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  • Making Waves-  le festival du cinéma roumain le plus durable, en terre américaine

    Making Waves- le festival du cinéma roumain le plus durable, en terre américaine

    Le festival Making
    Waves est l’événement consacré au cinéma roumain le plus durable, en terre
    américaine. La 15-e édition, déroulée entièrement en ligne, du 18 au 24 février
    dernier, a proposé une sélection des films roumains les plus récents. L’équipe
    en charge de l’organisation du festival, devenu traditionnel à New York, s’appuie
    sur le trio Corina Șuteu – Mihai Chirilov – Oana Radu, qui a lancé et géré cet
    événement depuis 2006. Et c’est Mihai Chirilov, directeur artistique de Making Waves, qui explique le travail
    des organisateurs de cette année. « Pour cette édition, il a fallu redessiner
    le festival. Chaque année, Making Waves invitait des réalisateurs et des
    acteurs, qui dialoguaient avec le public après la projection des films. Cette
    année, l’événement a eu des dimensions comparables aux éditions antérieures,
    avec, à l’affiche, sept longs-métrages et six courts-métrages roumains.
    L’avantage des projections en ligne vient du fait que les films ont pu être
    regardés à New York, bien-sûr, et partout aux Etats-Unis. D’ailleurs, nos
    partenaires traditionnels de Jacob Burns Film Center nous disaient à quel point
    le grand nombre de visualisations les avait surpris. Cette année, le festival a
    fonctionné sur la base d’un abonnement valable pour toutes les projections, et
    nous avons été très contents du grand nombre de spectateurs de cette édition. Le
    Festival a réussi à fidéliser son public, notamment à New York, composé
    d’amateurs américains de cinéma roumain et de membres de la diaspora roumaine,
    désireux de regarder les productions les plus récentes. La clé du succès est
    dans la continuité. Making Waves a traversé des turbulences, il a dû à un
    moment donné faire des choix, devenir entièrement indépendant et s’appuyer sur
    des dons. Or, les dons ont réussi à fidéliser un public américain que nous
    avons aidé à grandir et qui veut rencontrer le festival. Cette ouverture
    géographique aux Etats-Unis a été bénéfique, car, avant cette édition, Making
    Waves avait lieu dans des espaces de projection très connus de New York. Seulement
    en 2019, lors des trente ans depuis la Révolution de 1989, nous avions proposé
    une sélection de 30 films – repères de ces trois décennies, dans un programme
    itinérant, à travers plusieurs villes américaines. »
    , a détaillé Mihai Chirilov.


    Malmkrog de Cristi Puiu, Urma
    (La trace) de Dorian Boguţă, Campania
    (La campagne) de Marian Crişan, Ivana
    cea teribilă (Ivana la Terrible) de
    Ivana Mladenovic, Casa cu păpuşi (La
    Maison des poupées) de Tudor Platon, Acasă
    – My Home de Radu Ciorniciuc și L’Affaire
    Colectiv de Alexander Nanau – voilà les longs-métrages projetés dans le
    cadre de l’édition 2021 du Festival Making
    Waves. « Ce fut une excellente année pour le film documentaire
    roumain, notamment social. L’Affaire Colectiv
    et Acasă – My Home ont bénéficié d’un
    accueil international impressionnant, ce qui leur a valu d’ouvrir et
    respectivement de clôturer cette édition de Making
    Waves. Entre ces deux pages de couverture, le nouvel opus de Cristi Puiu, Malmkrog, revient en terre virtuelle
    américaine, après sa première projection, en ligne, à l’édition 2020 du Festival
    du Film de New York, pour agiter davantage les esprits. », écrivait le
    critique de cinéma Mihai Chirilov, directeur artistique de Making Waves.


    Le documentaire « L’Affaire
    colectiv », du réalisateur Alexander Nanau, est considéré par la
    presse internationale comme un des meilleurs films sur le journalisme jamais
    réalisés. Selon la revue Rolling Stone, il
    est le meilleur film de2020, tandis
    que Time Magazine le place sur la
    deuxième position des meilleurs documentaires de l’année dernière. Pour IndieWire, c’est un des meilleurs films
    sur le journalisme jamais réalisés dans le monde. The New York Times, Variety
    ou bien The Guardian lui ont
    également consacré des chroniques très positives. Mihai
    Chirilov, directeur artistique de Making
    Waves, explique le choix des organisateurs de l’édition 2021 de Making Waves : « Chaque année, dans la sélection des films, nous essayons de
    mettre ensemble des films et des réalisateurs déjà connus dans l’espace
    américains avec des titres et des noms nouveaux. C’est ce que nous avons donc
    fait aussi cette année. Certes, le choix du documentaire « L’Affaire
    Colectiv », d’Alexander Nanau, pour ouvrir le festival, c’était une
    évidence. C’était la production la plus retentissante, également aux
    Etats-Unis, où les chroniques lui ont été particulièrement favorables déjà en 2019,
    après la première au festival de Toronto. Evidemment, à cause de la pandémie,
    le film a eu un parcours inégal, mais elle ne lui pas entamé ni la réputation
    ni l’impact. La preuve – cette course sans obstacles aux nominations aux Oscars.
    Il nous a donc semblé normal d’honorer le statut du film en Amérique et de le
    programmer en ouverture du festival. Nous avons aussi espéré que Making Waves booste
    la visibilité du film, à l’approche de la décision finale de l’Académie
    américaine du cinéma. »
    ,affirme-t-il.


    Afin de préserver l’esprit du festival, les organisateurs
    ont également offert au public abonné plusieurs interviews inédites avec
    l’actrice Irina Rădulescu et les réalisateurs Marian Crișan, Tudor Platon et
    Ivana Mladenović. (Trad. : Ileana Ţăroi)