Tag: écotourisme

  • Ecotourisme dans le delta du Danube

    Ecotourisme dans le delta du Danube

    Un endroit unique au monde

     

    Le Delta du Danube, le deuxième delta d’Europe en termes de superficie et le delta le mieux conservé, a été inclus dans le patrimoine UNESCO en 1991. Il a été aussi classé réserve la biosphère au niveau national. Il est considéré comme un paradis de la nature, mais aussi une destination de tourisme durable. Nous vous invitons aujourd’hui à découvrir les manières de pratiquer un tourisme écologique, dans pour la nature, afin de ne pas toucher à la beauté de la région.

     

    Le guide de notre voyage est Iliuță Goean, qui se déclare un touriste irrémédiablement amoureux du delta du Danube, et ce depuis 20 ans. Cela fait 15 ans déjà il a sa propre agence de tourisme et qu’il aide les touristes à découvrir la région, tout en prenant soin de la nature.

     

     

     

    Iliuță Goean : « Imaginez-vous le paradis. C’est ça le delta du Danube. C’est le dernier endroit sauvage d’Europe, le dernier endroit où l’on se sent vraiment au cœur de la nature intouchée par l’homme. C’est l’endroit d’Europe ayant la plus grande biodiversité. Il recèle le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux, d’insectes, de plantes et de poissons. Si vous voulez voir plus de choses dans la nature que n’importe où ailleurs en Europe, alors venez au delta du Danube. Par ailleurs, le tourisme écologique est celui qui ne fait aucune intervention sur la nature, qui tente de laisser une empreinte presqu’inaperçue, sans rien détruire. Il faut éduquer surtout les jeunes en ce sens, car ce sont eux qui représentent l’avenir, il faut absolument leur apprendre à faire du tourisme écologique. »

     

    Pratiquer un tourisme respectueux de la nature

     

    Si l’on souhaite passer par le delta du Danube sans rien détruire, il faut choisir un programme qui inclut des bateaux à vitesse moyenne ou réduite et surtout pas de bateaux à grande vitesse, explique Iliuță Goean. Les bateaux rapides sont extrêmement nocifs pour l’écosystème du Delta. En revanche, si vous êtes habitués à faire du sport, vous pouvez opter pour des déplacements en kayaks ou canoës.

     

    Iliuță Goean : « Se sont vraiment les moyens les plus écologiques pour explorer le delta du Danube. Moi je ne suis pas né ici, au delta. J’y suis venu il y a 20 ans pour y rester. Cela faisait longtemps que je me rendais au delta en été ou en automne pour pécher. Mais je me suis décidé d’y rester il y a 20 ans et j’ai déménagé ici, à Mila 23. Après avoir habité dans plusieurs endroits du delta j’ai fini par choisir Mila 23 parce que cet endroit me semble le mieux placé pour explorer le delta. Il se situe sur l’ancien coin du bras Sulina. Il n’est pas très influencé par la navigation commerciale, contrairement aux principaux bras du Danube. C’est un endroit tranquille, très beau et, qui plus est, il s’enorgueillit d’une cuisine traditionnelle exceptionnelle. C’est ici qu’a récemment ouvert ses portes le  Musée Ivan Patzaichin, devenant un point de référence du delta du Danube. C’est l’Association Ivan Patzaichin qui a réussi aussi, après plusieurs années, à établir un itinéraire pour les bateaux à rames et bientôt une application mobile pour explorer le delta sera lancée. Ceux qui souhaitent utiliser une barque à moteur ont à leur disposition des programmes de randonnée tous les lundis, les jeudis et les dimanches. Nous accueillons les touristes à Tulcea et nous les amenons à Mila 23. Nous collaborons avec les unités d’hébergement, administrées par les habitants de la région, qui savent faire de la cuisine spécifique du delta. »

     

    Optez pour des paquets complets, randonnées inclue

     

    Si vous êtes tentés, avant de venir au Delta du Danube, de réserver d’abord votre hébergement, et puis rechercher des options de transfert et des excursions, le résultat se sera pas des meilleurs.

     

    Iliuță Goean explique : “De nombreuses personnes d’imaginent qu’en arrivant au milieu du delta, ils trouveront une avalanche de guides et d’embarcations qui les attendent à les transporter partout. Pourtant, ce n’est pas du tout le cas, parce que généralement, les unités d’hébergement sont assez petites et leur logistique est adaptée à la taille de leur propriété. Alors, si on choisit un hébergement qui ne propose pas de programme touristique avec tours en bateau, on risque de ne pas pouvoir découvrir le delta. C’est pourquoi, je recommande toujours aux touristes de s’acheter un paquet complet, car cela peur permettra de savoir quelle sera l’embarcation utilisée. Je déconseille les bateaux recouverts de bâches d’où il est impossible de voir quelque chose. Je recommande chaleureusement les bateaux ouverts qui permette de vivre une expérience authentique. Vous pouvez tout voir et tout entendre. Il y a des centaines d’espèces d’oiseaux qui chantent, surtout au printemps, et ça vaut vraiment la peine de les écouter. Et surtout, vous risquez de perdre le spectacle du vol des oiseaux. La moitié des oiseaux que vous aurez l’occasion de voir, vous les verrez en vol. Dans une embarcation recouverte, vous serez privés de cette expérience.»

     

    Observer les oiseaux

     

    Le delta du Danube est la destination roumaine parfaite pour voir certaines espèces d’oiseaux à part. L’observation des oiseaux est une activité récréative, qui permet de découvrir l’environnement, d’observer les conditions favorables à l’existence des oiseaux et d’autres espèces de faune. Durant cette activité, il n’est pas du tout recommandé de faire des incursions dans les nids, pour ne pas déranger les oiseaux et ne pas les effrayer. Les photos doivent se faire sans flash, car il faut garder le silence pour que les oiseaux continuent leur routine quotidienne.

