Tag: efficacité

  • La Roumanie adopte les constructions écologiques

    La Roumanie adopte les constructions écologiques

    C’est dans ce contexte que le marché immobilier a commencé à se réorienter vers le développement de nouvelles résidences et villas à faible consommation d’énergie, dont certaines énergétiquement indépendantes. En même temps, le marché des installations écologiques pour la construction est en pleine essor, avec une croissance de plus de 100 % pour les installations photovoltaïques et de plus de 50 % pour les pompes à chaleur. Ces équipements assurent une consommation d’énergie nulle ou presque nulle, et la demande augmente même de la part des Roumains vivant dans des maisons déjà construites, selon les données d’une des principales entreprises de développement immobilier et d’installations pour le bâtiment.

     

    Les avantages d’une maison écologique

     

    Sorin Lăpădatu, le fondateur de cette entreprise, nous explique les avantages d’une maison écologique et le les techniques employées pour la réaliser : « Pour avoir des factures presque nulles, nous déployons des efforts considérables pour construire des habitations extrêmement efficaces sur le plan énergétique. Ainsi, on les teste et on localise des centaines de fuites, puis on revient pour les réparer. Nous offrons des équipements qui sont beaucoup plus coûteux, comme des pompes à chaleur avec des forages à grande profondeur, ce qui implique un coût supplémentaire. Le client qui comprend le travail qui existe derrière, comprendra aussi le fait qu’il aura des factures sept fois moins élevées que s’il achetait une habitation dans des projets immobiliers où l’attention portée à l’efficacité énergétique n’était pas aussi grande. Je pense donc qu’il prendra la décision d’acheter ce type d’habitation beaucoup plus rapidement. »

     

    Les Roumains préfèrent utiliser des technologies efficaces et intelligentes pour réduire presque entièrement leur consommation d’énergie.

     

    Ces technologies incluent des installations complètes comme les panneaux photovoltaïques, les pompes à chaleur qui utilisent l’énergie thermique de l’air, de l’eau ou du sol pour le chauffage et le refroidissement des espaces, et les systèmes d’isolation thermique avancés, qui réduisent le besoin de chauffer ou de refroidir.

     

    Sorin Lăpădatu, fondateur d’une entreprise de développement immobilier et d’installations pour la construction, explique qu’en équipant les habitations de ces systèmes complets, les Roumains réduisent leur dépendance au réseau national d’électricité et de gaz : « Les clients ont commencé à souhaiter l’indépendance énergétique après avoir vu ce qui s’est passé ces dernières années pendant la pandémie et après la guerre en Ukraine. Les Européens ont souffert et ils ont eu des factures de gaz naturel extrêmement élevées, car ils ont été dépendants. Chez nous, le prix de l’énergie est plafonné, mais à l’avenir, il pourrait ne plus l’être. Nous sommes donc dépendants d’un point de vue politique, et les clients comprennent cela de plus en plus et prennent ainsi leurs décisions. Ils sont prêts à payer cette différence qui peut varier de 20 à 40 % dans le cas de l’achat d’une habitation écoénergétique. Tout dépend du niveau d’efficacité énergétique de la maison. Nous mènerons les maisons à une efficacité énergétique proche de celle des maisons passives. »

     

    Un autre aspect positif de cette augmentation de la demande est la baisse des prix des équipements.

     

    À mesure que le taux d’adoption augmente, les processus de fabrication deviennent plus efficaces, ce qui entraîne une réduction des coûts. Cela rend les technologies d’indépendance énergétique plus accessibles pour un plus grand nombre de consommateurs et de développeurs. (trad. Rada Stanica)

  • Mesures visant l’efficacité énergétique

    Mesures visant l’efficacité énergétique

    En ce début d’année électorale marquée par tous les
    quatre types d’élections qui peuvent être organisées en Roumanie, le ministre
    de l’environnement, le libéral Mircea Fechet, compte
    parmi les hommes politiques les plus visibles et apparemment les plus actifs. Farouche
    partisan de l’efficacité énergétique, il a annoncé le lancement d’un tout
    nouveau programme-pilote visant à remplacer les poêles à bois et qui bénéficiera
    d’un budget d’une centaine de millions d’euros.




