Tag: Eglise catholique

  • Oradea, la «capitale de l’Art nouveau»

    Oradea, la «capitale de l’Art nouveau»

    La forteresse médiévale, les musées, les bâtiments historiques restaurés figurent sur la liste des attractions culturelles de la ville située à une distance quasiment égale de Vienne, Prague ou Bucarest. Une ville aux ruelles médiévales étroites et typiques, qui a reçu en 2019 du président de la Fédération internationale des journalistes et écrivains du tourisme, Tijani Haddad, le trophée « Pomme dor ». Un argument en faveur de la candidature dOradea pour le prestigieux trophée, cétait que, au cours des 10 dernières années, cette ville est devenue un joyau darchitecture, étant considérée comme la « capitale de lArt nouveau ».



    Une ville dont la première mention documentaire remonte à 1113, et qui a connu environ cinq périodes de développement importantes. Dabord le XIIe siècle ; cest à ce moment-là que, sur lemplacement actuel de la ville dOradea, Saint Ladislas, lempereur hongrois qui est aussi le fondateur et saint patron de la ville, élève un monastère, consacré à la Vierge Marie. Puis vint le XVe siècle, la période dor de la ville, lorsque lévêque catholique dOradea était originaire de Florence et le méridien zéro du monde fut établi à Oradea. Au XVIIIe siècle, la ville était après loccupation turque et a été libérée par larmée autrichienne. Cest alors que commence le développement administratif. Nous avons ensuite la période des années 1900, la Belle Epoque, la période Art nouveau, la période bohème de la ville, pendant laquelle ont été construits la plupart des bâtiments du centre historique, qui définissent la ville aujourdhui.



    Le bâtiment Art nouveau le plus représentatif, cest le Palais de lAigle noir, situé sur la place principale dOradea. Un autre point important de la ville, cest lÉglise catholique. Construite entre 1752 et 1780, elle a été déclarée basilique mineure par le Pape Jean-Paul II en 1991. Beaucoup sont davis que cest lune des plus belles basiliques dEurope. Créée sur le modèle de léglise du Saint Nom de Jésus de Rome, léglise mère de lordre jésuite, lÉglise épiscopale vous invite à la découvrir. Lakatos Attila, directeur de la collection du musée de lEvêché dOradea, explique :



    « Ce Centre épiscopal est lun des héritages les plus importants du diocèse catholique dOradea. Il se compose dune haute cathédrale, dun palais épiscopal, tous deux construits dans le style baroque du XVIIIe siècle, respectivement plusieurs bâtiments annexes. Il sagit des Arcades des chanoines, un ensemble de bâtiments résidentiels, emblématique de la ville, et du Séminaire. Ils forment ensemble le coin le plus intéressant de la ville, du moins dun point de vue architectural et en termes de patrimoine culturel. Nous essayons de le mettre en évidence exactement la forme sous laquelle il a été construit, tant le Palais épiscopal que le parc. »



    Ce qui impressionne, cest labondance des sanctuaires, des crucifix avec des centaines de pierres semi-précieuses et dautres objets de culte très anciens, mais aussi lacoustique parfaite, que vous pouvez apprécier quand il y a un concert. Et par curiosité, nous pouvons vous dire que le premier chef de fanfare militaire était Michael Haydn, le fils même du compositeur Joseph Haydn.



    Si le temps vous le permet, vous pouvez profiter dautres éléments liés à lunicité de cet endroit, parce que cest une ville qui se trouve sur un lac souterrain deau thermale. À partir de cette merveilleuse ressource, un certain nombre de zones se sont développées, telles que lAquapark dOradea et les zones de spa, à retrouver dans presque tous les hôtels de la ville.



    A une heure et quelque dOradea, les visiteurs peuvent découvrir les tentations des Monts Apuseni, dune grande beauté, et avec la plus grande concentration de grottes visitables du pays : Meziad, Farcu, la Grotte des ours et celle du vent. Laissez-vous envoûter !


    (Trad.: Ligia)

  • Attentes et espoirs après l’élection du nouveau Pape

    Attentes et espoirs après l’élection du nouveau Pape


    Le 266e souverain pontife de l’histoire de l’Eglise catholique, élu mercredi par le conclave ayant réuni 115 cardinaux, est le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio, archevêque de Buenos Aires. L’annonce a été faite lors de la cérémonie “Habemus Papam”, déroulée dans la loggia de la Basilique Saint-Pierre de Rome. Les armoiries pontificales, dont la bague et la tiare,seront désormais portées par le pape François. Il est le premier pape latino-américain, premier pape argentin et troisième pape hispanophone de la chrétienté. Agé de 76 ans, François, qui est également le premier membre de la Compagnie de Jésus à monter sur le trône de Saint Pierre, succède à Benoît XVI, 85 ans, qui a quitté le Saint Siège le 28 février pour des raisons de santé.


