Tag: églises

  • 15.04.2023

    15.04.2023

    Semaine Sainte – Aujourd’hui, les chrétiens orthodoxes,
    constituant la majorité des croyants en Roumanie, et les grecques-catholiques,
    célèbrent le Samedi saint, le dernier jour avant la fête de la Résurrection de
    Jésus Christ. La service de la Résurrection est le plus important de la vie
    liturgique de tradition byzantine. Ainsi une attention spéciale est-elle
    accordée au lieu historique où les événements célébrés ont eu lieu. La lumière
    qui allumera les bougies à Jérusalem, à l’Eglise du Saint-Sépulcre, suivant une
    tradition attestée depuis l’an 617, sera donc apportée par avion à Roumanie,
    afin d’être distribué dans toutes les églises du pays. La lumière symbolise la
    renaissance et la purification de tout être humain.














    Sécurité – Plus
    de 24.000 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers sont mobilisés ces jours-ci
    pour veiller à la sécurité des Roumains durant les fêtes pascales. On s’attend
    à ce que le trafic routier soit bien chargé et que quelque 800.000 fidèles se
    rendent à la messe de samedi, à minuit. La Gendarmerie a mis en place des
    dispositifs de maintien de l’ordre. Chaque jour, plus de 2700 policiers seront
    présents aux événements religieux et artistiques organisés durant cette période
    pour veiller à la sécurité publique.




    Visite – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, fera
    du 18 au 26 avril des visites au Brésil, au Chili et en Argentine pour une
    redynamisation des relations bilatérales. Les visites sont censées lancer de
    nouvelles opportunités de collaboration dans différents domaines, tels économie,
    commerce, recherche, protection de l’environnement, changements climatiques,
    agriculture, éducation, culture et protection civile.














    Notation – L’agence de notation internationale Fitch
    Ratings a confirmé vendredi la note BBB – de la capitale roumaine, Bucarest, pour
    ses émissions souveraines de long-terme en devises et en monnaie locale et a
    amélioré la perspective de négative à stable. Le mois dernier, l’agence a
    réitéré la note de BBB – F3 de la Roumanie pour sa dette publique en devises et
    en monnaie locale et a révisé la perspective de négative à stable. Par
    ailleurs, Fitch a révisé le profil de crédit de Bucarest de BBB plus à A, après
    que le profil de risque ait passé «d’un niveau moyen réduit » à « un
    niveau moyen ». La capitale roumaine est responsable de plus de 30% de
    l’économie roumaine et le niveau du patrimoine moyen des Bucarestois est quatre
    fois supérieur à la moyenne nationale. Les dépenses en capital de la ville
    pourraient augmenter entre 2023 et 2025, ce qui entraînerait un déficit moyen
    de 3% sur la totalité des revenus, apprécie Fitch.


    Culture – A l’occasion de la Journée mondiale de l’art,
    le ministre roumain de la Culture, Lucian Romascanu, a affirmé que l’art reste
    une expression de la liberté individuelle et il a appelé les Roumains à
    respecter les artistes. Considérée comme une célébration internationale des
    beaux-arts, la Journée mondiale de l’art a été déclarée par l’Association
    internationale de l’art en 2012, lors de
    la XVIIème Assemblée générale de Guadalajara, au Mexique. Elle est célébrée
    chaque année, le 15 avril, date de la naissance de Leonard de Vinci.
















    Tennis – L’équipe féminine de tennis de Roumanie devance
    l’équipe slovène, après la victoire de Jacqueline Cristiann 180ème
    mondiale contre Tamara Zidansek, 102ème du monde, vendredi, à Koper,
    lors des matchs de qualification pour le tournoi final de la compétition Billie
    Jean King Cup. Lors du premier match du concours de simples dames, Ana Bogdan a
    eu raison de la Slovène, Kaja Juvan. Aujourd’hui, Ana Bogdan s’apprête à
    affronter Tamara Zidansek. Le dernier match au tableau du concours de simples
    dames opposera Jacqueline Cristian à Kaja Juvan. Dans le concours de double, le
    duo Irina Bara/Monica Niculescu jouera contre Pia Lovric/Nina Potocnik


    Météo – Il fait doux en Roumanie, notamment dans le sud et le sud-est. Le
    ciel est partiellement couvert et des averses de pluie touchent le nord, le
    centre et l’est du territoire. Des précipitations mixtes tombent sur les
    sommets des Carpates. Les températures maximales vont de 12 à 22 degrés. 18
    degrés à midi, à Buc.

  • Murtfatlar

    Murtfatlar

    Situé dans la région de Dobroudja, dans le département de Constanța, un endroit où des fouilles archéologiques font état de traces de la présence humaine davant 992 après J.-C., la ville de Murfatlar prend son nom actuel dès 1855, signifiant, en turc, les « gens de Murfat », ce dernier ayant été le seigneur de l’endroit à la période ottomane. A compter de 1924 et pendant plusieurs décennies, la ville sappellera Basarabi, avant de recouvrer son ancien nom.



    Pour beaucoup de Roumains, Murfatlar est synonyme de voyage vers la côte de la mer Noire, car il constitue un passage obligé de la route vers la mer. Cependant, Murfatlar, c’est bien plus qu’un point de passage, comme nous lavait confirmé Adrian Boioglu, journaliste voyage :



    « Murfatlar est définitivement lune des destinations incontournables. La région offre une multitude dattractions touristiques, une kyrielle d’attractions naturelles et culturelles qui valent le détour. Nous parlons ici des célèbres églises rupestres, qui appartiennent au christianisme primitif, et qui ont été découvertes par hasard voici 60 ans. Elles ne sont malheureusement pas accessibles au public, mais la région et ses environs le sont. Nous travaillons dur pour obtenir les avis du ministère de la Culture et du Musée dhistoire et darchéologie de Constanţa pour que ces églises puissent être rendues accessibles aux visiteurs, ou que l’on puisse au moins construire des répliques 3D au bénéfice des touristes. Mises à part les églises creusées dans la roche calcaire, vous trouverez dans la région des collines de craie spectaculaires et, tout aussi intéressant, le lac, formé le plus probablement dans une ancienne carrière de craie. L’eau du lac renvoie des reflets mirifiques, en raison du relief et des rochers qui l’entourent. Il s’agit d’un paysage lunaire, tout à fait inédit. Mais dans la région, nous comptons également, ou surtout, les vignobles renommés de Murfatlar, riches d’une longue histoire. Ces vignobles produisent des vins célèbres, aujourd’hui encore moult primés dans les concours internationaux. »



    Et si vos pas vous mènent à Murfatlar, vous pourriez également rejoindre la réserve naturelle voisine. Adrian Boioglu revient avec les détails :



    « En plus, nous comptons aussi la réserve naturelle de Fântâniţa-Murfatlar, un endroit prisé par les amoureux de la flore et de la faune de la région. Il y a cent ans, à cet endroit étaient organisées les joutes traditionnelles des Tatars, cest-à-dire une sorte de combats darts martiaux traditionnels tatars. Aujourdhui, la région épate tous les amoureux de la nature qui la parcourent. La réserve Fântâniţa-Murfatlar est accessible à pied ou en voiture, et elle est située juste à la sortie de la ville de Murfatlar, dans la direction du village de Ciocârlia, dans le département de Constanța, à environ 3 kilomètres de Murfatlar. En fait, la route de Ciocârlia rejoint lautoroute vers la mer, surnommée l’autoroute du Soleil. Pour atteindre la réserve naturelle, il faudrait quitter la route nationale, tourner à gauche vers l’aire protégée, et parcourir les quelques kilomètres qui séparent de cette dernière sur un chemin forestier. De là, vous atteignez une clairière qui s’ouvre sur la réserve, et c’est bien là que vous retrouverez cette source d’eau, bien connue dans la région, une source qui offre une eau de grande qualité, filtrée par la roche calcaire, caractéristique de la région. »



    Le journaliste voyage Adrian Boioglu est convaincu que la région de Murfatlar constitue une très bonne destination pour les visiteurs :



    « Parlons déjà du panorama qui s’ouvre sur le canal qui relie le Danube à la mer Noire, et qui traverse la région de Murfatlar. Vous pouvez ensuite monter 200 marches pour rejoindre le monastère qui surplombe le canal, là où sont montées en grand les lettres Murfatlar, d’énormes lettres visibles de loin. L’on y arrive soit en montant à pied les marches, soit en voiture, pour découvrir ce monastère de pierre, d’où vous avez une vue imprenable sur la ville. »



    Mais un voyage dans la région de Murfatlar ne sera jamais complet sans un arrêt dans un de ses nombreux vignobles et caves, sans une visite au musée ou encore sans une dégustation des 9 cépages que compte la région, le tout accompagnant votre dîner traditionnel, sur fond musical et dans la bonne humeur.