    Le gouvernement financera l’achat de poêles à bois modernes, efficaces et
    moins polluantes




    Mentionnons que dans le
    milieu rural, la vaste majorité des maisons sont toujours chauffées au bois à
    l’aide de poêles en terre cuite. Le financement est accordé aux personnes qui
    souhaitent acheter de poêles dont le rendement est d’au moins 80% et dont les
    émissions polluantes sont très réduites. Le programme vise à réduire tant les
    dépenses des Roumains que la pollution atmosphérique. Les bénéficiaires sont
    les habitants du milieu rural des 28 départements des régions de montagne du
    pays. Le ministère financera à hauteur de 70% les coûts de remplacement d’un
    telle poêle à bois dans la limite des 2 000 euros par bénéficiaire. Selon les
    chiffres officiels cités par le ministre, ce jeudi, dans une intervention en
    direct sur la radio publique roumaine, l’efficacité moyenne des poêles qui
    utilisent la biomasse solide, c’est-à-dire du bois, va de 20 à 40%, en fonction
    de l’âge du dispositif de chauffage et de ses paramètres. Aujourd’hui, dit M
    Fechet, il y a des technologies qui peuvent transformer une buche en 80%
    chaleur et seulement 20% fumée.




    Des panneaux photovoltaïques sur
    tous les toits du pays




    Le ministre également a
    promis que le programme qui subventionne l’installation de panneaux photovoltaïques
    bénéficiera cette année d’une enveloppe de quelque 400 millions d’euros et que
    les autorités ne s’arrêteraient que lorsque tous les toits du pays seraient
    recouverts de tels panneaux. Egalement au micro de la radio publique roumaine, Mircea
    Fechet a reconnu que pour le moment aucune solution n’avait été identifiée pour
    subventionner l’installation de panneaux solaires sur les toits des immeubles
    collectifs à plusieurs étages, puisque ceux-ci sont assez vieux, sont un espace
    commun et il est difficile de décider lequel des appartements a le droit de
    bénéficier en priorité de la potentielle production d’énergie. Le ministre affirme
    que désormais la priorité du programme est l’installation de panneaux
    photovoltaïques sur les toits des maisons, des supermarchés et des entrepôts,
    après quoi il promet de chercher des solutions pour installer des panneaux sur
    les toits des HLMs.




    30 000 euros de subvention par fermier pour le remplacement des tracteurs
    et des outillages agricoles




    Le ministre de l’environnement
    a également annoncé un programme visant à financer le remplacement des
    tracteurs et des outillages agricoles. Les fermiers pourraient bénéficier d’une
    aide de 30 000 euros pour l’achat d’équipements nouveaux, plus efficaces
    et moins polluants. Egalement cette
    semaine, le ministre Fechet a participé à Bruxelles, aux côtés de ses
    homologues d’autres Etats membres de l’UE au Conseil Environnement, organisé
    par la présidence tournante belge de l’Union. Il a déclaré que la Roumanie
    s’était alignée aux efforts de l’Union de promouvoir l’économie circulaire et
    d’autres objectifs de développement durable, qui contribuent à la croissance
    économique et à la création de nouveaux emplois.


    (trad. Alex Diaconescu)

  • Une première étude roumaine sur l’efficacité des vaccins anti-Covid

    Une première étude roumaine sur l’efficacité des vaccins anti-Covid

    La pandémie de Covid-19 ne cesse de créer des problèmes à travers la
    planète. L’Organisation mondiale de la santé a averti que le monde risquait de
    perdre la bataille contre le SARS-CoV-2, les foyers de Covid-19 allant être de
    retour dans de nombreux pays à cause des nouveaux variants du virus, mais aussi
    à cause d’autres facteurs, tels la suppression des restrictions de déplacement
    et de rassemblement, le non-respect des mesures barrières ou encore l’accès
    inéquitable aux vaccins.

    En Roumanie, les autorités insistent sur le fait que
    la vaccination reste le meilleur moyen de se protéger contre le coronavirus. Le
    médecin militaire Valeriu Gheorghiță, coordinateur de la campagne
    nationale de vaccination, a présenté la première analyse préliminaire des
    données sur l’efficacité des vaccins anti-Covid-19. Il en résulte que les
    personnes vaccinées sont bien plus protégées contre la maladie et contre ses
    formes graves, qui nécessitent l’hospitalisation. Selon ladite étude, l’efficacité préventive est de 90%. En même temps, une
    personne complètement vaccinée est dix fois plus protégée qu’une autre,
    non-vaccinée. Quant aux chances d’éviter l’hospitalisation, une seule dose de
    vaccin a une efficacité de 67%, quatorze jours après avoir été administrée, le
    pourcentage allant à plus de 92% pour le schéma de vaccination complet. Autrement
    dit, une personne complètement vaccinée encourt un risque d’être hospitalisée
    12 fois inférieur à celui encouru par une personne non-vaccinée. Élément tout
    aussi important, selon l’étude en question, le risque de décès est 14 fois
    moindre, l’efficacité étant de plus de 93% chez les personnes complètement
    vaccinées. Les données analysées ont été recueillies
    entre les mois de février et de mai de cette année. Les données
    collectées dans d’autres pays montrent une efficacité des vaccins de plus de
    90% également contre le variant Delta, quand il s’agit d’éviter l’hospitalisation,
    les formes graves de la maladie et les décès, a ajouté Valeriu Gheorghiță.

