Tag: écologique

  • 20.12.2020

    20.12.2020

    Révolution
    1989
    – Les cérémonies à la mémoire des héros de la
    révolution anticommuniste de décembre 1989 se poursuivent en Roumanie, dans un
    format restreint cette année en raison de la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui
    à Timişoara
    (ouest), les sirènes de la ville ont retenti pendant trois minutes pour marquer
    la Journée de la victoire. Il y a tout juste 31 ans, le 20 décembre 1989, Timişoara a été proclamée la première
    ville libérée du communisme en Roumanie. La révolte contre le régime communiste
    avait éclatée à Timişoara le 16 décembre 1989. Un jour plus tard, le 17 décembre, le
    dictateur Nicolae Ceauşescu ordonnait que des balles réelles soient utilisées
    contre les gens qui contestaient le régime dans les rues de la ville. Près d’une
    centaine de personnes sont mortes et environ 350 autres ont été alors blessées.
    Le 19 décembre 1989, afin d’effacer les traces du massacre, les autorités
    communistes mettaient en place l’opération dite « La Rose » pendant laquelle
    les cadavres des personnes assassinées avaient été sortis de la morgue de Timişoara et transportés
    à Bucarest pour être incinérés. La contestation s’est étendue, le 21 décembre,
    à Bucarest et à d’autres villes de Roumanie pour culminer, le 22 décembre, avec
    la fuite en hélicoptère du dictateur Ceauşescu du Comité central du Parti
    communiste, pris d’assaut par des centaines de milliers de protestataires. En
    Roumanie, Timişoara est célébrée comme le lieu de départ de la révolution
    anticommuniste de 1989, une des plus sanglantes de l’Europe du Sud-Est.




    Politique – Les deux chambres du Parlement nouvellement élu de la Roumanie se réuniront
    demain en sessions séparées d’ouverture de la législature 2020-2024. Les 466
    députés et sénateurs roumains accompliront les formalités leur permettant
    d’assumer leurs mandats et de constituer le Parlement. Parallèlement, les
    représentants de la future coalition majoritaire de centre droit continuent leurs
    négociations pour arriver à un programme commun de gouvernance. Le Parti
    national libéral (PNL), l’Union sauvez la Roumanie-PLUS (USR-PLUS) et l’Union
    démocrate magyare de Roumanie (UDMR) ont annoncé qu’ils arriveront au bout de leurs
    discussions au plus tard ce dimanche. Hier, les trois partis se sont mis d’accord
    pour proposer Florin Cîţu, l’actuel ministre libéral des Finances, comme premier
    ministre, d’attribuer aux libéraux la présidence de la Chambre des députés et à
    l’Alliance USR-PLUS celle du Sénat. Dans le futur cabinet, neuf ministères
    reviennent au PNL, six à l’USR-PLUS et trois
    à l’UDMR. Ces deux derniers partis se verront également attribuer deux postes
    de vice-premier ministre. De l’autre côté de la barricade, les
    sociaux-démocrates, qui ont remporté le plus grand nombre de suffrages au
    scrutin législatif du 6 décembre, insistent sur le fait que, dans le contexte
    de la pandémie, la solution correcte serait de former un gouvernement d’union
    nationale. A sa tête serait nommé le médecin Alexandru Rafila, qui a accédé au
    nouveau Parlement sur les listes du PSD. Le leader social-démocrate, Marcel
    Ciolacu, a déclaré que son parti ne voterait jamais en faveur du gouvernement
    de centre droit qui est en train d’être décidé. Un tel exécutif, soutien Marcel
    Ciolacu, ne ferait que maintenir la Roumanie dans un état de crise.




    Coronavirus – Les autorités roumaines font les derniers préparatifs avant l’arrivée
    dans le pays des premières doses vaccins anti-Covid. L’Institut national de
    recherche et de développement médical et militaire Cantacuzino de Bucarest
    devrait devenir le centre national de stockage du vaccin. Les espaces destinés
    à cela sont déjà aménagés et équipés de congélateurs à ultra basse température.
    Environ 1,5 millions de doses pourront être conservées sur place, alors que les
    six centre régionaux de stockage pourront emmagasiner jusqu’à 200.000 doses.
    Les premières doses de vaccin anti-Covid devrait arriver en Roumanie le 26
    décembre. En nombre de 10.000, elles sont destinées à la vaccination du
    personnel médical de dix hôpitaux de maladies infectieuses du pays.






    3.350 nouvelles infections au virus Sars-CoV-2
    ont été rapportées dimanche en Roumanie, sur un total de 12.200 tests pratiqués
    au niveau national. 98 malades sont décédés des suites de la maladie et 1.267
    personnes sont actuellement hospitalisées dans les unités de soins intensifs. Pour
    ce qui est du bilan total depuis le début de la pandémie, le pays a recensé
    près de 14.400 décès et plus de 591.000 personnes contaminées au nouveau
    coronavirus, dont près de 499.000 ont guéri.

