Tag: économie roumaine

  • 31.08.2024

    31.08.2024

    République de Moldova –  Le président Klaus Iohannis effectue ce samedi une visite officielle à Chisinau, alors que la Roumanie et la République de Moldova célèbrent la Journée de la langue roumaine, a informé l’administration présidentielle. Au cours de cette visite, qui a lieu sur invitation de la présidente moldave Maia Sandu, le chef de l’État roumain transmettra « un message fort de soutien et d’encouragement aux autorités et citoyens de la République de Moldova dans leurs efforts de réforme, de démocratisation, de mise en œuvre irréversible des principes de l’État de droit et de sécurisation de la voie européenne ». M. Iohannis appellera également tous les partenaires internationaux à continuer à fournir une assistance « globale », « prévisible » et « soutenue » à la République de Moldova à tous les niveaux, en particulier dans le contexte de la guerre en Ukraine et de tous les risques découlant de cette situation complexe en matière de sécurité. Les deux chef d’Etat signent une déclaration commune sur la coopération bilatérale visant à renforcer la résilience de la République de Moldova, qui « définit et renforce la coopération bilatérale dans ce domaine vital pour la consolidation et la sauvegarde de la démocratie et de la stabilité » du pays voisin.

     

    Journée de la langue roumaine  – La Journée de la langue roumaine est célébrée ce samedi, en Roumanie aussi bien que chez sa voisine la République de Moldova, où cette fête a été instituée à l’origine pour marquer le retour, en 1989, à la langue roumaine comme langue officiel du pays, et à l’alphabet latin. Des événements sont organisés sur les deux rives du Prut. Dans un message prononcé à cette occasion, le président Klaus Iohannis a déclaré que la langue roumaine n’est pas seulement un lexique, mais un moyen de transmission du patrimoine culturel et un héritage inestimable que nous laissons aux générations futures pour qu’elles le chérissent et l’enrichissent. La langue roumaine est une langue officielle en République de Moldova depuis l’année dernière, avec la promulgation de la loi remplaçant l’expression « langue moldave » par « langue roumaine » par la présidente Maia Sandu. Cette mesure était essentielle pour rétablir la vérité scientifique selon laquelle les Roumains des deux côtés du Prut partagent une communauté de langue, de culture et d’histoire, a souligné M. Iohannis. La langue roumaine est étudiée dans 59 universités de 37 pays à travers le monde. Une série de lectures publiques, d’expositions d’art, de projections de films, de concerts et de débats littéraires seront organisés par les instituts culturels roumains du monde entier à l’occasion de la Journée de la langue roumaine.

      

    Dette publique – L’agence de notation Fitch a reconfirmé vendredi la note  triple B (BBB-/F3)  de la dette publique à long terme et à court terme en monnaie étrangère de la Roumanie et la perspective stable, rapporte le ministère roumain des Finances. Selon la source citée, la décision de reconfirmer la notation souveraine et de maintenir la perspective stable est soutenue, selon l’agence, par les entrées de capitaux de l’Union européenne, qui soutiennent la convergence réelle des revenus, des finances extérieures et de la stabilité macroéconomique du pays, ainsi que par l’évolution positive du PIB par habitant et des indicateurs de gouvernance et de développement humain, qui sont à des niveaux plus élevés que les pays de la même catégorie de notation (‘BBB’). La décision de l’agence de notation Fitch confirme la confiance dans les mesures adoptées par le gouvernement roumain pour assurer la viabilité des finances publiques, a déclaré le ministre des finances Marcel Bolos. D’autre part, les points forts qui ont conduit au maintien de cette notation sont contrebalancés par le niveau des déficits du budget de l’État et des comptes courants par rapport aux États souverains ayant une notation similaire, par le niveau élevé de rigidité budgétaire et par la position de la dette extérieure nette. L’agence s’attend à ce que l’économie roumaine connaisse une croissance de 2,5 % en 2024.

     

    Concours Enescu – La 19e édition du concours international George Enescu, l’un des événements les plus célèbres et les plus prestigieux du monde de la musique classique au niveau international, s’ouvre ce samedi à l’Athénée roumain de Bucarest, l’une des salle de concert les plus prestigieuses du pays. Le concours réunit, jusqu’au 27 septembre, des interprètes de renom, ainsi que des artistes et des orchestres à fort potentiel en début de carrière. Trois concours seront organisés : violoncelle, violon et piano. La nouveauté de cette année réside dans les masterclasses, qui consistent en des ateliers de direction d’orchestre, de violon, de piano et de violoncelle, et qui seront coordonnées par le maestro Cristian Măcelaru. Le célèbre artiste roumain est largement reconnu et apprécié sur la scène international : il est, entre autres, directeur musical de l’Orchestre national de France et de l’Orchestre symphonique de Cincinnati. Le concert d’ouverture, les trois finales avec l’orchestre, les cinq récitals des membres des jurys et des lauréats des éditions précédentes, ainsi que le concert de clôture seront retransmis en direct sur Radio Romania Muzical. À la suggestion de Radio Romania Muzical, le concert d’ouverture du concours fait également partie de la saison d’été Euroradio, l’un des projets les plus importants de l’Union européenne de radio-télévision. Le concours George Enescu a débuté en septembre 1958. Le concours musical, qui alterne avec le festival international du même nom, est rapidement devenu l’un des événements européens les plus importants de son genre et, depuis 2002, il est membre de la Fédération mondiale des concours internationaux de musique.

     

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Gabriela Ruse s’est inclinée face à  l’Espagnole Paula Badosa en trois sets vendredi au troisième tour de l’US Open, le dernier tournoi du Grand Chelem de l’année. Issue des qualifications, Ruse était la seule représentante de la Roumanie en simple. Elle poursuivra en double, dans discipline dans laquelle sa compatriote Jaqueline Cristian s’est déjà qualifiée pour les huitièmes de finale aux côtés de l’Italienne Angelica Moratelli.

     

    Météo – Températures légèrement à la hausse en Roumanie qui marquent un retour de la canicule dans certaines régions, notamment s’ouest et le sud-ouest du pays. Le ciel reste variable, avec des nuages, des averses et des orages occasionnels attendus sur les reliefs, dans le sud-est et l’est. Les températures maximales seront comprises entre 26 et 36 degrés. 33 degrés et un ciel couvert à Bucarest

  • La semaine du 19 au 25 octobre 2020

    La semaine du 19 au 25 octobre 2020

    Le nombre de cas d’infection au nouveau coronavirus
    à la hausse




    En Roumanie, le nombre
    des cas d’infection au nouveau coronavirus connaît une progression inquiétante
    et de nouveaux records sont enregistrés toutes les 24 heures. Les autorités
    annoncent quotidiennement que des milliers de personnes ont été dépistées
    positives à l’infection au Sars-Cov-2, alors que des dizaines de malades perdent
    le combat contre ce virus. Parallèlement, des centaines de Roumains sont
    hospitalisés en soins intensifs dans des unités déjà proches de la saturation,
    mettent en garde les médecins. Le plus grand nombre de nouvelles infections est
    signalé à Bucarest, ville placée en zone rouge, vu que le taux d’incidence y a
    dépassé le seuil des 3 cas par mille habitants ces deux dernières semaines. A
    commencer par mardi dernier et pendant deux semaines, le masque de protection
    est obligatoire dans tous les espaces publics fermés et ouverts. Toutes les activités
    à l’intérieur des restaurants, des cafés, des salles de spectacles et de
    casinos sont interdites. Il est également interdit d’organiser des événements
    privés tels mariages, baptêmes, spectacles et concerts. Les maternelles, les
    écoles, les collèges et les lycées déroulent leur activité exclusivement en ligne.
    Dans d’autres localités roumaines, où le taux d’infection a également dépassé
    le seuil des trois cas par mille habitants, le même scénario rouge est en vigueur.
    Le gouvernement a adopté jeudi le projet d’un décret d’urgence introduisant des
    indemnités pour les parents qui ne peuvent plus se rendre au travail puisqu’ils
    gardent de leurs enfants, durant la période de fermeture des écoles. Ce qui
    plus est, le gouvernement a également évoqué plusieurs mesures visant à accroître
    la capacité de soigner les malades de Covid-19. 200 jeunes médecins ayant fini
    leur internat seront embauchés d’urgence. Il s’agit de spécialistes en soins
    intensifs, médecine d’urgence, pneumologie, maladies infectieuses,
    épidémiologie et radiologie. Le nombre de lits réservés aux malades de Covid-19
    dans les unités de soins intensifs sera multiplié non seulement à Bucarest mais
    aussi dans d’autres départements du pays.




    Appui
    à l’économie roumaine, sévèrement touchée par la pandémie.




    Le gouvernement de Bucarest a adopté un décret d’urgence
    permettant aux entreprises à rééchelonner les dettes accumulées depuis le début
    de l’état d’urgence le 16 mars pour deux mois et jusqu’au 25 octobre. Les
    compagnies ont jusqu’au 15 décembre pour déposer les demandes de
    rééchelonnement pour l’année prochaine. Le ministre des finances, Florin Cîţu,
    a affirmé qu’aucune exécution forcée ne serait mise en œuvre avant le 25
    décembre. Il a ajouté qu’après des discussions avec les entreprises, le délai
    pour le remboursement de la TVA, serait reporté au 25 janvier alors que les
    contrôles se dérouleraient ultérieurement. Entre temps, des centaines de
    sociétés roumaines bénéficieront d’un nouveau financement de 190 millions
    d’euros accordé par la Banque européenne d’investissements pour soutenir les
    secteurs les plus touchés par la pandémie, a fait savoir l’institution
    financière. Assurer l’accès au financement est crucial pour protéger les
    emplois, pour aider la croissance économique et pour débloquer les
    investissements.