    Selon l’Agence France
    Presse, début août, la moitié de la population de l’Union européenne était
    complètement vaccinée contre la Covid-19. Sur les 27 États membres, 13 avaient dépassé la barre de 50%
    de leur population, tels les 4 pays les plus peuplés du bloc communautaire: Espagne
    (58%), Italie (54%), France (53%) et Allemagne (52%). Les pourcentages les plus élevés sont rapportés par
    Malte (74%) et par la Belgique (59%). En bas de la liste, et loin derrière les
    premières positions, on retrouve la Bulgarie (14%), dépassée uniquement par la
    Roumanie, dont juste un peu plus de 5 millions d’habitants sont complètement
    immunisées à l’heure où l’on parle. Quatre vaccins anti-Covid-19 sont autorisés
    dans l’UE, à présent: Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca-Oxford et
    Johnson&Johnson. La Hongrie et la Slovaquie utilisent aussi des vaccins
    russes et chinois, non-autorisés pour l’instant par l’Agence européenne des
    médicaments.



  • Trois vaccins pour les Roumains

    Trois vaccins pour les Roumains

    Avec
    l’arrivée de la première tranche de vaccins produits par
    AstraZeneca et Oxford, les Roumains disposent de trois vaccins contre
    le coronavirus. Il s’agit de 81 mille doses destinées aux centres
    régionaux de Cluj, Craiova, Iasi et Timisoara. Les vaccins sont
    distribués via des véhicules du ministère de la Défense dans des
    conditions de sécurité maximale, en respectant la chaîne de froid
    nécessaire. Suite aux recommandations des spécialistes roumains et
    compte tenu des précisions du producteur et des études disponibles
    jusqu’ici, le vaccin AstraZeneca a été recommandé en Roumanie aux
    personnes âgées de 18 à 55 ans, un intervalle d’âge qui pourrait
    être accru en fonction de l’apparition de nouvelles données
    scientifiques. La période de temps nécessaire entre les deux
    injections est de 8 semaines.

    La Roumanie devrait recevoir en février
    au moins 600 mille doses de ce vaccin, qui sera disponible sur la
    plate-forme de programmation dès le 10 février. Jusqu’ici, la
    Roumanie a utilisé surtout le vaccin produit par Pfizer/BioNTech,
    alors que le nombre des doses livrées par la compagnie Moderna a été
    assez faible. Il n’y a pas de limite d’âge pour ces deux produits,
    dont l’efficacité est supérieure à celui d’AstraZeneca. Ces taux
    d’utilisation sont ne conséquence de la disponibilité des deux
    vaccins et suivent en effet les proportions enregistrées à travers
    l’UE, celle qui a d’ailleurs négocié leur achat au nom des Etats
    membres.

    Entre temps, la Roumanie compte parmi les pays ayant
    immunisé le plus de personnes par rapport à la population. Le
    coordonnateur de la campagne nationale de vaccination, le médecin
    Valeriu Gheorghita, a souligné qu’à partir du 1er
    avril, tous les 750 centres de vaccination seront ouverts, ce qui
    portera la cadence de l’immunisation à 100 mille personnes par jour.
    Pour l’instant, nombre de centres ne sont pas ouverts à cause des
    calendriers incertains de livraison des vaccins. Compte tenu des
    livraisons confirmées pour le premier trimestre de cette année,
    donc y compris pour le mois de mars, tous les rendez-vous sont déjà
    pris. M Gheorghita a également déclaré qu’à partir du 15 mars, un
    nouveau système de programmation devrait entrer en vigueur. Il
    reposera sur une liste d’attente et sur un logiciel censé notifier
    automatiquement les personnes inscrites en fonction des centres
    préférés et des consignes médicales.

    Les trois vaccins que la
    Roumanie utilise désormais sont différents du point de vue
    technologie de production, stockage, utilisation et efficacité. Mais
    les spécialistes recommandent au grand public d’utiliser n’importe
    quel vaccin disponible contre le nouveau coronavirus, vu que tous les
    trois peuvent prévenir les formes sévères et même mortelles de
    Covid-19. Les produits de Pfizer/BioNTech et de Moderna, utilisés
    jusqu’ici en Roumanie, ont généré selon le ministère de la Santé
    des réactions adverses légères dans le cas de seulement 0,28% des
    sujets.