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Visite du département de Bistrița-Năsăud

    Visite du département de Bistrița-Năsăud

    Aujourd’hui nous voyageons dans le centre-nord de la Roumanie et plus précisément au département de Bistrița-Năsăud, pour découvrir les monuments les plus importants du chef-lieu, la ville de Bistriţa, mais aussi les autres sites du comté. Donc si vous êtes à la recherche d’un séjour de détente ou bien de vacances actives, c’est dans cette partie de la Roumanie que vous trouverez des offres pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Ovidiu Bozbici, conseiller au Service de tourisme de la mairie de Bistriţa, nous propose de commencer notre tour par un monument-symbole de la ville : « Nous commençons par l’Eglise évangélique de Bistriţa, le principal monument de la ville, qui a une tour haute de 75 mètres. Depuis 2013, elle est équipée d’un ascenseur, donc entièrement visitable par les touristes. Ceux-ci peuvent monter jusqu’à une hauteur de 45 mètres, d’où ils peuvent admirer un superbe panorama de la ville. L’église fut bâtie au début du 14e siècle et sa construction s’est étalée sur une cinquantaine d’années. Au fil du temps, l’édifice a connu toute une série de rénovations. A présent il fait l’objet d’un chantier de rénovation à l’aide de fonds européens d’une valeur de quatre millions d’euros et nous espérons que les travaux se terminent avant la fin de l’année. »

    La citadelle de Bistriţa est une des cités fortifiées transylvaines les plus connues, telles Sighişoara, Braşov et Sibiu. Ovidiu Bobzici, conseiller au Service de tourisme de la mairie de Bistriţa, précise : « L’ancienne citadelle de Bistriţa disposait initialement de 18 tours et bastions à rôle défensif. Ces constructions étaient situées le long des remparts. Pour sa part, la muraille était renforcée par une douve. A présent, sur l’ancienne fortification, une seule tour a survécu, celle des tonneliers, haute de quelque 18 mètres. Actuellement, elle accueille des expositions d’artistes locaux. Puis il y a le complexe Sugălete, qui accueillait jadis les artisans de la ville de Bistriţa qui travaillaient le métal. C’est un complexe unique en Roumanie, une série de 13 immeubles. La construction avait démarré en 1480 et a continué jusqu’en 1520. Bistriţa était connue et reconnue notamment grâce aux orfèvres qui travaillaient des métaux semi-précieux et précieux. Les minerais étaient extraits des mines de Rodna, à une soixantaine de kilomètres de la ville. Les documents anciens font état du fait que les princes régnants moldaves s’y approvisionnaient avec toute sorte de bijoux, d’outils agricoles et d’armes. Et si je viens de mentionner Rodna, je dois préciser que Bistriţa a été mentionné pour la première fois dans un document de l’an 1241. Et voilà que cette année, en 2021, nous célébrons les 800 ans depuis la première mention documentaire, qui coïncide en fait avec la grande invasion tartare. Ils sont venus et vaincu la vieille citadelle de Rodna, après quoi ils sont arrivés à Bistriţa, en 1241, où ils ont tué 6 mille habitants. Cela fait état du fait que Bistriţa était une ville très peuplée. »

    Sur le territoire du département de Bistriţa-Năsăud se trouvent toute une série de musées qui valent la peine d’être visités afin de découvrir le riche passé de cette région ainsi que ses métiers et ses traditions. Ovidiu Bozbici : « Le Musée départemental possède une section d’ethnographie et une autre d’histoire naturelle. Il y a la Maison de l’orfèvre, qui est un des principaux monuments de la ville, rénovée à son tour et qui abrite actuellement le Centre allemand. Il s’agit d’une maison construite entre 1560 et 1563 par le même artisan qui a participé à la construction de l’église évangélique. La maison Andread Beuchel est un autre immeuble assez ancien, situé dans le centre-ville. Elle a appartenu à un des premiers juges de la ville de Bistriţa, qui est entré en conflit avec les puissances de l’époque et c’est pourquoi il fut décapité. Bistriţa est également connue pour son multiculturalisme. Il y a une église évangélique, des églises orthodoxes, une église catholique, une autre uniate et enfin une église réformée. Bistriţa compte quelque 80 mille habitants, selon le recensement le plus récent. »

    Les passionnés de tradition et de folklore peuvent visiter aussi la contrée de Năsăud, la commune de Salva, explique Ovidiu Bozbici, conseiller au Service de tourisme de la mairie de la ville de Bistria. « La ville possède un musée ethnographique exceptionnel et c’est également là qu’il existe un musée des vêtements traditionnels. L’artisane basée ici et connue à travers la Roumanie a non seulement conservé d’anciens vêtements roumains, mais elle produit aussi des chapeaux à la plume de paon, qui est archi-connue en Roumanie. Les touristes peuvent se rendre ensuite à Sângeorz-Băi. Ses eaux minérales sont connues pour le traitement des maladies gastriques. Pour une cure d’air très pur, il y a la nouvelle station touristique de Colibiţa, où les touristes peuvent pratiquer des sports aquatiques, l’escalade et le rafting. Une station nouvelle est à retrouver à Băile Figa, de Beclean, à quelque 38 kilomètres de Bistriţa. Hormis les eaux salées, aux qualités curatives, la station propose aussi des bains de boue et des piscines flambant neuves. C’est pourquoi Figa a été déclarée station touristique d’intérêt local. »

    Evidemment, le tourisme est une des priorités de la ville de Bistriţa-Năsăud. Les projets du domaine ont été démarrés par le biais de fonds européens à l’aide desquels 12 des anciens passages piétons de la ville ont été réhabilités. La ville est renommée de ce point de vue et c’est d’ailleurs pourquoi elle a obtenu le renom de Ville des passages. Mais les projets ne s’arrêtent pas là, affirme Ovidiu Bozbici : « Nous déroulons un projet d’envergure qui s’appelle la Cité de Bistriţa qui se propose de rénover la muraille de l’ancienne citadelle et quelques-uns des principaux bastions. Puis il y a aussi un projet mené par l’Eglise évangélique. Il se propose de rénover entièrement cet immeuble, qui sera inséré au circuit touristique. Un autre projet, qui fait débat actuellement, s’appelle Intelligence Cities Challenge. Nous essayons ainsi de revitaliser le centre historique pour qu’il ressemble au centre-ville d’une bourgade médiévale. »

    Donc si vous souhaitez un séjour consacré aux loisirs ou bien des vacances actives, Bistriţa-Năsăud vous attend nombreux. Pour d’autres informations sur les tarifs des d’hébergement et les itinéraires personnalisés, mais aussi pour obtenir des cartes et des brochures, n’hésitez pas à vous arrêter au Centre national d’information touristique, ouvert durant la semaine au cœur de la ville de Bistriţa. A bientôt et bon voyage !