     

    Notre invité nous fournit des détails sur ces activités : « Les tarifs des programmes d’observation des oiseaux commencent à 1 500 lei par personne, pour quatre jours et trois nuitées, période qui inclut aussi deux transferts. Ceux-ci se déroulent le premier et le dernier jour, mais incluent eux aussi des arrêts pour observer les oiseaux, alors que deux jours sont pleins d’activités. Il y a également des programmes d’initiation pour les enfants. De nombreuses familles souhaitent éduquer leurs enfants et leur faire découvrir le tourisme écologique. C’est pourquoi il existe un tel trajet d’initiation dans l’observation des oiseaux. Il y a des guides spécialement formés pour ces projets, soit des personnes qui enseignent aux enfants l’art de l’observation des oiseaux. Ces informations et découvertes fascinent les enfants qui se frayent un beau chemin dans la vie justement grâce à ces programmes. »

     

    Quand faut-il se rendre au delta?

     

    Les photographes et les passionnés d’oiseaux peuvent se rendre dans le delta tout le long de l’année. Par ailleurs, ceux qui souhaitent découvrir la nature et se relaxer, peuvent s’y rendre d’avril à octobre. Le reste de l’année, les températures ne sont pas trop douces, affirme Iliuță Goean, guide touristique et patron d’une agence de voyage dans le delta du Danube.

     

    Iliuță Goean : « Tard en automne, ce sont les pêcheurs qui s’y rendent, alors qu’en hiver c’est le tour des photographes et des passionnés d’oiseaux, parce qu’il y a des espèces d’oiseaux qui passent uniquement l’hiver en Roumanie. Elles peuvent être vues uniquement en hiver et pas en été. Mais passer des vacances en famille au delta en hiver, si tous les membres ne partagent pas les mêmes passions, cela ne n’est pas trop confortable. Je vous recommande vivement de visiter le delta. Mais soyez quand même vigilants lorsque vous achetez un paquet touristique ! Les embarcations doivent être découvertes, si vous souhaitez une expérience merveilleuse et recommandez à d’autres de répéter ce que vous avez vécu. Vous pouvez découvrir la nature, la gastronomie, la tranquillité, bref plein de choses que vous ne trouverez pas ailleurs. Si vous êtes passionnés d’oiseaux, venez du 15 avril au 15 juin, si vous voulez profiter de la chaleur et vous baigner, aller à la mer, à Sulina, alors il faut venir en été. Enfin, si c’est la migration des oiseaux qui vous intéresse, alors les mois de septembre et d’octobre sont les meilleurs. »

     

    Pour conclure, à retenir que la saison des vacances dans le delta du Danube commence en avril et dure jusqu’à octobre. Le calendrier des événements est très riche aussi et inclut entre autres le Festival International du film indépendant ANONIMUL, Tulcea Fest, les Journées de la ville de Sulina, la fête du village de Mila 23, la fête de la bouillabaisse à Crișan ou encore le marathon du delta du Danube à Sulina. Tous ces événements sont prévus en pleine saison, en été. Venez nombreux ! (trad. Andra Juganaru, Alex Diaconescu)

  • L’écotourisme en Roumanie

    L’écotourisme en Roumanie

    La Roumanie est connue pour ses immenses forêts vierges et ses régions dans
    lesquelles l’artisanat et les traditions locales ancestrales ont été
    préservées. Dans ce contexte, il existe de nombreuses associations qui tentent
    de préserver au mieux ce patrimoine naturel et culturel en sensibilisant les
    habitants et les voyageurs au tourisme durable et responsable.

    Notre invitée du
    jour, Loredana Pană experte en lobbying et coordinatrice du projet Asociația
    Mai Mult Verde (Pour davantage de vert), nous explique en quoi consiste
    aujourd’hui l’écotourisme :

    « On fait en fait ici référence aux
    activités que l’on peut effectuer en vacances, des activités dont l’impact sur
    notre environnement est moindre. De manière générale, le tourisme peut faire de
    gros dégâts sur notre environnement. Les flux importants de touristes, les
    trajets en avion, ce que l’on consomme lorsque l’on part en vacances, tout ça
    laisse une empreinte sur nos destinations de vacances. Faire de l’écotourisme,
    ou du slow-tourisme comme on l’appelle aussi parfois, c’est partir en gardant
    bien en tête notre impact sur l’environnement. Par exemple en n’utilisant pas
    de moyen de transport motorisé, en passant plus de temps au même endroit, ou
    bien en consommant des produits locaux. Il s’agit en fait de réfléchir à notre
    impact sur les communautés locales et à ce que nous laissons derrière nous. Les
    itinéraires écotouristiques peuvent être parcourus à pied, à vélo, à cheval,
    bref, sans engin motorisé. »




    Heureusement, de nombreuses régions roumaines restent encore peu
    développées, ce qui les préserve et leur permet de conserver un environnement
    naturel propice à l’écotourisme. Toutefois explique Loredana Pană,
    l’écotourisme doit être développé dans un cadre légal robuste :




    « Malheureusement,
    je crains qu’il n’existe pas de cadre légal ou national venant soutenir ces
    destinations écotouristiques, et je pense qu’il serait possible de le mettre en
    place, car nous n’en sommes qu’aux balbutiements, mais nous devrions en faire
    beaucoup plus pour que les choses avancent dans cette direction ! »




    Le concept de « destination écotouristique » a été initié en 2012
    par les autorités publiques du tourisme, en partenariat avec des institutions
    et organisations représentées au niveau national. A cette époque, la Roumanie
    était le seul pays d’Europe à proposer un autre système permettant de
    reconnaître les destinations écotouristiques. A l’heure actuelle, on dénombre
    en Roumanie 7 destinations officiellement reconnues comme écotouristiques.