    Jeudi, dernier jour pour le dépôt des candidatures aux prochaines élections
    législatives


    Le jeudi 22 octobre, a pris fin la période
    pendant laquelle les candidats aux futures élections législatives de Roumanie,
    prévues le 6 décembre, ont pu déposer leurs candidatures. Le leader du PNL, au
    pouvoir, et actuel premier ministre, Ludovic Orban, mène la liste des candidats
    à la Chambre des députés, tandis que le ministre des Finances, Florin Cîţu, est
    en première position sur la liste pour le Sénat. D’ailleurs, preque tous les
    ministres espèrent occuper un siège au Parlement de Bucarest. Dans les rangs de
    l’opposition, les sociaux- démocrates, majoritaires au sein de l’actuel
    Législatif, ont proposé sur leurs listes deux figures emblématiques de la lutte
    contre la pandémie de coronavirus. Il s’agit des médecins Alexandru Rafila,
    représentant de la Roumanie auprès de l’OMS, et d’Adrian Streinu Cercel,
    directeur de l’Institut des Maladies infectieuses Matei Bals. Et puis, le
    jeudi, 22 octobre a aussi été le délai pour les Roumains de la diaspora de se
    faire enregistrer sur les listes électorales pour voter par correspondance au prochain
    scrutin législatif. Le nombre de ressortissants roumains ayant opté pour ce
    type de vote a dépassé les 39.000



    La visite à Washington du chef de la
    diplomatie roumaine


    Le chef de
    la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu a rencontré à Washington le secrétaire
    d’État américain, Mike Pompeo, pour des consultations politiques dans le cadre
    desquelles le haut responsable roumain a salué l’intention des États-Unis
    d’accroître leurs effectifs déployés sur le territoire de la Roumanie. Pour sa
    part, le responsable américain a salué le partenariat que les deux pays déroulent
    depuis des décennies, partenariat récemment réitéré par l’Accord
    intergouvernemental, signé le 9 octobre, qui vise à moderniser les deux
    réacteurs de la centrale nucléaire de Cernavodă, dans le sud-est de la
    Roumanie, et à en construire deux autres. MM Aurescu et Pompeo ont également
    évoqué le renforcement des relations dans le domaine de la défense, le
    renforcement de la sécurité énergétique en Europe par l’exploitation des
    gisements de gaz en mer Noire. Les deux hommes ont également parlé de l’implication
    accrue des Etats-Unis, y compris financière, dans des projets visant à relier
    le nord au sud de la région dans laquelle se trouve la Roumanie, qui auront non
    seulement des bénéfices économiques, mais aussi un impact stratégique notable
    sur la mobilité des forces alliées dans la région. Par ailleurs, la Roumanie et
    les Etats-Unis mettront en place un groupe de travail commun pour faciliter
    l’introduction de la Roumanie dans le programme Visa Waiver, censé permettre
    aux Roumains de voyager aux Etats-Unis sans visa, pour une période de 90 jours.



    L’équipe de football CFR Cluj est
    sortie victorieuse lors de son premier match de la Ligue Europa



    L’équipe du Club champion de Roumanie, CFR Cluj, a battu, en déplacement jeudi
    soir, les Bulgares de TSKA Sofia, dans son premier match du Groupe A de la
    Ligue Europa. Le prochain match des Roumains sera contre les Suisses de Young
    Boys Berne. Eliminé lors des préliminaires de la Ligue des Champions, mais repêché
    dans la Ligue Europa, CFR Cluj reste le seul club roumain présent dans les compétitions
    de football européennes cette année.





  • La semaine du 19 au 25 août 2019

    La semaine du 19 au 25 août 2019

    Le président roumain Klaus Iohannis a été reçu par Donald Trump

    La deuxième rencontre entre le président roumain, Klaus Iohannis, et son homologue américain, Donald Trump, qui a eu lieu mardi à Washington, s’est achevée par une déclaration commune. Le document consigne l’engagement des deux chefs d’Etats à approfondir en tant qu’amis et alliés, ce qu’ils appellent « le Partenariat stratégique robuste et durable » entre leurs pays. D’ailleurs, le chef de l’Etat roumain a maintes fois affirmé que le Partenariat stratégique conclu il y a 22 ans avec les Etats-Unis était le pilier de la politique étrangère de la Roumanie. La même déclaration souligne : « Nous allons créer de nouvelles opportunités pour accroître la sécurité, le développement et la prospérité et pour mieux répondre aux défis et aux responsabilités globales que nous partageons ».

    Selon le président Klaus Iohannis, cette visite de travail à Washington aidera à stimuler le Partenariat Stratégique entre la Roumanie et les Etats-Unis. Il a promis de s’y investir totalement, car ce partenariat s’avère bénéfique pour les deux parties signataires. Il a aussi parlé à Donald Trump de l’importance de renforcer la présence militaire américaine en Roumanie. A son tour, le président américain lui a remercié de la présence militaire roumaine en Afghanistan.

    Dans la déclaration commune se retrouve aussi le thème sensible de la sécurité énergétique. L’occasion pour les deux chefs d’Etat de mettre en exergue leur opposition au projet North Stream 2 et à d’autres projets qui accentuent la dépendance énergétique de nos partenaires et alliés vis-à-vis de la Russie. Les deux chefs d’Etats ont également abordé la question de l’admission de la Roumanie au programme Visa Waiver de suppression des visas. Les Etats-Unis ont réaffirmé leur appui aux efforts de Bucarest de devenir éligible, en conformité avec les exigences de la législation américaine.

    Les relations économiques ont aussi figuré à l’agenda des pourparlers, l’occasion pour le président Klaus Iohannis de déclarer : « Nous devons faire davantage pour ce qui est du commerce et des investissements. Il est important d’identifier de nouveaux domaines d’élargissement de notre coopération économique dans des secteurs tels que l’énergie, la sécurité informatique ou l’industrie de la défense. D’ailleurs, à l’occasion de cette visite, nous avons signé un mémorandum portant sur la technologie 5G, vu l’importance des réseaux de communication sans fil de 5e génération pour la prospérité et la sécurité nationale. »

    Les leaders américain et roumain ont par ailleurs affirmé que le partenariat excellent en matière d’application de la législation et de la lutte contre la corruption reposait sur l’engagement mutuel fort en faveur de l’Etat de droit et d’une justice indépendante. Les deux parties ont mis en exergue la hausse considérable des échanges commerciaux bilatéraux et l’intérêt commun pour la mise en place d’un climat propice à l’investissement, à même d’offrir transparence, prédictibilité et stabilité. Enfin, Donald Trump a apprécié la coopération entre la Roumanie et les Etats-Unis, la considérant comme meilleure que jamais.

    Bucarest durcit les peines contre délits

    Le ministère roumain de la Justice a décidé de durcir les peines pour les infractions graves contre les personnes, de changer les conditions dans lesquelles se déroulent les perquisitions à domicile, ainsi que les normes de libération conditionnelle. C’est la ministre en exercice Ana Birchall qui a présenté le projet portant modification aux Codes pénaux, précisant que l’objectif du gouvernement était de mettre en place des règles à même de prévenir des tragédies similaires à celle de la ville de Caracal (sud), où deux adolescentes ont été kidnappées, violées et tuées par un homme de 66 ans. Par conséquent, l’enlèvement devrait être sanctionné par une peine distincte allant de 2 à 8 ans de prison ferme. Pour la libération conditionnelle, l’âge limite sera de 65 ans au lieu de 60 actuellement, cumulé avec une période de détention effectuée de 25 ans au lieu de 20 à présent. De même, les compétences du Parquet antimafia seront élargies afin d’y inclure les formes aggravantes de privation illégale de liberté, par enlèvement, et les cas d’esclavage, compte tenu de la gravité et de la complexité extrême de ces faits.

    Chiffres économiques positifs

    Au premier trimestre de cette année, le PIB de la Roumanie a augmenté de 4,8% par rapport à la même période de l’année dernière, font savoir l’Institut national de la statistique et Eurostat. Ces chiffres ont été présentés mercredi par la cheffe du gouvernement, Viorica Dăncilă : « Le 2e trimestre de 2019 est le 5e trimestre de croissance économique progressive, de plus d’un point de pourcentage d’une période à l’autre. Au cours des 6 premiers mois de l’année, les investissements étrangers directs ont augmenté de 30% par rapport à la même période de l’année dernière.»

    La Roumanie se classe ainsi 2e en UE pour ce qui est de la croissance économique au premier trimestre de 2019, a encore précisé la première ministre. De même, depuis le début de l’année plus de 53.000 emplois ont été créés.

    Une semaine difficile pour les équipes roumaines de football dans les compétitions européennes

    En football, le vice-champion de Roumanie, FCSB a terminé à égalité, 0 partout, la rencontre, à domicile, avec le Portugais Vitoria Guimarães, comptant pour le play-off de qualification dans les groupes de la Ligue Europa. Le match-retour aura lieu la semaine prochaine. Mardi, le club champion de Roumanie, CFR Cluj, s’est incliné, à domicile, devant le Tchèque Slavia Prague, victorieux au score de 1 à 0 du match-aller du play-off de la Ligue des champions. Le match-retour est prévu le 28 août, à Prague.

  • Chiffres économiques positifs

    Chiffres économiques positifs

    Au premier trimestre de cette année, le PIB de la Roumanie a augmenté de 4,8% par rapport à la même période de l’année dernière, font savoir l’Institut national de la statistique et Eurostat.

