Tag: économique

  • Mesures sociales en Roumanie

    Mesures sociales en Roumanie

    Bien qu’il y ait une tendance à justifier la situation économique et sociale de Roumanie exclusivement par le conflit qui sévit en Ukraine voisine, les causes des problèmes actuels auxquels les Roumains doivent faire face sont plus nombreuses et ne datent pas d’hier ! Mentionnons seulement les deux années de pandémie au cours desquelles l’économie a stagné plus qu’elle n’a fonctionné, et la prolongation de l’état d’urgence ou d’alerte tous les trois mois. Ou la libéralisation du marché de l’énergie, avec de graves répercussions négatives, en particulier sur les citoyens les plus défavorisés ; elle n’aurait pas vraiment été mûrement réfléchie, selon certains analystes. L’inflation bat tous les records, et les magasins ou les marchés sont devenus, pour certains, des endroits où l’on ne peut que consulter des étiquettes qui frisent souvent l’absurde.



    Considérés comme l’une des couches sociales silencieuses en Roumanie, par l’impossibilité d’intervenir de quelque manière que ce soit pour corriger leur situation matérielle à la fin d’une vie active, les retraités du régime public doivent se contenter de ce que l’État leur offre tous les mois. Et dans de nombreux cas, cela est en dessous du minimum nécessaire pour une vie décente. « Les retraités n’ont que ce qu’ils reçoivent et je trouve raisonnable que le niveau de cette pension soit adapté à la situation », a déclaré récemment le président Klaus Iohannis. Il a ajouté qu’il serait incorrect que le prix de certaines crises ne soit payé que par cette catégorie sociale.



    Cependant, le gouvernement de Bucarest a décidé d’accorder aux personnes âgées ayant des revenus mensuels cumulés inférieurs à 2 000 lei (environ 400 euros) une aide unique de 700 lei (140 euros). Ce soutien matériel ne sera octroyé qu’aux retraités résidant sur le territoire national, et pas à ceux dont la résidence habituelle est à l’étranger, a précisé le ministère du Travail.



    D’autre part, le Sénat, en tant que première chambre saisie, a adopté l’ordonnance d’urgence qui accorde des tickets sociaux à tous les Roumains à faibles revenus, soit à près de 3 millions de citoyens. Ces bons, de l’équivalent d’environ 50 euros, ne pourront être utilisés que pour l’achat de denrées alimentaires de base. La distribution postale des cartes par le biais desquelles l’aide financière sera dispensée commencera la semaine prochaine, et par la suite, elles seront alimentées tous les deux mois avec le montant promis.



    Si les sénateurs du Pouvoir ont bien accueilli cette décision, ceux de l’Opposition ont estimé que le montant était dérisoire ou que, par cette mesure, l’exécutif ne fait que rendre aux Roumains trop peu de l’argent qu’il leur prend par les taxes, les prix des services publics, des aliments ou des carburants. Néanmoins, tous les élus ont voté pour. Enfin, la Chambre des députés a appelé à l’augmentation de la valeur d’un ticket repas pour les salariés de 20 à 30 lei, soit de 4 à 6 euros, afin de compenser, ne serait-ce que partiellement, l’augmentation des prix. Il a également été convenu que les colonies de vacances de Roumanie puissent être payées par les parents avec des chèques vacances.


    (Trad. : Ligia)


  • Travaux du Forum économique franco-roumain

    Travaux du Forum économique franco-roumain

    La Chambre française de commerce, dindustrie et dagriculture en Roumanie, la section roumaine des Conseillers du commerce extérieur de la France, en partenariat avec la Chambre de commerce et dindustrie de la Roumanie et la Chambre de commerce, dindustrie, de navigation et dagriculture de Constanţa, avec le soutien de lAmbassade de France en Roumanie, ont organisé en juin le Forum économique franco-roumain. Cette fois-ci, le format avait été modifié ; il a eu lieu à Constanţa, principal port roumain à la mer Noire. Loccasion de mettre en exergue la contribution des investissements français à léconomie roumaine, les opportunités daffaires ainsi que lexpertise franco-roumaine dans des secteurs clés. Y ont participé de grands investisseurs, des entrepreneurs roumains et français, et aussi des experts, des représentants des pouvoirs publics, en présentiel, mais aussi en ligne.