    Cependant, Loredana Pană, experte en lobbying et coordinatrice du projet
    Asociația Mai Mult Verde nous encourage à partir à la découverte d’une région
    qui n’a pas encore été officiellement reconnue comme telle, mais qui n’en
    demeure pas moins idéale pour les amateurs de tourisme durable :




    « Je vous
    recommande les régions longeant le Danube. Nous avons de nombreux projets dans
    ces zones ainsi que dans le delta. Ce dernier est un lieu vraiment magnifique,
    classé au patrimoine de l’UNESCO, qui regorge de paysages splendides et uniques
    au monde, là où le fleuve se jette dans la mer Noire. On y trouve de nombreux
    villages qui ne sont pas encore touristiques. Je recommande chaudement à vos
    auditeurs de prendre quelques jours pour se promener sur les eaux tranquilles
    du delta, dans un petit canot, et de passer du temps avec les habitants de ces
    villages. A l’inverse je ne vous encourage pas à vous rendre dans les hôtels
    resort qui restent à l’écart de ces communautés. Le delta du Danube est unique
    du point de vue de la multiculturalité. En effet, près de 12 ethnies
    différentes vivent dans le delta et la région de la Dobroudja, dans le sud du
    pays. Elles incarnent le parfait exemple du respect des traditions locales et cohabitent
    depuis très longtemps ! »




    D’ailleurs, le plus récent projet de
    l’Association « Mai verde » est l’Itinéraire écotouristique du Danube.
    Loredana Pană nous en parle :




    « C’est une idée que nous souhaitons
    développer davantage. Il s’agit d’un itinéraire de 44 km à parcourir par voie
    de l’eau et par voie terrestre, qui comprend la ville de Giurgiu et 4 communes
    avoisinantes. On peut le parcourir à vélo, à pied, à cheval ou en barque. Il
    est important de ne pas utiliser de moyens de transport motorisés pour ces
    activités proposées en plein air, mais de profiter de la tranquillité de la
    nature et de l’air frais. Nous avons proposé cet itinéraire longeant le Danube
    justement parque nous avons besoin de davantage d’espaces verts pour sortir en
    nature et pour nous détendre. Plus encore c’est aussi bénéfique pour notre
    santé mentale. L’itinéraire est à une heure de distance de Bucarest. C’est une
    zone superbe que le fleuve creuse dans cette partie de son cours. D’ailleurs, dans
    le sud du pays il n’y a pas beaucoup d’options de loisirs et de tourisme sur le
    Danube, à la différence du delta ou de la zone où le fleuve entre dans le
    pays ».




    Les touristes qui souhaiteront parcourir ce nouvel itinéraire auront
    bientôt à leur disposition un site qui leur fournira toutes les informations
    nécessaires, précise notre invitée :


    « D’ici la fin de
    l’année, nous voulons créer une carte virtuelle de cet itinéraire
    écotouristique, car c’est important pour les touristes d’avoir toutes les
    informations à leur portée : par ou se fait l’accès, quel est l’état des
    routes, si la route est adéquate pour les enfants etc. Je vous invite donc à
    suivre le site maimultverde.ro et nos profils sur les réseaux sociaux. Nous
    allons poster toutes les informations nécessaires. »




    Les Roumains ne sont pas les seuls invités à parcourir ces itinéraires
    écotouristiques. En fait, notre invitée avoue avoir rencontré de plus en plus
    de touristes étrangers sur les routes proposées. Ils sont tous attirés par les
    zones sauvages où l’homme n’est presque jamais intervenu. Loredana Pană :


    « Les itinéraires de
    montagne dans le zones très sauvages sont parmi les plus appréciés. La
    Transylvanie est également recherchée, alors que Bucarest est une destination
    qui se prête plutôt pour un city-break. Nous avons même lancé un projet
    environnemental et écologique dans la capitale. Il s’intitule « En plein
    air » et tente de rapprocher la communauté à la ville et aux espaces verts
    moins connus. Certains sont aménagés mais moins fréquentés, d’autres n’ont pas
    été du tout aménagés, ce qui les rend inaccessibles au public. Par exemple, les
    lacs qui longent la rivière de Colentina. Dans les années 60, des dizaines de
    piscines publiques y fonctionnaient et la zone était considérée comme le
    littoral de Bucarest. Aujourd’hui, il n’y a pratiquement rien là-bas. Alors que
    Bucarest pourrait très bien devenir une attraction écotouristique de l’Europe.
    Pourtant, on est encore loin de cet objectif car, pour le moment, il n’y a
    aucune de stratégie en ce sens.»

