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  • Fashion Revolution

    Fashion Revolution

    Cela fait quelques années déjà que les artistes visuels Roxana Ené et son fils, Alexander Ené, aux côtés de Roxana Elena Petrescu, ont jeté les bases de l’Association Roxy and Kids Arts activant dans le domaine des arts collaboratifs. Malgré le contexte pandémique, l’association a enregistré dernièrement un nouveau succès dont nous parle Roxana Elena Petrescu, co-fondatrice et vice-présidente de Roxy and Kids Arts :« Il s’agit de la campagne Fashion Revolution Week. Avec Alexander Ené, artiste visuel et membre fondateur de l’équipe Roxy and Kids Arts, nous avons été invités à participer aux côtés d’autres créateurs roumains à la Fashion Revolution Week. Déroulée en avril dans une soixantaine de pays, la semaine Fashion Revolution fut lancée pour la première fois il y a 24 ans, suite à l’effondrement, au Bangladesh, du bâtiment d’une usine de textiles où des milliers de personnes travaillaient pour de grandes compagnies de l’industrie de la mode. Plus d’un millier de femmes ont perdu la vie dans cette tragédie qui a engendré une mobilisation internationale du type « enough is enough » (« Ça suffit ! »). Ce n’est plus possible de continuer à vivre dans un monde où il est plus important d’avoir que d’être. Ce serait bien de nous poser la question qui fabrique nos vêtements, si ces vêtements sont produits d’une manière responsable, si les tissus utilisés risquent de polluer l’environnement. On nous a déjà posé la question de savoir ce que cette campagne représente pour nous et ce que nous faisons pour adopter un style de vie durable. Sauf que voilà, cela fait un moment que notre association Roxy and the Kids Arts a mis en place un tel style de vie. En dehors de nos ateliers, une partie de nos activités impliquent justement la transformation des vêtements usagés ou tachés en œuvres d’art. Car les taches, on les réinterprète comme des taches de couleur. »

    Alexander Ené, artiste visuel, a ajouté : « Pourtant, il ne suffit pas de transposer tous ces messages en art et de les faire passer à travers nos créations. Il est tout aussi important d’éduquer les jeunes en ce sens. Par exemple, avec notre association, on a organisé des ateliers d’art créatif à l’intention des enfants aussi bien en Roumanie qu’en Allemagne. A cette occasion, on a utilisé des restes de fruits et de légumes pour en faire de véritables outils de travail au lieu de les laisser finir à la poubelle. La durabilité, c’est aussi recycler et réutiliser le plus possible, en appuyant de cette manière la production de biens durables et en réduisant le gaspillage. Réduisez, réutilisez, réparez et recyclez ! Voilà les 4 R à la base du concept de vie durable !

    Depuis l’Allemagne, l’artiste Roxana Ené s’est réjouie de l’invitation que l’Association Roxy and Kids Arts s’est vu lancer de la part de Fashion Revolution : « J’ai été particulièrement impressionnée par cette campagne ! Tout s’est merveilleusement bien passé sans que cela nécessite mon déplacement sur place. J’ai donc reçu cette nouvelle extraordinaire que Fashion Revolution s’intéressait à notre manière de nous impliquer dans le domaine de la mode, dans le sens où nous, on prend différents vêtements dont on se sert comme d’une toile. C’est aussi simple que ça. Il s’agit en fait de peindre des accessoires vestimentaires – des blousons en cuir, des sacs, des souliers ou des bottes dont on se sert comme de canevas. C’est ce que nous avons fait en 2021, une année quand j’ai cru que tout ce qu’on allait faire serait d’attendre qu’elle prenne fin… Et voilà que Fashion Revolution Roumanie m’a contactée et je me suis dit : quel dommage de ne pas être en Roumanie ! Sauf que voilà, finalement, grâce à mon équipe, je suis aussi bien ici que là-bas ! »

    Roxana Ené se dit enthousiasmée par le travail de son équipe :« Les choses se sont passées merveilleusement bien. Alexander, mon fils, et Roxana Elena ont été présents à l’appel de Fashion Revolution et ils ont fait très bonne figure avec leurs créations : une toile magnifique, un sac et des chaussures peints par nous-mêmes. Ce fut très beau ! J’ai vu les photos et franchement, j’en fus impressionnée ! »

    Dans cette période pandémique, l’équipe Roxy and Kids Arts a imaginé aussi un accessoire très chic dont on peut se coiffer et qui est fabriqué à partir de masques en coton réutilisables. L’année dernière, en collaboration avec une autre association de Roumanie qui a une entreprise sociale qui embauche des personnes en situation de handicap, Roxy and the Kids Arts a eu l’idée de faire imprimer ses différentes créations d’art collaboratif sur des sacs en coton non traité qui ont cartonné aussi bien en Roumanie qu’en Allemagne et en Israël. Depuis l’Allemagne où elle se trouve en ce moment, Roxana Ené raconte :« Ici, en Allemagne, les choses ont avancé clopin-clopant l’année dernière. On aurait dû faire un projet intitulé Le Masque, une réalité en 2020. Les enfants ont peint des masques lors d’un atelier en plein air. On a eu dix participants et dans un premier temps, on était censé collaborer avec une école. Seulement, le projet est tombé à l’eau, mais l’école a décidé de trouver un autre moyen de travailler ensemble. Du coup, on a donné aux professeurs et aux instituteurs le manuel que nous employons lors de nos ateliers pour qu’ils travaillent avec les enfants selon notre méthode. Ils ont peint des masques surdimensionnés et le résultat a été spectaculaire. Même le journal Frankfurter Neue Presse a parlé de notre projet d’exception ! » Les produits Roxy and Kids Arts seront bientôt disponibles sur le site de l’association, dans la section art-shop de l’association. (trad. Ioana Stancescu)

  • Villes roumaines durables

    Villes roumaines durables

    Sur la 16e position du récent classement mondial des meilleurs pays pour s’expatrier, nous retrouvons la Roumanie et ses villes. C’est ce qu’estiment les membres du réseau InterNations, des personnes de tous horizons et origines qui vivent et travaillent aux quatre coins de la planète. Dans le même temps, les villes transylvaines sont celles où l’on vit mieux du point de vue de la qualité de la vie, alors que Bucarest est perçu par ses habitants comme la capitale européenne la plus polluée.



    Voilà plusieurs réalités qui se superposent quand il s’agit de parler des villes roumaines, des agglomérations urbaines qui se proposent toutes, certainement, de s’améliorer, de devenir des villes modernes et durables dans tous les sens du terme. Dépassent-elles, toutefois, la phase des bonnes intentions ? Comment s’y prennent-elles ? Quels sont la réalité sur le terrain ainsi que le point de départ de ce processus ? Provoquer à un débat cartes sur table c’est aussi l’enjeu de la conférence « Villes durables — l’expérience française » qui sera accueillie par la capitale roumaine, le 23 mai. Le point sur les chances que nous avons de vivre l’avenir comme si c’était le présent, Adriana Record, directrice exécutive de la CCIFER, l’architecte Alexandra Coltos, directrice de projet dans le cadre du Centre d’excellence en planification et Clarence Cognet, développeur d’affaires pour Bouygues Roumanie et administrateur chez CCIFER.