    Ces chiffres ont été présentés mercredi par la cheffe du gouvernement, Viorica Dăncilă : « Le 2e trimestre de 2019 est le 5e trimestre de croissance économique progressive, de plus d’un point de pourcentage d’une période à l’autre. Au cours des 6 premiers mois de l’année, les investissements étrangers directs ont augmenté de 30% par rapport à la même période de l’année dernière.»

    La Roumanie se classe ainsi 2e en UE pour ce qui est de la croissance économique au premier trimestre de 2019, a encore précisé la première ministre. De même, depuis le début de l’année plus de 53.000 emplois ont été créés.

    Ces données sont confirmées par une étude de la compagnie GFK, selon laquelle, le revenu net par tête d’habitant a augmenté de 18% en 2018 pour atteindre les 5100 euros, soit un millier d’euros de plus par rapport à 2016.

    Pour ce qui est du pouvoir d’achat des Roumains, soit le revenu net annuel après le paiement des taxes et des contributions sociales, 4 zones se distinguent comme étant les plus développées du pays : Bucarest, la capitale et les départements de Cluj (nord-ouest), Timis (ouest) et Ilfov (sud-est, près de la capitale). C’est à Bucarest que le pouvoir d’achat dépasse de 20% la moyenne nationale. Pourtant, la même étude estime que d’autres villes seront bientôt plus développées que la capitale, il s’agit notamment de Sibiu et Braşov (centre), Arad (ouest) Constanţa (sud-est) et Alba Iulia (centre). Et pour cause : elles ont une meilleure infrastructure routière et sont aussi des centres universitaires capables de former les futurs employés.

    Et c’est toujours l’étude menée par la compagnie GFK, qui constate que la qualité de vie a augmenté dans 3 départements du centre du pays, où le pouvoir d’achat dépasse la moyenne nationale et où une nouvelle zone industrielle est en train de se créer, en attirant de nombreux investisseurs . Il s’agit de Cluj, Timişoara et Braşov qui se distinguent aussi par une très bonne absorption des fonds européens et par une infrastructure qui se développe. A son tour, la ville d’Arad, située à la frontière avec la Hongrie est très bien connectée au réseau routier européen, alors qu’Alba Iulia (centre) est leader national absolu en matière de villes intelligentes, avec le plus de projets du type smart city mis en place.

    Au pôle opposé l’on retrouve les départements de Botosani (nord-est), Vaslui (est), Călăraşi (sud-est) et Giurgiu (sud), où le pouvoir d’achat de la population est bien en dessous de la moyenne nationale. (Trad. Valentina Beleavski)

  • La semaine du 05 au 10 mars 2018

    La semaine du 05 au 10 mars 2018

    Visite importante à Bucarest





    La Roumanie et la Serbie entretiennent de très bonnes relations – et elles seront encore meilleures, affirmait le président roumain Klaus Iohannis, qui a reçu à Bucarest son homologue de Belgrade, Aleksandar Vučić. Les deux chefs dEtats ont discuté des rapports bilatéraux et des mesures nécessaires pour stimuler les relations économiques qui connaissent une évolution ascendante. Des interconnexions énergétique et de transport sont aussi importantes, a souligné le président roumain, qui a ajouté que cela facilite les échanges économiques entre les eux pays. Au sujet des Roumains de Serbie et des Serbes de Roumanie, M Iohannis a mentionné le fait quils ont un rôle très important, celui de renforcer le pont entre les deux pays. Les deux chefs dEtats ont également discuté des aspirations européennes de la Serbie et de la manière dont la Roumanie pouvait appuyer ce parcours européen. Le président roumain est davis que lon ne peut pas parler dévolution dans cette voie sans trouver de solution pour le dossier du Kosovo.



    Klaus Iohannis : « La solution ne peut pas venir de lextérieur, mais elle doit être examinée avec les acteurs importants. Quelle quelle soit, la solution se doit dêtre parfaitement juste, pour répondre au maximum aux attentes de toutes les parties ; il mest impossible dimaginer une solution pour le Kosovo qui soit refusée par les Serbes, ou par tout autre partie intéressée. »





    Rappelons que la Roumanie est un des cinq Etats de lUE à ne pas avoir reconnu lindépendance, proclamée voici 10 ans, de lancienne province serbe à population albanaise majoritaire. A son tour, le président de la Serbie a exprimé sa reconnaissance pour lappui offert par la Roumanie à la Serbie dans son parcours européen et a mentionné que Belgrade essaierait de trouver une solution de compromis.





    Justice en Roumanie





    LEtat roumain devrait toucher un milliard deuros suite aux saisies décidées dans les dossiers instruits par la Direction nationale anticorruption, a déclaré la cheffe de linstitution, Laura Codruta Kovesi. Elle a précisé que lorsquils évoquent des biens mis sous séquestre, les procureurs parlent de biens se trouvant sur le territoire de la Roumanie, alors que les malfaiteurs ont tendance à ouvrir des comptes à létranger. Ce sont les organes fiscaux de Roumanie qui doivent exécuter ces décisions au plus vite, a également précisé Laura Codruta Kovesi. En 2017, les procureurs ont placé sous séquestre des objets dont la valeur dépasse les deux cent millions deuros. A son tour, lors de la présentation du rapport dactivité du ministère Public en 2017, le procureur général de Roumanie, Augustin Lazar, a précisé que les procureurs avaient instruit un million 750 mille dossiers, dont 550 mille ont été traités. Près de 60 mille mis en examen ont été déférés à la justice. 35% dentre eux navaient pas respecté le Code de la route en raison notamment de linfrastructure routière précaire et du comportement des chauffeurs. M Lazar a également constaté une progression des cas de violence domestique et dinfractions commises par les mineurs. En effet, près de 4 mille mineurs ont été renvoyés en justice. Quant au rapport de la Commission européenne relatif à la justice de Roumanie, il note que « le caractère irréversible des progrès dans la lutte contre la corruption en Roumanie avait été récemment mis en danger. » Selon Bruxelles, le souhait de la majorité parlementaire de gauche de modifier les lois de la justice et les pressions intenses sur les magistrats « risquent daffecter lindépendance du système judiciaire et de détruire les progrès obtenus ces dix dernières années ».





    Economie de la Roumanie dans le contexte européen





    Des progrès limités – telle est la conclusion du rapport de la Commission européenne sur la manière dont la Roumanie a mis en oeuvre les recommandations de Bruxelles au plan économique. Selon le document, cette année, Bucarest devra faire des efforts notables pour respecter les obligations fiscales et collecter les impôts, de manière à pouvoir atteindre son objectif budgétaire à moyen terme. Dautre part, championne de la croissance économique dans lUnion européenne, après avoir enregistré une percée de 7% en 2017 par comparaison avec lannée précédente, la Roumanie connaîtra cette année aussi une avancée substantielle. Cest lavis récemment exprimé par la Banque centrale de Roumanie, selon laquelle cette croissance devrait ralentir à compter de 2019. LAgence dévaluation Standard&Poors partage cette analyse. Ainsi, la Roumanie pourrait enregistrer un taux de croissance de 4,7% en 2018, suivie par une autre, modérée, autour de 3,5% par an, dans lintervalle 2019-2021. Parmi les vulnérabilités mentionnées par les experts de lAgence figurent entre autres les changements politiques fréquents, mais ils soulignent que les nombreuses tentatives de modifier la législation sont les plus inquiétantes.





    Crise dimmunoglobulines en Roumanie





    Pour résoudre la crise dimmunoglobulines, à impact majeur sur la vie des personnes souffrant daffections du système immunitaire, la Roumanie a officiellement demandé laide des pays de lUnion européenne. Elle a activé le Mécanisme européen de protection civile, un instrument mis en place pour une gestion efficace des désastres, et aussi le Mécanisme de lOTAN. Comment la Roumanie est-elle arrivée dans cette situation ? Les producteurs qui assuraient plus de 80% de la consommation nationale se sont retirés du marché roumain, générant une crise qui na pas encore trouvé de solution. Dans le même domaine, celui de la santé, en Roumanie, le nombre des personnes décédées à cause de la grippe saisonnière approche à grands pas de la centaine, après avoir progressé un peu tous les jours de la semaine. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a affirmé que lon ne pouvait pas parler dépidémie de pour le moment.


  • Les mécanismes de l’économie roumaine

    Les mécanismes de l’économie roumaine

    L’économie roumaine se targue d’une croissance de 7% pour l’année 2017 par rapport à l’année précédente, la plus importante enregistrée lors des neuf dernières années, selon l’Institut national de la statistique.

    Si la Roumanie se positionne ainsi en tête du peloton des Etats de l’UE en termes de croissance économique, les analystes ne manquent pas de marquer leur scepticisme et de souligner les fondements fragiles de ces bons résultats. Parce que, d’une part, la croissance enregistrée repose en grande partie sur une consommation effrénée et que, d’autre part, croissance économique et développement ne vont pas toujours dans la même direction. « C’est bien la consommation des ménages, stimulée par la baisse des taxes et les augmentations salariales enregistrées dans l’intervalle, qui a représenté le moteur principal de cette croissance. En revanche, les investissements publics sont en berne et baissent pour la deuxième année consécutive », avertissait récemment la Commission européenne. Aussi, la Commission table sur une baisse prochaine du taux de croissance de la Roumanie, ramené à 4,5% pour cette année et à 4% pour l’année prochaine. Ces chiffres, similaires par ailleurs aux prévisions réalisées par la Banque Mondiale, sont parus dans les Prévisions économiques intermédiaires, bulletin édité par la Commission.