  • Vacances à Râșnov

    Vacances à Râșnov

    En 2009, Râșnov devenait la première ville touristique de Roumanie promue à
    l’aide de fonds européens. C’est un endroit chargé d’histoire, surtout que sa
    première attestation documentaire remonte à 1331. L’emblème de la ville, choisi
    au Moyen Age, c’est la rose. Sans doute, la principale attraction touristique
    de Râșnov est sa citadelle médiévale qui accueille chaque année de nombreux
    visiteurs et nombre d’événements culturels. Et puis, elle est aussi une des
    villes préférées des amateurs de vacances actives.

    Pour plus de détails, nous
    nous sommes adressés à Daniela Bonta, présidente de l’Association Rosenau
    Turism de Râșnov. Elle nous donne des raisons pour visiter cette ville
    transylvaine sise au cœur même de la Roumanie : « Cette une ville propre
    et accueillante, avec des espaces ouverts très larges, avoisinée par des forêts,
    est à l’abri de l’agitation urbaine. Depuis le début de la pandémie, elle a eu
    un taux d’infection au coronavirus très bas, en dessous de 2 cas par millier
    d’habitants, ce qui prouve notre préoccupation pour la sécurité et pour la
    santé. Par conséquent, les touristes sont invités à visiter les principales
    attractions de la ville, telles la forteresse, la grotte Valea Cetatii,
    l’Eglise ancienne roumaine et l’Eglise évangélique, à loger en toute sécurité
    dans les maisons d’hôtes et les hôtels de Râșnov, à dîner dans nos restaurants
    ou à faire des randonnées à pied ou à vélo, à profiter des programmes
    d’équitation ou à se balader dans les forêts. Nos gîtes touristiques et hôtels
    sont ouverts, leur capacité est d’environ 2 700 places d’hébergement. Les
    restaurants fonctionnent à 30% de leur capacité et la plupart proposent aussi
    des repas à emporter ou des services de livraison à domicile. Tous les
    restaurants de Râșnov ont des terrasses ouvertes avec vue sur la montagne, la
    forêt ou la citadelle. Au printemps, nous allons marquer les cinq itinéraires
    de randonnée à vélo. Nous comptons en permanence sur l’ouverture et le soutien
    de l’administration locale pour développer le potentiel touristique de la
    ville, dans l’esprit d’un tourisme durable et de qualité. »


    Depuis des siècles, la citadelle de Râșnov veille sur la ville du haut de
    sa montagne, précise Daniela Bonta qui nous en fait le tour : « Notre forteresse
    est une attraction touristique nationale dont l’attestation documentaire
    remonte au 12e siècle. On peut toujours voir les éléments
    architecturaux qui ont aidé cette cité à résister avec succès aux sièges. Elle
    n’a été conquise qu’une seule fois, par trahison. Comme elle n’avait pas
    d’alimentation en eau, elle a été conquise parce que ses habitants risquaient
    de mourir de soif. A présent, elle est en travaux de restauration, grâce à un
    projet financé de fonds européens. Ces travaux devraient être finalisés d’ici
    un an. On peut accéder à la citadelle à l’aide d’un funiculaire qui part du
    centre-ville et qui est un moyen de transport écologique à 100%. Cela permettra
    aux touristes de garer leurs voitures dans le parking aménagé au centre-ville. La
    visite est gratuite. La citadelle est ouverte tous les jours de 9h à 17h. »


    Quittons la belle forteresse de Râșnov pour découvrir un autre objectif
    touristique important de la ville : son Eglise évangélique, le lieu de culte de
    la communauté saxonne de la région. Notre invitée, Daniela Bonta, ajoute :
    « Avant la Réforme, elle avait pour patron le Saint Apôtre Mathieu
    (Matei). L’attestation documentaire de l’Eglise évangélique date du 12e
    siècle, tout comme celle de l’Eglise ancienne roumaine. Elle a servi d’église
    paroissiale pour le quartier de Dobrice de Râșnov. »




    Nous continuons notre visite par la grotte de Valea Cetatii (La Vallée de
    la cité). Elle fut découverte en 1954 par des jeunes de la ville. A présent,
    c’est un endroit incontournable de Râșnov, affirme Daniela Bonta : « En
    2010, il a fallu excaver manuellement la grotte pour la rendre accessible au
    public. D’un point de vue géologique, c’est une grotte jeune, car elle n’a que
    2 millions d’années. Mais les roches dont elle est formée sont très anciennes,
    datant du Jurassique, soit d’il y a 160-170 millions d’années. Grâce à son
    acoustique exceptionnelle, pendant l’été, 5 membres de la Philharmonie de Braşov
    y organisent toutes les semaines des concerts de musique traditionnelle
    ancienne roumaine ou des concerts de jazz, qui ne nécessitent pas de micros, ni
    d’amplificateurs. Durant l’été, on peut visiter la grotte de 10h à 20h, alors
    que pendant l’hiver elle ferme à 18h. Pandémie oblige, désormais l’accès est
    possible par petits groupes et se fait toutes les 30 minutes en hiver et toutes
    les 20 minutes en été. »


    Notre dernier arrêt est un endroit adoré par les grands mais aussi et
    surtout par les petits : le Parc des dinosaures de Râșnov, l’endroit idéal
    pour passer une journée inoubliable en famille. Daniela Bonta nous y
    emmène : « C’est le plus grand parc d’attractions aux dinosaures de
    toute l’Europe du Sud-Est. Il s’étale sur 3 hectares de forêt, tout près de la
    citadelle de Râșnov. C’est à la fois un parc d’attractions et un musée en plein
    air. A part un itinéraire impressionnant parsemé d’une centaine de dinosaures
    grandeur nature, il dispose d’aires de jeux pour les enfants, de maisonnettes bâties
    dans des arbres, d’un cinéma en 9D et un cinéma à 360 degrés, d’itinéraires
    d’aventure, d’expositions uniques et de nombreuses zones interactives. C’est là
    que l’on a reproduit en première l’animal volant le plus grand au monde et le
    plus grand dinosaure jamais découvert : le seismosaure, un géant de 45 m
    de longueur. »


    Enfin, on ne saurait oublier le fait que Râșnov est une station de sports
    d’hiver depuis plus d’un siècle. A présent elle s’enorgueillit de la base de
    sauts à skis et de biathlon la plus moderne de Roumanie. Qui plus est, du 18 au
    20 février, la base olympique de Râșnov accueillera une étape de la Coupe du
    monde de sauts à skis et deux compétitions individuelles. Dans le contexte de
    la pandémie, le public n’y aura pas accès cette année, mais les télévisions
    pourront transmettre l’événement en direct. Voilà donc autant de raisons pour choisir la ville de Râșnov comme
    destination de vacances en toute saison. (Trad. Valentina Beleavski)

  • La semaine du 13 au 19 avril 2020

    La semaine du 13 au 19 avril 2020

    L’état d’urgence, prolongé d’un mois

    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a émis mardi le décret prolongeant de 30 jours l’état d’urgence pour cause d’épidémie de coronavirus, qui a engendré la mort de 400 personnes à travers le pays. Les restrictions imposées jusqu’ici restent en vigueur, a dit le chef de l’Etat, parce que l’heure n’est pas au relâchement. Il a mentionné que la pandémie ne donne pas de signes de ralentissement, et que le danger n’est pas encore passé. Le président a énuméré les principales mesures figurant dans le décret. Klaus Iohannis :« Les écoles restent fermées et toutes les activités didactiques qui présupposent la présence physique dans les établissements d’enseignement sont suspendues. Dans la mesure du possible, des activités didactiques seront organisées en ligne. J’ai également décidé, par le décret que j’ai émis, que le gouvernement prendrait toutes les mesures afin que la sécurité alimentaire des citoyens soit assurée, par la continuation de l’approvisionnement, de la production, de la transformation et de la distribution des biens de stricte nécessité. Pour la durée de l’état d’urgence, les prix des médicaments et des appareils médicaux, des aliments de stricte nécessité et des services communaux, tels que l’électricité, le chauffage, le gaz, l’alimentation en eau, les services de salubrité ou les carburants peuvent être plafonnés. »

