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  • La réforme du curriculum des lycées, en débat

    La réforme du curriculum des lycées, en débat

    A la recherche des bonnes idées

     

    La réforme du curriculum de l’enseignement secondaire roumain est actuellement examinée par le ministère de l’Education de Bucarest. Lors d’un débat à Iasi (nord-est) sur les projets de plans-cadres pour les lycées, le ministre de l’Education, Daniel David a demandé à toutes les parties concernées – élèves, enseignants et parents – de s’impliquer activement dans le processus d’élaboration, précisant que si de bonnes idées émergeaient de ces débats, les documents seront modifiés pour les y inclure, tout comme ce fut le cas après les discussions et les réunions qui ont eu lieu ces dernières semaines, depuis que les projets sont en débat public.

     

    Daniel David : « Il y a eu beaucoup de bonnes idées qui ont émergé et qui continuent de venir. Nous en sommes dans la phase de construction. Je vous encourage à aller un peu plus loin dans les semaines à venir et à proposer des simulations ».

     

    Le ministre de l’Education a également pointé du doigt le niveau élevé d’analphabétisme fonctionnel dans différents domaines, étant donné que de nombreux adultes ayant terminé leurs études secondaires ont des compétences très basses, voire inquiétantes, ce qui, à son avis, est « intolérable pour un pays moderne, qui a de hautes ambitions dans le domaine de l’éducation ».

     

    Les prochaines étapes de la réforme entamée

     

    Daniel David : « Une fois les plans-cadres finalisés, nous devrons passer à la deuxième étape, qui consiste à repenser les contenus enseignés, afin de les rendre pertinents, attrayants, moins denses, de sorte que les élèves aient également le temps de consolider leurs connaissances, de faire des activités de rattrapage et de réfléchir à la manière dont les connaissances acquises peuvent être appliquées dans la vie de tous les jours. Autre pas important : après avoir fixé les contenus, ce sera le tour des manuels, à savoir : présenter ces contenus dans des manuels attrayants. Parallèlement, nous formerons également les enseignants, afin d’être sûrs que les futurs contenus et manuels seront disséminés à l’aide de techniques éducatives modernes, à même de transférer des compétences dans la tête et le comportement des enfants et ne plus avoir seulement des informations notées sur papier ».

     

    « Les plans cadres pour l’école secondaire devraient se concentrer sur des sujets pertinents pour le marché du travail et intégrer des expériences d’apprentissage pratiques pour faire croître l’implication des élèves et leur niveau de compréhension », a également déclaré la Fédération de Parents ProEDU. Selon son président, Eugen Ilea, la Fédération est en train de préparer une série de propositions à envoyer au ministère à la fin de cette semaine. Il a ajouté que les parents demandaient également que le bien-être émotionnel des élèves soit garanti et que des sujets sur la santé mentale soient inclus dans le curriculum, tels que la gestion du stress et le développement personnel.

     

    Les documents sont en débat public jusqu’au 6 mars, alors que leur forme finale devrait être présentée au début mai prochain. Les nouveaux plans-cadres seront introduits dans les lycées roumains à commencer par l’année scolaire 2026-2027. (trad. Valentina Beleavski)

  • « Un Stradivarius dans les écoles »

    « Un Stradivarius dans les écoles »

    La musique classique vient à la rencontre des jeunes roumains à travers le projet éducationnel national « Un Stradivarius dans les écoles », composante d’un projet plus ample, initié par la fondation culturelle « Gaudium Animae » et intitulé « La musique nous inspire ». Le très apprécié musicien Răzvan Stoica et son violon Stradivarius, fabriqué en 1729, accompagnés par la pianiste Andreea Stoica,  se sont rendus dans des établissements scolaires des villes de Iași, Piatra Neamț, Suceava, Bucarest, Deva et Hunedoara. Cette tournée inhabituelle inclut vingt-sept récitals égrenés jusqu’à la fin de l’année, qui faciliteront la rencontre de plus de cinq mille personnes avec la musique classique. Élu meilleur violoniste européen de l’année 2013, Răzvan Stoica a offert au public venu l’écouter des morceaux de compositeurs emblématiques tels que Händel, Bach, Haydn, Mozart, Paganini, Ravel, Stravinski et Ciprian Porumbescu. Răzvan Stoica:

     

    « L’atmosphère des concerts a été fantastique et j’avoue que cette attention des enfants nous a beaucoup impressionnés, Andreea et moi. Ils ont vraiment participé à ce que nous leur avons proposé, ce qui compte énormément pour nous tous, puisque le projet « Un Stradivarius dans les écoles » a pour but de ramener la musique classique et le violon Stradivarius au plus près des élèves. Je vais vous raconter la naissance de ce projet, imaginé par la Fondation culturelle « Gaudium Animae ». Cătălina Pârvu, directrice de la Fondation, s’est appuyée sur le très bon retour des tournées habituelles, comme la Baroque Tour, durant lesquelles nous offrons 20% de la capacité de la salle et des billets gratuits pour les jeunes. Compte tenu des retours très encourageants, nous avons souhaité rencontrer des élèves intéressés par la musique classique. Car nous espérons les voir dans un avenir proche remplir les salles de concert pour se régaler de cette musique. »

     

    Une approche non-conventionnelle de la musique

     

    « Un Stradivarius dans les écoles » propose une approche non conventionnelle de la musique classique par le biais du contact direct avec le public jeune. Dans ses interviews, le violoniste Răzvan Stoica parle de l’importance de la compréhension, de la construction d’un lien intime avec la musique, or le projet « Un Stradivarius dans les écoles » exprime justement ce type d’ouverture à un domaine considéré comme moins accessible. Răzvan Stoica.

     

    « Je crois qu’en tant qu’artistes, nous avons l’obligation morale de faciliter l’accès des jeunes à cette musique. Je me souviens combien il était important pour moi, quand j’étais élève au Collège national de musique « George Enescu » de Bucarest, de pouvoir assister aux concerts grâce à l’accès gratuit à l’Athénée roumain et à la Salle de concerts de Radio Roumanie. Je crois que cela a fortement contribué à ma formation artistique. Or c’est ce que souhaitons offrir à ces jeunes et c’est un devoir pour nous, en tant qu’artistes, d’imaginer et de mettre en œuvre de tels projets. De plus, la joie que nous éprouvons à la fin d’un projet est unique. Je le dis très sincèrement, notre satisfaction est sans égal. »

    Le projet « Un Stradivarius dans les écoles » se poursuivra dans les années à venir. Mais il vient aussi d’être décliné dans une variante pour les universités, « Un Stradivarius dans les universités », également à l’initiative de la Fondation culturelle « Gaudium Animae ». (Trad. Ileana Ţăroi)