    Invité par Radio Roumanie, Dan Suciu, porte-parole de la Banque nationale de la Roumanie, explique qu’en effet, si on regardait attentivement, on constaterait que le moteur de cette croissance est dû en grande partie à la seule consommation des ménages.

    Dan Suciu : « En même temps, l’année dernière la production industrielle a battu des records. C’est la bonne nouvelle. Mais, d’un autre côté, il est certain que la hausse des prix enregistrée est à mettre en rapport avec cette hausse de la consommation, car vous le savez sans doute, l’accroissement de la demande fait monter les prix. Il s’agit d’un principe économique, on n’y peut rien. Maintenant, ce n’est pas que je sois opposé à la hausse des salaires, il ne s’agit pas de cela, mais je ne peux pas ignorer ses effets et ne puis m’empêcher de réagir. Parce que, voilà, bon, les salaires ont augmenté, c’est très bien, mais maintenant allons voir comment faire pour accroître de manière proportionnelle la productivité, pour refaire l’équilibre. Réfléchissons comment faire pour multiplier les moteurs de la croissance économique roumaine, parce qu’elle dispose certainement d’un potentiel de croissance qui ne peut pas être fondé sur la seule consommation ou encore sur la seule production industrielle. Et là, je vise en particulier les investissements publics, et encore bien d’autres éléments dont on dispose, mais que l’on a manqué de mettre en valeur pour l’instant. Nous avons misé sur un seul moteur de croissance, ou sur un moteur et demi. C’est largement insuffisant ».

    En outre, l’accroissement effréné de la consommation a induit des effets indésirables sur le déficit commercial qui, lui, a grimpé de 30% en 2017, comme Mugur Isarescu, le gouverneur de la Banque nationale ne manquait pas de le souligner lorsqu’il a présenté le dernier rapport sur l’évolution de l’inflation. Parmi les problèmes de nature structurelle mentionnés dans ce rapport, le gouverneur visait, en dehors de l’accroissement du déficit commercial, l’importance de la reconquête du marché intérieur par les producteurs roumains, plus urgente selon lui que la montée même des exportations, notamment dans le cas de l’industrie alimentaire.

    L’analyste financier Aurelian Dochia explique: « Evidemment, lorsqu’il est question de satisfaire les besoins de consommation des Roumains, on constate que plusieurs secteurs de l’économie ne sont pas capables de couvrir la demande de consommation. Sans doute, le meilleur exemple est celui de l’industrie agro-alimentaire, car elle a du potentiel de production. Le gouverneur de la Banque nationale lui-même a mentionné en ce sens la production de fruits, et notamment de pommes. Malheureusement, bien que nous ayons des superficies importantes de vergers à travers le pays, et que nous aurions la capacité de produire, ces fruits n’arrivent pas sur les étals de magasins, à cause notamment d’une organisation déficitaire des producteurs. »

    Un autre problème structurel souligné par Mugur Isarescu a trait aux tensions qui s’accumulent et aux dysfonctionnements du marché du travail.

    Quelles en sont les conséquences? Réponse avec Aurelian Dochia: « Ces derniers temps les tensions s’accentuent sur le marché du travail en raison du fait que la demande des sociétés ne peut plus être comblée, ni en termes de nombre de salariés, ni en termes de structure. Cela a sans doute des effets négatifs sur les coûts de la main d’œuvre et sur la structure de la production. Car nous ne pouvons pas prétendre de développer l’économie dans des secteurs ayant une valeur ajoutée importante, tels la production industrielle ou les services, si nous ne disposons pas de la main d’œuvre adéquate pour ces secteurs. Si nous ne trouvons pas de solution à ce problème, nous courons le risque de rester à jamais dans une zone de la production de l’économie à valeur ajoutée réduite. Cela se traduira, pour nous tous, par un niveau de développement et un revenu par d’habitant qui n’approche même pas le niveau moyen de l’UE. »

    Notons pour terminer qu’au second semestre de 2017, la Roumanie a connu une des croissances du taux d’inflation les plus rapides d’Europe, à savoir une montée de 0,9 à 3,3% en six mois seulement. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Evolutions contradictoires de l’économie roumaine

    Evolutions contradictoires de l’économie roumaine

    Les évolutions récentes de l’économie roumaine brossent un tableau assez contradictoire. D’une part, on remarque une croissance économique soutenue, alors que, d’autre part, le leu, la monnaie nationale, touche des minima historiques par rapport à la monnaie unique européenne. Aussi, la Banque nationale annonce que l’inflation dépassera jusqu’à la fin de l’année les valeurs initialement annoncées.

    Quelles seraient alors les perspectives de l’économie roumaine ? Essayons de trouver quelques éléments de réponse chez nos économistes.

    Constantin Rudniţchi, journaliste et analyste économique, nous a récemment offert quelques explications sur cette croissance économique effrénée, lors d’un débat organisé par la chaîne publique de la Radio roumaine : « Si on regarde du côté de la création du PIB, c’est-à-dire du côté des secteurs qui y participent le plus, on voit tout d’abord l’industrie – et on parle de l’industrie en général, et ce bien qu’en Roumanie on a de plus en plus le sentiment aigu d’une désindustrialisation galopante… Mais la Roumanie a encore son industrie, et elle se porte bien. L’industrie a un apport d’à peu près un quart de la valeur ajoutée de tout ce qui se produit en Roumanie. Donc, voilà, il y a l’industrie. Deuxièmement, on constate une expansion dans la zone des services, et notamment dans les technologies de l’information. J’ajouterais encore ici de très bons résultats obtenus par les transporteurs, le fret, surtout ceux qui travaillent à l’étranger, dans toute l’Europe, ce qui aide la balance commerciale. Car eux aussi, ce sont de véritables performers et ils contribuent de manière substantielle à la croissance économique, étant également les bénéficiaires de cette dernière. Si on regarde de plus près qui sont ces exportateurs, nous découvrons des domaines assez éclectiques. Il y a certes l’industrie automobile, mais pas qu’elle. On a donc ces industries, on a les compagnies étrangères, les multinationales qui, souvent, produisent en Roumanie et exportent leur production en partie. Et puis, il y a autre chose, ces deux, trois dernières années, nous avons basé notre croissance économique sur l’augmentation des salaires et sur la baisse de certains impôts. Et cela aussi a bien évidemment favorisé la consommation. »

    Mais l’accroissement de la consommation a également mené à une hausse des importations, l’économie roumaine devenant de plus en plus dépendante de la conjoncture européenne. Dans la zone euro, pendant la dernière année, le taux d’inflation a triplé, atteignant 1,5% le mois dernier par rapport à 0,5% au mois d’octobre 2016. D’un autre côté, on remarque une montée du prix du pétrole et une progression des prix des produits agricoles importés suite à la mauvaise météo de l’année en l’Europe de l’Ouest.

    Constantin Rudniţchi: « L’estimation de l’inflation réalisée récemment par la Banque nationale est de 2,7% cette année. Je ferais là un bref commentaire. On est dans une situation très intéressante. En effet, dans les années 90, l’inflation était à 3 chiffres, on avait une inflation de 110, 120%… Mais la manière dont les gens prenaient la chose était différente, ils y étaient habitués. Là, je ne sais pas, on passe d’un taux d’inflation d’1% ou de 0,5% voire même de -0,5% à un taux de 1,7%, mais on n’est plus habitués à de tels mouvements de yo-yo. En termes statistiques, cela n’a pas l’air de grand-chose, mais dans la réalité, la perception est différente. Je pense que le problème principal est lié à la consommation de produits d’importation, ce qui met à rude épreuve la balance commerciale, dont le déficit est déjà assez important. Certes, pour ce qui est du déficit, la source des problèmes est à retrouver dans les recettes et les dépenses de l’Etat. Je m’attends à ce que l’on puisse se placer sous la barre des 3% du PIB. La croissance économique n’a malheureusement pas accru les recettes de l’Etat. Mais le plus gros problème lié au déficit budgétaire, c’est, à mon sens, le fait que la Roumanie a échoué à attirer des fonds européens cette année, et ce manque à gagner, ces fonds, auraient pu équilibrer un peu la balance commerciale et le déficit. »

    En même temps, la Roumanie enregistre une dépréciation de la monnaie nationale, qui a atteint son plus bas niveau historique devant la monnaie européenne.