  • La semaine du 24 au  29 février 2020

    La semaine du 24 au 29 février 2020

    Coronavirus en Roumanie

    Deux mois après son apparition en Chine, le nouveau coronavirus est arrivé cette semaine en Roumanie. Le patient zéro n’est pourtant pas un Roumain, chose inhabituelle à première vue, étant donné que l’Italie – pays qui accueille une importante communauté roumaine – est aussi l’Etat européen le plus touché par le coronavirus. Il s’agit d’un ressortissant italien qui a visité pendant quelques jours la Roumanie, et testé positif au coronavirus après sa rentrée en Italie. Le premier Roumain infecté est âgé de 25 ans, il est entré en contact avec le ressortissant italien et à présent il est en isolement à l’Hôpital des maladies infectieuses « Matei Bals » de Bucarest. Actuellement, il est seulement un porteur sain du virus. Dès l’apparition du Covid-19, les autorités roumaines se sont préparées à tout scénario possible, et suite à sa propagation en Europe, les mesures de protection ont été renforcées. Il s’agit de vérifications supplémentaires aux points d’entrée dans le pays et du placement en quarantaine de tous les voyageurs en provenance des régions à risque, mesures qui vont jusqu’à l’institution d’un numéro vert et la mise en place d’une campagne d’information des citoyens, fruit de la collaboration entre le gouvernement et la Croix Rouge. Afin d’assurer une communication correcte et transparente pour la population et les médias, un groupe de communication intégrée a été mis en place au sein du Département des situations d’urgences. Toutes les communications publiques à ce sujet se réaliseront par le biais de cette structure. Mercredi, le président Klaus Iohannis a convoqué le Conseil suprême de défense de la Roumanie afin de mettre au point une stratégie de lutte contre une épidémie potentielle de coronavirus au niveau national.

    Evolutions sur la scène politique roumaine

    La Roumanie a un nouveau premier ministre désigné, en la personne du ministre des Finances par intérim, Florin Cîţu. C’est ce que le chef de l’Etat a annoncé mercredi en soirée ; il a également passé en revue les événements qui ont eu lieu sur la scène politique roumaine depuis l’installation du gouvernement libéral. Klaus Iohannis a loué le Parti national libéral pour son agenda réformateur et a reproché au PSD d’avoir constamment tenté de bloquer l’activité de l’exécutif. Le président a rappelé que le premier cabinet libéral du premier ministre Ludovic Orban a été destitué par motion de censure par une majorité constituée autour du PSD contre le projet de loi qui prévoyait le retour à l’élection des maires par un scrutin à deux tours. Une nouvelle désignation de M Orban a été contestée à la Cour constitutionnelle par les adversaires politiques sociaux-démocrates. Etat donné les déclarations faites par les leaders du PNL et le chef de l’Etat visant l’organisation d’élections anticipées et de ne pas constituer une majorité parlementaire censée accorder le vote d’investiture au gouvernement, la Cour a déclarée inconstitutionnelle la nomination de Ludovic Orban qui a dû par la suite rendre son mandat. Le président Iohannis a affirmé que par la désignation de Florin Cîtu, il a cherché à dépasser le blocage politique et à résoudre les problèmes du pays. Florin Cîţu, qui a annoncé vendredi avoir élaboré une liste de ministres et un programme de gouvernance, tentera de rassembler une majorité nécessaire à une investiture. L’unique modification dans la composition du Cabinet a été la nomination de Lucian Heius au ministère des Finances, portefeuille assuré jusqu’ici par Florin Cîtu. Le principal parti d’opposition, le PSD, a annoncé qu’il ne voterait pas un gouvernement dirigé par Florin Cîtu.

    Le rapport de la Commission européenne sur la Roumanie

    La Roumanie risque de ne pas maintenir le même déficit budgétaire si elle augmente les retraites et les salaires. C’est une des conclusions de la Commission européenne qui a rendu publics les 27 rapports qui analysent les principaux défis sociaux-économiques auxquels se confronte chaque Etat membre de l’Union. Les experts de l’UE ont pris en compte la progression de la productivité, l’équité et la stabilité macro-économique. Selon ce document, le marché de l’emploi est de plus en plus restreint en Roumanie, avec un taux très bas de participation de la main d’œuvre et un déclin de la population active, à causse aussi de l’émigration. Ce qui plus est, les politiques visant l’enseignement et le développement de nouvelles aptitudes se sont avérées inefficaces et n’ont pas répondu aux besoins du marché de l’emploi. Selon les auteurs de ce rapport, une importante source de déséquilibres réside dans le fait que les salaires ont augmenté beaucoup plus vite que la productivité du travail. Le document note aussi que malgré une croissance économique moyenne de 5% ces trois dernières années, l’inégalité sociale et la pauvreté demeurent importantes en Roumanie, alors que les différences entre le niveau de développement de chaque région ne font que se creuser. Et pourtant, depuis 2013 déjà, la Roumanie fait des progrès notables notamment pour ce qui est de la mise en œuvre des recommandations spécifiques. Malgré des efforts consentis dans plusieurs domaines, les actions sont toujours assez lentes et le pays peine à obtenir des résultats notables dans la mise en œuvre des réformes, affirme l’exécutif communautaire.