    Le premier collectif budgétaire adopté par le gouvernement en 2020

    Le gouvernement roumain a adopté le premier collectif budgétaire de l’année en cours, prenant en compte l’évolution de l’économie nationale dans le contexte de la crise provoquée par la pandémie de coronavirus – un déficit de 6,7% et une contraction économique de 1,9%. Les ministères de la Santé et du Travail se sont vu allouer les enveloppes les plus fournies, pour couvrir le paiement des arrêts maladie, du chômage partiel dans le secteur privé et d’autres prestations. De l’argent supplémentaire est également allé aux ministères des Finances publiques, de l’Intérieur, des Transports, de l’Agriculture et des Travaux publics. Le collectif budgétaire prend aussi en compte la couverture du chômage technique dans le cas des auto-entrepreneurs, des micro-entreprises et d’autres catégories professionnelles mentionnées dans le Code civil. L’Exécutif vient aussi en aide aux PME, fortement impactées par la crise actuelle. Un mécanisme financier vient d’être lancé ; il permet aux petites et moyennes entreprises d’emprunter de l’argent auprès des banques, des crédits garantis par l’Etat, à des intérêts entièrement subventionnés et sans frais bancaires. L’argent ainsi obtenu sera utilisé comme fonds de roulement ou de capital investissement.

    Mise en garde du FMI sur l’économie roumaine

    L’économie roumaine connaîtra une contraction de 5% en 2020, estime le Fonds monétaire international (FMI). C’est une baisse importante, dans le contexte de la pandémie de coronavirus, alors que ses estimations précédentes tablaient sur une avancée de 3,5%. Selon les experts internationaux, l’économie roumaine enregistrera une reprise l’année prochaine, avec une croissance de 3,9%. Les estimations du Fonds sont beaucoup plus pessimistes que celles de la Banque Mondiale, qui prévoyait la semaine dernière une progression de 0,3% pour la Roumanie cette année. Les nouvelles prévisions du FMI indiquent aussi une hausse explosive du taux de chômage en Roumanie, de près de 4% l’année dernière de plus de 10% cette année, avec une réduction jusqu’à 6% l’année prochaine. Le FMI a également revu ses estimations sur le déficit du compte courant enregistré par la Roumanie cette année, jusqu’à 5,5% du PIB, alors que l’automne dernier, elles se chiffraient à 5,2%. D’autre part, au niveau mondial, le FMI estime qu’en raison de la pandémie de coronavirus, l’économie mondiale devrait enregistrer un recul de 3% cette année, soit une situation beaucoup plus grave que la récession engendrée par la crise financière de 2008-2009.

    Réglementations sur le transport des travailleurs saisonniers

    En Roumanie, les autorités ont introduit toute une série de nouvelles mesures visant les Roumains qui souhaitent partir pour travailler temporairement à l’étranger, notamment en Europe, dans des pays touchés par la crise du coronavirus. Ces réglementations sont prévues dans un ordre du ministère des Transports, selon lequel tous les vols charter transportant des travailleurs saisonniers roumains doivent décoller dans un intervalle de quatre heures les uns des autres. L’ordre impose aux agences de recrutement d’assurer aux travailleurs de l’équipement de protection, des masques et des gants, et organiseront leur transport uniquement après avoir reçu l’avis favorable de l’aéroport. Ce qui plus est, les agences doivent déployer un agent dans l’aéroport, tenu d’accorder assistance aux voyageurs, y compris dans la situation d’un éventuel délai ou même d’une éventuelle annulation du vol. Le document vise à empêcher certaines irrégularités similaires à celles qui se sont produites à la fin de la semaine dernière à l’aéroport de Cluj dans le centre-ouest de la Roumanie, lorsque quelque 1500 travailleurs saisonniers se sont retrouvés en même temps dans le terminal départs de l’aéroport, transgressant ainsi les normes de distanciation sociale prévues par les ordonnances militaires en vigueur, imposées par l’épidémie de coronavirus.

  • Eugeniu Iordăchescu

    Eugeniu Iordăchescu

    Après le tremblement de terre dévastateur de 1977, qui a tué 1.500 personnes, la capitale roumaine a été soumise, par le régime communiste, à de grandes transformations qui ont changé l’apparence de la ville — pour le pire. Depuis 1989, des livres et des albums photographiques ont été publiés qui font découvrir ou redécouvrir l’image du Bucarest d’autrefois. La « systématisation de Bucarest », comme fut appelée officiellement la politique de démolitions mise en œuvre pendant ces années-là, tournait autour de la Maison du Peuple — actuel Palais du Parlement — expression de la mégalomanie de Nicolae Ceausescu, et visait aussi la zone du futur boulevard Victoria socialismului (La Victoire du Socialisme) — actuel boulevard Unirii — censé y aboutir. L’ambition de changer Bucarest de fond en comble s’est soldée par la destruction d’importants monuments laïcs et religieux, pour ne plus parler de villas privées d’une beauté exceptionnelle. Une vingtaine d’églises ont été démolies — dont le monastère de Văcărești, le monastère de Cotroceni, l’église Sf. Vineri, l’église Ienei — pour n’en mentionner que les plus importantes. 12 autres églises ont été déplacées, pour être sauvées des lames des bulldozers et « cachées » derrières des bâtiments d’habitations.



    La solution salvatrice pour certains monuments de Bucarest condamnés à la démolition fut le déplacement, qui libérait l’espace que ceux-ci occupaient pour permettre la construction des nouveaux boulevards ou places prévus. Le déplacement par translation fut l’œuvre d’une équipe d’ingénieurs à la tête de laquelle se trouvait Eugeniu Iordachescu, directeur technique à l’Institut Proiect Bucureşti. Ainsi, l’Ermitage des religieuses, l’église Olari, l’église Mihai Vodă, l’église Domnița Bălașa, le palais synodal du monastère Antim et d’autres monuments religieux sont toujours debout grâce au travail d’Eugeniu Iordăchescu et de son équipe. Eugeniu Iordăchescu s’est éteint le 5 janvier 2019, à l’âge de 89 ans.



    Né en 1929 à Brăila, dans le sud-est du pays, il est devenu ingénieur en bâtiment et, dans les années 1980, il a appliqué, avec ses collègues, la méthode de déplacement des bâtiments par translation, déjà pratiquée avec succès dans d’autres pays depuis plus d’un siècle. Le procédé était le suivant : les fondations de la construction étaient renforcées et une plateforme était coulée en dessous pour les soutenir, le bâtiment reposant, pendant tout ce temps, sur des pylônes en béton armé. Ensuite, des poulies étaient fixées sous le bâtiment, qui était placé sur des rails et pouvait être transporté n’importe où. Le succès de cette méthode a été grand, par conséquent, elle fut appliquée à 28 autres constructions — dont 3 immeubles de logements situés avenue Ștefan cel Mare de la capitale. C’était en 1983. Les locataires n’avaient pas été évacués, l’alimentation en eau n’avait pas été interrompue, le gaz et l’électricité n’avaient pas été coupés. L’opération de déplacement de ces bâtiments a été diffusée par la télévision publique.