    Andrei Rădulescu, l’économiste en chef de la Banque Transilvania, l’un des plus importants opérateurs du marché financier, explique : « On va tout d’abord remarquer que lors de la dernière réunion de politique monétaire de cette année, qui a eu lieu très récemment, la Banque centrale a tiré la sonnette d’alarme quant au fait qu’il sera impossible de contrôler efficacement et simultanément trois variables importantes : les réserves, le taux directeur et le taux de change. Si on regarde de l’autre côté, vers l’économie réelle, ces derniers trimestres, on assiste à une détérioration des équilibres dans l’économie nationale, qu’il s’agisse de l’équilibre interne, de la situation des finances publiques ou encore de la position externe de l’économie roumaine ou encore du déficit de compte courant. Alors, dans ce contexte, la dépréciation de la monnaie nationale contribue à contrecarrer au moins l’un des facteurs, c’est-à-dire la position compétitive de l’économie roumaine, les importations devenant, du coup, plus chères, ce qui aura, par conséquent, un effet positif sur l’évolution future du déficit. »

    Les prochains mois on verra de manière plus exacte dans quelle mesure ces évolutions affecteront la stabilité de l’économie roumaine. Les prévisions de la Commission européenne sont plutôt inquiétantes à cet égard. Ces incertitudes pèsent également sur les chances de voir la Roumanie rejoindre le club des Etats membres de la zone euro très prochainement. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La semaine du 04 au 09 septembre 2017

    La semaine du 04 au 09 septembre 2017

    L’état de l’économie roumaine

    Le premier ministre social-démocrate roumain Mihai Tudose a présenté l’état de l’économie nationale aux élus des deux Chambres du parlement de Bucarest, répondant ainsi à la demande du principal parti d’opposition, le Parti national libéral. Dans son discours, le chef du gouvernement a souligné que la croissance économique enregistrée cette année est de 5,8%, la plus élevée d’Europe, et que les investissements dépassent ceux de l’année passée. Le secteur privé a créé un nombre plus grand d’emplois et les mesures budgétaires et fiscales adoptées ont pris en compte les engagements extérieurs de la Roumanie – a encore précisé le premier ministre, qui a aussi rappelé les majorations salariales et des retraites appliquées par le pouvoir. Les sociaux-démocrates affirment que l’Exécutif investit dans le développement, en assumant un programme qui donne une image très réaliste des réformes à opérer dans les prochaines années. Les représentants de l’opposition ont contesté la gestion de l’économie du pays et affirmé que la réalité n’était pas celle présentée par le Parti social-démocrate. Pour respecter le déficit budgétaire arrêté par les traités européens, le gouvernement devra mettre une croix sur certaines mesures de son programme, mettent-ils en garde.

    Visite à Bucarest de la commissaire européenne en charge de la Politique régionale, Corina Creţu

    En visite à Bucarest, la commissaire européenne en charge de la Politique régionale, Corina Creţu, a mis en garde contre la lenteur de la préparation et de la mise en œuvre des projets. Des avancées existent mais elles sont timides, a dit la commissaire européenne : « Toutes les autorités nationales de gestion et de contrôle ont été accréditées pour l’enveloppe de 23 milliards d’euros allouée à la Roumanie pour la période 2014-2020. Cet été, la Commission a déjà remboursé 95 millions d’euros notamment pour les PME et l’assistance technique. Nous sommes en train d’analyser des demandes de remboursement pour un montant de 350 millions d’euros, qui doivent être versés le plus rapidement possible », a dit Corina Cretu. Selon elle, d’ici la fin de l’année, la Roumanie pourrait attirer un milliard d’euros des fonds de développement et de cohésion.

    Démission au gouvernement de Bucarest

    Le ministre social-démocrate de la défense, Adrian Ţuţuianu, a démissionné cette semaine, à la demande du premier ministre, Mihai Tudose, suite à un communiqué du ministère de la défense. Celui-ci a répondu ainsi à une sollicitation des médias, affirmant que les personnels de l’institution allaient toucher, le 15 septembre, juste leurs salaires. En revanche, l’indemnité de nourriture et les remboursements de loyers ne devraient pas se retrouver dans les sommes finales; de même les contributions à la sécurité sociale et l’impôt sur le revenu ne seraient pas non plus versés au budget de l’Etat. Tous ces arriérés doivent être payés le 25 septembre, selon le communiqué du ministère de la Défense. Les médias et l’opposition de droite ont tout de suite affirmé qu’il n’y avait plus d’argent pour les salaires des militaires. Le chef du gouvernement a reproché à Adrian Ţuţuianu la communication défectueuse. « Je suis désolé, mais nous parlons d’un élément essentiel de la sécurité nationale, nous parlons de l’armée de la Roumanie, pays membre de l’OTAN. Comment peut-on sortir devant les gens avec un tel message ? », s’est-il interrogé. Mihai Tudose a assuré que le budget du pays disposait de suffisamment d’argent pour la Défense, à laquelle avaient été accordés 2% du PIB. Les experts craignent, cependant, que ces malentendus du ministère de la défense ne cachent une réelle pénurie de liquidités, malgré une croissance économique record.

    Réactions à la nouvelle loi de l’enseignement adoptée par l’Ukraine

    Le ministère roumain des Affaires Etrangères a pris note avec inquiétude de la nouvelle loi de l’enseignement adoptée le 5 septembre 2017 par la Rada suprême de Kiev, soit le parlement ukrainien. Bucarest s’inquiète notamment de l’article numéro 7 qui vise l’utilisation des langues des minorités nationales dans l’enseignement et qui, dans sa forme actuelle, met en question toute forme d’éducation dans ces langues. Le ministère pour les Roumains de la diaspora dit suivre avec préoccupation l’évolution de ces modifications législatives qui introduit un nouveau système d’enseignement et élimine les langues des minorités dans les lycées et les universités, en faveur de l’ukrainien. Dans ce contexte, la ministre pour les Roumains de la diaspora, Andreea Pastârnac, a souligné l’importance de l’éducation dans la langue maternelle pour la communauté roumaine, une des minorités les plus importantes de ce pays, d’un point de vue culturel, historique et démographique. C’est pourquoi, le thème de l’enseignement en langue maternelle pour les ethniques roumains d’Ukraine figurera en priorité à l’agenda du secrétaire d’Etat Victor Micula qui doit se rendre à Kiev la semaine prochaine pour parler de la minorité roumaine de ce pays. La communauté roumaine d’Ukraine compte près d’un demi-million de personnes.

    Le Festival Enescu

    Jusqu’au 24 septembre, plus de trois mille musiciens roumains et étrangers des plus réputés se produisent à Bucarest et dans sept autres grandes villes de Roumanie, dans 80 concerts et récitals, dans le cadre du Festival international de musique classique George Enescu. L’évènement a pour président d’honneur le célèbre chef d’orchestre Zubin Mehta, tandis qu’un autre chef d’orchestre renommé, Vladimir Jurowski, en sera le directeur artistique. C’est sous la baguette de ce dernier que l’Orchestre philharmonique de Londres a ouvert le festival avec la version concertante de l’opéra « Œdipe » de George Enescu. Cette semaine, l’affiche du festival a inclus des concerts de l’Orchestre national russe, l’Orchetsre philharmonique tchèque, l’Orchestre roumain de la jeunesse, le Pittsburgh Simphony Orchestra et l’Orchestre de chambre de Lausanne. Radio Roumanie est le seul média de Roumanie à diffuser en direct les concerts du Festival Enescu – organisé pour la première fois en 1958, suspendu en 1971 par le régime communiste de l’époque et repris après la chute de ce régime en 1989. Le Festival a lieu tous les deux ans. (Corina Cristea)

  • Opinions sur l’état de l’économie roumaine

    Opinions sur l’état de l’économie roumaine

    Ce fut à la demande du principal parti de l’opposition de Roumanie, le Parti national libéral que le premier ministre, le social-démocrate Mihai Tudose a présenté aux élus nationaux l’état de l’économie roumaine. Selon les libéraux Ces explications étaient nécessaires en raison des inquiétudes quant au fait que la Roumanie pourrait connaître à l’avenir une crise économique similaire à celle de 2009. Cette hypothèse a été rejetée par Liviu Dragnea, le leader du Parti Social Démocrate, principal parti de la coalition gouvernementale. A son avis, l’économie roumaine ne se confronte pas à des problèmes majeurs.

    C’est autour de cette même idée que le premier ministre roumain a conçu son discours au Parlement, le premier depuis l’installation de son cabinet il y a quelques mois seulement. Mihai Tudose a souligné que la croissance économique s’était chiffrée cette année à 5,8%, soit le taux le plus élevé d’Europe et que les investissements étaient supérieurs à ceux de l’année dernière. Davantage d’emplois ont été créés dans le secteur privé et toutes les mesures adoptées dans les domaines budgétaire et fiscal ont tenu compte des engagements assumés par la Roumanie, a souligné Mihai Tudose.

    Mihai Tudose : « Le déficit, huit mois depuis le début de l’année, est de moins 0,77 par rapport à un déficit assumé de moins 2,95. La dette publique est de 37%, soit la troisième la plus réduite de l’UE, la plus élevée étant de 60%. »

    Cette situation économique présentée par le chef du cabinet a été évidemment bien reçue par les sociaux-démocrates. Aux dires de l’ex-ministre des Finances, le député Viorel Stefan, l’actuel gouvernement investissait dans le développement du pays, en s’assumant un programme qui illustre parfaitement les réformes à mettre en œuvre dans les années à venir.

    Les représentants de l’opposition ont pourtant contesté la manière dont le gouvernement gérait l’économie du pays. Mécontente par les réponses du premier ministre, la députée libérale Raluca Turcan a précisé que la situation économique réelle ne correspondait pas à l’image présentée par le PSD. Les libéraux critiquent entre autres la réintroduction d’une accise sur les carburants.

    Le député de l’Union sauvez la Roumanie, Claudiu Nasui a critiqué la manière dont le gouvernement Tudose gérait l’économie : « Les chiffres présentés par le premier ministre de la Roumanie sont une fantaisie, une image irréelle. Si les choses vont tellement bien, si la croissance est tellement importante et si la situation est tellement rose, pourquoi faut-il augmenter les taxes, conformément aux récentes propositions du gouvernement ? ».