    Peu après l’annonce officielle, qui a pris de court bien du monde, puisqu’il ne figurait pas parmi les «papables», François a donné sa bénédiction urbi et orbi aux milliers de fidèles rassemblés Place Saint-Pierre: «Et maintenant, initions ce chemin: l’Evêque et le peuple. Ce chemin de l’Eglise de Rome, qui est celle qui préside toutes les Eglises dans la charité. Un chemin de fraternité, d’amour, de confiance entre nous. Prions toujours pour nous : l’un pour l’autre. Prions pour le monde entier afin qu’advienne une grande fraternité.»


    Selon la presse internationale, le nouveau chef de l’Eglise catholique était connu en Argentine pour son implication dans des projets dédiés aux démunis, mais aussi pour sa position ferme sur les questions liées à l’avortement et à l’euthanasie. Le cardinal Bergoglio avait critiqué l’adoption, en 2010, d’une loi autorisant les mariages homosexuels. Toute en soutenant l’idée d’interdire à ces couples d’adopter des enfants, il s’est prononcé en faveur d’une attitude respectueuse envers les minorités sexuelles. De nombreux défis attendent d’être relevés par le successeur de Benoît XVI à la tête d’une Église de 1,2 milliard de fidèles. Parmi eux, la vague de contestation interne, la persécution des chrétiens dans le monde, les enjeux éthiques et les abus en tout genre. La messe inaugurale du pape François aura lieu le 19 mars, jour de la Saint Joseph, patron de l’Eglise catholique. Enfin, le dimanche 17 mars, Place Saint Pierre à Rome, aura lieu le premier Angélus du pontificat. (trad.: Mariana Tudose)

  • Le Pape et la Roumanie

    Le Pape et la Roumanie


    « Sentez la joie d’être aimés par Dieu. » C’est l’exhortation adressé aux fidèles par le Pape Benoît XVI avant de se retirer de la tête de l’Eglise Catholique. Rendue publique lors d’un service divin au Vatican, il y a plus de deux semaines, sa décision de renoncer de son propre gré au Pontificat le dernier jour du mois des février, cette annonce a surpris le monde entier car elle est une décision inédite dans l’histoire moderne de l’Eglise Catholique. Agé de 85 ans, le Pape d’origine allemande a motivé sa résolution, hallucinante en apparence, par le fait que sont état précaire de santé ne lui permettait plus de remplir ses attributions.


    Pendant sa dernière audience, devant plus de 150 000 personnes réunies Place Saint Pierre, dont des Roumains, le Pape, fragile mais serein, a évoqué ce qu’il a appelé « les eaux agitées » de ses huit année de pontificat ajoutant, également, que Dieu ne laissera pas couler l’Eglise. Benoît XVI s’est adressé aux pèlerins en 11 langues dont le roumain : « Loué soit Jésus Christ. J’adresse un salut cordial aux fidèles de langue roumaine, surtout à ceux de Oradea. Je vous accueille avec joie et souhaite que votre pèlerinage porte ses bons fruits à vous et à vos communautés. Je vous donne ma bénédiction de tout cœur. »


    Le Souverain Pontife a dit avoir pris avec paix intérieure la décision de se retirer. Le chef de la section en langue roumaine de Radio Vatican, Adrian Dancà, a parlé de la signification de ce geste historique et du moment traversé par l’Eglise : « Par son geste, il a offert une plus grande liberté à l’église et à la figure pontificale elle-même. L’Eglise est perpétuellement en crise, une crise bénéfique car une crise veut toujours dire, également, un moment de croissance, un moment d’éclaircissement de la réalité et le Saint Père, s’il n’a pas réussi en première personne et pendant son Pontificat à tout résoudre, il a montré, au moins , la voie à suivre. »


    Quelque jours après l’annonce inattendue du Pape, il a reçu à Vatican le président roumain Traian Bàsescu, celui-ci étant le dernier chef d’Etat européen ayant eu une rencontre officielle avec le Souverain Pontife avant son retrait. Le leader de Bucarest, appréciant les relations diplomatiques entre le Vatican et la Roumanie, a gardé un moment de silence à la tombe de Jean Paul II, le prédécesseur de Benoît XVI. Le Pape Jean Paul II s’était rendu, d’ailleurs, en Roumanie en 1999, visitant en première un pays chrétien à majorité de fidèles orthodoxes et accueillis, alors, par les Roumains avec amour et joie dans l’âme. Le Souverain Pontife a bénit ce pays qu’il a nommé « Jardin de la Mère de Dieu », pays reliant l’Orient et l’Occident, point de croisée de chemins entre l’Europe Centrale et l’Europe Orientale. (trad.: Costin Grigore)