se trouvent dans l’UE.

  • Les droits de l’Homme en Roumanie, vus depuis Washington

    Les droits de l’Homme en Roumanie, vus depuis Washington

    La Justice occupe une place centrale dans le
    rapport du Département d’Etat sur la situation interne en Roumanie. La pénurie
    de personnel, d’espace et d’équipements techniques du système judiciaire empêche
    la célérité et l’efficacité des actes de justice et ralentit excessivement les
    procès. Selon Washington, le Conseil supérieur de la magistrature, qui a pour
    rôle de garantir l’indépendance des magistrats, a suspendu les juges et les
    procureurs soupçonnés d’avoir enfreint la loi. Malgré cela, l’on constate dans
    le rapport que l’Inspection Judiciaire, une unité disciplinaire autonome dans
    le cadre du Conseil, a été soumise à une influence politique croissante. Parfois,
    précise le rapport américain, l’Inspection Judiciaire a été utilisée pour
    enquêter sur des magistrats qui avaient poursuivi en justice ou qui avaient
    prononcé des sentences contre des responsables ou des alliés de la coalition
    gouvernementale. Le gouvernement a généralement respecté l’indépendance et
    l’impartialité des juges. Toutefois, le Conseil supérieur de la magistrature a établi
    que certaines déclarations publiques des acteurs politiques constituaient une
    violation de l’indépendance du pouvoir judiciaire.


    La corruption reste largement présente – note
    le Département d’Etat américain – malgré
    les nombreuses poursuites pénales et il existe beaucoup de preuves de ce type
    de pratiques au niveau gouvernemental. Le document précise qu’il y a eu des
    officiels qui se sont engagés impunément dans des pratiques de corruption. La
    Direction nationale de lutte contre la corruption continue l’investigation et
    l’instruction des cas de corruption qui impliquent des personnalités
    politiques, judiciaires ou administratives, explique le rapport, mais les
    décisions dans ces cas ont été souvent inconsistantes, avec des sentences très
    variables pour des délits similaires. La corruption a été très courante dans
    les affaires de contrats de marchés publics et le pourboire est une chose
    normale dans le secteur public, notamment dans le secteur médical.


    Selon le Département d’Etat, les discriminations faites aux Roms continuent d’être un problème majeur en Roumanie. Les Rom se sont plaints
    que le harcèlement et la brutalité de la police, y compris les passages à
    tabac, se sont banalisés. Les médias, les observateurs internes et
    internationaux ont eux-aussi rapporté les discriminions sociales subies par les
    Roms. Le taux de chômage est plus important dans la population Rom et leur espérance
    de vie est moindre que celle des citoyens d’autre ethnie.


    Quant à la liberté de la presse, le
    Département américain d’Etat note que les médias indépendants ont été actifs et
    ont exprimé une pluralité de points de vue sans restrictions explicites. Par
    contre, pour ce qui est des moyens d’information contrôlés par ou en lien
    proche avec des personnes et des groupes politiques, les informations et
    l’orientation éditoriale auraient souvent reflété les opinions des patrons et
    auraient compris des critiques contre leurs opposants politiques et contre d’autres
    médias. Le rapport signale également, en citant des médias internationaux, que
    lors de la manifestation anti-gouvernementale du 10 août dernier à Bucarest, au
    moins 15 journalistes ont subi des attaques physiques, verbales ou au gaz
    lacrymogène de la part des gendarmes. Il y a eu aussi des rapports d’ONG et de
    médias qui soutenaient que la Police et la Gendarmerie ont malmené et infligé
    de mauvais traitements aux personnes retenues. Le rapport constate également
    que les prisons continuent à être surpeuplées en 2018 et qu’elles ne respectent pas les normes
    internationales. (Trad. Elena Diaconu)

  • 31.05.2018

    31.05.2018

    Protestations – A Bucarest, plusieurs milliers de personnes ont protesté mercredi soir contre la décision de la Cour Constitutionnelle qui demande au président Klaus Iohannis d’émettre un décret de révocation de ses fonctions de la cheffe de la Direction nationale anticorruption, Laura Codruta Kovesi. Les participants à la manif ont scandé des slogans contre la Cour Constitutionnelle et contre le principal parti de la coalition gouvernementale, le PSD, qu’ils accusent de vouloir arrêter la lutte contre la corruption et de subordonner les magistrats. Des protestations similaires ont eu lieu à Timisoara, dans l’ouest et à Sibiu, dans le centre.