    Une chose est sûre, on observe une volonté d’effectuer un retour
    à la nature il y de plus en plus accentuée. Et, de ce point de vue, la Roumanie
    a beaucoup à offrir. (trad. Charlotte Fromenteaud, Valentina Beleavski)

  • Le Parc national de Călimani

    Le Parc national de Călimani

    Nous
    nous rendons aujourd’hui dans le nord de la Roumanie, dans le Parc national de
    Călimani. Un endroit qui a beaucoup à offrir aux touristes. L’hiver, il est
    possible d’y faire du ski de fond, et l’été de se promener pour observer la
    faune locale. Récemment, l’administration du Parc a aussi inauguré son centre
    de visite, un lieu moderne et ludique où sont organisées des expositions, et
    qui met en avant les atouts de la région. On y trouve aussi de l’artisanat
    local. Vous pouvez également participer à une excursion thématique de deux
    heures afin de découvrir le mystérieux (lac oligotrophe) Tinov de Șaru Dornei. Liviu
    Huțanu est responsable des activités touristiques au sein du Parc. Il a accepté
    d’être notre guide pour aujourd’hui :




    « Le
    Parc est une zone protégée des Monts Călimani. Elle englobe le tiers supérieur
    des montagnes de ce massif. Il s’agit d’une aire protégée depuis 2000.
    L’objectif est de sauvegarder la flore et la faune locales ainsi que l’habitat
    des animaux. En parallèle de cette activité de protection, nous essayons de
    développer le tourisme durable ou l’écotourisme comme on dit aujourd’hui. Il
    serait injuste de ne pas donner accès à toute cette splendide nature ! Le
    rôle des parcs nationaux comme le nôtre est d’une part de la protéger, et
    d’autre part d’encourager le tourisme dans les régions concernées, en faisant
    en sorte que ces deux démarches restent compatibles. »




    Le ski de
    fond peut vous offrir une expérience inoubliable. Accompagnés d’un guide
    spécialisé dans l’observation et l’interprétation de la nature, vous aurez
    peut-être la chance de suivre les traces d’animaux sauvages ou encore de
    découvrir la vie mystérieuse de la forêt. Entre les mois de décembre et de mai,
    l’itinéraire proposé aux visiteurs est choisi en fonction de la saison et de la
    météo. Certaines randonnées peuvent durer jusqu’à sept heures, et comprennent un
    moment de repos et une pause déjeuner avec de la nourriture traditionnelle.
    L’inscription est à partir de 120 lei (environ 25 euros), mais le prix peut
    varier en fonction du nombre de participants. Liviu Huțanu nous en dit
    plus :




    « Le Parc comprend environ 120 km de sentiers
    touristiques. Nous disposons de deux itinéraires thématiques : celui des
    « 12 Apôtres » et celui de l’ancienne exploitation de soufre de Călimani. Sans compter la Via Maria Terezia,
    prévue pour les marathons, dont un tiers traverse le Parc. Des zones de
    campement ainsi que des refuges ont été aménagés dans certains lieux
    stratégiques, par exemple près de différentes sources. Bref, les
    infrastructures réservées aux touristes sont bien installées et bien balisées,
    surtout pour les randonneurs. Nous cherchons donc surtout à promouvoir des
    activités non polluantes et respectueuses de l’environnement. »




    Quels
    sont les atouts les plus importants du Parc national de Călimani ? Liviu Huțanu nous répond : « L’atout majeur du Parc, qui figure sur
    notre logo, est la Réserve naturelle des 12 Apôtres. Il s’agit d’un ensemble de
    formations rocheuses de formes diverses, dont le nom a changé au cours de
    l’histoire, ce qui a stimulé l’imagination des touristes. Parmi elles on
    retrouve le Maréchal, Néfertiti ou encore le Lion. Mais la plus photographiée
    reste celle du Vieillard. Elle est immense, haute de 30 à 40 mètres et
    ressemble à un visage de vieil homme sous trois angles différents. On la
    compare souvent au rocher du Sphinx des Monts Bucegi (dans le centre du pays).
    Voilà quelques exemples de trésors naturels. Mais nous avons aussi des
    attractions construites par l’homme. C’est le cas de l’ancienne carrière de
    soufre, inaugurée en 1976. Le massif de Călimani est composé de roches
    volcaniques. Il a donc été possible d’effectuer une coupe transversale dans la
    roche, ce qui permet de voir à quoi ressemble un volcan vu de l’intérieur.
    C’est une chance presque unique en Europe. »




    Liviu
    Huțanu, responsable des activités touristiques du Parc, nous explique que
    chaque randonnée part d’un point d’information. « Les
    touristes peuvent se renseigner au Centre de visite du Parc national de
    Călimani, et des guides sont toujours disponibles pour eux dans chacun des
    trois points d’information du Parc. Notre centre de visite est l’une des
    attractions principales de la région des Dorne (Țara Dornelor). Le ministère du Tourisme nous a accordé le statut de
    « destination écotouristique » il y a maintenant 4 ans. Ce centre a
    été pensé afin de rendre cette destination plus attrayante, mais aussi pour
    faciliter la communication avec le public. On y trouve des informations sur les
    différentes attractions et itinéraires, ainsi que les différentes restrictions
    imposées dans les parcs nationaux comme le nôtre. Le centre accueille une
    exposition didactique expliquant les valeurs du Parc, et un espace consacré aux
    produits confectionnés par des artisans des communes avoisinantes. Dans la
    cour, un petit sentier thématique présentant les différentes activités des
    artisans de la région a été aménagé. Pas loin d’ici on trouve aussi la Réserve
    de Tinovul Șaru Dornei. »





    L’administration
    du Parc travaille actuellement sur plusieurs projets, comme nous l’explique Liviu
    Huțanu « Nous souhaiterions installer un centre
    de recherche sur le site de l’ancienne carrière de soufre. Nous aimerions aussi
    qu’il serve de base à Salvamont (les secours en montagne). Nous souhaiterions
    que ce lieu accueille aussi une aire de jeux pour les enfants, pour les
    colonies de vacances de la région. A plus court terme, nous voulons installer
    plus de refuges en montagne. A l’heure actuelle, le Parc ne dispose que d’un
    seul circuit de vélo de montagne et nous aimerions en créer encore deux. Nous
    accueillons tout le monde à bras ouverts. Que ceux qui souhaitent venir
    découvrir le Parc se rassurent : les Monts Călimani ne sont pas très
    abrupts. Les sentiers sont facilement praticables et peuvent aussi être
    parcourus en famille, avec des enfants. Les paysages sont intacts et nous
    disposons de centaines d’hectares de forêts vierges. Nous sommes fiers de
    pouvoir affirmer que vous pouvez vous promener dans le Parc pendant trois ou
    quatre jours sans jamais croiser personne. Pour tous ceux qui souhaiteraient
    vivre une expérience unique en pleine nature, tout en choisissant un lieu
    accessible, le Parc national de Călimani est idéal. »