    Auto – Plus de 7.300 voitures écologiques neuves ont été vendues en
    Roumanie depuis le début de l’année, soit une croissance de plus de 20% par
    rapport à la même période de l’année précédente, annonce l’Association des
    producteurs et des importateurs de voitures. Les voitures hybrides occupent
    plus de 60% de ce marché en Roumanie, avec 4.438 voitures neuves vendues entre
    janvier et novembre 2020. Mais c’est du côté des voitures 100% électriques et
    plug-in que les ventes ont enregistré un vrai bond. Avec 2.111 unités vendues,
    le marché de voitures 100% électriques connait une hausse de près de 60% par
    rapport à 2019, alors que les voitures plug-in, vendues à 796 unités depuis le
    début de l’année, enregistrent une hausse de près de 130% rapporté à l’année
    précédente. Pour ce qui est des marques, Toyota est le leader incontestable du
    marché hybride en Roumanie – 3.806 unités vendues depuis janvier 2020, suivi,
    loin derrière, par Lexus avec 172 unités vendues et Hyundai, 159 unités. En
    regardant du côté des voitures 100% électriques, Renault est en tête du
    classement, avec 562 unités vendues, suivie par Volkswagen et Skoda, avec 375, et
    respectivement 346 unités. Le marché de voitures électriques et hybrides neuves
    avoisine les 6,7% du marché auto global en Roumanie, alors qu’en 2019 il était
    à 4,1% seulement.




    Gymnastique – L’équipe de Roumanie de gymnastique artistique féminine espère décrocher
    d’autres médailles aujourd’hui lors des finales par appareil des Championnats d’Europe
    qui se déroulent à Mersin, en Turquie. Larisa Iordache est en finale dans les
    compétitions de saut de cheval, de barres asymétriques, de poutre et de sol. Ioana
    Stănciulescu s’est, elle, qualifiée pour la finale de saut de cheval. Silviana
    Sfiringu se battra pour une médaille à la poutre et Irina Antonia Duţă pour une
    au sol. Hier, l’équipe roumaine a remporté la médaille d’argent par équipes. La
    médaille d’or a été remportée par la sélection ukrainienne, tandis que le
    bronze est revenu à la Hongrie.






    Météo – Le ciel reste plutôt couvert en Roumanie, avec des températures qui
    approchent les moyennes saisonnières. Des pluies éparses et de la bruine feront
    leur apparition dans les régions à l’extérieur de l’arc des Carpates. Le vent sera
    faible à modéré, avec quelques intensifications dans le sud-ouest du pays. Les
    températures maximales vont de 0 à 7 degrés, avec 4° à midi à Bucarest.

  • Agriculture roumaine et produits écologiques

    Agriculture roumaine et produits écologiques

    On disait à propos de la Roumanie communiste, pour laquelle l’agriculture était devenue un bien national, qu’elle était le grenier de l’Europe. Les productions impressionnantes de céréales, surtout de blé et de maïs, étaient de toute façon, gonflées par la propagande d’un régime pour lequel la bataille contre ses propres records en matière était devenue une obsession maladive.



    Ces résultats n’étaient pourtant pas le fruit du hasard car l’agriculture roumaine bénéficiait d’une infrastructure à la hauteur et de données naturelles enviables, d’investissements énormes de l’Etat dans des systèmes d’irrigations, en fabriques d’outillages agricoles qui produisaient en quantité des tracteurs et des moissonneuses-batteuses auxquelles on ajoutait la qualité exceptionnelle du sol.



    Néanmoins, le tout avait pour fondement un concept inapplicable dans l’économie de marché — l’agriculture centralisée rendue possible après la mise en commun forcée des terres à laquelle les communistes avaient procédé à la fin des années ’40 et au début des années ’50.



    A la suite de la chute du régime, en 1989, l’agriculture est devenue peu à peu le cendrillon de l’économie roumaine sans gestion efficace et en absence d’investissements en plus des rétrocessions de rigueur. Pourtant, ces dernières années, l’agriculture a mis sa forte empreinte sur la croissance économique de la Roumanie car selon les statistiques la Roumanie occupe une deuxième position en Europe après la France quant à la production de blé pour la cinquième fois de suite pendant la dernière décennie. Les fermiers du pays ont produit, en moyenne, 4,4 tonnes à l’hectare sur 2,6 millions de hectares tandis que les Français ont obtenu 9,5 tonnes à l’hectare sur 1,7 millions de hectares. La preuve du fait qu’en Roumanie on pratique encore ce que les spécialistes appellent agriculture extensive, cas dans lequel la production augmente avec la superficie cultivée.