    En 2004, Eugeniu Iordăchescu racontait cette translation dans une interview pour le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine: « Les bâtiments étaient au nombre de 3. Ils devaient être soit déplacés, soit démolis, car une ligne de métro devait passer par là. Puisque cette technologie commençait à avoir du succès, grâce à ses bons résultats, on m’a permis de procéder à leur déplacement. Parmi les invités présents à de cette opération de déplacement comptait Suzana Gîdea, présidente du Conseil de la culture et de l’éducation socialiste. Le déplacement avait déjà commencé et, après un certain temps, la camarade Gîdea me demanda : « Pouvons-nous visiter un appartement ? » « Oui, bien sûr » — lui ai-je répondu. Nous avons traversé la passerelle qui nous séparait du bâtiment en mouvement, nous y sommes entrés et nous avons pris l’ascenseur, qui fonctionnait. Stupéfaite, Suzana Gîdea se tourna vers moi et me dit : « Mais non, t’es dingue, toi ! » Nous nous sommes arrêtés au 6e étage et nous sommes entrés dans un appartement. Elle a voulu s’asseoir, pour se convaincre que rien ne bougeait. Dans l’ascenseur, elle n’avait rien senti, bien que le bâtiment fût en mouvement. Dans l’appartement, elle a demandé un verre d’eau et notre hôtesse nous a apporté plusieurs verres. En fait, Suzana Gîdea ne voulait pas boire, elle voulait vérifier si l’eau du verre tremblait. Celle-ci ne bougeait pas. »



    Pourtant, la créativité de l’ingénieur Iordăchescu et de son équipe ne plut pas au couple Ceaușescu. En dépit de la solution du déplacement par translation, plusieurs églises ont été démolies sur l’ordre de Nicolae Ceaușescu. Ce fut le cas de l’église Sf. Vineri et du monastère de Văcărești, pour lesquels il y aurait eu assez de place pour qu’ils puissent être déplacés.



    Eugeniu Iordăchescu raconte l’aventure des ingénieurs qui ont entrepris le déplacement du palais synodal du monastère Antim: « Pour la plupart des églises, j’ai fait construire un cadre porteur, censé soutenir la majeure partie du poids. Dans le cas des églises, le plus grand poids est représenté par les murs extérieurs, très épais. Le palais synodal du monastère Antim est une construction hors du commun, qui pèse 9 mille tonnes. Il a été déplacé en 3 temps : dans un premier temps, j’ai prévu un mouvement de rotation, pour le sortir de l’alignement des futurs bâtiments qui allaient être construits le long du boulevard « La Victoire du Socialisme ». Dans un deuxième temps, nous avons réalisé un déplacement de 20 mètres. Au moment de dire « Ouf ! », en pensant que ça y était, Ceauşescu est arrivé et il n’a pas accepté l’emplacement. Nous avons dû déplacer le palais 13 mètres de plus. Et là, il s’est encore passé quelque chose — et ce ne fut pas de notre faute. Une des tours du monastère abritait la cuisine — et ce fut cette tour-là que nous avons déplacée la première, sur une distance de 40 m. Elle se trouvait à gauche de l’entrée et il fallait la garder, pour préserver la symétrie, car à droite il y avait une autre tour. Nous étions parvenus à réaliser leur déplacement après avoir énormément travaillé. Mais voilà Elena Ceauşeascu qui arrive et qui exige que la tour soit démolie. Et elle a été démolie — par nous-mêmes ! »



    L’ingénieur Eugeniu Iordăchescu et son équipe ont tenté de limiter les amputations que Bucarest a subies durant cette décennie difficile. Ils ont réussi dans une certaine mesure, tant que l’époque l’a permis. (Trad. : Dominique)

  • Noël au Maramures

    Noël au Maramures

    Bonnes fêtes à toutes et à tous! Aujourd’hui, on vous accompagnera dans le nord de la Roumanie, à la découverte d’une région pittoresque et vibrante: le Maramures, véritable berceau des traditions roumaines surtout en cette période de l’année. Connu pour ses églises et ses portails en bois, le Maramures rattache son nom à une véritable civilisation du bois qui a pris naissance au milieu des forêts séculaires qui couvrent cette contrée. Voilà pourquoi elle figure parmi les destinations de vacances privilégiées de Roumanie, surtout en hiver, quand le décor neigeux amplifie son charme. Si vous voulez un jour partir à la découverte d’une région qui allie nature sauvage, traditions et hospitalité, le Maramures est le bon choix. Et si en plus, vous le faites à Noël, vous tomberez définitivement sous son charme.

    Dan Carpov travaille au Bureau de tourisme du Conseil départemental de Maramures: « Je vous assure que nous, on préserve intactes les traditions de Noël. Il est vrai que toute la Roumanie se plaît à faire la fête en cette période de l’année, et personnellement, j’encourage tous ceux qui souhaitent passer Noël chez eux, entourés par leurs proches. Il existe une grande diversité d’offres conçues justement à l’intention des familles. Le pays de Maramures affiche des prix très compétitifs et a à cœur de partager avec vous les traditions ancestrales qui font sa fierté depuis toujours. Concrètement, pour 215 à 320 euros, vous aurez un séjour à Noël tout compris. Pour le Réveillon du Nouvel an, vous devriez débourser un peu plus, soit entre 320 et 430 euros, vu que le séjour comprend aussi le repas festif et la fête proprement dite dans la nuit du 31 décembre au premier janvier. »

    Dan Carpov du Bureau de Tourisme du Conseil départemental de Maramures fait l’éloge des traditions et de la gastronomie: « Je voudrais vous parler d’un événement très important qui se déroule depuis neuf années déjà au Musée du village de Baia Mare. Il s’appelle Noël au Pays de Maramures et il se propose d’offrir aux visiteurs une vue d’ensemble concentrée sur les traditions spécifiques à cette contrée, en cette période de fête. Quatre « pays » y sont représentés: celui du Lăpuş, celui du Chioar, du Codru et le Maramures historique. Nous avons mis en place une application nommée « Visit Maramures » que vous pourriez télécharger aussi bien sur des plate-formes IOS que sur celles Android. Vous y trouverez toute une base de données avec des idées d’hébergement, de restauration, avec les meilleurs trajets touristiques pour faire du VTT ou des randonnées, accompagnée d’une carte riche en points d’intérêt, parmi lesquels les 8 églises en bois inscrites au patrimoine de l’UNESCO. Mais des églises, il y en a d’autres, toujours en bois. Et puis, nous avons aussi des couvents comme par exemple celui de Barsana. Une fois au Maramures, tâchez de vous rendre dans la localité de Peri où se trouve la construction en bois la plus haute d’Europe. Sinon, la région se prête également aux sports d’hiver. Elle est dotée d’au moins trois pistes de ski qui respectent les normes internationales ».
    Cela fait une année déjà que le Bureau de Tourisme de la région a lancé un concept censé attirer plus de vacanciers dans les parages : 12 raisons pour lesquelles le Maramures vaut le coup. Dan Carpov explique : « On s’est proposé d’organiser un événement par mois quelque part dans la contrée. Bien que le Maramures s’ouvre aux touristes plutôt à l’occasion des grandes fêtes religieuses, il peut devenir aussi une destination privilégiée pour le cyclotourisme, le tourisme d’aventure, les sports aériens, les randonnées ou encore les vols en montgolfière. Ceux-ci ont tout un festival qui leur est consacré, déjà arrivé à sa deuxième édition. Les montgolfières décollent de la ville de Baia Mare et survolent par la suite toute la contrée. Et puis il y a pas mal d’événements organisés à l’aide des ONG ou des bénévoles enthousiastes. Je ne saurais finir sans rappeler le nom de Peter Hurley, un Irlandais épris du Maramures et qui y a fait venir de nombreux étrangers ».
    Les conditions d’hébergement sont excellentes et les prix sont à la portée de tous. Que vous soyez à la recherche de l’aventure, de la détente ou de la culture, le Maramures vous attend et vous fera tomber sous son charme. (trad. Ioana Stancescu)