  • Le plan énergétique et du changement climatique de la Roumanie critiqué par la Commission européenne

    Le plan énergétique et du changement climatique de la Roumanie critiqué par la Commission européenne

    Récemment, la Commission européenne avait rendu à la Roumanie son analyse du plan à dix ans proposé par cette dernière en matière énergétique et de changement climatique, portant sur la décade 2021-2030. Sans surprise, la Commission identifie plusieurs points faibles du plan, et en fait des recommandations. Le document analysé est en effet censé détailler la manière dont la Roumanie compte agir dans le domaine énergétique, pendant la prochaine décade, dans le contexte du changement climatique. Bruxelles critique le manque d’ambition du plan roumain, dont les objectifs se retrouvent bien souvent en-dessous des recommandations européennes en la matière, tout cela en dépit de certaines avancées concédées par rapport à la période précédente.

    Aussi, pour ce qui est de l’énergie renouvelable, la Commission accuse le manque d’ambitions du plan roumain, qui ne laisse qu’une part de 30,7% à ce type d’énergie dans le mix énergétique de la Roumanie de 2030, alors que, selon les calculs, notre pays pourrait monter jusqu’à 34% la part de cette ressource. Par ailleurs, le plan préparé par le gouvernement roumain semble manquer de clarté, car il omet de préciser la part de l’énergie verte dans les différents domaines, tels les transports, le chauffage ou la consommation d’électricité. Vlad Cătună, responsable des campagnes climat et énergie de Greenpeace Roumanie, explique : « La stratégie énergétique et climatique de la Roumanie fait encore la part belle aux combustibles fossiles et à l’énergie nucléaire plutôt qu’à l’énergie verte, et tout cela dans le contexte où l’Europe, et le monde dans son ensemble, sont confrontés aux effets du changement climatique. Et là je ne parle pas seulement de la fonte des glaciers et de l’augmentation du niveau des mers, mais aussi des effets que nous commençons à ressentir également chez nous, en Roumanie. Voyez l’asséchement soudain des lacs Nuntași et Iezer, voyez la désertification rampante du sud de la région d’Olténie, ou encore les tempêtes et les pluies diluviennes, suivies par de longues périodes de sécheresse. En 2020, la Roumanie a été confrontée à des périodes de sécheresse parmi les plus sévères de son histoire. Et dans ce contexte, en voyant justement tous ces effets, la Roumanie aurait dû mettre sur la table un plan ambitieux, qui fasse la part belle à l’énergie renouvelable. Or, que voit-on ? Au moment même où l’on parle, le mix énergétique de la Roumanie repose toujours principalement sur le charbon, et nos projets énergétiques d’avenir font de l’exploitation des réserves de gaz de la mer Noire la priorité numéro 1. Là, on a un problème. »

    La transition énergétique, le passage à l’énergie verte n’est certes pas un processus aisé, cela demande de la volonté et des investissements conséquents. L’économie verte n’est pas donnée, cela on le savait déjà, ne serait-ce qu’en comparant le prix des produits bio avec le prix de leurs homologues, obtenus de manière industrielle. Mais le grand avantage de la Roumanie est que l’Union européenne est disposée à financer cette transition énergétique, et que le pays a un bon potentiel, grâce à sa position géographique. Vlad Cătună précise à cet égard: « Nous disposons d’un potentiel insoupçonné en termes d’énergie éolienne, y compris de ce que l’on appelle l’éolien en mer Noire, puis d’un potentiel énorme aussi pour ce qui est de l’énergie solaire dans la partie sud du pays. Certes, pour exploiter ce potentiel, il faut des investissements conséquents, mais la Commission, par l’intermédiaire du Pacte vert européen, met sur la table des fonds importants pour réaliser cette transition énergétique. Notre souhait c’est de pouvoir passer directement de l’énergie fossile à l’énergie verte. Parce que si l’on envisageait une période de transition, qui mette l’accent sur le gaz par exemple, cela serait bien plus laborieux et, au fond, plus coûteux. Nous avons encore le temps de réaliser cette transition énergétique vertueuse, nous disposons du potentiel nécessaire en matière d’énergies renouvelables, ainsi que des fonds de la Commission européenne. Ignorer ces atouts serait un gâchis. »