    Voilà,
    vous être officiellement invités. Rendez-vous la semaine prochaine pour une
    nouvelle destination ! (Trad. : Charlotte Fromenteaud)



  • Pădurea Craiului – destination d’écotourisme

    Pădurea Craiului – destination d’écotourisme

    Nous découvrirons là des paysages pittoresques, une cuisine délicieuse et des gens qui savent offrir des expériences inoubliables à tous les touristes. Loffre comprend des sentiers touristiques et thématiques, des grottes aménagées, des randonnées, des sentiers descalade faciles et des visites chez des artisans. Les plus audacieux peuvent sessayer au rafting, à la via ferrata, à lescalade ou à la tyrolienne. Nous apprendrons aujourdhui quels sont les sites les plus visités de Pădurea Craiului, avec Paul Iacobaş, responsable de cette destination écotouristique.



    « Pădurea Craiului est située dans le nord-ouest des Monts Apuseni, dans la partie occidentale de la Roumanie. Ce nest pas une zone très haute, elle a environ 600-800 mètres daltitude, mais là nous retrouvons un des éléments assez rares en Roumanie : le karst. Vous verrez donc des grottes, des gorges, des défilés, des plateaux karstiques. Tout ce karst boisé est un des éléments qui rendent Pădurea Craiului un peu différente des autres régions du pays. »



    Cest une zone qui a beaucoup de choses à offrir du point de vue touristique, en particulier pour ceux qui souhaitent des programmes daventure dans la nature, explique Paul Iacobaş, responsable de la destination décotourisme Pădurea Craiului :



    « Nous pouvons dire que ces dernières années, la région sest beaucoup profilée, dune part, comme destination daventure non seulement pour les professionnels, mais aussi pour ceux qui passent beaucoup de temps assis derrière un ordinateur et qui souhaitent mettre un peu de couleur dans leur vie. Dautre part, cest une destination intéressante pour les familles avec enfants et les personnes âgées, qui viennent ici pour différentes activités adaptées à leur âge. Si nous pensons à ceux qui viennent pour laventure, je crois bien que Pădurea Craiului peut être appelée le paradis de ces activités en Roumanie. Sur une zone relativement petite, nous avons presque la plus grande diversité dexpériences de ce type du pays. Nous nous référons, tout dabord, à la visite des grottes touristiques, au spéléo tourisme dans des grottes non aménagées, nous pensons aux pistes cyclables, à la via ferrata, aux sentiers de randonnée, aux parcours de rafting et, dernièrement, nous avons également développé quelques itinéraires de course en montagne. Pratiquement, à Pădurea Craiului, vous pouvez vivre toutes ces expériences. »



    La zone est riche en sites touristiques et attractions culturelles. Voici deux dentre elles, recommandées par Paul Iacobaş.



    « La Grotte de Meziad est bien connue du grand public en Roumanie ; elle a bénéficié ces dernières années dun nouvel aménagement et dune mise en valeur de son intérieur par des moyens modernes. Pour ce qui est des attractions culturelles, je mentionnerais les églises en bois. Même si elles ne sont pas aussi connues que celles du Maramureş, elles sont au moins aussi anciennes et intéressantes. »



    Si vous vous intéressez à lartisanat, il faut savoir que dans cette destination écotouristique, vous trouverez de nombreux artisans. Paul Iacobaş, responsable de la destination d’écotourisme Pădurea Craiului, nous en dit davantage :



    « Il y a la poterie blanche de Vadu Crişului. Cest une céramique très rare sur le continent européen. On dit quil nexiste quun ou deux endroits au monde où il y a cette céramique sans oxydes de fer, qui lui confère son aspect spécifique, proche de la porcelaine. Dans la région de Bihor et de Pădurea Craiului, il y a aussi lartisanat du violon à pavillon. Cest un violon auquel est attaché un dispositif damplification du son. Ainsi, le son du violon devient très métallique et aigu. Cest lun des instruments à retrouver lors de tous les événements communautaires ici – de la naissance et du baptême jusquau mariage et même à lenterrement. Nous avons ici un autre métier moins connu : la peinture sur œufs. Ils ne sont pas comme les œufs peints de Bucovine, cest une technique spécifique à Pădurea Craiului. »



    Paul Iacobaş, responsable de la destination écotouristique de Pădurea Craiului, dit que la pandémie de Covid-19 na pas affecté les plans de lorganisation quil représente.