  • La fabrication de cloches, une affaire de niche

    La fabrication de cloches, une affaire de niche

    Une des quatre fonderies se trouve près de Râmnicu Vâlcea et exporte ses cloches dans plusieurs pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Sud. La fonderie de la contrée de Maramures est elle aussi très appréciée. C’est Radu Blotor qui a monté cette affaire, il y a une quinzaine d’années. Il aime travailler avec les métaux liquides et grâce à sa formation musicale, il sait faire la différence entre les bons et les mauvais sons des cloches. Il a appris ce métier dans la plus grande fonderie de cloches de Russie, puis aux Pays-Bas et en Allemagne, pays qui s’enorgueillit de la tradition la plus ancienne en matière de coulée des cloches. Les cloches de Radu Blotor résonnent dans la plupart des lieux de culte de Roumanie : « Nous avons combiné technologie russe et occidentale, pour conférer à nos cloches un timbre plus doux, à mi-chemin entre la tonalité grave, fermée, des cloches de Russie et le son très haut et froid des cloches d’Europe Occidentale. Le tintement de nos cloches, on peut l’entendre dans un millier d’églises de Roumanie et à l’étranger, mais nous continuons à nous perfectionner. Jamais on ne pourra affirmer avoir construit la cloche parfaite. Il suffit de penser aux spécialistes allemands, qui se penchent toujours sur le son de leurs cloches, malgré une tradition vieille de 500 ans ».

    Depuis quelques années, dans bien des églises, le sonneur de cloches est remplacé par les nouvelles technologies. Elles peuvent faire tinter les cloches une à une ou suivant différentes combinaisons le jour et à l’heure souhaités. Tout est programmé et installé par les fondeurs de cloches eux-mêmes. Radu Blotor : « A l’église du Palais de Cotroceni, siège de l’Administration présidentielle de Roumanie, il y a une cloche pesant 1116 kilos, automatisée et commandée par satellite. Elle est programmée pour les 50 ans à venir. Nous avons également installé une horloge. Tout le système est mis à jour chaque minuit, étant connecté par satellite à l’horloge atomique située près de Francfort, en Allemagne. Les solstices d’hiver et d’été changent automatiquement. La cloche donne l’heure exacte et sonne les dimanches aux heures convenables. Ce système très performant commence à être utilisé dans les villages aussi, car les sonneurs de cloches se font de plus en rares ».

    Lorsque l’on a affaire à un carillon, on peut lui faire jouer même une mélodie. Plus les cloches sont lourdes, plus leurs vibrations sont fortes. Si fortes que les villageois s’en servent parfois pour balayer les nuages qui planent au dessus des leurs champs. Radu Blotor : « J’ai reçu un coup de fil de part du directeur du vignoble de Cotnari qui s’intéressait à des cloches. Il voulait en acheter trois afin de protéger les vignobles contre le chutes de grêle. Nous avons construit trois cloches, dont la plus grande pesait 700 kilos, et nous les avons installées dans le vignoble. Elles ont été dotées d’un système automatique de contrôle, commandé à distance depuis le téléphone portable et à l’heure actuelle nous comptons déjà cinq ans depuis que la grêle n’est plus tombée sur ces vignes-là. Nous avons installé un carillon de trois cloches à Nimăieşti, au département de Bihor, mais là il n’y a pas de système de contrôle automatique, car il y a des sonneurs de cloches. Le long de l’installation des cloches, il pleuvait très fort, on était tous mouillés mais lorsque nous avons commencé les tests et sonné les cloches, le ciel est redevenu bleu uniquement au dessus de l’église. Sur le reste de la région, il pleuvait tout aussi fort. Ces cloches que nous produisons ont un son particulier, une résonance longue ».

    En une année, la fonderie de Baia Mare produit plus de 500 cloches. Mais pour les accorder, il faut les envoyer aux Pays-Bas dans une entreprise qui fabrique des cloches depuis 1872. Le patron de la société de Baia Mare envisage d’acheter un outil spécialisé nécessaire à l’accordage des cloches, même si son prix est assez élevé. Il avoue qu’avec chaque cloche qu’il fabrique, il arrive à apprendre quelque chose de nouveau. Dans cette affaire, la passion est plus importante que le profit matériel, dit-il. « Le profit varie de 3 à 8%. Ce n’est pas beaucoup parce qu’il faut travailler avec des matériaux très chers si on veut faire des produits de qualité. Et ces matières premières sont toutes importées, parce que rien n’est plus produit en Roumanie. Le bronze vient d’Allemagne, le sable de Bulgarie, les peintures d’Allemagne et les cires des Pays-Bas. Ce qui plus est, la main d’œuvre est elle aussi onéreuse puisque chaque pièce est unique, on ne travaille pas en série. Il faut faire attention, parce qu’un petit défaut de forme peut transformer une cloche en un rebut. C’est pourquoi il faut travailler avec des gens passionnés de ce qu’ils font. Le bénéficiaire, le prêtre orthodoxe, doit comprendre qu’il achète un instrument de musique, qui appelle les gens à l’église. C’est la voix de la divinité. »

    La fonderie de Baia Mare a un chiffre d’affaires de plusieurs centaines de milliers d’euros et elle peut réaliser à l’heure actuelle des cloches dont le poids varie de 200 grammes à 35 tonnes et ornées de toute sorte de décorations. (trad. Mariana Tudose, Alex Diaconescu)

  • La courrier des auditeurs 11.12.2015

    La courrier des auditeurs 11.12.2015

    Chers amis, voici venu de nouveau le jour de passer quelques moments en votre compagnie.

    Aujourd’hui : un sujet qui intéressera notre auditeur belge Michel Beine, que je salue. Le nombre d’églises en Roumanie.

    Découvrez la réponse ici:
    http://rri.ro/fr_fr/michel_beine_belgique_les_eglises_de_roumanie-2540421

    Bien le bonjour à Jean-Marc Olry, de France, qui a suivi quelques-unes de nos émissions, et nous disait : « Le Café des francophones a donné sa juste place à Nicolae Georgescu-Roegen… et a sans doute permis de le faire connaître à bon nombre d’auditeurs. Je suis rassuré ! Richard Edwards avec ses talents de conteur nous fascine toujours autant… mais où va-t-il trouver toutes ces anecdotes ? Chaque samedi elles sont devenues un rendez-vous attendu avec impatience. En tout cas, le miel de « balta », il nous a bien fait saliver ! J’aime bien aussi, sur le site, les photos de Sorina Săvulescu qui illustrent souvent ses chroniques. Ma mère, mon fils et moi lui adressons un amical « bonjour ». Ses chroniques sont irremplaçables! » Merci à vous, Jean-Marc, et à la prochaine !

    Quant à Christian Ghibaudo, de France, voici les commentaires que lui a suscité la dernière chronique de Richard Edwards : « Tout à l’heure sur votre site web, j’ai écouté la 83ème et dernière chronique de Richard Edwards. Quel bel hommage et preuve d’amitié, rendus à Ileana et Andrei ! J’ai eu grand plaisir à écouter toutes les semaines, pas forcément le samedi, mais régulièrement grâce à Internet, cette chronique de 4 minutes. Quelle bonne idée d’avoir proposé à Richard nous narrer ses impressions sur sa vie en Roumanie. C’était très intéressant, instructif et quand il parlait de Bucarest j’avais l’impression d’y être ! Je vais regretter cette chronique hebdomadaire et j’imagine que la visite mensuelle de Richard va aussi vous manquer ! Mais d’un autre côté, je me réjouis de pouvoir réécouter ces chroniques à partir de janvier 2016, si j’ai bien compris. » Oui, en effet, à tous ceux qui les ont appréciées, vous pourrez réécouter ces chroniques.