    Quant au chapitre de l’efficience énergétique, la Commission européenne reconnaît et salue les efforts dernièrement consentis par la Roumanie, qui compte contribuer de manière bien plus substantielle aux efforts communautaires, pour atteindre l’objectif que l’Europe s’est donné pour 2030. Malgré tout, la Commission relève que les objectifs du plan roumain en termes de consommation d’énergie primaire et de consommation globale d’énergie demeurent plutôt modestes. Parmi les bons points relevés par la Commission notons toutefois les ambitions roumaines en matière d’accroissement de l’efficacité énergétique des bâtiments, avec un taux annoncé de 3 à 4% de réhabilitation thermique. La Commission salue également les plans de réhabilitation des centrales thermiques communautaires, ou encore la promotion annoncée de l’agriculture bio et la diminution de l’utilisation des phosphates, tous deux des éléments repris de l’Accord vert européen pour l’agriculture. Mais le plan roumain demeure déficitaire en matière de surveillance de la qualité de l’air, et il semble manquer de faire le lien entre les sources de pollution et l’évolution de la qualité de l’air. Pour conclure toutefois sur une note optimiste, Vlad Cătună pense que le plan proposé par les autorités roumaines devrait subir des améliorations, surtout dans le contexte où la nouvelle loi européenne sur le climat devrait imposer des objectifs encore plus ambitieux. Or, après l’entrée en vigueur de cette loi, les autorités roumaines n’auront d’autres choix que de s’y plier, en accélérant de la sorte la transition énergétique vers l’utilisation de l’énergie verte, et en délaissant du coup l’usage de l’énergie fossile. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • Comment tester l’efficacité des masques de protection ?

    Comment tester l’efficacité des masques de protection ?

    Linfection par le Sars-CoV-2 se transmet aussi par les postillons, les gouttelettes de salive expulsées par une personne infectée lorsquelle tousse, éternue, chante, parle ou respire. Les spécialistes recommandent de porter au moins des masques triple épaisseur pour prévenir ou atténuer la transmission du virus responsable de la maladie Covid-19. La fonction la plus importante dun masque consiste donc à réduire la diffusion de ces gouttelettes dans lair. Une fonction pertinente surtout dans le cas des personnes asymptomatiques, qui se sentent bien et ne sont pas conscientes du danger auquel elles exposent les autres. On parle, bien évidemment, dune dynamique sociale, impliquant responsabilité et conscience. Le port défectueux du masque prédispose à linfection. Au début de la pandémie, les usines textiles se sont vite réorientées et ont commencé à produire des masques « fashion » qui, à part leur aspect attrayant, nont aucune autre qualité. Ce sont des masques réutilisables, ce qui soulève de grandes questions sur leur efficacité.


    Quelle protection ces masques offrent-ils et comment un masque médical de protection doit-il se conformer aux normes? Le professeur Costel Stanciu, président de lAssociation ProConsumatori, répond à ces questions: « Pour être efficace contre le virus Sars-CoV-2, un masque de protection respiratoire doit être fabriqué en conformité avec lune des deux normes en vigueur. Lune porte sur les demi-masques filtrants contre les particules, lautre sur les demi-masques à usage médical. Malheureusement, il existe sur le marché une autre catégorie de masques (les soi-disant masques « fashion ») qui noffrent pas de protection contre le virus Sars-Cov-2 et qui sont réutilisables. Ils doivent être lavés, repassés, en suivant les instructions mentionnées sur létiquette par le fabricant. Les masques jetables se répartissent en deux catégories. Il y a les demi-masques filtrants contre les particules, qui assurent trois types de protection: FFP1 (protection supérieure ou égale à 80% – et là je me réfère à lefficacité de filtration bactérienne), FFP2 (dune efficacité supérieure ou égale à 94%) et FFP3 (dont lefficacité de filtration bactérienne est supérieure à 95%). Les demi-masques à usage médical sont de deux types: le type 1, à 95% defficacité de filtration bactérienne et le type 2, respectivement type 2R, à lefficacité supérieure à 98%. »


    Lefficacité de filtration varie beaucoup en fonction de la qualité du tissu à partir duquel le masque est fabriqué. Cependant, lorsquon achète un masque, il faut vérifier sur létiquette quelle norme defficacité de filtration bactérienne respecte le produit. Il existe de nombreux masques non conformes sur le marché. Costel Stanciu explique: « Malheureusement, la Roumanie na effectué aucun test sur les masques de protection respiratoire. La Commission européenne a mis en place une plate-forme appelée Safety Gate (système dalerte rapide pour les produits dangereux). Les pays membres de lUE y téléchargent des alertes sur les masques de protection respiratoire non conformes. Trois paramètres sont pris en compte lorsquon teste les masques Sars-Cov-2: lefficacité de filtration bactérienne, la résistance respiratoire et la résistance aux éclaboussures. Plusieurs institutions de lEtat sont impliquées dans la vérification de la conformité des masques. La première cest la Direction générale des douanes, qui ne doit pas permettre lintroduction dans le pays de masques importés non conformes. Lors du contrôle douanier, on vérifie les documents accompagnant le lot de masques et lexistence dun certificat de conformité délivré par un organisme notifié par lun des Etats membres de lUE. Plus de 80% des masques nous viennent de Chine. Les importateurs doivent tester chaque lot importé et si linspecteur des douanes ne trouve pas le certificat de conformité, le lot est rejeté, il nest pas autorisé à entrer en Roumanie. Alors que dautres pays européens ont dépisté de nombreux lots de masques non conformes, la Roumanie nen a trouvé que 3 ou 4. La deuxième institution qui devrait vérifier la conformité des masques de protection respiratoire cest le ministère de la Santé, via lAgence nationale des médicaments et des dispositifs médicaux. Cette agence ne gère que la base de données où figurent les importateurs de masques à usage médical. Elle na fait aucune détermination de la conformité de ces masques.