  • Mission pédagogique et économique belge en Roumanie

    Mission pédagogique et économique belge en Roumanie

    Des étudiants qui, pendant 5 jours, sont descendus à Bucarest, accompagnés de leurs profs, pour représenter pas moins de 43 sociétés wallonnes désireuses de percer sur le marché roumain, et de trouver acquéreur pour les différentes gammes de leurs produits.


  • Pourquoi l’inflation a-t-elle explosé?

    Pourquoi l’inflation a-t-elle explosé?

    La Banque centrale de Roumanie n’a aucune influence sur les prix ou sur les politiques fiscales à part un dialogue qu’elle peut entamer afin de dénicher les meilleures solutions censées préserver l’équilibre économique, a fait savoir Mugur Isarescu lors d’une réunion organisée par la Chambre économique du Sénat. Le taux d’inflation a baissé ces trois dernières années grâce aux mesures de politique fiscale, a encore précisé le chef de la BNR : « Il est vrai que nos politiques monétaires se font de la maîtrise de l’inflation leur principal but, mais pour cela, on doit recourir à des instruments indirects. Nous, on n’a pas le droit d’entrer sur le marché comme si l’on entrait dans un magasin et dire au commerçant « pourquoi as-tu fixé ce prix ? » On n’a pas la force de changer les prix administrés tels que le gouvernement les a décidés. Du coup, tout ce que nous, on peut faire, est de mener la discussion, voir le dialogue afin de trouver le meilleur compromis censé équilibrer les choses sur le marché économique ».

    Depuis le début de l’année, la Banque centrale de Roumanie a majoré à deux reprises le taux d’intérêt de sa politique monétaire de 1,75 à 2,25% dans une tentative de faire inscrire l’inflation déjà à la hausse, sur une pente descendante. C’est pour la première fois depuis ces dix dernières années que la BNR a adopté une telle décision. Fin 2017, le taux d’inflation est monté à 3,3% dans le contexte d’une hausse des prix des produits alimentaires et non alimentaires. Pour sa part, la Banque a révisé à la hausse les prévisions d’inflation pour la fin de l’année, en tablant sur une croissance de 3,5%. Quand aux autres pays de la région avec lesquels la Roumanie se compare, ceux-ci n’ont pas eu besoin de majorer leur taux d’intérêt – clé, puisque ni l’inflation, ni les monnaies locales n’ont connu d’évolutions négatives.

    Mugur Isarescu disait: « A l’heure où l’on parle, le taux d’inflation annuel est d’1,8% en République Tchèque par rapport à un taux cible de 2%, d’1,4% en Pologne par rapport à un cible de 2,5% et d’1,9% en Hongrie, par rapport à un taux cible de 3%. En plus, dans ces trois Etats, on souhaite obtenir l’appréciation des monnaies nationales à la différence de la Roumanie où, dans le contexte d’une croissance significative du déficit de compte courant, on met de la pression pour la dévalorisation du leu ».

    Tout en affirmant que les Etats susmentionnés affichent tous des excédents de compte courant, Mugur Isarescu a rappelé que la Roumanie a un déficit de 3,4% du PIB, le troisième le plus important de l’UE et que ce déficit risque de se creuser davantage. Dans ces conditions, la Banque centrale a adopté les mesures les plus appropriées, même si des voix l’accusent d’une intervention trop en force. Il y a même des experts financiers qui réclament une politique monétaire encore plus restrictive, dans le contexte des actuelles évolutions économiques extérieures. D’ailleurs, a ajouté le chef de la BNR, comme le FMI l’a déjà signalé, si la politique fiscale ne soutient pas celle monétaire, on risque de nous voir contraints à mettre en place de nouvelles majorations des taux d’intérêts. (trad. Ioana Stancescu)