    A son tour, le leader des députés du Parti du Mouvement Populaire, Eugen Tomac a déclaré qu’afin de respecter le déficit budgétaire assumé, l’Exécutif serait sans nul doute obligé à sacrifier plusieurs mesures du programme de gouvernance. Enfin le député de l’Union démocrate des Magyars de Roumanie, Erdei Istvan a demandé à l’Exécutif d’assurer de la prédictibilité dans la législation fiscale. (Trad. Alex Diaconescu)

  • 04.09.2017

    04.09.2017

    Débats – Le premier ministre roumain, Mihai Tudose, participe aujourd’hui, pour la première fois depuis l’installation de son gouvernement, à la session de questions/réponses « L’heure du premier ministre », à la Chambre des députés. Il y présentera l’état de l’économie nationale, à la demande des élus du Parti national libéral, d’opposition. Les priorités de la coalition au pouvoir pour la prochaine période comportent plusieurs projets législatif concernant la justice, les retraites, la mise en place de la Chambre de commerce de la Roumanie, le budget de l’Etat et le référendum sur la redéfinition de la famille dans la Constitution du pays. Le pouvoir achèvera la liste des objectifs nationaux stratégiques, pour qu’une série d’investissements majeurs puissent être financés et réalisés rapidement. Selon le premier ministre Mihai Tudose, la liste sera complétée avec la compagnie «Aéroports de Bucarest », la compagnie aérienne Tarom et l’autoroute Bucarest – Brasov.

    Réunion – Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Meleşcanu, participe au Forum stratégique et à la réunion informelle des ministres des affaires étrangères des Etats du Processus de coopération en Europe du sud-est (SEECP), qui ont lieu, les 4 et 5 septembre, à Bled, en Slovénie. Un millier de participants de 70 pays, dont des leaders politiques, des représentants du milieu des affaires, d’organisations internationales et d’ONG, ainsi que du monde académique, débattent, au Forum stratégique, de thèmes concernant l’avenir de l’Europe et la situation sécuritaire sur notre continent et dans le monde, dans le contexte des attaques terroristes, de la crise migratoire et du Brexit.

    Manifestation – Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, dimanche soir, devant le palais du gouvernement de Bucarest, pour protester contre le projet de modification des lois de la justice et l’essai de retirer la candidature du site minier de Roşia Montană de la procédure d’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce mois, s’ouvre, à une Cour internationale d’arbitrage, le procès par lequel la compagnie canadienne Gabriel Resources demande à l’Etat roumain de lui payer 4,4 milliards de dollars de dommages et intérêts pour l’impossibilité de mettre en œuvre le projet d’exploitation de l’or à Roşia Montană justement à cause du dépôt de la candidature du site à l’UNESCO. Des manifestations ont également eu lieu à Cluj (nord-ouest) et Braşov (centre).

    Coréé du Nord – Le secrétaire américain à la défense, James Matthis, a averti la Corée du Nord que toute menace contre les Etats Unis et leurs alliés produirait une riposte massive et écrasante. Il a fait ces déclarations après avoir informé le président Donald Trump sur les options militaires américaines suite au dernier essai nucléaire, le plus puissant, effectué jusqu’à présent par Pyongyang. Le régime nord-coréen a annoncé avoir testé une bombe à hydrogène, qui pourrait être installée sur le nouveau type de missile balistique intercontinental dont il dispose. L’essai nucléaire nord-coréen a été durement critiqué par la communauté internationale, notamment par l’Union européenne et les Etats Unis. Le ministère roumain des affaires étrangères a exprimé sa profonde inquiétude quant aux actions provocatrices des autorités de Pyongyang, qu’il qualifie de violations graves des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui font monter la tension dans la Péninsule coréenne à un niveau jamais atteint ces dernières années.

    Festival – Le Festival international de musique classique « George Enescu », dont Radio Roumanie est coproducteur, se poursuit à Bucarest. Le Chœur académique Radio, dirigé par Ciprian Ţuţu, se produit aujourd’hui, aux côtés de l’Orchestre national de Russie, sous la baguette de Mikhaïl Pletnev.

    Tennis – Le Roumain Horia Tecau et sa partenaire américaine CoCo Vandeweghe se sont qualifiés dans les quarts de finale de l’épreuve de double mixte de l’US Open, dernier tournoi du Grand Chelem de l’année. Ils ont eu raison de la paire Nenad Zimonjic (Serbie)/Yung-Jan Chan (Taïwan), mais ils devront affronter désormais le duo Timea Babos (Hongrie)/Bruno Soares (Brésil). Pour sa part, Horia Tecau joue également dans les quarts de finale de l’épreuve de double masculin de l’US Open, aux côtés de son partenaire de longue date, le Néerlandais Jean-Julien Rojer. Au double féminin, la Roumaine Monica Niculescu et Su WEI Hsieh (Taïwan) sont elles aussi arrivées dans les quarts de finale où elles doivent rencontrer la paire Sania Mirza (Inde)/Shuai Peng (Chine).

    Football – La Roumanie affronte aujourd’hui, en déplacement, le Monténégro, dans le groupe E de qualification à la Coupe du monde de football de l’année prochaine. Vendredi dernier, à Bucarest, les tricolores se sont adjugé la victoire devant l’Arménie. Quatrième dans son groupe, la Roumanie n’a plus que des chances théoriques de se qualifier, dans un groupe dont le leader est la Pologne. Le sélectionneur de la nationale roumaine, l’Allemand Christopher Daum, est toujours plus contesté par le public, les spécialistes et les journalistes, à cause des mauvais résultats des tricolores dans la campagne de qualification actuelle.

    Météo – Ce
    lundi, en Roumanie, les températures sont en baisse dans toutes les régions, et
    il fait même frais dans l’ouest, le nord et le centre, où il pleut. La pluie
    est aussi présente en montagne. Le thermomètre ne grimpera pas au-delà de 27°.
    A Bucarest, il y avait 21° à midi.

  • Evaluations et évolutions économiques

    Evaluations et évolutions économiques

    La Roumanie a connu un processus continu de rattrapage des décalages qui la séparent des pays développés, y compris pendant la crise financière globale. C’est ce qu’a déclaré le vice-gouverneur de la Banque centrale roumaine, Liviu Voinea, lors de la conférence organisée à Bucarest et intitulée La Roumanie – 10 ans d’appartenance à l’UE. Progrès, perspective de développement, défis. En matière de politique monétaire, il n’y a pas d’autre choix pour la Roumanie que d’intégrer la zone euro, chose assumée au moment de l’entrée dans l’Europe communautaire, a précisé Liviu Voinea.

    Liviu Voinea : « La place de la Roumanie est à l’intérieur de cette zone de la monnaie unique et la décision de l’intégrer a été prise dès l’entrée dans l’UE. Le passage à l’euro n’est pas pour autant la panacée. Il n’amène pas d’emblée le bien-être. Cette prospérité, c’est à nous de l’assurer avant même de rejoindre la zone euro. Pour ce faire, il faut poursuivre les réformes structurelles, afin d’obtenir une meilleure convergence entre revenus et structure de l’économie et de nous rapprocher des conditions spécifiques d’une zone monétaire optimale ».

    L’adhésion à la zone euro ne se résume pas au remplacement de la monnaie. Elle représente un processus complexe, aux retombées diverses et profondes et qui ne saurait être enclenché que par le biais d’une décision politique reposant sur un large consensus de la société. Présent à la conférence mentionnée, l’adjoint à l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Dean Thompson, a souligné le fait que la Roumanie jouit d’une grande stabilité sur le marché financier. Et lui d’ajouter que l’actuel contexte favorisera les investissements étrangers et permettra au pays d’absorber les fonds européens octroyés pour la période 2014 – 2020. De l’avis de Dean Thompson, les autorités de Bucarest devraient encourager la diaspora à investir dans le pays natal, à condition d’offrir un milieu compétitif et dépourvu de corruption. Par ailleurs, l’officiel américain s’est dit confiant dans le développement de l’infrastructure, ce qui permettra à la Roumanie d’occuper une place de premier rang dans l’équation énergétique européenne.

    Achim Troster, adjoint à l’ambassadeur de l’Allemagne à Bucarest, estime lui aussi que la Roumanie dispose d’un potentiel de croissance important, qu’il faudrait mettre en valeur. L’Allemagne souhaite que la Roumanie devienne un partenaire plus fort et plus moderne, à même de contribuer activement au renforcement de l’UE et à l’avenir de celle-ci, a affirmé Achim Troster.

    Une étude réalisée par la société KeysFin, basée à Bucarest, révèle que l’agriculture roumaine est toujours plus profitable. En six ans, le volume des affaires dans le secteur céréalier a doublé. En 2015 il se chiffrait à plus de 16 milliards de lei (soit près de 3 milliards et demi d’euros). Le nombre des sociétés travaillant dans ce domaine a augmenté de près de 30% par rapport à 2009. On dénombre à présent quelque 7.000 compagnies qui emploient plus de 40.000 personnes. Enfin, selon les dernières données en date fournies par la Commission européenne, en mai 2017 la Roumanie était le principal exportateur de céréales de l’UE.

  • Les risques économiques, sous la loupe de la Banque Nationale de Roumanie

    Les risques économiques, sous la loupe de la Banque Nationale de Roumanie

    Le rapport sur la stabilité financière du pays a récemment été présenté par le vice-gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Liviu Voinea. Selon celui-ci, le pays a connu une des croissances économiques les plus importantes d’Europe.

    Liviu Voinea: « La Roumanie a une bonne situation macro-économique ; toutefois, les risques à l’adresse de sa stabilité financière, bien qu’ils soient à la baisse, sont significatifs. La croissance économique est soutenable, le risque d’une détérioration rapide de la confiance des investisseurs dans les économies émergentes est toujours élevé, enregistrant même une légère hausse depuis notre dernier rapport d’avril 2016, alors que les banques ont continué d’éliminer les crédits non performants ».