    « Pădurea Craiului fait partie du réseau national des destinations écotouristiques. Nous avons un autre projet, qui vise à développer davantage linfrastructure de visite. Nous travaillerons à laménagement de pistes cyclables dédiées principalement aux familles avec enfants. Ce seront des itinéraires plus faciles. Nous travaillons également à lélaboration dun calendrier dévénements responsables à légard de lenvironnement et des communautés locales. Nous prévoyons aussi un itinéraire de via ferrata. Ce sera un parcours qui ne sera pas adapté seulement aux habitués des sommets et à ce type ditinéraire. Il aura une partie adaptée même pour les familles avec enfants. Ainsi, tout le monde pourra profiter de cette expérience. »



    Cette année, en raison des restrictions de voyage, Pădurea Craiului a eu moins de touristes que dhabitude, mais les opinions de ceux qui ont visité la région au cours des années précédentes ne se sont pas laissé attendre. Paul Iacobaş précise :



    « La plupart de ceux qui sont venus visiter cet endroit ont été ravis quil ne soit pas bondé, car cest encore une zone peu connue non seulement par les touristes étrangers, mais même par les touristes roumains. Ils sont enchantés que la nature et larchitecture des bâtiments soient préservées comme avant. Cest un endroit idéal pour un séjour dun jour ou deux, mais aussi pour un séjour dune semaine. »



    A Pădurea Craiului, vous trouverez la grotte la plus longue de Roumanie : la Grotte du Vent, avec une longueur supérieure à 47 km. Et pas en dernier lieu, vous pourrez même participer à des pratiques agricoles traditionnelles telles que le fauchage, la cueillette des fruits et lélevage. Sur le site padureacraiului.ro vous pouvez consulter à la fois loffre complète dactivités, mais également trouver dautres attractions intéressantes, en vue dun séjour inoubliable.


    (Trad.: Ligia)

  • Les collines de la Transylvanie

    Les collines de la Transylvanie

    Il existe, en Roumanie, de nombreuses destinations idéales pour l’écotourisme. La région appelée « Les collines de la Transylvanie », située au sud de cette province historique du pays, est très attractive de ce point de vue. A vélo, à pied ou à cheval, vous aurez l’occasion d’explorer une région où la nature offre un véritable spectacle, où les châteaux et les villages aux églises fortifiées ont de merveilleuses histoires à raconter. Il existe également de nombreux centres de gastronomie locale, où le visiteur est convié à goûter aux plats cuisinés à l’ancienne.

    Cristina Iliescu, manager de la destination « Les Collines de la Transylvanie », détaille son offre spéciale de vacances. « L’endroit le plus connu de notre destination écotouristique, c’est la région des villages saxons, réputés pour leurs églises fortifiées. Certains visiteurs associent notre destination à l’aire protégée qui abrite des milliers d’espèces d’oiseaux, d’autres au nom du prince Charles de Galles, qui possède des propriétés dans cette contrée. Nous l’appelons la zone des villages et des petites villes situés au cœur de la Roumanie, plus précisément dans les vallées des rivières Târnava Mare, Hârtibaciu et sur la rive droite de l’Olt, entre Sighişoara, Mediaş, Sibiu, Făgăraş, Rupea, Sighişoara. Nous promouvons intensément le côté écotourisme et avons fait les démarches nécessaires auprès du ministère de tutelle pour obtenir la certification en ce sens. Cela signifie un tourisme culturel et éco-responsable, respectueux de la nature et des communautés locales, du lien qui existe entre les deux. De ce point de vue, je crois que nous pouvons donner l’exemple. Dans le paysage mosaïque de la région, l’homme et la nature ont vécu en étroite communion au long de tant de siècles d’histoire. »

    Voyons maintenant quelles sont les activités que l’on peut faire dans ce pays de conte de fées ? Cristina Iliescu explique : « Pour ce qui est des activités principales, sachez qu’en plus des sentiers de randonnée et des itinéraires à parcourir à vélo ou à cheval, nous recommandons vivement l’observation de la nature, des oiseaux, vu qu’il s’agit de l’aire protégée la plus étendue du pays. Les sentiers totalisent 600 km, peut-être même plus depuis la finalisation des travaux pour le tronçon Terra Saxonum des itinéraires de randonnée aménagés et balisés connus sous le nom de Via Transilvanica. Ces trajets touristiques sont accessibles à pied, à vélo ou à cheval. Les autres types de tourisme que l’on peut pratiquer sont le tourisme culturel, le tourisme rural, l’agritourisme. Le tourisme gastronomique commence lui aussi à se développer. C’est ici qu’est né le concept de « brunch » en Roumanie. Le Transylvanian Brunch combine la dégustation de produits locaux et la visite des lieux que les touristes sont venus découvrir. »

    Dans une région si riche en histoire, en traditions et en légendes, on ne saurait oublier de mentionner les artisans qui ont hâte de montrer aux touristes les objets sortis de leurs mains, précise Cristina Iliescu, manager de la destination touristique « Les Collines de la Transylvanie » : « Le village de Mălâncrav est un très bon exemple en ce sens. Et puis, dans le village de Viscri, certains vieux métiers sont toujours pratiqués comme celui de forgeron, de verrier ou de briquetier. On peut y visiter par exemple l’atelier où le verre est fait à la main, comme autrefois. La plupart des maîtres artisans de l’endroit sont tisseurs ou vanniers. Certains métiers traditionnels disparaissent lentement. Heureusement qu’il y a des gens qui les revitalisent. Un de ces métiers anciens qui se meurent, c’est le feutrage. C’est à Copșa Mare que l’on peut toujours rencontrer un maître feutrier. Il existe également des métiers plus récents, comme la sculpture sur cire. »