    Une autre institution ayant des responsabilités dans ce domaine est lAutorité nationale pour la protection des consommateurs, qui pourrait vérifier si, oui ou non, ces masques répondent aux exigences législatives. »


    Au travers du système RAPEX déchange rapide dinformations sur les produits dangereux entre la Commission européenne et les Etats membres de lUnion, la Roumanie a émis, le 13 novembre dernier, une alerte concernant des masques non conformes présents sur le marché. Ceux-ci portent le marquage CE, mais ne sont pas certifiés, a fait savoir Paul Anghel, directeur général de lAutorité nationale pour la protection des consommateurs. Le marquage CE apposé sur lemballage de ces produits nest pas certifié comme équipement de protection par un organisme compétent. LAutorité nationale pour la protection des consommateurs a récemment retiré du marché plus de 31 millions de masques de protection. Le président de linstitution, Eduard Cozminschi, a précisé quen attendant que lon remédie aux carences, ces masques sont retirés de la vente. Il a également fait savoir que la commercialisation avait été définitivement interdite dans le cas de 90.000 autres masques, une des irrégularités constatées ayant été labsence du marquage «CE», soit le certificat de conformité agréé par lUE. Dautres écarts par rapport aux normes que lon a pu constater ont trait au caractère incomplet de linformation, au manque dindications concernant lutilisation, la manipulation ou le stockage. On a également découvert des pratiques commerciales incorrectes. Parmi elles, des dénominations susceptibles dinduire en erreur le consommateur, lui faisant accroire que le produit acheté protégerait sa santé, a précisé Eduard Cozminschi.


    Pour conclure, disons que même si lefficacité du port du masque est scientifiquement prouvée, il faut faire attention à la qualité du produit, à sa provenance, à la façon dont on le porte. Enfin, noublions pas que les masques « fashion » ne nous protègent pas du virus Sars-Cov-2, souligne Costel Stanciu, président de lAssociation ProConsumatori: « Malheureusement, les masques « fashion » ne sont pas des équipements de protection individuelle, cest-à-dire quils ne peuvent pas fournir de protection contre le virus Sars-Cov-2. Dailleurs, la plupart des fabricants le mentionnent sur létiquette. Utilisés principalement comme accessoires vestimentaires, ces masques peuvent servir tout au plus à se protéger des allergènes, tel que la poussière ou le pollen. », a précisé Costel Stanciu. (Trad. Mariana Tudose)

  • Le Rapport du Parquet national anticorruption pour 2017

    Le Rapport du Parquet national anticorruption pour 2017

    Selon la cheffe de la DNA, Laura Codruţa Kövesi, les procureurs de l’institution ont traité, en 2017, plus de 3800 dossiers – un record depuis la création du Parquet national anticorruption. Près d’un millier de mis en examen ont été traduits en justice, et en vertu des réquisitoires de la DNA, les juridictions en ont condamné plus de 700, ces jugements étant définitifs. 12% ont été acquittés, dont un quart suite à la décision de la Cour constitutionnelle par laquelle l’abus de fonctions a été limité uniquement à la violation de la loi. La cheffe de la DNA a souligné que 2017 avait été une année difficile parce que la lutte contre la corruption avait été très contestée. Il y a eu des tentatives de modifier la législation dans le sens de décriminaliser certains faits, d’éliminer certains instruments légaux d’investigation ou de modifier le statut du procureur, a affirmé Mme Kövesi. Elle a rappelé que l’institution qu’elle dirige avait critiqué ces modifications de manière transparente et avec des arguments à l’appui. Laura Codruţa Kövesi :