    Nous avons un nouvel auditeur congolais, M Pierre Mvuezolo Phoba, qui nous pose aussi une question. D’abord soyez le bienvenu sur nos ondes. J’espère que vous pouvez bien suivre nos programmes. En attendant de vous donner réponse, dites-nous ce qui vous intéresse dans nos programmes.

    Bien le bonjour à notre auditeur français Michel Minouflet. Comment vas-tu, Michel ? Merci pour cette lettre où tu nous disais : « J’ai écouté le courrier des auditeurs et j’ai beaucoup apprécié les questions posées par vos fidèles auditeurs ainsi que les réponses très complètes que vous avez développées durant cette rubrique présentée de manière conviviale. Merci aussi pour vos autres émissions que j’écoute aussi régulièrement. » Merci à toi et aussi pour la question que nous avons notée. A bientôt.

    Et voici un autre message d’Afrique, cette fois-ci d’Algérie, où nous écoute Nouari Naghmouchi, qui nous dit : «Comme auditeur fidèle à votre station depuis une longue date et je resterai pour toujours, puisque je m’intéresse à la culture de votre pays et à l’écoute des ondes courtes. Le programme est toujours bon et la qualité de réception est formidable. Grâce à votre radio j’ai une idée sur le pays, c’est un grand plaisir pour moi. Ce que je souhaiterai s’il y a une possibilité de travailler avec vous et je serai un bon correspondant ici dans le Maghreb Arabe, je m’intéresse à la politique et à la culture des pays. » Nous sommes très contents des appréciations que vous donnez à nos programmes, et vous encourageons à continuer à les suivre. Nous essayons de les rendre aussi intéressants que possible pour un public étranger de différents coins de la planète, avec des horizons et des cultures très différentes. Malheureusement, pour ce qui est de travailler avec nous, nous n’avons pas cette possibilité. Toutefois, nous vous encourageons à nous écrire et à parler de RRI autour de vous. Merci.

    Cela a
    été une joie pour moi de vous retrouver et d’échanger quelques idées avec vous,
    sur la base de vos propos et questions. Passez une excellente fin de semaine et
    à très bientôt.

  • Michel Beine (Belgique) – Les églises de Roumanie

    Michel Beine (Belgique) – Les églises de Roumanie

    Le projet de budget de l’Etat 2016 a beaucoup fait parler de lui, notamment parce que le premier ministre Dacian Cioloş avait déclaré dans un premier temps qu’il comporterait 0 lei pour les églises. Une conduite radicalement différente par rapport aux cabinets antérieurs, qui lui avaient accordé des subventions particulièrement consistantes.

    Pour mémoire, l’Eglise orthodoxe roumaine, qui est majoritaire avec environ 87% des fidèles, a récupéré beaucoup de ses anciennes propriétés, les traitements des prêtres sont assurés par l’Etat depuis le XIXe s. et elle ne paie pas d’impôts. En plus, une cathédrale gigantesque est en train d’être construite à Bucarest, jusqu’ici avec un cofinancement généreux de la part de l’Etat, ce qui mécontente une partie de la population. Suite à l’annonce que les subsides seraient coupés, la réaction du patriarche de l’Eglise orthodoxe roumaine n’a pas tardé ; il a déclaré que si toutes les propriétés de l’Eglise avaient été restituées, l’Eglise n’aurait plus besoin de faire la manche à l’Etat. Suite à la discussion entre ce dernier et le premier ministre, le budget 2016 prévoit de l’argent pour les travaux entamés. En fait, c’est le Parlement qui tranchera. Depuis, les journaux entretiennent le débat concernant le nombre d’églises, d’écoles et d’hôpitaux en Roumanie, avec éventuellement des comparaisons avec d’autres Etats de l’UE.

    Quelle est la source du mécontentement ? Le nombre d’églises. Pourquoi ? parce que plus de 2000 églises ont été construites après 1989. Il est vrai que pratiquer la religion était très mal vu par les autorités communistes. Tant et si bien que tout de suite après 1989, tout se faisait dans l’autre extrême, en invitant le ou les prêtres. Des messes ont même été inventées pour bénir les autos, si le propriétaire le souhaitait. Tarifées, aussi ; le reçu, lui, était oublié. Mais au fond, combien la Roumanie compte-t-elle d’églises ? Selon une statistique valable pour 2013, 18.300 lieux de culte, tous cultes confondus. Les Roumains font la comparaison avec les chiffres des écoles générales – 4700 – et 425 hôpitaux. La publication en ligne stiripesurse.ro a calculé que le département de Sălaj (ouest), avec 460 églises, a un lieu de culte pour 475 habitants.

    A l’autre extrême géographique et de dimensions, au comté de Tulcea, on compte une église pour 2760 habitants. Le département de Cluj du centre du pays dénombre pas moins de 833 églises, soit le chiffre record du pays. « En même temps, précise la publication citée, il y a des comtés avec un lit d’hôpital pour 300 personnes et une école pour 3000 habitants. » Dans le département de Constanţa, une centaine d’églises ont été construites après 1990. Par contre, seulement trois hôpitaux ont ouvert leurs portes dans ce même comté, et qui sont privés, d’ailleurs. A Bucarest, nous avons une église pour 3875 habitants, le chiffre le plus bas du pays. Par contre, Bucarest est en tête du classement en matière d’écoles, avec 349 unités. En même temps, le chiffre est le plus bas rapporté au nombre d’habitants (une école pour 5852 personnes). Le département de Sălaj est bien nanti aussi en matière d’écoles : un établissement d’enseignement pour 1928 habitants.

    A compter de 1990, cinq églises ont été construites pour chaque nouvelle école. En fait, quand je dis églises, il faut savoir que près de 70% des lieux de culte de Roumanie appartiennent à l’Eglise orthodoxe. Après, ce sont les baptistes qui en ont le plus, 1275, les catholiques avec 1136, et les protestants avec 965. En tout, plus de 2000 lieux de culte, orthodoxes seulement, ont été construits depuis 1990 dans tout le pays, et seulement 385 nouvelles écoles.

    Ce qui est intéressant, c’est de constater que les Roumains donnent de l’argent pour les lieux de culte et ne font pas de dons pour les établissements scolaires. Quelle serait la raison, se demande adevarul.ro. Alors qu’il est très simple de donner de l’argent pour la construction de lieux de culte, précise le sociologue Vintilă Mihăilescu, il est particulièrement compliqué de faire un don pour soutenir une entité scolaire d’Etat. Ce n’est pas que les Roumains n’aimeraient pas donner pour les établissements scolaires aussi. Il en existe 21.000 dans tout le pays. 371 nouvelles écoles ont été bâties après 1989, avec des fonds européens, et un millier ont été réhabilitées. Disons encore que 18 cultes religieux sont reconnus par l’Etat, en Roumanie.

  • Débats en marge du projet du budget

    Débats en marge du projet du budget

    La Défense, le ministère de l’Intérieur, l’Education et la Santé sont les domaines qui recevront le plus d’argent l’année prochaine. Selon le projet posté sur le site du ministère des Finances, l’Education, la Culture et les Communications bénéficieront également de plus de fonds. Les budgets de l’administration présidentielle et des deux Chambres du Parlement se verront également majorer.

    Par ailleurs, les ministères du Travail, des Affaires étrangères, des Transports, de l’Environnement, de l’Energie, des Finances et de la Justice toucheront moins d’argent. Les recettes budgétaires devraient progresser de 820 millions d’euros par rapport à cette année alors que les dépenses, majorées de près de 3 milliards d’euros, devraient couvrir aussi les mesures d’allègement fiscal déjà approuvées par le gouvernement et le Parlement. Le gouvernement table sur une croissance économique d’environ 4% et sur un déficit budgétaire de 3% du PIB, exigé par l’Union européenne.