    Selon le même rapport, le risque de l’instabilité législative dans le secteur financier et bancaire a diminué suite à la décision de la Cour constitutionnelle de Roumanie en ce qui concerne la loi des crédits hypothécaires, qui permet aux Roumains de rendre leur logement à la banque s’ils ne peuvent plus payer les mensualités. En octobre dernier, la Cour constitutionnelle a décidé que, pour les crédits hypothécaires contractés depuis 2011, c’était au tribunal de décider pour chaque cas individuel si la loi en question pouvait être appliquée ou non. Le risque associé à cette loi s’est donc estompé, tout comme celui associé à la conversion en lei des crédits en francs suisses, alors qu’en avril 2016 on estimait que ces deux lois présentaient des risques majeurs pour les banques roumaines, souligne le vice-gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Liviu Voinea.

    Liviu Voinea: « Pour les banques, les pertes s’étaleront sur plusieurs années, suite à la décision de la Cour constitutionnelle. Tant que les décisions seront individuelles, on ne peut plus considérer ces deux lois comme pouvant causer des pertes, dans le sens des normes européennes visant les provisions ».

    Pour sa part, le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isarescu, ajoute : « Nous avons été parmi les premiers à dire que nous avions une très bonne situation macroéconomique. Tout le long de ma carrière, la Roumanie n’a jamais connu de situation macroéconomique meilleure. Jamais, ces 26 dernières années. Mais c’est toujours pour la première fois ces 26 dernières années que l’on a tant de risques. Et ce ne sont pas de petits risques, ce sont de grands. Parce que, plus on est haut, plus c’est dangereux, n’est-ce pas ? Si on tombe de haut, le risque est assez grand, c’est ce que la société roumaine doit comprendre. Nous vivons donc un paradoxe. La situation macroéconomique est bonne, mais le risques et les tensions macroéconomiques sont énormes aussi ».

    Sur cette toile de fond, il est essentiel de protéger les équilibres macroéconomiques et la stabilité du secteur financier, affirme Mugur Isarescu, parce que tout dérapage mène, tôt ou tard, à des corrections douloureuses. Il a souligné à nouveau l’importance des réformes structurelles, en vue de stimuler le potentiel de croissance économique de la Roumanie en tant qu’unique moyen viable pour assurer un développement soutenable du pays. Sur le plan mondial, la volatilité est le mot qui décrit le mieux la situation au niveau politique, économique et géopolitique, ont conclu les représentants de la Banque centrale roumaine. Les principaux défis auxquels se confronte l’Europe et non seulement l’Europe sont liés à la croissance trop rapide des crédits en Chine, au Brexit, aux élections de mai dans plusieurs pays européens et à la situation du système bancaire européen.

    L’économiste en chef de la Banque Mondiale à Bucarest, Catalin Pauna, affirme que le risque que la Roumanie soit confrontée à une procédure de déficit excessif est notable, si la tendance actuelle en termes de politiques est maintenue.

    Catalin Pauna : « Presque tous les pays ont promu ces derniers temps des politiques de réduction des déficits fiscaux. Les prévisions concernant la Roumanie vont dans une direction diamétralement opposée, dans le sens où la Commission européenne anticipe le risque d’un déficit supérieur à 3%, ce qui engendre automatiquement le déclenchement de la procédure de déficit excessif. Ce qui plus est, en 2017, notre déficit fiscal pourrait être supérieur à la moyenne de l’UE, ce qui ne s’est plus passé depuis longtemps. Donc dans les conditions des politiques actuelles, je dirais que ce risque de dépasser le seuil des 3% de déficit budgétaire est significatif. Ce que nous pouvons faire, c’est évidemment de corriger une série de politiques. »

    Et pourtant, Catalin Pauna affirme que si le gouvernement applique les mesures à sa disposition – améliorer la collecte des taxes et des impôts, accroître l’efficacité des dépenses publiques et réorganiser les priorités budgétaires – la Roumanie pourrait facilement éviter un déficit budgétaire supérieur aux 3% du PIB. D’ailleurs, les représentants du nouveau gouvernement, dirigé par le social-démocrate Sorin Grindeanu, prévoient cette année un déficit budgétaire inférieur à 3%. (Trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)

  • L’année économique 2016 (troisième partie)

    L’année économique 2016 (troisième partie)

    La semaine dernière, nous avons passé en revue les principaux événements économiques du premier semestre de l’année dernière, en insistant notamment sur les investissements des groupes américains Ford et 8X8, de la société allemande Daimler ou encore du consortium européen Airbus Hélicoptères. Il est temps de jeter un coup d’œil sur les derniers mois 2016 pour dont voici les principales performances économiques.
    Et on commence par le groupe français Faurecia qui a inauguré le 20 septembre, à Ramnicu Vâlcea, sa quatrième fabrique en Roumanie. Une entreprise qui embauche 1300 personnes produira des tapisseries pour des clients comme Peugeot, Renault et Volkswagen.

    Le fabricant italien de pneus Pirelli, présent sur le marché roumain depuis 2005, a inauguré le 30 septembre, à Slatina, une nouvelle unité de production. Avec 555 millions d’euros investis jusqu’à présent en Roumanie, Pirelli a créé plus de 2200 emplois à Slatina. Le fabricant figure parmi les plus modernes d’Europe et dispose d’une technologie de production ultra moderne.

    Début octobre, le FMI a révisé à la hausse, de 4,2 à 5%, ses estimations relatives à la croissance de l’économie roumaine. Le grand bailleur de fonds a également averti qu’au pic de croissance économique enregistré en 2016 par la Roumanie s’ajoutera cette année une période de ralentissement pouvant chuter jusqu’à 3,8% et restant pourtant légèrement supérieure aux 3,6% prévus en avril. Pourtant, notre pays continuera à afficher, en 2017 aussi, le rythme de croissance économique le plus élevé d’Europe. Pour 2018, le Fonds estime une croissance de l’économie roumaine de 3,3%. A cela vient s’ajouter une bonne nouvelle côté chômage dont le taux est en baisse progressive depuis 2015 déjà, de 6,8 à 6,4% en 2016 et à 6,2% en 2017.

    Le géant américain Amazon a inauguré l’année dernière un nouveau centre de développement et technologie, dans la ville de Iaşi. A cette occasion, la compagnie a annoncé, le 7 octobre, la création pour ce centre de 13000 mètres carrés, de 400 emplois sur les trois prochaines années. La société est installée en Roumanie depuis 2005, et elle y emploie déjà 600 salariés. La campagne de recrutement chez Amazon offre de nouvelles opportunités de carrière aux ingénieurs et développeurs de logiciels, aux experts en commerce, aux chercheurs et aux managers.

    Le 8 octobre, l’agence de notation Standard and Poor’s confirmait la note de la dette gouvernementale en devises et en monnaie nationale à court et à long terme de la Roumanie à BBB – , avec une perspective stable. Pourtant, l’agence a averti que la politique d’allègement fiscal adoptée par le gouvernement risquait d’entraîner une majoration du déficit fiscal et extérieur.

    Et nous voici arrivés début novembre quand la BERD a prévu une croissance de 4,8% de l’économie roumaine avant la fin de l’année, le taux le plus élevé d’Europe. «La croissance économique a continué son accélération, soutenue par la demande intérieure. La consommation privée a contribué plus que prévu à la croissance économique, dans le contexte d’une amélioration des revenus sur fond d’un taux d’inflation à la baisse, des majorations salariales et d’un allègement fiscal. En plus, la consommation est alimentée par les hausses salariales dans le secteur sanitaire prévues pour le mois d’août et par la diminution des contributions à la sécurité sociale à partir de 2017» peut-on lire dans le rapport de la BERD sur la Roumanie.

    Quelques jours plus tard, plus précisément le 9 novembre, la Commission Européenne a révisé à la hausse d’un point de pourcentage ses estimations visant la croissance économique roumaine en 2016, qui devrait grimper à 5,2% avant de baisser à 3,9% en 2017 et à 3,6% en 2018. «La croissance réelle du PIB figure parmi les plus importantes de l’UE et il est prévu qu’elle reste dynamique à l’avenir aussi, grâce à l’allègement fiscal et aux majorations salariales. On s’attend également à une hausse du taux d’inflation au fur et à mesure que les effets des dernières réductions de taxes s’atténuent. Par ailleurs, Bruxelles préconise une hausse du déficit budgétaire suite à la baisse des taxes et aux majorations salariales dans la fonction publique» peut-on lire dans le rapport de la Commission.

    Le 25 novembre, le groupe Allianz a racheté 30% du paquet majoritaire d’actions de la société de distribution d’électricité et de gaz dans le nord de la Roumanie, E.ON Distributie Romania. Suite à cette transaction, E.ON détiendra 56,5% des actions de E.ON Distributie Romania, tandis que 13,5% des actions reviendront au ministère de l’Energie.

    Six ans après le lancement de leur premier modèle de SUV, les usines Dacia Groupe Renault ont atteint le 13 décembre la barre mythique d’un million de Duster vendues. A ce jour, la Duster contribue au rayonnement mondial du groupe Renault, étant distribuée aussi bien en Europe qu’en Amérique. Le modèle est fabriqué également en Colombie et au Brésil. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Le milleu d’affaires roumain – progrès et défis…

    Le milleu d’affaires roumain – progrès et défis…

    Sur les 190 économies passées au crible par les équipes de la Banque Mondiale dans son rapport Doing Business 2017, la Roumanie s’en tire plutôt bien. Elle se classe 36e avec un total de 74,26 points, devançant des pays comme la Bulgarie – 39e, la Hongrie – 41e, la Belgique – 42e, l’Italie – 50e ou encore la Turquie – 69e. Pourtant, dans l’édition 2017 du rapport de la Banque Mondiale qui évalue chaque année la facilité à faire des affaires d’un pays à un autre, la Roumanie est devancée par des pays tels la Pologne – 24e, la Tchéquie – 27e, la Slovénie – 30e, la Slovaquie – 33e ou encore le Kazakhstan – 35e. Bien qu’avec un score pour 2017 de 0,14 points de moins par rapport à l’année dernière, la Roumanie n’a perdu qu’une seule position parmi les pays pris en compte par la Banque Mondiale.