    Par ailleurs, selon le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MADR) de Bucarest, la Roumanie a exporté pendant le premier semestre de l’année des produits agroalimentaires d’un montant de plus de 2 milliards d’euros, presque 10% davantage que pendant la période similaire de l’année dernière. Les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas ici. 85% de l’ensemble du secteur agricole de Roumanie signifient l’agriculture presque au maximum du point de vue de la qualité — a affirmé le secrétaire d’Etat au MADR, Daniel Botànoiu au Festival ECO organisé à la fin de la semaine dernière à Bucarest et dédié aux produits bio. Il a jouté que la Roumanie peut devenir le fournisseur de produits écologiques de l’Europe puisqu’elle se remarque par la moindre quantité d’azote utilisée à l’hectare, de plus de 20 fois moindre qu’au Pays Bas. Il reste à voir , car les belles paroles et les espoirs en emballages attrayants n’ont pas manqué en Roumanie pendant ces 25 dernières années. (trad.: Costin Grigore)

  • Invitation au tourisme rural

    Invitation au tourisme rural

    Puisque l’automne est déjà là, mais l’envie de prendre des vacances ne nous a pas quittée tout à fait, un séjour dans une pension touristique conviendrait peut-être le mieux. Aujourd’hui, nous vous ferons donc quelques suggestions pour des séjours dans les zones rurales de Roumanie et nous profiterons des offres proposées par les pensions membres de l’Association nationale de tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC).



    Lors de la dernière édition de la Foire de tourisme de Roumanie, Mişu Chiruc, président exécutif de l’Association, soulignait l’intention de celle-ci de concentrer le tourisme rural autour d’événements spécifiques: “Nous avons, par exemple, le Festival des « sarmale » (feuilles de chou ou de choucroute farcies – n.n.) de Praid, qui est peut-être le plus connu, et puis le Festival de la truite, le Festival des fruits des bois, le Festival des hors-d’œuvre etc. Ce sont surtout des offres gastronomiques, car il faut dire que le tourisme rural est différent du tourisme classique. Cela ne se limite pas à l’hébergement et aux repas. Nous souhaitons que les vacanciers connaissent les Roumains chez eux et échangent avec ceux qui les accueillent. Passer prendre les clés, sans plus, ne peut pas s’appeler tourisme rural”. Il faut que le propriétaire soit là, avec son âme, et faire sentir sa présence”.



    Nous avons demandé à notre interlocuteur quelles zones de Roumanie se sont fait remarquer en tourisme rural ces 20 dernières années. Mişu Chiruc: “Evidemment, surtout celles où la nature a été plus généreuse et qui disposent également de richesses culturelles et ethnographiques. Le tourisme s’est beaucoup développé tout d’abord en Bucovine, dans le nord du pays, ensuite dans la zone de Bran-Moeciu, dans les Carpates Méridionales, dans la zone de Vrancea, située à la courbure des Carpates, et dans la zone de Neamţ, avec ses monastères et ses loisirs. Ensuite, nous essayons de promouvoir certains événements pour attirer les touristes, qui auront besoin d’hébergement. Si l’intérêt pour la zone augmente, l’offre des pensions augmente aussi”.



    Dans les villages roumains vous trouverez des pensions de 2, 3, 4 ou 5 marguerites — correspondant roumain des épis en France. Quel que soit votre choix, vous pourrez y goûter le calme de la vie patriarcale et les produits traditionnels de la région : poisson en écorce de sapin, notamment la truite, fumée et conservée dans des rameaux de sapin, ce qui lui donne une saveur tout à fait spéciale. Ensuite le fromage et le petit lait, apportés, tous frais, des bergeries et puis encore le pastrami de mouton.



    Les visiteurs peuvent participer à des activités traditionnelles de la région, visiter une bergerie pour assister à la fabrication du fromage ou encore aider les femmes à préparer les conserves : légumes saumurés, confitures, et autres zakouski soigneusement préparés pour donner plus de saveur à la saison froide. Ou bien, ils peuvent tout simplement goûter la vie paisible des campagnes, au milieu de la nature et des animaux de la ferme. Les pensions rurales ne sont pas destinées uniquement aux familles. Nombre d’entre elles offrent des conditions pour accueillir des conférences et des séjours de team-building.



    L’Association nationale de tourisme rural, écologique et culturel se propose de réaliser une spécialisation plus nuancées des pensions. Mişu Chiruc explique: “Nous avons déjà une collaboration avec le ministère du tourisme et avec d’autres institutions du domaine. Notre intention est de classer les pensions par domaines d’activité. Il y a des pensions indiquées plutôt pour la pêche, situées à proximité d’un lac et où vous pouvez trouver de l’assistance technique pour la pêche. Nous avons des pensions pour les chasseurs. Et nous sommes en train de mettre sur pied un réseau de maisons d’hôtes dotées de facilités pour les enfants — c’est-à-dire des aires de jeu et de l’assistance médicale et psychologique”.



    Où que vous ayez choisi de passer des vacances rustiques cet automne — en Transylvanie, au Maramureş, en Bucovine ou en Munténie — vous pouvez acheter des produits roumains réalisés en petite quantité selon des recettes traditionnelles, allant des saucisses fumées aux produits artisanaux, en passant par les légumes saumurés, le miel, les confitures– dont la fameuse confiture de prunes de Topoloveni, le seul produit roumain certifié dans l’UE, les vins, le pain et une multitude de fromages du terroir. (trad.: Dominique)