    La destination « Les Collines de la Transylvanie » propose aussi un riche calendrier d’événements. Pendant cette période, en raison de l’obligation de respecter la distanciation sociale, on a été contraints d’annuler la plupart des événements. Certains d’entre eux ont pourtant été organisés, précise Cristina Iliescu, qui explique : « C’est grâce au fait que notre région est très étendue, ce qui, par ces temps de pandémie, représente un avantage. Avec un nombre restreint de participants, on peut toujours organiser de nombreux événements dans les villages. On peut, par exemple, se promener dans les villages de Meșendorf ou de Hoghilag pour sentir les tubéreuses ou pour assister à un concert de musique classique. Les concerts Sonoro, qui ont eu lieu cette année, seront certainement organisés l’année prochaine aussi. Un autre exemple serait le Festival Icon Arts. Nous organisons une école d’été pour les étudiants des académies de musique, à la fin de laquelle est prévue une semaine entière de concerts dans des endroits inédits, tels une église fortifiée ou la cour d’un gîte rural. Des événements comme ceux-ci permettent de préserver la distanciation sociale, car ils se déroulent à l’extérieur. Malheureusement, certains événements d’envergure n’ont pas pu se tenir cette année, mais nous espérons que la situation sera tout autre l’été prochain. Nous avons aussi la semaine Haferland, qui met en valeur la culture saxonne de Transylvanie. Il ne faut pas oublier de mentionner les compétitions cyclistes et les pièces de théâtre montées dans des granges. C’est dire que la gamme d’événements est très large. »

    Les retours sont généralement positifs, affirme notre interlocutrice : « Nous proposons des questionnaires aux touristes pour établir des statistiques. Ceux qui nous rendent visite pour la première fois se disent extrêmement surpris, car ils s’attendaient à une destination presque exotique. Ils sont fascinés non seulement par le paysage, mais aussi par la gastronomie, le calme et notamment la sécurité. Ce dernier aspect, ils l’apprécient d’autant plus que des histoires circulent en Europe occidentale sur la sécurité en Roumanie. Je n’ai pas rencontré de visiteurs qui ne se soient pas déclarés ravis des expériences vécues lors du séjour dans notre destination touristique. »

    Dans les années à venir, de nombreuses expériences uniques viendront s’ajouter à cette offre touristique, précise Cristina Iliescu, manager de la destination « Les Collines de la Transylvanie » : « Nous avons toujours en vue de nouveaux projets. Il y en a un, actuellement, que nous apprécions fortement. Intitulé Edu Labs, ce projet est mené par la Fondation New Horizons et vise à attirer les jeunes vers des micro-spécialisations dans le domaine du tourisme, dont celui de guides spécialisés. Nous sommes très contents d’avoir réussi à y intéresser les jeunes, même avec l’aide des partenaires, ainsi que la communauté locale qui mérite bien une promotion accrue. Vous pouvez nous rejoindre sur le site colinele-transilvaniei.ro et sur les réseaux sociaux. »

    Une raison de plus de choisir la destination « Les Collines de la Transylvanie », c’est que le comté de Sibiu a déclaré 2021 « Année de la randonnée ». (Trad. Mariana Tudose)

  • Ecotourisme en Roumanie

    Ecotourisme en Roumanie

    De plus en plus de touristes respectueux de l’environnement choisissent de passer leurs vacances dans des destinations écotouristiques, au sein de la nature. La Roumanie s’enorgueillit de plusieurs destinations touristiques réputées et très diverses, vu leur spécificité. Ces vingt dernières années, l’écotourisme s’y est beaucoup développé, à partir de ce noyau de l’écotourisme roumain qu’est le Parc national de Piatra Craiului, près de Brașov, affirme notre invité, Bogdan Papuc, directeur exécutif de l’Association d’écotourisme de Roumanie. Ecoutons-le : « On peut désormais parler d’écotourisme dans plusieurs régions du pays, car cette forme de tourisme s’est développée à travers le pays. L’important c’est que, de par sa définition, l’écotourisme en Roumanie reste lié à l’existence d’une aire protégée. Il y a une évolution, y compris sur le plan interne.

    Les touristes roumains commencent à voyager et à découvrir des espaces naturels protégés. Cela se traduit par un intérêt accru pour les petits gîtes ruraux. On ne recherche plus à tout prix le confort urbain. On est plutôt en quête d’expériences caractéristiques de la vie traditionnelle à la campagne, dans de vieilles maisons, transformées en pensions touristiques. On constate également que les gens sont de plus en plus attirés par les activités de plein air comme le vélotourisme, le rafting. Sur certains marchés du tourisme en Europe, la Roumanie est actuellement connue comme une destination nature, notamment pour l’observation des oiseaux et des animaux sauvages, notamment des ours. »

    Il existe, à présent, au niveau national, quatre zones officiellement reconnues en tant que destinations écotouristiques, car la Roumanie est l’un des rares pays au monde à disposer d’un système de certification gouvernementale pour les destinations écotouristiques, précise Bogdan Papuc, directeur exécutif de l’Association d’écotourisme de Roumanie :« Il s’agit tout d’abord d’Eco Maramureș, une zone plus restreinte du Maramures historique, située près de Creasta Cocoşului (la Crête du Coq), dans les monts Gutâi. Viennent ensuite Ţara Dornelor (le Pays des Dorne) et celui des Bisons. Dans le Pays des bisons, qui jouxte la ville de Târgu Neamț, se trouve le Parc naturel de Vânători Neamț. C’est là qu’ont été lâchés les premiers bisons de Roumanie. La quatrième zone c’est Ţara Haţegului (le Pays de Hațeg – Retezat), qui se fait remarquer par le niveau de conservation de la nature. C’est là que se trouvent le premier parc national de Roumanie, le Parc national Retezat, le seul géo parc UNESCO de Roumanie, là savoir le Géo parc des dinosaures et le Parc naturel de Grădiștea Muncelului Cioclovina. Il est important que ces espaces, en plus d’être officiellement reconnus et d’avoir des zones protégées, disposent également d’une offre touristique intégrant la nature. Par exemple, au Pays des Dorne, le Parc national de Călimani dispose d’un centre de visite très bien mis au point. Enfants et adultes y vivront des expériences intéressantes. On y organise également des programmes d’observation de la faune. Au printemps, les touristes accompagnés de guides peuvent assister à la parade nuptiale spectaculaire des coqs de bruyère. En automne, ils peuvent entendre le brame des cerfs qui se disputent la suprématie sur les biches. »
    L