    Selon les experts de cette dernière, la Roumanie a enregistré des progrès dans le domaine des taxes, ce qui l’a propulsée de 4 positions par rapport à l’année dernière, tandis que les problèmes visant les facilités pour lancer une entreprise lui ont fait perdre 11 positions. Dans ce cas, la procédure s’est alourdie notamment après une majoration du temps nécessaire à faire enregistrer la TVA», peut-on lire dans le rapport de la Banque Mondiale. Par ailleurs, selon le rapport Global Entrepreneurship Monitor qui a décortiqué l’activité entrepreneuriale dans 60 pays, en Roumanie, «un entrepreneur a besoin de presque 12500 dollars en moyenne pour démarrer une affaire, une somme supérieure à celle requise en Pologne, Suède, Bulgarie, Croatie ou Hongrie, mais inférieure à celle investie en Allemagne, Italie ou Norvège ». Or, ce niveau élevé des coûts explique souvent le nombre limité des PMEs qui représentent partout le souffle d’une économie. La Roumanie compte seulement 30 PMEs par millier d’habitants, ce qui la place en avant-dernière position parmi les autres pays communautaires où la moyenne est de 54 entreprises par millier d’habitants, peut-on lire dans un rapport de Ziarul financiar.

    Le premier ministre Dacian Ciolos précise: « Nous avons mis en place des schémas d’aides d’État visant la création d’emplois dans les petites entreprises. On pense notamment aux sociétés roumaines qui encouragent la création d’emplois ou aux sociétés nationales travaillant avec des partenaires étrangers. On prépare aussi un schéma d’aide d’État à mettre en place d’ici l’année prochaine, que l’on financera jusqu’en 2020 à hauteur de 200 millions d’euros environ du budget public. C’est un schéma qui visera surtout les investissements moyens d’un montant d’un à cinq millions d’euros et qui, espérons-le, attirera de plus en plus de sociétés roumaines à même de se développer.»

    Par ailleurs, pour la première fois depuis 2009, l’assureur crédit COFACE a réévalué positivement la Roumanie de B à A4 dans le domaine du risque du milieu des affaires. Pourtant, l’amélioration découle d’un excès de consommation, ce qui risque de provoquer de grands déséquilibres. Le qualificatif A4 indique de possibles fragilités économiques et financières dans un contexte politique tendu et dans un milieu des affaires en proie à des lacunes législatives. N’empêche, la probabilité de défaut de paiement dans le cas des entreprises atteint un niveau raisonnable. Dans la catégorie recommandée aux investisseurs, A4 représente l’indicateur le plus bas.

    Malgré cette réévaluation positive, le représentant de Coface Roumanie, Eugen Anicescu, tire la sonnette d’alarme quant aux risques associés à une croissance fondée sur la consommation : « La relance aussi bien du milieu économique que de celui des affaires et des liquidités découle principalement d’une évolution positive du PIB fondée sur la consommation. Les dernières hausses du salaire moyen, l’allègement fiscal, tout cela a alimenté la consommation, en injectant de l’argent sur le marché. Les compagnies en tirent profit, cela est sûr, le milieu se revitalise, mais le danger est là parce qu’il n’existe aucune évolution des investissements. La consommation s’associe surtout aux importations. Or, puisque la baisse de la TVA a déjà eu lieu et les majorations salariales se sont déjà produites, en l’absence d’un élément supplémentaire à même de booster la croissance, on risque une sorte de stagnation économique ».

    Selon COFACE, les points forts de la Roumanie renvoient aux dimensions de son marché intérieur, à la main d’œuvre bon marché et qualifiée, aux réserves en devises – significatives -, à la monnaie nationale relativement stable, au taux d’endettement public en dessous de la moyenne européenne et à un taux de dépendance énergétique assez faible sur le plan extérieur. En revanche, la Roumanie affiche une population en baisse, des recettes gouvernementales en chute libre, une infrastructure plutôt faible, un taux de corruption inquiétant et un esprit d’entreprise assez vague. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Prévisions pour l’économie roumaine

    Prévisions pour l’économie roumaine

    Le FMI a relevé ses prévisions de croissance économique pour la Roumanie, en estimant une progression de 5% avant la fin de l’année, contre 4,2% en avril dernier. Selon ces estimations, la Roumanie affichera d’ici la fin de l’année la croissance économique la plus forte d’Europe, suivie par l’Irlande avec 4,9%. Pourtant, aux dires du grand créancier international, après ce pic de croissance, Bucarest freinera en 2017 les moteurs de son économie dont la croissance prévue ne sera que de 3,8%.

    Le micro au gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isarescu: «On a toutes les chances d’enregistrer un rythme de croissance économique encore plus soutenu. J’en suis sûr et certain. Je ne pense pas que la Roumanie devrait se contenter d’un 3 ou 4%. Mais pour que ce rythme soit soutenu et sans répercussions, il faut intervenir auprès de tous ces facteurs qui contribuent à la majoration du potentiel de croissance économique. Et comme celui-ci souffre en l’absence d’un redressement des investissements publics et des réformes structurelles, il faudrait faire une priorité du règlement de tous ces problèmes qui bloquent les progrès rapides dans ces deux domaines que je viens d’invoquer.»

    Le président de la Commission nationale pour la prospective, Ion Ghizdeanu, a pour sa part précisé que par le nouveau Code fiscal adopté l’année dernière, les autorités ont pris non seulement des mesures de réduction de la TVA, mais aussi certaines censées appuyer le milieu des affaires.

    Aux dires de Ion Ghizdeanu, il y a toute une série d’aspects qui font la preuve de la durabilité de la croissance économique: «Obtenir au deuxième trimestre une croissance de 6% par rapport à la même période de 2015, cela indique au moins trois facteurs de développement durable. Primo: une dynamique des investissements supérieure de plus de 10% à la consommation de la population. Il convient de mentionner que la plus grande croissance, on l’a enregistrée dans le domaine des investissements privés. Secundo: cela fait déjà deux mois que la dynamique des exportations dépasse celle des importations grâce au secteur privé. On importe donc moins et on exporte davantage. En troisième lieu on parle du niveau de confiance. Prenez n’importe quel indicateur local ou de Bruxelles et vous verrez que le niveau de confiance en le milieu des affaires de Roumanie figure parmi les plus élevés d’Europe. Un aspect qui se reflète aussi dans le marché de la main d’œuvre. Car je doute qu’en l’absence d’une perspective de croissance, les investisseurs souhaitent accroître le nombre de leurs salariés. Voilà pourquoi je me permets de parler d’une croissance durable qui peut approcher les 5% avant la fin de l’année. Quelle que soit la situation, une chose est certaine: à moyen terme, toutes les prévisions, y compris celles de la Commission, approchent le seuil de 4%. Un taux que moi personnellement, je pense que la Roumanie affichera plusieurs années d’affilée. »

    L’agence de notation Standard and Poor’s vient de confirmer à BBB moins la note de la Roumanie par rapport à sa dette gouvernementale à court et à long terme exprimée en monnaie locale et en devises. Pourtant l’agence a averti que la politique de relaxation fiscale pratiquée par le gouvernement de Bucarest risquerait de conduire à une majoration du déficit fiscal et extérieur. « Suite à des mesures telle une nouvelle réduction de la TVA et des accises à mettre en œuvre à partir de l’année prochaine, on s’attend à une baisse du déficit jusqu’à 3,5% du PIB en 2017 », affirme Standard and Poor’s. Quant à la ministre des Finances, Anca Dragu, celle-ci conserve son optimisme et affirme que la Roumanie ne risque ni cette année, ni l’année prochaine, de dépasser le seuil de déficit courant de 3%. Ce qui plus est, notre pays a toutes les chances d’adopter un programme de baisse graduelle de cet indicateur.

    Anca Dragu: « A en croire les prévisions pour l’année prochaine, le déficit général du budget sera ramené à moins de 3%, je dirais vers 2,8%. Il est vrai que pour cette année, il est établi à 2,95%, mais on se prépare à entamer un renforcement progressif. Je sais que Bruxelles table sur un déficit plus grand, mais la différence découle d’une perception différente de notre cadre macroéconomique. Selon nos estimations pour 2017, le déficit budgétaire sera de 2,8-2,85% après la mise en place des mesures stipulées par le nouveau Code fiscal, sans compter la baisse de 5% des contributions à la Sécu. Le déficit ne prend pas en compte cette mesure. »

    La Roumanie retrouve un peu de grâce dans les yeux de Standard&Poor’s. L’agence se dit prête à relever sa note à condition que Bucarest reprenne sa consolidation budgétaire et fasse baisser la dette gouvernementale. En revanche, la Roumanie pourrait voir abaisser sa note si les politiques budgétaires mènent à la détérioration significative du déficit gouvernemental, de la dette et des coûts des crédits ou en cas de nouveaux déséquilibres majeurs. (Trad. Ioana Stancescu)