    Bruxelles – Dans une résolution adoptée ce mercredi, le Parlement européen a souligné que la Roumanie et la Bulgarie étaient prêtes à faire partie de l’espace de libre circulation européenne et demandé au Conseil de l’UE d’approuver l’accès des deux pays à l’espace Schengen, 11 ans après leurs adhésion à l’UE. Par ailleurs, les députés européens ont condamné le prolongement des contrôles aux frontières intérieures de l’Espace Schengen qui, disent-ils, ne font que restreindre la liberté de la circulation entre les 26 Etats membres. Rappelons-le, certains Etats membres appliquent à nouveau d’une manière provisoire des contrôles aux frontières, invoquant la vague migratoire de 2015 alors que la France invoque la menace terroriste.

    Droits de l’Homme – La Cour européenne des droits de l’Homme a condamné jeudi la Lituanie et la Roumanie pour avoir commis plusieurs violations en se rendant complices du programme de détentions secrètes de la CIA dans ces deux pays. La Cour avait été saisie en 2011 et 2012 par deux prisonniers de Guantanamo, qui affirmaient avoir été détenus dans des prisons secrètes de l’Agence américaine de renseignement en Roumanie et en Lituanie, entre 2004 et 2006. Abd al-Rahim al-Nachiri, citoyen saoudien soupçonné d’avoir perpétré l’attentat contre le navire USS Cole, qui avait tué 17 Américains dans le port yéménite d’Aden en octobre 2000, affirmait avoir été détenu au secret en Roumanie, là où il fut soumis à des tortures et à différentes formes d’abus physique et psychique. « La Roumanie a commis plusieurs violations des droit de l’Homme en se rendant complice du programme de détentions secrètes de la CIA », a annoncé la Cour dans un second arrêt. Parmi ces violations: l’interdiction de la torture, le droit a la liberté et a la sureté du requérant, son droit au respect de sa vie privée et son droit a un recours effectif. Ce cas a été enregistré à la Cour européenne des Droits de l’Homme en 2012, mais la Roumanie a nié constamment avoir accueilli de telles prisons secrètes.

    Berne – Le président de la Chambre des Députés de Bucarest, Liviu Dragnea conclut aujourd’hui une visite officielle à Berne. Elle s’est déroulée à l’invitation du président du Parlement suisse Dominique de Buman et elle a visé à approfondir la coopération entre les deux législatifs. Le programme de la visite a également inclus une réunion avec le président de la Confédération helvétique, Alain Berset et des entretiens avec les trois consuls honoraires roumains en Suisse. Mardi, lorsque, M Dragnea était déjà en Suisse, la Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest a remis pour le 8 juin le verdict dans le dossier de corruption dont le responsable fait l’objet. Les procureurs de la Diréction nationale anticorruption ont demandé une peine de prison ferme de sept ans et cinq mois pour abus de fonction et de deux ans et six mois pour faux intellectuel. Liviu Dragnea est accusé d’avoir embauché fictivement deux membres de son parti à la Direction d’assistance sociale et de la protection de l’enfance à l’époque où il était président du Conseil départemental de Teleorman. Ces personnes ont, par la suite, travaillé au service du PSD, tout en état rémunérées du budget public. En 2016, Liviu Dragnea a été condamné définitivement à 2 ans de prison avec sursis pour tentative de fraude électorale.

    Handball – La sélection nationale de handball féminin de Roumanie affronte aujourd’hui l’Autriche dans le 4e Groupe préliminaire du Championnat européen accueilli par la France en décembre. Les deux équipes mènent le groupe avec six points chacune, étant suivies par la Russie avec quatre points et par le Portugal, avec 0 points. Le dernier match des joueuses roumaines, coordonnées par le coach espagnol Ambros Martin est prévu pour ce dimanche à domicile, en compagnie du Portugal. Les deux premières équipes de chaque groupe se qualifient au tournoi final de la compétition.

    Bookfest – Poursuite à Bucarest de la Foire du livre Bookfest 2018, qui réunit plus de 150 maisons d’éditions. Les Etats-Unis est l’invité d’honneur de l’édition de cette année de Bookfest, dont le motto est « Celebrating the South », « Célébrer le sud », le public roumain ayant la possibilité de rencontrer des auteurs américains de différents domaines. Des centaines, d’évènements, projections de films et lancements de livres figurent au programme de cette année. Pour la troisième année consécutive, Bookfest est organisé sous le haut patronage du président roumain Klaus Iohannis, qui a déclaré mercredi qu’il comptait parmi ceux qui croient dans le lien entre le livre, l’éducation et la consolidation de la démocratie.