    « Nous ne faisons pas la loi, nous l’appliquons. Mais lorsque certaines modifications peuvent influencer notre activité, nous avons l’obligation d’exprimer notre opinion au sujet des risques et des vulnérabilités qui peuvent exister. Nous nous opposons à l’affaiblissement de la législation, à l’élimination des instruments qui sont efficaces pour prouver la commission de faits graves, tels que les actes de corruption. Nous nous opposons au changement du statut d’indépendance du magistrat. Notre plaidoirie est pour une législation stable, dans laquelle les procureurs soient indépendants ; l’indépendance des procureurs est une valeur incorruptible. »



    La présentation du rapport intervient dans le contexte compliqué de la bataille pour la justice, selon les observateurs. Le ministre de la Justice, Tudorel Toader, a déclenché la semaine dernière les procédures de révocation de ses fonctions de la cheffe de la Direction nationale anticorruption. Le ministre Toader a reproché à Mme Kövesi une violation grave de ses attributions, des pressions sur le gouvernement et le bon fonctionnement des institutions, des tergiversations dans le traitement de certaines affaires ou l’absence de réaction quant à vérifier certains procureurs soupçonnés d’abus. Le Conseil supérieur de la magistrature a rendu un avis négatif à la demande de révocation de Laura Codruta Kövesi.



    Même si l’avis du Conseil est consultatif, il est en accord avec l’opinion du président roumain, Klaus Iohannis, appelé à trancher la révocation. Présent, mercredi, à la présentation du rapport de la DNA, il avait déclaré que les chiffres froids et objectifs prouvaient encore une fois que la DNA est une institution au fonctionnement efficace et qui se place déjà en première ligne de la lutte contre la corruption. Les résultats de 2017 infirment, pratiquement, une évaluation — celle du ministre Toader -, qualifiée par le chef de l’Etat de subjective, tendancieuse et empreinte de partialité. Le chef de l’Etat a fustigé ce qu’il considère comme des manifestations virulentes et des tentatives de décrédibiliser la Direction nationale anticorruption et de se subordonner la justice. Klaus Iohannis:



    « Des personnes mises en examen et condamnées au pénal, après avoir été prises par les institutions étatiques en violant la loi, se sont unies pour discréditer ceux qui ont mené les enquêtes qui les visaient. Toutes ces actions médiatiques concertées n’ont pas de chances de réussite. Ceux qui les ont mises en place sont ceux qui sont restés dans le passé, qui vivent avec l’illusion que le pouvoir, ce sont des privilèges, et que cela s’exerce par des abus. »



    Peut-être visé par les critiques du président, Liviu Dragnea, le chef du PSD, au pouvoir, a répliqué :



    « Cette déclaration est fausse. S’il continue ainsi, il sera dans l’erreur. »



    Pour qui avait encore des doutes, la guerre pour la justice se poursuit. (Trad.: Ligia)

  • Les maisons vertes en Roumanie

    Les maisons vertes en Roumanie

    Des bâtiments durables, réalisés sur la base des normes écologiques, caractérisées par un design moderne, bien isolés, non toxiques et avec un impact minimum sur l’environnement, voici quelques-unes des caractéristiques des maisons vertes, un concept qui commence à se développer en Roumanie également. Les grandes villes du monde ont déjà adopté ce modèle afin d’encourager l’heureuse coexistence entre la nature et les buildings récemment érigés ou encore dans le cas des édifices historiques. Le modèle des bâtiments verts est encouragé par les organisations qui délivrent les certificats attestant le degré d’efficacité énergétique ou encore le respect de la nature de nouveaux ensembles résidentiels.

    Selon « Build Green Roumanie », un organisme certifiant l’efficience énergétique des bâtiments verts, notre pays fait de mieux en mieux dans ce domaine. En effet, la plupart de nouveaux buildings de bureaux érigés à Bucarest ou à Cluj bénéficient de certificats BREEAM et LEED (attestant la qualité environnementale d’un bâtiment). Le secteur du bâtiment dans l’ensemble connaît en revanche une évolution à deux vitesses.