  • 04.11.2014 (mise à jour)

    04.11.2014 (mise à jour)

    Scrutin présidentiel – La coalition gouvernementale a défini ce mardi la stratégie de sa campagne électorale pour le second tour du scrutin présidentiel. Le candidat de l’Alliance formée par le Parti social-démocrate, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie et le Parti Conservateur, le premier ministre Victor Ponta, a déclaré que, s’il était élu à la tête de l’Etat, sa principale option pour le fauteuil de chef du gouvernement serait l’actuel président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, qui a ramassé 5,36% des suffrages exprimés au premier tour de scrutin. M. Ponta a également indiqué les noms de Florin Georgescu, vice-gouverneur de la Banque nationale, et de George Maior, directeur du Service roumain de renseignement. Le président du PRM (nationaliste), Corneliu Vadim Tudor, qui a obtenu 3,68% des voix, et le candidat indépendant Teodor Melescanu, ancien directeur du SIE, préféré par 1,08% des électeurs participants au vote, ont fait savoir leur soutien à Victor Ponta au second tour. L’adversaire de M Ponta, le libéral Klaus Iohannis, a annoncé qu’il ne négocierait pas avec ses anciens compétiteurs pour s’assurer de leur appui au second tour. Lors du premier tour, Victor Ponta a obtenu 40,44% des voix, et Klaus Iohannis 30,37%. Le taux de participation a été de 53,17%.


    Diaspora – Les représentants du ministère roumain des Affaires étrangères et du Bureau électoral central ont cherché ce mardi des solutions pour prévenir les files d’attente aux bureaux de vote aménagés à l’étranger lors du second tour du scrutin, le 16 novembre. Le ministre, Titus Corlăţean, a proposé que la déclaration sur l’honneur soit mise en ligne pour que les électeurs puissent la télécharger avant la votation et la signer devant le président du bureau de vote. Le ministre a aussi informé que le nombre d’isoloirs sera augmenté. Le chef de l’Etat, Traian Basescu, déclarait ce lundi que la démission du ministre roumain des Affaires étrangères et de celui chargé des Roumains de la diaspora étaient nécessaires pour ce qu’il a appelé « de graves défaillances d’organisation du processus électoral dans les bureaux de vote de l’étranger ». Aux dires du premier ministre roumain Victor Ponta, le ministre Titus Corlatean et son équipe des Affaires étrangères garantissaient avec leurs fonctions qu’au 16 novembre tous les ressortissants roumains qui souhaiteraient voter pourraient le faire. Les déclarations des responsables de Bucarest interviennent alors qu’au premier tour du scrutin, déroulé dimanche dernier, les Roumains de la diaspora ont dû attendre pendant des heures devant les bureaux de vote et plusieurs centaines, voire des milliers d’entre eux, n’ont pas pu exprimer leur choix. De telles situations ont été enregistrées dans les bureaux de vote de Londres, Munich, Chisinau et Stuttgart. A l’ambassade de Roumanie de Paris, la police a été appelée à intervenir.


    Croissance — La Roumanie devrait enregistrer une croissance de 2,4% en 2015 et de 2,8% en 2016, indiquent les prévisions économiques d’automne de la Commission européenne, publiées mardi. Le déficit budgétaire baissera jusqu’à 2,1% cette année, mais devrait s’accroître jusqu’à 2,8% en 2015 pour baisser à nouveau en 2016, estime la Commission européenne. Les prévisions prennent en compte une légère hausse de l’inflation dans les deux années à venir, après une baisse accentuée en 2014. Le chômage a légèrement diminué par rapport à l’année dernière, tendance qui devrait continuer à l’avenir aussi. Pour la zone euro, la Commission s’attend à une faible croissance de 0,8% pour l’année en cours et de 1,1% en 2015. L’inflation devrait atteindre 0,5% cette année et 0,8% l’année prochaine, à cause de la lenteur de la reprise économique.


    Politique monétaire – La Banque centrale de Roumanie a réduit à nouveau son taux directeur de 0,25%, soit à 2,75% par an, et préservé en même temps le taux de 10% des réserves minimales obligatoires pour les passifs en lei. La Banque nationale a également décidé de baisser les taux des réserves minimales obligatoires pour les passifs en devises de 16% à 14%. En septembre, la Banque centrale a procédé à une diminution de son taux directeur de 3,25% à 3%.