    Armée – Du 31 mai au 17 juin, les forces navales roumaines participent avec un détachement d’infanterie marine de 30 militaires à l’exercice multinational BALTOPS 18, un des plus importants exercices de ce genre déroulé dans le nord de l’Europe. Les opérations se déroulent en Lituanie, Pologne, Allemagne et dans les eaux internationales de la Mer Baltique. BALTOPS 18 est un exercice annuel, organisé et financé par le Commandements des forces armées des Etats-Unis qui sont déployés en Europe.

    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie rencontre aujourd’hui en Autriche à Graz, la championne en tire de l’Amérique du Sud, le Chili dans un match amical. Les deux équipes, qui ont raté la qualification à la Coupe du Monde en Russie avaient joué un autre match amical l’année dernière à Cluj, que les Roumains avaient remporté sur le score de 3 buts à 2. Mardi, la Roumanie affrontera à domicile, à Ploiesti, dans le sud, la Finlande, dans un match qui prépare sa participation à la nouvelle Ligue des Nations. La Roumanie affrontera cet automne la Serbie, le Monténégro et la Lituanie.

    Tennis – Cinq joueuses de tennis roumaines évoluent aujourd’hui dans le deuxième tour du tournoi de Roland Garros, deuxième du Grand Chelem de l’année. La numéro 1 mondiale et principale favorite de la compétition, Simona Halep affronte l’américaine Taylor Townsend alors qu’Irina Begu évolue contre la chinoise Shuai Zhang. La troisième joueuse roumaine du tableau de simple, Ana Bogdan aura un match difficile contre l’Allemande Angelique Kerber. Dans la compétition féminine de double, Raluca Olaru et la biélorusse Vera Lapko affrontent les Tchèques Barbora Krejcikova et Katerina Siniakova alors que le double roumain Irina Bara/Mihaela Buzarnescu affrontent le paire Xenia Knoll (Suisse) /Anna Smith (Royaume-Uni).

    Météo – Temps particulièrement beau pour cette période de l’année. Des pluies à verse et des orages sont pourtant signalés sur l’ouest et le nord-ouest. Les températures vont de 25 à 33 degrés. 27 degrés et du soleil à Bucarest.

  • Rapport du Département d’Etat américain sur la Roumanie

    Rapport du Département d’Etat américain sur la Roumanie

    A la fin de la semaine dernière, le Département d’Etat américain a rendu public le Rapport sur la situation des droits humains dans le monde. Rédigé annuellement, ce rapport repose sur des informations provenant des ambassades et des consulats des Etats-Unis dans les pays pris en compte, de responsables gouvernementaux ainsi que d’autres sources.

    Quelles sont les conclusions du document en ce qui concerne la Roumanie? Le Rapport note qu’en 2017, les prisons ont été toujours surpeuplées et n’ont pas respecté les normes internationales, malgré les mesures appliquées par les autorités pour remédier à la situation. Des abus ont été commis contre les détenus par les autorités et par d’autres détenus. Selon le Département d’Etat américain, des cas d’abus commis par la police ont été signalés en 2017, contre des personnes handicapées, des minorités sexuelles, des SDFs, des femmes ou des consommateurs de substances interdites. Le plus souvent, les responsables de ces abus n’ont pas été sanctionnées.

    S’y sont ajoutés des cas d’antisémitisme, de négation de l’Holocauste, de discrimination des Roms. D’ailleurs, le racisme n’a fait l’objet d’aucune enquête pénale. Dans certains dossiers, la Cour Européenne des Droits de l’Homme s’est prononcée après l’échec du système judiciaire roumain, qui n’a pas abouti à un résultat juste. Des enfants de Roumanie ont été négligés et ils ont été victimes d’abus, certains d’entre eux ayant été exploités par le travail.

    Dans son rapport sur la situation des droits humains, le Département d’Etat américain estime également que la corruption demeure un phénomène répandu en Roumanie et les pots-de-vin une pratique courante dans le secteur public, notamment dans le système de santé. La législation en vigueur punit les infractions de corruption commises par des autorités, pourtant de nombreux cas de corruption au niveau gouvernemental ont été enregistrés en 2017. Le nombre de procès ouverts à l’encontre de hauts responsables accusés de corruption n’a pas changé. De son côté, la Direction nationale anti-corruption (DNA) a maintenu au même niveau son activité, ses enquêtes et la poursuite pénale de responsables politiques, judiciaires et administratifs. Le document note également qu’en Roumanie, il existe des acteurs politiques qui détiennent ou contrôlent des médias, par le biais de personnages tiers, dont ils influencent le contenu éditorial.

    Des organisations indépendantes, telles l’Agence de monitoring des médias Freedom House et le Centre pour le journalisme indépendant, ont signalé la politisation excessive de la presse, les mécanismes corrompus de financement et les politiques éditoriales subordonnées aux intérêts du patron. (Trad. Dominique)