    e Parc naturel de Vânători Neamț est bien plus qu’un habitat pour les bisons d’Europe. Il s’étend sur près de 31 000 hectares, dont plus de 26 000 sont recouverts de forêts. Le parc abrite une diversité de valeurs culturelles, historiques et naturelles. On peut se rendre, par exemple, aux monastères d’Agapia et de Neamț, à l’ermitage de Sihla, marcher pendant des heures à travers les forêts séculaires ou bien visiter la réserve de bisons d’Europe. Pour se familiariser avec la diversité des espèces végétales et animales présentes dans le parc, on peut faire le tour du centre d’accueil.Bogdan Papuc, directeur exécutif de l’Association d’écotourisme de Roumanie, souhaite assister non seulement à l’essor du tourisme à ces endroits, mais aussi à un meilleur management des destinations touristiques permettant de contribuer à la promotion externe : « Nous sommes en contact permanent avec les touristes étrangers. Dans notre association, il y a des agences de voyages présentes sur le marché occidental depuis 15, voire même 20 ans. Nous représentons les membres de notre association à l’occasion des différents événements internationaux ou des salons de promotion. Nous entrons donc en contact avec les touristes avant même qu’ils n’envisagent de visiter notre pays. Parfois, nous leur parlons aussi après leur départ de Roumanie. La plupart d’entre eux sont très agréablement impressionnés, non pas parce que les services y sont excellents, mais parce que leurs attentes étaient très faibles. Malheureusement, du point de vue de la communication, la Roumanie n’est quasiment pas présente sur les marchés importants d’Europe. Il nous est souvent arrivé, lors des foires touristiques, y compris aux Pays-Bas ou en Norvège, que des gens viennent nous voir et nous dire qu’ils étaient allés un peu partout dans le monde, sauf en Roumanie, et qu’ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils pouvaient voir dans notre pays. Cependant, il y a certains points sur la carte du pays où le tourisme a des performances notables en termes de services fournis. »

    La Roumanie a beaucoup de choses à offrir aux amoureux de la nature et des traditions, à commencer par le delta du Danube, véritable paradis des passionnés d’eau et d’oiseaux, jusqu’aux sommets des Carpates, préférés par les amateurs de randonnées. Autant dire que vous y aurez droit à des expériences que vous ne pouvez plus vivre ailleurs, en Europe. (trad. Mariana Tudose)

  • Les Monts Pădurea Craiului

    Les Monts Pădurea Craiului

    Nous vous proposons aujourd’hui une nouvelle destination d’écotourisme, au département de Bihor (ouest), dans les Monts Pădurea Craiului. Là, au cœur de la montagne, notre guide, Andrei Acs, nous dit comment cette destination est montée en puissance et ce qu’elle peut offrir aujourd’hui : « Pădurea Craiului devient une destination d’écotourisme. Dernièrement, la qualité des services s’est beaucoup améliorée, et en même temps, nous constatons une hausse du nombre des attractions que les touristes peuvent visiter dans la région. Nous pouvons mentionner la Grotte de Meziad, la Grotte aux cristaux de la Mine de Farcu, la Grotte de Vadu Crişului, mais aussi d’autres attractions extérieures, telles les Gorges de la Vallée Cuţilor ou encore les Gorges de Lazuri. La région regorge en itinéraires de randonnée tant pour les familles avec enfants que pour les touristes plus chevronnés : il y a plus de 300 km de trajets de VTT balisés. Nous avons aussi des itinéraires de Via Ferrata, d’escalade et de spéléotourisme, soit des grottes non aménagées, mais qu’il est possible de visiter avec un guide. »



    Andrei Acs, guide de la destination écotouristique Pădurea Craiului, nous propose une visite à la Mine de Farcu, à la Grotte aux cristaux. Il raconte :« C’était une exploitation de bauxite dans les années 1980 ; en 1989, une galerie s’est effondrée, ce qui a mis fin à toute l’activité ici. Pendant qu’ils creusaient, les mineurs ont percé la paroi de la galerie minière, et c’est ainsi que la grotte a été découverte. En 2012, lorsque nous avons commencé à aménager la grotte pour qu’elle puisse être visitée, tous les objets utilisés pour l’extraction du minerai jonchaient la galerie. Nous avons pris ces objets, nous les avons remis en état et les avons quelque peu ordonnés dans la galerie où vous pouvez voir le musée minier. Tous les objets exposés portent des plaquettes qui indiquent à quoi ils servaient. Nous sommes dans un système de galeries qui font ensemble un km et demi ; c’est par là que les wagonnets étaient tirés à l’aide d’une poulie. »



    Notre guide nous a recommandé de profiter de la vue des structures de cristaux que les spécialistes étudient de nos jours encore pour comprendre comment ils se sont formés : « Nous entrerons dans la réserve aux cristaux ; là-bas, toute la grotte est pleine de cristaux sur toutes les parois. Nous y verrons aussi ce que nous tenons pour le symbole de cette grotte : un cristal en forme de libellule. Plus loin dans le circuit touristique, il existe une zone protégée de la grotte, dans laquelle on examine comment les cristaux se forment. Nous sommes appelés à trouver des méthodes pour les protéger. »


    Andrei Acs a ajouté que pour connaître cette zone, il existe des activités pour une seule journée, mas aussi des programmes pour toute une semaine. Bonne visite !