    Le gouvernement ne majorera pas le salaire minimum 2016 à 1200 lei, soit environ 250 euros, à partir du 1er janvier. Une telle mesure sera adoptée après une nouvelle étude d’impact, et les salariés de l’Etat ne se verront plus des tickets restaurant, des tickets vacances, ni d’autres bénéfices. Ils ne se verront pas payer les heures supplémentaires non plus. Pour ce qui est des fonds destinés à l’Eglise pour la construction de lieux de culte, ceux-ci ont été réduits à zéro, même si les salaires du personnel clérical et non clérical seront majorés.

    La ministre des Finances, Anca Dragu, a déclaré que la rénovation des écoles était une priorité plus importante que le financement des lieux de culte. Anca Dragu : « Nous avons d’innombrables écoles en Roumanie qui ne peuvent pas recevoir les avis de fonctionnement parce qu’elles ne possèdent pas des toilettes à l’intérieur des bâtiments. L’Eglise dispose de ses propres fonds ainsi que de facilités fiscales, donc les travaux de construction peuvent être continués. Des fonds européens peuvent être également utilisés à cette fin. »

    Le gouvernement s’attend à ce que le projet du budget ne souffre pas de changements majeurs après les débats au Parlement et croit que les partis devraient accepter que toute décision prise à des fins électorales l’année prochaine, lorsque des scrutins local et législatif sont prévus, serait nuisible au pays. Le gouvernement technocrate du premier ministre Dacian Ciolos promet d’initier en 2016 des réformes irréversibles, qui soient menées à bien les années à venir. Une d’entre elles vise le paiement par carte bancaire des impôts au fisc dans toutes les villes roumaines.

  • A la redécouverte du comté de Sibiu

    A la redécouverte du comté de Sibiu

    Aux alentours de la cité, les Monts Făgăraş et Cindrel composent la scène du spectacle qu’offre cette destination touristique incontournable.



    Gyongyi Takacs, coordinateur de projet à l’Association de tourisme Sibiu, détaille les raisons pour lesquelles Sibiu vaut bien le détour. « L’automne est la saison des trajets touristiques à travers les 5 zones ethno – géographiques du comté de Sibiu. Nous vous invitons à découvrir la Route du fromage, dans le sud de notre contrée, plus précisément dans la célèbre région appelée Mărginimea Sibiului. Le 19 septembre, les troupeaux sont descendus des alpages pour rejoindre les bergeries d’hiver, plus proches des villages. Un autre itinéraire vous emmène dans les vergers qui regorgent de pommes et de noix, autant d’endroits qui offrent de très belles vues sur les collines couleur de rouille accroupies au pied des Monts Cindrel. Vous pouvez aussi visiter le musée Zosim Oancea de Sibiel, le plus célèbre musée d’icônes sur verre ou bien la Collection de Jina, qui recèle des objets de la vie quotidienne pastorale. D’autres offres s’adressent aux passionnés de vélo. Ils peuvent tester les circuits cyclo-touristiques qui partent de Mărginimea Sibiului et mènent au cœur des Monts Cindrel. Pour satisfaire à toutes les demandes, on vous propose une large variété d’itinéraires et un centre de location de vélos dans la localité de Cristian. Ne manquez pas non plus de passer au moins une journée à respirer l’air frais de la station de montagne de Păltiniş et à vous offrir une bonne dose d’adrénaline dans le parc d’aventure Arka Park ».



    En amont de la rivière Olt, vous attendent le Palais entouré de jardins du baron Samuel von Brukenthal, à Avrig et puis l’abbaye cistercienne à Cârţa. L’image des crêtes du Massif de Făgăraş ne vous quittera pas de sitôt. Et si, une fois arrivés à la cascade Bâlea, vous montez dans une télécabine, vous aurez une vue imprenable sur l’autoroute Transfăgărăşan, la plus spectaculaire de Roumanie.



    La contrée de Sibiu est également réputée pour sa cuisine traditionnelle, précise encore Gyongyi Takacs: « Au bout du chemin qui longe la rivière Hârtibaci, les gourmands seront servis, lors des nombreux événements gastronomiques mémorables: prévoyez donc un pique-nique écolo, un festin avec des produits du terroir, sur le belvédère des Monts Fagaras. N’oubliez pas de faire une étape à Moara Veche (Le Vieux Moulin) de Hosman, histoire de goûter aux délicieux plats de la région. Dirigez-vous ensuite vers Agnita. Une fois là, après être montés dans la tour de l’église fortifiée, n’hésitez pas à déguster le « hencleş », sorte de brioche inspirée de la cuisine saxonne ».


    Dans la Vallée des Târnave, également appelée « La Route des fortifications », le charme des églises fortifiées est rehaussé par le coloris du paysage automnal. Les citadelles de Valea Viilor — la Vallée des Vignes – et Biertan, deux sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, vous attendent elles aussi pour vous raconter des histoires, comme celle de la tour de la réconciliation, de la sacristie au portail le plus inédit ou encore du plus beau polyptyque de Transylvanie.



    La ville de Sibiu dont la première attestation documentaire remonte à 1191, conserve une forte empreinte médiévale. Du 13e au 16e siècles, y ont été dressées pas moins de 4 ceintures fortifiées. Le centre-ville, qui regroupe 3 places historiques, à savoir la Place Huet, la Petite et la Grande Place, est devenu le site médiéval le plus important de Roumanie. Sur la Grande Place, s’élèvent des bâtiments majestueux portant les armoiries des principales familles des 15e — 18e siècles. Un bâtiment représentatif de Sibiu est le Palais du baron Samuel von Brukenthal, qui abrite le premier musée d’art ouvert au public roumain en 1817. Construit en style baroque entre 1778 et 1788, le palais a été la résidence officielle du baron Brukenthal. Les éléments originels ont été conservés, tout comme les intérieurs des salons.



    Si vous préférez visiter Sibiu sans guide, alors sachez qu’il y a plusieurs centres d’information touristique dans la ville, certains appartenant à la municipalité, d’autres — privés. Leurs employés sont là pour vous renseigner en anglais, allemand, espagnol et français.



    Ou bien vous pouvez vous rendre à Sibiu à l’occasion des différents événements qui y sont organisés. Gyongyi Takacs nous donne quelques exemples : «Vous pouvez opter pour un séjour plus complexe comportant dégustations de produits traditionnels dans la Tour au Lard de l’église fortifiée de Mosna. Vous pouvez passer la nuit à l’église fortifiée d’Axente Sever. Et il ne faut absolument pas rater les dégustations de vins de la cave de Traube, se trouvant dans le centre historique de la ville, ni les eaux à effets thérapeutiques de la station thermale de Bazna. Voici quelques événements qui auront lieu à Sibiu cet automne : une nouvelle saison du Théâtre National Radu Stanca, la 46e édition du festival de Jazz de Sibiu prévue pour la fin octobre et le Festival Mozaic Jazz, qui se déroulera à la mi-novembre. S’y ajoute le festival des chorales traditionnelles de Saliste, principale ville de la région de Marginimea Sibiului, un événement prévu toujours pour la mi-novembre. Enfin, vous pouvez visiter le Musée de la civilisation traditionnelle ASTRA, un musée du village en plein air. L’occasion aussi de vous rendre au Bistrot à l’ancienne, pour y déguster le moût fraîchement tiré et découvrir les traditions vigneronnes».


    Autant de raisons pour vous convaincre que Sibiu est une des villes les plus touristiques de Roumanie. Bon voyage ! (Trad. Mariana Tudose, Valentina Beleavski)