    Elena Raştei, activiste dans la protection de l’environnement nous précise: « Pour ce qui est des ensembles résidentiels, le modèle est arrivé récemment. L’une des premières entreprises de construction à avoir mis en œuvre le concept de résidences vertes, certifiées comme telles, est Studium Green de Cluj, dans un projet de 2012 qui n’a été finalisé qu’entre 2013 et 2014. A Bucarest, c’est en 2016 et 2017 que sont apparues les premières résidences certifiées. Pour ce qui est des bâtiments à destination commerciale, nous constatons en effet un pourcentage plus important de bâtiments certifiés, alors qu’on peut situer l’apparition des premiers bâtiments de ce type entre 2009 et 2010. On voit donc une évolution. Aussi, pour ce qui est des maisons d’habitation et des ensembles résidentiels, on constate un intérêt croissant des clients pour la qualité de l’air respiré à l’intérieur de la maison, pour la qualité de vie, pour la santé et l’environnement. Il ne s’agit pas tant des technologies que des solutions bioclimatiques à prendre en considération lors de la conception d’une maison. Cela vise d’accroître l’accès à la lumière naturelle, d’assurer la ventilation naturelle de l’air, d’éviter l’usage de peintures à base de composés organiques volatiles toxiques. Evidemment, la qualité de l’environnement intérieur d’une habitation dépend également de la qualité de l’isolation, de son étanchéité, pour éviter l’apparition des moisissures. Les matériaux utilisés jouent à cet égard un rôle primordial – quels matériaux, d’où viennent-ils, quel est leur degré de toxicité.»

    Aussi, certains bâtiments peuvent être entièrement recouverts de végétation. C’est ce que l’on appelle les jardins verticaux. Ces plantes ornent les murs, offrant de nombreux bénéfices tant esthétiques que du point de vue de la réduction du bruit, de l’amélioration de la qualité de l’air, assurent la fraîcheur et augment la bonne humeur des locataires. Dans un bâtiment vert, chaque appartement bénéficie d’une oasis de végétation, avec des systèmes centralisés d’irrigation et d’illumination, comme c’est le cas d’un nouvel ensemble résidentiel érigé à Bucarest, un bâtiment entièrement recouvert de végétation. Ici, les espaces verts sont distribués de telle manière que le moindre appartement dispose d’une jardinière généreuse, alors que les appartements plus grands ont même des terrasses vertes.

    Elena Raştei nous précise: « Lorsqu’on parle d’espaces verts nous avons deux types d’impact sur le terrain, en fonction du type de terrain, s’il s’agit d’un terrain vert ou d’un terrain désaffecté. Pour ce qui est du terrain désaffecté, on le revitalise, on le régénère, on le rend utile, alors que le terrain vert est, dans un premier moment du moins, détruit lorsqu’on commence à construire là-dessus. Donc, l’effet positif d’une construction verte est plus important quand elle est érigée sur un terrain désaffecté. Mais finalement, on peut avoir des espaces verts aussi sur le toit du bâtiment, sur ses terrasses. Cet espace vert peut être de deux types : intensif, lorsqu’il existe une épaisseur de minimum 30 cm de terre, et extensif, lorsque l’épaisseur est d’au moins 10 cm. Dans le premier cas, on peut planter des arbres, mais cela nécessite l’existence d’un système d’irrigation goutte à goutte et une structure renforcée du bâtiment. Alors que dans le cas de l’espace vert extensif, l’irrigation manuelle peut faire l’affaire si on privilégie des plantes locales, qui s’adaptent à l’environnement et qui ont besoin de moins d’eau. Par exemple, dans le cas du bâtiment « Central District », construit à Bucarest, on trouve un mixe d’espaces verts intensifs et extensifs. »

    L’automne passé, lors d’un concours international organisé à Londres, le Central District a été désigné, la construction résidentielle la plus performante de Roumanie. Par ailleurs, la Roumanie est perçue comme un pays pionnier en Europe dans le domaine des bâtiments verts. En effet, l’impôt perçu sur ce type de bâtiments a été réduit, et le système de l’hypothèque verte encourage les promoteurs immobiliers à investir dans des projets écologiques, alors que leurs clients peuvent bénéficier d’un crédit immobilier favorable. Aussi, même si les coûts de construction d’un immeuble vert sont de 20% supérieurs aux coûts d’une construction classique, le prix de vente d’un appartement situé dans une résidence verte est similaire à celui d’un appartement comparable situé dans une résidence classique. Mieux encore, les charges et l’entretien d’un appartement ou d’un immeuble vert sont bien moins coûteux que dans le cas d’un immeuble classique.

    Au niveau européen, la Roumanie se situe parmi les marchés en expansion par rapport au nombre de certificats verts délivrés. Si jusqu’en 2015, la Roumanie ne comptait pas plus de 200 bâtiments verts, actuellement on dénombre près de 6.000 bâtiments, dans 22 projets immobiliers distincts, et pour lesquels les certificats sont en cours d’être délivrés. Quant aux buildings commerciaux, on en dénombre 50 bénéficiant d’un certificat de type LEED et près de 80 autres bénéficiant d’un certificat BREEAM. Ces deux systèmes de classification des bâtiments verts, le premier américain, le second britannique, sont les plus usités sur le marché du bâtiment écologique en Roumanie. (Trad. Ionut Jugureanu)